Résumé
Les dynamiques psychiques impliquées dans les conduites suicidaires en lien avec le travail sont généralement négligées ou occultées, à la faveur d’une attention exclusivement portée sur les contextes sociaux critiques et les mauvaises conditions de travail. Dans le domaine du travail agricole, ces conditions, qui concernent une majorité d’exploitants, sont indubitablement source de « mal-être », mais ne rendent pas spécifiquement compte des conduites suicidaires. L’anomie sociale et les problèmes organisationnels s’articulent à des déliaisons pulsionnelles et des mécanismes mentaux spécifiques, tels que l’identification et le retournement contre la personne propre, mobilisés dans un « processus mélancolique » susceptible d’éclairer plus précisément la dynamique suicidaire. À partir de situations rencontrées dans le monde agricole, en élargissant certaines perspectives ouvertes par la psychodynamique du travail, cet article propose une réflexion qui tente de corréler les processus socio-organisationnels et les processus mentaux reposant sur des mouvements de déliaison psychique, coextensifs à l’expression de la pulsion de mort.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Suicide, Déliaison psychique, Pulsion de mort, Travail de la mélancolie
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