Les parents Daegu (province de corée du sud) cherchent une solution aux suicides
d'étudiants : Environ 10 professeurs, parents et militants se sont
réunis le 12 octobre 2012 à Daegu. Ce qui les a réunis était encore
un autre suicide d’adolescent dans le secteur. Avec la vague de suicides d’ adolescents dans la ville, les militants de l'éducation ont critiqué le bureau de l'éducation de Daegu et ont publié une déclaration à la presse appelant à des changements
dans le système. 11 jeunes à Daegu ont pris leurs propres vies au cours des dix derniers mois.
Sur Séoul, 110 suicides d'enfant au cours des cinq
dernières années.
Tous ceux qui sont rassemblés dénoncent un système éducatif qui ne parvient pas
à atteindre les adolescents à risque. Lire l'article : Daegu parents seek solution to student suicides - 15 octobre 2012 sur http://english.hani.co.kr/arti/english_edition/e_national/555815.htmlAUTRES ARTICLES :
Le suicide, un fléau dur à combattre dans une Corée qui prône le stoïcisme
La pression scolaire et professionnelle, un développement économique à marche forcée et la disparition du modèle familial traditionnel sont évoqués pour expliquer le taux de suicide record en Corée du Sud. S'y ajoute la réticence à demander de l'aide, dans une société qui prône le stoïcisme. | Kim Jae-Hwan
La pression scolaire et professionnelle, un développement économique à marche forcée et la disparition du modèle familial traditionnel sont évoqués pour expliquer le taux de suicide record en Corée du Sud. S'y ajoute la réticence à demander de l'aide, dans une société qui prône le stoïcisme.
Selon les chiffres publiés début septembre par le ministère de la Santé, le taux de suicide en 2009 était de 33,8 pour 100. 000 personnes, deux fois supérieur au taux français et le plus élevé pour les pays de l'OCDE, qui regroupe principalement les pays développés.
Loin derrière viennent la Hongrie (23,3 pour 100.000) et le Japon (22,2). Chaque jour, près de 50 personnes mettent fin à leur jour en Corée du Sud.
Selon les chiffres publiés début septembre par le ministère de la Santé, le taux de suicide en 2009 était de 33,8 pour 100. 000 personnes, deux fois supérieur au taux français et le plus élevé pour les pays de l'OCDE, qui regroupe principalement les pays développés.
Loin derrière viennent la Hongrie (23,3 pour 100.000) et le Japon (22,2). Chaque jour, près de 50 personnes mettent fin à leur jour en Corée du Sud.
"C'est
une société très stressante où le succès matériel pèse trop lourdement
sur l'esprit des gens", estime Lee Dong-Woo, psychiatre et porte-parole
de l'association de neuro-psychiatrie de Corée.
"Le succès économique s'est accompagné d'une pression intolérable pour la réussite à l'école et au travail", ajoute-t-il.
Le gouvernement a pris quelques mesures pratiques, comme l'installation de portes automatiques sur les quais de métro. Les désespérés se sont alors tournés vers les ponts de la capitale Séoul, poussant les autorités à placer des caméras de surveillance.
Les sites internet susceptibles d'encourager au suicide sont également surveillés.
Une loi introduite en mars, conçue pour encourager "une culture respectueuse de la vie", comprend des mesures à plus long terme: une enquête nationale sur le sujet, la création d'un service d'appel 24H sur 24 et d'un réseau national de centres de prévention du suicide.
Mais les autorités sanitaires et les experts savent que faciliter l'accès à une aide médicale et psychologique n'a qu'un effet limité dans un pays qui valorise le stoïcisme et l'autonomie.
"Les Coréens sont très réticents à parler de problèmes mentaux, par peur d'être stigmatisés au sein de la société et discriminés au travail", souligne Lee Jung-Kyu, directeur adjoint au ministère de la Santé.
Pour 100 Coréens souffrant de problèmes psychologiques, seuls 15 demandent une aide médicale, contre 35 à 40 aux Etats-Unis, Nouvelle-Zélande ou Australie, ajoute le fonctionnaire. "C'est un problème difficile à résoudre".
La sécurité sociale coréenne prend en charge l'aide psychiatrique mais les gens ont peur du "Code F" - le sigle qui désigne des soins psychiatriques, apposé sur le dossier médical.
"Beaucoup ont peur des chuchotements dans leur dos", renchérit Kim Sung-Il, de l'Association coréenne pour la prévention du suicide. "Ils craignent aussi de ne pas pouvoir ensuite prendre une assurance".
Le suicide touche toutes les classe d'âge. C'est la première cause de mortalité chez les 15-24 ans (13 morts pour 100.000 personnes en 2010), et en forte croissance chez les personnes âgées (72 morts pour 100.000 en 2009, contre 42,2 en 2001).
Or la Corée du Sud voit sa population vieillir fortement. Les prestations sociales pour les seniors sont réduites au minimum, en raison du modèle familial traditionnel où les enfants prenaient soin de leurs parents.
Mais le pays est doté d'un des taux de fécondité les plus faibles du monde (1,1%) et les seniors se retrouvent souvent sans soutien.
"Le tissu familial s'est effiloché trop vite, et sur un temps trop court" pour que les ajustements puissent se mettre en place, estime le professeur de psychologie Hwang Sang-Min. "Le pays a perdu son système de valeurs centrées autour de la famille, et les taux de divorce et de suicide se sont envolés".
Pour Lee Dong-Woo, il faut renforcer l'aide aux personnes âgées et modifier les mentalités qui qualifient de faiblesse, au lieu de maladie, les difficultés psychologiques. "Nous devons les convaincre qu'il y a une deuxième chance au bout du chemin".
"Le succès économique s'est accompagné d'une pression intolérable pour la réussite à l'école et au travail", ajoute-t-il.
Le gouvernement a pris quelques mesures pratiques, comme l'installation de portes automatiques sur les quais de métro. Les désespérés se sont alors tournés vers les ponts de la capitale Séoul, poussant les autorités à placer des caméras de surveillance.
Les sites internet susceptibles d'encourager au suicide sont également surveillés.
Une loi introduite en mars, conçue pour encourager "une culture respectueuse de la vie", comprend des mesures à plus long terme: une enquête nationale sur le sujet, la création d'un service d'appel 24H sur 24 et d'un réseau national de centres de prévention du suicide.
Mais les autorités sanitaires et les experts savent que faciliter l'accès à une aide médicale et psychologique n'a qu'un effet limité dans un pays qui valorise le stoïcisme et l'autonomie.
"Les Coréens sont très réticents à parler de problèmes mentaux, par peur d'être stigmatisés au sein de la société et discriminés au travail", souligne Lee Jung-Kyu, directeur adjoint au ministère de la Santé.
Pour 100 Coréens souffrant de problèmes psychologiques, seuls 15 demandent une aide médicale, contre 35 à 40 aux Etats-Unis, Nouvelle-Zélande ou Australie, ajoute le fonctionnaire. "C'est un problème difficile à résoudre".
La sécurité sociale coréenne prend en charge l'aide psychiatrique mais les gens ont peur du "Code F" - le sigle qui désigne des soins psychiatriques, apposé sur le dossier médical.
"Beaucoup ont peur des chuchotements dans leur dos", renchérit Kim Sung-Il, de l'Association coréenne pour la prévention du suicide. "Ils craignent aussi de ne pas pouvoir ensuite prendre une assurance".
Le suicide touche toutes les classe d'âge. C'est la première cause de mortalité chez les 15-24 ans (13 morts pour 100.000 personnes en 2010), et en forte croissance chez les personnes âgées (72 morts pour 100.000 en 2009, contre 42,2 en 2001).
Or la Corée du Sud voit sa population vieillir fortement. Les prestations sociales pour les seniors sont réduites au minimum, en raison du modèle familial traditionnel où les enfants prenaient soin de leurs parents.
Mais le pays est doté d'un des taux de fécondité les plus faibles du monde (1,1%) et les seniors se retrouvent souvent sans soutien.
"Le tissu familial s'est effiloché trop vite, et sur un temps trop court" pour que les ajustements puissent se mettre en place, estime le professeur de psychologie Hwang Sang-Min. "Le pays a perdu son système de valeurs centrées autour de la famille, et les taux de divorce et de suicide se sont envolés".
Pour Lee Dong-Woo, il faut renforcer l'aide aux personnes âgées et modifier les mentalités qui qualifient de faiblesse, au lieu de maladie, les difficultés psychologiques. "Nous devons les convaincre qu'il y a une deuxième chance au bout du chemin".