« Principale préoccupation, les suicides » : en Anjou, cet institut soigne le mal-être des jeunes
Ouest France Lundi 23 septembre 2024
« Principale préoccupation, les suicides » : en Anjou, cet institut soigne le mal-être des jeunes ...
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Membres de l’Association sanitaire et sociale du Pin-en-Mauges et élus, réunis pour les 50 ans de l’Institut psychothérapique. © Ouest-France
En 1974 ouvrait, au Pin-en-Mauges, aujourd’hui commune déléguée de Beaupréau-en-Mauges (Maine-et-Loire), l’Institut psychothérapique pour l’hospitalisation de jeunes souffrant de troubles psychiques ou psychiatriques. Il accueille aujourd’hui une soixantaine de patients de 16 à 30 ans, venant aux trois-quarts des Pays de la Loire, et dont beaucoup sont suicidaires.
Géré par l’Association sanitaire et sociale du Pin-en-Mauges, commune déléguée de Beaupréau-en-Mauges (Maine-et-Loire), l’Institut psychothérapique de la Menantière a ouvert ses portes, mardi 17 septembre 2024, pour marquer ses 50 ans d’activité.
C’est en octobre 1972 que la demande de création de cet établissement de santé mentale a été déposée, pour un coût total de six millions de francs (un peu plus de 900 000 €). La pose de la première pierre se fera à l’été 1973, et l’ouverture officielle le 16 novembre 1974, présidée par Jean Foyer, alors ministre de la Santé.
30 % de mineurs
Aujourd’hui présidée par Christian Plard, ancien maire, cette clinique accueille en hospitalisation libre ou sur instruction des patients de 16 à 30 ans, présentant des troubles psychiques ou psychiatriques. De 50 lits à sa création, elle accueille aujourd’hui 62 patients pour des séjours pouvant atteindre au maximum huit mois. La moyenne d’âge est de 19 ans et demi, et 30 % des patients sont mineurs.
Non sectorisé, l’établissement peut accueillir des malades de toute la France. Une priorité est cependant accordée aux personnes venant des Pays de la Loire, qui représentent 77 % de l’occupation. « Depuis son ouverture, on peut estimer à près de 8 000 le nombre de patients passés par le centre », précise le directeur Jean-François Poirier.
Outils adaptés et solide équipe
Axés sur la thérapie familiale, les professionnels proposent entre autres des entretiens avec la famille et/ou l’entourage, des mises en situation professionnelle, ateliers, groupes et club thérapeutiques, avec des entretiens individuels. Des activités comme la cuisine, le théâtre, la mosaïque, la couture, le jardinage et la relaxation sont également proposées.
« Notre principale préoccupation, ce sont les suicides. Beaucoup ont déjà fait des tentatives avant d’arriver à l’institut, d’autres se mutilent. Il faut veiller à détecter tous les signes et rester vigilants », souligne le directeur.
Du côté des personnels, outre la direction et le secrétariat, le service médical rassemble trois psychiatres et un interne, trois psychologues, un médecin généraliste et une équipe soignante. L’Institut psychothérapique dispose aussi d’un service social, d’un service qualité, d’un service technique et d’un service hôtellerie, restauration, lingerie et hygiène.
Parmi les projets à l’étude, la mise en place de cinq studios et d’une maison qui permettra d’installer un accueil de jour.
Ouest-France
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