titre original : Depression and suicidality among psychiatric residents - results from a multi-country study
Journal of Affective Disorders Volume 249, 15 April 2019, Pages 192-198
Received 19 October 2018, Revised 17 January 2019, Accepted 5 February 2019, Available online 7 February 2019.
Abstrait
Contexte
Des études antérieures ont mis en évidence les risques de dépression et de suicide dans les cohortes médicales, mais les preuves concernant les résidents en psychiatrie sont manquantes. Cette étude visait à déterminer les taux de dépression, d'idées suicidaires et de tentatives de suicide chez les résidents en psychiatrie et à identifier les facteurs de risque associés, individuels, éducatifs et liés au travail.
Les méthodes
Au total, 1980 résidents de 22 pays ont participé à l'enquête en ligne qui a recueilli des données sur la dépression (PHQ-9), la suicidalité (SIBQ), les profils sociodémographiques, la formation et l'éducation. Une modélisation linéaire généralisée et une analyse de régression logistique ont été utilisées pour prédire la dépression et les idées suicidaires, respectivement.
Résultats
La grande majorité des résidents n'ont pas signalé de dépression, d'idées suicidaires ou de tentatives de suicide au cours d'une formation psychiatrique. Environ 15% (n = 280) des résidents répondaient aux critères de la dépression, 12,3% (n = 225) ont déclaré avoir une idée de suicide actif et 0,7% (n = 12) ont tenté de se suicider au cours de la formation. La dépression a été associée aux longues heures de travail et à l'absence de supervision clinique, tandis que le nombre d'années de formation et l'absence d'autres formations postdoctorales (formation de doctorat ou de psychothérapie, par exemple) étaient associés à un risque accru d'idées suicidaires au cours d'une formation psychiatrique. Le fait d'être célibataire et femme était associé à une dégradation de la santé mentale au cours de la formation.
Limites
En raison de la nature transversale de l’étude, les résultats devraient être confirmés par des études longitudinales. Le taux de réponse était variable mais les variables de résultat ne différaient pas statistiquement de manière significative entre les pays avec des taux de réponse supérieurs ou inférieurs à 50%.
Conclusion
Les taux de dépression parmi les résidents en psychiatrie dans cette étude étaient inférieurs aux données précédemment rapportées, tandis que les taux d'idées suicidaires étaient similaires aux précédents. De mauvaises conditions de travail et de formation étaient associées à de plus mauvais résultats. Les programmes de formation devraient inclure une aide efficace pour les résidents aux prises avec des problèmes de santé mentale afin qu'ils puissent progresser dans leur carrière au profit de leurs patients et de la société en général.
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0165032718324674?via%3Dihub
