mardi 30 mai 2017
MANIFESTATION Nanterre (92) 13 juin 2017 Quinzaine de la Santé des Jeunes
Pour la 5ème année, l’Espace Santé Jeunes relaie localement la Quinzaine de la Santé des Jeunes en lien avec la Fédération nationale des ESJ.
"Cette année nous organisons une soirée tout public intitulée « Face au mal être des jeunes », avec un focus sur deux sujets sensibles et connexes : le harcèlement scolaire et le risque suicidaire.
Nous vous invitons le Mardi 13 juin à participer à un temps de réflexion et d’échange :
- 19h : Rencontre conviviale à l’Espace Santé Jeunes autour d’une exposition (4, impasse du chemin de fer)
- 20h30 : Ciné-débat au cinéma les Lumières avec la diffusion du film « Detachment » (49, rue Maurice Thorez) et la participation de l’association Entr’Actes et du réseau de prévention du suicide du Parc
AFFICHE
CARTON
Information : Espace Santé Jeunes
Pôle Prévention Santé
Mairie de Nanterre
01.41.37.71.36
RETOURS SUR MANIFESTATION Val d’Anast (35) Suicides agricoles, comment mieux les prévoir ?
Suicides
agricoles, comment mieux les prévoir?
24/05/2017 www.ouest-france.fr
Hier, au Val d’Anast, la mission d’accompagnement de collectifs pays des Vallons de Vilaine (Misaco) a organisé une journée de prévention sur le mal-être et le suicide dans le milieu agricole.
« La Bretagne est la région la plus touchée par le suicide selon l’Observatoire national du suicide. Elle détient un taux de mortalité par suicide supérieur de 65 % par rapport à la moyenne nationale », explique Perrine Le Bouffant, chargée de prévention de la Mutualité française Bretagne. Parmi eux figurent de plus en plus d’agriculteurs. Hier à l’espace culturel du Rotz, à Val d’Anast, entre Rennes et Redon, la mission d’accompagnement de collectifs pays des Vallons de Vilaine (Misaco) a organisé une journée de prévention sur le mal-être et le suicide dans le milieu agricole.
Donner la parole
Au programme : des rencontres, des conférences, une table ronde et un ciné-débat afin de parler pour mieux repérer, orienter et accompagner les exploitants et agriculteurs en souffrance. Des ateliers qui ont permis de donner la parole aux acteurs qui luttent dans l’ombre, afin de remédier à ce problème d’envergure.« Les agriculteurs présentent un risque de décès par suicide trois fois plus élevé chez les hommes, et deux fois plus élevé chez les femmes, que celui des cadres », avance Véronique Louazel, chargée d’étude en santé publique et auteure de l’étude, Des agriculteurs sous pression, une profession en souffrance .
Une pression considérable
Pour cette spécialiste, de plus en plus d’agriculteurs font face à une pression considérable, qui peut les amener à commettre l’irréparable. Une pression qui peut aussi bien être« financière, familiale que provenant de la surcharge de travail de l’activité agricole elle-même », précise Véronique Louazel. Un mal-être qui se traduit par différents signes avant-coureurs selon la scientifique :« Désespoir, anxiété, irritabilité, troubles du sommeil, épuisement », égrène-t-elle. Face à cette réalité, de nombreuses associations sont venues chercher des réponses, afin d’améliorer leurs actions auprès des agriculteurs en difficulté qui pourraient penser au suicide.« C’est une bonne chose, ça nous permet de trouver les meilleurs moyens afin d’aider les agriculteurs dans le besoin », témoigne Josianne Monnier, agricultrice à Bain-de-Bretagne et bénévole dans l’association Solidarité paysanne, qui vient en aide aux agriculteurs.
Un sujet tabou
Pour Sébastien Cerclé, administrateur à la Mutualité sociale agricole de Bretagne (MSA),« c’est une bonne chose » de parler du suicide dans le milieu agricole.« Même si c’est encore tabou, le suicide est une réalité partout. On connaît tous des cas », ajoute-t-il. Toutefois, cet agriculteur se montre optimiste.« Nous recevons de plus en plus d’appels, mais cela veut dire également que les agriculteurs veulent en parler. Les mentalités évoluent. »
Édouard FRANÇOIS.
Article issu de l'édition de Rennes Sud du mercredi 24 mai 2017
http://www.ouest-france.fr/bretagne/ille-et-vilaine/suicides-agricoles-comment-mieux-les-prevoir-5018047
Hier, au Val d’Anast, la mission d’accompagnement de collectifs pays des Vallons de Vilaine (Misaco) a organisé une journée de prévention sur le mal-être et le suicide dans le milieu agricole.
« La Bretagne est la région la plus touchée par le suicide selon l’Observatoire national du suicide. Elle détient un taux de mortalité par suicide supérieur de 65 % par rapport à la moyenne nationale », explique Perrine Le Bouffant, chargée de prévention de la Mutualité française Bretagne. Parmi eux figurent de plus en plus d’agriculteurs. Hier à l’espace culturel du Rotz, à Val d’Anast, entre Rennes et Redon, la mission d’accompagnement de collectifs pays des Vallons de Vilaine (Misaco) a organisé une journée de prévention sur le mal-être et le suicide dans le milieu agricole.
Donner la parole
Au programme : des rencontres, des conférences, une table ronde et un ciné-débat afin de parler pour mieux repérer, orienter et accompagner les exploitants et agriculteurs en souffrance. Des ateliers qui ont permis de donner la parole aux acteurs qui luttent dans l’ombre, afin de remédier à ce problème d’envergure.« Les agriculteurs présentent un risque de décès par suicide trois fois plus élevé chez les hommes, et deux fois plus élevé chez les femmes, que celui des cadres », avance Véronique Louazel, chargée d’étude en santé publique et auteure de l’étude, Des agriculteurs sous pression, une profession en souffrance .
Une pression considérable
Pour cette spécialiste, de plus en plus d’agriculteurs font face à une pression considérable, qui peut les amener à commettre l’irréparable. Une pression qui peut aussi bien être« financière, familiale que provenant de la surcharge de travail de l’activité agricole elle-même », précise Véronique Louazel. Un mal-être qui se traduit par différents signes avant-coureurs selon la scientifique :« Désespoir, anxiété, irritabilité, troubles du sommeil, épuisement », égrène-t-elle. Face à cette réalité, de nombreuses associations sont venues chercher des réponses, afin d’améliorer leurs actions auprès des agriculteurs en difficulté qui pourraient penser au suicide.« C’est une bonne chose, ça nous permet de trouver les meilleurs moyens afin d’aider les agriculteurs dans le besoin », témoigne Josianne Monnier, agricultrice à Bain-de-Bretagne et bénévole dans l’association Solidarité paysanne, qui vient en aide aux agriculteurs.
Un sujet tabou
Pour Sébastien Cerclé, administrateur à la Mutualité sociale agricole de Bretagne (MSA),« c’est une bonne chose » de parler du suicide dans le milieu agricole.« Même si c’est encore tabou, le suicide est une réalité partout. On connaît tous des cas », ajoute-t-il. Toutefois, cet agriculteur se montre optimiste.« Nous recevons de plus en plus d’appels, mais cela veut dire également que les agriculteurs veulent en parler. Les mentalités évoluent. »
Édouard FRANÇOIS.
Article issu de l'édition de Rennes Sud du mercredi 24 mai 2017
http://www.ouest-france.fr/bretagne/ille-et-vilaine/suicides-agricoles-comment-mieux-les-prevoir-5018047
lundi 29 mai 2017
ETUDE RECHERCHE AUTRICHE Effets bénéfiques et préjudiciables des sites Web éducatif de prévention du suicide : essai randomisé
Beneficial and harmful effects of educative suicide prevention websites: randomised controlled trial exploring Papageno v. Werther effects.
Till B 1, Tran US 1, Voracek M 1, Niederkrotenthaler T 2.
- 1 Benedikt Till, DSc, PD, Suicide Research Unit, Department of Social and Preventive Medicine, Center for Public Health, Medical University of Vienna and Wiener Werkstaette for Suicide Research, Vienna, Austria; Ulrich S. Tran, DSc, PD, Martin Voracek, DSc, DMSc, PhD, Department of Basic Psychological Research and Research Methods, School of Psychology, University of Vienna and Wiener Werkstaette for Suicide Research, Vienna; Thomas Niederkrotenthaler, MD, PhD, MMSc, Suicide Research Unit, Department of Social and Preventive Medicine, Center for Public Health, Medical University of Vienna and Wiener Werkstaette for Suicide Research, Vienna, Austria.
- 2 Benedikt Till, DSc, PD, Suicide Research Unit, Department of Social and Preventive Medicine, Center for Public Health, Medical University of Vienna and Wiener Werkstaette for Suicide Research, Vienna, Austria; Ulrich S. Tran, DSc, PD, Martin Voracek, DSc, DMSc, PhD, Department of Basic Psychological Research and Research Methods, School of Psychology, University of Vienna and Wiener Werkstaette for Suicide Research, Vienna; Thomas Niederkrotenthaler, MD, PhD, MMSc, Suicide Research Unit, Department of Social and Preventive Medicine, Center for Public Health, Medical University of Vienna and Wiener Werkstaette for Suicide Research, Vienna, Austria thomas.niederkrotenthaler@meduniwien.ac.at.
- Br J Psychiatry. 2017 May 18.http://bjp.rcpsych.org/content/early/2017/05/09/bjp.bp.115.177394
ContexteLes organisations de prévention du suicide utilisent fréquemment des sites Web pour éduquer le public, mais les évaluations de ces sites manquent.ObjectifsExaminer les effets des sites Web éducatifs et l'effet modérateur de la vulnérabilité des participants.méthodeAu total, 161 adultes ont été choisis au hasard pour voir un site Web éducatif sur la prévention du suicide ou un site Web sans rapport dans un essai contrôlé randomisé simple aveugle (enregistrement d'essai avec le registre de l'American Economic Association: RCT-ID: 000924). Le résultat principal était l'idée suicidaire; Les résultats secondaires étaient l'humeur, les connaissances liées à la prévention du suicide et les attitudes à l'égard du suicide et de la recherche d'une aide professionnelle. Les données ont été recueillies à l'aide de questionnaires avant (T1), immédiatement après l'exposition (T2) et 1 semaine après l'exposition (T3) et analysés à l'aide de modèles mixtes linéaires.RésultatsAucun effet d'intervention significatif n'a été identifié pour l'ensemble du groupe d'intervention en ce qui concerne l'idéation suicidaire, mais une augmentation significative et soutenue des connaissances liées à la prévention du suicide (T3v. T1, P <0,001, d = 1,12, IC 95%: 0,96 à 1,28) Et une aggravation de l'humeur non soutenue (P <0,001, T2v. T1, d = -0,59, -0,75 à -0,43). Les participants ayant une vulnérabilité accrue ont connu une réduction partiellement soutenue de l'idéologie suicidaire (T3v. T1, P <0,001, d = -0,34, -0,50 à -0,19).ConclusionsLes sites Web de prévention du suicide professionnels en matière d'éducation semblaient accroître les connaissances liées à la prévention du suicide et, chez les personnes vulnérables, l'exposition des sites Web peut être associée à une réduction de l'idée suicidaire.- http://bjp.rcpsych.org/content/early/2017/05/09/bjp.bp.115.177394
ETUDE RECHERCHE AUSTRALIE SANTE PUBLIQUE Une approche de «systèmes» pour la prévention du suicide
Titre original A 'systems' approach to suicide prevention: radical change or doing the same things better?
Public Health Res Pract. 2017 Apr 27;27(2)
Sujet :
Le suicide est une préoccupation importante pour la santé publique. Les taux continus de suicide élevés, conjugués aux preuves internationales émergentes, ont conduit au développement d'une approche systémique de la prévention du suicide, qui est actuellement testée dans le cadre d'un projet de cadre de prévention du suicide pour NSW (New South Wales, Australia). Le cadre réplique les approches internationales réussies. Il est organisé autour de neuf composantes, allant des approches individuelles à des approches au niveau de la population, afin d'améliorer la coordination et l'intégration des services existants. Si elle est mise en œuvre intégralement, le cadre peut conduire à une réduction significative du suicide. Cependant, pour assurer son succès à long terme, nous devons prêter attention aux structures sous-jacentes du système et à leurs interrelations. Une telle approche permettra également aux décideurs politiques et aux groupes d'action locaux de prévention du suicide, en particulier dans les zones rurales, de répondre aux défis locaux et d'intégrer de multiples perspectives dans leur pratique, y compris des preuves des déterminants sociaux plus larges du suicide.
Article en ligne
http://www.phrp.com.au/issues/april-2017-volume-27-issue-2/a-systems-approach-to-suicide-prevention-radical-change-or-doing-the-same-things-better-2/
Fitzpatrick SJ1, Hooker C2.
1 Centre for Rural and Remote Mental Health, University of Newcastle, NSW, Australia, scott.fitzpatrick@newcastle.edu.au.
2 Centre for Values, Ethics and the Law in Medicine, University of Sydney, NSW, Australia.
1 Centre for Rural and Remote Mental Health, University of Newcastle, NSW, Australia, scott.fitzpatrick@newcastle.edu.au.
2 Centre for Values, Ethics and the Law in Medicine, University of Sydney, NSW, Australia.
Public Health Res Pract. 2017 Apr 27;27(2)
Sujet :
Le suicide est une préoccupation importante pour la santé publique. Les taux continus de suicide élevés, conjugués aux preuves internationales émergentes, ont conduit au développement d'une approche systémique de la prévention du suicide, qui est actuellement testée dans le cadre d'un projet de cadre de prévention du suicide pour NSW (New South Wales, Australia). Le cadre réplique les approches internationales réussies. Il est organisé autour de neuf composantes, allant des approches individuelles à des approches au niveau de la population, afin d'améliorer la coordination et l'intégration des services existants. Si elle est mise en œuvre intégralement, le cadre peut conduire à une réduction significative du suicide. Cependant, pour assurer son succès à long terme, nous devons prêter attention aux structures sous-jacentes du système et à leurs interrelations. Une telle approche permettra également aux décideurs politiques et aux groupes d'action locaux de prévention du suicide, en particulier dans les zones rurales, de répondre aux défis locaux et d'intégrer de multiples perspectives dans leur pratique, y compris des preuves des déterminants sociaux plus larges du suicide.
Article en ligne
http://www.phrp.com.au/issues/april-2017-volume-27-issue-2/a-systems-approach-to-suicide-prevention-radical-change-or-doing-the-same-things-better-2/
Belgique Expérience Sociale #35: Le suicide
ETUDE RECHERCHE CRITIQUE DEBAT Editorial The Lancet Psychiatry, juin Prévention du suicide: grande échelle et petits détails
Prévention du suicide: grande échelle et petits détails
d’après l'editorial de The Lancet Psychiatry juin 2017 thelancet.com*
Volume 4, No. 6, p427, June 2017 Editorial
Lancet Psychiatry vise à éviter l'excès de certitude qui afflige actuellement le monde. Il existe de nombreuses questions difficiles en matière de santé mentale et quelques réponses simples. La prévention de l'automutilation et du suicide est un tel sujet. Les professionnels peuvent-ils vraiment faire une différence avec les rencontres cliniques individuelles - ou les mesures de santé publique telles que la restriction les seules interventions avec une solide base de preuves?Dans ce numéro de The Lancet Psychiatry, nous publions un essai par Rory O'Connor et ses collègues qui ont testé une intervention psychologique brève administrée par un service d'urgence pour les personnes admises suite à une tentative de suicide.
Dans l'ensemble, l'intervention n'a pas eu d'incidence sur le nombre de personnes qui ont ré-présenté une auto-altération. Les analyses post-hoc ont montré une réduction du nombre d'épisodes d'auto-altération chez ceux qui ont subi une hospitalisation antérieure pour l'automutilation; Mais pour ceux qui n'ont pas cette histoire, l'intervention pourrait augmenter le risque d'auto-altération subséquente. Les données soulignent l'importance d'un ciblage attentif des interventions pour ceux qui se sont auto-infligés. La littérature ne présente aucune solution universelle; La plupart des approches ne fonctionnent que dans certains groupes démographiques et peuvent causer des dommages aux autres. Par exemple, l'envoi de cartes postales contenant des messages de soutien aux patients n'a pas réduit l'automutilation dans une étude de la Nouvelle-Zélande; Cependant, en Iran, il a été constaté que cela réduisait l'auto préjudice par empoisonnement mais non par lacérations, entraînant une réduction générale du taux de tentative de suicide.Le genre et les différences d'âge pourraient également être importants. La plupart des participants aux essais d'interventions psychologiques pour l'auto-préjudice sont les femmes, de même que la plupart des personnes qui fréquentent l'hôpital après l'auto préjudices, alors qu'au Royaume-Uni, les trois quarts des décès par suicide surviennent chez les hommes, une tendance répétée dans de nombreux autres pays. Les différences dans les antécédents et les raisons de l'auto préjudice sont également susceptibles d'affecter la réponse au traitement. Les gens peuvent se blesser eux-mêmes parce qu'ils sont dans un groupe de pairs où cela est encouragé; D'autres utilisent l'autopréjudice comme une stratégie de résolution de problèmes; Les personnes qui éprouvent des circonstances sociales défavorables peuvent décider de se nuire comme moyen d'entrée dans le système de santé; Dans d'autres, ce comportement est un symptôme de dysrégulation de l'humeur, qui pourrait être un signe précoce de trouble bipolaire, par exemple. Une intervention psychologique telle que celle décrite par O'Connor et ses collègues pourrait aider les personnes qui se tournent vers l'auto-préjudice comme stratégie de résolution de problèmes pour la remplacer par une autre approche, mais pourraient être moins utile si l'auto préjudice a une différente origine.
Cependant, il convient de rappeler que la plupart des personnes qui meurent par suicide ne sont pas en contact avec les services cliniques de l'époque. Les services ne sont-ils pas disponibles, ou y a-t-il des obstacles à l'engagement? Quelle que soit la raison, ce fait signifie que les mesures de santé publique visant à prévenir le suicide et l'auto-préjudice sont très importantes. Il existe des preuves évidentes de l'efficacité de certaines restrictions des moyens, telles que la réduction de l'accès aux poisons ou aux médicaments potentiels pour un surdosage; Mettre des barrières dans les lieux de suicide fréquemment utilisés fonctionne et ne semble pas simplement déplacer les gens vers un autre site. D'autres politiques de restriction ont montré des résultats mitigés: après l'élimination des suicides contre l'intoxication au monoxyde de carbone et les fumées de voiture, celles de l'inhalation d'un autre gaz ont augmenté; Les lois sur les armes à feu ont été couronnées de succès chez les personnes de tous âges en Nouvelle-Zélande et en Autriche, mais seulement chez les hommes plus jeunes en Norvège.Les approches de la santé publique visant à restreindre les moyens et à fournir des interventions accessibles à l'ensemble de la population, telles que les lignes d'assistance, risquent d'avoir un impact beaucoup plus important sur les taux de suicide et d'auto-préjudices que les interventions pour les individus, mais une double approche est nécessaire et des conséquences néfastes involontaires devraient être évitées. Les mesures de santé publique fonctionnent à l'échelle et aident les personnes qui n'ont pas pris contact avec les services. La collecte et l'analyse continues des données, et les essais d'interventions à grande échelle en réponse à l'évolution des modèles de suicide et de l'auto préjudice sont essentiels. Pendant ce temps, nous devons aller au-delà de la platitude, par exemple déclarer qu'il est bon de parler et de fournir aux professionnels des traitements basés sur preuves et personnalisés pour leurs patients.. Cela profitera non seulement aux individus qui s'auto préjudicient, et ce serait une raison suffisante; Il donnera également aux cliniciens une image plus claire de l'efficacité de leurs méthodes, et donc une perspective réaliste sur l'étendue et les limites de l'aide qu'ils peuvent offrir.Les chercheurs et les praticiens dans le domaine du suicide et de l'auto préjudice doivent éviter d'influer sur les attentes en matière d'efficacité du traitement, mais ne pas désespérer de leur potentiel pour faire une différence positive. Reconnaissant qu'il reste encore beaucoup à apprendre sur ce qui fonctionne, comment et pour qui, est la première étape essentielle. Il vaut mieux avoir de nombreuses questions
* http://www.thelancet.com/journals/lanpsy/article/PIIS2215-0366(17)30193-1/fulltext
L’étude mentionnée
Lancet Psychiatry. 2017 Apr 20. pii: S2215-0366(17)30129-3. doi: 10.1016/S2215-0366(17)30129-3. [Epub ahead of print]
A brief psychological intervention to reduce repetition of self-harm in patients admitted to hospital following a suicide attempt: a randomised controlled trial.
O'Connor RC 1, Ferguson E 2, Scott F 3, Smyth R 4, McDaid D 5, Park AL 5, Beautrais A 6, Armitage CJ 7.
1Suicidal Behaviour Research Laboratory, Institute of Health & Wellbeing, University of Glasgow, Glasgow, UK. Electronic address: rory.oconnor@glasgow.ac.uk.2School of Psychology, University of Nottingham, Nottingham, UK.3Suicidal Behaviour Research Laboratory, Institute of Health & Wellbeing, University of Glasgow, Glasgow, UK.4Department of Psychological Medicine, Royal Infirmary of Edinburgh, Edinburgh, UK.5Personal Social Services Research Unit, Department of Social Policy, London School of Economics, London, UK.6School of Health Sciences, University of Canterbury, Christchurch, New Zealand.7Manchester Centre for Health Psychology, University of Manchester, Manchester, UK.
http://www.thelancet.com/journals/lanpsy/article/PIIS2215-0366(17)30129-3/fulltext
sommaire du Volume 4, No. 6 The Lancet Psychiatry,
d’après l'editorial de The Lancet Psychiatry juin 2017 thelancet.com*
Volume 4, No. 6, p427, June 2017 Editorial
Lancet Psychiatry vise à éviter l'excès de certitude qui afflige actuellement le monde. Il existe de nombreuses questions difficiles en matière de santé mentale et quelques réponses simples. La prévention de l'automutilation et du suicide est un tel sujet. Les professionnels peuvent-ils vraiment faire une différence avec les rencontres cliniques individuelles - ou les mesures de santé publique telles que la restriction les seules interventions avec une solide base de preuves?Dans ce numéro de The Lancet Psychiatry, nous publions un essai par Rory O'Connor et ses collègues qui ont testé une intervention psychologique brève administrée par un service d'urgence pour les personnes admises suite à une tentative de suicide.
Dans l'ensemble, l'intervention n'a pas eu d'incidence sur le nombre de personnes qui ont ré-présenté une auto-altération. Les analyses post-hoc ont montré une réduction du nombre d'épisodes d'auto-altération chez ceux qui ont subi une hospitalisation antérieure pour l'automutilation; Mais pour ceux qui n'ont pas cette histoire, l'intervention pourrait augmenter le risque d'auto-altération subséquente. Les données soulignent l'importance d'un ciblage attentif des interventions pour ceux qui se sont auto-infligés. La littérature ne présente aucune solution universelle; La plupart des approches ne fonctionnent que dans certains groupes démographiques et peuvent causer des dommages aux autres. Par exemple, l'envoi de cartes postales contenant des messages de soutien aux patients n'a pas réduit l'automutilation dans une étude de la Nouvelle-Zélande; Cependant, en Iran, il a été constaté que cela réduisait l'auto préjudice par empoisonnement mais non par lacérations, entraînant une réduction générale du taux de tentative de suicide.Le genre et les différences d'âge pourraient également être importants. La plupart des participants aux essais d'interventions psychologiques pour l'auto-préjudice sont les femmes, de même que la plupart des personnes qui fréquentent l'hôpital après l'auto préjudices, alors qu'au Royaume-Uni, les trois quarts des décès par suicide surviennent chez les hommes, une tendance répétée dans de nombreux autres pays. Les différences dans les antécédents et les raisons de l'auto préjudice sont également susceptibles d'affecter la réponse au traitement. Les gens peuvent se blesser eux-mêmes parce qu'ils sont dans un groupe de pairs où cela est encouragé; D'autres utilisent l'autopréjudice comme une stratégie de résolution de problèmes; Les personnes qui éprouvent des circonstances sociales défavorables peuvent décider de se nuire comme moyen d'entrée dans le système de santé; Dans d'autres, ce comportement est un symptôme de dysrégulation de l'humeur, qui pourrait être un signe précoce de trouble bipolaire, par exemple. Une intervention psychologique telle que celle décrite par O'Connor et ses collègues pourrait aider les personnes qui se tournent vers l'auto-préjudice comme stratégie de résolution de problèmes pour la remplacer par une autre approche, mais pourraient être moins utile si l'auto préjudice a une différente origine.
Cependant, il convient de rappeler que la plupart des personnes qui meurent par suicide ne sont pas en contact avec les services cliniques de l'époque. Les services ne sont-ils pas disponibles, ou y a-t-il des obstacles à l'engagement? Quelle que soit la raison, ce fait signifie que les mesures de santé publique visant à prévenir le suicide et l'auto-préjudice sont très importantes. Il existe des preuves évidentes de l'efficacité de certaines restrictions des moyens, telles que la réduction de l'accès aux poisons ou aux médicaments potentiels pour un surdosage; Mettre des barrières dans les lieux de suicide fréquemment utilisés fonctionne et ne semble pas simplement déplacer les gens vers un autre site. D'autres politiques de restriction ont montré des résultats mitigés: après l'élimination des suicides contre l'intoxication au monoxyde de carbone et les fumées de voiture, celles de l'inhalation d'un autre gaz ont augmenté; Les lois sur les armes à feu ont été couronnées de succès chez les personnes de tous âges en Nouvelle-Zélande et en Autriche, mais seulement chez les hommes plus jeunes en Norvège.Les approches de la santé publique visant à restreindre les moyens et à fournir des interventions accessibles à l'ensemble de la population, telles que les lignes d'assistance, risquent d'avoir un impact beaucoup plus important sur les taux de suicide et d'auto-préjudices que les interventions pour les individus, mais une double approche est nécessaire et des conséquences néfastes involontaires devraient être évitées. Les mesures de santé publique fonctionnent à l'échelle et aident les personnes qui n'ont pas pris contact avec les services. La collecte et l'analyse continues des données, et les essais d'interventions à grande échelle en réponse à l'évolution des modèles de suicide et de l'auto préjudice sont essentiels. Pendant ce temps, nous devons aller au-delà de la platitude, par exemple déclarer qu'il est bon de parler et de fournir aux professionnels des traitements basés sur preuves et personnalisés pour leurs patients.. Cela profitera non seulement aux individus qui s'auto préjudicient, et ce serait une raison suffisante; Il donnera également aux cliniciens une image plus claire de l'efficacité de leurs méthodes, et donc une perspective réaliste sur l'étendue et les limites de l'aide qu'ils peuvent offrir.Les chercheurs et les praticiens dans le domaine du suicide et de l'auto préjudice doivent éviter d'influer sur les attentes en matière d'efficacité du traitement, mais ne pas désespérer de leur potentiel pour faire une différence positive. Reconnaissant qu'il reste encore beaucoup à apprendre sur ce qui fonctionne, comment et pour qui, est la première étape essentielle. Il vaut mieux avoir de nombreuses questions
* http://www.thelancet.com/journals/lanpsy/article/PIIS2215-0366(17)30193-1/fulltext
L’étude mentionnée
Lancet Psychiatry. 2017 Apr 20. pii: S2215-0366(17)30129-3. doi: 10.1016/S2215-0366(17)30129-3. [Epub ahead of print]
A brief psychological intervention to reduce repetition of self-harm in patients admitted to hospital following a suicide attempt: a randomised controlled trial.
O'Connor RC 1, Ferguson E 2, Scott F 3, Smyth R 4, McDaid D 5, Park AL 5, Beautrais A 6, Armitage CJ 7.
1Suicidal Behaviour Research Laboratory, Institute of Health & Wellbeing, University of Glasgow, Glasgow, UK. Electronic address: rory.oconnor@glasgow.ac.uk.2School of Psychology, University of Nottingham, Nottingham, UK.3Suicidal Behaviour Research Laboratory, Institute of Health & Wellbeing, University of Glasgow, Glasgow, UK.4Department of Psychological Medicine, Royal Infirmary of Edinburgh, Edinburgh, UK.5Personal Social Services Research Unit, Department of Social Policy, London School of Economics, London, UK.6School of Health Sciences, University of Canterbury, Christchurch, New Zealand.7Manchester Centre for Health Psychology, University of Manchester, Manchester, UK.
http://www.thelancet.com/journals/lanpsy/article/PIIS2215-0366(17)30129-3/fulltext
sommaire du Volume 4, No. 6 The Lancet Psychiatry,
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