CRISE, STRESS, et forte hausse des hospitalisations
Actualité publiée le 16/10/2012 sur http://www.santelog.com
NHS
La
récession est-elle à blâmer sur l'augmentation du stress et de
l'anxiété ? Sans aucun doute avec ces récentes statistiques
britanniques, probablement extrapolables aux autres pays européens, qui
reviennent sur l’influence des facteurs socio-économiques sur la santé
mentale et ici sur le nombre croissant d’admissions à l’hôpital…pour
stress.
Au
Royaume-Uni, l’augmentation des admissions à l'hôpital pour stress, au
cours de cette dernière année aurait en effet atteint +7%, et montre des
taux d’amission plus élevés chez les personnes en âge de travailler et
plus chez les hommes que chez les femmes. Au-delà, les statistiques
montrent une association, selon les régions ou même les secteurs, avec
les niveaux de perte d’emplois. Ainsi, des secteurs tels que la
construction et de la fabrication, particulièrement touchés par la crise
sont particulièrement représentés par ces taux d’admission à l’hôpital.
Ces
conclusions, en provenance du National Health service britannique, sont
basées sur les statistiques mensuelles d'hospitalisation obtenues sur
plus de 300 services de soins primaires en Angleterre. L’analyse de ces
données aboutit à,
· Stress :
- 6.366 admissions à l’hôpital pour le stress, soit une hausse de 6,8% par rapport à l’année précédente,
- Un taux d’admissions élevé chez les 18-60 ans,
- les hommes représentent 54% des admissions,
- cette
augmentation des admissions pour stress est plus élevée que celle des
admissions à l'hôpital en général (2%), sur la même période.
· Anxiété :
- 8.586 admissions pour anxiété, soit une baisse de 2,6% par rapport à l'année précédente,
- les femmes représentent 62,8% des admissions liées à l'anxiété.
- Pour les deux sexes, le taux d'admission augmente avec l'âge.
Pourquoi cette différence entre stress et anxiété ?
Contrairement au stress, l'anxiété est une maladie reconnue avec des
symptômes physiques et psychologiques probablement mieux définis
incluant les attaques de panique et des phobies. Le stress est plus
ponctuel et un stress persistant peut conduire aux troubles anxieux. Les
facteurs économiques conjoncturels peuvent jouer un rôle sur
l’augmentation du nombre d’admissions pour stress, commente le NHS qui
rappelle cette récente étude sur le suicide qui suggérait
que 40% de la hausse des suicides chez les hommes pouvaient être
associés directement, toujours en Angleterre, à la hausse du chômage.
Sources: NHS- The Health and Social Care Information Centre online September 11 2012 Provisional
monthly hospital episode statistics for admitted patient care,
outpatient and Accident & Emergency data: April-May 2012.
et BMJ. 2012;345:e5142 online August 14 2012 Suicides associated with the 2008-10 economic recession in England: time trend analysis.