15 000 employés ferroviaires formés en prévention du suicide par les Samaritains D'après article original "15,000 rail staff trained by Samaritans in suicide prevention - 30 Jun 2017"***
Environ
1 membre sur 6 du personnel ferroviaire est maintenant formé pour prévenir les personnes de prendre leur vie sur le chemin de fer, dans le
cadre du partenariat de prévention du suicide entre les Samaritains,
Network Rail, British Transport Police (BTP) et la vaste industrie ferroviaire.
Les interventions potentiellement de sauvetage augmentant en même temps.Entre avril 2016 et fin mars de cette année, 1 593 * interventions ont
été effectuées sur le réseau ferroviaire britannique par le personnel,
la police britannique des transports, la police locale et le public,
soit une augmentation de 40% par rapport à l'année précédente.Au
cours de la même période, les suicides et les suicides soupçonnés sur
le réseau ferroviaire ont chuté de 253 à 237 **, ce qui montre une
baisse des suicides ferroviaires pour la deuxième année consécutive. Il s'agit d'une baisse de 18 pour cent en deux ans et 2016/17 représente le chiffre annuel le plus bas depuis 2010.Les Samaritains offrent deux formations pour le personnel des chemins de fer et les agents British Transport Police BTP dans le cadre du partenariat. On leur apprend comment identifier et aborder les personnes qui peuvent être suicidaires. L'autre est une formation de soutien aux traumatismes, destinée à ceux
qui peuvent être affectés par un suicide sur le chemin de fer.La
PDG de Samaritains, Ruth Sutherland, a déclaré: "La réduction des
suicides sur le chemin de fer montre que le partenariat entre
Samaritains, Network Rail, BTP et la vaste industrie ferroviaire fait une réelle différence. Mais le suicide est l'affaire de tous et nous voulons voir la même réduction spéctaculaire des chiffres de suicide en général. Nous sommes impatients de suivre cet apprentissage dans un public plus
large et d'avoir un impact encore plus important sur le nombre de
suicides dans les années à venir. "Ian Stevens, qui gère le programme de prévention du suicide au nom de l'industrie ferroviaire, a déclaré:
"Il
est encourageant de voir le nombre de suicides du chemin
de fer en chute pour la deuxième année consécutive, et, espérons-le, cette
tendance se poursuive en continuité de notre travail de prévention du
suicide. Environ
un personnel ferroviaire sur six est maintenant formé à la prévention
du suicide et son engagement à prévenir les suicides sur le chemin de
fer se traduit par des vies sauvées sur le terrain. Simplement, nous sommes maintenant plus susceptibles d'intervenir et
d'empêcher les personnes blessées ou tuées par des tentatives de suicide
sur le chemin de fer."En
tant qu'opérateurs du réseau ferroviaire en Grande-Bretagne, nous avons
la responsabilité de garder les passagers, le personnel et les membres
du public en sécurité. Parallèlement aux mesures physiques telles que les nouvelles
barrières, grillage et l'éclairage dans les stations, nous continuerons
notre travail avec les Samaritains pour prévenir les suicides et
dépasser la stigmatisation associée aux problèmes de santé mentale ".Mark
Smith, responsable national de la prévention du suicide et de la santé
mentale pour la police britannique des transports a ajouté: «En tant que
service national de police pour les chemins de fer, nous nous sommes
engagés à réduire le suicide avec notre partenariat avec l'industrie
ferroviaire et les samaritains. Nous sommes ravis de voir la réduction des suicides et des suicides
soupçonnés et l'augmentation des interventions de sauvetage pour la
deuxième année consécutive."L'une
de nos contributions est le travail de nos équipes de prévention du
suicide et de santé mentale, qui ont des infirmières psychiatriques du
NHS travaillant aux côtés des policiers et du personnel. Ces
équipes travaillent avec des partenaires statutaires et du secteur tertiaire pour aider les personnes qui viennent au chemin de fer
en situation de crise de santé mentale ou de circonstances suicidaires,
d'accéder à des voies de soins efficaces et d'aller sur le chemin du
rétablissement. Au cours de la dernière année, ces équipes conjointes de santé et de
police et notre unité de sécurité communautaire en Écosse ont traité de
près de 2 000 cas, dont 86 personnes qui ont survécu à une tentative de
suicide sur le chemin de fer avec des blessures graves ".L'année
dernière, la campagne «We Listen » des Samaritans a été lancée
dans le cadre d'un partenariat avec des affiches dans les gares
d'Angleterre, d'Ecosse et du Pays de Galles, soulignant l'importance de
chercher de l'aide si vous luttez pour faire face, plutôt que de cacher
vos sentiments et vos souffrances en silence. La campagne a été étendue aux hôpitaux, aux cabinets de consultation de généraliste et aux manifestations sportives, et apparaît sur le côté des
autobus.Le
suicide est le plus grand tueur d'hommes de moins de 50 ans et d'hommes
et de femmes âgés de 20 à 34 ans, les personnes les plus démunies étant
particulièrement vulnérables.
* Interventions entre le 1er avril 2016 et le 31 mars 2017 (source: British Transport Police)** Ce chiffre ne concerne que les suicides sur les infrastructures exploitées par Network Rail, et non par London Underground.
*** source article http://www.disabledgo.com/blog/2017/06/15000-rail-staff-trained-by-samaritans-in-suicide-prevention/#.WVZEsVFpwdU
vendredi 30 juin 2017
CANADA : E Santé Un module en ligne pour les professionnels de la santé
Les fournisseurs de soins de santé jouent un rôle clé en matière de prévention du suicide au Canada. Ils sont souvent les mieux placés pour repérer les personnes suicidaires et pour les diriger vers les soins dont elles ont besoin.
Ainsi, il est primordial que les fournisseurs de soins de santé comprennent comment intégrer la prévention du suicide à leurs fonctions. C’est pourquoi la CSMC a élaboré des modules Web reconnus sur la prévention du suicide s’adressant aux médecins de famille, aux infirmiers et aux infirmières.
Ce module est reconnu par le Collège des médecins de famille du Canada et s’adresse aux omnipraticiens pour les aider à :
- Évaluer le niveau de risque de suicide et déterminer la meilleure façon d’intervenir.
- Comprendre la prévalence du suicide au Canada et pouvoir cerner les groupes qui présentent les risques les plus élevés.
- Gagner la confiance des patients ainsi que la confiance en soi pour discuter du suicide avec ceux-ci.
- Comprendre certains des outils et des ressources disponibles afin de bien cerner le risque de suicide chez les patients, et d’offrir un meilleur soutien lors du suivi.
- Comprendre la responsabilité d’un médecin de famille lorsqu’il est question de suicide ainsi qu’aborder la question du suicide avec les patients.
À venir très bientôt!
Un module pour les médecins de famille reconnu par la Fédération des Médecins Omnipraticiens du Québec (FMOQ) La CSMC parraine l’élaboration d’une version francophone avec l’aide de la Fédération des femmes médecins du Canada (FFMC) et mdBriefCase.
Un module destiné aux infirmiers et aux infirmières reconnu par l’Association des infirmières et infirmiers du Canada (AIIC) La CSMC parraine également l’élaboration d’une version du module adaptée aux infirmiers et aux infirmières qui sera reconnu par l’AIIC et mdBriefCase. Ce module sera disponible en anglais et en français.
https://www.mentalhealthcommission.ca/Francais/modules-web-destines-aux-professionnels-de-la-sante
RETOUR SUR MANIFESTATION Journée innovation ARS Bretagne 30/06/2017
Journée innovation ARS Bretagne 30/06/2017
FEHAP Bretagne @FEHAPBretagne
Post
Déploiement de VigilanS en Bretagne (prévention des récidives de suicide). Porte par le CHU de Brest. Journée innovation ARS Bretagne
FEHAP Bretagne @FEHAPBretagne
Post
Déploiement de VigilanS en Bretagne (prévention des récidives de suicide). Porte par le CHU de Brest. Journée innovation ARS Bretagne
FORMATION repérage et gestion de la crise suicidaire Saint Etienne (42) les 9 et 10 octobre 2017 ainsi que le 6 février 2018
Formation : repérage et gestion de la crise suicidaire
Cette formation se déroulera sur Saint-Etienne, les 9 et 10 octobre 2017 ainsi que le 6 février 2018.
Elle est à destination de professionnels et de bénévoles accompagnants un public jeune (15-34 ans). *
Organisée par l’Institut Régional Jean Bergeret (CRPCS), elle est financée par l’Agence Régionale de Santé (pas de frais de formation pour les participants).
Renseignements et inscription au 04 81 07 98 62.
Télécharger le programme
Télécharger le bulletin d’inscription (Format Word)
Source https://loire-prevention-suicide.fr/actualites/formation-reperage-gestion-de-crise-suicidaire/
À Alençon, Christiane Bédier crée l’association SOS Internes Caen
À Alençon, Christiane Bédier crée l’association SOS Internes Caen
Publié le http://www.ouest-france.fr*Par Fabienne GÉRAULT.
Christiane Bédier, 26 ans, présidente de SOS Internes Caen, est interne en médecine générale dans l'Orne. Elle vit à Alençon. | Fabienne Gérault
Médecins
en formation, ils sont parfois en souffrance. Une association normande
créée par Christiane Bédier, interne en médecine générale dans l’Orne,
leur est dédiée.
Pourquoi avez-vous décidé de créer l’association SOS Internes Caen ?
Je suis moi-même interne en
médecine générale et j’ai constaté que le mal-être des internes était
très mal pris en charge. J’appartiens au Syndicat des internes de
médecine générale de Basse-Normandie, le Simban, mais son action est
plus curative que préventive. Toutes spécialités confondues, nous sommes
environ 500 dans les trois départements. J’ai créé cette association
avec Camille Delouche, interne en psychiatrie à Caen, et Marie Aubrion, interne en médecine générale à Argentan.
À quelles difficultés êtes-vous confrontés ?
Notre
malaise tient principalement au manque de supervision de nos chefs.
S’il y a des services excellents, dans d’autres, la masse de travail est
telle que l’accompagnement est compliqué. Il y a aussi des endroits où
nous effectuons nos stages dans une relative solitude. Nos horaires sont
parfois assez difficiles également. Et quand on est personnel de santé,
c’est compliqué de reconnaître qu’on ne va pas bien.
Comment intervenez-vous ?
Nous avons une plate-forme d’écoute opérationnelle depuis fin avril, début mai. Si un interne rencontre des difficultés, il sait qu’il peut nous joindre via une adresse mail. Nous avons mis en place une équipe de bénévoles formés par le service des urgences psychiatriques de Caen. L’interne en
souffrance est rappelé. Si besoin, il est orienté vers des
professionnels pour être aidé. Notre priorité, c’est d’être là au moment
où ça va mal.
SOS Internes Caen : sos.internescaen@gmail.com.
jeudi 29 juin 2017
ETUDE RECHERCHE USA l'etude des troubles du sommeil dans les risques suicidaires et comme porte d'entrée de prévention
D'après article "Sleep disturbances predict increased risk for suicidal symptoms, study finds" 28 juin 2017 sciencedaily.com*
Les troubles du sommeil prédisent un risque accru de symptômes suicidaires, déclare une étude.
La source : Stanford University Medical Center
Les troubles du sommeil peuvent avertir de l'aggravation des pensées suicidaires chez les jeunes adultes, indépendamment de la sévérité de la dépression d'un individu, a révélé une étude de la Faculté de médecine de l'Université de Stanford.Les problèmes de sommeil chez les jeunes adultes à risque de suicide - en particulier la variation de quand ils vont dormir et quand ils se réveillent - surgissent comme un signe d'alerte de l'aggravation des pensées suicidaires dans les jours et les semaines suivants, a révélé l'étude.
L'étude sera publiée en ligne le 28 juin dans le Journal of Clinical Psychiatry. L'auteur principal est la suicidologue Rebecca Bernert, Ph.D., professeur adjoint de psychiatrie et de comportement de Stanford. L'auteur principal est Thomas Joiner, Ph.D., professeur de psychologie à la Florida State University.Le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes adultes, selon les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies. U.S. Centers for Disease Control and Prevention.
"Le suicide est le résultat tragique de troubles psychiatriques interagissant avec de multiples facteurs de risque biologiques, psychologiques et sociaux", a déclaré Bernert. "Les troubles du sommeil se distinguent des autres facteurs de risque car ils sont visibles comme un signe d'avertissement, mais non -stigmatisant et hautement traitable. C'est pourquoi nous croyons qu'ils peuvent représenter un objectif de traitement important dans la prévention du suicide". Mesurer la qualité du sommeil. Les troubles du sommeil ont déjà été évalués comme un facteur de risque de suicide, mais aucune étude antérieure n'a étudié objectivement le sommeil perturbé en tant qu'indicateur de risque à court terme chez les jeunes adultes.L'étude a recueilli des caractéristiques objectives de sommeil et auto déclarées parmi les jeunes à risque élevé de suicide. Les participants de l'étude étaient 50 jeunes adultes, âgés de 18 à 23 ans, parmi les 5 000 étudiants de premier cycle inscrits dans une équipe de recherche universitaire. Les participants ont eu des antécédents de tentatives de suicide ou d'idées suicidaires récentes, ce qui signifie des pensées de suicide. Le sommeil des sujets a été évalué objectivement pendant une semaine, au cours de laquelle les participants portaient des appareils de surveillance contenant un accéléromètre pour mesurer leurs mouvements au poignet quand ils dormaient ou essayaient de dormir. Le périphérique avait déjà été validé comme un moyen précis de distinguer les modèles de sommeil-réveil et de générer une variété de paramètres de sommeil.
Au début de l'étude, et à sept et 21 jours plus tard, les participants ont également répondu à des questionnaires pour mesurer la gravité de leurs symptômes suicidaires, leur insomnie, leurs cauchemars, leur dépression et leur consommation d'alcool.Les participants de l'étude qui ont eu une grande variabilité dans les temps où ils se sont endormis pendant la nuit et les moments où ils se sont réveillés le matin étaient plus susceptibles de connaître des symptômes suicidaires aux marques de sept et de 21 jours, ont découvert les chercheurs . S'endormir à des heures très différents chaque nuit était particulièrement prédictive d'une augmentation des symptômes suicidaires, ont-ils dit.Les relations entre le sommeil et les symptômes suicidaires ont eu lieu même lorsque les chercheurs ont contrôlé sévérité de la dépression des participants, la consommation de substances et la gravité de leurs symptômes suicidaires du début de l'étude.
Les participants avec beaucoup de variation lorsqu'ils s'endormaient ont également signalé plus d'insomnie et de cauchemars, qui ont eux-mêmes prédit de manière indépendante plus de comportements suicidaires.
«L'insomnie et les cauchemars engendrent une plus grande variabilité de quand nous nous endormissons sur les nuits suivantes, ce qui explique la façon dont l'insomnie se développe», a déclaré M. Bernert. «Le sommeil est un baromètre de notre bien-être et affecte directement la façon dont nous nous sentons le lendemain. Nous croyons que le mauvais sommeil peut ne pas fournir un répit émotionnel en période de détresse, ce qui affecte la façon dont nous régulons notre humeur et abaissons de ce fait le seuil pour des comportements suicidaires ".
L'importance d'évaluer les facteurs de risque autonomes
"Les troubles du sommeil et les idées suicidaires sont à la fois des symptômes de la dépression, ce qui rend essentiel de démêler ces relations et d'évaluer des facteurs qui permettent de prédire le risque", a déclaré Bernert. Son équipe mène actuellement deux essais cliniques de prévention du suicide pour tester l'efficacité d'un traitement de l'insomnie bref et non médical pour les comportements suicidaires."Les traitements testés pour les comportements suicidaires sont de façon alarmante rares en comparaison du besoin et demeurent mal adaptés à la nature aiguë d'une crise suicidaire", a-t-elle déclaré. "Par rapport à d'autres facteurs de risque de suicide, le sommeil perturbé est modifiable et hautement traitable en utilisant des interventions courtes et à action rapide. Parce que le sommeil est quelque chose que nous expérimentons universellement et que nous sommes peut-être plus disposés à en parler ouvertement par rapport à notre santé mentale, nous pensons que son étude peut représenter une opportunité importante pour la prévention du suicide ".Source de l'histoire:
http://med.stanford.edu/news/all-news/2017/06/sleep-disturbances-predict-increased-risk-for-suicidal-symptoms.html
https://www.sciencedaily.com/releases/2017/06/170628131540.htm
Les troubles du sommeil prédisent un risque accru de symptômes suicidaires, déclare une étude.
La source : Stanford University Medical Center
Les troubles du sommeil peuvent avertir de l'aggravation des pensées suicidaires chez les jeunes adultes, indépendamment de la sévérité de la dépression d'un individu, a révélé une étude de la Faculté de médecine de l'Université de Stanford.Les problèmes de sommeil chez les jeunes adultes à risque de suicide - en particulier la variation de quand ils vont dormir et quand ils se réveillent - surgissent comme un signe d'alerte de l'aggravation des pensées suicidaires dans les jours et les semaines suivants, a révélé l'étude.
L'étude sera publiée en ligne le 28 juin dans le Journal of Clinical Psychiatry. L'auteur principal est la suicidologue Rebecca Bernert, Ph.D., professeur adjoint de psychiatrie et de comportement de Stanford. L'auteur principal est Thomas Joiner, Ph.D., professeur de psychologie à la Florida State University.Le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes adultes, selon les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies. U.S. Centers for Disease Control and Prevention.
"Le suicide est le résultat tragique de troubles psychiatriques interagissant avec de multiples facteurs de risque biologiques, psychologiques et sociaux", a déclaré Bernert. "Les troubles du sommeil se distinguent des autres facteurs de risque car ils sont visibles comme un signe d'avertissement, mais non -stigmatisant et hautement traitable. C'est pourquoi nous croyons qu'ils peuvent représenter un objectif de traitement important dans la prévention du suicide". Mesurer la qualité du sommeil. Les troubles du sommeil ont déjà été évalués comme un facteur de risque de suicide, mais aucune étude antérieure n'a étudié objectivement le sommeil perturbé en tant qu'indicateur de risque à court terme chez les jeunes adultes.L'étude a recueilli des caractéristiques objectives de sommeil et auto déclarées parmi les jeunes à risque élevé de suicide. Les participants de l'étude étaient 50 jeunes adultes, âgés de 18 à 23 ans, parmi les 5 000 étudiants de premier cycle inscrits dans une équipe de recherche universitaire. Les participants ont eu des antécédents de tentatives de suicide ou d'idées suicidaires récentes, ce qui signifie des pensées de suicide. Le sommeil des sujets a été évalué objectivement pendant une semaine, au cours de laquelle les participants portaient des appareils de surveillance contenant un accéléromètre pour mesurer leurs mouvements au poignet quand ils dormaient ou essayaient de dormir. Le périphérique avait déjà été validé comme un moyen précis de distinguer les modèles de sommeil-réveil et de générer une variété de paramètres de sommeil.
Au début de l'étude, et à sept et 21 jours plus tard, les participants ont également répondu à des questionnaires pour mesurer la gravité de leurs symptômes suicidaires, leur insomnie, leurs cauchemars, leur dépression et leur consommation d'alcool.Les participants de l'étude qui ont eu une grande variabilité dans les temps où ils se sont endormis pendant la nuit et les moments où ils se sont réveillés le matin étaient plus susceptibles de connaître des symptômes suicidaires aux marques de sept et de 21 jours, ont découvert les chercheurs . S'endormir à des heures très différents chaque nuit était particulièrement prédictive d'une augmentation des symptômes suicidaires, ont-ils dit.Les relations entre le sommeil et les symptômes suicidaires ont eu lieu même lorsque les chercheurs ont contrôlé sévérité de la dépression des participants, la consommation de substances et la gravité de leurs symptômes suicidaires du début de l'étude.
Les participants avec beaucoup de variation lorsqu'ils s'endormaient ont également signalé plus d'insomnie et de cauchemars, qui ont eux-mêmes prédit de manière indépendante plus de comportements suicidaires.
«L'insomnie et les cauchemars engendrent une plus grande variabilité de quand nous nous endormissons sur les nuits suivantes, ce qui explique la façon dont l'insomnie se développe», a déclaré M. Bernert. «Le sommeil est un baromètre de notre bien-être et affecte directement la façon dont nous nous sentons le lendemain. Nous croyons que le mauvais sommeil peut ne pas fournir un répit émotionnel en période de détresse, ce qui affecte la façon dont nous régulons notre humeur et abaissons de ce fait le seuil pour des comportements suicidaires ".
L'importance d'évaluer les facteurs de risque autonomes
"Les troubles du sommeil et les idées suicidaires sont à la fois des symptômes de la dépression, ce qui rend essentiel de démêler ces relations et d'évaluer des facteurs qui permettent de prédire le risque", a déclaré Bernert. Son équipe mène actuellement deux essais cliniques de prévention du suicide pour tester l'efficacité d'un traitement de l'insomnie bref et non médical pour les comportements suicidaires."Les traitements testés pour les comportements suicidaires sont de façon alarmante rares en comparaison du besoin et demeurent mal adaptés à la nature aiguë d'une crise suicidaire", a-t-elle déclaré. "Par rapport à d'autres facteurs de risque de suicide, le sommeil perturbé est modifiable et hautement traitable en utilisant des interventions courtes et à action rapide. Parce que le sommeil est quelque chose que nous expérimentons universellement et que nous sommes peut-être plus disposés à en parler ouvertement par rapport à notre santé mentale, nous pensons que son étude peut représenter une opportunité importante pour la prévention du suicide ".Source de l'histoire:
http://med.stanford.edu/news/all-news/2017/06/sleep-disturbances-predict-increased-risk-for-suicidal-symptoms.html
https://www.sciencedaily.com/releases/2017/06/170628131540.htm
Etude mentionnée : Objectively
Assessed Sleep Variability as an Acute Warning Sign of Suicidal
Ideation in a Longitudinal Evaluation of Young Adults at High Suicide
Risk
Rebecca A. Bernert, PhD; Melanie A. Hom, MS; Naomi G. Iwata, MSc; and Thomas E. Joiner, PhD
J Clin Psychiatry 2017;78(6):e678–e687
http://www.psychiatrist.com/JCP/article/Pages/2017/v78n06/v78n0609.aspx
J Clin Psychiatry 2017;78(6):e678–e687
http://www.psychiatrist.com/JCP/article/Pages/2017/v78n06/v78n0609.aspx
AUTOUR DE LA QUESTION Combattre l’isolement social le projet d'avis duConseil économique, social et environnemental (Cese)
Combattre l’isolement social pour plus de cohésion et de fraternité
Projet d'avis au Conseil économique, social et environnemental (Cese)*
Publié le 28/06/2017
Projet d'avis rapporté par Jean-François Serres, au nom de la section des affaires sociales et de la santé, présidée par Mme Aminata Koné.
L’isolement social concerne plus de 5,5 millions de personnes, soit plus d’une sur dix en France.
Il constitue un enjeu majeur pour la cohésion sociale. Ses causes
immédiates font interagir de nombreux facteurs (vieillissement,
précarité, éloignement…), mais il est, au-delà, la marque de
changements plus profonds. Comprendre les mécanismes de l’isolement,
c’est donc, pour le CESE, s’interroger sur les grandes évolutions dans
lesquelles il s’inscrit, intervenues dans le travail, l’économie, la
famille, l’habitat, les appartenances, l’engagement...
Lutter contre l’isolement social implique une action transversale :
elle impose de faire appel à un nombre important d’intervenant.e.s, de
susciter des dynamiques collectives et des complémentarités entre les
professionnel.le.s, l’entourage, les volontaires. Autant de modalités
nouvelles d’organisation et de gouvernance qui, dès lors qu’elles sont
intégrées par les acteur.trice.s impliqué.e.s, peuvent constituer des
leviers sans équivalent pour retisser les liens.
La pauvreté relationnelle est à la racine du sentiment douloureux de ne
pas ou plus compter ni peser dans le cours des choses. La mobilisation
contre l’isolement social est une urgence pour la cohésion de notre pays
et une politique assumée de fraternité Républicaine.
Revoir la séance plénière du 28 juin 2017
http://www.lecese.fr/content/combattre-l-isolement-social-pour-plus-de-cohesion-et-de-fraternite-0
Source http://www.lecese.fr/content/combattre-l-isolement-social-pour-plus-de-cohesion-et-de-fraternite-0
Présentation de la Saisine, préconisations, video
http://www.lecese.fr/travaux-du-cese/saisines/combattre-l-isolement-social-pour-plus-de-cohesion-et-de-fraternite
ETUDE RECHERCHE USA Développement et évaluation préalable d'un programme de prévention du suicide pour les travailleurs d'une ligne d'écoute de lutte contre les violences domestiques
Titre original : Development and Initial Evaluation of a Suicide Prevention Curriculum for Domestic Violence Hotline Workers
Wendi F. Cross 1 Hugh F. Crean 1 Madelyn S. Gould
2 Jacquelyn Campbell 3 Norma Amezcua 4 Katie Ray Jones 4 Jennifer Thompson-Stone 1 Catherine Cerulli 1
1.University of Rochester Medical Center RochesterUSA
2.Columbia University Medical Center New York USA
3.Johns Hopkins University Baltimore USA
4.National Domestic Violence Hotline Austin USA
Email auteur Wendi_Cross@URMC.Rochester.edu
Original Article
First Online: 29 June 2017
Journal of Family Violence (2017) pp 1–11.
Développement et évaluation préalable d'un programme de prévention du suicide pour les travailleurs d'une ligne d'écoute de lutte contre les violences familiales
Malgré la preuve d'une intersection entre le risque de suicide et la violence conjugale, les lignes d'urgence de crise ont tendance à se concentrer sur les personnes à risque de suicide ou les personnes impliquées dans les violences conjugales, mais pas les deux. Dans le but de commencer à remédier à cette lacune, nous avons élaboré et mené un premier test pilote d'un programme de prévention du suicide pour les travailleurs qualifiés de la National Domestic Violence Hotline (NDVH), soulignant l'intersection de ces deux problèmes de santé publique. Une méthode de méthodes mixtes a été utilisée comme première étape pour évaluer l'impact de la formation de prévention suicidaire de 3 heures pour 42 travailleurs de la hotline de violence domestique. Les résultats ont montré une augmentation significative de la connaissance concernant le risque de suicide de la pré à la post-formation et un degré élevé de satisfaction chez les participants. Les groupes de discussion menés auprès des travailleurs de la ligne directe 3 mois après la formation ont indiqué une plus grande volonté de faire appel aux demandeurs dans le dépistage du suicide et les efforts de prévention. Un groupe de discussion de suivi de 6 mois avec les responsables de la NDVH a révélé que la prévention du suicide était devenue plus intégrée dans la culture de la structure, ce qui était conforme à une analyse environnementale du lieu de travail qui a montré une augmentation de l'affichage de l'information sur la prévention du suicide. En résumé, la formation à la prévention du suicide peut être incorporée de manière viable dans les rôles des travailleurs de la ligne d’écoute de lutte contre les violences familiales . Les limites et les suggestions pour les études futures sont discutées.
https://link.springer.com/article/10.1007%2Fs10896-017-9922-7
Wendi F. Cross 1 Hugh F. Crean 1 Madelyn S. Gould
2 Jacquelyn Campbell 3 Norma Amezcua 4 Katie Ray Jones 4 Jennifer Thompson-Stone 1 Catherine Cerulli 1
1.University of Rochester Medical Center RochesterUSA
2.Columbia University Medical Center New York USA
3.Johns Hopkins University Baltimore USA
4.National Domestic Violence Hotline Austin USA
Email auteur Wendi_Cross@URMC.Rochester.edu
Original Article
First Online: 29 June 2017
Journal of Family Violence (2017) pp 1–11.
Développement et évaluation préalable d'un programme de prévention du suicide pour les travailleurs d'une ligne d'écoute de lutte contre les violences familiales
Malgré la preuve d'une intersection entre le risque de suicide et la violence conjugale, les lignes d'urgence de crise ont tendance à se concentrer sur les personnes à risque de suicide ou les personnes impliquées dans les violences conjugales, mais pas les deux. Dans le but de commencer à remédier à cette lacune, nous avons élaboré et mené un premier test pilote d'un programme de prévention du suicide pour les travailleurs qualifiés de la National Domestic Violence Hotline (NDVH), soulignant l'intersection de ces deux problèmes de santé publique. Une méthode de méthodes mixtes a été utilisée comme première étape pour évaluer l'impact de la formation de prévention suicidaire de 3 heures pour 42 travailleurs de la hotline de violence domestique. Les résultats ont montré une augmentation significative de la connaissance concernant le risque de suicide de la pré à la post-formation et un degré élevé de satisfaction chez les participants. Les groupes de discussion menés auprès des travailleurs de la ligne directe 3 mois après la formation ont indiqué une plus grande volonté de faire appel aux demandeurs dans le dépistage du suicide et les efforts de prévention. Un groupe de discussion de suivi de 6 mois avec les responsables de la NDVH a révélé que la prévention du suicide était devenue plus intégrée dans la culture de la structure, ce qui était conforme à une analyse environnementale du lieu de travail qui a montré une augmentation de l'affichage de l'information sur la prévention du suicide. En résumé, la formation à la prévention du suicide peut être incorporée de manière viable dans les rôles des travailleurs de la ligne d’écoute de lutte contre les violences familiales . Les limites et les suggestions pour les études futures sont discutées.
https://link.springer.com/article/10.1007%2Fs10896-017-9922-7
Libellés :
FORMER LES PROFESSIONNELS,
LIGNE D ÉCOUTE,
VIOLENCES CONJUGALES
PRESSE ETUDE RECHERCHE Portrait de chercheur Gustavo Turecki
D'après Le Monde science & Médecine, mercredi 28 juin 2017, p. SCH8
Gustavo Turecki, biologiste du suicide
Ce psychiatre canadien étudie comment des maltraitances précoces impriment leurs marques dans le cerveau humain, rendant plus vulnérable au stress et à la dépression
Florence Rosier page sch8
Affable, accessible, souriant, Gustavo Turecki, regard clair et déterminé derrière de fines lunettes, s'intéresse à des questions pourtant bien peu riantes. Le suicide, la dépression forment son quotidien. Celui du médecin psychiatre, et celui du chercheur en neurosciences.
A 52 ans, il est loin d'être un novice, malgré son air candide. Il dirige le département de psychiatrie de la prestigieuse université McGill, à Montréal. Il est aussi le directeur du groupe McGill d'études sur le suicide, qu'il a fondé; et le chef du programme sur les troubles dépressifs de l'Institut Douglas, affilié à McGill.
Attiré dès l'enfance par la médecine - « j'ignore pourquoi, mes parents sont ingénieurs » -, le psychiatre canadien creuse deux sillons. Peut-on trouver des biomarqueurs capables de prédire la réponse aux traitements médicamenteux, chez les personnes souffrant de dépression? Et comment les brutalités ou les carences subies par de jeunes enfants peuvent-elles, des années plus tard, les rendre si vulnérables et enclins au suicide?
« Dans le monde de la psychiatrie, Gustavo est clairement identifié comme un des leaders mondiaux de l'étude du suicide », souligne le professeur Bruno Giros, neuroscientifique, qui se partage entre les universités McGill et Pierre-et-Marie-Curie, à Paris.
Trois déclics ont déclenché l'engagement de Gustavo Turecki sur ces questions. Le premier a eu lieu quand il préparait, jeune psychiatre, son doctorat de génétique et de neurosciences. « J'ai été très frappé par les histoires de vie des personnes mortes par suicide. En tant que psychiatre, on est rodé aux parcours difficiles. Mais là, il s'agissait de maltraitances incroyables, subies très tôt : abus sexuels, violences physiques, négligences. Elles donnaient vraiment envie de pleurer. » Quatre suicidés sur dix ont vécu de tels traumatismes. « Je me suis dit que l'impact de ces adversités précoces devait être crucial. »
Le poids de la génétique
Le second déclic s'est produit à la même époque, lors d'un débat entre psychiatres. « J'ai présenté mes travaux sur la génétique des maladies psychiatriques. Ils ont été violemment attaqués par les tenants d'une approche sociale et culturelle de ces troubles. » Cuisante, l'expérience le conduira à s'interroger sur le poids de la génétique. « Par la suite, j'ai réalisé que les gènes sont loin de tout expliquer - comme on le pensait il y a trente ans - dans le développement des maladies mentales. »
Cette prise de conscience viendra d'un troisième déclic : sa rencontre avec un neuroscientifique de l'Institut Douglas, Michael Meaney. Il est un des pionniers d'une discipline en plein essor : l'épigénétique. Elle étudie comment des caractères ou des comportements peuvent être transmis ou prolongés, sans modification des gènes, mais par des changements de leur activité. Ce, grâce à des « marques » chimiques collées sur ces gènes.
Michael Meaney s'est intéressé à l'impact des soins maternels chez le rat. Des ratons abondamment léchés par leur mère réagissent beaucoup mieux au stress, leur vie durant, que ceux qui ont été moins léchés, a-t-il d'abord montré. Puis il a trouvé que « la stimulation maternelle est associée à une activation durable et spécifique de certains gènes, dans le cerveau des rats : des gènes de l'axe du stress, par exemple. En 2004, il a établi que les soins maternels agissent par le biais de processus épigénétiques », raconte Gustavo Turecki. « Ces travaux m'ont beaucoup influencé. »
Etaient-ils transposables à l'homme? Gustavo Turecki a examiné des cerveaux humains de personnes mortes par suicide. A McGill, il a développé une des plus vastes collections de cerveaux humains congelés : la banque « Douglas-Bell Canada . « Elle compte aujourd'hui environ 3 000 cerveaux humains. C'est une des seules banques au monde à collecter des informations sur le vécu des personnes décédées. »
En 2009, il a publié dans Nature Neuroscience, avec Michael Meaney, une étude qui fera date - citée 2 300 fois à ce jour. Les auteurs ont comparé le cerveau de 36 adultes décédés : 12 suicidés, maltraités durant l'enfance; 12 suicidés non maltraités; et 12 morts de maladie ou d'accident, sans histoire de maltraitance. « Les suicidés qui avaient été maltraités précocement présentaient, dans les cellules de leur hippocampe, plus de "méthylation" [des marques épigénétiques] sur un gène codant le récepteur des hormones du stress », résume Gustavo Turecki. Comme si les mauvais traitements subis très jeunes rendaient « l'axe du stress » hyperactif, atténuant la résistance au stress. Ce serait « une adaptation de l'enfant à un environnement insécure, imprévisible, nécessitant une hypervigilance .
Depuis 2009, ces résultats ont été répliqués. Pour autant, prouver l'existence de processus épigénétiques chez l'homme reste un défi : il faudrait pouvoir suivre dans le temps les marques épigénétiques, distinguer les spécificités de chaque cellule... « C'est encore un peu tôt pour affirmer l'importance de ces effets épigénétiques », reconnaît Gustavo Turecki.
Dans une étude récente - sous presse -, son équipe a montré que le cerveau des personnes mortes par suicide, maltraitées dans l'enfance, différait d'une autre façon du cerveau des suicidés non maltraités. Les fins prolongements de leurs neurones, ou « axones », étaient moins recouverts de « myéline », cette gaine qui accélère l'influx nerveux. Et ce, dans une région cérébrale impliquée dans les émotions et la dépression : le cortex cingulaire antérieur. Cette moindre myélinisation semble liée à des processus épigénétiques.
Là encore, ce travail est conforté chez l'animal. Chez des rongeurs, un environnement délétère précoce altère la myélinisation du cerveau. Non réversible, passé un certain délai, cet effet affecte la cognition. « Chez l'homme aussi, on voit l'impact des abus subis très tôt sur le développement cognitif », note Gustavo Turecki.
Bruno Giros salue un collègue « très courtois, bon camarade, très intelligent et gros travailleur. Gustavo est un excellent organisateur, un constructeur plus qu'un explorateur, doté de talents autant politiques que scientifiques . Il est également « soucieux de ses étudiants et de ses collaborateurs, recherchant le consensus, persévérant et ambitieux », ajoute le professeur Fabrice Jollant, psychiatre au CHU de Nîmes, qui a travaillé à McGill. « Je commence mes journées de travail très tôt et je les termine vers 23 heures », dit ce travailleur acharné. Il trouve encore le temps de courir et de skier. Et d'aller à la chasse aux champignons, une de ses passions, dans les forêts du Québec.
Quelle pourrait être l'application de ses travaux? Un des défis de la prévention du suicide tient à la difficulté d'un dépistage spécifique. Et la plupart des personnes qui se suicident ne viennent pas chercher d'aide avant de passer à l'acte. Le principal enjeu, à ce jour, est de mieux comprendre les processus en cause dans le suicide et la dépression. « Ces travaux de biologie nous disent que quelque chose reste inscrit dans le corps de personnes meurtries dans l'enfance. Peut-être y aura-t-il, à l'avenir, d'autres traitements à leur proposer. Pour l'heure, on en est encore loin », relève Fabrice Jollant.
Avancées de la neuroscience
A plus court terme, l'espoir vient de la course effrénée aux marqueurs biologiques qui permettraient d'affiner le diagnostic ou le pronostic de la dépression. « Ces marqueurs seraient une aide considérable pour proposer rapidement les traitements les mieux adaptés à chaque personne souffrant de dépression », juge Fabrice Jollant.
« La psychiatrie a beaucoup évolué au cours des cinquante ou soixante dernières années, analyse Gustavo Turecki. Il y a un demi-siècle, elle restait très influencée par le courant psychanalytique. Mais elle a progressivement intégré les avancées des neurosciences. » A cet égard, « la France a évolué plus lentement, glisse-t-il. Mais elle est en train de le faire . Dans une psychiatrie déchirée, aujourd'hui encore, entre l'approche biologique et l'approche psychanalytique, une réconciliation se dessine-t-elle? « Mes travaux créent des ponts entre l'impact des gènes et l'impact de l'environnement, le rôle du biologique et celui des parcours de vie », se réjouit Gustavo Turecki.
Illustration(s) :
Gustavo Turecki, le 3 juin. Antoine Doyen POUR « LE MONDE »
http://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/06/27/gustavo-turecki-biologiste-du-suicide_5151884_1650684.htm
Gustavo Turecki, biologiste du suicide
Ce psychiatre canadien étudie comment des maltraitances précoces impriment leurs marques dans le cerveau humain, rendant plus vulnérable au stress et à la dépression
Florence Rosier page sch8
Affable, accessible, souriant, Gustavo Turecki, regard clair et déterminé derrière de fines lunettes, s'intéresse à des questions pourtant bien peu riantes. Le suicide, la dépression forment son quotidien. Celui du médecin psychiatre, et celui du chercheur en neurosciences.
A 52 ans, il est loin d'être un novice, malgré son air candide. Il dirige le département de psychiatrie de la prestigieuse université McGill, à Montréal. Il est aussi le directeur du groupe McGill d'études sur le suicide, qu'il a fondé; et le chef du programme sur les troubles dépressifs de l'Institut Douglas, affilié à McGill.
Attiré dès l'enfance par la médecine - « j'ignore pourquoi, mes parents sont ingénieurs » -, le psychiatre canadien creuse deux sillons. Peut-on trouver des biomarqueurs capables de prédire la réponse aux traitements médicamenteux, chez les personnes souffrant de dépression? Et comment les brutalités ou les carences subies par de jeunes enfants peuvent-elles, des années plus tard, les rendre si vulnérables et enclins au suicide?
« Dans le monde de la psychiatrie, Gustavo est clairement identifié comme un des leaders mondiaux de l'étude du suicide », souligne le professeur Bruno Giros, neuroscientifique, qui se partage entre les universités McGill et Pierre-et-Marie-Curie, à Paris.
Trois déclics ont déclenché l'engagement de Gustavo Turecki sur ces questions. Le premier a eu lieu quand il préparait, jeune psychiatre, son doctorat de génétique et de neurosciences. « J'ai été très frappé par les histoires de vie des personnes mortes par suicide. En tant que psychiatre, on est rodé aux parcours difficiles. Mais là, il s'agissait de maltraitances incroyables, subies très tôt : abus sexuels, violences physiques, négligences. Elles donnaient vraiment envie de pleurer. » Quatre suicidés sur dix ont vécu de tels traumatismes. « Je me suis dit que l'impact de ces adversités précoces devait être crucial. »
Le poids de la génétique
Le second déclic s'est produit à la même époque, lors d'un débat entre psychiatres. « J'ai présenté mes travaux sur la génétique des maladies psychiatriques. Ils ont été violemment attaqués par les tenants d'une approche sociale et culturelle de ces troubles. » Cuisante, l'expérience le conduira à s'interroger sur le poids de la génétique. « Par la suite, j'ai réalisé que les gènes sont loin de tout expliquer - comme on le pensait il y a trente ans - dans le développement des maladies mentales. »
Cette prise de conscience viendra d'un troisième déclic : sa rencontre avec un neuroscientifique de l'Institut Douglas, Michael Meaney. Il est un des pionniers d'une discipline en plein essor : l'épigénétique. Elle étudie comment des caractères ou des comportements peuvent être transmis ou prolongés, sans modification des gènes, mais par des changements de leur activité. Ce, grâce à des « marques » chimiques collées sur ces gènes.
Michael Meaney s'est intéressé à l'impact des soins maternels chez le rat. Des ratons abondamment léchés par leur mère réagissent beaucoup mieux au stress, leur vie durant, que ceux qui ont été moins léchés, a-t-il d'abord montré. Puis il a trouvé que « la stimulation maternelle est associée à une activation durable et spécifique de certains gènes, dans le cerveau des rats : des gènes de l'axe du stress, par exemple. En 2004, il a établi que les soins maternels agissent par le biais de processus épigénétiques », raconte Gustavo Turecki. « Ces travaux m'ont beaucoup influencé. »
Etaient-ils transposables à l'homme? Gustavo Turecki a examiné des cerveaux humains de personnes mortes par suicide. A McGill, il a développé une des plus vastes collections de cerveaux humains congelés : la banque « Douglas-Bell Canada . « Elle compte aujourd'hui environ 3 000 cerveaux humains. C'est une des seules banques au monde à collecter des informations sur le vécu des personnes décédées. »
En 2009, il a publié dans Nature Neuroscience, avec Michael Meaney, une étude qui fera date - citée 2 300 fois à ce jour. Les auteurs ont comparé le cerveau de 36 adultes décédés : 12 suicidés, maltraités durant l'enfance; 12 suicidés non maltraités; et 12 morts de maladie ou d'accident, sans histoire de maltraitance. « Les suicidés qui avaient été maltraités précocement présentaient, dans les cellules de leur hippocampe, plus de "méthylation" [des marques épigénétiques] sur un gène codant le récepteur des hormones du stress », résume Gustavo Turecki. Comme si les mauvais traitements subis très jeunes rendaient « l'axe du stress » hyperactif, atténuant la résistance au stress. Ce serait « une adaptation de l'enfant à un environnement insécure, imprévisible, nécessitant une hypervigilance .
Depuis 2009, ces résultats ont été répliqués. Pour autant, prouver l'existence de processus épigénétiques chez l'homme reste un défi : il faudrait pouvoir suivre dans le temps les marques épigénétiques, distinguer les spécificités de chaque cellule... « C'est encore un peu tôt pour affirmer l'importance de ces effets épigénétiques », reconnaît Gustavo Turecki.
Dans une étude récente - sous presse -, son équipe a montré que le cerveau des personnes mortes par suicide, maltraitées dans l'enfance, différait d'une autre façon du cerveau des suicidés non maltraités. Les fins prolongements de leurs neurones, ou « axones », étaient moins recouverts de « myéline », cette gaine qui accélère l'influx nerveux. Et ce, dans une région cérébrale impliquée dans les émotions et la dépression : le cortex cingulaire antérieur. Cette moindre myélinisation semble liée à des processus épigénétiques.
Là encore, ce travail est conforté chez l'animal. Chez des rongeurs, un environnement délétère précoce altère la myélinisation du cerveau. Non réversible, passé un certain délai, cet effet affecte la cognition. « Chez l'homme aussi, on voit l'impact des abus subis très tôt sur le développement cognitif », note Gustavo Turecki.
Bruno Giros salue un collègue « très courtois, bon camarade, très intelligent et gros travailleur. Gustavo est un excellent organisateur, un constructeur plus qu'un explorateur, doté de talents autant politiques que scientifiques . Il est également « soucieux de ses étudiants et de ses collaborateurs, recherchant le consensus, persévérant et ambitieux », ajoute le professeur Fabrice Jollant, psychiatre au CHU de Nîmes, qui a travaillé à McGill. « Je commence mes journées de travail très tôt et je les termine vers 23 heures », dit ce travailleur acharné. Il trouve encore le temps de courir et de skier. Et d'aller à la chasse aux champignons, une de ses passions, dans les forêts du Québec.
Quelle pourrait être l'application de ses travaux? Un des défis de la prévention du suicide tient à la difficulté d'un dépistage spécifique. Et la plupart des personnes qui se suicident ne viennent pas chercher d'aide avant de passer à l'acte. Le principal enjeu, à ce jour, est de mieux comprendre les processus en cause dans le suicide et la dépression. « Ces travaux de biologie nous disent que quelque chose reste inscrit dans le corps de personnes meurtries dans l'enfance. Peut-être y aura-t-il, à l'avenir, d'autres traitements à leur proposer. Pour l'heure, on en est encore loin », relève Fabrice Jollant.
Avancées de la neuroscience
A plus court terme, l'espoir vient de la course effrénée aux marqueurs biologiques qui permettraient d'affiner le diagnostic ou le pronostic de la dépression. « Ces marqueurs seraient une aide considérable pour proposer rapidement les traitements les mieux adaptés à chaque personne souffrant de dépression », juge Fabrice Jollant.
« La psychiatrie a beaucoup évolué au cours des cinquante ou soixante dernières années, analyse Gustavo Turecki. Il y a un demi-siècle, elle restait très influencée par le courant psychanalytique. Mais elle a progressivement intégré les avancées des neurosciences. » A cet égard, « la France a évolué plus lentement, glisse-t-il. Mais elle est en train de le faire . Dans une psychiatrie déchirée, aujourd'hui encore, entre l'approche biologique et l'approche psychanalytique, une réconciliation se dessine-t-elle? « Mes travaux créent des ponts entre l'impact des gènes et l'impact de l'environnement, le rôle du biologique et celui des parcours de vie », se réjouit Gustavo Turecki.
Illustration(s) :
Gustavo Turecki, le 3 juin. Antoine Doyen POUR « LE MONDE »
http://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/06/27/gustavo-turecki-biologiste-du-suicide_5151884_1650684.htm
ETUDE RECHERCHE Risques suicidaires et cancer
Étude signalée dans "Le diagnostic de cancer augmenterait de 55 % le risque de suicide " Le 28.06.2017 sciencesetavenir.fr *
LA CHRONIQUE DU PR KHAYAT. Les patients atteints de cancer auraient un risque de suicide 55 % plus élevé que les personnes en bonne santé, selon les résultats préliminaires d'une étude.
Les personnes ayant des pensées suicidaires et des antécédents de tentatives de suicide doivent être suivies, en particulier au moment de l’annonce du diagnostic de cancer.
Les dernières actualités de la recherche contre le cancer sont présentées pour Sciences et Avenir et en exclusivité par le Pr David Khayat, chef de service de cancérologie à la Pitié-Salpêtrière.
Les patients atteints de cancer ont un risque de suicide 55 % plus élevé que les personnes en bonne santé, selon les résultats d'une recherche du département des soins de psychiatrie d'urgence et post-urgence à l'hôpital Lapeyronie de Montpellier. Elle a été menée par l'équipe du Dr Raffaella Calati. Ces résultats "extrêmement préliminaires" ont été obtenus en regroupant les données de 15 études publiées entre 1983 et 2015 et provenant d'Australie, du Canada, de la Chine, de la Norvège, de la Corée du Sud, de la Suède, du Royaume-Uni et des États-Unis. Les auteurs envisagent d'inclure d'autres études à leur analyse initiale.
Si de précédents travaux ont révélé que les taux de suicide étaient plus élevés chez les malades du cancer que dans la population générale, cette nouvelle recherche tente de quantifier le risque. Elle n'a pas encore été soumise à une revue médicale pour publication, l’analyse étant toujours en cours. Toutefois, les résultats préliminaires ont été présentés au Congrès européen de psychiatrie qui s’est tenu à Florence (Italie) en avril 2017, après avoir été examinés par l'Association européenne des psychiatres.
Pour les auteurs, l'évaluation du risque de suicide chez les patients atteints de cancer est primordiale. Ces derniers doivent faire l'objet d'un dépistage et être traités pour l'anxiété ou la dépression. Les personnes ayant des pensées suicidaires et des antécédents de tentatives de suicide doivent être suivies, en particulier au moment de l’annonce du diagnostic. Une étude, menée en 2014 par le centre de recherche Cancer Research UK et le gouvernement écossais, a révélé que trois quarts des malades de cancer souffrant en plus d’une dépression clinique ne recevaient aucun traitement pour soigner cette dernière.
* Source https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cancer/le-diagnostic-de-cancer-augmenterait-de-55-le-risque-de-suicide_114019
***
En savoir plus sur l’étude mentionnée
RISK OF SUICIDE MORTALITY AMONG CANCER PATIENTS:
A META-ANALYSIS OF OBSERVATIONAL STUDIES
http://www.europsy.net/wp-content/uploads/2017/03/cancersuicide.pdf
LA CHRONIQUE DU PR KHAYAT. Les patients atteints de cancer auraient un risque de suicide 55 % plus élevé que les personnes en bonne santé, selon les résultats préliminaires d'une étude.
Les personnes ayant des pensées suicidaires et des antécédents de tentatives de suicide doivent être suivies, en particulier au moment de l’annonce du diagnostic de cancer.
Les dernières actualités de la recherche contre le cancer sont présentées pour Sciences et Avenir et en exclusivité par le Pr David Khayat, chef de service de cancérologie à la Pitié-Salpêtrière.
Les patients atteints de cancer ont un risque de suicide 55 % plus élevé que les personnes en bonne santé, selon les résultats d'une recherche du département des soins de psychiatrie d'urgence et post-urgence à l'hôpital Lapeyronie de Montpellier. Elle a été menée par l'équipe du Dr Raffaella Calati. Ces résultats "extrêmement préliminaires" ont été obtenus en regroupant les données de 15 études publiées entre 1983 et 2015 et provenant d'Australie, du Canada, de la Chine, de la Norvège, de la Corée du Sud, de la Suède, du Royaume-Uni et des États-Unis. Les auteurs envisagent d'inclure d'autres études à leur analyse initiale.
Si de précédents travaux ont révélé que les taux de suicide étaient plus élevés chez les malades du cancer que dans la population générale, cette nouvelle recherche tente de quantifier le risque. Elle n'a pas encore été soumise à une revue médicale pour publication, l’analyse étant toujours en cours. Toutefois, les résultats préliminaires ont été présentés au Congrès européen de psychiatrie qui s’est tenu à Florence (Italie) en avril 2017, après avoir été examinés par l'Association européenne des psychiatres.
Pour les auteurs, l'évaluation du risque de suicide chez les patients atteints de cancer est primordiale. Ces derniers doivent faire l'objet d'un dépistage et être traités pour l'anxiété ou la dépression. Les personnes ayant des pensées suicidaires et des antécédents de tentatives de suicide doivent être suivies, en particulier au moment de l’annonce du diagnostic. Une étude, menée en 2014 par le centre de recherche Cancer Research UK et le gouvernement écossais, a révélé que trois quarts des malades de cancer souffrant en plus d’une dépression clinique ne recevaient aucun traitement pour soigner cette dernière.
* Source https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cancer/le-diagnostic-de-cancer-augmenterait-de-55-le-risque-de-suicide_114019
***
En savoir plus sur l’étude mentionnée
RISK OF SUICIDE MORTALITY AMONG CANCER PATIENTS:
A META-ANALYSIS OF OBSERVATIONAL STUDIES
Raffaella Calati
(a), Elizabeth Mostofsky (b), Valentina Di Mattei (c), Philippe Courtet (a)
(a) INSERM U
1061 , La Colombière Hospital, University of Montpellier, Montpellier, France ;
University of Montpellier, Montpellier, France ; Department of Psychiatric Emergency
& Post – Acute Care, Lapeyronie Hospital,
CHU Montpellier, Montpellier, France ; FondaMental Foundation, Créteil , France
(b) Department of Epidemiology, Harvard School of
Public Health, Boston, MA, United States;
Cardiovascular Epidemiology Research
Unit, Department of
Medicine,
Beth Israel Deaconess Medical Center, Harvard Medical School, Boston, MA,
United States
(c) Vita -Salute San Raffaele University, Milan, Italy; Clinical
and Health
Psychology Unit, IRCCS San Raffaele Hospital, Milan, Italy
Présentation au European Congress of Psychiatry in Florence, Italyhttp://www.europsy.net/wp-content/uploads/2017/03/cancersuicide.pdf
mardi 27 juin 2017
Vidéo : Une médecin parle de sa dépression pour briser les tabous
Vidéo : Une médecin parle de sa dépression pour briser les tabous
Alors que la fatigue s’accumulait et que le tourbillon d’idées noires s'accélérait, la mère de trois enfants n’a eu d’autre choix que de prendre son courage à deux mains et de consulter un médecin. Cette étape a été difficile pour cette femme qui avait toujours eu la réussite et la performance à coeur.
« Des fois, tu t’en rends compte que ça ne va pas bien, mais tu as honte de dire que tu as peut-être une dépression, donc tu tasses ça à côté. C’est beaucoup de préjugés dans la société, mais les pires, c’est le jugement que tu te fais envers toi-même », dit-elle.
La honte, une barrière à la guérison
Karen Desrosiers a eu de la difficulté à aller consulter un professionnel de la santé. Pendant longtemps, elle s’est dit que consulter un psychologue signifiait qu’elle était faible. « Juste aller voir une psychologue, ce n’est pas bien vu. »
Celle qui travaille dans le domaine de la santé sait cependant que la dépression est une maladie comme une autre et qu’il est important d’obtenir des traitements.
« C’est un débalancement chimique, autant qu’un problème d’hypertension ou de diabète. Est-ce qu’on dit à ces gens-là: “Prends pas ton traitement et va faire du yoga à la place et ça va passer“? Voyons donc, on ne fait pas ça, mais pour la maladie mentale, c’est ça », déplore la médecin.
Les préjugés au travail
Près de trois millions de Canadiens vont souffrir de dépression au cours de leur vie. Selon l’Association canadienne pour la santé mentale, la dépression atteint surtout les gens en âge de travailler, c'est-à-dire de 24 à 44 ans.
Source Radio Canada
http://www.psycom.org/Actualites/Comment-agir/Video-Une-medecin-parle-de-sa-depression-pour-briser-les-tabous
le 21 juin 2017
signalé www.psycom.org*
[Radio Canada] Les préjugés entourant la dépression, l'anxiété et
l'épuisement professionnel dissuadent des milliers de Canadiens de
demander de l'aide. La médecin Karen Desrosiers, qui a elle-même
souffert de dépression, appelle la population à briser les tabous pour
permettre à plus de gens de s'en sortir.
« C’est quand je me suis dit : “ J’ai eu une belle vie, je pense que
ce serait le fun de juste arrêter d’avoir mal et d’arrêter de souffrir
et juste arrêter tout ça. Bye-bye tout le monde, je m’en vais”... mais
j’avais des enfants, je ne pouvais pas faire ça. C’est là que ça m’a
fait peur, parce que je pensais au suicide », confie Karen Desrosiers.Alors que la fatigue s’accumulait et que le tourbillon d’idées noires s'accélérait, la mère de trois enfants n’a eu d’autre choix que de prendre son courage à deux mains et de consulter un médecin. Cette étape a été difficile pour cette femme qui avait toujours eu la réussite et la performance à coeur.
« Des fois, tu t’en rends compte que ça ne va pas bien, mais tu as honte de dire que tu as peut-être une dépression, donc tu tasses ça à côté. C’est beaucoup de préjugés dans la société, mais les pires, c’est le jugement que tu te fais envers toi-même », dit-elle.
La honte, une barrière à la guérison
Karen Desrosiers a eu de la difficulté à aller consulter un professionnel de la santé. Pendant longtemps, elle s’est dit que consulter un psychologue signifiait qu’elle était faible. « Juste aller voir une psychologue, ce n’est pas bien vu. »
Celle qui travaille dans le domaine de la santé sait cependant que la dépression est une maladie comme une autre et qu’il est important d’obtenir des traitements.
« C’est un débalancement chimique, autant qu’un problème d’hypertension ou de diabète. Est-ce qu’on dit à ces gens-là: “Prends pas ton traitement et va faire du yoga à la place et ça va passer“? Voyons donc, on ne fait pas ça, mais pour la maladie mentale, c’est ça », déplore la médecin.
Les préjugés au travail
Près de trois millions de Canadiens vont souffrir de dépression au cours de leur vie. Selon l’Association canadienne pour la santé mentale, la dépression atteint surtout les gens en âge de travailler, c'est-à-dire de 24 à 44 ans.
Source Radio Canada
http://www.psycom.org/Actualites/Comment-agir/Video-Une-medecin-parle-de-sa-depression-pour-briser-les-tabous
lundi 26 juin 2017
ETUDE RECHERCHE EUROPE : Groupe de travail sur le programme national de prévention du suicide en Europe Recommandations de l'EESPP
Titre original : Evidence-based national suicide prevention taskforce in Europe: A consensus position paper
Gil Zalsman a, b, m, , , Keith Hawton c, m, Danuta Wasserman d, m, Kees van Heeringen e, m, Ella Arensman f, m, Marco Sarchiapone g, m, Vladimir Carli d, m, Cyril Höschl h, m, Petr Winkler h, m,
Judit Balazs i, m, György Purebl j, m, Jean Pierre Kahn k, m, Pilar Alejandra Sáiz l, m, Julio Bobes l, m, Doina Cozman n, m, Ulrich Hegerlo, m, Elmārs Rancāns p, m, Gergö Hadlaczky d, m, Chantal Van Audenhove q, m, Haggy Hermesh l, m, Merike Sisask r, m, Armen Melik Peschayan s, m, Nestor Kapusta t, m, Virginja Adomaitiene u, m,
Vesta Steibliene u, m, Iwowa Kosiewska v, m, Vsevolod Rozanov v, m,
Philp Courtet w, Joseph Zohar x,
European Evidence-Based Suicide Prevention Program [EESPP] Group by the Expert Platform on Mental Health, Focus on Depression
a Geha Mental Health Center and Sackler Faculty of Medicine, Tel Aviv University, Tel Aviv, Israel
b Division of Molecular Imaging and Neuropathology, Department of Psychiatry, Columbia University, New York, NY, USA
c Centre for Suicide Research, University of Oxford, UK
d National Centre for Suicide Research and Prevention of Mental Ill-Health (NASP), Karolinska Institute, Stockholm, Sweden
e Unit for Suicide Research, Ghent University, Belgium
f National Suicide Research Foundation, Department of Epidemiology and Public Health, University College Cork, Ireland
g Department of Medicine and Health Science, University of Molise, Via De Santis Campobasso and National Institute for Health, Migration and Poverty, Roma, Italy
h National Institute of Mental Health, Klecany, Czechia
i Department of Developmental and Clinical Child Psychology, Institute of Psychology, Eotvos Lorand University, and Vadaskert Child Psychiatric Hospital and Outpatient Clinic, Budapest, Hungary
j Institute of Behavioral Sciences, Semmelweis University Budapest, Hungary
k Université de Lorraine, Pôle de Psychiatrie et Psychologie Clinique, Centre Psychothérapique de Nancy-Laxou, France
l Department of Psychiatry, University of Oviedo, Centro de Investigación Biomédica en Red de Salud Mental, CIBERSAM, Oviedo, Spain
m Department of Community Mental Health, Faculty of Social Welfare and Health Sciences, University of Haifa, Haifa, Israel
n Department of Clinical Psychology, “Iuliu Hatieganu” University of Medicine and Pharmacy, Cluj-Napoca, Romania
o Department of Psychiatry and Psychotherapy, University of Leipzig, Germany
p Department of Psychiatry and Narcology, Riga Stradins University, Latvia
q University of Leuven, Belgium
r Estonian-Swedish Mental Health and Suicidology Institute (ERSI) AND Tallinn University, Estonia
s Yerevan state medical university, Armenia
t Department for Psychoanalysis and Psychotherapy, Medical University of Vienna, Austria
u Lithuanian University of health sciences, Lithuania
v Odessa National Mechnikov University, Odessa, Ukraine
w Montpellier University, Montpellier Academic Hospital, Fondamental Foundation, France
x Psychiatry department, Sheba Health Center and Sackler School of Medicine, Tel Aviv University, Israel
En ligne sur http://www.nsrf.ie/wp-content/uploads/2017/03/Zalsman%20et%20al%202017.pdf
Traduction infosuicide (N’hésitez pas à nous signaler toute erreur)
1. Contextes
Plus de 150 000 en Europe et 800 000 personnes dans le monde, meurent chaque année par suicide (WHO, 2015), représentant 1 à 4% de tous les décès annuels. Le suicide est le second et, dans certains pays européens, la première cause de décès parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (OMS, 2015), dépassant ainsi le nombre de décès accidentels. En Europe, les taux de suicide sont les plus élevés en Europe de l'Est (Nock et al., 2008). Mann et al. (2005) ont identifié un certain nombre de stratégies efficaces, au niveau national, de prévention du suicide.
La résolution du Parlement européen sur la santé mentale 2008/2209 (INI) a adopté une série de recommandations pour les États membres européens. Il a proposé des domaines d'action prioritaires tels que définis dans le Pacte européen sur la santé mentale et le bien-être. Le Parlement européen souligne la nécessité de mettre en œuvre des programmes intersectoriels pour la prévention de la dépression et du suicide dans tous les États membres.
En 2005, les ministres de la Santé de la région OMS - Europe ont signé un accord stipulant que les programmes de prévention du suicide devraient être mis en œuvre dans tous les pays européens. Depuis lors, de nombreux pays ont développé de tels programmes, cependant, il n'existe pas encore de norme minimale croisée à l'échelle européenne fondée sur des preuves pour une prévention nationale efficace du suicide. Récemment, 29 experts en prévention du suicide de 17 pays européens (The Task Force for the European Evidence-Based Suicide Prevention Program, EESPP) ont procédé à une revue systématique des preuves de l'efficacité des interventions de prévention du suicide publiées au cours de la dernière décennie (Zalsman et al., 2016). Au cours de trois rencontres en face-à-face, le groupe EESPP a élaboré une déclaration de consensus qui, en fonction des résultats des examens systématiques, résume les exigences minimales pour les programmes nationaux de prévention du suicide et les stratégies à employer.
2. Stratégies de prévention du suicide fondées sur des données probantes
Chaque programme national de prévention du suicide devrait s'appuyer sur des stratégies fondées sur des données probantes.
Les stratégies de prévention du suicide qui ont été les plus avancées selon l'examen systématique de 2016 publié dans la Lancet Psychiatry (Zalsman et al., 2016) peuvent être divisées en deux approches complémentaires, stratégies de politique de santé publique et stratégies de soins de santé ( Figure 1).
Figure 1
Stratégies fondées sur la preuve de la prévention du suicide dans les soins de santé mentale et dans les approches de santé publique.
Ceci comprend:
1. Restriction de l'accès aux moyens létaux (santé publique).2. Traitement de la dépression (pharmacothérapie et psychothérapie (soins de santé)).3. Assurer la chaîne de soins (soins de santé).4. Prévention universelle en milieu scolaire (santé publique).
Pour plus de détails, voir Zalsman et al., (2016).
3. Principes de la prévention nationale du suicideLes principes suivants ont été convenus:
1. Chaque pays européen devrait concevoir un programme de prévention du suicide.2. Un groupe de travail sur la prévention du suicide devrait être établi dans chaque pays pour mettre en œuvre le programme.3. La stratégie de prévention du suicide devrait être distincte de la stratégie générale en matière de santé mentale et avoir un financement indépendant, mais être coordonnée avec elle.4. Un programme d'évaluation scientifique devrait accompagner tous les programmes nationaux.5. Chaque pays devrait surveiller les données validées normalisées sur les taux annuels de tentatives et de suicides.6. Les données concernant le montant du soutien financier de chaque groupe de travail national sur la prévention du suicide devraient être enregistrées ainsi que le pourcentage du PIB et du budget national total pour la prévention.7. Le programme de prévention du suicide, le groupe de travail et l'évaluation du programme devraient être financés par les gouvernements respectifs.
4. Groupe de travail national sur la prévention du suicide
Nous suggérons que dans chaque pays européen, le comité de pilotage d'un programme national de prévention du suicide devrait inclure au moins les participants suivants:1. Un professionnel de la santé mentale ayant une expertise en suicidologie.2. Un professionnel de la santé publique ayant une expertise en suicidologie.3. Un représentant gouvernemental de haut rang.
Les organisations non gouvernementales compétentes devraient être en mesure de rejoindre le groupe de travail à titre consultatif.
Nous suggérons fortement à tous les pays européens d'initier ou de renforcer les programmes nationaux de prévention du suicide et les groupes de travail actuels, en fonction de ces principes convenus, afin de réduire le fardeau du suicide en Europe. Étant donné qu'un seul suicide entraîne des coûts directs et indirects estimatifs d'env. Un million d'euros en société (CDC, 2015), ce qui correspond à une perte annuelle en Europe de 150 milliards d'euros, la prévention du suicide a également un impact économique important et devrait être prioritaire dans tous les pays européens.
Déclaration de financementCe projet a été soutenu par Expert Platform on Mental Health, Focus on Depression (EPD) and the European College of Neuropsychopharmacology (ECNP), qui n'a pourtant aucun rôle supplémentaire dans aucun des aspects du projet.
source http://www.nsrf.ie/wp-content/uploads/2017/03/Zalsman%20et%20al%202017.pdf
Gil Zalsman a, b, m, , , Keith Hawton c, m, Danuta Wasserman d, m, Kees van Heeringen e, m, Ella Arensman f, m, Marco Sarchiapone g, m, Vladimir Carli d, m, Cyril Höschl h, m, Petr Winkler h, m,
Judit Balazs i, m, György Purebl j, m, Jean Pierre Kahn k, m, Pilar Alejandra Sáiz l, m, Julio Bobes l, m, Doina Cozman n, m, Ulrich Hegerlo, m, Elmārs Rancāns p, m, Gergö Hadlaczky d, m, Chantal Van Audenhove q, m, Haggy Hermesh l, m, Merike Sisask r, m, Armen Melik Peschayan s, m, Nestor Kapusta t, m, Virginja Adomaitiene u, m,
Vesta Steibliene u, m, Iwowa Kosiewska v, m, Vsevolod Rozanov v, m,
Philp Courtet w, Joseph Zohar x,
European Evidence-Based Suicide Prevention Program [EESPP] Group by the Expert Platform on Mental Health, Focus on Depression
a Geha Mental Health Center and Sackler Faculty of Medicine, Tel Aviv University, Tel Aviv, Israel
b Division of Molecular Imaging and Neuropathology, Department of Psychiatry, Columbia University, New York, NY, USA
c Centre for Suicide Research, University of Oxford, UK
d National Centre for Suicide Research and Prevention of Mental Ill-Health (NASP), Karolinska Institute, Stockholm, Sweden
e Unit for Suicide Research, Ghent University, Belgium
f National Suicide Research Foundation, Department of Epidemiology and Public Health, University College Cork, Ireland
g Department of Medicine and Health Science, University of Molise, Via De Santis Campobasso and National Institute for Health, Migration and Poverty, Roma, Italy
h National Institute of Mental Health, Klecany, Czechia
i Department of Developmental and Clinical Child Psychology, Institute of Psychology, Eotvos Lorand University, and Vadaskert Child Psychiatric Hospital and Outpatient Clinic, Budapest, Hungary
j Institute of Behavioral Sciences, Semmelweis University Budapest, Hungary
k Université de Lorraine, Pôle de Psychiatrie et Psychologie Clinique, Centre Psychothérapique de Nancy-Laxou, France
l Department of Psychiatry, University of Oviedo, Centro de Investigación Biomédica en Red de Salud Mental, CIBERSAM, Oviedo, Spain
m Department of Community Mental Health, Faculty of Social Welfare and Health Sciences, University of Haifa, Haifa, Israel
n Department of Clinical Psychology, “Iuliu Hatieganu” University of Medicine and Pharmacy, Cluj-Napoca, Romania
o Department of Psychiatry and Psychotherapy, University of Leipzig, Germany
p Department of Psychiatry and Narcology, Riga Stradins University, Latvia
q University of Leuven, Belgium
r Estonian-Swedish Mental Health and Suicidology Institute (ERSI) AND Tallinn University, Estonia
s Yerevan state medical university, Armenia
t Department for Psychoanalysis and Psychotherapy, Medical University of Vienna, Austria
u Lithuanian University of health sciences, Lithuania
v Odessa National Mechnikov University, Odessa, Ukraine
w Montpellier University, Montpellier Academic Hospital, Fondamental Foundation, France
x Psychiatry department, Sheba Health Center and Sackler School of Medicine, Tel Aviv University, Israel
European Neuropsychopharmacology
Volume 27, Issue 4, April 2017, Pages 418–421
SHORT COMMUNICATION
Received 4 January 2017, Accepted 18 January 2017, Available online 1 February 2017 En ligne sur http://www.nsrf.ie/wp-content/uploads/2017/03/Zalsman%20et%20al%202017.pdf
Traduction infosuicide (N’hésitez pas à nous signaler toute erreur)
1. Contextes
Plus de 150 000 en Europe et 800 000 personnes dans le monde, meurent chaque année par suicide (WHO, 2015), représentant 1 à 4% de tous les décès annuels. Le suicide est le second et, dans certains pays européens, la première cause de décès parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (OMS, 2015), dépassant ainsi le nombre de décès accidentels. En Europe, les taux de suicide sont les plus élevés en Europe de l'Est (Nock et al., 2008). Mann et al. (2005) ont identifié un certain nombre de stratégies efficaces, au niveau national, de prévention du suicide.
La résolution du Parlement européen sur la santé mentale 2008/2209 (INI) a adopté une série de recommandations pour les États membres européens. Il a proposé des domaines d'action prioritaires tels que définis dans le Pacte européen sur la santé mentale et le bien-être. Le Parlement européen souligne la nécessité de mettre en œuvre des programmes intersectoriels pour la prévention de la dépression et du suicide dans tous les États membres.
En 2005, les ministres de la Santé de la région OMS - Europe ont signé un accord stipulant que les programmes de prévention du suicide devraient être mis en œuvre dans tous les pays européens. Depuis lors, de nombreux pays ont développé de tels programmes, cependant, il n'existe pas encore de norme minimale croisée à l'échelle européenne fondée sur des preuves pour une prévention nationale efficace du suicide. Récemment, 29 experts en prévention du suicide de 17 pays européens (The Task Force for the European Evidence-Based Suicide Prevention Program, EESPP) ont procédé à une revue systématique des preuves de l'efficacité des interventions de prévention du suicide publiées au cours de la dernière décennie (Zalsman et al., 2016). Au cours de trois rencontres en face-à-face, le groupe EESPP a élaboré une déclaration de consensus qui, en fonction des résultats des examens systématiques, résume les exigences minimales pour les programmes nationaux de prévention du suicide et les stratégies à employer.
2. Stratégies de prévention du suicide fondées sur des données probantes
Chaque programme national de prévention du suicide devrait s'appuyer sur des stratégies fondées sur des données probantes.
Les stratégies de prévention du suicide qui ont été les plus avancées selon l'examen systématique de 2016 publié dans la Lancet Psychiatry (Zalsman et al., 2016) peuvent être divisées en deux approches complémentaires, stratégies de politique de santé publique et stratégies de soins de santé ( Figure 1).
Figure 1
Stratégies fondées sur la preuve de la prévention du suicide dans les soins de santé mentale et dans les approches de santé publique.
Ceci comprend:
1. Restriction de l'accès aux moyens létaux (santé publique).2. Traitement de la dépression (pharmacothérapie et psychothérapie (soins de santé)).3. Assurer la chaîne de soins (soins de santé).4. Prévention universelle en milieu scolaire (santé publique).
Pour plus de détails, voir Zalsman et al., (2016).
3. Principes de la prévention nationale du suicideLes principes suivants ont été convenus:
1. Chaque pays européen devrait concevoir un programme de prévention du suicide.2. Un groupe de travail sur la prévention du suicide devrait être établi dans chaque pays pour mettre en œuvre le programme.3. La stratégie de prévention du suicide devrait être distincte de la stratégie générale en matière de santé mentale et avoir un financement indépendant, mais être coordonnée avec elle.4. Un programme d'évaluation scientifique devrait accompagner tous les programmes nationaux.5. Chaque pays devrait surveiller les données validées normalisées sur les taux annuels de tentatives et de suicides.6. Les données concernant le montant du soutien financier de chaque groupe de travail national sur la prévention du suicide devraient être enregistrées ainsi que le pourcentage du PIB et du budget national total pour la prévention.7. Le programme de prévention du suicide, le groupe de travail et l'évaluation du programme devraient être financés par les gouvernements respectifs.
4. Groupe de travail national sur la prévention du suicide
Nous suggérons que dans chaque pays européen, le comité de pilotage d'un programme national de prévention du suicide devrait inclure au moins les participants suivants:1. Un professionnel de la santé mentale ayant une expertise en suicidologie.2. Un professionnel de la santé publique ayant une expertise en suicidologie.3. Un représentant gouvernemental de haut rang.
Les organisations non gouvernementales compétentes devraient être en mesure de rejoindre le groupe de travail à titre consultatif.
Nous suggérons fortement à tous les pays européens d'initier ou de renforcer les programmes nationaux de prévention du suicide et les groupes de travail actuels, en fonction de ces principes convenus, afin de réduire le fardeau du suicide en Europe. Étant donné qu'un seul suicide entraîne des coûts directs et indirects estimatifs d'env. Un million d'euros en société (CDC, 2015), ce qui correspond à une perte annuelle en Europe de 150 milliards d'euros, la prévention du suicide a également un impact économique important et devrait être prioritaire dans tous les pays européens.
Déclaration de financementCe projet a été soutenu par Expert Platform on Mental Health, Focus on Depression (EPD) and the European College of Neuropsychopharmacology (ECNP), qui n'a pourtant aucun rôle supplémentaire dans aucun des aspects du projet.
References
- CDC, 2015.
Estimated Lifetime Medical and Work-Loss Costs of Fatal Injuries — United
States, 2013. Morbidity and Mortality Weekly
Report
(MMWR). 2 October 2015.
- Mann, J.J., Apter, A., Bertolote, J., Beautrais, A., Currier, D., Haas, A.,Hendin, H., 2005. Suicide prevention strategies: a systematic review. JAMA 294(16), 2064 – 2074 .
- Mann, J.J., Apter, A., Bertolote, J., Beautrais, A., Currier, D., Haas, A.,Hendin, H., 2005. Suicide prevention strategies: a systematic review. JAMA 294(16), 2064 – 2074 .
-Nock, M.K.,
Borges, G., Bromet, E.J., Cha, C.B., Kessler, R.C., Lee,S., 2008. Suicide and
suicidal behavior. Epidemiol. Rev. 30. 133 –154.
- World Health
Organization, 2015. WHO Suicide Data. Retrieved from: 〈http://www.who.int/mental_health/prevention/suicide/suicideprevent/en/〉.
- Zalsman, G.,
Hawton, K., Wasserman, D., van Heeringen, K., Arensman, E., Sarchiapone, M.,
Zohar, J., 2016. Suicide preventionstrategies revisited: 10-year systematic review. Lancet Psychiatry 3 (7), 646–659.
source http://www.nsrf.ie/wp-content/uploads/2017/03/Zalsman%20et%20al%202017.pdf
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