Le CLIC de Haute Saintonge (17) organise un forum destiné aux professionnels "BIEN VIEILLIR EN HAUTE SAINTONGE
Avec une intervention" Information sur la prévention du suicide des personnes âgées , par Jean-Luc DOUILLARD , psychologue de la coordination territoriale de prévention et promotion de la santé mentale
Café, la caféineet le risque desuicide:Les résultats de troisétudes de cohortes prospectivesdes adultes américains Titre original : Coffee, caffeine, and risk of completed suicide: Results from three prospective cohorts of American adults
Posted online on July 2, 2013.
(doi:10.3109/15622975.2013.795243)
Michel Lucas 1, Eilis J. O’Reilly 1,2, An Pan 1, Fariba Mirzaei 1, Walter C. Willett 1,2,3, Olivia I. Okereke 2,3,4 & Alberto Ascherio 1,2,3
1Department of Nutrition, Harvard School of Public Health, Boston, MA, USA
2Department of Epidemiology, Harvard School of Public Health,Boston, MA, USA
3Channing Division of Network Medicine, Department of Medicine, Harvard Medical School,
Boston, MA, USA
4Department of Psychiatry, Brigham and Women's Hospital and Harvard Medical School,
Boston, MA, USA
Correspondence: Dr Alberto Ascherio, Department of Nutrition, Harvard School of Public Health,
Evaluer
l'association entre le café et la consommation de la caféine avec le risque de
suicide dans trois cohortes à grande échelle des hommes et des femmes
aux États-Unis. Méthodes. Données de 43 599 hommes participant à la Health
Professionals Follow-Up Study (HPFS, 1988-2008), 73 820 femmes dans de la Nurses’ Health Study (NHS, 1992-2008), et 91 005 femmes dans la
NHS II (1993-2007 ). La
consommation de caféine, le café et le café décaféiné, ont été évalués
tous les 4 ans par questionnaires de fréquence alimentaire. Les Décès par suicide ont été déterminées par l'examen d'un médecin avec des certificats de décès. Les risques relatifs ajustés multivariés (RR) ont été estimés avec des modèles de risques proportionnels de Cox. RR spécifiques de la cohorte ont été rassemblées en utilisant des modèles à effet aléatoire. Résultats. 277 décès par suicide. Par
rapport à ceux qui consomment ≤ 1 tasse / semaine du café caféiné
(<8 oz/237 ml), le RR multivarié commun (intervalle de confiance à
95% [IC]) le suicide était de 0,55 (0,38 à 0,78) pour ceux qui
consomment 2-3 tasses / jour et de 0,47 (de 0,27 à 0,81) pour ceux qui consomment ≥ 4 tasses / jour (p pour la tendance <0,001). Le
RR multivarié commun (IC à 95%) pour le suicide était de 0,75 (de 0,63 à
0,90) pour chaque tranche de 2 tasses / jour de café caféiné et de 0,77
(0,63 à 0,93) pour chaque tranche de 300 mg / jour de caféine. Conclusions. Ces
résultats de trois grandes cohortes soutiennent pour les auteurs une association entre
la consommation de caféine et de diminution du risque de suicide.
Dans la presse d'après article "Drinking coffee may reduce risk of suicide in adults" (24 juillet 2013) : http://www.hsph.harvard.edu/news/features/drinking-coffee-may-reduce-risk-of-suicide-in-adults/ Boire
plusieurs tasses de café quotidiennement afin de réduire le
risque de suicide chez les hommes et les femmes d'environ 50%, selon une
nouvelle étude menée par la Harvard School of Public Health (HSPH)
chercheurs. L'étude a été publiée en ligne le 2 Juillet 2013, dans Le Journal de World of Biological Psychiatry. Les
auteurs ont examiné les données de trois grandes études américaines et ont
constaté que le risque de suicide chez les adultes qui ont bu deux à
quatre tasses de café caféiné par jour était environ de la moitié de ceux
qui ont bu du café décaféiné ou très peu ou pas de café. La
caféine stimule non seulement le système nerveux central, mais il peut
agir comme un antidépresseur léger en stimulant la production de
certains neurotransmetteurs dans le cerveau, notamment la sérotonine, la
dopamine et la noradrénaline. Ceci
pourrait expliquer la diminution du risque de dépression chez les
buveurs de café qui avaient été trouvés dans les études épidémiologiques
antérieures, ont signalé les chercheurs. Dans
la nouvelle étude, les chercheurs ont examiné des données sur 43 599
hommes inscrits dans les professionnels de la santé de suivi de l'étude
(1988-2008), 73 820 femmes dans la Nurses 'Health Study (1992-2008), et
91 005 femmes dans la Nurses' Health Study II (1993-2007). La caféine, le café et la consommation de café décaféiné a été évaluée tous les quatre ans par questionnaires. La
consommation de caféine a été calculée à partir des indicateurs café et de non-café , y compris le thé, les boissons gazeuses contenant de la caféine
et le chocolat. Cependant, le café était la principale source de caféine - 80% pour le NHS, 71% pour NHS II, et 79% pour HPFS. Parmi les participants dans les trois études, il y a eu 277 décès par suicide. En
dépit de ces résultats, les auteurs ne recommandent pas que les adultes
déprimés augmentent la consommation de caféine, car la plupart des gens
ajustent leur consommation de caféine à un niveau optimal pour eux et
une augmentation pourrait entraîner des effets secondaires désagréables.
«Dans
l'ensemble, nos résultats suggèrent qu'il y a peu de bénéfice
supplémentaire pour la consommation excédant 2-3 tasses / jour ou 400 mg
de caféine / jour», écrivent les auteurs. Les
chercheurs n'ont pas observé de différence importante de risque entre
ceux qui buvaient deux à trois tasses de café par jour et plus de quatre
tasses / jour, probablement en raison du faible nombre de cas de
suicide dans ces catégories. Cependant,
dans une étude HSPH café-dépression précédente publiée dans le JAMA
Internal Medicine, les chercheurs ont observé un effet maximal parmi
ceux qui ont bu quatre tasses ou plus par jour. Une grande étude finlandaise a montré un risque plus élevé de suicide chez les personnes buvant huit ou neuf tasses par jour. Peu
de participants dans les deux études HSPH ont bu ces grandes quantités de
café et donc l'impact de six tasses ou plus de café / jour n'a pas été
abordée dans ces deux études.
A
l’occasion de la conférence « Surveillance et Prévention du suicide
dans la région du Pacifique occidental » organisée ces jeudi et vendredi
à Tahiti, une quarantaine de professionnels de la santé du Pacifique se
pencheront sur ce fléau, première cause de mortalité chez les jeunes
polynésiens.
Cette préoccupation majeure sera au cœur d’une réflexion avec
d’éminents spécialistes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Stéphane Amadéo est psychiatre au centre hospitalier du Taaone et
président de l’association SOS Suicide. Il nous présente les
intervenants de ces journées :
Selon les chiffres de l’OMS, le nombre de décès dus au suicide dans le monde pourrait passer à 1 million d’ici 2020.
Sur le fenua, entre 2008 et 2010, ce sont 93 personnes en détresse
qui ont mis fin à leurs jours, selon la direction de la Santé. Des
chiffres en deça de la réalité pour le docteur Stéphane Amadéo et qui
restent difficile à estimer.
Par ailleurs, cette conférence symbolise la prise de conscience de
l’État comme du Pays invités à y participer. Une mobilisation où les
nouvelles thérapies proposées selon la pathologie et les besoins des
personnes dépressives doivent être harmonisées et partagées dans le tout
le Pacifique. On écoute les explications de Stéphane Amadéo :
Depuis 6 ans l’association SOS Suicide a ouvert une ligne gratuite et directe le : 444 767. 500 appels sont reçus chaque année.
***
Geffry Salmon à l’ouverture de la conférence « Prévention suicide »
Ce jeudi matin, à 8h30; s’ouvrait la
conférence intitulée « Prévention du suicide et santé mental dans la
région du Pacifique occidental » qui se tient dans l’enceinte de l’hôtel
Méridien à Punaauia ces 25 et 26 Juillet. Le ministre Geffry Salmon
représentait le président et le gouvernement.
Le suicide et la santé mentale sont des problèmes majeurs de santé
publique dans les pays de la région Asie/Pacifique qui subissent depuis
quelques années une augmentation sensible de la morbidité et de la
mortalité qui y sont directement liés.
La Polynésie française n’est hélas pas une exception, et l’un des
objectifs de cette conférence sur deux jours est de mettre en œuvre et
de coordonner les initiatives régionales et nationales dans ces
domaines, afin d’une part de favoriser les partenariats, mais surtout
d’optimiser les actions.
Geffry Salmon a pu, lors de l’ouverture de la conférence ce matin,
prononcer un discours au nom du gouvernement de la Polynésie française
afin de rappeler le soutien que le Pays continuera à apporter aux
actions de prévention du suicide, engagées notamment par l’association
SOS Suicide, mais également dans le cadre des programmes élaborés par
l’Organisation Mondiale de la Santé.
Le suicide reste la première cause de mortalité chez les adolescents
et les jeunes adultes en Polynésie française avec 93 décès sur la
période 2008-2010. Cette conférence, qui réunit des experts
internationaux de la région (l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Chine,
les Philippines, Tonga, Guam, la Nouvelle Calédonie ou encore la Corée
du Sud sont représentés) sera l’occasion de faire un état des lieux de
cette problématique et de partager les expériences et les approches.
C’est aussi l’occasion de réfléchir avec tous les partenaires, aux
moyens à mettre en œuvre pour prendre en soin ces personnes qui
souffrent et leur venir en aide de la façon la plus adaptée au contexte
socio-culturel des Pays du Pacifique, et évidemment la plus efficace qui
soit.
Le colloque portant sur la « Surveillance et Prévention du suicide
dans la région Pacifique Occidentale », s’est terminé ce vendredi à
Tahiti.
Alors, qu’en est-il de la prise en charge de ces personnes pour qui
la vie n’a plus de sens. Quelles sont les structures et les thérapies
mises en place?
Pour ce qui est du Centre hospitalier du Taaone l’unité de
psychiatrie a son propre bâtiment. A l’intérieur treize lits, une équipe
spécialisée et des lieux où sont proposés de nouvelles thérapies dites
de « pleine conscience ».
Ergothérapie, réflexologie ou bien encore yoga et médiation
corporelle. Autant de pistes pour apprendre à mieux vivre malgré son
mal-être, car il ne s’agit plus seulement de traitements médicamenteux
mais bien de réapprendre à se faire plaisir.
Le suivi des patients est donc un des éléments clés pour éviter de
nouvelles tentatives de suicides. On écoute les précisions de Stéphane
Amadéo, psychiatre au Centre hospitalier du Taaone mais également
président de l’association SOS Suicide
Difficulté donc pour assurer le suivi des patient…d’où l’importance
du centre de prévention du suicide installé au dispensaire de Punaauia.
Celui-ci vient compléter depuis 2012, le dispositif de soin.
Souvent mieux accepté pour des personnes en souffrances sans troubles
mentaux, il est pour l’instant à l’échelle embryonnaire : une seule
psychologue prend en charge, deux fois par semaine, soit des groupes de
parole soit des personnes individuellement.
Les bénévoles du fare Tama Hau et de l’association SOS suicide sont,
quant à eux, sur le terrain pour des actions de prévention et d’écoute.
Annie Meunier, vice présidente de l’association SOS Suicide revient pour
nous sur l’utilité de ces actions.
Conférence internationale de surveillance et de prévention dans la région Pacifique
Les différentes confessions religieuses du fenua ont été invitées à
s’exprimer, hier, dans le cadre des ateliers rythmant, depuis jeudi,
les débats de la conférence de surveillance et de prévention du
suicide dans la région qui se tient à Punaauia. Si, à Guam, par exemple,
ces communautés participent activement aux programmes mis en place par
le gouvernement, tout reste à faire en Polynésie française. L’idée
d’un comité de travail sur le sujet, qui réunirait les instances de
toutes les confessions locales, a germé au terme d’un débat qui a mis
tout le monde d’accord : il faut aider ces personnes en souffrance en
remontant un maximum d’informations aux spécialistes de la question, les
taote. Rencontre avec Frédéric Hapairai, directeur national de la
communication de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers
jours.
Comment se positionne votre Église sur la question du suicide ?
"Le
problème de la prévention et de la surveillance du suicide est un
problème de société. La société, c’est tout le monde, y compris
l’église. Dans sa présentation, le docteur venu de Guam a parlé de ce
groupe de soutien mis en place au niveau du Pays pour ces personnes qui
ont fait une tentative de suicide. Là-bas, et ils sont 180 000
habitants, c’est l’affaire de toute la communauté et pas seulement des
spécialistes, des taote. Elle dit même que la présence des travailleurs
sociaux, des membres de l’Église pourrait être un précieux soutien."
Qu’en est-il à Tahiti ?"Hélas,
c’est embryonnaire. Je ne vois rien. La présidente de l’association SOS
Suicide est venue me voir pour évoquer la création d’un comité
interconfessionnel aux côté des spécialistes, de taote Amadeo, je suis
tout à fait ouvert à cela."
Vous avez des fidèles qui confient leur malaise, vous pourriez être un relais ?"À
ma connaissance, au niveau de l’église, sur nos 15 à 16 000 fidèles
nous avons peut-être eu 2 ou 3 cas. Mais c’est effectivement un problème
de société. Les Églises parlent de l’Évangile et l’Évangile c’est le
respect, l’amour du prochain, le partage."
Dans la
religion catholique, le suicide est un péché mortel ce qui peut
expliquer que les gens n’en parlent pas. Qu’en est-il pour vous ?"Nous
n’avons pas cette conception. Il y a plus de quarante ans, quand
j’avais une quinzaine d’années, j’ai déjà entendu que quelqu’un qui
s’était donné la mort par pendaison était simplement décroché et enterré
dans un trou. On ne se compliquait pas la vie. Je pense qu’on a évolué
dans la conception du “suicidé”. On ne parlera plus jamais comme ça.
C’est une personne qui aura toujours sa dignité et qui aura des
funérailles comme n’importe quelle autre personne, dans le respect et
l’amour." La problématique du suicide est-elle abordée dans votre Église ?"Oui.
Dans nos conférences de jeunesse, on ouvre des ateliers où l’on peut se
parler, expliquer. Il y a des groupes de personnes qui viennent en aide
au niveau de l’Église." Y a-t-il un mal être spécifique à la société polynésienne qui pourrait expliquer certains passages à l’acte au fenua ?"Je
pense que les causes sont identiques quels que soient les pays. Ce
n’est pas propre à la Polynésie. La drogue, l’alcool, l’isolement, les
conflits parentaux, selon moi les maux sont les mêmes partout."
Propos recueillis par Raphaël Pierre
Madame Michèle Delaunay, Ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie Photo L.Thevenot
Vendredi, Michèle Delaunay, ministre des
Personnes âgées et de l’Autonomie, est venue visiter un département
pilote en matière de prévention des situations de détresse chez les
seniors. Entretien avec une « chienne de garde ».
La prévention du suicide chez les personnes âgées, c’est le thème de votre visite…
On
recense environ 10 000 suicides chaque année en France, dont plus de 3
000 chez les plus de 60 ans, et ce de manière radicale. Contrairement
aux ados en déprime qui lancent le plus souvent des appels au secours,
l’âgé fait en sorte qu’aucune main ne puisse retenir son geste. Face à
ces chiffres, nous élaborons une politique de dépistage de la
dépression, et donc de la prévention du suicide chez les âgés.
Comment détecter les signes avant-coureurs ?
Il
existe des signes authentiques de dépression qui est une maladie de
souffrance, pas un coup de blues. Une personne commence à ne plus
manger, à boire, à dire « qu’est-ce que je fais là ?… » Les âgés qui se
suicident le font après ce chemin de souffrance. Il nous faut d’abord
renforcer les dispositifs d’alerte, en enrôlant tous les acteurs
susceptibles de repérer la dépression : les travailleurs sociaux, les
médecins, l’aide à domicile, les familles, les élus proches de leurs
administrés, ou les commerçants de proximité : une coiffeuse à qui l’âgé
va se confier par exemple. Je connais un pharmacien qui met une chaise à
leur disposition. Elle est toujours occupée
Comment faire remonter ces alertes et y répondre ?
Notre
outil, c’est Mobiqual. Des fiches pratiques à portée de tous, qui
disent comment repérer la dépression et que faire. De son côté, le
groupe Monalisa (Mobilisation nationale contre l’isolement social des
âgés) travaille à rompre l’isolement des âgés. J’ai également ravivé le
Conseil national pour la bientraitance et les droits, qui n’avait pas
travaillé depuis cinq ans, en lui donnant des actions précises,
notamment avec le groupe Prévention suicide.
Les expériences menées dans l’Ain vous semblent-elles pilotes ?
Pilotes
et modélisables. Le Dr Blond a mis tous les acteurs ensemble. Il a fait
du « parcours de la personne âgée » avant l’heure. Au bout du
dispositif d’alerte, il y a la cellule de prévention uniquement dédiée
aux âgés et aux aidants.
D’un autre côté, les Clic (Centre local
d’information et de coordination gérontologique) à la base de ce
dispositif, se retrouvent dans une situation périlleuse en raison du
désengagement financier de la Carsat (caisse d’assurance retraite)…
Je
pourrais vous répondre que cela ne nous regarde pas puisque leur
financement dépend du conseil général et des municipalités. Je sais que
les collectivités feront ce qu’il faut pour les soutenir. Mais ces
contraintes ne leur permettent pas de se développer comme nous
voudrions.
Dans les maisons de retraite ou dans les associations
d’aides aux personnes âges, le personnel, les familles, se plaignent de
l’insuffisance de moyens humains et des budgets contraints. Avez-vous
réellement les moyens de vos ambitions ?
Tous les budgets sont
contraints. Quand on me dit que je détiens les cordons de la bourse, je
réponds que j’ai les cordons mais pas la bourse, et qu’à part les
serrer… Mais je suis convaincue qu’il faut donner des moyens à ce
secteur, qui générera 300 000 emplois d’ici 2020. Nous ferons la loi,
elle sera prête à la fin de l’année. Les mesures monteront en charge par
paliers.
À travers ces mesures, vous souhaitez avant tout changer l’image négative des âgés…
Ça
commence par là. On n’arrête pas de dire que « les vieux, c’est une
charge, et comment on va assumer ! ? » Alors forcément, ils se disent : «
pourquoi on est encore là ? » Les âgés étaient autrefois honorés. Ils
sont aujourd’hui culpabilisés, dévalorisés. Voir l’exemple de cette pub
où des vieux se disputent un paquet de chips. Il y en a qui perd son
dentier, enfin, c’est affligeant. J’ai saisi le défenseur des droits. Je
ne tolère plus ces images humiliantes, discriminatoires de l’âge.
L’association « Chiennes de garde » lutte contre l’image dégradante de
la femme. Il faudrait avoir la même attitude avec les âgés. Je suis une
chienne de garde ! Ces 15 millions de ressortissants sont la colonne
vertébrale de la cohésion sociale. Si un jour, ils font grève, plus rien
ne marche. À quand une manif des déambulateurs ? !
Michèle Delaunay est ministre des Personnes âgées et de l’Autonomie. Entretien.
La prévention du suicide chez les personnes âgées, c’est le thème de votre visite…
«
On recense environ 10 000 suicides chaque année en France, dont plus de
3 000 chez les plus de 60 ans, et ce de manière radicale. Contrairement
aux ados en déprime qui lancent le plus souvent des appels au secours,
l’âgé fait en sorte qu’aucune main ne puisse retenir son geste. Face à
ces chiffres, nous élaborons une politique de dépistage de la
dépression, et donc de la prévention du suicide chez les âgés. »
Comment détecter les signes avant-coureurs ?
«
Il existe des signes authentiques de dépression qui est une maladie de
souffrance, pas un coup de blues. Une personne commence à ne plus
manger, à boire, à dire “qu’est-ce que je fais là ?…” Les âgés qui se
suicident le font après ce chemin de souffrance. Il nous faut d’abord
renforcer les dispositifs d’alerte, en enrôlant tous les acteurs
susceptibles de repérer la dépression : les travailleurs sociaux, les
médecins, l’aide à domicile, les familles, les élus proches de leurs
administrés, ou les commerçants de proximité : une coiffeuse à qui l’âgé
va se confier par exemple. Je connais un pharmacien qui met une chaise à
leur disposition. Elle est toujours occupée. »
Comment faire remonter ces alertes et y répondre ?
«
Notre outil, c’est Mobiqual. Des fiches pratiques à portée de tous qui
disent comment repérer la dépression et que faire. De son côté, le
groupe Monalisa (Mobilisation nationale contre l’isolement social des
âgés) travaille à rompre l’isolement des âgés. J’ai également ravivé le
Conseil national pour la bientraitance et les droits, qui n’avait pas
travaillé depuis cinq ans, en lui donnant des actions précises,
notamment avec le groupe prévention suicide. »
Les expériences menées dans l’Ain vous semblent-elles pilotes ?
«
Pilotes et modélisables. Le Dr Blond a mis tous les acteurs ensemble.
Il a fait du “parcours de la personne âgée” avant l’heure. Au bout du
dispositif d’alerte, il y a la cellule de prévention uniquement dédiée
aux âgés et aux aidants.
D’un autre côté, les Clic (Centre local
d’information et de coordination gérontologique) à la base de ce
dispositif, se retrouvent dans une situation périlleuse en raison du
désengagement financier de la Carsat (caisse d’assurance retraite)…
Je
pourrais vous répondre que cela ne nous regarde pas puisque leur
financement dépend du conseil général et des municipalités. Je sais que
les collectivités feront ce qu’il faut pour les soutenir. Mais ces
contraintes ne leur permettent pas de se développer comme nous
voudrions.
Dans les maisons de retraite ou dans les associations
d’aides aux personnes âgées, le personnel, les familles se plaignent de
l’insuffisance de moyens humains et des budgets contraints. »
Avez-vous réellement les moyens de vos ambitions ?
«
Tous les budgets sont contraints. Quand on me dit que je détiens les
cordons de la bourse, je réponds que j’ai les cordons mais pas la
bourse, et qu’à part les serrer… Mais je suis convaincue qu’il faut
donner des moyens à ce secteur, qui générera 300 000 emplois d’ici 2020.
Nous ferons la loi, elle sera prête à la fin de l’année. Les mesures
monteront en charge par paliers. »
À travers ces mesures, vous souhaitez avant tout changer l’image négative des âgés…
«
Ça commence par là. On n’arrête pas de dire que “les vieux, c’est une
charge et comment on va assumer ?” Alors forcément, ils se disent :
“pourquoi on est encore là ?” Les âgés étaient autrefois honorés. Ils
sont aujourd’hui culpabilisés, dévalorisés. Voir l’exemple de cette pub
où des vieux se disputent un paquet de chips. Il y en a qui perd son
dentier, enfin, c’est affligeant. J’ai saisi le défenseur des droits. Je
ne tolère plus ces images humiliantes, discriminatoires de l’âge.
L’association “Chiennes de garde” lutte contre l’image dégradante de la
femme. Il faudrait avoir la même attitude avec les âgés. Je suis une
chienne de garde !
Ces 15 millions de ressortissants sont la
colonne vertébrale de la cohésion sociale. Si un jour, ils font grève,
plus rien ne marche. À quand une manif des déambulateurs ? »
Tentatives de suicide et pensées suicidaires
chez les 15-85 ans en Midi-Pyrénées : analyse des données
épidémiologiques du baromètre santé 2010
Couleau, Lucie (2013) Tentatives
de suicide et pensées suicidaires chez les 15-85 ans en Midi-Pyrénées :
analyse des données épidémiologiques du baromètre santé 2010. Thèse d'exercice en Médecine spécialisée, Université Toulouse III - Paul Sabatier.
Le
travail de thèse vise à apporter une meilleure connaissance des
tentatives de suicide et des pensées suicidaires en région
Midi-Pyrénées. Il s'appuie sur les données 2010 de la première enquête
Baromètre Santé dans la région. Les données déclaratives ont été
recueillies par téléphone auprès d'un échantillon de 1847 Midi-Pyrénéens
âgés de 15 à 85 ans, représentatif de la population générale. Sur une
période rétrospective de 12 mois, 3,2% des personnes interrogées
déclarent avoir pensé au suicide et 0,26% avoir tenté de se suicider ;
4,7% déclarent avoir tenté de se suicider au cours de leur vie. Les
valeurs sont proches de celles observées dans le reste de la France. La
réédition de l'enquête Baromètre Santé tous les 4 ans permettra de
suivre ces indicateurs afin de mieux orienter les actions de prévention
du risque suicidaire dans la région.
La Corée du Sud s’apprête à prendre
une série de mesures visant à prévenir les suicides, alors qu’elle
détient le triste record du plus fort taux de suicide parmi les pays de
l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). En
effet, le chiffre est alarmant. Le taux est de 33,3 personnes pour 100
000 habitants en 2012, ce qui est nettement supérieur à la moyenne de
12,6 des pays industrialisés.
Afin de faire baisser ce taux, le gouvernement a discuté des mesures à
prendre au cours d’une réunion sur la coordination politique présidée
aujourd’hui par le Premier ministre Chung Hong-won.
Il a décidé de créer un comité regroupant des représentants des milieux
religieux et des groupes civiques. En parallèle, il mettra sur pied un
forum d’experts pour réfléchir à des mesures anti-suicides. Ces
organisations lanceront ensuite diverses campagnes et événements
destinés à sensibiliser la population à ce problème.
Par ailleurs, le gouvernement va faire appel aux médias pour qu’ils
s’abstiennent de rapporter les détails sur les cas de suicide. Il
préparera aussi un projet de loi permettant de bloquer l’accès aux
informations disponibles en ligne sur les tentatives de suicide.
Françoise Roy - M. Éd.
Consultante en prévention du suicide et en développement des compétences L'importance de bien identifier les types de réactions à la suite d'un suicide Résumé: Le suicide d'un membre d'un réseau vient inévitablement toucher plusieurs personnes du milieu, et ce à divers niveaux.
Bien que le suicide soit un événement tragique, il est important de
prendre le temps de donner au milieu un sentiment de compétence quant à
sa capacité à retomber sur ses pieds et l'aider à gérer l'inquiétude que
survienne un autre suicide.
En ce sens, il faudra prendre le temps d'analyser la situation et de
déterminer les personnes touchées par des réactions de stress, de crise
ou de deuil afin de s'assurer de mettre en place les interventions
adéquates selon le type de réaction.
Ce webinaire permettra de faire un rappel de quelques notions de Séguin.
M, Roy, F et collaborateurs (2004) "Programme de postvention en milieu
scolaire, Stratégies d'intervention à la suite d'un suicide" Biographie: Françoise Roy
oeuvre en prévention du suicide depuis plus de 27 ans à titre de
consultante en prévention du suicide et en développement des compétences
et ce dans différentes organisations. Elle agit comme superviseure
clinique, conceptrice de contenu de formation et formatrice de
formateur. Elle accorde une importance au soutien offert aux
intervenants et organisations dans la prise en charge adéquate des
personnes suicidaires. Elle est co-auteure d'un document de référence
sur la postveniton, qui vise à mettre en place les interventions
appropriées selon les types de réactions provoquées par un suicide dans
un milieu. Elle est également chargée de cours à l'UQO où elle donne les
cours "Laboratoire : intervenir en situation de crise" et
"Problématiques et difficultés d'adaptation liées à la mort et au deuil"
et oeuvre également à la Direction santé mentale du CSSS de Laval.
source info : http://www.cres-paca.org/fiche_detail.php?from=38&ref=3865
Prévenir le suicide des jeunes
Dans le cadre du cycle de conférences des Hôpitaux Sud, le
Professeur Lançon, chef du service Psychiatrie Secteur 6 - Hôpitaux Sud
(Ap-HM) et l'association "Christophe, La vie avant tout » organisent un
colloque sur la prévention du suicide des jeunes.
Entrée libre mais inscription conseillée Lieu : Amphithéâtre Gastaut - Hôpital Sainte-Marguerite 270 boulevard de Sainte-Marguerite 13009
Formations pour le repérage de la crise suicidaires des jeunes et des aînés
Le CH Esquirol missionné par l'ARS dans
le cadre du Programme Régional d'Actions contre le Suicide, propose une
formation à la promotion de la santé mentale et au repérage de la crise
suicidaire.
Cette formation est déclinée pour 2 publics-cible : les ainés et les jeunes adultes et adolescents.
Elle est destinée aux acteurs professionnels en exercice et/ou bénévoles
d'associations et surtout aux acteurs de terrain intervenants auprès de
ces 2 publics-cible.
source 24 juillet 2013 http://www.social-sante.gouv.fr/actualite-presse,42/invitations-presse,2339/deplacement-de-michele-delaunay-a,16047.html
Déplacement de Michèle Delaunay à Bourg-en-Bresse, vendredi 26
juillet 2013 « MOBIQUAL : prévention du suicide et de la dépression chez
les personnes âgées »
Le 18 juillet, Michèle DELAUNAY a lancé
officiellement l’outil MOBIQUAL pour la prévention du suicide et de la
dépression chez les personnes âgées, à domicile. Réalisée par la Société
française de gériatrie et gérontologie (SFGG), cette mallette propose
aux aides à domicile des fiches pratiques et deux DVD pour les aider à
déceler les symptômes de la dépression chez les personnes âgées dont ils
s’occupent.
A l’occasion de ce lancement, une convention a été signée entre la
SFGG et la grande majorité des fédérations d’aides à domicile, qui
s’engagent ainsi à transmettre l’outil au personnel qu’elles emploient.
Michèle DELAUNAY a insisté sur le fait que « la dépression des personnes
âgées, comme celle de l’adulte ou de l’adolescent, se diagnostique et
se soigne. Être déprimé quand on est âgé n’est absolument pas une
normalité, nous devons combattre ces préjugés et sortir les âgés
concernés de la spirale noire dans laquelle un décès, un isolement ou un
changement brutal de mode de vie, par exemple, ont pu la plonger ».
A Bourg-en-Bresse, où a été mise en place une "Cellule de prévention
des situations de détresse de la personne âgée de l’Ain" destinée à
déceler et soigner la dépression des personnes âgées, la Ministre
visitera le centre local d’information et de coordination gérontologique
(CLIC) du bassin burgien, le centre médico-psychologique pour personnes
âgées (CMP-PA) et l’association départementale d’aide à la personne
(ADAPA). Elle rencontrera par ailleurs les acteurs locaux pour aborder
le sujet central de ce déplacement : quels outils/méthodes innovant(e)s
mettre en place pour prévenir et soigner la dépression des personnes
âgées ?
Déroulé :
09h15 Visite du centre local d’information et de coordination gérontologique (CLIC) du bassin burgien
15 rue Gabriel Vicaire – 01000 Bourg-en-Bresse
10h00 Visite du centre médico-psychologique pour personnes âgées
18 rue du 23ème Régiment – 01000 Bourg-en-Bresse
10h55 Visite de l’association départementale d’aide à la personne (ADAPA)
4, rue Tony Ferret – 01000 Bourg-en-Bresse
11h30 Point presse
4, rue Tony Ferret – 01000 Bourg-en-Bresse
12h00 Accueil républicain à la mairie
Place de l’Hôtel de Ville – 01000 Bourg-en-Bresse
15h00_Table ronde avec l’ensemble des acteurs impliqués dans la démarche innovante de prévention de la dépression et du suicide
Préfecture/Conseil général – 45, avenue Alsace-Lorraine – 01000 Bourg-en-Bresse
17h45 Visite de l’entreprise ORAPI
5 Allée des Cèdres – 01150 Saint Vulbas
Bien que le suicide représente la troisième cause de mortalité
chez les adolescents aux États-Unis, les données restent modestes
sur les différents contextes pouvant y prédisposer. Réalisée auprès
de plus de 6 400 adolescents âgés de 13 à 18 ans et de leurs
parents (dans le cadre du National Comorbidity Survey
Replication) [1], une étude tente d’approfondir ces
connaissances. Elle précise notamment pour cette population la
prévalence des idées (12,1 %), des projets (4 %) et des tentatives
de suicide (4,1 %).
On constate que la « grande majorité » des adolescents ayant ce
type de comportement relévent aussi « au moins d’un diagnostic de
trouble mental » recensé par le DSM-IV. Le plus souvent, un trouble
anxieux, phobique, un comportement perturbateur (disruptive
behavior), une addiction à une substance sont associés à des
attitudes suicidaires ; certains troubles pouvant prédire à la fois
des tentatives préméditées ou inopinées. La majorité des
adolescents suicidaires (plus de 80 % d’entre eux) reçoivent un
traitement d’ordre psychiatrique.
Dans plus de 55 % des cas, ce traitement a débuté avant le
déclenchement des comportements suicidaires, mais il n’est pas
parvenu à empêcher la survenue de ces passages à l’acte. Les
comportements suicidaires se révèlent « communs » parmi les
adolescents, avec (aux États-Unis) des taux « approchant ceux
observés chez les adultes », et la plupart des jeunes concernés par
des idées suicidaires ont des problématiques psychiatriques
préexistantes.
Les auteurs estiment que des stratégies (distinctes mais
complémentaires) doivent être élaborées pour contrecarrer à la fois
les idées suicidaires et la planification des passages à l’acte,
que ces tentatives soient planifiées par les intéressés ou
apparemment improvisées.
[1] http://www.hcp.med.harvard.edu/ncs/
Dr Alain Cohen
Nock MK et coll.: Prevalence, correlates, and treatment of
lifetime suicidal behavior among adolescents” JAMA Psychiatry 2013 ; 70
(3) : 300–310.
Le service de santé au travail du bâtiment, des travaux publics et
industries connexes de Côte-d’Or, la Direccte de Bourgogne et la Carsat
Bourgogne et Franche-Comté ont signé à Dijon le premier contrat
pluriannuel d’objectifs et de moyens (Cpom) en commun.
Vendredi 19 juillet, le service de santé au travail du bâtiment, des
travaux publics et industries connexes de Côte-d’Or, la Direccte de
Bourgogne et la Carsat Bourgogne et Franche-Comté signent à Dijon le
premier contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (Cpom) en commun.
Un engagement entre trois acteurs régionaux de la santé au travail
Ce contrat signé entre les trois parties vise essentiellement à mettre
en œuvre, au niveau régional, les priorités d’action de chaque service
de santé au travail, en cohérence avec les objectifs retenus en région
Bourgogne et Franche-Comté en matière de santé au travail Il sera
l’occasion de mettre en œuvre des objectifs régionaux de santé au
travail :
et de prévention.
- une approche collective des actions prioritaires à mener et des bonnes
pratiques à mettre en place afin d’améliorer la prévention des risques
professionnels et les conditions de travail ;
- une mutualisation des outils, méthodes et actions en faveur notamment des plus petites entreprises ;
- des actions en faveur de publics particuliers ou de prévention de risques spécifiques ;
- le maintien dans l’emploi des salariés et la lutte contre la
désinsertion professionnelle. Les signataires s’engagent à échanger
toutes informations utiles à la réussite des actions prévues dans le
contrat, dans le respect des règles déontologiques et de confidentialité
de chacun. Les principales actions identifiées au titre de la
prévention en milieu professionnel concernent les cancers notamment
broncho-pulmonaires, les maladies respiratoires, la santé mentale et le
suicide, l’exposition aux risques CMR (cancérogènes, mutagènes et
toxiques pour la reproduction) et la prévention des addictions. 720 566
salariés concernés en Bourgogne et Franche-Comté dont 418 851 pour la
Bourgogne (départements 21-58-71-89). En 2011, on a dénombré 17 587
accidents du travail avec arrêt en Bourgogne, 1 062 accidents du travail
graves et 12 accidents du travail mortels. Durant la même année, on a
reconnu 1 679 maladies professionnelles en Bourgogne dont 6 mortelles.
Une mise en commun des compétences et des moyens
Le SST BTP 21 s’engage à allouer le temps, les moyens humains
mobilisables et financiers pour les actions prévues au contrat, qu’il
s’agisse d’actions collectives (par branche, par métier, au sein d’une
entreprise…) ou du suivi individuel des salariés ; à engager des actions
pour assurer la formation professionnelle continue du personnel dans le
respect des accords de branche ; à mettre à disposition ses
statistiques en santé au travail.
La Carsat Bourgogne et Franche Comté s’engage à fournir : Un appui
technique : mise à disposition d’éléments statistiques ou réalisation
d’éventuelles d’études de sinistralité ; assistance, conseil et
formation par ses ingénieurs conseil ; documentation du réseau
prévention ; interface avec les laboratoires de chimie et physique basés
à Nancy, dans le cadre d’actions coordonnées, ainsi qu’avec l’INRS et
les autres branches de la Carsat Bourgogne et Franche Comté.
Un appui financier et logistique : développement et déploiement, dans le
cadre d’actions coordonnées, d’aides financières simplifiées à
destination des entreprises de moins de 50 salariés ; organisation
conjointe d’actions de communication vers les entreprises et les
branches professionnelles ; journées d’information sur les actions
menées conjointement ; publication d’articles rédigés en accord avec les
partenaires.
La Direccte de Bourgogne s’engage à apporter selon les besoins
Un appui technique au diagnostic : données statistiques sur l’emploi,
sur les entreprises, sur les maladies à caractère professionnel au plan
départemental, régional, national…
Un appui par le Médecin Inspecteur Régional du Travail dans le cadre de
ses missions; organisation, soutien technique à l’analyse et/ou
diffusion des résultats des différentes enquêtes épidémiologiques de
veille en santé au travail (MCP, SUMER, EVREST…) ; organisation de
journées d’information ; diffusion des bonnes pratiques ; animation de
réseaux et/ou support pour des actions communes à plusieurs services de
santé au travail ; mutualisation de documents ; valorisation des actions
vers les partenaires et institutions, et/ou « interne »).
Un bilan annuel des actions du CPOM sera prévu par les trois
signataires. Compte tenu de la durée du présent CPOM, un bilan final
sera réalisé en décembre 2017.
Premier recueil de témoignages de familles de proches souffrant de troubles psychiques
Troubles psychiques, la parole aux familles
Ce recueil a pour objectif de partager l’expérience de ceux qui
vivent avec une personne souffrant de troubles psychiques, de faire
comprendre la nécessité de ne pas rester isolé et démuni face à la
maladie psychique, et enfin de faire prendre conscience de la nécessité
de soutenir la cause de ces personnes démunies afin d’améliorer la
situation.
A lire, et à partager.
Vous pouvez le télécharger (pdf 9,1Mo), ou bien le commander en remplissant le bon de commande.
Troubles de l'alimentation chez les adolescentes augmentent le risque de suicide D'après " Teen Eating Disorders Increase Suicide Risk" July 22, 2013 http://www.sciencedaily.com/ 22 juillet 2013 - la boulimie es elle un signe révélateur de pensées suicidaires? Selon
une nouvelle étude de filles afro-américaines, du Dr Rashelle Musci
et ses collègues de l'École de santé publique Bloomberg de l'Université
Johns Hopkins aux Etats-Unis, ceux qui éprouvent des symptômes
dépressifs et anxieux sont souvent insatisfaits de leur corps et sont
plus susceptibles d'afficher des comportements hyperphagie boulimique comportements. Ces
comportements les exposent à un risque plus élevé d'intérioriser leurs
émotions , en d'autres termes, de présenter des symptômes
d'intériorisation comme le suicide. L'étude est publiée en ligne dans le journal de Springer, Prevention Science. Avec
l'accent mis sur l'aspect dans la culture occidentale, il n'est pas
rare que de nombreuses filles et de femmes ont des problèmes de
comportement alimentaire. Les
problèmes le plus fréquent des comportements alimentaires sont la boulimie, ou
de manger de grandes quantités de nourriture en un court laps de temps
et se sentir hors contrôle tout en mangeant. Ce comportement conduit à la honte, la gêne, la détresse et une tentative pour le dissimuler. Musci
et son équipe ont étudié comment les symptômes dépressifs et anxieux
peuvent être des précurseurs de comportements de crises de boulimie et les
résultats de comportements suicidaires chez les 313 femmes noires suivies pendant 11 ans,
à partir de l'âge de 6-17 ans environ. des interviews d'enseignant,
parent, enfant ont été réalisées, en examinant les
niveaux d'anxiété, la dépression, la satisfaction de l'apparence physique
et les habitudes alimentaires, en particulier les frénésies alimentaires. Les chercheurs ont également noté le signalement de tentative de suicide au cours de la période d'étude. Les
femmes afro-américaines insatisfaites de leur apparence
physique, semble prédire le développement de symptômes dépressifs et anxieux
à l'adolescence. Ceux-ci, à son tour, prédit le comportements de troubles alimentaires. Les adolescentes avec plus de comportements de frénésie alimentaire rapportent également plus de tentatives de suicide. Les
auteurs concluent que: «Les relations trouvées dans cette étude offrent aux
scientifiques de la prévention une occasion unique de cibler les
personnes à risque élevé de troubles psychiatriques en intervenant en
cas de troubles de frénésie alimentaire. Nos résultats confirment
également l'importance des programmes de prévention en développement qui
sont culturellement pertinents. références de l'étude citée Rashelle J. Musci, Shelley R. Hart, Nicholas Ialongo. Internalizing
Antecedents and Consequences of Binge-Eating Behaviors in a
Community-Based, Urban Sample of African American Females. Prevention Science, 2013; DOI: 10.1007/s11121-013-0411-9:
Quels risques de burn out et de dépression chez les étudiants en anesthésiologie?
Publié le 19/07/2013
|
http://www.jim.fr/e-docs/00/02/23/CC/document_actu_med.phtml
A l’heure où la presse médicale nationale fait état des mesures
mises en place après le suicide en 2010 d’un chef de clinique en
anesthésie, une étude intéressante concernant l’épuisement
professionnel des étudiants en anesthésiologie et ses conséquences
en termes de risque pour les patients est publiée dans Anesthesia
Analgesia.
Les professions de santé sont reconnues comme étant
particulièrement à risque d’apparition de syndrome d’épuisement
professionnel. Celui-ci est bien documenté chez les professionnels
expérimentés, mais sa place chez les étudiants et son éventuel
impact sur la prise en charge des patients n’a été que peu
étudié.
Au total, 2 773 résidents américains en anesthésiologie,
référencés par l’ASA (American Society of Anesthesiologists), ont
été destinataires par voie électronique d’un questionnaire
psycho-social comprenant 53 questions à choix multiple subdivisées
en 5 chapitres : 11 questions à caractère socio-démographique, 12
questions reprises parmi les 22 du questionnaire
d’auto-appréciation du risque de burn-out (BO) de Malash, 10
questions appréciant le niveau de dépression (échelle de Harvard),
10 questions d’auto-évaluation de l’application des référentiels de
bonnes pratiques (RBP), et pour finir 7 questions
d’auto-appréciation du nombre d’erreurs de prise en charge
réalisées.
Mille quatre cent trente étudiants ont répondu au premier envoi.
Un ré-échantillonnage de 300 non répondeurs à 6 mois a été réalisé,
afin d’éliminer d’éventuels biais de sélection sur les premiers
répondants. Cinquante-quatre pour cent des étudiants interrogés (1
430 puis 78) ont rempli 93 % des items du questionnaire. Les
réponses étaient insuffisantes pour permettre l’établissement du
risque de BO dans 91 questionnaires, de celui de dépression dans
124, expliquant le nombre variable de répondants dans chacun des 4
sous-groupes déterminés par l’analyse :
• « Risque élevé de BO » : n = 575/1 417, soit 41 % des
étudiants. Parmi ceux-ci, 74 % sont très insatisfaits de leurs
conditions de travail ;
• « Risque élevé de dépression » : n= 298/1 384, soit 22 % des
étudiants ;
• « Risque élevé de BO et de dépression » : n = 240/1383, soit
17 % des répondants ;
• Risque faible de BO et/ou de dépression : 56 % des
répondants (n = 764), dont 29 % seulement sont insatisfaits de
leurs conditions de travail (p 0,001).
Parmi les points notables mis en évidence :
• Les hommes présentent un risque de BO moindre que les
femmes ;
• La consommation d’alcool ou de tabac hebdomadaire est plus
importante dans les sous-groupes à risque de BO et/ou de dépression
;
• L’adhésion aux référentiels de bonnes pratiques est
également moindre dans ces sous-groupes ;
• De même que la prévalence des erreurs de prise en charge. La
possibilité d’un biais de déclaration des erreurs est évoquée pour
ces sous-groupes, et cet item devra donc être ré-évalué par
d’autres études ;
• La pression de travail (durée de travail hebdomadaire
supérieure à 70 heures, plus de 1 garde hebdomadaire) est associée
au risque de BO.
Cette étude confirme donc que les étudiants américains en
anesthésiologie ne sont pas à l’abri du risque de BO et/ou de
dépression, dès le début de leur cursus. Le risque suicidaire s’est
même avéré être dans cette étude plus de deux fois plus important
que le risque de suicide observé dans la population des pays
industrialisés. Ce risque professionnel a un impact avéré vis-à-vis
de la prise en charge des patients.
Qu’en est-il de nos étudiants DESAR (Diplôme d'Etude Spécialisé
en Anesthésie Réanimation) ? La conduite d’une étude similaire en
France serait intéressante.
Dr Monique Carlier
de Oliveira GS et coll. : The prevalence of burnout and
depression and their association with adherence to safety and practice
standards: a survey of United States anesthesiology trainees. Anesth
Analg. 2013 Jul ;117 (1) : 182-93.
Canicule: la misère n'est pas moins pénible au soleil
Par Isabelle Gonzalez Publié le 22/07/2013 rhone-alpes.france3.fr*
Contrairement à une idée reçue, passer l’été dans la rue est tout aussi difficile, pour un sans domicile fixe, que pendant la période hivernale. Les sans-abri rencontrent même plus de problèmes, ils sont encore plus en danger
Après une fin de semaine déjà chaude, des pics de température sont attendus ce lundi 22 juillet 2013, qui devrait être la journée la plus chaude de ce mois de juillet, avec des températures
atteignant souvent 35°C et une vigilance jaune canicule dans le Rhône.
A ce jour, en France, 133 000 personnes sont sans-abri et 3,51 millions sont mal-logés soit une augmentation de près de 15 000 personnes par rapport à 2008.
Attention danger!
Les associations tenter d'attirer l’attention sur l’urgence sociale en cette période de fortes chaleurs. En effet, dans plusieurs départements les centres d’hébergement ouverts pendant l’hiver ferment,les expulsions locatives ont repris, les démantèlements de bidonvilles sans solution se poursuivent également, remettant à la rue des centaines de personnes. N’oublions pas que contrairement aux idées reçues, il meurt autant de personnes sans-abri l’été que l’hiver.
Elles dénoncent la gestion au thermomètre de la grande exclusion.
Le soleil tueLe manque d’hébergement, de relais alimentaires, d’hygiène et l’augmentation des maladies dûes à la chaleur sont autant de menaces qui pèsent sur les personnes vivant dans la rue. Selon le collectif « Les morts de la rue », 232 SDF sont décédés en 2013.
En été, les associations manquent cruellement de dons et les bénévoles prennent des vacances bien méritées. Les SDF se tournent alors vers les associations ouvertes à ce moment-là, et, automatiquement, il y a plus d’attente, plus de tensions. Comme beaucoup d’associations sont closes, nombreux sont ceux qui arrivent le soir sans avoir pris de déjeuner à midi.
Une santé fragilisée Plus d’un sans-domicile sur dix souffre de problèmes respiratoires, de séquelles d’accidents ou de maladies graves. Les difficultés de vivre dans la rue accentuent les troubles psychologiques de cette population. Un SDF sur quatre déclare connaître un état dépressif. C’est en été que s’aggrave l’état de santé des personnes à la rue. Déshydratation, maladie de la peau, poux du corps qui prospèrent avec la chaleur. Les écarts de température sont plus importants et les chocs thermiques tuent de nombreux sans-logis.
CONDITIONS METEO DIFFICILES POUR LES SDF
Contrairement aux idées reçues, la période estivale est particulièrement redoutée par les sans domicile fixes. On en parle souvent quand il fait froid et on oublie que par ces fortes chaleurs, les personnes en situation de précarité sont très vulnérables. Reportage de Valérie Benais et Sandie Goldstein
Météo France prévoirt qu'à partir de mardi, les températures devraient commencer à baisser petit à petit par l'ouest, et "l'on devrait aller vers des chaleurs tout à fait raisonnables" jusqu'à la fin de la semaine.
Pour franchir les seuils d'alerte canicule, il faut dépasser des seuils minimaux de température diurnes et nocturnes, établis département par département, durant au moins trois jours consécutifs.
Corollaire de ces fortes températures la pollution gagne du terrain. Selon l'observatoire de la qualité de l'air, de fortes concentrations d'ozone sont actuellement enregistrées, elles sont supérieures au premier seuil d'alerte.
En conséquence, il est recommandé aux enfants et aux personnes sensibles d'éviter les efforts physiques intenses, les automobilistes sont invités à "différer leurs déplacements et "réduire leur vitesse".
Quelques chiffres:
La moyenne d’âge de décès des sans-abri est de 41 ans pour les femmes et de 56 ans pour les hommes (l’espérance de vie en France pour un homme est de 77 ans et pour une femme de 84 ans selon l’Insee).
Les personnes présentant des problèmes de santé mentale (addictions et pathologies psychiatriques) ont une espérance de vie encore plus basse : 37 ans.
Les pathologies digestives (20,5 %) et pulmonaires (16 %) sont les principales causes d’hospitalisation ou de décès. Le stade d’évolution de la maladie, très avancé, témoigne d’une absence de suivi régulier ou d’intervention à temps.
15 % c’est le taux de suicide chez les SDF, soit sept fois plus qu’en prison. * http://rhone-alpes.france3.fr/2013/07/22/canicule-la-misere-n-est-pas-moins-penible-au-soleil-291663.html
**
Complement d'infosuicide.org
le chiffre 15% provient d'une enquête de Médecins du Monde mettant en évidence la surmortalité des personnes sans-abri en 2009 Sur Marseille
Médecins du Monde, l'Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille
(AP-HM) et l’association Les Morts de la rue
en collaboration avec deux laboratoires de recherche. INTEGRALITE DE L'ETUDE
L'Etude Mortalité des personnes sans abri à Marseille Premières données et premières analyses janv 2009 à Télécharger
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C’est sur le site du pont du Bras de La Plaine que Bachil Valy,
vice-président du Conseil général, représentant la présidente Nassimah
Dindar, accompagné de Jean-Luc Lhemanne, sous-préfet de Saint-Pierre et
de Hermann Rifosta, élu de la commune de Saint-Pierre et conseiller
général, a tenu son point presse ce jeudi 18 juillet.
Bachil Valy,
vice-président du Conseil général et maire de l’Entre-Deux à propos du
suicide : « c’est un problème sociétal, et ce n’est qu’ensemble que nous
réussirons à enrayer ce mal ».
Des représentants d’associations culturelles, sportives et s’occupant
du suicide, ainsi que la Police nationale et les Sapeurs Pompiers
avaient également répondu présents à l’invitation du Conseil général,
car, comme l’a souligné Bachil Valy « c’est un problème sociétal, et ce n’est qu’ensemble que nous réussirons à enrayer ce mal ».
Le pont du Bras de La Plaine, appelé à tord pont de l’Entre-Deux, a
été inauguré en 2002 et a obtenu le 1er prix de la Fédération
Internationale du Béton à Ozaka. Situé dans un site grandiose,
complètement isolé, ce remarquable ouvrage d’art offre malheureusement
un cadre idéal pour des suicides par précipitation. Depuis le début de
l’année, pas moins de 89 interventions des secours et 7 décès ont été
recensés.
Aussi, le Conseil général, propriétaire du pont, a décidé de lancer
un plan global d’aménagement afin de diminuer voire de supprimer ces
suicides, des travaux qui seront achevés avant 2014 pour certains.
« Tout d’abord, concernant l’exigence sécuritaire, le Conseil
général a interdit l’accès aux hourdis inférieurs en y installant une
arche en béton. Puis, nous avons mis des barbelés anti-franchissements
sur la corniche, dont la pose se termine d’ailleurs aujourd’hui. Des
barrières anti chute seront réalisées dès que l’expertise judiciaire en
cours sera achevée, une demande faite avant l’achèvement de la garantie
décennale. Nous avons également installé une signalétique informative
mentionnant le numéro d’appel d’urgence 24h/24h ainsi que ceux des
associations anti-suicide. Parallèlement, nous développerons et
animerons ce site afin qu’il devienne un espace de vie. Plus fréquenté,
il perdra son côté désertique. Les kiosques seront rénovés, une maison
de la Vie associative sera créée et offrira ainsi un espace d’échanges
et de rencontres ; nous développerons des animations ponctuelles comme
les marchés des producteurs, la vente de produits artisanaux,
l’organisation de courses sportives sans oublier une valorisation de la
zone, à forte potentialité touristique, comme le tourisme industriel,
les circuits guidés de randonnée. Enfin, nous favoriserons l’émergence
d’activités sportives de pleine nature comme le trampoline sur mur de
manière à associer l’exception du site au sport particulièrement
extrême », a indiqué Bachil Valy.
C’est une étape dans la sécurisation du pont du Bras de La Plaine.
Pour Hermann Rifosta, la réalisation de cet aménagement est une grande satisfaction, car comme il l’a précisé :
« ici, nous sommes également sur la commune de Saint-Pierre. En tant
qu’élu de la mairie et conseiller général, je ne peux que me réjouir de
voir l’aboutissement de ce projet d’aménagement qui créera une
dynamique. Il ne faut plus que ce magnifique paysage soit entaché par
ces drames humains ».
Des propos, d’ailleurs repris par Jean-Luc Lhemanne qui a également rappelé les compétences de l’État :
« L’État se doit de protéger la population et de rendre possible les
décisions. Le pont n’appartient pas à l’État. J’adore l’Entre-deux et
monsieur le maire le sait bien. Certes, il est impossible pour le
Conseil général de toucher à la structure actuellement et de mener des
travaux plus lourds. Je suis donc ravi de voir la pose de ces barbelés
dissuasifs. L’animation du site est aussi essentielle. J’espère
que l’image de ce pont changera et que le pont du Bras de La Plaine ne
soit plus le pont de la mort, mais puisse devenir le pont de la vie ».
Les services du Conseil général travaillent en étroite collaboration
avec les associations anti-suicide, sportives, économiques et sociales
pour apporter d’autres solutions plus globales s’inscrivant dans la
prévention plutôt que dans la dissuasion. Car face à la détresse
humaine, la réponse n’est pas matérielle. C’est une réponse humaniste
avant tout qu’il faut apporter. « Sécuriser le pont n’est qu’une
partie de la solution. Il ne faut pas ôter la vie, mais apporter la
vie en mobilisant les énergies et en mettant tout en œuvre pour que cet
endroit remarquable devienne un lieu de vie à part entière », a conclu le vice-président du Conseil général.