Santé mentale : création d’applications mobiles pour aider les malades
Des chercheurs québecois du
Centre de recherche Fernand-Seguin (CFRS) de l’Hôpital Louis-H.
Lafontaine en collaboration avec l’Ecole de technologie supérieure de
l’Université du Québec viennent de concevoir 3 applications visant à
soutenir les personnes atteintes de maladies mentales dans leur vie
quotidienne, dans le suivi de leur traitement et dans le cheminement
vers leur rétablissement.
Ces 3 applications, nommées
Psyassistance, ISmart et RéadApps ont été conçues pour iPod touch,
iPhone et Ipad et ont été développées par Réal Labelle et Pierrich
Plusquelle chercheurs au CRFS avec leurs collaborateurs et Catherine
Briand, directrice du CÉRRIS et ses collaborateurs.
La première application Psyassistance©
permet non seulement de donner une information centralisée et pertinente
consultable sur iPhone sur le traitement en cours du malade, mais offre
aussi au patient en détresse la possibilité de rejoindre 5 contacts de
façon simultanée qui répondent à l’appel par conférence téléphonique. Le
système de géolocalisation intégré à cette application, enfin, offre
instantanément les adresses des services d’urgence les plus proches du
patient en détresse. Cette application se veut un auxiliaire pour le
traitement de la dépression et la prévention du suicide.
La deuxième application ISmart© quant à
elle vise à faire baisser le stress du patient. Grâce à l’envoi régulier
du niveau de stress perçu, l’application décèle le stress chronique du
patient, l’en informe et propose alors différentes solutions au patient
pour vaincre ce stress et en déjouer les conséquences.
La troisième application RéadApps©enfin
concerne les personnes atteintes de troubles mentaux graves qui tentent
de se réadapter et de se réinsérer socialement. Conçue comme un
portail, cette application a comme but de soutenir les patients dans
leur quotidien au sein même de la communauté.
Les personnes atteintes de maladies
mentales les premières concernées par ces 3 applications mobiles se
disent à 85 % (réponse à un questionnaire sur Ipad) favorables à
utiliser les nouvelles technologies. Ces outils s’ils ne se peuvent se
substituer au suivi thérapeutique et au traitement habituel, ouvrent un
champ nouveau de possibilités pour aller vers plus d’autonomie dans la
vie quotidienne. Un gage de plus pour une insertion sociale réussie !