Bretagne / Ille-et-Vilaine / Rennes Hôpital psychiatrique : Raymond Depardon donne la parole aux malades Par Krystell Veillard
Raymond
Depardon est à Rennes ce lundi 23 octobre pour présenter en
avant-première son dernier film "12 Jours". Un film sur la psychiatrie,
où il filme une succession de rencontres entre des juges des libertés et
de la détention et des patients, lorsque ceux-ci sont hospitalisés
d'office.
"J'ai la folie d'un être humain" c'est un jeune homme d'une vingtaine d'années, le regard totalement absent qui parle. "Ça a été de la souffrance toute ma vie", une jeune femme cette fois, dont on comprend qu'elle a tenté à maintes reprises de se suicider. "Il n'y a pas de trouble dans ma tête, j'ai plein de choses à faire... mon avenir recule" un homme encore. Ce sont ces mots, ces paroles que le photographe réalisateur Raymond Depardon
a capté, des paroles rares, fortes, poignantes, drôles aussi parfois.
Celles de malades, hospitalisés contre leur gré en psychiatrie, à
l'hôpital Vinatier à Lyon.
100 000 mesures d'hospitalisation sous contraintes par an en France
Depuis septembre 2013, la
loi oblige les juges des Libertés et de la détention à contrôler, sous
douze jours, puis tous les six mois si nécessaire, la régularité de ces
procédures d'hospitalisations d'office. Il s'agit d'éviter les
abus et de permettre la levée ou non de l'hospitalisation. Mais les
juges se conforment, presque dans tous les cas, à l'avis médical du
psychiatre, qui n'est pas présent lors de ces audiences dites
"foraines", qui ont lieu deux fois par semaine à Lyon. Il faut rappeler
qu'en France il y a chaque année près de 100 000 mesures d'hospitalisation sous contraintes.
Des moments lucides pour certains, surréalistes pour d'autres Le
documentaire de Raymond Depardon, laisse place de façon très sobre et
digne, à la parole des patients, au moment de leur rencontre avec le
juge. Les dialogues qui s'instaurent abordent leur situation, leur vie,
la liberté, la folie. Des moments très lucides pour certains,
surréalistes pour d'autres. Ces personnes hospitalisées sont là pour des
dépressions, des burn-out, des risques suicidaires, parce qu'il
"sont en situation de péril imminent", ou pour des maux plus profonds,
schizophrénie, délire paranoïaque... Les audiences sont
entrecoupées par des images de l'hôpital, "un temps suspendu" des
couloirs, des grillages, des malades qui tournent en rond, qui fument
cigarette sur cigarette, portée par la très belle musique originale d'Alexandre Desplat.
Sortie sur les écrans, le 29 novembre prochain Un
film à hauteur d'homme, intense et émouvant. Un film rare sur la
psychiatrie, qui donne la parole aux malades eux-même, à leurs mots, à
leurs sentiments, à leurs émotions. Un film nécessaire. Ce documentaire "12 Jours" est projeté ce lundi soir à 20h15 à l'Arvor à Rennes, il sortira en salle le 29 novembre. Interview de Raymond Depardon, réalisteur de "12 jours" Interview recueillie par Krystel Veillard, Patrick Guérault et Philippe Kocheleff http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rennes/hopital-psychiatrique-raymond-depardon-donne-parole-aux-malades-1353527.html
Quand le pire jour de la vie d'un autre fait partie de votre travail d'après article du 18 octobre "When the worst day of someone else’s life becomes part of your job" sur britsafe.org*
Le British Safety Council (organisation globale dans les domaines de santé, sécurité et environnement ) soutient 31 Hours, une pièce de theatre sur le suicide et la santé mentale sur le réseau ferroviaire britannique
Le British Safety Council a approuvé la production de 31 Hours au
Bunker Theatre à Londres, reconnaissant l'importance de son sujet - la
réticence et l'incapacité des hommes dans les emplois «machos» et les
environnements de travail à parler de leurs préoccupations et de leurs
sentiments. Le résultat est dévastateur:
Toutes les 31 heures, quelqu'un prend sa propre vie sur les chemins de fer dans le réseau ferroviaire britannique.
C'est dix fois plus susceptible d'être un homme.
31 Hours est l'histoire de quatre hommes qui nettoient après des suicides ferroviaires. Nous les observons au travail et quand ils rentrent chez eux. Nous regardons comme ils gerent leurs propres vies et leurs problèmes. À leur façon. Par eux-même. Silencieusement. C'est l'histoire de quatre hommes qui ne parlent pas.
Remplie d'humour et d'humanité, la pièce nous emmène dans un voyage
kaléidoscopique à grande vitesse à travers la masculinité, la santé
mentale et les séquelles dévastatrices de la Grande-Bretagne moderne.
Le British Safety Council a récemment dévoilé son portfolio de formation en santé mentale
pour aider les entreprises et leurs employés à entamer des
conversations sur les problèmes de santé mentale et à bâtir une culture
de santé mentale positive. Le 17 octobre, le personnel du British Safety Council a regardé la performance 31 Hours.
Dans la séance de questions-réponses, Louise Ward, directrice des
communications et des politiques au British Safety Council, a parlé à
Kieran Knowles, l'auteur de la pièce, et a répondu aux questions du
public sur les questions explorées par la pièce.
Auparavant, Louise a travaillé pendant quatre ans chez Network Rail à
titre de chef de la santé et de la sécurité, où elle a apporté son
soutien aux équipes responsables de la gestion des suicides.
Louise Ward a déclaré: "31 Hours" portent un message puissant sur
les raisons et les effets des décès sur les chemins de fer en
Grande-Bretagne et sur le suicide en général.Il est important de souligner qu'il inspire la conversation sur la santé mentale, qui doit être beaucoup plus répandue - dans les lieux de travail,
les écoles, les familles et dans les médias.Ce n'est qu'en discutant ouvertement de ces
questions que nous pourrons permettre à un plus grand nombre de
personnes de reconnaître les signes de détresse et offrir une aide.D'autres interventions, notamment des conseils
et une aide spécialisés, seront également mises en œuvre par le biais
d'organisations telles que les Samaritains, dont les affiches sont
désormais exposées dans de nombreuses gares. «Plus nous parlons de problèmes de santé mentale, plus il devient acceptable d'admettre qu'on en souffre.Que c'est normal de ne pas se sentir bien et
d'en parler. Contrairement aux maladies physiques, qui se manifestent
par une variété de symptômes, les problèmes de santé mentale sont des
tueurs silencieux -
ils sont «invisibles». C'est pourquoi les personnes touchées doivent se sentir capables de demander de l'aide.
Lorsque cela se produira, nous saurons que nous avons brisé la
stigmatisation qui entoure actuellement la mauvaise santé mentale. " Kieran Knowles, l'auteur de 31 Hours, dans son interview
à Safety Management, explique ce qui l'a inspiré à écrire la pièce: «A
l'époque, je travaillais pour une compagnie d'exploitation ferroviaire
dans un département de maintenance et je me rendais compte de l'impact
économique des suicides dans l'industrie ferroviaire, la logistique
nécessaire pour régler de tels incidents et le nombre de personnes
impliquées.
"Si le plus grand tueur de jeunes hommes était un nouveau virus, nous
investirions tous de l'argent dans la recherche et nous ne
l'accepterions pas tant que nous ne l'aurions pas éradiquée. C'est le suicide ; nous sommes en train de nous tuer et nous avons besoin du même investissement et de
la même détermination pour déconstruire le problème et trouver une
solution. " Informations sur la production: 31 Heures, par Kieran Knowles Du 3 au 28 octobre au Bunker Theatre (près du London Bridge) Billets à partir de 10 £ Box-office: 02072340486 https://www.bunkertheatre.com/whats-on/31-hours
Conférence « La crise suicidaire chez les jeunes » le 16 novembre à Lille.
La conférence annuelle de l’association Vivre son Deuil Nord Pas
de Calais avec pour thème « La crise suicidaire chez les jeunes » aura
lieu le jeudi 16 novembre à 19H à Lille.
Animée par le Dr Isabelle Danset, cette conférence abordera le sujet du développement de la crise suicidaire, les facteurs
à risque dans l’émergence d’une telle crise et le chemin du deuil après suicide.
Déroulé de la conférence : > Conférence de 1h30 de 19h30 à 21h
> Suivi d’un débat et fin vers 22h
> Pot de l’amitié
Entrée libre et gratuite.
Lieu: Salle du Gymnase – 7 Place Sébastopol, 59000 Lille > Télécharger l’affiche de la conférence 2017
Sport sur Ordonnance : comme un avion sans ailes Publié le 21/10/2017
http://www.jim.fr*
Paris, le samedi 21 octobre 2017 – On ne compte plus les
études mettant en évidence les bénéfices du sport tant chez les
sujets en bonne santé et chez de nombreux malades. Les travaux
scientifiques ont nourri d’aussi innombrables rapports sur la
nécessité de repenser notre organisation et notre philosophie des
soins pour intégrer la pratique des activités physiques et
sportives (APS) dans une démarche préventive mais aussi
thérapeutique. L’ensemble de ces réflexions semble avoir abouti à la
révolution du 1ermars dernier : depuis
cette date les médecins peuvent prescrire une activité physique
adaptée (APA) à leurs patients atteints d’une affection longue
durée pour lesquels la pratique d’exercices sportifs peut se
révéler bénéfique. Une révolution ? Pas si sûr, puisque cette
possibilité n’a été assortie d’aucun volet économique. A
l’exception de quelques initiatives locales et de programmes
spécifiques de certaines mutuelles, le financement du "sport sur
ordonnance" n’existe pas. Aucune cotation, aucun tarif. Difficile
dans ce cadre de faire évoluer en profondeur les pratiques. Cette
lacune est mise sur le compte de la mauvaise santé des comptes.
Cependant, cette logique apparente est une appréciation de la
situation à court terme : en effet de nombreuses études ont signalé
comment l’extension de la pratique sportive, y compris chez les
personnes malades, contribuerait à diminuer à long terme les
dépenses de santé. Dans une étude publiée en mars 2012, l’IMAPS
(société affiliée à la Mutualité française dédiée à la pratique du
sport) évaluait ainsi que l’Assurance maladie pourrait économiser
56,2 millions d’euros par an si elle finançait à hauteur de 150
euros par an une APS adaptée à 10 % des patients relevant du régime
ALD. Cette dimension ne semble pas avoir été appréhendée par les
législateurs au moment de se pencher sur la question du sport sur
ordonnance, ce que déplore pour le JIM Jean-Marc Descotes,
co-fondateur de la Fédération Nationale CAMI (Cancer Arts Martiaux
et Informations) Sport et Cancer. L’ancien karatéka revient pour
nous sur les évolutions législatives récentes et sur ce qui manque
pour transformer l’essai. Par Jean-Marc Descotes*
Six mois après le lancement des programmes Sport sur Ordonnance,
où en sommes-nous ? Si la loi a inscrit la pratique des activités
physiques et sportives (APS) dans le champ de la santé, la question
de sa mise en place reste en suspens, hétérogène, mal définie,
laissant ainsi perplexes à la fois les soignants, les soignés et
les sportifs.
Théorie et pratique
En théorie, depuis le 1er mars dernier, la
prescription des activités physiques et sportives est entrée dans
sa phase opérationnelle. Les médecins traitants peuvent prescrire à
leurs patients touchés par une Affection Longue Durée (ALD) une
activité́ physique en précisant ses différentes composantes selon
un modus operandi incluant un bilan fonctionnel initial pour
qualifier le degré de limitation fonctionnelle du patient et
indiquer une orientation vers des professionnels de l’activité́
physique qu’il s’agisse des titulaires d’une certification délivrée
par une fédération sportive agréée ou de professionnels de santé
(masseurs kinésithérapeutes, ergothérapeutes et psychomotriciens)
en passant par les titulaires d’un diplôme dans le domaine de
l’activité physique adaptée.
En théorie… Ce merveilleux pays où tant de gens souhaitent vivre
car en théorie tout se passe bien. En pratique, la donne est un peu
différente. Certes, les structures Sport Santé
éclosent, les projets Sport sur Ordonnance se
multiplient, les professionnels de l’activité physique y sentent un
effet d’aubaine, les articles de presse abondent pour inciter à
sauter le pas d’un mode de vie à l’autre et même le Ministère de la
Santé et celui des Sports l’incluent dans leur réflexion
stratégique. Bref, tout un programme, un enthousiasme général, une
attente importante… alors que manque-t-il donc à cette loi pour
qu’elle devienne la promesse espérée d’une place reconnue des
activités physiques et sportives (APS) dans notre paysage
socio-culturel traditionnellement peu enclin à valoriser ces
pratiques ? Pas grand-chose ou beaucoup, tout dépend de l’endroit
où l’on se place.
Parler autrement du sport aux patients
Le pas grand-chose c’est, indéniablement, que cette loi soit
l’occasion de parler autrement aux patients et de repenser la
santé. Pour qu’elle soit efficace, la pratique sportive, au sens
large du terme, est avant tout une affaire de prise en charge
personnelle et de changement de paradigme. Elle implique une
démarche volontaire, une manière d’être à son corps, une
expérience du mouvement dont la condition est la régularité et la
patience. Pour le patient, c’est un moyen de prendre soin de lui,
de passer d’une approche passive et uniquement curative à une
dynamique responsable et préventive. Pour le soignant, c’est un
moyen d’évoluer vers une médecine plus intégrative, de favoriser un
discours préventif, d’inclure de nouvelles
approches1 dans son arsenal thérapeutique et de
travailler avec de nouveaux intervenants pour mettre en place, in
fine, une autre organisation des soins. Bref, dans
l’intention, de très belles perspectives.
L’argent, le nerf de la guerre !
Le beaucoup c’est, l’absence remarquée et remarquable, dans les
différents décrets et instructions de la loi, de référence au
financement. Le grain de sable dans la frénésie collective du
développement du Sport Santé. En prenant soin d’éviter la
question de la prise en charge des activités physiques et sportives
et en choisissant de ne pas rembourser même les consultations de
prescriptions de ces activités, le Ministère de la Santé a généré
les conditions d’une mise en route plus que difficile pour un
projet dont il vante par ailleurs les mérites en termes de Santé
Publique. Il en va ainsi des ministères, habitués aux postures
schizophrènes où les effets d’annonces cachent souvent la
méconnaissance du terrain et les dynamiques nécessaires aux
transformations sociétales qu’ils appellent pourtant de leurs vœux.
Retranché derrière les barricades d’une Santé très chère et d’un
trou abyssal de l’Assurance Maladie, les ministres se succèdent en
vantant la nécessité de produire des économies de santé sans pour
autant toucher au sacro-saint « modèle français que le monde
entier nous envie ». Et de se contenter de constater l’agonie
financière et récurrente d’un système à bout de souffle pour toute
réponse à toutes propositions novatrices, meilleur moyen d’empêcher
toute réflexion de fond sur la santé et le soin au 21ème
siècle.
Une question complexe…
Les débats législatifs sur les dispositions relatives au Sport
sur Ordonnance en ont été un brillant miroir. Pendant ces
discussions, plusieurs sénateurs se sont inquiétés d’une dérive de
la dette de la CNAMTS2 si le Sport Santé venait à
être remboursé, agitant ainsi le chiffon fantasmatique de dépenses
exorbitantes et incontrôlables sans que l’on sache très bien
exactement de quelles pratiques ils parlaient, ni sous quelles
conditions ils imaginaient un quelconque remboursement. Et
effectivement, il est très difficile, aujourd’hui, de savoir ce que
l’on met derrière le Sport Santé, car à bien y réfléchir c’est plus
un principe qu’une pratique. D’ailleurs quand il s’agit de pallier
tous les problèmes sociétaux, le sport semble le principe
universel. De l’insertion à la réinsertion, de l’estime de soi à la
socialisation, de la prévention des maladies à la gestion de
complications, la liste est longue. Rien que sur la santé, une très
bonne revue de littérature de l’INSERM3 montre
l’étendue des bénéfices apportés par l’activité physique et
sportive. De manière physiologique, cela semble assez indéniable.
L’être humain est né pour être en mouvement et une grande partie de
son équilibre ostéologique, arthrologique, myologique et organique
en dépend, n’en déplaise aux constructeurs d’automobiles et
d’escaliers mécaniques.
… qui ne doit pas être résolue par des réponses hâtives
De fait, si les sénateurs et les ministères s’arc-boutent sur
une vision comptable de la santé, c’est pour mieux balayer d’un
revers de la main tout ce qui ne leur paraît pas digne d’entrer
dans cet univers. Car, en réalité, toute opposition entre économie
et soin est impossible. Personne ne remet en cause les gouffres
financiers de certaines prises en charge ou de certains
traitements, malgré l’incertitude de leur efficacité. La France
promet, par l’organisation de son système de santé, la mise en
œuvre de moyens pour soigner, aider, accompagner, améliorer sans
préjuger d’un impact sur le résultat et quelles que soient les
conditions sociales des personnes. C’est une posture anti
économique par excellence et c’est tant mieux.
Le remboursement ne doit pas se faire à n’importe quel
prix
La question de la prise en charge ne doit pas être le débat.
Pour autant, le remboursement de pratiques des activités physiques
et sportives ne doit pas se faire à n’importe quel prix, sous
n’importe quelles conditions et n’importe comment. Prendre en
charge un abonnement dans un club sportif ou une salle de fitness
pour un sujet sain, même sédentaire, n’a pas de sens. Si une partie
de l’enjeu Sport Santé est d’initier une prise de conscience sur la
nécessité d’une activité physique et sportive, elle relève plus de
la promotion et de l’éducation, des politiques de l’enseignement,
des villes, et des sports, et, surtout, d’un changement de
représentation de ces pratiques auprès de la grande majorité des
citoyens comme celle qui consiste à opposer sport et intelligence,
par exemple. En revanche, dans le champ de la santé, c’est à dire
pour les personnes en ALD, l’enjeu est différent.
Une approche élaborée et pluridisciplinaire
Si, à la CAMI Sport et Cancer4, nous sommes autant
attachés au remboursement de certaines de ces approches, ce n’est
pas par opportunité économique. Ce sont les conséquences qui nous
intéressent : la création d’un cadre légal, l’élaboration d’un
référentiel de compétence et la structuration de prise en charge et
de toutes les composantes inhérentes à l’organisation des soins en
France pour rendre possible l’émergence d’une nouvelle pratique
thérapeutique à travers une approche issue des activités physiques
et sportives. En 17 ans de travail auprès des patients et
d’échanges avec les soignants, nous avons fait évoluer nos
pratiques et nos interventions pour les rendre compatibles avec les
exigences de la Santé. Nous avons mis en place des protocoles
d’interventions, définis des objectifs à visée thérapeutique,
affiner des guidelines en fonction des altérations physiques,
définis des critères d’indications et de contre-indications,
développer des bilans de suivis et d’évaluations. Nous avons
également choisi d’être à la fois en ville et à l’hôpital pour
mieux coller au processus spécifique des soins en cancérologie. Et
nous avons même poussé notre réflexion autour de la coopération
avec les autres acteurs comme les kinésithérapeutes, les
nutritionnistes, les psychologues, les spécialistes de la douleur,
pour laisser à chacun son expertise et produire plus d’efficacité
par plus de pluridisciplinarité. Par cette
hyperspécialisation dans le domaine de la Cancérologie, de
l’Hématologie et de l’Onco-hémato-pédiatrie, par la mise en place
d’une formation complémentaire à travers un diplôme
universitaire5, par l’organisation d’une prise en charge
globale des patients, nous pensons avoir trouvé le juste
positionnement d’une pratique thérapeutique intégrée au parcours de
soin et ayant pour objectif d’améliorer les chances de rémission
des patients et de diminuer les risques de récidive par le maintien
ou le recouvrement de leurs capacités physiques. Car en
cancérologie, il existe aujourd’hui des liens avérés entre la fonte
des masses musculaires, l’augmentation des masses grasses et les
risques de complications post chirurgicales, l’augmentation de la
toxicité due aux traitements et même l’impact sur la survie de
certains cancers.
Mettre des ailes à l’avion
Il est temps de passer à la phase 2 de la mise en application de
la loi Sport sur Ordonnance pour lui permettre de prendre son
envol. L’enjeu du ministère de la Santé est de s’accaparer des
pratiques comme les nôtres pour les évaluer et juger de leur
pertinence thérapeutique. Si elle est confirmée, alors que nos
pratiques deviennent une approche reconnue, validée et remboursée.
Si ce n’est pas le cas, au moins personne ne pourra ne nous
reprocher d’avoir tenté et cru à ce projet. Mais quel que soit le
résultat, le temps presse car l’absence de clarification, le flou
juridique, la dérive entre opportunisme et simple bonne volonté, la
diminution des aides financières traditionnelles, rendent ces
projets sociaux et solidaires fragiles et précaires. En respectant
la règle de la gratuité de l’accès au soin, en ayant le souci de la
qualité et de l’exigence d’une pratique thérapeutique, en voulant
aider le plus grand nombre de patient, nous sommes arrivés à un
point critique de notre organisation. A croire, qu’ici comme
ailleurs, le trop est toujours l’ennemi du bien.
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il semble que la nouvelle
ministre de la Santé, Mme Agnès Buzyn6 soit sensible à
cette idée d’évaluation. L’avenir nous dira si les promesses
n’engagent que ceux qui les écoutent.
*Co-fondateur avec le Dr. Thierry Bouillet de la
Fédération Nationale CAMI Sport et Cancer
1 - La Haute Autorité de Santé reconnaît l’activité
physique et sportive comme une thérapeutique non-médicamenteuse
depuis avril 2011
2 - Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs
salariés
3 - Institut national de la santé et de la recherche médicale
: Rapport 2009 - Expertise Collective : Activités Physiques :
Contexte et effets sur la santé
4 - Fédération Nationale CAMI Sport et Cancer : www.sportetcancer.com
5 - Le DU Sport et Cancer – Université Paris 13 existe depuis 2009
et forme à l’activité physique et sportive en cancérologie les
professionnels du monde du sport, diplômés des sciences et
techniques des activités physiques et sportives (STAPS) et les
kinésithérapeutes.
6 -
http://videos.assemblee-nationale.fr/video.4905013_59ca5c9a27cb8.commissions-des-affaires-culturelles-et-des-affaires-sociales--mmes-agnes-buzyn-et-mme-laura-fless-26-septembre-2017?timecode=2008367
Répliques par Alain Finkielkraut sur franceculture.fr* le samedi de 9h00 à 10h00 52min
Ce qui n'a pas de nom 28/10/2017
Et si la littérature était une lutte perpétuelle
contre la disparition ?
Le suicide et la folie d’un fils, les mots comme arme ultime pour
raconter Ce qui n’a pas de nom, combattre l’absence dans un texte
déchirant de Piedad Bonnett, sans fard ni apprêts, un véritable hymne à
la littérature.
J'ai reçu cet été, juste avant de partir en vacances, le livre de Piedad Bonnett "Ce qui n'a pas de nom".Je
ne connaissais pas l'auteur, je n'en avais jamais entendu parler et
j'ai retourné le volume et j'ai lu sur la 4° de couverture " _dans ce
court récit , Piedad Bonnett raconte à la première personne le suicide
de son fils Daniel , vingt huit ans', qui s'est jeté du toit de son
immeuble à New York. Il était schizophrène"._Le résumé, je l'avoue, m'a
effrayé. Non que je fuis le chagrin et que je demande à la littérature
de jeter sur le monde un voile embellissant en me berçant de sourires et
d'idylles, mais je redoute les livres où l'authenticité tient lieu de
vérité. Ce n'est pas le vécu que je cherche, c'est la vie, la vraie vie
enfin découverte, éclaircie. Confiant néanmoins dans les éditions Métailié qui m'ont fait accéder
entre autre aux œuvres de Machado de Assis et de Leonardo Padura, j'ai
ouvert le livre et je n'ai pas pu le lâcher. Connaissance de la douleur,
connaissance par la douleur, ce court récit est aussi lumineux que
bouleversant. Il touche au cœur sans jamais cesser de donner à
réfléchir. Œuvre de pensée et de piété tout ensemble, il parle à
l'intelligence et fait monter les larmes. Je me suis mis en tête de rencontrer la poète, romancière et
dramaturge colombienne Piedad Bonnett. Elle est ici en studio, je vais
avoir un conversation avec elle, et, grande première pour Répliques,
nous sommes assistés d'une interprète Claudine Rimattéi. Et ma première
question est " que voulez vous dire par ce titre " Ce qui n'a pas de nom" Piedad Bonnett ? La nouvelle de Vladimir Nabokov citée dans cette émission s'appelle Signes et Symboles http://danielsegurabonnett.blogspot.fr/
Bibliographie
Ce qui n'a pas de nom Piedad Bonnett Métailié, 2017
« Le projet d’étude i-Share est issu du Programme Investissement d’Avenir mis en place par le gouvernement en Décembre 2009, afin de renforcer l’innovation en France. 44 projets sont alors déposés en Juin 2010, et seulement 10 idées sont retenues en Janvier 2011 dont l’étude i-Share. De 2011 à 2012 c’est la construction du dispositif, qui base son développement grâce à ses thématiques de recherches et sur le recrutement d’une équipe humaine, flexible et innovante. En 2013, le projet est lancé avec l’ouverture du site internet www.i-share.fr et l’inclusion des premiers étudiants dans la cohorte. Portée par l'université de Bordeaux en partenariat avec l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, l'INSERM et le CNRS, l'objectif de l’étude i-Share est de suivre l'état de santé de 30 000 étudiants sur 10 ans. DOSSIER DE PRESSE du Jeudi 26 Octobre 2017 LA DÉPRESSION ET LES JEUNES FOCUS SUR LES ETUDIANTS COMMUNIQUÉ DE PRESSE http://www.i-share.fr/sites/default/files/dp_i-share_depression_261017.pdf
USA : Un accréditeur publie des directives sur les mesures de protection de l'environnement pour prévenir le suicide info tirée de AHA News Now Oct 27, 2017 * "The Joint Commission" a publié aujourd'hui des lignes directrices pour aider
les hôpitaux et les inspecteurs à déterminer ce qui constitue des mesures de
protection environnementales adéquates pour protéger les patients ayant
des idées suicidaires contre les blessures à soi meme. Mises
au point par un groupe d'experts comprenant des représentants des
organisations prestataires et des centres de services Medicare & Medicaid, ce guide aborde uniquement les questions les plus débattues et
controversées liées aux risques environnementaux dans les unités
psychiatriques hospitalières, les établissements hospitaliers
médico-chirurgicaux généraux et les services d'urgence. «Au
cours de l'année écoulée, il y a eu plusieurs situations où inspecteurs de la Commission conjointe et / ou des organismes d'État
n'étaient pas d'accord sur ce qui constitue un risque de ligature et
quelles stratégies d'atténuation sont acceptables». «Il
faut un consensus sur ces questions pour que les organismes de soins de
santé sachent quels changements ils doivent apporter pour assurer la
sécurité des patients et que les arpenteurs puissent évaluer de façon
fiable la conformité des organismes aux normes.» La Commission mixte
continuera de convoquer son groupe d'experts pour discuter des questions liées à la prévention du suicide et ajouter des
informations supplémentaires aux directives dès qu'elles seront
disponibles.Sujet: Plaidoyer et politique publique liens vers le Rapport spécial: Prévention du suicide dans les milieux de soins de santé de The Joint Commission https://www.jointcommission.org/issues/article.aspx?Article=GtNpk0ErgGF%2b7J9WOTTkXANZSEPXa1%2bKH0%2f4kGHCiio%3d Source http://news.aha.org/article/171027-accreditor-issues-guidance-on-environmental-safeguards-to-prevent-suicide
M. Walter (CHRU Brest, université de Bretagne : Le souci de l'autre comme prévention du suicide
Conférence "Le souci de l'autre comme prévention du suicide : des bases philosophiques jusqu'aux territoires", 25 septembre 2017, Faculté de Psychologie de l'Université de Strasbourg
Le Recueil d’information médicalisé en psychiatrie (RIM-P) : un outil nécessaire pour la surveillance des hospitalisations suite à une tentative de suicide
C. Chan Chee, , L.-M. Paget
Département
des non transmissibles et des traumatismes, Santé publique France, 12,
rue du Val-d’Osne, 94415 Saint-Maurice, France
Received 28 April 2016, Accepted 10 May 2017, Available online 6 September 2017 dans Revue d'Épidémiologie et de Santé Publique Available online 6 September 2017
In Press, Corrected Proof — Note to users
Résumé
Position du problème
La surveillance épidémiologique des tentatives de suicide est primordiale pour le suivi des indicateurs lors de l’évaluation des actions de prévention mises en place. Dans le cadre de cette surveillance, l’analyse des données d’hospitalisation pour tentative de suicide est particulièrement utile.
Matériel et méthodes
Pour la première fois, les données nationales du « Programme de médicalisation des systèmes d’information en médecine, chirurgie, obstétrique » (PMSI-MCO) et du Recueil d’information médicalisé en psychiatrie (RIM-P) ont été analysées conjointement. Toutes les personnes âgées de 10 ans et plus hospitalisées en 2012 en France métropolitaine dans les services de médecine, chirurgie ou psychiatrie suite à une tentative de suicide ont été incluses.
Résultats
En 2012, 89 072 patients (62 % de femmes et 38 % d’hommes) ont totalisé 134 051 séjours hospitaliers suite à une tentative de suicide, dont 93,4 % (n = 83 196) ont séjourné en médecine ou chirurgie et 32,1 % (n = 28 594) en psychiatrie (uniquement ou après un séjour en médecine ou chirurgie). Toutefois, parmi les patients transférés en psychiatrie après une hospitalisation en médecine ou en chirurgie pour tentative de suicide, 82,4 % n’avaient pas de code de tentative de suicide noté au décours de leur hospitalisation en psychiatrie. Un ou plusieurs diagnostics psychiatriques étaient notés chez 75 % des personnes hospitalisées pour tentative de suicide. Chez les hommes comme chez les femmes, les diagnostics les plus fréquents étaient les troubles de l’humeur (46 %), en particulier la dépression (42 % ; 44 % chez les femmes et 38 % chez les hommes). Un diagnostic de troubles mentaux liés à l’utilisation d’alcool était noté chez plus d’un quart des patients, plus souvent chez les hommes (37 %) que chez les femmes (21 %). Certains diagnostics n’étaient pratiquement jamais portés en médecine ou chirurgie, tels que les troubles anxieux et les troubles de la personnalité et du comportement.
Conclusion
L’amélioration de la surveillance épidémiologique des tentatives de suicide nécessite un codage systématique des hospitalisations en psychiatrie aussi bien qu’en médecine et chirurgie. L’apport des données en psychiatrie réside dans une identification plus précise des comorbidités psychiatriques associées aux tentatives de suicide. La présence fréquente des pathologies mentales lors des tentatives de suicide doit inciter les cliniciens à rechercher systématiquement ces symptômes dès que possible après l’arrivée du patient.
LES DONNÉES DE SANTÉ UTILES POUR MIEUX SURVEILLER LES TENTATIVES DE SUICIDE
PARIS, 3 octobre 2017 (APMnews) - Le couplage
des données du recueil d'information médicalisé en psychiatrie (RIM-P)
et de celles du programme de médicalisation des systèmes d'information
en médecine, chirurgie, obstétrique (PMSI-MCO) permet une meilleure
surveillance des tentatives de suicide en France, ce qui demande
également un enregistrement exhaustif des hospitalisations, montre une
étude.
La tentative de suicide (TS) est un facteur
pronostique fort de suicide, avec un risque 60 fois plus élevé de
décéder par suicide dans les cinq ans par rapport aux personnes qui
n'ont pas d'antécédents de TS. La surveillance épidémiologique des TS
permet d'apprécier l'intérêt des actions de prévention, rappellent
Christine Chan Chee et Louis-Marie Paget de Santé publique France dans
la Revue d'épidémiologie et de santé publique.
Dans le cadre de cette surveillance, l'analyse des données
d'hospitalisation est particulièrement utile. Mais jusqu'à présent,
seules les données du PMSI-MCO avaient été analysées pour les
hospitalisations pour TS. Pour la première fois, l'analyse conjointe des
deux a été réalisée sur les données de 2012.
Au total, les chercheurs ont identifié 89.072 patients de 10 ans et
plus, totalisant 134.051 séjours hospitaliers à la suite d'une TS en
France métropolitaine, soit 1,5 séjour en moyenne par patient. Le taux
global d'hospitalisation pour TS était de 15,8 pour 10.000 personnes.
Ils étaient 56,6% à avoir été pris en charge uniquement en MCO, 6,6%
uniquement en psychiatrie et 36,8% ont été hospitalisés en MCO pour une
TS et ont eu au moins un séjour en psychiatrie pour TS aussi ou pour
d'autres motifs. Finalement, parmi tous les patients, 93,4% ont eu un
séjour en MCO et 32,1% en psychiatrie (uniquement ou après passage en
MCO).
Parmi ce dernier groupe de 32.768 patients, environ deux tiers ont
séjourné en psychiatrie après avoir été transférés de MCO où ils étaient
hospitalisés pour TS et pour 82,4% d'entre eux (17.539 patients), la TS
n'avait pas été codée dans le RIM-P.
En recoupant avec les données du RIM-P, il apparaît qu'au total en
2012, 28.594 patients étaient hospitalisés en psychiatrie à la suite
d'une TS mais que moins de 4 patients surs 10 avaient un code
correspondant.
Les données montrent que parmi les personnes hospitalisées après une
TS, les femmes sont plus nombreuses (62% vs 38%). La prévalence des
hospitalisations pour TS est plus élevée chez les femmes pour toutes les
classes d'âge sauf chez les 85 ans et plus et très proche de celle des
hommes chez les 25-34 ans.
La prévalence la plus élevée chez les femmes est observée à
l'adolescence (15-19 ans), avec 38,2 cas pour 10.000, puis un second pic
(28,4 pour 10.000) est observé chez les 45-49 ans. Chez les hommes, le
taux d'hospitalisation augmente jusqu'à la tranche des 40-44 ans (20,2
pour 10.000) puis descend jusqu'à 80 ans et augmente à nouveau pour
dépasser légèrement le taux des femmes à 85 ans.
Des variations apparaissent selon les régions, avec les taux les plus
bas en Alsace (5,2 cas pour 1.000 chez les hommes et 6,9 pour les
femmes) et les plus hauts en Picardie (respectivement 25,1 et 35,3).
L'analyse des données renseigne également sur les modes opératoires,
avec l'auto-intoxication médicamenteuse en tête à la fois chez les
hommes (73,3%) et les femmes (86%).
=3Un sous-diagnostic des comorbidités psychiatriques en MCO
Un ou plusieurs diagnostics psychiatriques ont été notés chez les
trois quarts des personnes hospitalisées pour TS (78% des hommes et 73%
des femmes). Il s'agissait le plus souvent de troubles de l'humeur (46%)
et de troubles dépressifs (42%). Des troubles mentaux et du
comportement liés à l'utilisation d'alcool sont notés chez 37% des
hommes (vs 21% des femmes).
Par ailleurs, les chercheurs ont analysé spécifiquement les
diagnostics psychiatriques des 32.768 patients qui avaient été
hospitalisés à la fois en MCO et en psychiatrie pour vérifier la
cohérence dans les diagnostics. La meilleure cohérence était observée
pour les troubles de l'humeur et ceux liés à l'utilisation de l'alcool.
Mais certains troubles psychiatriques, tels que les réactions à un
facteur de stress, les troubles de la personnalité, les troubles
névrotiques, n'étaient quasiment codés qu'en psychiatrie.
Les données en MCO montrent que le nombre de patients hospitalisés
pour TS en France métropolitaine a baissé par rapport aux années
antérieures, avec environ 83.000 patients contre 90.000 patients par an.
Une hausse avait été observée entre 2007 et 2010 et ces données de 2012
tendent à confirmer une diminution amorcée en 2011, notent les
chercheurs.
Cette tendance pourrait s'expliquer notamment par un moins bon codage
des TS hospitalisées dans les bases médico-administratives ou à un
moindre recours à l'hospitalisation des TS en lien avec une diminution
des TS justifiant une hospitalisation, commentent-ils.
Les données du RIM-P suggèrent que le nombre de patients hospitalisés
en psychiatrie pour TS est globalement stable. Mais "parmi les patients
transférés immédiatement en psychiatrie après un séjour en MCO pour TS,
80% n'avaient pas de code de TS en psychiatrie alors que le motif
d'hospitalisation était un passage à l'acte suicidaire".
"L'absence de codage de la TS dans les services de psychiatrie serait
due au fait que la TS est considérée comme symptomatique de la
pathologie psychiatrique sous-jacente et non comme une pathologie qui
doit être codée dans le RIM-P, et à une méconnaissance des codes X60 à
X84 associées à la TS", pointent les chercheurs.
Ils pensent également que ce "sous-codage" des TS doit aussi exister
pour les patients admis directement en psychiatrie sans hospitalisation
préalable en MCO. Selon les données du réseau de l'Organisation de la
surveillance coordonnée des urgences (Oscour), environ 12% des passages
aux urgences pour TS sont admis directement en psychiatrie, soit environ
24.000 patients, ce qui est "très loin" des 5.876 patients retrouvés
dans le RIM-P.
=3Améliorer aussi le codage dans le RIM-P
"Ces différentes estimations montrent le poids des hospitalisations
en psychiatrie pour TS et la nécessité d'améliorer le codage des TS dans
le RIM-P afin d'être plus proche de la réalité de l'ensemble des
hospitalisations pour TS, qui avoisinerait vraisemblablement les 110.000
patients hospitalisés suite à une TS quel que soit le type
d'établissement", concluent les chercheurs.
Ils ajoutent que le RIM-P dans la surveillance des TS apporte des
informations précieuses sur les comorbidités psychiatriques, d'autant
que certains diagnostics ne sont jamais portés en MCO.
Le déficit de codage des diagnostics psychiatriques dans le PMSI-MCO
pourrait s'expliquer par un contact limité entre le psychiatre de
liaison et le patient. "Or, certains diagnostics nécessitent plusieurs
échanges".
"Afin d'améliorer la surveillance épidémiologique des TS et tendre
vers un enregistrement exhaustif des cas hospitalisés, il semble
indispensable que les TS soient codées systématiquement dans le RIM-P
aussi bien que dans le PMSI-MCO", concluent les chercheurs.
Les données d'Oscour semblent aussi importantes pour étudier ce qui se passe en amont de l'hospitalisation.
La présence fréquente des pathologies mentales lors des TS doit
inciter les cliniciens à rechercher systématiquement des symptômes
psychiatriques et plaide pour la place de la psychiatrie de liaison dans
les services d'urgence, poursuivent les chercheurs.
Au-delà de l'aspect méthodologique, les résultats de ce travail
invitent à poursuivre la recherche sur le suicide et à la mise en place
d'actions de prévention, ajoutent-ils.
(Revue d'épidémiologie et de santé publique, vol.65, n°5, p349-359)
ld/ab/APMnews
Source ; http://www.sfmu.org/fr/actualites/actualites-de-l-urgences/id-60429-les-donnees-de-sante-utiles-pour-mieux-surveiller-les-tentatives-de-suicide
L’association REPERES 44 (Réseau de Prévention et de Recherches sur le Suicide) vous invite à son prochain temps clinique intitulé :
LA PREVENTION ET LA PRISE EN CHARGE DES COMPLICATIONS DU DEUIL APRES SUICIDE présenté par le Dr CHUQUET Marie, psychiatre à Nantes,
Le Jeudi 14 décembre 2017 de 14h30 à 16h30
Au Foyer Restaurant Municipal Esplanade des terrasses (Près du château) 44100 CHATEAUBRIANT
Entrée libre
Le réseau a pour projet de constituer un groupe de travail pour améliorer au niveau départemental, la postvention auprès des famille endeuillées. Pour cela, à l’issue de la présentation théorique, nous vous proposons un temps d’échange. Ceci afin de recenser les besoins que vous avez pu repérer, en tant qu’intervenants de 1ère ligne sur le terrain et de co-construire ensemble des réponses adaptées. A cette occasion, nous pourrons ainsi évoquer l’état d’avancée de la plaquette d’information sur les ressources existantes pour le soutien des familles endeuillées par suicide que nous élaborons actuellement.
Plusieurs autres pistes pourraient être envisagées : - La sensibilisation, formation des intervenants de 1ère ligne - La création d’un site internet informant des dispositifs d’aide et de soutien - Une procédure de recontact de la famille endeuillée par suicide …etc.
Comptant sur votre présence, les membres de l’association REPERES 44 vous remercient par avance de l’intérêt que vous portez à ce projet et restent disponibles pour tous renseignements supplémentaires.
Information contact Pour le secrétariat de l’association REPERES 44 / Sylvie PAUMIER Assistante sociale Pole Intersectoriel Fédération de Santé Publique Unité de Prévention du Suicide 55, rue Georges Clémenceau 44342 Bouguenais Cedex 02.51.82.93.80
Actuellement, REPERES 44 se compose de membres de : Ecole des Parents et de Educateurs / 02.40.35.47.73 Recherche et Rencontres / 02.40.08.08.10 S.O.S. Amitié – Région de Nantes / 02.40.04.04.04. Unité Espace CHU Nantes / 02 40 84 62 98 Unité Prévention Suicide C.H. G. DAUMEZON / 02.51.82.93.80 Maison Des Adolescents L A / 02.40.20.89.65 Equipe Nazairienne de Prévention du Suicide C.H. St Nazaire / 02.72.27.84.28.
Titre original Diagnosis-specific self-image predicts longitudinal suicidal ideation in adult eating disorders. Andersén M1, Birgegård A1.
1 Centre
for Psychiatry Research, Department of Clinical Neuroscience,
Karolinska Institutet, & Stockholm Health Care Services, Stockholm
County Council, Stockholm, Sweden.
Int J Eat Disord. 2017 Aug;50(8):970-978. doi: 10.1002/eat.22730. Epub 2017 Jun 5.
Abstract OBJECTIVE: Eating disorders (ED) are prevalent, serious illnesses with elevated mortality, mainly attributable to suicide. Predictors of suicidality include binge/purge symptomatology, impulsivity, and psychiatric comorbidity, as well as personality factors. Recent research has also shown self-image (the Structural Analysis of Social Behavior, SASB, model) to predict manifest suicide attempts in ED, and the study explored suicide risk prediction to increase knowledge of warning signs and intervention targets. METHOD: Participants were adult ED patients registered in the Stepwise clinical database (N = 1537) with anorexia nervosa (AN), bulimia nervosa (BN), binge-eating disorder (BED), or other specified feeding and eating disorder (OSFED). The SASB self-image questionnaire was used in stepwise regressions to predict 12-month suicidal ideation, both self- and clinician-rated, in models both excluding and including baseline clinical variables. RESULTS: Validation analyses showed fair correspondence between outcome variables as well as with suicide attempts. Different variables predicted suicidality in different diagnoses, over and above baseline clinical variables in all but one regression model. Low Self-protection was important in AN and BN, high Self-control in AN, and high Letting go of the self in BN. For BED, self-blame explained variance, and in OSFED, lack of self-love. DISCUSSION: Findings are in line with research showing differential self-image-based prediction of important outcomes in ED, with noteworthy consistencies across diagnoses and suicidality variables. Strengths included the large sample, and limitations pertained to measures, attrition and Type II error risk. Replication is needed, but findings are consistent with some previous work and offers clinical and research implications.
Le
collectif MISACO du Pays de Ploërmel-Cœur de Bretagne organise un après-midi
destiné aux professionnels, élus et bénévoles sur le thème "souffrance
et travail", le :
Jeudi 16 novembre 2017 de 13h45 à 17h à la salle des fêtes de PLOERMEL
N'oubliez pas de préciser l'atelier auquel vous souhaitez participer.
Par ailleurs, une soirée débat "prévenir le mal être et le suicide dans
le monde agricole" sera programmée le même jour, à 20h à la salle des
fêtes également. La soirée sera gratuite et ouverte au grand public. Affiche