Erwan a 16 ans et vient de perdre une moitié de lui.
Sa sœur jumelle, Éden, s’est suicidée. Il souffre terriblement et
s’éloigne de ses parents, du psychologue, de ses copains, de son lycée.
Terrassé par la culpabilité qui s’ajoute à sa crise d’adolescence, Erwan
ne peut s’empêcher de ressasser les souvenirs. Il découvre le journal
intime d’Éden, dont il ne soupçonnait même pas l’existence… Feuilletez un extrait de l’ouvrage :
La collection Rester vivant
est constituée de nouvelles et de romans qui parlent du monde
d’aujourd’hui, en abordant sans détour les questions écologiques,
sociales et éthiques qui émergent au sein de la société dans laquelle
nous évoluons. Elle s’adresse en priorité aux pré-ados, aux ados… et
plus généralement à tous les lecteurs qui résistent encore à
l’asservissement des esprits, quel que soit leur âge. Ces livres ont
pour ambition, en plus d’attiser l’imaginaire du lecteur, d’éveiller son
sens critique et de poser un regard incisif sur nos comportements
individuels et collectifs.
Erwan
a 16 ans et sa s½ur jumelle Éden s’est suicidée. Il souffre
terriblement et s’éloigne de sa famille, de ses copains, de son
lycée. Terrassé par la culpabilité qui s’ajoute à sa crise
d’adolescence, Erwan découvre bientôt le journal intime d’Éden,
dont il ne soupçonnait même pas l’existence...
Un très beau roman, bouleversant, fort sur le deuil, le suicide, la culpabilité du survivant, la vie sans son double.
Eden s'est suicidée, Erwan son jumeau, ne comprend pas et s'enfonce dans la dépression.
Ce roman est bouleversant. Le deuil d'Erwan nous touche au plus profond
de notre être. On ressent sa peine, on la vit avec lui. Le tout est
décuplé par le fait qu'Eden et lui soient jumeaux. Sa manière de nous
expliquer ce qu'il ressent donne une grande intensité au roman : ce
manque de sa moitié, d'une partie de son être, son impuissance à
comprendre et sa détresse. C'est magnifiquement fort et triste.
L'auteur a su nous transcrire parfaitement les sentiments d'Erwan, sa difficulté à survivre, vivre et se reconstruire aussi.
Un magnifique roman sur le deuil, le suicide d'un proche.
Comment l’État peine à répondre face au suicide policier REPORTAGE VIDÉO - En 1996, 71 membres de la police nationale se donnent la mort, c’est un record. Depuis, cette courbe des suicides n’a pas baissé. Par LOUIS TELLIER
Comment l'État peine à répondre face au suicide dans la police
En
1996, 71 policiers se sont suicidés. Depuis, les différentes mesures
mises en place n'ont pas fait baissé la courbe des suicides. Résultat ?
Entre 1996 et 2018, 1054 policiers ont mis un terme à leur vie. Et ce
taux ne baissera pas en 2019. Current Time 0:21
Alors pourquoi y a-t-il autant de suicides chez les policiers? En 1997 dans Le suicide dans la police nationale,
le démographe Nicolas Bourgoin arrivait à la conclusion scientifique
qu’il n’y avait pas «à proprement parler, de sur-suicidé dans la police»
par rapport au reste de la population. Donc quelque part, aucune raison
de s’alarmer. Mais l’auteur avertit que son étude a des limites
statistiques en prenant majoritairement en compte le sexe et l’âge. «Il a
existé à un moment un débat scientifique sur le sur-suicide chez les
policiers par rapport au reste de la population. Mais aujourd’hui, on
sait qu’il existe», explique Sebastian Roché, spécialiste de l’analyse comparée des polices et directeur de recherche au CNRS.
Nous
avons notamment interrogé Frank Baudry, ancien commandant de police et
membre de la police nationale pendant 32 ans qui a, à un moment donné,
songé au suicide. Mais aussi Dominique Cid-Chabot dont le fils
Jean-François Blochet s’est suicidé le 4 avril 2019, après avoir servi
13 ans au sein de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Lyon. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/comment-l-etat-peine-a-repondre-face-au-suicide-policier-20191220
Bourse de Master 2 du Groupement d’Études et de Prévention du Suicide
source par L. Dassieu · Publié 19 décembre 2019 ·https://amades.hypotheses.org/11516 Bourse d’année Recherche Master 2 Suicidologie – 2020-2021
Soutenir un projet de recherche de Master 2 ayant vocation à mieux comprendre et mieux prévenir les conduites suicidaires.
Domaines de recherche: clinique, thérapeutique, épidémiologie, sciences sociales, neurosciences.
Montant de la bourse: 20 000 euros Lettre d’intention: 28 février 2020 Dossier: 15 mai 2020 Résultats: 30 juin 2020
Ouvert à toutes disciplines. Engagements : Présentation au Congrès du GEPS, Publication faisant apparaitre le soutien du GEPS Renseignements: bourse.geps@gmail.com
Prévention du suicide en Flandre: la coupe budgétaire de trop
Joyce Azar
https://www.rtbf.be*
Le nouvel exécutif flamand l’avait annoncé depuis son lancement : le gouvernement Jambon sera un gouvernement d’économies. Aucun secteur n’est a priori épargné, et pourtant, les coupes prévues au sein des organismes de prévention de santé en ont étonné plus d’un.
La surprise a suscité une vague d’indignation : le secteur de la prévention en matière de santé va être privé de 2,3 millions d’euros. Différents organismes liés aux autorités flamandes vont devoir fonctionner avec 6% de subsides en moins. Parmi eux on retrouve notamment Sensoa, actif dans la prévention de la santé sexuelle, l’Institut flamand pour une vie saine, le Centre d’expertise pour l’alcool et les stupéfiants, ou encore le célèbre Institut de médecine tropicale à Anvers.
Chacun de ces organismes va devoir annuellement se passer de plusieurs centaines de milliers d’euros. Le ministre flamand du Bien-être, le CD & V Wouter Beke s’est toutefois voulu rassurant : 9 millions et demi d’euros seront investis dans de nouveaux projets. Mais pour les acteurs de terrain, la pilule est très dure à avaler. Beaucoup trouvent la démarche illogique : raboter d’un côté, pour investir de l’autre, d’autant que les organisations concernées ont globalement prouvé leur efficacité, malgré un manque de financement déjà criant, et du personnel qui travaille souvent bénévolement.
La surprise ressentie par le secteur est due au fait que ces mesures n’avaient pas été précisées par Wouter Beke lors de la présentation de son programme. Le ministre avait alors déclaré que ses priorités iraient notamment à la prévention du cancer, des maladies sexuellement transmissibles, des problèmes d’addiction ou d’alimentation. Des secteurs qui sont tous directement affectés par ces économies. La coupe de trop
La prévention du suicide est, elle aussi, concernée par les économies budgétaires. Et c’est sans doute la mesure qui a le plus suscité de critiques. La Flandre est en effet une région où le taux de suicide est particulièrement élevé. Chaque jour, en moyenne 27 Flamands font une tentative de suicide. Environ trois mettent effectivement fin à leur vie. Des chiffres alarmants, qui concernent surtout des jeunes, et qui font de la Flandre l’une des moins bonnes élèves en Europe.
Au vu du tollé qu’a suscité l’annonce, Wouter Beke s’est empressé de grappiller 5000 euros dans le budget des vaccins pour épargner la ligne téléphonique de prévention du suicide. Ce sauvetage in extremis n’a toutefois pas suffi à calmer les esprits, d’autant qu’il ne concerne pas le Centre d’expertise sur la prévention du suicide qui devra, lui, se passer de près de 55.000 euros par an. Beaucoup se demandent dès lors comment le ministre compte faire pour atteindre l’objectif de son plan de prévention qui vise à terme le " zéro suicide ". Perte de crédibilité ?
Les premiers pas de l’ex-président du CD & V au sein d’un gouvernement flamand ne commencent pas fort. Mardi, les médias ne se sont pas privés de critiquer Wouter Beke et son parti. Il faut dire que les soins de santé sont un domaine clé pour les chrétiens-démocrates. Dès le début de la législature, les ténors du CD & V avaient répété que la santé mentale des jeunes tenait une place importante dans leur programme.
Il y a trois semaines, plusieurs d’entre eux, dont Hilde Crevits et Wouter Beke, avaient défilé avec un nez rouge, symbole d’une action médiatique de bienfaisance en faveur du bien-être physique et mental des jeunes. Aujourd’hui, de nombreux éditorialistes estiment que le rouge conviendrait davantage à celui de la honte, et rappellent qu’à cause du rabotage annoncé, un programme scolaire dédié à la santé mentale et planifié pour 2020 doit être supprimé. Vers de nouvelles manifs ?
Après les manifestations des milieux culturels, associatif et médiatique ces dernières semaines, on peut sans doute s’attendre à des actions similaires du secteur de la prévention de la santé, même si rien n’a encore été établi.
Si des manifestations devaient avoir lieu, elles risqueraient d’avoir plus d’écho au sein de la société car, comme le souligne l’éditorialiste du Belang van Limburg, les citoyens se sentent davantage concernés par ces coupes et s’identifient plus facilement à ceux qui ont besoin d’aide. En pleine semaine du Warmste Week, l’équivalent flamand de Viva for Life, la "Semaine la plus chaude" pourrait prendre des allures de semaine la plus froide. Pas sûr qu’un chèque du ministre Wouter Beke y changera quelque chose.
Prise en charge thérapeutique des dépressions maternelles unipolaires sévères et de la suicidalité dans le post-partum Pascale Coquard-Giustiniani 1 1 UNIROUEN UFR Santé - UNIROUEN - UFR Santé
Résumé : Le post-partum est une période au cours de laquelle un ensemble de processus psychoaffectifs complexes modifient le fonctionnement psychique de la mère. Elle peut être source de décompensation ou d‘apparition de pathologies psychiatriques spécifiques du post-partum. Cette thèse s‘articule autour de données actuelles de la prise en charge des dépressions du post-partum d‘intensité sévère et du risque de passage à l‘acte suicidaire qui peut lui être associé. Ainsi selon les études 2à 6% des femmes présenteraient une DDP d‘intensité sévère et seraient plus à risque d‘avoir des idées suicidaires ou de passage à l‘acte auto-agressif dans le post-partum. Malgré son incidence et ses conséquences peu de recommandations spécifiques au sujet sont disponibles, probablement du fait d‘une étiologie multifactorielle. De ce fait une prise en charge multidisciplinaire est indispensable. Sciences du Vivant [q-bio] / Médecine humaine et pathologie https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02314143 Soumis le : lundi 4 novembre 2019 - 09:53:44 Dernière modification le : jeudi 5 décembre 2019 - 01:37:26 Fichier Coquard-Giustiniani_ Pascale.p...
Le dispositif VigilanS dans les départements de la Seine-Maritime et de l'Eure : analyse des données de mortalité
Sara Khayat 1
1 UNIROUEN UFR Santé - UNIROUEN - UFR Santé
Résumé : Le dispositif VigilanS permet d'établir et de maintenir des contacts notamment téléphoniques avec des sujets ayant effectué une tentative de suicide et a démontré son efficacité sur la réduction du risque de récidive suicidaire. L'objectif de cette étude, basée sur un modèle d'autopsie psychologique, est d'étudier les différents facteurs ayant contribué à la survenue de suicides chez des sujets inclus dans le dispositif VigilanS. Matériel et méthodes. Les sujets qui se sont suicidés malgré leur inclusion dans le dispositif VigilanS dans les départements de la Seine-Maritime et de l'Eure ont été inclus dans l'étude. Les différentes données épidémiologiques et cliniques issues du dossier médical ont été recueillies ainsi que les données recueillies par l'équipe infirmière du dispositif VigilanS notamment lors des contacts téléphoniques. Une étude de type épidémiologie descriptive a été réalisée dans l'objectif d'étudier les paramètres ayant conduit au suicide chez ces sujets. Résultats. 26 sujets ont été inclus dans cette étude. L'échantillon était composé de 69% d'hommes et d'une majorité de sujets âgés entre 55 et 64 ans. 57% des sujets présentaient des troubles de l'humeur et 61% des sujets présentaient un trouble de l'usage d'alcool. 46% des sujets étaient sans emploi, 27% étaient divorcés ou en cours de divorce et 69% avaient des difficultés conjugales et familiales. Une prévalence élevée de gestes suicidaires graves a été constatée ce qui représentait 42% des suicides survenus, 46% des tentatives de suicide initiales et 50% des récidives suicidaires. 77% des suicides sont survenus dans les 3 premiers mois après l'inclusion et 53% dans le premier mois après l'inclusion. Discussion. L'ensemble des résultats retrouvés dans cette étude permet de définir un groupe à haut risque de suicide composé de sujets ayant des comorbidités psychiatriques et addictologiques sans suivi et traitement de fond adapté, des facteurs environnementaux défavorables et des antécédents de gestes suicidaires graves. Ces sujets devront bénéficier d'un suivi rapproché et personnalisé de la part de l'équipe du dispositif VigilanS sur une période définie d'environ 3 mois dans l'objectif de leur proposer une prise en charge thérapeutique, un accès aux soins et de diminuer le risque de suicide ou de récidive suicidaire. D'autres recommandations peuvent être proposées pour l'ensemble des sujets inclus dans le dispositif tel que la programmation d'appels intermédiaires entre J10-J21 sur 6 mois, l'envoi systématique de cartes postales et une meilleure coordination avec les SU, les psychiatres libéraux et les médecins traitants.
Sciences du Vivant [q-bio] / Médecine humaine et pathologie
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02356262
Soumis le : vendredi 8 novembre 2019 - 16:17:00
Dernière modification le : mardi 17 décembre 2019 - 02:23:24
Fichier Khayat Sara.pdf
Selon une étude de l'OMS, l’art serait bon pour la santé mentale et physique d'apres https://cheese.konbini.com/*
C’est prouvé : les arts ont un effet bénéfique sur la santé.
Il
s’agit de l’étude scientifique la plus complète sur les arts et la
santé réalisée à ce jour. Et le bilan de ce rapport du bureau régional
européen de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est clair : les arts et la culture ont une influence positive sur le bien-être et la santé.
Publié
récemment, ce document réunit les données de 900 publications à travers
le monde durant les deux dernières décennies, et met en évidence les
liens entre les arts et la santé, soulevant la notion de bien-être
artistique. L’analyse, qui envisage autant la position de participant·e
actif·ve que passif·ve, se porte plus spécifiquement sur les arts du
spectacle, les arts visuels, la culture, la littérature et l’art
numérique. Encourager le développement de l’art dans les soins de santé
Le
rapport envisage l’art dans un cadre thérapeutique sous deux aspects, à
savoir la prévention et la promotion de la santé d’un côté, et la
gestion et le traitement de l’autre. Les centaines d’études de cas
recensées ont en effet permis de mettre en lumière les effets bénéfiques
de certaines formes d’expression artistiques.
À titre d’exemple,
la musique permet de soulager les effets secondaires des
chimiothérapies, l’activité artistique peut réduire l’anxiété, la
douleur et la tension artérielle, tandis que la danse peut être
bénéfique pour les patient·e·s atteint·e·s de la maladie de Parkinson.
"Le rapport nous montre comment les arts peuvent relever des défis
complexes en matière de santé tels que le diabète, l’obésité et les
troubles mentaux", résume Piroska Östlin, la directrice régionale de
l’OMS en Europe, dans un communiqué.
L’objectif
de cette étude aux conclusions positives est d’influencer les
politiques de santé mondiales, et d’encourager le développement et la
recherche en matière d’interventions artistiques et culturelles dans les
soins de santé. Ces pratiques viendraient en complément de soins
thérapeutiques, pour envisager le traitement d’une autre manière.
"Faire
entrer l’art dans la vie des gens à travers des activités telles que la
danse, le chant et les visites de musées et de concerts offre une
dimension supplémentaire à la façon dont nous pouvons améliorer la santé
physique et mentale" déclare Piroska Östlin.
Par Pauline Allione, publié le 13/12/2019 https://cheese.konbini.com/artcontemporain/selon-une-etude-de-loms-lart-serait-bon-pour-la-sante-mentale-et-physique/
Sur la question de la prévention du suicide "sensibiliser
les voyageurs du train à travers des activités artistiques visuelles et
participatives sur la mauvaise santé mentale pour essayer d'éviter les suicides ferroviaires (256)
"encourager
les cliniciens à participer à des activités artistiques est également
utilisé comme un outil pour tenter de réduire le suicide dans ce groupe
(467)
"La
lecture de livres et le visionnement de films ont été identifiés comme
des facteurs de protection contre les idées suicidaires (561).
Références associées
256.Ross,
A, Reavley N, Too L, Pirkis J. Evaluation of a novel approach to
preventing railway suicides: the community stations project. J Pub Ment
Health. 2018;17(2):51–60. doi: 10.1108/JPMH-06-2017-0022.
467.
Genovese JM, Berek JS. Can arts and communication programs improve
physician wellness and mitigate physician suicide? J Clin Oncol.
2016;34(15):1820–2. doi: 10.1200/JCO.2015.65.1778.
561.
Kasahara-Kiritani M, Hadlaczky G, Westerlund M, Carli V, Wasserman C,
Apter A et al. Reading books and watching films as a protective factor
against suicidal ideation. Int J Environ Res Public Health.
2015;12(12):15937–42. doi: 10.3390/ijerph121215032.
Le chiffre du jour. En Lituanie, le nombre de suicides baisse, enfin
Publié le
Selon
les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé, le pays balte
détenait en 2016 le triste record du plus haut taux de suicides à
travers le monde. Mais, lueur d’espoir, pour la première fois, le nombre
de Lituaniens s’étant donné la mort recule.
En
2018, 672 personnes se sont donné la mort en Lituanie, pays de moins de
3 millions d’habitants. Quatre ans plus tôt, elles avaient été 300 de
plus. La baisse est notable et est à mettre au crédit, comme le relève le site 15min, des “municipalités [qui] mettent en place des programmes de prévention”. Mais c’est aussi grâce aux “gens de plus en plus nombreux [qui] demandent de l’aide”.
Les raisons sont également à chercher sur le front économique et social. “Le chômage diminue et la consommation d’alcool fléchit”, indique Marius Stricka, “Monsieur suicide” au centre national de santé psychique, cité par 15min.
Mais avec 31,9 suicides pour 100 000 habitants, selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé datée de 2016,
la Lituanie connaissait toujours le plus fort taux à travers le monde,
devant la Russie et le Guyana (un classement qui se serait inversé en
2018, le Guyana devançant désormais la Russie et la Lituanie). À titre
de comparaison, dans ce même classement, la France enregistre 17,7 cas
pour 100 000 habitants.
Quelles mesures peuvent-elles encore être prises pour que ce chiffre continue de décroître, s’interroge 15min ?
Assurer un véritable suivi psychologique plutôt que prescrire à l’envi
des antidépresseurs semble être la réponse la plus évidente. Une étude
scientifique souligne en effet que “les médicaments sont souvent privilégiés en lieu et place d’une thérapie”.
Mais
il est vrai que dans la capitale Vilnius, les psychologues diplômés ne
sont que quatre, et qu’ils sont absents des régions rurales. Dans les
campagnes d’ailleurs, note cette étude, la rapide désertification
explique un taux de suicide encore très élevé alors que la baisse a,
avant tout, été enregistrée dans les grandes agglomérations.
Le journal gratuit 15 min (“15 minutes”) paraît depuis 2007. Ce
dernier-né du groupe Schibsted a été publié quotidiennement entre 2007
et 2011 avant de passer à un rythme hebdomadaire au début 2012. Ce
magazine est distribué dans 7 villes
organisées par le Collectif isérois pour la prévention du suicide* avec le soutien de AG2R La Mondiale Samedi 1 Février 2020, rue Félix Poulat, à Grenoble De 14h à 17h : à la rencontre du public et présentation des associations du Collectif isérois pour la Prévention du Suicide*
Lundi 3 Février 2020, à 20h15 Cinéma le Club, 9 bis, Rue du Phalanstère, Grenoble Documentaire de Juliette WARLOP, "Partir, revenir ou l’ambiguité de la vie" suivi d’un débat avec la réalisatrice : "Le suicide, en parler pour le prévenir !"
*Associations
partenaires : ADPA Grenoble, AG2R La Mondiale, Apprivoiser l’absence,
APSYGé, Centre de lutte contre l’isolement, Centre de Prévention Bien
Vieillir, Centre Hospitalier Alpes Isère, CHU Grenoble, ETAVIDADO (et ta
vie d’ado ?), Fédération Associations Familiales ProtestantesIsère,
JALMALV 38 Espace Ecoute Deuil, Jonathan Pierres Vivantes JPV38,
L’Oreille du Cœur, Les petits frères des Pauvres, Psys du Cœur, RHRA,
SOS Amitié Isère, UNAFAM 38
Risque suicidaire des fonctionnaires de police : un partenariat entre la préfecture de Police et le GHU Paris
Publié le 18 Décembre 2019 https://www.santementale.fr*
Pour
améliorer la prévention des suicides dans la police, la préfecture de
Police et le GHU Paris psychiatrie & neurosciences se mobilisent.
Une convention de partenariat a été signée le 17 décembre par Monsieur
Charles Moreau, Préfet secrétaire général pour l’administration de la
préfecture de police et Monsieur Jean-Luc Chassaniol, directeur du GHU
Paris en présence des responsables concernés.
ACCUEIL, ORIENTATION ET PRISE EN CHARGE DES PERSONNELS SUICIDAIRES ET SUICIDANTS
La préfecture de Police (direction des
ressources humaines / sous-direction de l’action sociale) et son service
de médecine de prévention, sa cellule de soutien psychologique
opérationnel, et sa structure d’accueil et de lutte contre les
addictions, est pilote de cette initiative. Ses interlocuteurs
privilégiés au sein du GHU Paris seront le centre psychiatrique
d’orientation et d’accueil (CPOA) dirigé par le Dr Raphaël Gourevitch,
la clinique des maladies mentales et de l’encéphale (CMME) dont le chef
de pôle est le Pr Philip Gorwood, tous deux situés sur le site
Sainte-Anne dans le 14eme arrondissement de Paris.
Dans le cadre de sa mission, le CPOA
s’engage à accueillir, évaluer et orienter tout policier de la
préfecture de Police en situation de crise suicidaire. Une fois
l’évaluation psychiatrique effectuée, le CPOA assurera, comme pour
l’ensemble de ses patients, la prise en charge d’urgence et
l’orientation la plus adaptée, qu’elle soit ambulatoire ou
intra-hospitalière. D’autre part, au sein de la CMME, une consultation
spécialisée est mise en place pour les fonctionnaires de la préfecture
de Police sous la supervision du Pr Fabrice Jollant, spécialiste des
questions de suicide, et conduite par le Dr Lise Flévaud, psychiatre. La
CMME est par ailleurs dotée de 10 lits d’hospitalisation complète,
dédiés spécifiquement à la prise en charge des patients suicidaires ou
en post-tentative de suicide immédiate. Cette unité jouera également un
rôle important dans la prise en charge des fonctionnaires de police.
Le service de médecine de prévention de la
préfecture de Police pourra, à chaque fois qu’il le jugera nécessaire,
prendre contact avec le CPOA ou la CMME, pour discuter le cas d’un
patient à risque suicidaire et déterminer la meilleure démarche de prise
en charge.
UNE FORMATION ADAPTÉE AUX AGENTS DE LA DIRECTION DE LA PRÉFECTURE DE POLICE
Le Pr Fabrice Jollant assurera en outre un
rôle de conseil dans la formation du personnel de la médecine
préventive à la prévention du risque suicidaire. Des interventions de
sensibilisation seront aussi organisées au profit des cadres de la
préfecture. Ils pourront également suivre toutes les
formations sur le sujet proposées au sein du GHU Paris et de son université de rattachement, l’université de Paris.
Pour le préfet Charles Moreau : « Le
partenariat avec le GHU-Paris psychiatrie-neurosciences est
particulièrement adapté aux attentes de la préfecture de Police. Il
illustre pleinement la nouvelle approche du plan de prévention du
suicide relancé par le ministre de l’Intérieur lors de sa visite à
l’Hôpital des gardiens de la paix au printemps dernier et dont l’un des
slogans est : être fort, c’est aussi savoir demander de l’aide »
Pour le Pr Jollant : « Cette
collaboration est un exemple dans la prévention ciblée du suicide qui
nécessite de mobiliser différents acteurs de terrain, tant sur le
versant professionnel que médical, dans un partenariat actif dont le but
ultime est de sauver des vies.»
Photo : Jean Luc
Chassaniol, Directeur du GHU Paris et Charles Moreau, Préfet secrétaire
général pour l’administration de la préfecture de police
DU Suicidologie 2020 Université Paris Descartes Plaquette_DU_Suicidologie_2020.pdf
Nouveau DU Suicidologie 2020 : comprendre, évaluer et prévenir le risque suicidaire chez l'adolescent et l'adulte
Université Paris Descartes (Formation continue)
Ce diplôme d'université vise à : - améliorer la formation des professionnels impliqués dans la prévention ou les soins aux personnes à risque
- offrir une approche multidisciplinaire complète, intégrant la médecine, la psychologie et les sciences humaines.
- apporter les connaissances théoriques et outils pratiques pour mieux appréehnder les situations face à des personnes suicidaires ou suicidantes
- favoriser les échanges et la création de séseaux de soins et de recherche.
Informations pratiques :
Dates de la formation : De janvier à décembre 2020 (10 modules X 2 jours sonsécutifs)
Durée : 130h (99h de cours + 31h de TD)
Lieu de formation : Clinique des Maladies Mentales et de l'Encéphale (CMME), Hôpital Ste-Anne, 1 rue Cabanis 75014 PARIS.
Date limite inscriptions : 31 décembre 2019
La dépression masculine : deux Strasbourgeois témoignent de cette maladie invisible Par aurelienb 17 décembre 2019 https://pokaa.fr*
Décembre est arrivé tandis que Novembre s’est écoulé.
Novembre avait cette particularité pour les hommes de changer son N en M
pour devenir Movember. Un mouvement lancé par des Australiens en 2003
pour parler des maladies masculines. La santé mentale des hommes est un
point central de leurs actions. Pourquoi ?
Le principe de Movember ? Créer une discussion pour que les hommes se
sentent libre de parler de leurs maladies et prendre à contre pied la
masculinité toxique qui peut avoir de terribles conséquences. Décembre
vient d’ouvrir sa porte, Noël s’est installé, et la bienveillance est la
bienvenue alors que les nuits se font longues.
Si la dépression n’est pas une maladie masculine, l’absence de
dialogue est propre à l’homme. Parce que l’homme a peur de dévoiler sa
sensibilité et sa vulnérabilité, les conséquences de la dépression sont
trop souvent fatales. 3 suicides sur 4 sont masculins. Selon un rapport de l’ONS
(Observatoire National du Suicide), c’est la deuxième cause de décès
chez les garçons de 15-24 ans (16% des décès, derrière les accidents de
la route). Ces chiffres font froid dans le dos ? Alors essayons de
contribuer au dialogue en lisant le témoignage de deux jeunes hommes
ayant souffert, ou souffrant encore, de dépression.
Anthony : Chronologie d’une dépression
L’un des grands dangers de la dépression est que ce soit une maladie
invisible, facilement cachée par un sourire forcé, par un “ne t’inquiète
pas, ça va”. Anthony, 22 ans, en est la preuve. Rédacteur chez Pokaa,
ceux qui le connaissent peuvent l’affirmer haut et fort : Anthony semble
rempli d’optimisme, le sourire aux lèvres, prêt à dégainer une blague,
puis deux, puis trois. Mais si d’apparence il avait l’air si joyeux,
dans sa tête, c’était bien plus sombre qu’on aurait pu le croire.
Depuis 2016, il a jonglé avec la dépression, en faisant face à des
idées des noires, la solitude parfois, la prise de poids, des beaux
moments, et des rechutes.
De la vie de famille à la solitude
En septembre 2016, une nouvelle vie commençait pour Anthony. Il est
entré à la fac pour un double cursus, licence de droit / prépa ENS, et
vivait seul pour la première fois. Cela faisait déjà quelques années que
son quotidien était compliqué. Sa mère était seule, à devoir élever lui
et sa petite sœur, supportant le poids des problèmes d’argent. Autant
dire que les années lycée ont fait grandir Anthony bien trop rapidement.
“Je rentrais du lycée et j’avais des problèmes à régler. Je voulais
aider ma mère autant que je pouvais, aider ma petite sœur pour ses
cours et son brevet. Au final, je n’ai pas pu faire ma crise d’ado, ou
penser à moi-même jusqu’à la fac. Mais aider ma famille allait de soi et
je l’ai fait avec plaisir”. Il n’a pas pu faire sa crise d’ado, et
alors ? Selon sa psychologue, qu’il a vue plus tard, cette crise est
déterminante pour la construction d’un homme ou d’une femme.
Ces années lycée l’ayant isolé, arrivé à la fac, il se retrouvait seul face à lui-même, ses pensées, son identité. “Je ne savais plus qui j’étais et je me suis retrouvé à avoir 2 à 3 boulots en même temps”.
Le moral en berne, son estime de soi était au plus bas, Anthony a pris
8kg à la fin de sa première année de fac. Passé en deuxième année, il
explique qu’il pleurait tout le temps. “Je me levais sans réel but, j’étais toujours fatigué, toujours triste”. Malgré un quotidien bien sombre, il décide de garder tout cela pour lui. “En
2ème année je me suis fais de très bons amis, mais je ne parlais pas de
mes problèmes car j’avais peur de déranger. Et puis je n’avais pas
envie de me suicider, donc je me disais que ce n’était pas une
dépression.”
Un bol d’air frais avant la rechute
Puis sa deuxième année se termine, ses problèmes familiaux
s’améliorent, il part en vacances avec ses amis et vit ses meilleurs
moments depuis bien longtemps. Un séjour dans un chalet des Vosges, des
voyages à Bruxelles et Amsterdam. Tout va bien, il commence même à
écrire pour Pokaa, connaît sa première relation amoureuse en novembre
2018, et trouve enfin le temps de penser à lui et faire son coming out
pour dévoiler son homosexualité. “Avoir fait ce coming out a bien amélioré l’estime que j’avais de moi-même” explique-t-il.
Fin 2018, alors que tout allait bien, sans le moindre événement
déclencheur, ses idées noires reviennent, plus intenses que jamais.
Cette fois-ci, chaque jour est un calvaire, plus sombre que le
précédent. “Je dormais mal, je faisais beaucoup de cauchemars,
j’étais susceptible et irritable, et je m’isolais beaucoup, je prenais
des somnifères pour dormir la nuit, et des vitamines pour rester éveillé
la journée”. Début 2019, alors que cela faisait trois ans qu’il
faisait de la danse hip-hop, il ne voulait plus y aller. Il manquait
beaucoup de cours, a perdu un boulot car pas assez performant. “Je m’en voulais parce que je me disais qu’il y avait pire dans le monde.”
Mais Anthony était au plus mal, et cela ne pouvait plus durer.
Essayer d’aller mieux
Vers Noël 2018, Anthony décida de parler de sa tristesse à son
entourage, pour enfin accepter le fait qu’il s’agissait peut-être d’une
dépression. Il reprend la danse, commence à courir, et entame ses
recherches. Il trouve alors réconfort dans l’oreille attentive des
inconnus : Numéros verts (listés à la fin de l’article), les forums en
ligne, puis des groupes de discussion à Strasbourg.
En février, il se tourne vers une psychologue. “Je me disais que
les psys étaient là pour ceux qui avaient des envies de suicide ou des
gros problèmes personnels, mais ils sont utiles pour tout le monde, il
ne faut pas hésiter à aller en voir” conseille-t-il. “Ma
psychologue m’a permis de me rendre compte des causes de ma dépression
et qu’il ne fallait pas que je m’en veuille. Je commençais enfin à
comprendre pourquoi j’allais pas bien”.
Tomber pour mieux se relever
Le vrai déclencheur de son rétablissement, étonnamment, était une
envie de suicide. Il appelle ça une crise, car c’était soudain,
inattendu, et inquiétant. Anthony se souvient même du jour, un samedi
matin, sur le ponton du pont du corbeau. Quoiqu’elles soient bien
sombres, ses idées étaient claires et il décida d’appeler immédiatement
sa psychologue qui lui a conseillé d’aller à l’hôpital en urgence. Au
service psychiatrique du Nouvel Hôpital Civil, où il a été pris en
charge rapidement, il a pu parler à un psychiatre et rester en
observation pour une nuit. S’est ensuivi une autre hospitalisation de
quelques jours suite à des problèmes de santé, son corps était tout
simplement épuisé de toute cette dépression.
Mais Anthony qualifie cette crise et cette hospitalisation comme un « reboot ».
Suite à tout cela, il a commencé à réellement tourner la page,
progressivement, avec l’aide de sa psychologue qu’il voyait toujours.
Aujourd’hui, Anthony va beaucoup mieux, c’est « la première fois qu’il se sent aussi détaché de la dépression ». Il a maintenant le sentiment que c’est derrière lui et qu’il peut enfin avancer, et prévoir sa vie sur du long terme.
Emilien, un cœur brisé qui se reconstruit
La peur du jugement, l’incompréhension de l’entourage face à la
dépression, Emilien, jeune homme de 22 ans, connaît bien. Comme toutes
personnes souffrant d’une dépression, il a dû affronter le regard des
autres, qui n’est pourtant pas si malveillant comme il l’aurait pensé au
début.
Une rupture, un cœur brisé, ont été les déclencheurs d’une période
très sombre pour Emilien. Dépression aux conséquences multiples qui le
ronge encore aujourd’hui. Cette rupture a eu lieu en février 2019. Un
hiver rude donc, puisqu’il s’est enfermé dans sa chambre, a perdu une
dizaine de kilos en deux semaines et a perdu goût à la vie. Mais comme
pour Anthony, cette dépression prend racine dans le passé alors
qu’Emilien était encore si joyeux… d’apparence.
Cette maladie invisible
Selon le psychologue d’Emilien, sa dépression trouverait sa source en
primaire. S’il n’avait pas les idées noires, s’il était toujours
joyeux, certains signes laissaient tout de même apparaître des problèmes
naissants.
Une jeunesse heureuse?
« Je montrais toujours que j’étais heureux car je pensais que
c’était ce qu’il fallait faire, que c’était normal d’avoir l’air
heureux ». Malgré cela, en CE2, en plein cours, Emilien a détaché
la lame de son taille-crayon, et s’est coupé l’avant-bras, tentant de
s’ouvrir les veines. Sa cicatrice est toujours visible aujourd’hui. « A
ce moment-là, je pensais avoir fait ça sans raison, juste pour voir.
Mais aujourd’hui je vois bien que c’était bien plus grave que ça. Je me
rends compte que j’essayais d’extérioriser mon mal-être » se confie-t-il.
Alexithymie ou l’incomprehension de ses propres émotions
Aujourd’hui la dépression le prend de plein fouet. C’est donc à la
fin d’une relation qu’il pensait intouchable, un cœur brisé par une
fille avec qui il pensait rester fort longtemps, qu’Émilien a sombré.
Suite à cela, il a été diagnostiqué alexithymique. C’est-à-dire que s’il
ressent ses émotions physiquement, il n’en a pas conscience et n’arrive
pas à les exprimer. Cette maladie est directement liée à sa dépression
puisqu’elle peut se manifester à la suite d’un grand choc émotionnel,
pouvant ainsi être temporaire.
Cette année, alors qu’il était déjà au plus bas, Emilien a perdu son
grand-père. A l’enterrement, à cause de l’alexithymie, il a été
incapable de pleurer ou même d’exprimer sa tristesse. Ce manque de
tristesse apparent était incompris par son entourage et en proie au
jugement.
Vivre avec le regard des autres
« Tu seras viril mon kid, je ne veux voir aucune larme glisser sur cette gueule héroïque » dit Eddy de Pretto dans sa chanson Kid lorsqu’il critique une masculinité toxique.
Effectivement, Emilien a dû subir certains préjugés, certains propos
minimisant la dépression, certaines réactions qui n’avaient pas lieu
d’être. « Tu bois une boisson énergisante et ce sera reparti » lui avait dit son patron. Il est difficile de s’ouvrir après avoir entendu ce genre de paroles. « Je
pense que c’est difficile de comprendre la dépression quand on ne l’a
pas vécu. Donc j’avais peur d’en parler car j’avais peur d’être jugé ».
« Les hommes ont une image à maintenir. Ils pensent que c’est dégradant, que déprimer c’est perdre sa virilité » explique Emilien avant d’ajouter « On
a cette image de l’homme Alpha qui n’a peur de rien, qui ne montre pas
ses émotions et qui doit protéger tout le monde. Alors peut-être que par
peur du jugement des autres, certains préfèrent laisser leur dépression
prendre le dessus, et même se suicider. »
Maintenant Emilien va mieux mais se bat toujours avec ses démons. Il a
toujours des épisodes de dépression, mais essaie de bien s’entourer,
car « être tout seul chez soi est le vrai danger » explique-t’il.
« Parler aux autres pour aller mieux »
Anthony et Emilien font le même constat : si on s’enferme dans sa dépression, on ne peut pas aller mieux. « Je
voyais bien que les mecs étaient moins prêts à parler de dépression que
les femmes, puis je ne trouvais jamais de témoignages masculins en
ligne » explique Anthony. Il précise pourtant que « dans les
groupes de discussion, il y avait une majorité d’hommes, car ils étaient
surement plus à l’aise de parler à des inconnus ».
La solution? En parler. A un médecin, oui. A un psy, aussi. Mais
Anthony et Emilien vantent tous les deux les mérites d’en parler à sa
famille et à ses amis. « J’avais peur de parler à mes amis, mais dès
que je me suis ouvert, ils ont tout fait pour m’aider à m’en sortir.
Sans eux, je n’aurais jamais tenu » affirme Emilien. « Puis j’ai une nouvelle copine à qui j’ai tout expliqué, et elle est très compréhensive » ajoute-t’il. Même son de cloche pour Anthony. « Il
faut parler aux autres pour aller mieux. Le soutien de ses proches est
primordial pour avancer. Grâce à eux je me sentais soutenu, et j’étais
moins seul. » Il avoue qu’il sentait que sa dépression n’était pas
toujours comprise, mais qu’il n’a jamais été jugé négativement par sa
famille et ses amis.
Emilien estime que « parfois, il nous manque simplement un rappel qu’il y a toujours des gens qui tiennent à nous. »
A qui demander de l’aide?
Vous pouvez retrouver toutes les informations sur le site du gouvernement.
Voici un résumé :
Les numéros pour une oreille attentive : SOS Amitié : 09 72 39 40 50 (Ouvert 24h/24, 7j/7) Suicide Ecoute : 01 45 39 40 00 (Ouvert 24h/24, 7j/7)
En cas d’urgence : Appeler le 15 ou le 112.
Services médicaux : Ne pas hésiter à aller voir son médecin
traitant qui pourra vous aiguiller. Puis se rapprocher d’un psychologue
ou d’un psychiatre. Mais surtout, ne restez pas isolés. Parler à vos
proches est la première chose à faire. Que ce soit votre famille, des
anonymes aux numéros de soutien, ou des médecins,
VigilanS est un programme de recontact post-hospitalier des personnes ayant fait une tentative de suicide, mis en place à partir du 1er trimestre 2020. Il fait partie de la Plateforme d’Orientation Psychiatrique (POP), qui regroupe un service d’accueil et d’orientation, un service d’hospitalisation courte et propose également un suivi à domicile (Equipe de Soins Psychiatriques Intensifs à Domicile - ESPID)
***
Le Centre Hospitalier de la Chartreuse inaugure une nouvelle unité psychiatrique
Lundi
9 décembre, le Centre Hospitalier de la Chartreuse inaugure une
nouvelle unité : la Plateforme d’Orientation Psychiatrique (POP). Elle
consiste en un service d'accueil et d'orientation, et d'hospitalisation
courte, pour répondre aux besoins de soins psychiatriques des habitants
de Côte-d'Or.
Par F.L.
Une nouvelle unité
Elle
regroupe 3 entités : un service d’accueil et d’orientation, un service
d’hospitalisation courte et propose un suivi à domicile grâce à une
équipe de soins psychiatriques intensifs à domicile (ESPID) ; elle
dispose également d’un dispositif dit « VigilanS » pour le suivi des
personnes « suicidantes ».
1 - Une unité d'admission renforcée
La capacité d'accueil est augmentée de 9 à 14 lits pour accueillir les patients (dont 2 chambres d'isolement)
Ce sont 35 Equivalents Temps Plein, dont 3 médecins, qui travaillent au sein de cette unité.
Cela
permet des hospitalisations courtes (3 à 4 jours maxi) des patients en
crise, avant de les diriger vers des soins à domicile.
2 - Une équipe mobile pour des soins à domicile
Une
équipe mobile appelée équipe de soins psychiatriques intensifs à
domicile (ESPID) prend le relais pour un suivi et des soins
complémentaires.
Selon François Martin, directeur du CHS La Chartreuse à Dijon (depuis avril 2019), "cette équipe composée de 4 équivalents temps plein se voit dotée d'un renfort de 4 ETP supplémentaires, au titre de l'article 51 de loi de 2016, répondant à un appel à projets innovants." "A
terme, si l'expérimentation est concluante, ce sont 6 ETP
supplémentaires qui pourraient renforcer l'ESPID, portant l'effectif à
14 ETP à l'horizon 2022".
3 - Le dispositif de suivi VigilanS
La Côte-d'Or présentait de mauvaises statistiques sur les récidives de personnes suicidaires.
Le dispositif VigilanS ,
à l'instar de celui créé dans le Nord-Pas-de-Calais (59) a bénéficié
d'un soutien financier de l'Autorité Régionale de Santé BFC (ARS) de 125
000 euros.
Ce système de suivi propose un numéro
d'appel donné au patient, et permet de garder un suivi du patient,
depuis l'unité d'admission, en lien avec le Centre Hospitalier
Universitaire de Dijon et les services SMUR de Beaune, jusqu'à son
retour à domicile.
La Plateforme d'Orientation Psychiatrique
(POP) s'adresse aux patients adultes. Un autre dispositif pour les
enfants et adolescents va être inauguré très prochainement en Janvier
2020 : le dispositif Intermède, comportant aussi une équipe mobile et un
service d'hospitalisation de jour. Ce service comporte une création de 5
lits pour accueillir les adolescents.
Le suicide en France
Le suicide en France est un problème de santé publique :
c'est la deuxième cause de mortalité chez les 15-25 ans, après les accidents de la route.
En France on dénombre environ 10000 décès par suicide par an, contre 3000 liés aux accidents de la route.
Les décès sont trois fois plus nombreux, et les tranches d'âge en augmentation sont les plus de 75 ans et les moins de 25 ans.
The Modular Assessment of Risk for Imminent Suicide (MARIS) : A validation study of a novel tool for suicide risk assessment.
Calati R 1, Cohen LJ 2, Schuck A 3, Levy D 4, Bloch-Elkouby S 2, Barzilay S 2, Rosenfield PJ 5, Galynker I 2.
1 Department
of Psychiatry, Mount Sinai Beth Israel, New York, NY, USA; Icahn School
of Medicine at Mount Sinai, New York, NY, USA; Department of
Psychology, University of Milan-Bicocca, Milan, Italy; Department of
Adult Psychiatry, Nîmes University Hospital, Nîmes, France. Electronic address: raffaella.calati@gmail.com.
2 Department
of Psychiatry, Mount Sinai Beth Israel, New York, NY, USA; Icahn School
of Medicine at Mount Sinai, New York, NY, USA.
3 Department of Psychiatry, Mount Sinai Beth Israel, New York, NY, USA.
4 Department
of Psychiatry, Mount Sinai Beth Israel, New York, NY, USA; Department
of Psychiatry, Mount Sinai St. Luke's and Mount Sinai West, USA.
5 Department of Psychiatry, Mount Sinai St. Luke's and Mount Sinai West, USA.
J Affect Disord. 2019 Dec 2
Abstract
BACKGROUND:
Reliable diagnostic tools for the short-term suicide risk assessment are needed. The recently developed multi-informant Modular Assessment of Risk for Imminent Suicide (MARIS) includes four modules: two are patient-rated and two clinician-rated. The patient-rated modules assess a proposed pre-suicidal cognitive/emotional state (Module 1) as well as patients' attitudes towards suicide (Module 2). The clinician-rated modules assess traditional suicide risk factors (Module 3) and clinicians' emotional responses to the patient (Module 4).
METHODS:
With
the aim of extending our previous preliminary proof of concept
findings, the MARIS was administered to 618 psychiatric patients (167
inpatients, 451 outpatients) and their clinicians (N = 115). Patients
were assessed with a battery including the Columbia-Suicide Severity Rating Scale. Four outcomes were considered: lifetime and past month suicidal thoughts and behaviors (STB) (0-10 point scale) and suicidal behaviors (SB) (0-5 point scale). Reliability and concurrent, convergent/divergent and incremental validity were assessed.
RESULTS:
Good
internal consistency was found for modules 1 and 4 (Cronbach's α: 0.87
and 0.86, respectively) but not for the others. Module 1's total score
positively correlated with lifetime STB/SB and past month STB (all
p ≤ 0.003). Module 4's total score positively correlated with all four
outcomes (all p < 0.0001). Modules 1 and 4 showed additional capacity
to detect patients' lifetime and past month STB/SB beyond other
associated factors.
LIMITATIONS:
Lack of prospective assessment. Inpatients were evaluated at discharge, whereas outpatients at intake.
CONCLUSIONS:
These findings supported the utility of multiple data sources to identify patients at imminent suicide risk, and in particular clinicians' emotional responses.
1 Department of Psychiatry, Mount Sinai Beth Israel, New York, NY, USA.
2 Icahn School of Medicine at Mount Sinai, New York, NY, USA.
3 Department of Psychology, University of Milano-Bicocca, Milan, Italy.
4 Department of Adult Psychiatry, Nîmes University Hospital, Nîmes, France.
5 Department of Psychiatry, University of Texas Dell Medical School, Austin, TX, USA.
6 INSERM, University of Montpellier, Neuropsychiatry: Epidemiological and Clinical Research, Montpellier, France.
Int J Neuropsychopharmacol. 2019 Nov 29.
Abstract
BACKGROUND:
There has been increasing interest in both suicide-specific diagnoses within the psychiatric nomenclature and related biomarkers. Because the Suicide
Crisis Syndrome (SCS)--an emotional crescendo of several interrelated
symptoms--seems to be promising for the identification of individuals at
risk of suicide,
the aim of the present paper is to review the putative biological
underpinnings of the SCS symptoms (entrapment, affective disturbance,
loss of cognitive control, hyperarousal, social withdrawal).
METHODS:
A
PubMed literature search was performed to identify studies reporting a
link between each of the 5 SCS symptoms and biomarkers previously
reported to be associated with suicidal outcomes.
RESULTS:
Disturbances
in the hypothalamic-pituitary-adrenal axis, with dysregulated
corticotropin-releasing hormone and cortisol levels, may be linked to a
sense of entrapment. Affective disturbance is likely mediated by
alterations in dopaminergic circuits involved in reward and anti-reward
systems, as well as endogenous opioids. Loss of cognitive control is
linked to altered neurocognitive function in the areas of executive
function, attention, and decision-making. Hyperarousal is linked to
autonomic dysregulation, which may be characterized by a reduction in
both heart rate variability and electrodermal activity. Social
withdrawal has been associated with oxytocin availability. There is also
evidence that inflammatory processes may contribute to individual SCS
symptoms.
CONCLUSION:
The SCS is a complex syndrome that
is likely the consequence of distinct changes in interconnected neural,
neuroendocrine and autonomic systems. Available clinical and research
data allow for development of empirically testable hypotheses and
experimental paradigms to scrutinize the biological substrates of the
SCS.
Biological bases of suicidal behaviours: a narrative review.
Lengvenyte A 1,2, Conejero I 3,4, Courtet P1,3, Olié E 1,3.
1 Department of Emergency Psychiatry & Acute Care, CHU Montpellier, University of Montpellier, Montpellier, France.
2 Vilnius University, Faculty of Medicine, Institute of Clinical Medicine, Psychiatric Clinic, Vilnius, Lithuania.
3 Inserm, Unit 1061 "Neuropsychiatry: Epidemiological and Clinical Research", Montpellier, France.
4 Department of Psychiatry, CHU Nimes, University of Montpellier, Montpellier, France.
Eur J Neurosci. 2019 Dec 2.
Abstract
Suicidal
behaviour is a multifaceted phenomenon that concerns all human
populations. It has been suggested that a complex interaction between
the individual genetic profile and environmental factors throughout life
underlies the pathophysiology of suicidal
behaviour. Although epidemiological and genetic studies suggest the
existence of a genetic component, exposure to biological and
psychosocial adversities, especially during critical developmental
periods, also contributes to altering the biological responses to threat
and pleasure. This results in amplified maladaptive cognitive and
behavioural traits and states associated with suicidal behaviours. Alterations in the cognitive inhibition and decision-making capacity have been implicated in suicidal
behaviours. Structural and functional changes in key brain regions and
networks, such as prefrontal cortex, insula and default mode network,
may underlie this relationship. Furthermore, the shift from health to suicidal
behaviour incorporates complex and dynamic changes in the immune and
stress responses, monoaminergic system, gonadal system, and
neuroplasticity. In this review, we describe the major findings of
epidemiological, genetic, neuroanatomical, neuropsychological,
immunological and neuroendocrinological studies on suicide behaviours to provide a solid background for future research in this field. This broad overview of the biological bases of suicide should promote neuroscience research on suicidal
behaviours. This might lead to improved biological models and to the
identification of evidence-based biomarkers, treatment options, and
preventive strategies.
Suicide Has Many Faces, So Does Ketamine: a Narrative Review on Ketamine's Antisuicidal Actions.
Lengvenyte A 1,2, Olié E 1,3, Courtet P 4,5.
1 Department of Psychiatric Emergency & Acute Care, Lapeyronie Hospital, CHU Montpellier, Montpellier, France.
2 Faculty of Medicine, Institute of Clinical Medicine, Psychiatric Clinic, Vilnius University, Vilnius, Lithuania.
3 Neuropsychiatry, Epidemiological and Clinical Research, INSERM, University of Montpellier, Montpellier, France.
4 Department of Psychiatric Emergency & Acute Care, Lapeyronie Hospital, CHU Montpellier, Montpellier, France. philippe.courtet@umontpellier.fr.
5 Neuropsychiatry, Epidemiological and Clinical Research, INSERM, University of Montpellier, Montpellier, France. philippe.courtet@umontpellier.fr.
Curr Psychiatry Rep. 2019 Dec 3
PURPOSE OF REVIEW:
Suicidal
behaviours are a challenge for a medical system and public health,
partly due to the current lack of evidence-based, effective, rapid tools
for suicidal
crisis management. Ketamine and its enantiomer esketamine have raised
hopes regarding this issue in the recent years. However, their efficacy
in suicidal behaviours and mechanisms for it remain a topic of debate.
RECENT FINDINGS:
Subanesthetic ketamine doses rapidly, albeit transiently decrease suicidal
ideation, with effects emerging within an hour and persisting up to a
week. Current evidence points to various and not necessarily exclusive
mechanisms for ketamine's antisuicidal action, including effects on
neuroplasticity, inflammation, reward system and pain processing.
Ketamine rapidly decreases suicidal
ideation, but whether it leads to meaningful clinical outcomes past
1 week is unclear. Multiple putative mechanisms drive ketamine's
antisuicidal action. Future studies will have to show long-term ketamine
treatment outcomes and further elucidate its mechanisms of action.
Forecasting a Fatal Decision: Direct Replication of the Predictive Validity of the Suicide-Implicit Association Test.
Tello N 1,2,3, Harika-Germaneau G 3,4, Serra W 3, Jaafari N 3,4,5, Chatard A 1,2,3.
1 Département de Psychologie, Université de Poitiers.
2 Centre National de la Recherche Scientifique, Poitiers, France.
3 Centre Hospitalier Henri Laborit, Unité de Recherche Clinique, Poitiers, France.
4 Laboratoire
de Neurosciences Expérimentales et Cliniques, Institut National de la
Santé et de la Recherche Médicale U1084, Poitiers, France.
5 Département de Médecine, Université de Poitiers.
Psychol Sci. 2019 Dec 11 Abstract A previous study by Nock et al. (2010) suggested that people's implicit identification with "death" or "suicide" can accurately predict whether they will attempt suicide several months in advance. We report the first direct and independent replication of this promising finding. Participants were 165 patients seeking treatment at a psychiatric unit in France. At baseline, patients completed the Suicide-Implicit Association Test (S-IAT), a semistructured interview, and a self-report measure of suicide ideation. Six months later, we contacted participants by phone and examined their hospital medical records to determine whether they had made a new suicide attempt. Results showed that the S-IAT did not distinguish between patients who were admitted to the hospital following suicide attempts and those who were admitted for other reasons. As in the original study, however, the S-IAT predicted suicide attempts within the 6-month follow-up period beyond well-known predictors. The test correctly classified 85% of patients (95% confidence interval = [76.91, 91.53]), supporting its diagnostic value for identifying who will make a suicide attempt. KEYWORDS: Implicit Association Test; death; direct and independent replication; implicit identification; open data; open materials; preregistered; suicide; suicide attempt PMID:31825760DOI:10.1177/0956797619893062
Suicide Prevention Interventions for Older People in Nursing Homes and Long-Term Care Facilities: A Systematic Review.
Chauliac N 1,2, Leaune E 1,3, Gardette V 4,5, Poulet E 1,6,7, Duclos A 2,8.
1 Suicide Prevention Centre, le Vinatier hospital, Bron, France.
2 EA 7425 HESPER Health Services and Performance Research, Claude Bernard Lyon 1 University, Lyon, France.
3 Institut de Recherches Philosophiques de Lyon, Jean Moulin Lyon 3 University, Lyon, France.
4 UMR INSERM 1027, Toulouse University, Toulouse, France.
5 University Hospital, Toulouse, France.
6 Psychiatrie des Urgences, Edouard Herriot university hospital, Lyon, France.
7 PsyR2
team, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, INSERM U1028 / CNRS
UMR 5292 / Claude Bernard Lyon 1 University, le Vinatier hospital,
Bron, France.
8 Pôle Information Médicale Evaluation Recherche, Edouard Herriot university hospital, Lyon, France.
J Geriatr Psychiatry Neurol. 2019 Dec 16
The death rate due to suicide
among older people is high, especially among men. Because many older
people live in nursing homes or long-term care facilities in high-income
countries, reviewing the impact of prevention strategies on the suicidal behavior of residents in these settings is of interest.
METHODS:
Following
PRISMA guidelines, we performed a systematic review of the existing
literature found in Pubmed, Scopus, Web of Science, PsycINFO, and
Sociological Abstracts, focusing on interventions to prevent suicidal behavior or ideation in nursing home residents. The studies' quality was evaluated according to TIDieR and MMAT.
RESULTS:
Only
6 studies met the inclusion criteria. Four of them described various
"gatekeeper" trainings for nursing home staff and 2 described
interventions focused on residents. Only 1 study was randomized.
Gatekeeper training studies were mostly before/after comparisons. No
intervention demonstrated a direct effect on suicidal
ideation or behaviors. One study showed that "life review" had a
long-lasting effect on depression scores and another that gatekeeper
training led to changes in the care of suicidal residents.
CONCLUSIONS:
Interventions to prevent suicidal
ideation or behaviors in nursing homes are not rigorously evaluated,
and no conclusion can be drawn on their effectiveness in preventing suicidal
behaviors. We propose to better evaluate gatekeeper training for staff
as well as peer support. Individual interventions targeting residents
could be modified for broader implementation.
PLoS One. 2019 Dec 12;14(12):e0226361. doi: 10.1371/journal.pone.0226361. eCollection 2019. Suicide among physicians and health-care workers: A systematic review and meta-analysis.
Dutheil F 1,2, Aubert C3, Pereira B 4, Dambrun M 5, Moustafa F 6, Mermillod M 7,8, Baker JS 9, Trousselard M 10, Lesage FX 11, Navel V 12.
1 Université
Clermont Auvergne, CNRS, LaPSCo, Physiological and Psychosocial Stress,
CHU Clermont-Ferrand, University Hospital of Clermont-Ferrand,
Occupational and Preventive Medicine, WittyFit, Clermont-Ferrand,
France.
2 Australian Catholic University, Faculty of Health, School of Exercise Science, Melbourne, Victoria, Australia.
3 Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Faculty of Health Science Simone Veil, Versailles, France.
4 CHU
Clermont-Ferrand, University Hospital of Clermont-Ferrand,
Biostatistics Unit, the Clinical Research and Innovation Direction,
Clermont-Ferrand, France.
5 Université Clermont Auvergne, CNRS, LaPSCo, Physiological and Psychosocial Stress, Clermont-Ferrand, France.
6 CHU Clermont-Ferrand, University Hospital of Clermont-Ferrand, Emergency, Clermont-Ferrand, France.
7 Univ. Grenoble Alpes, Univ. Savoie Mont Blanc, CNRS, LPNC, Grenoble, France.
8 Institut Universitaire de France, Paris, France.
9 Centre
for Health and Exercise Science Research, Department of Sport, Physical
Education and Health, Hong Kong Baptist University, Kowloon Tong, Hong
Kong.
10 French Armed Forces Biomedical Research
Institute-IRBA, Neurophysiology of Stress, Neuroscience and Operational
Constraint Department, Brétigny-sur-Orge, France.
11 University
of Montpellier, Laboratory Epsylon EA, Dynamic of Human Abilities &
Health Behaviors, CHU Montpellier, University Hospital of Montpellier,
Occupational and Preventive Medicine, Montpellier, France.
12 CHU Clermont-Ferrand, University Hospital of Clermont-Ferrand, Ophthalmology, Clermont-Ferrand, France.
PLoS One. 2019 Dec 12;14(12):e0226361. doi: 10.1371/journal.pone.0226361. eCollection 2019.
Abstract
BACKGROUND:
Medical-related
professions are at high suicide risk. However, data are contradictory
and comparisons were not made between gender, occupation and
specialties, epochs of times. Thus, we conducted a systematic review and
meta-analysis on suicide risk among health-care workers.
METHOD:
The
PubMed, Cochrane Library, Science Direct and Embase databases were
searched without language restriction on April 2019, with the following
keywords: suicide* AND (« health care worker* » OR physician* OR
nurse*). When possible, we stratified results by gender, countries,
time, and specialties. Estimates were pooled using random-effect
meta-analysis. Differences by study-level characteristics were estimated
using stratified meta-analysis and meta-regression. Suicides, suicidal
attempts, and suicidal ideation were retrieved from national or local
specific registers or case records. In addition, suicide attempts and
suicidal ideation were also retrieved from questionnaires (paper or
internet).
RESULTS:
The overall SMR for suicide in
physicians was 1.44 (95CI 1.16, 1.72) with an important heterogeneity
(I2 = 93.9%, p<0.001). Female were at higher risk (SMR = 1.9; 95CI
1.49, 2.58; and ES = 0.67; 95CI 0.19, 1.14; p<0.001 compared to
male). US physicians were at higher risk (ES = 1.34; 95CI 1.28, 1.55; p
<0.001 vs Rest of the world). Suicide decreased over time, especially
in Europe (ES = -0.18; 95CI -0.37, -0.01; p = 0.044). Some specialties
might be at higher risk such as anesthesiologists, psychiatrists,
general practitioners and general surgeons. There were 1.0% (95CI 1.0,
2.0; p<0.001) of suicide attempts and 17% (95CI 12, 21; p<0.001)
of suicidal ideation in physicians. Insufficient data precluded
meta-analysis on other health-care workers.
CONCLUSION:
Physicians
are an at-risk profession of suicide, with women particularly at risk.
The rate of suicide in physicians decreased over time, especially in
Europe. The high prevalence of physicians who committed suicide attempt
as well as those with suicidal ideation should benefits for preventive
strategies at the workplace. Finally, the lack of data on other
health-care workers suggest to implement studies investigating those
occupations.
Facteurs
professionnels en lien avec le suicide au sein des salariés affiliés à
la Mutualité sociale agricole (MSA) et en activité entre 2007 et 2013
J.Klingelschmidt ab J.F.Chastang b I.Khireddine-Medouni a L.Chérié-Challine a I.Niedhammer b
a Santé publique France, Direction Santé Environnement Travail, Saint-Maurice, France b Inserm, U1085, Irset, équipe Ester, université d’Angers, Angers, France
Revue d'Épidémiologie et de Santé Publique Available online 13 December 2019
Résumé Position du problème Le travail et ses expositions sont susceptibles de jouer un rôle dans le suicide et la littérature suggère des associations entre certains facteurs professionnels et le suicide. L’identification de facteurs de risque professionnels de la mortalité par suicide des salariés affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA), population peu étudiée, apparaît importante. L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs professionnels associés à la mortalité par suicide au sein de la population de salariés affiliés à la MSA en activité entre 2007 et 2013.
Méthodes La population d’étude était composée de l’ensemble des salariés affiliés à la MSA entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2013 soit 1 699 929 hommes et 1 201 017 femmes. Les facteurs professionnels étudiés comportaient : le secteur d’activité, le statut employé/cadre et le contrat de travail. Des analyses de survie (modèle de Cox), stratifiées sur le genre, ont été réalisées en utilisant l’âge comme échelle de temps et la région et l’année du contrat de travail comme variables d’ajustement.
Résultats Pour les hommes, les facteurs associés à une augmentation du risque de mortalité par suicide étaient les activités dans les secteurs « travaux forestiers », « cultures et élevages », « entreprises de travaux », et « coopération », le statut d’employé et le fait de travailler en Bretagne, Bourgogne-Franche-Comté, Pays de la Loire, Normandie, Grand Est et Centre-Val-de-Loire. Aucune association n’était observée pour les femmes.
Conclusion
Ces
résultats suggèrent que le secteur d’activité et le statut d’employé
peuvent être associés au suicide chez les hommes de la population
salariée MSA et sont susceptibles de contribuer à la définition de
mesures de prévention. D’autres études semblent nécessaires toutefois
pour confirmer et mieux comprendre ces associations.
Justine Klingelschmidt,
Jean-François Chastang, Imane Khireddine-Medouni, Laurence
Chérié-Challine, Isabelle Niedhammer. Facteurs professionnels en lien
avec le suicide au sein des salariés affiliés à la Mutualité sociale
agricole (MSA) et en activité entre 2007 et 2013. Epidemiology and Public Health / Revue d'Epidémiologie et de Santé Publique, Elsevier Masson, 2020, 68 (1), pp.1-8. ⟨10.1016/j.respe.2019.09.008⟩. ⟨hal-02442528⟩
Colloque : La question de la mort à l'adolescence, quel passage, pour quelles histoires ? Le Réseau 74 de prévention des conduites suicidaires à l'adolescence organise cette rencontre dans le cadre des Journées nationales de prévention du suicide 2020.
Informations contact Sarah Poisson—MDA Rouge Cargo 2 rue Pierre et Marie Curie 74100 Vetraz—Monthoux tel : 04.50.95.09.51. mail : inscriptions.colloque.reseau74@outlook.fr
La prévention du suicide: les fiches d'information repéré le 17/12/2019 sur https://www.who.int/mental_health/suicide-prevention/one-pagers/fr/ Chaque année, près de 800 000 personnes mettent fin à leurs
jours et d’autres, plus nombreuses encore, font une tentative de
suicide. Chaque suicide est une tragédie qui frappe une famille, une
communauté ou un pays tout entier et qui a des effets durables sur
l’entourage. Le suicide est évitable. Ensemble, prévenons le suicide.
La prévention du suicide: information pour les employeurs, les managers et les collaborateurs
Prévention du suicide : information pour les secours d'urgence 9 oct. 2019 par World Health Organization (WHO) Lors d’une intervention d’urgence, la situation réelle des victimes n’est pas toujours évidente. Les secouristes sont souvent les premiers à intervenir en cas de tentative de suicide, ou toute autre crise mentale. Leur rôle est déterminant pour la suite.
*** Prévention du suicide - information pour le personnel de santé •8 oct. 2019 Les gens vont chez le médecin pour de nombreuses raisons mais la
véritable raison est parfois bien plus sérieuse que ce qu’ils disent. La
stigmatisation de la santé mentale et du suicide peut empêcher les gens
de demander de l’aide. Beaucoup se donnent un air courageux même
lorsque leur moral est au plus bas.
Le personnel de santé est très bien placé pour repérer les signes d’une
personne qui a des problèmes de santé mentale ou songe au suicide.
*** Prévention du suicide - information pour les employeurs
•8 oct. 2019
Travailler peut contribuer à une bonne santé mentale. Mais les pressions
exercées sur le lieu de travail peuvent générer du stress. Un
environnement de travail difficile ou des facteurs permanents de stress
peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale des
employés. Dans certaines circonstances, les employés mettent fin à leurs
jours. Mais le suicide n’est jamais la solution. Il y a toujours de
l’espoir.
Les employeurs et les responsables ont un rôle important à jouer pour
protéger la santé mentale de leur personnel.
***
Prévention du suicide - information pour les enseignants
•8 oct. 2019
L’adolescence est parfois une période exaltante, pleine de possibilités
et de libertés nouvelles. Mais elle peut aussi être marquée par les
soucis liés aux examens, aux relations, aux influences des autres jeunes
et aux dernières tendances. Pour certains tout cela est trop dur à
supporter et ils mettent fin à leurs jours. Le suicide n’est pourtant
jamais la solution. Il y a toujours de l’espoir.
Les enseignants et autres employés des établissements scolaires, peuvent
aider les élèves à rester en bonne santé mentale.