lundi 24 février 2020

Infosuicide en congé

...De retour le 2 mars 2020

A PENSER POUR LA PREVENTION DU SUICIDE ? : Des médecins envahissent le nouveau réseau social TikTok pour faire de la prévention

Des médecins envahissent le nouveau réseau social TikTok pour faire de la prévention
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/*
Pour essayer de lutter contre la désinformation auprès des adolescents, de nombreux médecins s’emparent de TikTok pour poster des vidéos courtes et préventives. What’s up Doc a contacté deux d’entre elles.
Ici une vidéo sur les vaccins. Là, une sur les douleurs pendant les règles. Un peu plus loin, c’est pour parler des problèmes cardiaques… Aux États-Unis, les médecins rivalisent d’originalité pour tenter de lutter contre la désinformation. Après YouTube, nombre d’entre elles se tournent désormais vers TikTok. Un réseau social de courtes vidéos lancé en 2016 et qui cartonne auprès des 12-25 ans.
“Il y a deux sujets qui déchaînent les passions : les vaccins et l’avortement”, raconte Danielle Jones, gynécologue aux États-Unis. “Mais sinon, globalement, les avis reçus sont très positifs”. Dans ces vidéos, elle parle préservatif, prévention mais aussi accouchement. “Sincèrement, ça manquait dans le paysage médiatique. On est surchargé de fausses informations”, explique-t-elle. “Et il fallait trouver un moyen de toucher les plus jeunes. Sous son pseudo Mama Doctor Jones, elle est l’une des nombreuses professionnelles de santé à travailler sur cette plateforme. Et en l’espace de quelques mois, elle a conquis plus de de 240 000 abonnés, soit presque autant que sa chaîne YouTube, qui existe elle depuis 2017.

@mamadoctorjones


 Baby One More Time - corynation

“C’est très important pour les médecins de prendre le temps sur les réseaux sociaux”, ajoute Rose Marie Leslie, médecin de famille (ce qui pourrait correspondre à généraliste en France). Pour ces 480 000 followers TikTok, Rose Marie Leslie décrit comment se comporte le corps quand il est malade mais aussi quels sont les effets des drogues sur l’organisme. “C’est une façon de nous challenger mais aussi de questionner les plus jeunes sur l’importance des sources.

@drleslie

The human body is amazing!!! #woah #noiknow #cool #trend #tiktokpartner #foryourpage #fyp #foryou #greenscreen
 Opaul - Freddie Dredd

À terme, cela permet aussi de rétablir un lien de confiance. “Chaque jour j’ai des patientes qui arrivent dans mon cabinet après avoir vu mes vidéos”, souligne Danielle Jones. “Avant le ou la médecin était connu de tous. On savait où il habitait, qui était sa famille, etc. Aujourd’hui, ce n’est plus du tout le cas.” A travers leurs vidéos, les deux trentenaires se mettent en scène, dansent et parlent face caméra dans l’optique aussi de rappeler qu’elles sont humaines. “Tu apprends à faire confiance parce que d’abord en face de toi c’est une personne”, lâche Danielle Jones. “Et puis, je pense vraiment que c’est le parfait endroit pour atteindre le jeune public sur les questions de santé”, continue Rose Marie Leslie. “On fait des vidéos funs, courtes et virales avec de vraies informations médicales dedans !” Depuis, de nombreuses personnes les interpellent pour leur poser des questions sur leur santé. “Pour des questions de secret médical, je ne peux y répondre publiquement, et en privé je manque cruellement de temps pour le faire, souligne Danielle Jones. Je leur conseille donc de prendre rendez-vous avec un.e médecin et je fais des vidéos sur des problématiques plus larges.” 
Cette notoriété peut aussi engendrer un cyberharcèlement très violent. C’est ce qu’a expérimenté la pédiatre Nicole Baldwin. Dans une courte vidéo, elle décrivait ce contre quoi les vaccins pouvaient lutter et terminait sa vidéo sur “les vaccins ne causent pas l’autisme”. Depuis ce sont des centaines de messages haineux qui ont envahi ses réseaux, dont des menaces de mort.

Prévention du suicide agricole : une mission confiée à un député LREM

Prévention du suicide agricole : une mission confiée à un député LREM
Emmanuel Macron a profité du salon de l’agriculture pour confier à l’un des députés de sa majorité une mission pour améliorer la prévention du suicide agricole.
Emmanuel Macron a chargé l'un des députés de sa majorité de se pencher sur la prévention du suicide chez les agriculteurs.
Emmanuel Macron a chargé l'un des députés de sa majorité de se pencher sur la prévention du suicide chez les agriculteurs. | CHRISTOPHE ENA / AFP
Le gouvernement a confié au député (LREM) du Lot-et-Garonne, Olivier Damaisin, de faire l’état des lieux du mal-être paysan et de proposer des pistes de prévention au suicide agricole, a indiqué samedi le président de la Mutualité sociale agricole (MSA), Pascal Cormery, au salon de l’agriculture.
« Je vais auditionner les syndicats agricoles, la MSA et des familles impactées », a expliqué à M. Damaisin, présent au Salon inauguré samedi. Dans une tribune, il s’inquiète de la « pression inédite » qui semble « s’accroître sur les agriculteurs depuis les années 1990 ».
« Je devrais rendre un rapport dans six mois au Premier ministre, ainsi qu’au ministre de l’Agriculture et à celui de la Santé » a-t-il ajouté.
Selon Emmanuel Macron, « le manque de revenus et le manque de perspectives » peuvent expliquer une partie du grand malaise ressenti dans les campagnes.
Les chiffres les plus récents de la MSA, la sécurité sociale des agriculteurs, montrent qu’il y a eu 372 suicides de paysans en 2015, année de crise dans le secteur laitier, contre 150 cas en moyenne par an entre 2007 et 2011.
Lors de son passage sur le stand de la MSA, le président de la République a longuement évoqué le sujet, notamment avec le cinéaste Édouard Bergeon, réalisateur du film « Au nom de la terre », avec Guillaume Canet, qui relatait le suicide d’un agriculteur.

Le cinéma pour avocat de l’agricultureLe président a félicité Édouard Bergeon pour son film qui a battu des records de fréquentation, attirant plus de deux millions de spectateurs en France depuis septembre 2019.
« C’est magnifique, c’est un des films qui m’a le plus marqué » a dit M. Macron à Édouard Bergeon.
Le réalisateur en a profité pour attirer l’attention du président sur deux sujets connexes. Brandissant son téléphone, il lui a montré que les relevés bancaires reçus par un agriculteur en difficulté portaient la mention « redressement judiciaire » à même l’enveloppe. « La stigmatisation est énorme, c’est le facteur qui distribue dans un environnement où tout se sait dans les campagnes » a dénoncé le cinéaste.
Deuxièmement, il a sollicité pour l’association Solidarité Paysans, qui assiste les paysans en détresse financière, matérielle et/ou morale, une reconnaissance d’association d’utilité publique.
Après avoir demandé combien de bénévoles comptait l’association, le président lui a promis de regarder le dossier et l’a transmis à ses conseillers.

https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/prevention-du-suicide-agricole-une-mission-confiee-un-depute-lrem-6748981

ETUDE RECHERCHE ROYAUME UNI L'expérience des personnes endeuillées par suicide concernant la couverture médiatique du décès : étude qualitative

L'expérience des personnes endeuillées par suicide concernant la couverture médiatique du décès : étude qualitative
Philip Gregory, Fiona Stevenson, Michael King, David Osborn et Alexandra Pitman
BMC Public Health volume 20, Numéro d'article: 176 (2020) 


Correspondence:a.pitman@ucl.ac.uk
1 UCL Division of Psychiatry, University College London, 6th floor, MapleHouse, 149 Tottenham Court Road, London W1T 7NF, UK
3 Camden and Islington NHS Foundation Trust, London, UK

Contexte
Les lignes directrices à l'intention des médias sur le signalement des suicides ont deux objectifs : prévenir d'autres suicides et réduire au minimum la détresse des personnes endeuillées, qui sont elles-mêmes exposées à un risque accru de suicide. Nous avons voulu décrire les expériences subjectives des personnes endeuillées par le suicide en ce qui concerne la couverture médiatique du suicide de leur ami ou parent.
Méthodes
Nous avons mené une étude transversale sur le personnel et les étudiants âgés de 18 à 40 ans dans 37 établissements d'enseignement supérieur du Royaume-Uni en 2010 pour recruter des adultes qui avaient connu le deuil par le suicide d'un proche. Nous avons analysé les réponses en texte libre à une question portant sur les expériences de la presse après le suicide, en utilisant une analyse thématique pour identifier les thèmes clés.
Résultats
Nous avons analysé les réponses de 140 répondants éligibles et avons identifié 3 thèmes principaux : la valeur accordée au respect de la vie privée ou des souhaits des personnes endeuillées ; le respect accordé aux personnes décédées ; et le rôle de la presse dans la promotion des messages de prévention du suicide. De nombreuses personnes interrogées ont décrit des expériences négatives de la presse, avec des sous-thèmes reprenant des expériences pénibles liées à la perception du comportement intrusif des journalistes, à l'absence de consultation appropriée des personnes endeuillées, à la divulgation d'informations privées par les journalistes, à la représentation négative du défunt et à la violation de l'anonymat du défunt ou de la personne endeuillée. Nous avons identifié des variations considérables dans les opinions des personnes sur les niveaux acceptables de détails rapportés dans la presse, et dans certains cas, les objections concernaient le fait que les journalistes suivent les directives des médias. Ces divergences de vues illustrent les tensions entre les deux objectifs des lignes directrices pour les médias : prévenir d'autres suicides et protéger les personnes en deuil.
Conclusions

Les résultats de notre échantillon britannique fournissent aux journalistes les points de vue personnels de parents endeuillés sur l'impact de l'intrusion des médias, de la spéculation et de la déformation des faits, et un aperçu des opinions disparates sur la nature des informations que les parents se sentent à l'aise de divulguer. Ces résultats suggèrent que la formation des journalistes doit inclure l'exposition à ces points de vue, afin de les sensibiliser aux effets potentiellement désolants et aux nuances des préférences des personnes endeuillées. Cela devrait encourager les journalistes à consulter les parents endeuillés avec plus de sensibilité, tout en gardant à l'esprit les lignes directrices des médias sur la couverture du suicide.

https://link.springer.com/article/10.1186%2Fs12889-020-8211-1

vendredi 21 février 2020

ETUDE RECHERCHE Quelles interventions pour améliorer le bien-être des étudiants en médecine ? Une revue de la littérature


Quelles interventions pour améliorer le bien-être des étudiants en médecine ? Une revue de la littérature
A. Frajerman
Inserm U1266 – GDR 3557 Institut de Psychiatrie, Institut de Psychiatrie et Neurosciences de Paris, 75014 Paris, France
L'Encéphale Volume 46, Issue 1, February 2020, Pages 55-64
Résumé
La souffrance psychologique des médecins est connue depuis plus d’un siècle ; celle des étudiants en médecine a été reconnue plus récemment. De nombreuses études et méta-analyses ont évalué la prévalence de la dépression, de l’anxiété et du burnout chez les étudiants en médecine et plus généralement de l’absence de bien-être. Depuis quelques décennies, des chercheurs ont testé des interventions pour améliorer le bien-être des étudiants. Notre travail a pour objectif de faire une revue des interventions, utilisant des échelles validées, pour aider les étudiants en médecine. 36 études ont été incluses dans cette revue. La qualité des études est très hétérogène. Nous pouvons distinguer trois types d’intervention : institutionnelle (modification du système de notation, de classement…), en groupe (gestion du stress, thérapie pleine de conscience, relaxation, psychoéducation…) ou individuelle (dépistage et prise en charge personnalisée). Ces interventions englobent l’ensemble des niveaux de prévention (primaire, secondaire et tertiaire). On retrouve une efficacité limitée des interventions en groupe. Cette efficacité a disparu au bout de six mois, à l’exception des interventions institutionnelles. L’ensemble des données incite à ne pas privilégier un seul type d’intervention mais à promouvoir une intervention globale agissant à tous les niveaux. Les chercheurs peuvent notamment s’inspirer des études effectuées sur les médecins et sur les internes. La France est en retard sur la question avec peu d’études publiées sur les interventions pour améliorer le bien-être des étudiants mais une prise de consciente récente semble avoir eu lieu.

ETUDE RECHERCHE L’Échelle de Relation d’Objet et de Cognition Sociale de Westen : résultats préliminaires sur une population française d’adolescentes suicidantes hospitalisées

L’Échelle de Relation d’Objet et de Cognition Sociale de Westen : résultats préliminaires sur une population française d’adolescentes suicidantes hospitalisées
Résumé
Objectifs
1) Dans un premier temps, nous présenterons une traduction synthétique de l’Échelle de Relation d’Objet et de Cognition Sociale de la forme dite « G » ou globale (SCORS-G) telle qu’elle a été conçue par Westen en 1985 et qui est basée à la fois sur l’expérience clinique, la recherche et la théorie. Le codage peut se faire à partir de narratifs issus d’entretiens cliniques, d’entretiens de recherche, des récits de rêve ou des récits du Thematic Apperception Test (TAT). L’auteur a identifié plusieurs domaines distincts — tels que la complexité des représentations des personnes, la tonalité affective des représentations des personnes, l’investissement émotionnel dans les relations et dans les normes morales, et la compréhension de la causalité sociale — et conceptualisés comme des processus cognitifs, affectifs et motivationnels médiateurs du fonctionnement interpersonnel. Leur but est de capter des schémas, des attentes, des affects, des désirs, des fantasmes et des conflits que la personne met en jeu dans ses relations interpersonnelles. 2) Dans un deuxième temps, nous souhaitons relater les résultats préliminaires d’une étude auprès d’adolescentes suicidantes hospitalisées et d’adolescentes non cliniques.
Méthode
Nous avons retranscrit (verbatim) 31 entretiens d’attachement (AAI) qui ont été codés indépendamment par trois codeurs avec la SCORS-G. La fidélité intercotateur est d’un niveau tout à fait acceptable.
Résultats
Les adolescentes suicidantes hospitalisées ont des scores significativement inférieurs à ceux du groupe contrôle et ce, pour les quatre dimensions de la SCORS (de p < 0,004 à p < 0,0001 selon les domaines). En nous basant sur les résultats globaux du groupe clinique, nous pourrions dire que leurs représentations de soi et d’autrui ne sont pas clairement différenciées et intégrées, qu’elles ont une capacité mineure d’élaboration de la vie mentale ; que leurs attentes et leurs attributions interpersonnelles ont une coloration affective mixte mais néanmoins plutôt négative ; que leur investissement à l’égard des personnes et des valeurs morales reste conventionnel et stéréotypé mais avec présence de culpabilité vis-à-vis de la transgression de la morale ; et qu’enfin leurs descriptions des événements interpersonnels comportent des lacunes ou des incongruités qui imposent un « travail » pour les comprendre pleinement. A contrario, les adolescentes non cliniques décrivent les personnes de manière plus évoluées, ont conscience de l’impact de leurs conduites sur les autres, relatent des expériences subjectives plus complexes avec une sensibilité affective mixte et équilibrée mais plutôt positive.
Discussion
La description des relations montre l’existence de sentiments conventionnels d’amitié, d’attention, d’amour et d’empathie dans les relations. Le sujet est concerné par les valeurs morales, ressent de la culpabilité et respecte les figures d’autorité. Les narrations sur les relations sont franches, claires et directes, les actions des individus proviennent de la façon dont ils ressentent et interprètent les situations.
Conclusions
Ainsi, par ce travail spécifique, nous pouvons apprécier le rôle des processus mentaux dans la formation des pensées, des sentiments, des conduites et des interactions interpersonnelles.

Formation à l'évaluation du potentiel suicidaire et à l'orientation à Bourges en mai et septembre

Formation à l'évaluation du potentiel suicidaire et à l'orientation à Bourges en mai et septembre

Source 21 Février 2020 http://www.codes18.org*

Formation à l'évaluation du potentiel suicidaire et à l'orientation (2 jours)
Deux sessions
 
4 et 5 mai à Bourges INSCRIPTION EN LIGNE
14 et 15 septembre à Bourges  INSCRIPTION EN LIGNE

PROGRAMME DE LA FORMATION

Présentation

Les formations « repérage et orientation de la crise suicidaire » qui ont été relayées sur le territoire nationale depuis environ 18 ans par des formateurs régionaux, changent de format dans une démarche souhaitée par le ministère de la santé en lien étroit avec le groupement d’étude et de prévention du suicide suivant un nouveau modèle canadien élaboré par Monique Seguin et Nadia Chawky.
Ces nouvelles formations seront animées par des formateurs régionaux qui travailleront en binôme. Elles doivent permettre de mettre en place un maillage sur le territoire afin que toute personne ayant des idées suicidaires puisse être détectée, orientée pour être évaluée puis désamorcée le plus précocement possible si besoin. Ainsi chaque stagiaire aura son rôle à jouer dans l’organisation de ce réseau. Par ailleurs les institutions adressant les stagiaires s’engagent de fait à participer à ce réseau, à mettre à jour régulièrement le listing des personnes formées, afin que ces dernières puissent être recontactées.
Les formations se déclinent en trois modèles et nous vous proposons ici la formation n°2 : Formation à l'évaluation du potentiel suicidaire et à l'orientation

Objectifs pédagogiques

Former ou renforcer des compétences professionnelles à l’évaluation et l’orientation de personnes repérées à risque suicidaire.
Permettre et soutenir l’identification, la mise en place et la fonctionnalité d’un réseau de prévention.


Contenu
• Clarifier les "idées reçues" sur le suicide
• Améliorer les connaissances sur les données épidémiologiques concernant le suicide en France et en Région Centre (facteurs de risque, et populations à risques)
• Clarifier le modèle de la crise suicidaire en situant les différentes phases du processus suicidaire et les modalités d'intervention d'urgence
• Découvrir et utiliser une grille d'évaluation de la crise suicidaire selon les degrés de risque, urgence, dangerosité (RUD)
• Déterminer les critères de l'évaluation du risque suicidaire, risque,urgence, dangerosité (RUD)
• Développer des techniques de conduite d'entretien de personnes en situation de risque suicidaire (empathie, écoute active, reformulation des sentiments,...)
• Améliorer les connaissances sur les comportements et crises suicidaires spécifiques aux adolescents et jeunes adultes, personnes âgées, personnes endeuillées,


Public
Tout soignant, (médecins, psychologues, infirmiers...) et personnel médico-social (assistantes sociales, éducateurs, intervenants au sein des Ehpad, des structures judiciaires, des établissements scolaires, des associations intervenants auprès de public, d'entreprises...), cadres de santé, service de santé au travail, service de santé scolaire et universitaire, …..qui souhaitent acquérir une méthode efficace pour évaluer et orienter de façon adéquate un patient en crise suicidaire.

Coût
Formation prise en charge par l'ARS, en dehors des repas et des déplacements qui restent à la charge du participant ou de son employeur.

http://www.codes18.org/2020/02/formation-a-l-evaluation-du-potentiel-suicidaire-et-a-l-orientation-a-bourges-en-mai-et-septembre.html

jeudi 20 février 2020

Tribune Non, la prévention du suicide ne peut pas attendre

Tribune Non, la prévention du suicide ne peut pas attendre
Michel Debout
Pour la première fois cette année, le rapport de l’Observatoire national du suicide n’a pas pu être remis à la ministre de la Santé. La conférence de presse qui devait avoir lieu sous l’égide d’Agnès Buzyn le 3 février, deux jours avant la Journée nationale de la prévention du suicide, a été annulée. Motif officiel : le ministère est entièrement mobilisé par la pandémie du coronavirus.
Il s’agit là d’un problème majeur de santé publique et il est tout à fait légitime que la ministre et ses collaborateurs consacrent des efforts soutenus à ce risque contagieux préoccupant. Mais, pendant que la ministre faisait quotidiennement, face aux médias, le décompte précis du nombre de personnes en France infectées par le virus – chiffre heureusement voisin de zéro –, 30 personnes mettaient fin à leurs jours et 300 tentaient de le faire, sans que les autorités sanitaires en fassent mention.

Dans la fourchette haute des pays européens
Du strict point de vue épidémiologique, les choix effectués par les pouvoirs publics en disent long sur leurs priorités politiques. Certes, si l’on compare des données sur une longue période, les chiffres du nombre de morts par suicide sont nettement orientés à la baisse. En trente ans, on est passé de 14 000 décès à 9 000. Mais deux bémols au moins méritent d’être apportés. La diminution porte davantage sur le nombre de décès que sur les tentatives, qui, elles, semblent plus stables.
Ensuite, la France se situe malheureusement dans la fourchette haute des pays européens. Cette évolution indique simplement que la prévention est possible. Elle est même indispensable. Combien d’adolescent(e)s harcelé(e)s, de femmes violées, de salariés épuisés, d’agriculteurs surendettés, d’enseignants dévalorisés, de policiers stigmatisés, de chômeurs désespérés se trouvent dans une véritable impasse sociale, familiale et humaine jusqu’au passage à l’acte qui met un terme à une souffrance psychique devenue insupportable ? Il s’agit là pourtant de situations accessibles à une meilleure prévention.

Le chômage et le travail dégradé, facteurs de risque
Depuis toujours, particulièrement en France, le suicide est une question taboue. Il aura fallu une forte mobilisation des acteurs concernés, notamment des associations de professionnels, d’écoute et de soutien aux familles endeuillées, pour que les pouvoirs publics se décident enfin, en 2013, à créer un observatoire national. Les rapports annuels de ce dernier font le point sur la connaissance épidémiologique de la mortalité et de la morbidité suicidaires. Chaque année, l’Observatoire centre ses travaux sur un sujet spécifique. Pour le rapport 2020, c’est le thème « travail, chômage et suicide » qui a été retenu.
Au-delà des contraintes d’emploi du temps ministériel et de la pandémie, il est difficile, pour un observateur engagé et mobilisé en faveur d’une action plus ambitieuse de la prévention des suicides, de ne pas faire le lien entre le thème de ce rapport et le report sine die de sa remise. Il est évident que chômage et travail dégradé constituent à la fois des facteurs de risque importants du suicide et un objectif incontournable de sa prévention. Par exemple, si les pensées suicidaires sont présentes chez 20 % de la population générale, ce chiffre double lorsqu’on interroge des salariés en situation de harcèlement moral ou sexuel au travail. Chacun peut évidemment se rendre compte que la politique conduite par la majorité ne va pas dans le sens d’une meilleure prise en compte de ces connaissances.

Dérangeant
Après la réforme de l’assurance chômage, lourde de conséquences pour les personnes privées d’emploi, en pleine contestation sociale de la réforme des retraites qui met en avant la pénibilité du travail, ce rapport ne peut que déranger. Sans parler du procès des suicides à France Télécom qui, le 20 décembre dernier, a abouti à une condamnation de l’équipe dirigeante de l’opérateur téléphonique pour harcèlement moral institutionnel. Une décision qualifiée d’« historique » par de nombreux spécialistes du droit, mais que ni la ministre de la Santé, ni sa collègue du Travail n’ont commenté. Plus grave, aucune d’elles, aucun membre du gouvernement n’a annoncé de propositions nouvelles pour mieux prévenir les situations harcelantes, les méthodes de management délétères ou favorisant l’intensification du travail et la souffrance psychique et éthique.
Pourtant, le développement des risques psychosociaux est régulièrement pointé dans toutes les enquêtes officielles, tant du ministère de la Santé que de celui du Travail, tant dans le secteur privé que dans les grandes entreprises publiques, les services de l’Etat, les collectivités locales ou encore, hélas, l’hôpital. Trop longue est la liste des policiers, agents hospitaliers, surveillants de prison ou aides-soignantes en Ehpad1 dont on apprend qu’ils se sont suicidés suite à la dégradation de leurs conditions de travail !
Mais lorsqu’on a comme horizon politique la performance financière de l’économie et la réduction de la dépense publique, quand il s’agit, par-dessus tout, de ne pas envoyer de signaux négatifs aux entreprises, nommer ces difficultés dérange. Alors, il est préférable de s’abstenir pour éviter d’avoir à se justifier, par exemple, de l’absence de mesures pour améliorer la santé des chômeurs, comme l’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) le préconisait dans son étude publiée en septembre 2018. Combien d’entre eux, désespérés, déjà morts socialement, devront mettre fin à cette relégation humaine à travers le passage à l’acte suicidaire pour que l’on considère, enfin, la santé des travailleurs privés d’emploi comme une question majeure de santé publique ?

Une priorité de santé publique… prioritaireNous ne pouvons pas accepter que ce rapport 2020 finisse dans l’un des tiroirs de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) – service support de l’Observatoire au sein du ministère de la Santé – et qu’ainsi la prévention du suicide soit reléguée à une place inaudible dans la longue série de priorités de santé publique. Nous ne pouvons pas admettre que la 24e Journée nationale de prévention du suicide puisse être la dernière du genre.
Nous demandons solennellement à Monsieur Olivier Véran, nouveau ministre de la Santé, qu’il rende public le rapport Travail, chômage, suicide, qu’il réaffirme que la prévention du suicide demeure une priorité de santé publique et qu’il engage sans attendre une concertation avec les professionnels, les associations et les organisations syndicales pour définir les principaux axes d’une politique dans ce domaine.

Michel Debout est psychiatre, professeur émérite de médecine légale et droit de la santé. il est également membre de l’Observatoire national du suicide. Il est coauteur avec Jean-Claude Delgènes de l’ouvrage Suicide, un cri silencieux. Mieux comprendre pour mieux prévenir, Le Cavalier bleu, 2020.
  • 1. Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
https://www.alternatives-economiques.fr/non-prevention-suicide-ne-attendre/00091848

ETUDE RECHERCHE Saône-et-Loire «Burn-out»: les agriculteurs très vulnérables selon une étude départementale

«Burn-out»: les agriculteurs très vulnérables selon une étude départementale
21% d'entre eux travaillent 70 heures par semaine.
Par Le Figaro avec AFP
Publié 20/02/2020
Selon l'étude départementale, un agriculteur dort entre 150 et 200 heures de moins par an qu'un Français moyen.
Selon l'étude départementale, un agriculteur dort entre 150 et 200 heures de moins par an qu'un Français moyen. 
Surcharge de travail, manque de sommeil et sentiment de ne plus être maître de son destin ont conduit à l'épuisement professionnel plus d'un tiers des agriculteurs de Saône-et-Loire en 2019, selon une rare étude de fond sur le sujet, portant sur ce seul département.
La Chambre d'agriculture de Saône-et-Loire avait lancé en 2018 une enquête de trois ans, menée en plusieurs vagues par l'Observatoire Amarok, pour mesurer les situations de fragilité professionnelle des femmes et des hommes à la tête des 7.000 exploitations du département.
Les résultats 2019, tirés de 427 questionnaires retournés par des agriculteurs du département, sur 4.000 envoyés par courriel, révèlent un risque d'épuisement toujours élevé. En effet, sur cet échantillon, 35,1% des agriculteurs apparaissent en risque de «burn-out», selon les données de cet observatoire créé par le professeur Olivier Torrès de l'Université de Montpellier qui se dit «stupéfait» par ce score, bien supérieur aux autres catégories de chefs d'entreprise (17,5%). Différents éléments contribuent à favoriser cette situation, selon Olivier Torrès.

Depuis quelques années, les agriculteurs sont la cible de vives critiques, notamment sur les questions du bien-être animal. Pour redorer leur image, ils mettent en place une communication nouvelle et misent sur la transparence.
L'évolution des marchés agricoles n'est pas toujours bien vécue par les agriculteurs. «Dès qu'un agriculteur est sur une forme de marché mondialisé, dont les prix ne sont pas négociés, il a le sentiment qu'il ne maîtrise plus son destin. Or, le sentiment de maîtriser son destin est bon pour la santé», assure le chercheur. «Les agriculteurs sont des hommes et des femmes qui travaillent beaucoup et la surcharge de travail est l'un des déterminants de l'épuisement professionnel», et sur l'échantillon analysé, «ils sont sur un niveau extrême», selon Olivier Torrès. Il n'y a en a que 9% qui travaillent moins de 40 heures, 77% sont à 50 heures, et 21% dépassent 70 heures.
De plus, les agriculteurs rognent sur leur temps de sommeil et dorment moins pour travailler plus. «Alors que le Français moyen dort 7H04 par nuit, les agriculteurs sont entre 6H20 et 6H30, cela fait 150 à 200 heures de sommeil en moins à la fin de l'année», souligne le chercheur.
En tant que travailleurs indépendants, les agriculteurs engagent leur patrimoine propre pour pouvoir travailler, et dans l'agriculture en cas de faillite «ils ont en plus le sentiment qu'ils liquident l'entreprise familiale, cela fait que quand ils liquident leur boîte, ils sont en danger suicidaire fort», souligne Olivier Torrès. «Il y a une comorbidité entre l'épuisement professionnel et le risque suicidaire», explique-t-il tout en soulignant que «ce n'est pas la même chose».
Les questionnaires sont anonymes, mais l'observatoire donne la possibilité aux répondants qui auraient un score trop important sur «l'échelle de l'épuisement de Pines», ou «l'échelle du désespoir» de contacter une psychologue, ou la cellule Agri-Ecoute lancée par la Mutualité sociale agricole.

L'Observatoire de la souffrance au travail (OSAT) vient de publier son bilan 2019

OSAT : les idées suicidaires ont doublé chez les PH en un an
Par Jean-Bernard Gervais
L'Observatoire de la souffrance au travail (OSAT) vient de publier son bilan 2019. Les idées suicidaires chez les PH gagnent du terrain. 
Lancé le 7 septembre 2017 par l’intersyndicale de praticiens hospitaliers Action praticiens hôpital, l’observatoire de la souffrance au travail (OSAT) vient de rendre public son bilan pour l’année 2019. À noter : ce bilan a été établi à partir de 57 fiches de souffrances déclarées en 2019 (23% de CHU, 72% de CH, et 4% d’EPSM et 2% d’Espic).
Une donnée semble particulièrement alarmante : le nombre d’idées suicidaires chez ces PH déclarants à bondi, et concerne 25% d’entre eux, soit le double de ce qu’avait pu constater l’OSAT en 2018. Autre donnée : 9% des  PH déclaraient une addiction…
Comme l’an dernier, les femmes étaient deux fois plus concernées, puisqu’elles ont été à l’origine des deux tiers des déclarations. L’âge moyen des déclarants est de 48 ans et ils sont PH à temps plein à 77%. Les spécialités les plus concernées sont l’anesthésie-réanimation, la pharmacie et la médecine d’urgence.
Les causes de cette souffrance au travail sont, comme l’an dernier, la gouvernance dans l’établissement de santé (63% des déclarations), une surcharge de travail (53%), un manque de personnels médicaux (49%), une présomption de harcèlement moral (47%).
Cette souffrance au travail a eu pour conséquence des troubles du sommeil pour 77% des déclarants, des troubles anxio-dépressifs dans 65% des cas, et des troubles alimentaires dans 40% des cas. Aussi, cette souffrance au travail avait entrainé un arrêt de travail de plus de deux semaines pour 26% des déclarants. Pour mettre fin à cet état de fait, les PH se soustrayaient à l’activité en recherchant une mutation dans 37% des cas, ou en envisageant une démission dans 32% des cas. La protection fonctionnelle, qui est une aide juridique accordée par l’établissement de santé, n’était pas demandée dans 78% des cas. « Pour rechercher un soutien, les déclarants avaient entrepris des démarches vers le supérieur hiérarchique dans 32% des cas, vers le président de CME dans 32% des cas, le médecin traitant dans 30% des cas, le médecin du travail dans 49% des cas, le CDOM dans 16% des cas, le CNG dans 9% des cas, un avocat (12%) et l’ARS (12%) », note APH dans son communiqué.

mardi 18 février 2020

OUTILS ET PARTAGE D'EXPERIENCE du SDIS de Loire-Atlantique : Intervention pour une personne suicidaire et outil

Partage d'Expérience du SDIS de Loire-Atlantique : Intervention pour une personne suicidaire
17/02/20 
Source http://pnrs.ensosp.fr/*
L’intervention concerne une personne menaçant de sauter d’une falaise dans le cadre d’une tentative de suicide. Le requérant discutait avec la victime avant que celle-ci ne décide de se positionner au bord d’une falaise, les pieds dans le vide. Les primos-intervenants, l’équipage du VSAV, arrivent en toute discrétion sans gyrophare, ni deux tons. Le COS, CA du VSAV, juge rapidement du danger grave et imminent de la situation et met en place un certain nombre de dispositions pour sécuriser la victime. Il envisage notamment une sécurisation de la victime par une approche en totale discrétion et un sauvetage par surprise. Ce PEX pose des questions sur le dilemme dont le COS doit faire face : intervenir physiquement ou communiquer avec la victime ?
Pendant le transit, le chef d’agrès collecte un maximum d’informations notamment une information déterminante confirmée par le requérant. La victime est susceptible de passer à l’acte d’une minute à l’autre. Le chef d’agrès demande à son équipier de se doter du LSPCC pendant la phase de transit. Lors de son arrivée sur les lieux, l'équipage procède à une reconnaissance en silence et en totale discrétion afin d’évaluer la situation et ses risques. Il prépare ainsi la mise en sécurité de la victime. Le chef d’agrès souhaite privilégier l’effet de surprise afin d’aborder la victime même si par expérience, il sait que cette méthode n’est pas toujours efficace. L’analyse de l’environnement et le comportement de la victime l’amènent à privilégier cette décision. Ce choix sera décisif et efficace grâce à la coordination et à la mobilisation de tous les membres de l’équipage.
 Les enseignements du PEX indiquent les deux principales méthodes d’abordage d’une victime suicidaire : prise de contact par une communication et mise en sécurité par surprise et physique. Dans le premier cas, il est fait état de la difficulté à mettre en place cette méthode notamment lorsque la victime parait déterminée et ne communique plus. Il faut alors procéder à une mise en sécurité physique de la personne et assurer sa protection. Cette méthode ne sera possible qu’en cas de sécurité pour les intervenants. Cette situation a pu être gérée par le chef d’agrès et son équipage mais la présence d’un chef de groupe aurait été une plus-value notamment pour le recueil de l’information.
Ce PEX comporte une page d’apports techniques «  les bons conseils de la CAMPSY » qui a vocation à apporter des outils d’aide à la prise de décision du COS et des bonnes pratiques de communication à mettre en œuvre face à une personne en état de crise suicidaire. La portée pédagogique de ce PEX permet un véritable apport de connaissance documenté et argumenté sur la prise en charge des personnes suicidaires à diffuser largement auprès de vos agents !!
Publié le 17/02/20 à 10:32
 
***
 
OUTILS  Chapitre 1-PEX Risque imminent et grave de passage à l'acte suicidaire
Chapitre  2- Communication avec une personne suicidaire
 
http://pnrs.ensosp.fr/Plateformes/RETEX/Actualites/Partage-d-Experience-du-SDIS-de-Loire-Atlantique-Intervention-pour-une-personne-suicidaire
 

lundi 17 février 2020

MANIFESTATION 20/03/2020 Saint-Lô (50) Le suicide, j'en parle !

Le suicide, j'en parle !

Évènements tous publics Le 20 mars 2020
Dès 10h00 Maison du département - Route de Candol - Saint-Lô

Réunion de travail ouverte à toutes et tous


L’association départementale de prévention du suicide dans la Manche (ADPS) propose une journée sur le thème : "Le suicide, j'en parle"
Préparation et concertation en amont d'un temps fort prévu en 2021
Vendredi 20 mars
à 10h
à la Maison du Département
Route de Candol à Saint-Lô
Pour tout contact, s’adresser à :
BONNET Nicole, Référente Vivre Son Deuil Centre Manche : nicole.bonnet5@wanadoo.fr
BERNARD Amélie, Référente Promotion en santé Mentale, CH Fondation Bon Sauveur 50 : amelie.bernard@fbs50.fr
LECAPLAIN Marie-Brigitte, Association Jonathan Pierres Vivantes : antennejpv50@gmail.com

Voir la lettre d'invitaion à reléguer

source  http://www.info-sante-normandie.fr/actualites/agenda/le-suicide-j-en-parle,872,561.html

MANIFESTATIONS édition 2020 des Semaines d’information sur la santé mentale aura lieu du 16 au 29 mars, sur le thème « Santé mentale et discriminations » !

Édition 2020

L’édition 2020 des Semaines d’information sur la santé mentale aura lieu du 16 au 29 mars, sur le thème « Santé mentale et discriminations » !

Voici l’argumentaire de cette 31e édition qui donne les grands axes pour l’organisation des événements :
Santé Mentale et Discriminations (pdf, 239Ko)
Kit de communication
Affiche nationale SISM 2020 (png, 1 349Ko)

Pour accéder au kit de communication complet (différents formats d’affiches, logos, gabarit de dossier de presse) créer vous un compte personnel
Kit d’organisation
Guide Ciné-débat 2020 (pdf, 455Ko)
Guide Atelier Enfants et Adolescents (pdf, 401Ko)
Livres-témoignages (pdf, 889Ko)


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Quelques programmes



Toulouse

Toutes les manifestations en France sur le site semaines-sante-mentale.fr


samedi 15 février 2020

Réseaux sociaux Here For You : Snapchat va lancer une fonctionnalité centrée sur la santé mentale

Réseaux sociaux Here For You : Snapchat va lancer une fonctionnalité centrée sur la santé mentale

Ce nouvel outil viendra en aide aux utilisateurs confrontés à des crises ou à ceux qui désirent en savoir plus à ce sujet.
le 15 février 2020 Par Jean-Yves Alric https://www.presse-citron.net*

C’est une initiative qui tombe à pic. Snapchat a profité de la journée mondiale « pour un Internet plus sûr », qui s’est déroulée mardi dernier, pour annoncer le lancement prochain d’une nouvelle fonctionnalité. Here For You fournira un soutien aux utilisateurs qui effectueront des recherches sur des sujets tels que l’anxiété, la dépression ou encore le suicide.
Une série pour mieux aborder le sujet

Ils seront alors confrontés à des avis d’experts médicaux. Cette décision est d’autant plus louable que Snapchat est très largement utilisé par un public adolescent, une période de la vie où les crises et les problèmes ne manquent pas. Outre ces points de vue professionnels, des jeux créatifs seront aussi mis en place pour aborder ces thématiques de manière plus détendue.

Une série est également proposée aux snapchateurs depuis ce week-end sur la page Discover. Mind Yourself se décline en dix épisodes. Chacun d’entre eux permet de suivre la vie d’un jeune en prise avec des problèmes de santé mentale. Plusieurs thèmes seront donc abordés parmi lesquels les troubles obsessionnels compulsifs, la dépression, les stress post-traumatiques ou encore la dysmorphie corporelle.

Cette initiative rejoint d’autres projets initiés par des réseaux sociaux ces derniers temps. Nous vous parlions il y a peu du programme de Pinterest lancé en juillet dernier aux États-Unis et étendu depuis à d’autres pays. Il vise également à améliorer la santé mentale des internautes. Lorsqu’une personne tape des termes tels que « anxiété au travail » ou « citations tristes », des réponses sur-mesure sont alors proposées.

Le site a fait les choses très sérieusement puisqu’il a conçu son dispositif avec l’aide d’experts en santé émotionnelle de prestigieuses universités américaines dont Stanford. Pinterest a toutefois conscience des limites de sa démarche et précise qu’elle ne vise pas à remplacer les soins professionnels, il s’agit juste d’aider à une personne à la recherche de soutien. Le projet de Snapchat reprend d’ailleurs à son compte cet objectif en orientant en premier lieu ses utilisateurs vers des discours d’experts médicaux.
source https://www.presse-citron.net/here-for-you-snapchat-va-lancer-une-fonctionnalite-centree-sur-la-sante-mentale/

RAPPORT Académie Nationale de Médecine Les Biomarqueurs en Psychiatrie

RAPPORT  de I 'Académie nationale de médecine dans sa séance du mardi 26 novembre 2019
Les Biomarqueurs en Psychiatrie

MOTS-CLEFS : Biomarqueurs, Trouble Bipolaire, Schizophrénie, Conduites Suicidaires, Autisme, TroubleObsessionnel Compulsif, Troubles du Comportement Alimentaire, Maladie d'Alzheimer, Inflammation Chronique en Psychiatrie.
Bernard Bioulac, Patrice Debré, Jean-Jacques Hauw, Francis Galibert (rapporteurs)Au nom de la commission I (Biologie - Génétique - Technologie biomédicale)

http://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2020/01/Les-biomarqueurs-en-psychiatrie-2019-11-20-VOT%C3%89.pdf

ETUDE RECHERCHE Connaissances des jeunes sur la dépression et la recherche d’aide et évaluation de la thématique « Santé Mentale et Prévention du Suicide » du Service Sanitaire

CFP 2019
Connaissances des jeunes sur la dépression et la recherche d’aide et évaluation de la thématique « Santé Mentale et Prévention du Suicide » du Service Sanitaire
Décembre 2019, à Nice
C. Guénard (1), M. Wathelet (2,3), P. Aly (3), V. Chouraki (2), P. Thomas (1), C-E. Notredame (1)

(1) Service de psychiatrie, CHU de Lille // (2) Service d’épidémiologie, santé publique, économie de santé et prévention, CHU de Lille // (3) Fédération Régionale de Recherche en Psychiatrie et Santé Mentale Hauts-de-France, Saint-André-lez-Lille

Contexte :

L’adolescence est une période à risque pour la santé mentale. En 2018, le service sanitaire pour tous les étudiants en santé (SSES) a été créé et une thématique Santé Mentale et Prévention du Suicide (SMPS) a été proposée dans le Nord-Pas-de-Calais (NPDC). L’objectif principal de l’étude était d’évaluer les connaissances des jeunes sur la dépression et la recherche d’aide puis d’évaluer la thématique SMPS en matière de satisfaction des adolescents quant à la formation reçue et d’amélioration des connaissances.

Consultez la communication affichée

source https://www.f2rsmpsy.fr/connaissances-jeunes-sur-depression-recherche-draide-evaluation-thematique-sante-mentale-prevention-suicide-service-sani 

NOTICE ARTICLE Psychopathologie du sujet âgé


Psychopathologie du sujet âgé

A.-S. Rigaud a, b, , H. Lenoir a, b , L. Hugonot-Diener a, b
a Hôpital Broca, AP–HP, 54–56, rue Pascal, 75013 Paris, France 
b EA 4468, faculté de médecine, université Paris Descartes, 15, rue de l’École-de-Médecine, 75006 Paris, France 
Auteur correspondant.
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le vendredi 14 février 2020
Résumé

Les troubles psychiques chez la personne âgée sont fréquents. La dépression comporte un risque de suicide et d’évolution chronique. Les troubles anxieux peuvent être cause d’un handicap sérieux. Les troubles délirants se manifestent souvent par des symptômes psychotiques et dépressifs. Le syndrome confusionnel est une urgence du fait de la mortalité élevée. L’alcoolisme peut être associé avec une consommation excessive de médicaments. Les troubles du sommeil sont volontiers liés à une affection somatique ou un trouble spécifique du sommeil tel un syndrome d’apnées du sommeil. Les troubles du comportement des troubles neurocognitifs majeurs ont souvent une cause somatique. Le traitement de la maladie mentale nécessite des interventions psychothérapiques, pharmacologiques et sociales.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan

ARTICLE Ce que la neurobiologie peut nous dire sur le suicide

Ce que la neurobiologie peut nous dire sur le suicide
Les mécanismes biochimiques dans le cerveau qui sous-tendent le comportement suicidaire commencent à apparaître, et les chercheurs espèrent qu'ils pourraient un jour conduire à de meilleures stratégies de traitement et de prévention.
Lire la suite en anglais  What Neurobiology Can Tell Us About Suicide,  Jan 13, 2020 Catherine Offord https://www.the-scientist.com/features/what-neurobiology-can-tell-us-about-suicide-66922

vendredi 14 février 2020

MANIFESTATION 5/05/2020 Sotteville-lès-Rouen (76) Conférence : Dissection phénotypique des conduites suicidaires


Conférence : Dissection phénotypique des conduites suicidaires


IFSI du Rouvray

L’ASR vous présente, en partenariat avec le Centre Hospitalier du Rouvray, Les Mardis de l’ASR : Conférence "Dissection phénotypique des conduites suicidaires" par le Pr Fabrice Jollant.
Amphithéâtre de l’IFSI du CH du Rouvray
Le 5 mai 2020 de 17h à 19h
Inscription : angelique.morin@ch-lerouvray.fr 

Conférence gratuite.
Un buffet est prévu à l’issue de la conférence. 

Source https://asr.ch-lerouvray.fr/actualites/conference-dissection-phenotypique-des-conduites-suicidaires

CRITIQUE DEBAT REFLEXIONS Le besoin d'innovation dans les systèmes de soins de santé pour améliorer la prévention du suicide

The Need for Innovation in Health Care Systems to Improve Suicide Prevention
January 8, 2020 / Kerri Jackson
Barbara Stanley, PhD; J. John Mann, MD
Jama Psychiatry. 2020;77(1):96 98. doi:10.1001/jamapsychiatry.2019.2769 Published online October 2, 2019
Barbara Stanley est l'une des créatrices de Safety Planning!
Le taux de suicide aux États-Unis a grimpé de plus de 33% depuis 2000 malgré la baisse de la plupart des autres principales causes de décès (1) et les efforts accrus consacrés à la prévention du suicide. Au cours de la même période, les taux de suicide dans de nombreux pays européens ont diminué ou sont restés stables (2). Pourquoi le taux américain a-t-il augmenté? Aucun facteur unique n'explique probablement cette augmentation, et aucune stratégie unique ne risque de la diminuer. En l'absence de données sur les causes précises opérant ici, les spéculations abondent sur les explications possibles et, par conséquent, les solutions. Les experts en santé publique estiment que la réduction du taux de suicide est mieux réalisée grâce à des efforts de santé publique à grande échelle, tels que la réduction de la stigmatisation liée à la santé mentale et des messages publics encourageant les personnes suicidaires à demander de l'aide (3). Les chercheurs de la recherche fondamentale exhortent
une meilleure compréhension des processus suicidaires sous-jacents (4). Les spécialistes de la mise en œuvre promeuvent des efforts accrus dans l'adoption haute fidélité des efforts de prévention du suicide à l'échelle du système (5). Des interventions améliorées et plus évolutives sont suggérées (6).
Un complément à d'autres mesures susceptibles de réduire le suicide sont des approches visant à améliorer l'identification des personnes à haut risque et à promouvoir un meilleur engagement avec l'aide d'un professionnel (7). Cependant, se concentrer sur un aspect de la prévention du suicide à l'exclusion des autres est peu susceptible d'avoir un effet sur les taux de suicide. Hoge (8), qui se penche sur le suicide dans l'armée,  suggère que l'investissement de fonds pour améliorer les traitements cliniques n'est pas susceptible de réduire le nombre de suicides en raison du faible niveau d'engagement des militaires suicidaires dans le traitement. Au lieu de cela, il propose que des efforts soient consacrés à de vastes initiatives qui augmentent l'engagement et l'accès aux soins. Il a raison en ce sens que les militaires suicidaires ont généralement montré une tendance à refuser les soins de santé mentale en raison de la stigmatisation et des craintes de paraître faibles et de se faire écarté pour une promotion (9). Cependant, des traitements efficaces doivent être disponibles si les stratégies d'engagement réussissent.
Une solution à plusieurs volets proposée est le modèle Zero Suicide, une approche pour prévenir le suicide des patients dans les systèmes de soins de santé à travers le pays (5, 10) et illustré par le modèle AIM (Assess-Intervene-Monitor), qui décrit les éléments cliniques du modèle Zero Suicide (11). Le modèle Zero Suicide est une approche ambitieuse et orientée vers l'action, selon laquelle le suicide peut être évité chez les patients qui font partie d'un système de santé. Bien que la notion de zéro suicide soit admirable, c'est un objectif ambitieux et signifie vraiment faire un effort sérieux pour parvenir à une baisse importante des taux de suicide. Nous applaudissons tous l'idée d'éliminer les décès par cancer, mais nous comprenons que nous cherchons à réduire ces décès dans toute la mesure du possible en utilisant les outils actuels tout en améliorant la prévention, la détection et le traitement. Le modèle Zero Suicide propose que les cliniciens utilisent chaque interaction pour détecter et atténuer le risque de suicide. Au total, 40% des personnes décédées par suicide sont vues dans les soins primaires dans les 30 jours suivant leur suicide, et 80% sont vues dans un délai d'un an (12), un taux beaucoup plus élevé que celles qui reçoivent des soins de santé comportementale. Par conséquent, le dépistage systématique du risque de suicide et l'aide aux personnes à risque à recevoir des soins appropriés peuvent aider à prévenir de nombreux décès par suicide. Les 3 hypothèses cruciales ici sont que le dépistage identifie avec précision les personnes à risque imminent, que les patients suicidaires sont prêts à demander un traitement et que les interventions établies sont efficaces. Aucune de ces hypothèses n'est certaine (8, 13), mais les trois ont le potentiel de réduire les taux de suicide et le succès est susceptible d'être plus élevé lorsque les trois sont mis en œuvre ensemble. Le dépistage doit être suivi d'un engagement, d'une planification de la sécurité, d'une surveillance et d'un traitement efficace. Cette stratégie globale a du mérite même si le résultat est quelque chose de moins que pas de décès par suicide.
Il est fort probable que de nombreux facteurs contribuent à la hausse du taux de suicide aux États-Unis, comme l'avertissement de la boîte noire sur les antidépresseurs en 2004 et 2006, la récession économique de 2008 qui a persisté (14, 15). L'épidémie d'opioïdes qui a explosé au cours des 4 dernières années (16), le taux toujours élevé de patients non traités souffrant de troubles psychiatriques et la disponibilité d'armes à feu à domicile sans stratégies de sécurité des armes à feu en place (17). Mais comme Nock et al. (18) notons que nous utilisons trop souvent ce type de mesures de manière répétée dans la recherche sur le suicide et, par conséquent, nous limitons la découverte de la même manière que nous limitons les approches de traitement. Étant donné la hausse alarmante du nombre de suicides aux États-Unis, une approche de découverte génératrice d'hypothèses pourrait être utile à ce stade. Deux exemples d'approches orientées vers ce type de découverte sont (1) les autopsies psychologiques des personnes décédées par suicide et les études analytiques fonctionnelles narratives parallèles des individus ayant tenté de se suicider afin de détecter les précurseurs et les facteurs prédisposant au comportement suicidaire et (2) l'utilisation de nouvelles technologies de téléphones intelligents et portables pour surveiller de près les individus suicidaires de manière active et passive afin de déterminer les changements physiologiques, comportementaux, émotionnels et cognitifs qui précèdent les comportements suicidaires. Bien que ces approches diffèrent, elles ont en commun une orientation agnostique vers la découverte des causes du comportement. Et bien que les autopsies psychologiques soient un outil plus ancien, la quantité de données personnelles dans les dossiers médicaux électroniques, les médias sociaux et en ligne a considérablement augmenté et peut éclairer les données d'entretiens traditionnels obtenues lors d'autopsies psychologiques.
De plus, nous suggérons que nous devrions également adopter une approche similaire pour le développement du traitement pour les personnes suicidaires. Dans le passé, les interventions pour les patients suicidaires étaient dominées par l'idée que le traitement du trouble psychiatrique primaire (par exemple, la dépression majeure, le trouble bipolaire) diminuerait la pensée suicidaire et empêcherait le comportement suicidaire. Cette approche a été complétée par le développement de traitements spécifiques au suicide conçus pour compléter le traitement spécifique au trouble. Il s'agit notamment des adaptations de la thérapie cognitivo-comportementale dans une variété de troubles psychiatriques (19), de la thérapie comportementale dialectique pour le comportement suicidaire dans le trouble de la personnalité limite (20) et de l'intervention de planification de la sécurité pour les patients suicidaires se présentant pour des soins (21). Certains médicaments se sont révélés avoir des effets anti-suicidaires indépendants de leur action sur le trouble psychiatrique primaire. Les exemples sont le lithium dans les troubles de l'humeur (22), la clozapine dans la psychose (23) et la kétamine pour les troubles de l'humeur (24). Parmi les sous-types d'antidépresseurs pharmacologiques, chez les patients souffrant de dépression, un inhibiteur sélectif du recaptage de la sérotonine s'est révélé plus efficace pour les idées suicidaires qu'un antidépresseur noradrénergique (25). Étant donné le succès de la réduction à grande échelle de l'accès aux moyens, le counseling sur l'accès aux moyens, y compris le stockage plus sûr des armes à feu pour prévenir le suicide par armes à feu, a été un objectif important des interventions de prévention du suicide (26).
Cependant, comme le souligne Hoge (8), il est difficile d'engager des personnes suicidaires à rechercher et à suivre un traitement et beaucoup refusent complètement les soins. D'autres abandonnent après seulement quelques séances. Et la plupart de ceux qui meurent par suicide n'ont pas reçu de traitement de santé comportementale dans les mois précédant leur décès (27). Cependant, comme nous le notons, la plupart ont eu au moins une visite de soins primaires dans l'année précédant le suicide, et beaucoup ont eu une visite dans le mois précédant le décès (12). Par conséquent, nous savons que ces personnes ne rejettent pas tous les soins médicaux. Il se peut qu'une plus grande disponibilité de traitement psychiatrique puisse résoudre une partie du problème. Cependant, leur non engagement dans les soins peut être plus spécifique au traitement psychiatrique.
En réponse à ce problème, les experts ont adapté les stratégies d'engagement aux individus suicidaires, qui ont rencontré un succès mitigé. Mais il se peut que les traitements que nous avons développés à ce jour ne soient pas acceptables pour le large éventail d'individus suicidaires. Le développement du traitement suggère 3 pistes d'investigation possibles. Premièrement, il serait utile de mener des entretiens qualitatifs approfondis avec des personnes suicidaires pour mieux comprendre pourquoi ces personnes rejettent le traitement psychiatrique et ce qui, le cas échéant, serait acceptable, par exemple, des soins psychiatriques intégrés dans les soins primaires ou des pairs ou des chefs religieux .
Une deuxième approche pour améliorer l'acceptation du traitement consiste à se tourner vers les personnes démographiquement similaires qui demandent du soutien et des soins. Nous savons que les hommes sont beaucoup plus à risque que les femmes de mourir par suicide (28, 29). Nous savons également que les femmes sont beaucoup plus susceptibles de recourir à des soins psychiatriques (30). Existe-t-il des approches de traitement des problèmes psychiatriques que les hommes jugent acceptables? Nous pouvons nous tourner vers les Alcooliques anonymes (AA). Les hommes sont plus nombreux que les femmes près de 2 à 1 chez les AA (31). Ce ratio correspond à la proportion d'hommes et de femmes souffrant de troubles liés à la consommation d'alcool (32). Qu'est-ce qui rend les AA acceptables pour les hommes? Il y a quelques caractéristiques notables des AA: il est dirigé par des pairs, il est structuré mais non directif et la participation est facultative. Bien que les résultats des AA soient mitigés, nous suggérons d'envisager des stratégies d'emprunt pour les interventions suicidaires qui sont plus acceptables pour les hommes qui courent un plus grand risque de suicide que les femmes.
Enfin, une troisième approche consiste à identifier les points de contact dans le système de santé lorsque les patients sont en crise suicidaire et frappent lorsque le fer est chaud. Deux sites potentiels d'intervention sont psychiatriques dans les unités de patients et les services d'urgence (ED). Les unités d'hospitalisation psychiatriques sont une ressource relativement inexploitée pour la mise en œuvre d'interventions psychosociales spécifiques au suicide. Plus de 40% des hospitalisations psychiatriques sont le résultat d'une crise suicidaire (33). Pourtant, à notre connaissance, il n'y a pas une seule intervention psychothérapeutique avec une efficacité établie pour les patients hospitalisés suicidaires. De nombreuses unités d'hospitalisation ont des groupes de psychothérapie conçus pour aider les patients à améliorer l'adaptation post-décharge, mais ne se concentrent pas sur les problèmes liés au suicide. En ce qui concerne les urgences, nous savons, grâce à des recherches menées auprès de patients souffrant de troubles liés à la consommation d'alcool, que de brèves interventions aux urgences peuvent augmenter leur motivation pour le traitement et diminuer leur consommation (34). Récemment, de brèves interventions d'urgence se sont révélées efficaces pour réduire les comportements suicidaires (21, 35). Cependant, les obstacles à une mise en œuvre à grande échelle sont importants. En conclusion, au sein des soins de santé, nous avons plusieurs voies disponibles pour améliorer les efforts de prévention du suicide qui peuvent faire de la réduction du taux de suicide aux États-Unis un objectif réalisable.
LES RÉFÉRENCES
REFERENCES
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  2. World Health Organization. Suicide data. http://www.who.int/mental_health/prevention/ suicide/suicideprevent/en. Accessed March 19, 2019.
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