lundi 2 juin 2025

ETUDE RECHERCHE MEMOIRE Enquête des pratiques de dépistage des idées suicidaires des mineurs : quelles sont les pratiques des médecins généralistes en France en matière de dépistage des idées suicidaires chez les mineurs âgés de 12 à 18 ans en considérant les recommandations HAS de septembre 2021 ?

Mémoires Année : 2024


Enquête des pratiques de dépistage des idées suicidaires des mineurs : quelles sont les pratiques des médecins généralistes en France en matière de dépistage des idées suicidaires chez les mineurs âgés de 12 à 18 ans en considérant les recommandations HAS de septembre 2021 ?

Résumé

Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes, et le nombre de tentatives et idées suicidaires ont explosé pendant la crise sanitaire du COVID-19. La Haute Autorité de Santé (HAS) a proposé des recommandations sur le dépistage des idées suicidaires pour les médecins généralistes qui sont en première ligne. Objectif : l’objectif principal de l’étude est de décrire les pratiques des médecins généralistes, et notamment l’utilisation des recommandations sur le dépistage des idées suicidaires des mineurs âgés de 12 à 18 ans. Les objectifs secondaires sont de sensibiliser et recueillir leurs ressentis et limites vis-à-vis de ce dépistage. Méthode : nous avons créé un questionnaire en ligne que nous avons diffusé à travers la France via les conseils départementaux de l’Ordre des Médecins et estimons avoir approché 18 000 médecins. Résultats : nous avons obtenu les réponses de 125 médecins généralistes. 77 % ne connaissaient pas les recommandations HAS. Le critère de dépistage le plus souvent recherché sont les troubles du sommeil (46 %). Lorsque la consultation relevait de la santé mentale 42 % des médecins questionnaient systématiquement sur la présence d’idées suicidaires, et 12 % indiquent ne pas l’avoir fait. 48 % des médecins déclarent être à l'aise avec ce dépistage et 45 % ne pas l’être. Le manque d'expérience sur la santé mentale des adolescents (30 %), la présence des parents (26 %) et la difficulté d'accessibilité au réseau de deuxième ligne (25 %) sont les principales limites au dépistage retrouvées dans notre étude. Conclusion : cette étude a permis de détailler les pratiques de 125 médecins généralistes et de constater que tous les critères de dépistage des idées suicidaires chez les mineurs recommandés par la HAS ne sont pas toujours recherchés, que la recherche de la présence d’idées suicidaires n’est pas systématiquement faite quand la consultation s’oriente sur la santé mentale, et qu’il existe de nombreux freins à ce dépistage. 

 

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-05043530v1