How can ketamine be used to manage suicidal risk?] [Article in French] Emilie Olié 1 , Aisté Lengvenyte 1 , Philippe Courtet 1
1 Département Urgences et Post-Urgences Psychiatriques, CHU Lapeyronie, Hôpital Lapeyronie, 371 avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 Montpellier Cedex 5, France. PMID: 38018943 DOI: 10.1051/jbio/2023029 Biol Aujourdhui
2023;217(3-4):157-160. doi: 10.1051/jbio/2023029. Epub 2023 Nov 29.
Title:
Comment la kétamine peut-elle aider à mieux prendre en charge le risque suicidaire ?
Abstract:
Les patients souffrant de dépression suicidaire répondent moins
bien aux traitements antidépresseurs conventionnels que ceux qui n’ont
pas d’idées suicidaires. Une avancée prometteuse dans ce domaine est
l’utilisation de la kétamine, qui a montré une efficacité significative
et rapide dans la réduction de l’intensité des idées suicidaires chez
les patients déprimés. Des études ont montré qu’une seule perfusion
intraveineuse de kétamine à faible dose pouva3it réduire de manière
significative et durable les idées de suicide. De plus, la kétamine
semble également réduire l’anhédonie, un symptôme associé aux idées
suicidaires. Les mécanismes d’action de la kétamine sont multiples. Elle
stimule la neuroplasticité via l’activation de la voie du BDNF (facteur
neurotrophique du cerveau) et réduit l’inflammation. De plus, la
kétamine semble agir sur le système opioïdergique, qui est impliqué dans
les conduites suicidaires. En conclusion, la kétamine présente un
intérêt dans la réduction des idées suicidaires chez les patients
déprimés. Cependant, il est nécessaire de déterminer si son
administration permet de prévenir les actes suicidaires. De plus amples
recherches sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes
d’action de la kétamine et développer des stratégies thérapeutiques
ciblées pour prévenir les conduites suicidaires.
Tout au long de l'année, des professionnels de l’aérien s’engagent aux côtés de l'association « Les Hommes de l'Air »
et travaillent pour sensibiliser le public aux questions de santé
masculine. Certains de leurs efforts de prévention portent sur le cancer
de la prostate (le cancer le plus fréquent chez les hommes), le cancer
des testicules (le cancer le plus mortel chez les jeunes hommes) et le
suicide (qui est majoritairement masculin).
Pour « Movember » –
le rendez-vous annuel dédié à la santé masculine – l'association se
mobilise autour d’une campagne de sensibilisation majeure. Depuis 2018,
Air France est fière de soutenir cette initiative en apportant son
soutien logistique.
Cette année, 33 vols spéciaux Air France ont
été organisés. Les équipages et le personnel au sol membres des « Hommes
de l'Air » ont revêtu leur moustache et leur nœud papillon signature
pour sensibiliser les clients sur l'ensemble du réseau de la Compagnie.
Les destinations comprenaient Paris, Marseille, Lyon, Nice, Toulouse,
Pau, Lisbonne, Amsterdam, Vienne, Bologne, Venise, Varsovie,
Point-à-Pitre, Fort-de-France et Cayenne. Transavia et HOP! se sont
également associés à l'association pour étendre davantage la portée de
la campagne.
Des porte-clés « flammes » ont également été vendus à
bord de tous ces vols. La recette des ventes sera intégralement
reversée aux « Hommes de L’Air » dont une partie sera dédiée au Centre
Prévention du Suicide Paris (CPS Paris). Par ailleurs, l’association a
récemment signé un partenariat avec le CPS Paris qui permet de piloter
une campagne de sensibilisation qui vise à favoriser des mesures de
prévention efficaces concernant la santé mentale masculine, en
particulier le suicide.
Sarthe.
Crise suicidaire, le témoignage d'une cheffe d'entreprise
Confrontée à la liquidation judiciaire de son
commerce au Mans (Sarthe), une jeune cheffe d'entreprise raconte ses
difficultés et l'importance de l'APESA dans sa reconstruction.
Par Julie HurissePublié le
Magalie* fait partie des 36 entrepreneurs aidés par l’APESA** en 2023. La jeune femme est toujours suivie par la psychologue du réseau, mais va beaucoup mieux.
La
Sarthoise avait ouvert une boutique au début de l’année 2022. « Durant
toute la première année, tout s’est bien passé, puis sont arrivées les augmentations d’électricité, de gaz, s’y est ajoutée la baisse de fréquentation du centre-ville. » Elle tente de faire face.
« Je dormais dans ma boutique »
« J’étais
baladée entre le comptable et les banques. J’ai fait des prêts pour
renflouer la trésorerie. » La commerçante s’enfonce dans les
difficultés.
Je ne me payais plus depuis huit mois. Je ne mangeais plus, je
dormais dans ma boutique. » Les idées noires la gagnent. « Je touchais
le fond.
En septembre, perdue, elle appelle le tribunal de commerce du Mans. Elle s’y rend quelques jours plus tard pour déposer son dossier. « Il y avait de l’attente. J’ai commencé à lire les panneaux d’information et j’ai découvert l’APESA. »
« On ne se rend pas compte que l’on glisse »
Elle sort de la cité judiciaire et compose le numéro d’aide.
« J’étais au bout du rouleau. Il était 19 h, c’était un vendredi soir. J’ai expliqué que ça n’allait pas, je pleurais tout le temps. »
Le système d’accompagnement de l’association se met en place très vite.
« On m’a rappelé très vite et dès le lundi, on m’a donné un rendez-vous physique avec un psychologue. »
Un pas qu’elle n’aurait pas passé seule. « Je n’avais jamais vu de psy de ma vie, j’avais de l’appréhension. »
En mettant des « mots sur les maux« ,
elle prend de la distance. « On ne se rend pas compte que l’on glisse.
C’est votre entreprise, on ne compte pas ses heures, je me suis fait
bouffer par mon boulot. Ça avait pris des proportions énormes dans mon quotidien. Personne ne vous met en garde contre ça. »
« Ces mots ont changé la donne »
La jeune femme est entourée, mais ce n’était pas suffisant.
Mes proches sont à 10 000 lieux de savoir comment ça se passe pour une entreprise.
Avec l’aide de la psychologue « des mots qui paraissent banals ont changé la donne, je me suis sentie apaisée, libérée ».
Magalie a trouvé un double réconfort, psychologique, mais aussi professionnel.
« Il
y a une écoute, une bienveillance, tout est très bien organisé. Ils
nous prennent en compte dans toutes nos dimensions. Ils m’ont expliqué
aussi comment allait se passer la liquidation judiciaire. »
Les sentinelles veillent
Au cours de son parcours, elle croise deux autres « sentinelles »
de l’association. « Le jour où je suis passée devant le tribunal de
commerce, je me suis mise à pleurer. Le juge m’a orienté vers
l’association. »
Quelque temps plus tard, le mandataire judiciaire fait de même. Elle craignait aussi cette étape.
On les voit comme des monstres, mais en fait ils nous accompagnent et ils sont aussi là pour nous aider
Aujourd’hui, la jeune femme va mieux. Elle a changé de voie professionnelle et retrouvé un emploi.
Elle poursuit ses rendez-vous avec la psychologue de l’association pour tourner complètement la page.
Son regret : ne pas avoir connu l’APESA plus tôt
Elle
n’ose pas imaginer la tournure des évènements si » je n’avais pas
attendu au tribunal le jour de mon dépôt de dossier ». Elle souffle
pudiquement : « La situation aurait pu se dégrader même si un emploi
m’attendait. »
Son regret, « n’avoir pas su plus tôt qu’ils existaient ».
Si mon comptable ou mon banquier m’en avaient parlé, j’aurais appréhendé les choses autrement.
Elle regarde ces semaines
passées et mesure le chemin parcouru. « J’avais un boulet au pied, c’est
l’APESA qui me l’a retiré et m’a permis de me sentir apaisée et
libérée. »
* Prénom d’emprunt, la Sarthoise souhaitant rester anonyme ** APESA : Aide Psychologique aux Entrepreneurs en Souffrance Aiguë
Sarthe.
Psychologue pour l'APESA, elle accompagne les chefs d'entreprises en
crise suicidaire
La psychologue est au coeur du dispositif d'aide
aux entrepreneurs suicidaires en Sarthe, l'APESA. Rencontre avec Marie
Scholl psychologue installée au Mans.
Par Julie HurissePublié le
Au cœur du dispositif de l’APESA,
la psychologue. Marie Scholl a son cabinet au Mans et est aussi
psychologue pour l’association. Elle a un double rôle : former les
sentinelles* et prendre en charge les chefs d’entreprise en difficulté.
Quel est votre rôle auprès des sentinelles ?
« Je
les forme. Durant une demi-journée, je leur donne des clés pour
reconnaître et accompagner la crise. Mon but n’est pas de les
transformer en psychologues, mais de les aider à identifier des
comportements qui pour nous évoquent une alerte rouge. »
À quel moment intervenez-vous auprès des chefs d’entreprise ?
« Uniquement
quand ils ont donné leur accord pour être pris en charge. On me donne
quelques éléments cliniques et je les appelle pour un premier lien et un
premier rendez-vous avec pour objectif de dégonfler la crise
suicidaire. Il peut y avoir jusqu’à cinq rendez-vous. »
Comment procédez-vous ?
« On
va appeler un chat, un chat. Je vais lui demander s’il a réfléchi à
mourir, s’il a une arme cachée quelque part. C’est très rare pour la
personne d’avoir l’occasion d’en parler. Il y a alors un soulagement
extrême. On déconstruit tout ce qu’elle a mis en place. Dans ce cas de
figure, avec une date et un mode opératoire, on écarte le risque
suicidaire à 60%. »
Vous l’aidez aussi dans le processus psychologique de perte de son entreprise ?
« Les
personnes sont souvent en redressement judiciaire ou juste avant la
liquidation. Il y a un déni de la liquidation. Mon travail est de les
accompagner à envisager l’idée de la fermeture. On ouvre les
perspectives de ce qu’il se passe si l’entreprise ferme et on
déconstruit un par un les éléments. »
Quel est le profil des personnes que vous accompagnez via l’APESA ?
« Ce
sont pour 70% des hommes. Beaucoup travaillent dans le commerce, le
service, sont à la tête de petites entreprises, souvent des sociétés
familiales. La plupart des personnes ont entre 40 et 60 ans avec une
valeur travail très importante. Ce qui les portait est ce qui les tue
aujourd’hui. On a besoin de le questionner. La valeur travail occulte
tout le champ et la personne n’identifie pas les limites. Il faut mettre
le bien-être au cœur de la réflexion. Ce sont souvent des personnes qui
n’ont pas appris à dire leurs émotions ou à demander de l’aide, des
personnes exigeantes, dévolues à leur travail, à leurs salariés. Ils
n’identifient pas les alertes, leur seul objectif est la réussite de
leur entreprise. Ils ne sont pas en capacité de demander de l’aide. »
C’est là qu’intervient l’APESA via les sentinelles, puis vous ?
« C’est
dans la rencontre que tout se joue, quand quelqu’un leur tend la main,
car ils sont dans une grande solitude. C’est toute une chaine dynamique
qui est à l’œuvre avec l’APESA. Le processus suicidaire est un chemin
qui enferme et empêche d’ouvrir des perspectives. Nous ne sommes pas
dans un processus logique. Nous sommes une pierre ou un garde-fou sur le
chemin. »
*
Dans le dispositif de l’Apesa, la sentinelle est le premier maillon. Il
lui appartient de reconnaître un chef d’entreprise qui pourrait être
suicidaire.
Sarthe. "Nous sommes le Samu de la crise suicidaire", l'APESA au secours des chefs d'entreprises
L'APESA fête ses 10 ans cette année.
L'association d'Aide Psychologique aux Entrepreneurs en Souffrance Aigüe
existe depuis 7 ans en Sarthe et mène un vaste travail, dans l'ombre.
Par Julie HurissePublié le
APESA pour Aide Psychologique aux Entrepreneurs en Souffrance Aigüe. L’association est peu connue en Sarthe,
pourtant elle mène un vaste travail, dans l’ombre, auprès des chefs
d’entreprises, souvent en liquidation ou en redressement judiciaire, qui
se débattent dans les difficultés psychologiques. Au niveau national,
elle fête ses 10 ans.
En Sarthe, elle existe depuis 2016 et est présidée par Sylvie Casenave-Péré en Sarthe, PDG de Posson Packaging. Ce jeudi 23 novembre 2023, une réunion est organisée au Mans, en présence de son président fondateur, Marc Binnié.
« Le Samu de la crise suicidaire »
Hervé Rouvre, cofondateur, référent et cheville ouvrière de l’association, résume le rôle de l’APESA en une phrase.
Nous sommes le SAMU de la crise suicidaire, pour éviter que le pire n’arrive.
Lancée en 2016 en Sarthe, l’association est très organisée.
Le premier niveau : le « recrutement » et la formation de sentinelles. La cible :
des personnes qui gravitent autour des chefs d’entreprises en
difficulté. Ils sont experts-comptables, avocats d’affaires, employés de
la CCI ou de la chambre de métiers, membres de clubs d’entreprises,
juges, mandataires judiciaires, huissiers… La liste est longue.
241 sentinelles
« La Sarthe est le département où l’on compte le plus grand nombre de sentinelles », précise Hervé Rouvre.
241 personnes ont été formées depuis 2016.
Plus on a un maillage serré, plus on pourra faire de la détection et
empêcher que des crises suicidaires se transforment en suicide.
On ne s’improvise pas sentinelle. « Ce que l’on apprend à des sentinelles, c’est d’envoyer une alerte ».
Bénévoles, elles bénéficient de trois heures de formation auprès d’un psychologue.
« L’idée est qu’elles puissent avoir des clignotants qui s’allument et qu’elles commencent un dialogue avec le chef d’entreprise. »
Charge à elles d’inciter le chef d’entreprise à accepter un contact avec un psychologue.
Si la réponse est positive, « dans les 15 minutes, un
psychologue d’une cellule nationale de l’APESA, formé aux procédures et à
la crise suicidaire, appelle l’entrepreneur ».
Un diagnostic est
posé. « Soit c’est une fausse alerte et c’est tant mieux, soit la
personne a besoin de consultations. » Elle peut bénéficier de cinq rendez-vous gratuitement et anonymement.
En Sarthe, 17 psychologues sont formés et peuvent intervenir pour l’APESA.
En 2022, 22 alertes avaient été émises. 2023 en compte déjà 36.
La moitié proviennent de professionnels qui sont les plus confrontés aux chefs d’entreprise en difficulté : les mandataires judiciaires.
Les chiffres montrent l’importance de ce signalement.
Deux tiers des alertes sont suivis d’entretien avec un psychologue.
Autant de personnes aidées à sortir de la crise suicidaire.
Financièrement,
l’APESA, qui rémunère les psychologues, fonctionne avec « 100% de dons,
dont 95% proviennent des entreprises ou des organismes ». Avec
l’augmentation du nombre de personnes détectées, l’association cherche
des financements supplémentaires.
Un appel aux élus
Ange
gardien du chef d’entreprise, l’APESA aimerait aussi accroitre son
armée de sentinelles. Les élus font défaut. « Aujourd’hui, le maire a
remplacé le curé comme confesseur, surtout dans les communes rurales »,
sourit Hervé Rouvre. Je sais qu’ils sont déjà très sollicités, mais on
aimerait pouvoir compter des élus parmi nos sentinelles. »
Comment est née l’APESA ?
Dans le département, l’association a été créée en 2016, à l’initiative de Jean-Pierre Poirier, alors président du tribunal de commerce du Mans.
Comme tous les juges et présidents de tribunaux de commerce,
il faisait face à des entrepreneurs en difficultés psychologiques.
« Nous avions de la bienveillance, mais pas de réponse. » La création de
l’APESA en était une.
Ne pouvant « cumuler la fonction de
président de tribunal de commerce et de président de l’association », il
propose la tête de l’APESA 72 à Sylvie Casenave-Péré, PDG de l’entreprise de cartonnage Posson à Louailles.
Une histoire de rencontre
La cheffe d’entreprise avait d’abord été approchée pour devenir juge au tribunal de commerce.
« J’ai la formation pour faire ça, mais je n’ai pas l’âme d’un juge », estime-t-elle.
Prendre la présidence de l’APESA faisait écho à sa vie professionnelle avant Posson Packaging.
Ça m’a touchée. Quand j’ai été stagiaire administrateur judiciaire,
j’ai rencontré des chefs d’entreprise désespérés. Je me suis dit que
cette association était une très bonne idée.
Elle devient présidente de l’association, Jean-Pierre Poirier vice-président.
Se
lancent aussi dans l’aventure Hervé Rouvre, Michel Crépin, alors patron
de Maliterie, Victor Geneste, greffier au tribunal, Jean-Claude Briant,
qui devient trésorier.
Première action : lever des fonds.
L’association trouve ensuite une psychologue en charge de « former des
sentinelles, des personnes qui auraient en charge de détecter les
entrepreneurs en difficulté ».
D’année en année, le nombre de « sentinelles » ne fait qu’augmenter tout comme le nombre de chefs d’entreprises aidés.
Les expériences négatives dans
l’enfance vécues au sein de la famille (ex. : violence physique,
sexuelle, exposition à la violence conjugale, problème de santé mentale
du parent) constituent un facteur qui augmente le risque de suicide.
Cette synthèse de huit revues analyse les caractéristiques et
l’efficacité d’interventions mises en place à l’extérieur des milieux
cliniques au regard de la réduction des expériences négatives dans
l’enfance et de leurs conséquences et discute les résultats obtenus au
regard de la prévention du suicide. Préalablement à l’analyse des
interventions, un cadre conceptuel explicite les mécanismes par lesquels
les expériences négatives dans l’enfance influencent le risque de
suicide. Il ressort de ce travail que :
Trois mécanismes en interrelation, soit des perturbations
neurobiologiques, psychologiques et relationnelles, expliquent
l’influence des expériences négatives vécues dans l’enfance sur la santé
mentale et physique, et le risque de suicide, tout au long de la vie.
Leurs conséquences sont susceptibles d’induire une souffrance
psychologique, qui peut être un signe précurseur du suicide.
Les interventions recensées sont associées à des effets positifs
concernant la réduction des expériences négatives dans l’enfance ou de
leurs conséquences. Elles ont été regroupées en cinq catégories :
Les interventions visant à réduire la pauvreté agissent sur la
survenue des expériences négatives et certaines de leurs conséquences;
Les interventions visant à favoriser l’accès à des services de
prévention dans la communauté sont associées à la réduction de
conséquences des expériences négatives;
Les interventions visant à rendre le milieu scolaire favorable à la
promotion de la santé mentale sont également associées à la réduction de
conséquences des expériences négatives;
Les interventions visant à soutenir la parentalité réduisent, quant à
elles, la survenue des expériences négatives et plusieurs de leurs
conséquences;
Les interventions visant à accompagner le jeune dans le but de
promouvoir sa santé mentale et son bien-être permettent de réduire les
symptômes en lien avec le stress, et de renforcer les compétences
socioémotionnelles du jeune.
L’analyse montre que les interventions qui réduisent les expériences
négatives dans l’enfance et leurs conséquences présentent un potentiel
pour la prévention du suicide. Elles permettent d’agir dès l’enfance et
l’adolescence, et à différents niveaux (politiques publiques, milieux de
vie, individu). Ainsi, elles contribuent à diminuer des facteurs de
risque du suicide et à augmenter certains facteurs de protection à cet
égard.
Webinaire: L’intervention policière auprès de personnes suicidaires CIPSRT - ICRTSP
24 nov. 2023 November 15, 2023 11;)) am - 12:00 pm CST [Police intervention with suicidal individuals: Typologies and suicide by police] Étant donné leur statut d’intervenants de première ligne, les policiers sont appelés à intervenir auprès de personnes suicidaires. Conséquemment, ils peuvent être directement exposés aux passages à l’acte. Au Québec, « dans tous les cas où une personne, autre qu’un policier en devoir, décède ou subit une blessure grave ou est blessée par une arme à feu utilisée par un policier, lors d’une intervention policière ou de sa détention par un corps de police », une enquête indépendante est demandée afin de faire la lumière sur les circonstances de l’événement. La présente étude repose sur l’analyse des informations disponibles dans les 336 dossiers d’enquête découlant d’interventions policières ayant mené à une enquête indépendante de 2006 à 2015 au Québec. De ce nombre, 138 cas impliquant des suicides ou des tentatives de suicide en présence policière, dont les cas présumés de suicide par policier interposé, ont fait l’objet d’une analyse descriptive approfondie. Cette communication présentera les résultats obtenus sous l’angle des caractéristiques sociodémographiques, situationnelles et psychologiques des individus suicidaires impliqués. Elle abordera ensuite une typologie d’auteurs d’actes suicidaires en présence policière obtenue suite à l’analyse de regroupement de type « Two-step cluster analysis ». Enfin, nous discuterons des retombées de cette étude en regard à la formation et l’intervention policière. Cette discussion en ligne sera présentée en français. This webinar will be presented in French.
Suicide et Covid : analyse statistique des tentatives de suicide régulées par le SAMU 13
Noémie Cariat
Aix-Marseille Université - École de médecine Noémie Cariat. Suicide et Covid : analyse statistique des tentatives de
suicide régulées par le SAMU 13. Sciences du Vivant [q-bio]. 2023. ⟨dumas-04262196⟩
Résumé
Introduction : les tentatives de suicide sont un problème
majeur de santé publique, en effet chaque année en France on recense
environ 200 000 tentatives de suicides. En 2020, plusieurs études ont
révélé une diminution du nombre de tentatives de suicide pendant le
premier confinement en France. Cependant, d’après nos discussions avec
nos collègues régulateurs et psychiatres, nous avons l’impression
d’observer depuis une augmentation des appels au centre 15 liés à des
tentatives de suicide au sein des Bouches du Rhône. Cette apparente
contradiction nous a amené à examiner les données du SAMU 13 pour
analyser les tendances suicidaires sur une période plus longue et
évaluer l'impact de la pandémie sur les problèmes de santé mentale, en
se basant sur les tentatives de suicide. Cela permettra de mieux
comprendre la situation et de prendre les mesures appropriées pour
soutenir les personnes en détresse psychologique.
Objectif : comparer le nombre d’appels relatifs à des tentatives de
suicide reçus par le SAMU 13, avant et après la pandémie de la Covid-19.
Les objectifs secondaires sont : déterminer les tranches d'âge les plus
affectées à la suite de la Covid-19, rechercher les facteurs sociaux
favorisants les tentatives de suicides, notamment le sexe, le lieu
d’habitation, analyser la distribution des tentatives de suicide en
fonction du jour, de la saison et de l'heure, évaluer la gravité des
tentatives de suicides selon le mode de transport et la destination des
patients, comparer le nombre et le pourcentage de décès par suicide.
Méthode : il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective, menée
dans les Bouches-du-Rhône sur la période du 01 janvier 2019 au 31
décembre 2019 et du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2022. Les données
sont récupérées à partir du dossier Centaure, selon la cotation de
l’appel.
Résultats : sur le plan du critère de jugement principal on ne retrouve
pas de modification significative du nombre de cas de tentative de
suicide avant et après la période de la Covid 19. Après analyse des
résultats, on retrouve un nombre et un taux de cas féminin
significativement supérieur en 2022 (57.60% contre 51.50% en 2019,
p=0.001). Au niveau de nos différentes tranches d'âge, il n'est pas
retrouvé de modification. Même si les valeurs observées tendent vers une
augmentation des cas dans la population des adolescents et jeunes
adultes (26.7% vs 29.7%). En revanche au sein de la population
Marseillaise on retrouve une évolution significative du nombre de cas de
tentative de suicide dans les quartiers sud de Marseille, avec une
inversion de la tendance entre quartiers Nord et Sud (44% en 2019 pour
les 7,8,9èmes arrondissements contre 52.3% en 2022, p=0.038). De plus il
semble avoir une tendance à la hausse du nombre de décès, mais qui
n’est pas significative avec un p=0.053.
Le réseau prévention du suicide du Pays de Cornouaille vous
donne rendez-vous le mardi 28 novembre 2023 Salle Archipel de
Fouesnant pour une journée de rencontre sur le thème :
« CRISE DU SENS, SENS DE LA CRISE : quand nos
valeurs professionnelles sont bousculées par les logiques contemporaines »
Si vous êtes un acteur (professionnels, élus,
bénévoles d’association) du Pays de Cornouaille, vous pouvez d’ores et
déjà vous inscrire en cliquant sur l’image ou sur ce lien : Inscription
à la journée du 28 novembre 2023
En présence de Albin WAGENER, Directeur de recherche
(Chaire "Sens et travail") à l'ICAM de Lille. Spécialisations :
écologie, design, numérique, communication, analyse de discours et auteur de
l’ouvrage « Explorer les pratiques professionnelles ».
La journée sera rythmée par des interventions en séance
plénière et des ateliers pour croiser les regards, apporter des nouvelles
connaissances, ouvrir nos réflexions, répondre à nos interrogations et partager
nos pratiques et présenter les dispositifs et ressources du territoire.
Journée gratuite Déjeuner prévu sur place avec une
participation demandée (20 euros par personne) : joindre le règlement Chèque
établi au nom de la Mutualité Française Bretagne Aude Coatleven Le Nautilus 14
rue du Sous-Marin Vénus 56100 Lorient
Nous profitons de la venue de Monsieur Albin Wagener pour
organiser une conférence grand public « l’éco-anxiété : une
angoisse contemporaine » à 20h à l’UBO de Quimper (affiche ci jointe).