jeudi 11 février 2021

MàJ POST SPECIAL Coronavirus COVID-19 & Santé mentale : des ressources en Region se reorganisent

Voir aussi POST SPECIAL Coronavirus COVID-19 : informations ressources
& POST SPECIAL Coronavirus COVID-19 & prévention du suicide
Coronavirus COVID-19 & Santé mentale : des ressources en Region se reorganisent
Quelques exemples néanmoins toutes les structures se réadaptent n"hésitez pas à contacter les acteurs de santé mentale près de chez vous pour connaitre leurs modalités.

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LYON : Consultations psychologiques gratuites dans 5 maisons de la Métropole
Coronavirus

Publié le 27 janvier 2021 par Cécile Prenveillehttps://met.grandlyon.com*

Covid19 - Pour écouter et accompagner les personnes en détresse psychologique, la Métropole met en place des consultations gratuites avec des psychologues. Sur rendez-vous.

Couvre-feu, fermeture des universités, isolement, explosion des conduites addictives, solitudes des confinements, basculement dans la précarité : la crise sanitaire et ses conséquences ont un impact psychologique sur le moral des habitant·es. Le mal être voire la dépression peuvent s’installer. On constate aussi malheureusement une hausse des violences familiales et des suicides.

Pour apporter une réponse aux personnes les plus touchées, la Métropole de Lyon a fait appel à la fondation Action Recherche Handicap et Santé (ARHM). Sa mission ? Assurer le suivi de celles et ceux dont la santé psychologique est fragilisée par la crise sanitaire. Avec une attention particulière portée aux jeunes adultes. Des psychologues assurent des permanences dans 5 maisons de la Métropole. Les consultations y sont gratuites, il suffit de prendre rendez-vous.

Des consultations gratuites sur rendez-vous dans 5 maisons de la Métropole

À Lyon 3
Les lundi, mardi, jeudi et vendredi à la MDM Lyon 3, 149 Rue Pierre Corneille
Prise de rendez-vous par mail point.ecoute.lyon3@grandlyon.com ou par téléphone 07 64 78 83 44

À Givors
Les mercredi et vendredi à la MDM de Givors Prévert, 6 rue Jacques Prévert
Prise de rendez-vous par mail point.ecoute.givors@grandlyon.com ou par téléphone 07 64 78 83 43

À Grigny
Le lundi à la MDM de Grigny, 36 Avenue des Arondières
Prise de rendez-vous par mail point.ecoute.grigny@grandlyon.com ou par téléphone 07 64 78 83 43

À Vaulx-en-Velin
Les mercredi, jeudi et vendredi à la maison de la Métropole Jaurès, 2 rue Georges Chevallier.
Prise de rendez-vous par mail point.ecoute.vaulx@grandlyon.com ou par téléphone au 07 64 78 83 38

À Vénissieux
Deux MDM vous accueillent sur rendez-vous :

  • Les lundi et vendredi à la MDM Vénissieux Sud Le Coralin, 2 bis avenue Marcel Cachin 
  • Le jeudi à la MDM Vénissieux Parilly, 3 bis Place Grandclément
    Prise de rendez-vous par mail point.ecoute.venissieux@grandlyon.com ou par téléphone 07 64 78 83 39
https://met.grandlyon.com/soutien-psychologique-des-consultations-gratuites-dans-5-maisons-de-la-metropole/

 

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Nouvelle  rubrique sur STOPBLUES
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En période de pandémie de Covid-19, nous vivons une situation inédite et angoissante pour la plupart d’entre nous. Il est normal de se sentir stressé.e, déboussolé.e ou dépassé.e par les événements. Cette rubrique a été créée pour vous accompagner."

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Eure : une ligne d’écoute psychologique s’ouvre aux chauffeurs routiers

Les transporteurs de marchandises, qui pour certains ont dû travailler de manière soutenue depuis le début de la crise sanitaire, disposent à présent d’une plateforme pour parler de leur souffrance.
Au 09.80.800.600, 250 praticiens à l’échelle nationale - psychologues, psychothérapeutes, sophrologues -, répondent aux appels 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
Par Lou Garçon
Le 11 mai 2020 à Pendant des semaines, les conducteurs de poids lourds encore en activité ont travaillé dans des conditions particulièrement rudes : face à la fermeture des aires et des restaurants routiers, ces travailleurs de l'ombre ont rencontré de grandes difficultés pour s'alimenter et pour se laver, ou même pour avoir accès à des toilettes.

« Ils n'ont pas non plus eu la possibilité de passer du temps dans des lieux pour socialiser, alors qu'ils sont très seuls sur les routes », explique Nathalie Chappes, sophrologue à Vernon (Eure), à l'origine de la création de la ligne téléphonique Thérapeutes solidaires aux côtés de Nicolas Appruzzese, psychologue clinicien installé lui aussi à Vernon.
Techniques de gestion du stress

Le 09.80.800.600 fonctionne depuis plusieurs semaines et n'était jusqu'ici destiné qu'au personnel médical et aux familles endeuillées ou dont un membre est hospitalisé. Sur cette ligne téléphonique d'écoute et de soutien, 250 praticiens parmi lesquels des psychologues, psychothérapeutes, sophrologues, œuvrent à l'échelle nationale pour répondre à la cinquantaine d'appels reçus chaque semaine. Active 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, la ligne a récemment été étendue aux chauffeurs routiers, afin qu'ils puissent décompresser, « parler de leur solitude, de leur état d'LIRE AUSSI >

« Une fois par semaine, on échange tous ensemble. Et au vu des retours de plusieurs d'entre nous, on s'est dit qu'il fallait aussi faire quelque chose pour ces travailleurs qui ont été sur les routes tous les jours, qui se sont retrouvés confrontés à la fermeture des lieux où ils pouvaient avant souffler, dîner, dormir, tout ça du jour au lendemain », raconte Nathalie Chappes.

Au-delà des conseils, les bénévoles proposent gratuitement des techniques de gestion du stress et de relaxation. « Cela peut aller d'un simple apprentissage de la gestion de la respiration, jusqu'à une séance d'hypnose ou de sophrologie, voire un accompagnement en plusieurs séances si la personne veut nous fournir ses coordonnées. »
http://www.leparisien.fr/societe/eure-une-ligne-d-ecoute-psychologique-s-ouvre-aux-chauffeurs-routiers-11-05-2020-8314503.php

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Les Maisons des Adolescents
Les MDA face à l’épidémie covid-19
Soumis par Gaelle PAUPE le ven 27/03/2020 - 14h01

Face aux mesures gouvernementales, le réseau des Maisons des Adolescents reste largement mobilisé pour maintenir au mieux la continuité de ses missions auprès des jeunes et des familles.
Dans un contexte de lutte contre la propagation du covid-19, les répercussions sur l’activité des MDA existent néanmoins.
À ce titre, l’Association nationale des Maisons des Adolescents souhaite partager avec l’ensemble du réseau et des partenaires les retours reçus concernant l’organisation des différents services des MDA, en interne et en externe, mais également sur les moyens mis en oeuvre pour permettre aux équipes de maintenir le lien avec les publics, notamment les adolescents les plus fragiles.
Les MDA ont été nombreuses à partager les mesures et protocoles mis en place.
Le présent document synthétise les cinquante premiers retours. Il sera actualisé en fonction de l’évolution des situations des MDA dans les prochains jours.
Télécharger ICI la synthèse du 25 mars 2020.

Étiquettes
Presse

https://anmda.fr/actualites/actualite-mda/mda-face-lepidemie-covid-19

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Le CH Henri-Laborit propose une consultation psychiatrique Covid-19 en langue des signes Publié le 23 Avril 2020
Le CMP Signes du CH Laborit propose une Cellule d’accompagnement psychologique pour les personnes sourdes souhaitant un accompagnement psychologique lié au Coronavirus et à la situation de crise sanitaire actuelle.

Cette écoute prend la forme de consultations en langue des signes pour tout adulte et adolescent de plus de 12 ans présentant des difficultés et des troubles psychiques.

L’équipe du CMP Signes est à votre écoute en langue des signes face à l’angoisse du confinement, au stress, à la tristesse, la solitude, l’isolement, les tensions …
Les lundi, jeudi et vendredi de 9h à 17h et le mardi de 9h à 12h.
SMS et FaceTime : 07 85 01 96 89
Skype : cmp-signes
Mail : cmp-signes@ch-poitiers.fr



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 Actualités
Covidout.fr


Vient de sortir : un outil en ligne gratuit pour aider à préserver notre santé mentale et développer nos capacités d’adaptation face à la crise engendrée par le Covid-19, conçu par des soignants et des chercheurs.

Dans le contexte du Covid-19 qui bouscule nos vies, nos habitudes, nos relations sociales et notre santé y compris mentale, il ne suffit pas de communiquer : il faut aider les citoyens.nes à y faire face. Une équipe de professionnels de la santé, de chercheurs et d’experts ont ainsi développé Covidout.fr qui fournit des ressources concrètes et personnalisées pour aider à maintenir un équilibre de vie dans la situation exceptionnelle que nous vivons, et ses évolutions à venir.

L’objectif de Covidout.fr est d'aider les personnes en souffrance psychique passagère ou chronique à trouver des stratégies d’adaptation à moyen et long terme pour mieux vivre la crise dans ses différentes dimensions, sanitaire, psychologique, sociale et économique, dans un contexte de grande incertitude.

Covidout.fr propose des outils pour évaluer au quotidien son humeur et explorer différentes sphères (sommeil, nutrition, émotions…) et visualiser leurs évolutions au moyen de graphiques. L’objectif est de mieux comprendre et mieux gérer ses rythmes et ses comportements.

Selon les besoins des utilisateurs, des vidéos et des conseils concrets sont présentés autour de thèmes clés : sommeil, nutrition, respiration, sexualité, gestion du stress et des conflits, psychologie, ergothérapie, gestes sanitaires, psychiatrie, etc. Des programmes d’entrainement sont aussi proposés : activité sportive, méditation, art-thérapie.

Covidout.fr est aussi un espace participatif qui s’enrichira au fur et à mesure que l’actualité évolue. De nouveaux domaines d’expertise et outils pédagogiques seront proposés pour répondre précisément à de nouvelles problématiques survenant lors des différentes évolutions de la crise.

C’est aussi l’opportunité à ceux qui le souhaitent de contribuer à la recherche en participant à des études visant à mieux comprendre les mécanismes d’adaptation à la crise.

Covidout.fr est le fruit de la coopération entre des chercheurs issus de laboratoires du CNRS et de l'Inserm, de l’Université Paris Est Créteil, et de l’Université de Genève. Il a bénéficié de la contribution bénévole d’un grand nombre d’experts issus des milieux académiques français et helvétiques, et du secteur privé et associatif. Le projet a bénéficié du soutien de deux fondations privées genevoises (Fondation Fondamental Suisse et Fondation Campus Biotech), et du Congrès Français de Psychiatrie.

Il a été développé en étroit partenariat avec l’Institut Adaptation et son directeur Christian Clot. Covidout.fr s’articule ainsi au projet Covadapt, une étude observationnelle longitudinale et deconception de solutions d’adaptation pour la population générale (https://adaptationinstitute.com/2020/03/23/covadapt-etude/), là où Covidout.fr se centre sur la dimension interventionnelle. Les deux projets partagent un noyau commun de chercheurs.



https://www.covidout.fr/

Coordination, conception, réalisation :
Luc Mallet, professeur de psychiatrie, Université Paris-Est Créteil, CHU Henri Mondor ; Institut du Cerveau (ICM) ; Institut de Santé Globale & Département de Santé Mentale et Psychiatrie, Université de Genève. luc.mallet(at)inserm.fr
Margot Morgiève, chercheuse en sciences sociales, Cermes3, CHU de Montpellier, ICM. margot.morgieve(at)cnrs.fr
Swann Pichon, professeur de santé digitale, Haute Ecole de Santé & Université de Genève. swann.pichon(at)unige.ch
Karim N’Diaye, ingénieur de recherche au CNRS, plateforme PRISME, Institut du Cerveau - ICM. karim.ndiaye(at)icm-institute.org
Xavier Briffault, chercheur en sciences sociales au CNRS, Cermes3. xavier.briffault(at)cnrs.fr 27avril2020
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Détresse psychologique : un numéro vert pour soutenir les entrepreneursPublié le 28 avril 2020
Par Hélène Faucher

Aide aux entreprises chef d'entreprise entrepreneurs

Lancé par plusieurs acteurs de l’écosystème entrepreneurial et le ministère de l’Economie et des Finances, ce numéro vert est accessible 7j/7 de 8 heures à 20 heures pour les chefs d’entreprises en détresse psychologique.

Presque deux mois après le début du confinement, les mesures économiques pour aider les entreprises sont nombreuses. D’un autre côté, l’aide pour soutenir psychologiquement les entrepreneurs, elle, se fait attendre. Et ils sont nombreux à craquer sous la pression, la paperasse, le stress.

Lundi 27 mai 2020, le Ministère de l’Economie et des Finances a donc décidé de lancer un numéro Vert, le 0 805 65 505 0, pour soutenir les chefs d’entreprise en détresse. Une initiative portée également par l’association APESA (Aide psychologique aux entrepreneurs en souffrance aiguë), Harmonie Mutuelle, CCI France et CMA France. Ce numéro est accessible 7 jours sur 7, de 8 heures à 20 heures.
Une prise en charge par des psychologues

« Le dispositif APESA permet à tout chef d’entreprise qui en éprouve le besoin de bénéficier d’une prise en charge psychologique, rapide, gratuite, confidentielle, par des psychologues spécialisés dans l’écoute et le traitement de la souffrance morale, les ‘idées noires’ provoquées par les difficultés de leur entreprise, explique Marc Binnié, président d’APESA France. L’entrepreneur est un sportif de haut niveau, un fantassin de l’économie ! Il doit lui aussi pouvoir bénéficier de soigneurs adaptés à ses combats lorsqu’il pense au pire. »

Les cas les plus préoccupants repérés par ce numéro vert se verront proposer une prise en charge gratuite par un psychologue.

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INSERM Covid-19 et santé mentale : un site et une appli pour prévenir le mal-être

Science
17.04.2020
Dans la situation inédite que nous vivons, il est normal de se sentir stressé, déboussolé ou dépassé par les événements. Pour aider à faire face à ces sentiments, l’équipe Inserm à l’origine de StopBlues, un dispositif numérique conçu pour agir sur le mal-être psychologique, l’a enrichi d’une rubrique "Covid-19".

Développé en 2018 par l’équipe Epidémiologie clinique et évaluation économique appliquées aux populations vulnérables* dirigée par Karine Chevreul, le dispositif StopBlues, a pour objectif de prévenir la souffrance psychique et ses conséquences : un site web et une application aident ses utilisateurs à identifier les signes de leur mal-être, à rechercher des causes possibles et à trouver des solutions concrètes pour y faire face et aller mieux.

En cette période particulière, l’équipe a enrichi le dispositif avec une nouvelle rubrique dédiée à la pandémie de Covid-19, pour aider tout à chacun à prendre soin de sa santé mentale pendant ce moment difficile et le confinement qu’il implique.

De courtes vidéos courtes décrivent les émotions que l’on peut ressentir face à la peur de la maladie, aux difficultés du confinement, à l’isolement social ou aux conflits familiaux.

On y trouve en outre des conseils pratiques et concrets pour organiser son quotidien, faire face à l’anxiété et à l’ennui, repérer des sources d’information fiables, trouver de l’aide et du soutien.

Cette rubrique a été développée par l’équipe de Karine Chevreul, en partenariat avec le Centre collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation en santé mentale (CCOMS, Lille) et Psycom, organisme public d’information sur la santé mentale.
Consulter le site web StopBlues
Télécharger l'application iOS
Télécharger l'application Android

Attention : la nouvelle rubrique Covid-19 n’a pas encore été intégrée aux applications mobiles, mais cela ne saurait tarder ! En attendant, consultez-là sur la version Web.
Note :
* unité 1123 Inserm/Université Paris Diderot, Epidémiologie clinique et évaluation économique appliquées aux populations vulnérables (ECEVE)
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Dossier : Coronavirus
Coronavirus : la Carsat Sud-Est met en place un service téléphonique pour les personnes fragiles
Mercredi 15 avril 2020 à 17:15 - Par Camille Payan, France Bleu Provence
Marseille, France
Alors que le confinement est prolongé jusqu'au 11 mai, la caisse d'assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) du Sud-Est met en place un service de veille téléphonique pour accompagner les personnes les plus fragiles. La solitude des personnes âgées est un véritable fléau pendant le confinement. © Maxppp - Vanessa MEYER

Le téléphone va sonner chez les personnes les plus fragiles alors que le confinement est prolongé jusqu'au 11 mai. La Carsat (caisse d'assurance retraite et de la santé au travail) Sud-Est lance une campagne d'accompagnement et d'information téléphonique pour prendre soin des retraités qui pourraient se retrouver en situation d'isolement. Le personnel va donc contacter les retraités du régime général et les travailleurs indépendants de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, en priorité les plus de 75 ans qui vivent seuls.
Accompagner les plus fragiles

Le but est de rompre l'isolement et surtout de repérer les personnes qui pourraient se trouver en situation de mal-être ou détresse. On demandera aux retraités par exemple s'ils ont des contacts réguliers avec leurs proches (un registre de personnes à visiter pour rompre l'isolement pourrait être mis en place), on demandera également aux retraités s'ils sont organisés pour les courses (des service de proximité comme les livraisons à domicile sont proposés) et bien sûr on n'oubliera pas de rappeler les gestes sanitaires essentiels.
Proposer un service d'aide si nécessaire

La Carsat assure qu'en fonction des réponses et des échanges, et en accord avec la personne contactée des services peuvent être mis en place pour améliorer le quotidien (assistants de service social, conseillers retraite, conseillers de l’action sociale, opérateurs d’actions collectives par téléphone, plateforme solidarité numérique, plateformes d’écoute, de soutien).
Attention aux appels frauduleux

La Carsat appelle à la plus grande vigilance en cette période de confinement pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, les appels frauduleux sont nombreux. Toute invitation à rappeler la Carsat Sud-Est sur un numéro (surtaxé) commençant par 08 doit être considérée un appel frauduleux. À l'inverse, pour contacter les services de la Carsat Sud-Est il faut composer le 3960 ou le 09.71.10.39.60 (de l’étranger, d’une box ou d’un mobile).
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CovidEcoute : détresse psychique, une aide anti-stress

Apporter un soutien psychologique aux personnes qui font face à une détresse émotionnelle liée au Covid-19, tel est le but de la plateforme CovidEcoute, lancée le 15 avril 2020. Au menu : des guides pour "s'aider soi-même" et des visioconsultations 16 avril 2020 • Par Cassandre Rogeret / Handicap.fr

Colère, anxiété, tristesse, épuisement... Le Covid-19 et le confinement qui en résulte peuvent engendrer des états de souffrance psychologique chez de nombreux Français. Pour les aider à gérer ce flot d'émotions, la Fondation FondaMental, dédiée à la lutte contre les troubles psychiatriques, lance le 15 avril 2020 la plateforme CovidEcoute (lien ci-dessous). L'objectif : répondre aux détresses émotionnelles immédiates mais aussi prévenir les troubles dépressifs ou de l'humeur et le stress post-traumatique liés à cette crise sanitaire exceptionnelle. Conçu par des professionnels de santé mentale formés à la gestion du stress, ce site propose ressources, écoute et soutien, de manière totalement gratuite, grâce à l'accompagnement de thérapeutes bénévoles. Un dispositif qui se veut « simple, facile d'accès et rassurant ! »
Prise en charge personnalisée

« CovidEcoute offre une prise en charge psychologique adaptée et personnalisée à toutes les personnes déstabilisées par le confinement, tels que les étudiants, les familles de patients, les femmes enceintes, les parents épuisés, les soignants, les proches endeuillés, les personnes qui peinent à contrôler leur consommation d'alcool..., explique Stéphany Pelissolo, psychologue clinicienne, à l'initiative du projet. L'idée de cette plateforme a émergé à la suite d'une discussion avec des amis psychologues. » Selon elle, l'enjeu est d'éviter que des symptômes ou émotions « anormales » apparaissent ou persistent du fait de la durée de la crise.

Pour connaître leur état de santé mentale et identifier les solutions adaptées, les internautes sont tout d'abord invités à remplir un bref questionnaire : « Je souhaite acquérir des stratégies pour mieux gérer mes émotions, je suis surmené/épuisé, j'ai des idées suicidaires, je ne supporte plus les morts ou encore les choix éthiques à faire au quotidien... ». Prochaine étape : évaluer son niveau de tension ou de stress, de mal-être immédiat, d'épuisement, de colère et d'envies suicidaires, sur une échelle de 1 à 10. Plusieurs ressources sont ensuite proposées en fonction du « score » obtenu.
Des séances de 45 min à 1h30

Si ce dernier est « faible », la plateforme renvoie vers des guides et autres ressources pour « s'aider soi-même », comme des séances de méditation pour « prendre soin de soi en sept jours », une application d'auto-soin gratuite ou encore des programmes pour gérer son addiction. En complément, elle propose un accès sécurisé et individualisé à des téléconsultations de soutien psychologique d'une « durée inédite », selon ses concepteurs, entre 45 minutes et 1h30. Autre « originalité » du site : l'internaute peut choisir lui-même, en ligne, via la plateforme de téléconsultation Qare, son thérapeute ainsi que la date et l'heure de l'entretien puis recevoir un compte-rendu à l'issue de la séance. Des éléments « bien utiles qu'on ne retrouve pas sur les autres plateformes », estime Stéphany Pelissolo.
Un sourire bienveillant

Pourquoi visioconsultation plutôt qu'une ligne d'écoute ? Pour cette psychologue, « c'est absolument essentiel en plein confinement où les gens ont moins de contacts sociaux ». « Parler, a fortiori en période de crise, est, certes, fondamental, mais il est aussi important de recevoir un sourire et un regard soutenant et bienveillant, poursuit-elle. Cela permet aussi de décrypter des éléments pas forcément évoqués par l'interlocuteur. » Mais, ne vous méprenez pas, « il ne s'agit pas d'une psychothérapie, prévient Stéphanie Pelissolo. Notre rôle est de faire acquérir aux personnes en proie au stress des stratégies pour faire face à leur souffrance dans l'ici et maintenant ». Internes en psychiatrie, psychologues, psychothérapeutes, psychiatres, addictologues... Pour ce faire, plus de 500 professionnels volontaires, « spécifiquement formés à la gestion du stress », ont été recrutés mais, pour l'heure, 113 d'entre eux sont effectifs.
Groupes de parole à venir

Quelque 150 consultations ont été effectuées en amont du lancement officiel. « Les premiers retours des patients et des professionnels sont très encourageants », se félicitent les concepteurs. D'ici une quinzaine de jours, des groupes de parole animés par des psychothérapeutes seront mis en place, « pour partager ses émotions et prendre conscience qu'on n'est pas seul à ressentir de l'anxiété, de la tristesse », explique Stéphanie Pelissolo. Quid de l'après Covid-19 ? La plateforme a vocation à durer et « sera encore disponible après le déconfinement », indique-t-elle. « D'autant que ce dernier risque également d'avoir des conséquences considérables. Après deux mois de stand-by, revenir à une vie où l'on est sur-stimulé et confronté à des contacts sociaux permanents peut faire un sacré choc, souligne-t-elle. Les ressources proposées seront alors adaptées en fonction des besoins qui se manifesteront à ce moment-là. »

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Essonne : des psychologues à votre écoute durant le confinement
Depuis mercredi, un service gratuit de soutien psychologique a été mis en place gratuitement par les membres des associations Tempo et Médiavipp 91.
Les permanences téléphoniques sont organisées du lundi au samedi de 10 heures à 18 heures. Par Nolwenn Cosson
Le 12 avril 2020
« Vous n'êtes pas seul ». C'est le message que les membres des associations Tempo et Médiavipp 91 veulent faire passer auprès des Essonniens. Créée en 1992, la première est un lieu de soutien psychologique, d'accompagnement à la parentalité et de protection de l'enfant. La seconde vient en aide aux victimes de violence, d'agressions sexuelles, de vols ou encore d'accidents de la route.

Depuis mercredi, ces deux associations ont décidé d'unir leurs compétences et leurs ressources pour ouvrir gratuitement un service d'écoute et de soutien psychologique durant cette période de confinement, imposée dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Grâce à un numéro vert (le 0805 030 091), des permanences téléphoniques sont organisées du lundi au samedi de 10 heures à 18 heures.

Des appels qui peuvent rester anonymes

« Avant de lancer cette plateforme, nous avons pris le temps d'évaluer la situation, et les besoins de certains Essonniens durant cette période, explique Fatna Hamlil, la directrice de Médiavipp 91. Tous nos psychologues ont accepté de se mobiliser, en plus de leur mission quotidienne, pour répondre au téléphone. Ils seront trois en simultané sur une plage horaire, qui pourra être étendue en fonction des sollicitations. »

Cette cellule s'adresse à toutes les personnes qui ressentiraient le besoin de parler à un professionnel. Des personnes fragilisées par le confinement qui ne sauraient vers qui se tourner. « Tout se fera de manière anonyme, rassure la directrice de Médiavipp 91. Il n'y a pas de temps imparti aux conversations, elles pourront durer le temps qu'il faudra et être renouvelées si la personne en ressent le besoin. Nous avons de nombreuses personnes qui sont seules. Des seniors, qui n'ont peu ou plus de contact avec l'extérieur. Ce sont des personnes qui n'auraient peut-être jamais eu l'idée de faire appel à un psychologue en temps normal. Pour elles, nous proposons une aide ponctuelle. Il ne faut pas qu'elles hésitent à nous joindre. »

Depuis le lancement de cette plateforme, entre six et huit appels sont reçus chaque jour. « Deux personnes nous ont contactés car elles venaient de perdre un être cher, donne pour exemple Fatna Hamlil. Il peut y avoir aussi des personnes qui ont des idées suicidaires. En fonction de leurs besoins, nous pouvons les réorienter vers des services qui pourront les accompagner durant le confinement. »

Numéro vert : (le 0805 030 091), du lundi au samedi de 10 heures à 18 heures.
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Confinement : des cellules psychologiques pour les salariés
par Adélaïde Haslé Publié le 14 avril 2020 à 11h18

La crise du coronavirus est source d'anxiété pour les salariés : vie privée bousculée par le télétravail, peur liée à la maladie, isolement social à cause du confinement, chômage partiel mal vécu, décès de proches… Par conséquent, de nombreux employeurs ouvrent des lignes d’écoute et de soutien psychologique pour leurs salariés.
La crise du coronavirus et le confinement imposé qui en découle fait apparaître de nouveaux maux, notamment beaucoup d'anxiété. (Photo : DR)
L’épidémie de coronavirus et le confinement est très anxiogène pour tout le monde. Il peut l’être plus pour certains types de salariés. Si des cellules psychologiques existaient déjà dans certaines entreprises, la crise du coronavirus et le confinement imposé qui en découle fait apparaître de nouveaux maux, notamment beaucoup d’anxiété : vie privée bousculée par le télétravail, peur liée à la maladie, isolement social à cause du confinement, chômage partiel mal vécu, décès de proches… Ainsi certaines entreprises ont mis en place des plateformes dédiées à l’écoute et au soutien psychologique des salariés.
La préservation de la santé mentale des salariés : une obligation de l’employeur

Les employeurs sont légalement responsables de la santé des salariés au travail. Il s’agit d’une obligation de résultat : ils doivent à ce titre fournir les protections nécessaires contre le virus à leurs salariés. Mais la santé mentale de ces derniers est plus difficile à préserver. Au fil des semaines de confinement, des problèmes peuvent apparaître chez les télétravailleurs.
Des téléconsultations avec des psychologues du travail

Pour de nombreux employeurs, donner accès à un numéro SOS est une façon de démontrer à des salariés éparpillés, cloîtrés chez eux, que leur employeur continue de se soucier d’eux et de leur santé, dont elles ont aussi la responsabilité. Ainsi le Pôle santé travail de la métropole de Lille propose des séances de téléconsultation avec ses psychologues du travail. Cette cellule psychologique s’adressent en priorité aux salariés qui connaissent une forte exposition à des facteurs de stress et d’anxiété du fait de leur activité professionnelle dans un contexte organisationnel impacté par la crise du coronavirus : gestion de planning dans une situation organisationnelle dégradée, exposition à la souffrance/la mort, crainte d’une contamination, difficultés liées au management à distance, surcharge/sous charge de travail…

Ce dispositif concerne les salarié(e)s en obligation de conserver leur activité professionnelle en lien avec la nécessité de pérenniser l’activité socio-économique du pays, notamment dans les secteurs de l’alimentation, l’agriculture, l’énergie, le transport logistique ou encore la santé, mais aussi les salariés impactés par des mesures de télétravail.
La médecine préventive

Le médecin du travail est le conseiller du chef d’entreprise, des salariés, des représentants du personnel notamment dans l’amélioration des conditions de travail, l’adaptation des postes, l’hygiène, la prévention ou encore l’éducation sanitaire dans le cadre de l’entreprise.
Le CSE en première ligne

Le CSE (conseil social et économique) d’une entreprise contribue à promouvoir la santé, la sécurité et les conditions de travail dans l’entreprise. Elle réalise des enquêtes en matière d’accidents du travail ou de maladies professionnelles ou à caractère professionnel.
Un accompagnement aussi pour les dirigeants d’entreprise

La crise sanitaire Covid-19 a des impacts forts sur les plans économique et social. C’est pour cela que le Medef Lille Métropole, par exemple, met en place une cellule d’accompagnement psychologique à destination des dirigeants d’entreprise en partenariat avec un organisme indépendant spécialisé en santé au travail. Cette cellule psychologique est ouverte aux dirigeants d’entreprise impactés par les effets de la crise sanitaire et économique afin d’échanger gratuitement et en toute confidentialité avec des professionnels spécialisés et formés aux situations de crise.
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Dinan : Des psys pour éviter les conflits en famille pendant le confinement
Pas si simple de se supporter les uns les autres lorsque l'on est confiné. Des parents se retrouvent désarmés face à leurs petits ou ados qu'ils ne voyaient pas si souvent !
Publié le 10 Avr 20 à 10:23 Vanessa Baillot, psychologue à Dinan. (©Photo transmise au Petit Bleu des Côtes d’Armor)

Pour certains parents, cela a pu être une découverte de se retrouver 24/24 avec leurs enfants, du fait du confinement. Et réciproquement !

Vanessa Baillot, psychologue à Dinan (Côtes d’Armor) entend les ‘appels de détresse’ de personnes qui la consultent régulièrement. Ainsi, une maman qui ne sait plus comment procéder avec son garçon de 7 ans : il hurle ou cache la télécommande si elle veut arrêter la télévision.

La psychologue dinannaise évoque également ces parents qui ne reconnaissent plus leur adolescente, scotchée à sa chambre et au téléphone.
Déculpabiliser

« Dans des situations semblables, les parents ne savent plus établir les règles. »

Maman de famille nombreuse, Vanessa Baillot ne leur jette pas la pierre. Et quand bien même : « En tant que psychologue, nous ne jugeons pas et devons surtout déculpabiliser ces parents qui voudraient parfois s’éloigner de leurs enfants. Nous pouvons les aider à mieux structurer leur temps, l’espace et les relations avec les enfants. Les adultes se retrouvent parents et maîtres à la fois mais ils ne peuvent participer à l’éducation sans y mettre de l’affect, donc c’est difficile : il faut savoir lâcher du lest et nous aidons à apaiser la tension que provoque le confinement. »
Des limites

La psychologue peut expliquer par exemple aux parents que « les écrans ne sont pas à bannir, mais il faut des limites et de la diversité : ne pas jouer au même jeu vidéo toute la journée ; dire à l’enfant qu’il devra confier son téléphone à telle heure pour ne pas y passer la nuit. »
Un point d’écoute

Ces situations conflictuelles ont également été détectées récemment, lors de consultations, par des médecins, membres, comme Vanessa Baillot, de l’association des professionnels libéraux de Dinan Quévert (1).

C’est lors d’échanges sur ces questions que l’association a décidé de créer un point d’écoute pour parents et adolescents. « C’est un espace de parole ouvert pendant deux heures, trois jours de la semaine », indique la psychologue.
Prévenir les violences

Une des premiers objectifs, c’est de prévenir les violences intrafamiliales dues au confinement.

Celles-ci ont augmenté depuis trois semaines, comme le montrent les dernières condamnations de conjoints violents au tribunal de Saint-Malo.

Interrogée au sujet des enfants, Christine Le Crom, procureure, indique que les services sociaux suivent comme de coutume, les familles à risques.


« C’est plus difficile, bien sûr, en ce qui concerne les familles non repérées. D’où l’importance pour les voisins ou les personnes proches de signaler des agissements qui leur semblent anormaux. »
Parent, c’est plus difficile en confinement

Le point d’écoute, soutenu par la Ville de Dinan, se veut davantage un moyen de prévention pour maintenir les liens familiaux : « Il repose sur une neutralité bienveillante sans préjugé social, familial ou du niveau des difficultés rencontrées. Être parent peut être difficile pour tous et à tout âge de la vie mais surtout lors de la promiscuité qu’engendrent le confinement et l’anxiété due à la pandémie actuelle », explique Vanessa Baillot qui, après avoir travaillé dans le milieu hospitalier, s’est installée à Dinan, il y a quelques mois.
Gratuit et anonyme

‘Cap écoute’ qui démarre ce vendredi 10 avril est gratuit et anonyme (par mail, SMS ou téléphone) : « Du fait du confinement, nous avons moins de clients et pouvons donc donner de notre temps pour cette action », explique la psychologue qui interviendra avec sa consœur Bérengère Cassany et l’infirmière Claire Frappin.

Les permanences sont dissociées entre celles consacrées aux parents et celles aux ados. Car ceux-ci ont aussi leur mot à dire : « Certains peuvent fuir les repas parce qu’ils ont le sentiment que leurs parents ne parlent que travail… »

Ecoute parents (capecouteparents@gmail.com), de 17h à 19h : le lundi (06 02 22 90 64) ; le mercredi (06 32 79 53 31) : le vendredi (07 80 38 26 10).

Ecoute jeunes (capecoutejeune@gmail.com), de 17h à 19h : le mercredi (06 32 79 53 31) ; le vendredi (07 80 38 26 10).

Voir aussi : un guide des parents pendant le confinement avec l’Atelier du 5 bis. Le détail des horaires du point écoute. (©DR)

(1) Association qui regroupe une cinquantaine de médecins libéraux, des pharmaciens, chirurgien, psychiatre, kinésithérapeute, infirmier et psychologue.
 https://actu.fr/bretagne/dinan_22050/dinan-psys-eviter-conflits-famille-pendant-confinement_32919821.html
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Confinement. Une cellule de soutien psychologique dans le Pays de Fougères
Dans le territoire, douze psychologues donnent de leur temps pour aider toutes celles et ceux qui souffrent du confinement.
Publié le 10 Avr 20 à 10:31
Laëtitia Prudor (à gauche), psychologue du Clic Haute Bretagne et Hélène Mocquard, directrice de la Maia. (©La Chronique républicaine)

La lutte contre le covid-19 impose un confinement presque total. Une privation temporaire de notre liberté de mouvement qui peut, parfois, s’avérer difficile à supporter sur le plan psychologique.

Et personne n’est à l’abri.

On peut être gagné par un sentiment d’isolement et de solitude ou de frustration due au manque de liberté. Les angoisses de la mort peuvent générer un traumatisme. Des parents ou des enseignants peuvent avoir l’impression de perdre pied.

La promiscuité peut aussi être compliquée à gérer au quotidien. Les personnes qui ont perdu un proche et ne peuvent vivre leur deuil comme elles le souhaiteraient en souffrent. Sans oublier les personnes qui vivent des violences intrafamiliales (les victimes, mais aussi les enfants).

12 psychologues sur le pont

Partant de ce constat, la Maia Haute Bretagne, en lien avec le Clic Haute Bretagne et la PTA Appui Santé Pays de Fougères* a mis en place une cellule de soutien psychologique locale à l’échelle du territoire de Fougères Agglomération, Couesnon Marche de Bretagne et Liffré Cormier Communauté.

Un réseau de douze psychologues volontaires est disponible pour écouter les personnes qui sentent le besoin de parler, d’évacuer du stress, de l’angoisse. Les échanges se font par téléphone. Une visioconférence peut être envisagée.

Hélène Mocquard, directrice de la Maia Haute Bretagne, expose l’idée :

Dans ces moments particuliers la cellule de soutien psychologique participera à rendre le confinement plus acceptable. Il s’agira aussi de permettre à des soignants ou du personnel de structure médico-sociale fragilisé par la situation de pouvoir trouver un espace de confidentialité et de parole libérée. On l’oublie souvent mais la douleur psychologique est à prendre autant en considération que la douleur physique.

Quelques conseils

Laëtitia Prudor, psychologue du Clic Haute Bretagne livre quelques conseils pour passer le cap. Primo, essayer d’avoir une journée « organisée » avec des temps définis (lecture, école, sports, etc.) et des repères. Elle assure que faire des petits travaux domestiques et passer du temps avec les siens « permet de se soulager et d’augmenter son estime personnelle ».

La psychologue invite à « profiter des choses simples : cuisiner, jouer, écouter de la musique, lire, méditer, respirer ou encore écrire un journal de bord. »

Elle incite « à s’informer mais pas trop, ni mal ». « Il faut se donner un temps pour s’inquiéter. Après, on passe à autre chose », renchérit Hélène Mocquard.

Enfin, si on vit à plusieurs sous le même toit, il faut s’isoler quelques minutes chaque jour. « Un temps pour soi essentiel », conclut Laëtitia Prudor qui incite aussi à se projeter dans l’après :
Il faut penser à demain, à la sortie du confinement. Ça génère de l’espoir.

Autant de petits trucs qui permettent de mieux accepter la situation. Car une chose est sûre : le confinement va encore durer.
Contacts
Clic 02 99 98 60 23 ou Appui santé au 02 99 18 53 97 (du lundi au vendredi de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h 30), une secrétaire prendra vos coordonnées pour être appelé aux horaires qui vous conviennent par un.e psychologue. Si d’autres psychologues souhaitent rejoindre ce dispositif : Maia au 02 99 94 37 89.
* Maia : Méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’autonomie ; Clic : centre local d‘information et de coordination ; PTA : plateforme territoriale d’appui.

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Agen : une plateforme d’écoute pour les assistantes maternelles
Lot-Et-Garonne Agen
Par SudOuest.fr
Publié le 10/04/2020
Les professionnelles de la petite enfance peuvent également bénéficier d’un soutien psychologique.
Dans cette période de pandémie du Covid-19, les assistantes maternelles peuvent être confrontées à des difficultés à exercer leur métier sereinement.

C’est pourquoi les animatrices du Relais d’assistantes maternelles et la psychologue intervenant au sein de la structure ont proposé aux assistantes maternelles d’Agen de poursuivre ce soutien par la mise en place d’une plateforme d’échanges sur leurs questionnements et les problématiques rencontrées en cette période de confinement afin de leur apporter soutien et réconfort.
Les assistantes maternelles peuvent ainsi envoyer à la psychologue par mail, toutes leurs questions par rapport à une situation spécifique ou un sentiment particulier. Cette professionnelle traitera leurs questions et leur répondra par mail. Pour les situations qui nécessitent un retour personnalisé, elle propose de les joindre directement par téléphone.La rédaction vous conseille

Depuis son ouverture en 1999, le Relais des Assistantes Maternelles (RAM) de la Ville d’Agen a pour vocation d’accompagner les assistantes maternelles dans leurs pratiques professionnelles.

Contact auprès d’Audrey Jorrey, animatrice Relais assistantes maternelles Agen au 05 53 48 12
30.
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Coronavirus. Accompagner autrement aidants et aidés dans le Morbihan
La Maison des aidants, à Caudan (Morbihan) a dû fermer provisoirement son lieu d’accueil, mais elle poursuit ses missions d’accompagnement auprès des aidants. Car, en pleine période de confinement, d’autres difficultés peuvent apparaître pour ces proches qui vivent aux côtés de personnes désorientées.
Coronavirus et confinement : la Maison des aidants adapte ses mesures d’accompagnement. | Ouest-France Catherine JAOUEN. Publié le 10/04/2020

La Maison des aidants, qu’est-ce que c’est ?

À Caudan, l’association Kassiopée gère depuis 2016 la Maison des aidants, un lieu d’accueil et de répit pour les personnes qui accompagnent des proches souffrant de la maladie d’Alzheimer ou d’autres maladies neurodégénératives. Or, comme tout site recevant du public, la Maison des aidants est actuellement fermée jusqu’à nouvel ordre.

Comment s’adapter à la crise sanitaire ?

« Nous sommes fermés mais nous poursuivons notre action, informe Nathalie Pierret, l’une des responsables de Kassiopée. On s’adapte : on appelle régulièrement nos 70 adhérents ; on propose un service de courses, une distribution de jeux, des animations à distance, une chaîne de courriers… »

Qu’est-ce qui est suspendu ?

Accompagner un proche en souffrance est déjà délicat en situation « ordinaire ». Le faire en période de confinement peut vite générer d’autres difficultés. « Certains de nos adhérents pouvaient bénéficier des accueils temporaires en unité spécialisée pour leur proche, poursuit Nathalie Pierret. Or, avec les mesures de confinement, cette possibilité n’existe plus. Il y a aussi ceux qui ne peuvent plus aller rendre visite à leur conjoint accueilli en Etablissement d’hebergement des personnes âgées dépendantes (Ehpad) »

Quels sont les impacts du confinement ?

Le soutien psychologique existe tout au long de l’année à la Maison des aidants. Actuellement, il se poursuit mais par téléphone. « Chez la personne désorientée, peuvent être associés des troubles cognitifs importants et des pathologies psychiatriques (dépression, bipolarité…), énumère le psychologue de l’association. Le fait d’être confiné peut entraîner d’autres tensions… En fait, cette situation fait émerger plein de choses, des risques de violences intra-familiales, de la dépression, une forme de décompensation, voire chez les plus âgés qui ont connu la guerre, des réactivations de syndrome post-traumatique. »

Quelle prise en charge ?

Chez l’aidant, le confinement peut aussi générer naturellement de l’anxiété. « Certains peuvent le vivre comme une forme d’abandon, signale le psychologue. Lorsque je perçois une grande détresse, je peux contacter le médecin traitant ou l’infirmière qui assure les soins à domicile. »

Le contact téléphonique ne remplace pas le face-à-face. « Mais il permet déjà de nommer les difficultés rencontrées, d’apaiser les tensions. Ces rendez-vous téléphoniques aident aussi à jalonner une semaine, donner des repères » dans une période où le temps est comme suspendu.

Association Kassiopée, tél. : 02 97 88 92 09/06 83 64 42 47.
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Laon : malgré le confinement, une écoute téléphonique pour les personnes dépendantes
Mis en ligne le 10/04/2020

Pénélope Milan

Malgré la crise sanitaire, le centre Elsa de Laon continue de prendre soin des personnes dépendantes.


Le centre est fermé mais une écoute téléphonique est toujours assurée. - J-M Champagne

Le centre Elsa est spécialisé dans la prise en charge des personnes atteintes d’addictologie, notamment de produits stupéfiants ou d’alcool. Malgré le confinement, la structure se veut toujours présente pour les personnes qui ont besoin d’elle. Ainsi, depuis trois semaines, la psychologue de l’établissement offre-t-elle une écoute téléphonique à ceux qui en besoin. « D’habitude il y a deux infirmières en supplément mais elles ont été réquisitionnées. Je suis donc seule, avec un cadre, à répondre aux besoins des personnes qui nous sollicitent. » La professionnelle se veut présente pour les patients les plus fragiles. « Je les appelle, prends de leurs nouvelles, c’est important pour eux de se savoir suivi et ne pas se sentir abandonné. »

Une écoute qui se veut rassurante dans cette période de doute et d’angoisse pour certains. « C’est pour ça que j’ai été en alerte lorsque le préfet a prononcé l’interdiction de vente d’alcool. Heureusement ce décret a vite été suspendu car cela aurait vraiment été un problème pour les personnes dépendantes à l’alcool ». Aujourd’hui plus que jamais, cette professionnelle veut être présente pour les personnes qui ont besoin d’elles.

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Confinement. Une ligne de soutien psychologique proposée aux Rennais
Mise en place par la ville de Rennes, cette ligne téléphonique propose un soutien psychologique aux Rennaises et Rennais durant cette période de confinement. À l’autre bout du fil, des professionnels de santé. C’est gratuit et anonyme.


La ligne est ouverte au 02 23 62 28 88, du lundi au vendredi, de 9 h à 13 h et de 14 h à 18 h. | THOMAS BRÉGARDIS / OUEST-FRANCE
Ouest-France Samuel NOHRA. Publié le 10/04/2020 à 17h18

On reçoit en moyenne une quarantaine d’appels par jour », explique le Dr David Travers, psychiatre au CHU de Rennes et coordinateur de cette ligne téléphonique de soutien psychologique proposée aux Rennaises et Rennais depuis lundi dernier.

Cette ligne téléphonique a été mise en place et est à la disposition de la population pour répondre aux inquiétudes et au stress que ressentent les gens dans la situation de confinement et d’épidémie poursuit le Dr Travers. Si certains vivent plus ou moins bien ce confinement, il peut être beaucoup plus difficile pour des personnes plus fragiles, seules ou souffrant déjà de mal-être ou de problèmes psychologiques.

Mais qui décroche lorsque vous appelez ? Ça peut être un psychiatre, un psychologue ou un infirmier qui travaille en psychiatrie. Des personnes qui se sont portées volontaires pour assurer cette permanence. Ils vont d’abord écouter ce que vous avez à dire et, avec l’habileté qu’il a à gérer de manière générale les situations de stress, essayer de vous rassurer. Ou vous réorienter vers d’autres aides s’il le juge utile. Des discussions qui restent totalement confidentielles et qui peuvent rester anonyme si vous le souhaitez.
Le Dr David Travers, psychiatre au CHU de Rennes. | THOMAS BRÉGARDIS / OUEST-FRANCE
« Un climat angoissant »

Jean Hugeron, psychologue clinicien et psychothérapeute, fait partie des professionnels qui se sont portées volontaires. Ça me paraissait totalement évident d’y participer », explique-t-il. Tout comme Robert Colin et son épouse Pascale, respectivement psychiatre et psychologue-psychanaliste, qui assuraient la permanence ce vendredi.
J’ai eu l’appel d’un papa qui s’inquiétait parce que sa fille, adolescente, a des troubles du sommeil depuis qu’elle est confinée, explique Jean Hugeron. On a parlé et je l’ai rassuré. Beaucoup de personnes sont troublées par le fait qu’ils n’ont pas de contrôle sur ce qui se passe actuellement.

Une ligne qui peut donc apporter une aide mais le Dr Travers tient à rappeler que tous les services de soins hospitaliers et psychiatriques continuent de fonctionner normalement et sont en capacité de recevoir. Et surtout les gens qui ont un suivi, pensez à appeler votre réseau de santé.

Ligne gratuite au 02 23 62 28 88. Du lundi au vendredi, de 9 h à 13 h et de 14 h à 18 h.
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Issy-le-Moulineaux Publié le 10 avril 2020
📞 Un dispositif de soutien psychologique à votre écoute
Si vous éprouvez des difficultés à supporter les contraintes du confinement, des psychologues sont à votre écoute, au Centre de santé Simone Veil ou à un numéro vert national. 
Cette période de confinement est inédite et difficile à vivre pour nous tous. Si les personnes âgées signalées sont appelées par la psychologue de l’Espace Seniors, chacun d'entre nous peut avoir besoin d'une écoute.
Si vous ressentez du stress ou de l'anxiété, de la colère, voire de l'exaspération, un dispositif national grand public de soutien psychologique au bénéfice des personnes qui en auraient besoin est aussi déployé à partir du numéro vert 0 800 130 000.

A l'Espace Santé Simone Veil d'Issy-le-Moulineaux, une régulation téléphonique (01 41 23 90 58) est mise en place. Elle est assurée par un médecin de 8h30 à 19h sans interruption, et reçoit les appels des citoyens qui recherchent des avis médicaux ou des personnes en détresse psychologique.

Si le médecin pense qu’un entretien avec un psychologue est nécessaire, il adresse le patient pour un entretien téléphonique ou une téléconsultation à l’une des deux psychologues (et ce quel que soit l’âge du patient).

L'Espace Parent-Enfant poursuit également sa mission de soutien des familles pendant cette période de confinement à travers un dispositif inédit avec son lieu d'accueil et d'écoute.
Les personnes qui auraient besoin d'une aide et du soutien par rapport à une situation familiale difficile, en relation avec le contexte exceptionnel actuel, peuvent envoyer un courriel avec un n° de téléphone en précisant son nom prénom et une psychologue clinicienne les appellera dès que possible.

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Confinement : une cellule d’écoute pour accompagner les Marseillais
Coronavirus
08/04/2020
D. Gesualdi

À partir de ce mercredi 8 avril, chaque Marseillais rencontrant des difficultés au sein de son foyer, qu’il soit parent, conjoint ou personne vulnérable, pourra désormais être mis en relation avec des opérateurs spécialisés via le service “Allô Mairie” (30 13), afin d’exprimer ses souffrances ou son mal-être. Ces agents établiront un premier diagnostic et assureront un suivi auprès des appelants suivant la nature de la situation : prise en charge des violences intrafamiliales, aide à la parentalité, résolution des conflits de voisinage, aide aux seniors, accompagnement des victimes, ou encore violence faites aux femmes.Selon l’évolution du conflit, ils orienteront alors les personnes vers les organismes compétents dans la gestion de ces situations.

communiqué de la Ville de Marseille
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Eaubonne : écrivez des lettres à des personnes isolées
Une psychologue de l’hôpital Simone-Veil a lancé l’opération « Tu n’es pas seul », pour inciter les personnes confinées à écrire des lettres et faire des dessins pour les plus fragiles.
Illustration. Un mur de l'Ehpad ecouvert de dessins et mots d'enfants pour soutenir les soignants et les résidents dans l'épidémie de coronavirus. DR

Par C.L.
Le 9 avril 2020 à 19h03, modifié le 9 avril 2020 à 19h24

L'hospitalisation n'est jamais une période facile à vivre. Et encore plus en cette période où le coronavirus exige un isolement total. Partant de ce constat, Maria Hernández-Mora, psychologue clinicienne à l'hôpital Simone-Veil d'Eaubonne, a lancé avec des amis l'opération « Tu n'es pas seul ». Reprenant une initiative née en Espagne, celle-ci consiste à encourager les familles confinées à écrire des lettres ou faire des dessins pour les personnes hospitalisées ou isolées.
Une façon de rompre l'isolement

« À la base, l'hospitalisation est un moment compliqué, même quand on peut recevoir des proches, explique la professionnelle. Mais quand on ne peut pas avoir de visite, c'est encore pire. Et c'est pareil dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpads). »

Les bienfaits sont nombreux. « Le lien à l'autre, le soutien affectif est l'un des éléments clés pour faire face à la souffrance, souffle Maria Hernàndez-Mora. Il y a une question humaine, mais aussi une question de santé. »
Une centaine de courriers reçus chaque jour

« Tu n'es pas seul » compte désormais quatorze bénévoles, qui gèrent la centaine de courriers reçus tous les jours. Ceux-ci sont envoyés par mail à lettrestunespasseul@gmail.com. Leur contenu est ensuite vérifié et mis en forme, avant d'être mis en ligne sur un cloud. Un lien Internet est ensuite fourni aux établissements qui en font la demande. Ces derniers peuvent alors imprimer les créations, pour les distribuer à leurs résidents. Une solution qui permet de respecter les consignes sanitaires et d'accéder rapidement aux écrits. « On sait que les soignants ont beaucoup de travail, alors nous voulions que ce soit le plus simple possible », explique Maria Hernàndez-Mora.

600 établissements attendent missives et dessins

Et les besoins sont nombreux. 600 Ehpads, maisons d'accueil spécialisé (Mas) recevant des personnes handicapées, hôpitaux et cliniques publiques et privées sont inscrits au dispositif. On compte généralement trois types de missive : les lettres de soutien et de réconfort, les lettres de partage (expériences et anecdotes) et des lettres d'humour. Sans oublier de nombreux dessins d'enfants.

« C'est bien de mobiliser les familles qui ont du temps pour créer une conscience sociale, souffle Maria Hernàndez-Mora. Malgré le confinement, qu'on ne reste pas enfermé chez soi mais que l'on pense aussi aux autres. »

Et l'exercice est également vertueux pour les rédacteurs. « Il y a des gens qui supportent mal le confinement, précise la praticienne. Cela leur permet aussi de se libérer de leurs angoisses. »

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 - 9 avril 2020 #Coronavirus #COVID19 | Le ministre @olivierveran annonce la mise en place d’une plateforme nationale d’appui médico-psychologique pour tous les professionnels de santé :
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Dans les Ardennes, une cellule psychologique répond aux appels de la population
Mis en ligne le 7/04/2020
Pauline Godart

Une ligne téléphonique de soutien psychologique est ouverte, au sein de l’hôpital Bélair, à destination de tous les Ardennais inquiets.

21 appels ont été passés à la cellule de crise de l’hôpital Bélair. - Aurélien Laudy

C ompte tenu de l’évolution de la situation, il était important de mettre en place rapidement ce dispositif, commente la directrice du centre hospitalier Bélair, Patricia Schneider. Certaines personnes commencent à éprouver d’importantes baisses de salaire. Et donc, des craintes pour payer leurs factures, leurs besoins énergétiques, leur nourriture. » Ajoutez à cela le difficile confinement dans les appartements, qui n’est pas sans générer des dommages considérables, en termes de violence ou d’alcool, par exemple. Bref, « on a constaté des appels qui durent longtemps. Les gens ont besoin de parler. »
“Deux personnes décrochent en direct,
de 7 heures à minuit. Ensuite, un répondeur prend le relais”

Initialement créée par les équipes du Centre Hospitalier Bélair et du groupement hospitalier Nord-Ardenne à la demande de la préfecture et de l’Agence Régionale de Santé pour accompagner les soignants et autres professionnels assurant « la pérennité de notre économie face au Codiv-19 » (caissiers, ambulanciers, taxis…), la cellule de soutien psychologique a été élargie dès le 31 mars, à l’ensemble de la population : parents, adolescents, personnes âgées ou isolées, directement ou indirectement touchés par l’épidémie. « Deux soignants tiennent la permanence et décrochent en direct. Ils redirigent alors les appelants, soit vers un psychologue de la médecine du travail dans le cas des personnels soignants, soit vers des spécialistes des urgences psychotraumatiques dans le cas des autres citoyens. »
La cellule est joignable 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. « Après minuit, un répondeur prend le relais et invite à laisser un message afin qu’un professionnel rappelle dès 7 heures le lendemain matin », poursuit Patricia Schneider. « Les professionnels de cette ligne d’écoute accueillent la parole de chacun avec l’attention particulière qu’elle mérite. Ils écoutent, soutiennent et accompagnent par téléphone à travers un accueil singulier.

Cellule : 03 24 56 63 47
Pourquoi téléphone-t-on?
Depuis son lancement le 1er avril, il y a eu 21 appels à destination de cette cellule. « Trois d’entre eux concernaient des soignants, et 18 le reste de la population », précisait hier Nicolas Villenet, délégué territorial des Ardennes pour l’Agence Régionale de Santé. Les motifs de ces appels ont concerné « des recherches d’informations sur la maladie, des personnes anxieuses, qui se disaient épuisées notamment chez les professionnels, le sentiment d’isolement ou encore des craintes sur la reprise du travail ou un éventuel licenciement lié au Covid-19. »

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Ressources pour les professionnels pour la gestion de l’anxiété et du stress des personnes exilées
7 avril 2020 | Actualités

L’Orspere Samdarra est un observatoire national, hébergé par le centre hospitalier le Vinatier à Bron (69). Il s’intéresse au lien entre les questions de santé mentale et les problématiques sociales (précarité, vulnérabilité et migrations…).

Il propose sur son site différentes rubriques comprenant des liens, des sites, des documents ressources à destination du grand public, pour les personnes concernées en matière de santé mentale, précarité ou migration, pour accompagner les enfants et les parents, à destination des professionnels et des lectures et ressources scientifiques sur la santé mentale et le covid 19. Cliquez-ici.

Vous pourrez notamment trouver sur ce site un poster mise en ligne par la Croix-Rouge française pour gérer le stress pendant le covid 19 basé sur les recommandations de l’OMS. Vous trouverez également la santé en BD qui montre les gestes simples contre le coronavirus. Mais également des liens vers des sites qui vous donnent de l’information sur le mode confiné, comme celui de « banlieue santé » qui propose des vidéos de prévention traduites en plusieurs langues.

Concernant l’accompagnement des personnes exilées, vous pourrez trouver un premier retour d’expérience et des propositions pour le travail clinique avec les patients exilés et traumatisés pendant le confinement par une psychologue clinicienne, Marie Caroline Saglio-Yatzimirsky. Le site propose également des traductions dans différentes langues et des réflexions interculturelles documentées par les pratiques de médiation sur les terrains de la migration. Vous pourrez aussi consulter une fiche traduite dans différentes langues à destination des intervenants sociaux sur le bien-être et l’état de santé psychique des réfugiés et de demandeurs d’asile. Cette fiche a été réalisée au Canada et peut être utilisée pour la situation française.

Le centre national de ressources et de résilience (CN2R) est destiné à travailler sur la connaissance du psychotraumatisme pour améliorer la prise en charge de l’ensemble des victimes.

En cas de grande détresse psycho-sociale (caractère anxiogène du confinement, sentiment d’insécurité, difficultés relationnelles…), appelez le Numéro vert de la cellule de soutien psychologique : 0.800.130.000

Le CN2R présente la cartographie nationale s’appuyant sur les 12 centres régionaux du psychotraumatisme qui sont des lieux de consultations spécialisées proposant une offre de soin aux personnes victimes de psychotraumatismes, indépendamment de la nature du traumatisme vécu (physique ou psychique, résultat d’un accident, de violences, de maltraitance…) ou des populations concernées (enfants, adultes, civils, militaires, avec handicap, migrants, …). Ces unités spécialisées (avec antennes départementales) regroupent une équipe de professionnels spécifiquement formés au psychotrauma et proposant une offre de soin gratuite répartie sur le territoire national.

Le CN2R publie sur son site des recommandations relatives à l’épidémie de Covid-19 qui est une source potentielle de stress et d’anxiété. Parmi ces ressources, des fiches consignes élémentaitres traduites en 24 langues et en LSF. Santé publique France, un kit transculturel pour les enfants réalisé par la Maison de Solenn ou des ressources pour le travail avec les patients migrants éditées par la CIMADE.

Par ailleurs, plusieurs associations animent des plateformes d’écoute téléphonique à destination des personnes vulnérables. Vous trouverez ci-après un recensement (non exhaustif) de ces initiatives. Cliquez sur le tableau ci-après.


https://accueil-integration-refugies.fr/2020/04/07/ressources-pour-les-professionnels-pour-la-gestion-de-lanxiete-et-du-stress-des-personnes-exilees/

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COVID 19, prendre soin de sa santé mentale
8 avril 2020
Des professionnels de la réhabilitation psychosociale et de la remédiation cognitive proposent une fiche ressources pour aider à prendre soin de sa santé mentale pendant cette période de confinement.

fiche le vinatier.pdfpdf, 321.97 Ko
https://www.unafam.org/finistere/ressources/covid-19-prendre-soin-de-sa-sante-mentale

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Des dispositifs de soutien psychologique mis en place pour les marins  
Publié le 08/04/2020

Navires placés en quarantaine, prolongation du temps à bord, manque d’équipements, difficultés des relèves d’équipages (lire « le marin » du 9 avril)… le coronavirus a des impacts psychologiques multiples sur les marins.

Pour accompagner leurs marins, certains armements ont mis en place des hotlines. Un service de téléconsultation médicale du service de santé des gens de mer, réservé aux cas d’attente de relève, est également disponible.

Il en est de même pour le service spécifique de soutien psychologique. « La crise sanitaire peut impliquer un stress dépassé, un sentiment d’isolement, des inquiétudes pour les familles, pour les marins eux-mêmes, auxquels il est important de répondre », explique Camille Jego, psychologue clinicienne et créatrice du Centre de ressources d’aide psychologique en mer, porté par le centre hospitalier de Saint-Nazaire (1).

En partenariat avec les différentes institutions maritimes, en relation étroite avec le Centre de consultation médicale maritime du CHU de Purpan-Toulouse, ce dispositif créé depuis quelques mois assure une permanence par internet et par téléphone. « Il y a déjà eu plusieurs appels et mails de familles et de marins dans le cadre du covid-19, témoigne Camille Jego. Ce centre a pour objectif d’accompagner les marins en post-événements de mer souvent traumatiques, mais également d’assurer une permanence de soins psychiques lors des embarquements. »

Le centre forme également au repérage des états de stress aigu ou dépassé et post-traumatique, comme cela se fait pour les militaires ou les pompiers, afin d’assurer ensuite une « meilleure évaluation, orientation et prise en charge des gens de mer ».

Hélène SCHEFFER

(1) Téléphone : 02 72 27 84 82 et mail : c.jego@ch-saintnazaire.fr
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PICARDIE Coronavirus: les numéros utiles
Administratifs, santé, entreprises, voici une liste des contacts utiles, régionaux et nationaux, qui ont été mis en place pour faire face à l’épidémie de coronavirus.
Mis en ligne le 7/04/2020
Si vous avez des symptômes du virus :
Pour éviter de saturer le Samu, vous devez en cas de symptômes appelez en priorité votre médecin traitant qui vous orientera. Pour des questions d’ordre médical, n’hésitez pas à joindre le 03 20 30 58 00 mis en place par l’agence régionale de santé des Hauts de France.
Une cellule d’informations dans les préfectures :

Une cellule d’information du public dans l’Aisne, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais et la Somme a été mise en place par les préfectures, à ce numéro : 03 20 30 58 00, tous les jours de la semaine, de 9h à 17h, le samedi uniquement (fermée le dimanche) : de 9h à 14h.
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Une cellule d’information du public a été mise en place par le rectorat d’Amiens pour les établissements scolaires concernés au 03 22 82 38 24.

Pour les entreprises :

La région Hauts-de-France a mis en place un numéro à destination des chefs d’entreprises, artisans, commerçants, industriels, pour les aider à faire face aux conséquences économiques, sociales et sanitaires de la crise du Covid 19, au 03 59 75 01 00. Et l’État a créé un guichet spécifique pour les TPE-PME : https ://place-des-entreprises.beta.gouv.fr.

La CCI de la région a également édité un guide pour les entreprises.
Des numéros pour les personnes en situation de handicap :

Une ligne d’écoute dans les Hauts-de-France et en Normandie a été mise en place par l’association APF France handicap. Intitulée « Gardons le lien », cette ligne est destinée aux adhérents et usagers d’APF France handicap, mais aussi à toute personne en situation de handicap et à son entourage habitant les Hauts-de-France et la Normandie. Le numéro : 03 62 02 90 10 (prix d’un appel local), joignable de 9h à 17h du lundi au vendredi.

Une plateforme téléphonique « Tous mobilisés », 0 800 035 800, a aussi été mise en place pour aider et écouter les parents d’enfants handicapés, par la Fédération Grandir Ensemble.
Un soutien psychologique :

À Abbeville, une cellule d’écoute et de soutien psychologique a été ouverte au centre hospitalier, c’est le 03 22 25 57 74 du lundi au vendredi de 9h à 17h. Un accompagnement psychologique et social est proposé, réalisé par téléconsultation si nécessaire. Une cellule à disposition des patients, des personnels de l’établissement et des habitants. Mais aussi au service santé de la Communauté d’agglomération de la Baie de Somme , au 06 77 25 31 29, du lundi au vendredi de 14h à 17h. Une psychologue échangera par téléphone avec vous sur vos inquiétudes, votre isolement, vos angoisses. Une cellule pour les habitants.

Au niveau national, le numéro vert 0 800 130 000, d’abord dédié aux questions sur le virus, prend désormais en charge celles et ceux qui ont besoin de soutien psychologique.
Pour les femmes victimes de violences :

Dans la Somme, l’association Agena, qui vient en aide aux femmes victimes de violences dans le département reste joignable au 03 22 52 09 52. Au niveau national, les victimes peuvent alerter les forces de l’ordre par un SMS envoyé au 114.

Un numéro national dédié à l’écoute des auteurs de violences a également été lancé ce lundi, par le gouvernement et la Fédération nationale d’accompagnement des auteurs de violences, pour prévenir les violences conjugales : 08 019 019 11.

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mercredi 08/04/2020
Arles
Coronavirus - Arles : rupture du lien social, peur de la maladie... Des psys sont à l'écoute
Une cellule d'écoute et de soutien psychologique est accessible pour les publics du CCAS


Par Julia Razil et R.M. Personnes âgées, seules, handicapées, mères isolées... sont autant de publics qui peuvent être plus fragiles face au confinement.

Elle est pour le moment la seule à assurer cette permanence, mais si la demande venait à être exponentielle, Elisabeth Robert-Channaoui pourrait compter sur deux autres collègues, psychologues comme elle.

Depuis le lundi 31 mars, cette spécialiste intervient dans le cadre de la cellule d'écoute et de soutien psychologique mise en place par le Centre communal d'action sociale (CCAS) d'Arles, qui coordonne la mobilisation et les actions sociales en cette période de crise. "Le contexte actuel fait que tout est compliqué. Beaucoup de personnes sont enfermées chez elles, encore plus isolées qu'avant, détaille Elisabeth Robert-Channoui. Il y a l'angoisse du confinement, cetterupture du lien social, mais il y a aussi cette peur de la maladie."

"La situation exceptionnelle que nous traversons peut générer des inquiétudes, de l'insécurité, un mal-être, et l'on peut se trouver dans une détresse particulière liée à l'actualité et il est parfois d'autant plus compliqué de trouver une personne àqui seconfier."

Personnes âgées, seules, handicapées, couples sans enfant, mères isolées... et les familles dont les enfants sont accueillis en crèche et celles qui participent aux lieux d'accueil "enfants-parents" sont autant de publics, plus fragiles, qui peuvent avoir besoin de ce soutien.

"Certains passeront le pas, d'autres non, mais il est important de savoir qu'on en a la possibilité", ajoute la psychologue du CCAS. "En cette période, il y a le besoin de parler, de rompre l'isolement lié à ce contexte."

Jusqu'à présent, Elisabeth Robert-Channaoui n'a eu qu'une poignée de personnes au bout du fil. "Uniquement des personnes âgées. L'une savait que cette cellule était ouverte, les deux autres ont été dirigées vers moi après que mes collègues de l'accueil les ont eu au téléphone et ont estimé qu'il serait bien de leur proposer cette écoute."

Car, si certains (beaucoup même) peuvent encore avoir des a priori à parler à un psy, cette cellule se veut avant tout être "un temps de partage et d'écoute. C'est un espace de parole auprès d'un psychologue. On peut parler du confinement oui, de la maladie aussi, mais on peut également parler de tout et de rien, de ce qu'on a fait dans la journée, ou dans la semaine, parler d'autre chose que de l'actualité. C'est de l'ordre plutôt de la prévention. Cela fait déjà trois semaines que le confinement a commencé, et plus ça va aller, plus ce sera compliqué", explique la professionnelle qui, déjà en 2003, lors des terribles inondations qui avaient touché la ville d'Arles, était intervenue dans le cadre d'une cellule similaire.

Ce rendez-vous téléphonique qu'Elisabeth Robert-Channoui réitérera au cours de la semaine suivante, peut aussi être un point de repère chez certains. Un rendez-vous qui tend parfois à rétablir un semblant de relation pour ces personnes isolées. "C'est permettre de continuer le lien, de libérer des émotions aussi et surtout de donner accès à des possibilités de parole." Indispensable dans ce contexte si particulier.

Comment faire pour contacter la cellule de soutien psychologiqueLes personnes habituellement accueillies par le Centre communal d'action sociale d'Arles peuvent contacter la cellule d'écoute en appelant l'accueil du CCAS au 04 90 18 46 80 ou au 04 90 18 46 87, du lundi au vendredi, de 8h30 à 16h30. Un psychologue les rappellera par la suite.

Une cellule dédiée aux soignants du Pays d'Arles

Sous la coordination de la CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé du Pays d'Arles), une équipe de psychologues et psychothérapeutes se réunit pour tenir une permanence de soutien destinée aux soignants du Pays d'Arles.

"Dans la crise actuelle, nous avons eu le souhait de mettre en place ce dispositif de soutien psychologique destiné aux personnels soignants libéraux. Il fonctionne depuis le lundi 23 mars, explique Élise Bo-Gallon, docteur en psychologie qui fait partie du conseil d'administration de la CPTS. Nous sommes actuellement 14 professionnels du champ psychologique du Pays d'Arles à participer bénévolement à cette action. Nous sommes psychologues ou psychothérapeutes, tous référencés auprès de l'Agence régionale de santé, et je lance un appel car nous souhaitons aussi que des psychiatres s'associent au dispositif." Et Elise Bo-Gallon de préciser : "Les populations cibles sont les médecins, infirmiers et infirmières, pharmaciens, tous les professionnels paramédicaux, les étudiants réquisitionnés, le personnel des Ehpad ainsi que tous les employés administratifs associés à ces professions."

À la question du rôle du soutien psychologique, la docteure en psychologie répond : "Pour certains, vu la tâche qu'ils ont en ce moment, une souffrance peut se manifester. Notre rôle leur permet de ne pas rester dans l'isolement et de pouvoir l'exprimer à un autre professionnel. Cela permet dans un premier temps de diminuer l'anxiété. Par ailleurs, avec notre soutien nous allons les aider à traverser professionnellement cette crise dans la durée et parallèlement, leur permettre de retrouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Il faut comprendre que ces gens vont rentrer chez eux en portant la détresse de ce qu'ils vivent dans la journée mais aussi la crainte de la contagiosité du virus dans leur vie de conjoint ou de parent. C'est par l'expression de leur souffrance qu'ils pourront s'en libérer."

Voila une initiative qui va sans nul doute aider ces professionnels qui sont au plus près des patients à traverser les semaines difficiles qui s'annoncent.

Cette permanence est ouverte 7 jours sur 7, de 8h à 20h elle est bénévole et gratuite. Les appels resteront anonymes et confidentiels. Aucune trace écrite ni aucun enregistrement ne seront effectués. Pour rappel, ce service s'adresse uniquement aux professionnels de santé libéraux. Ils peuvent contacter le service en donnant leur numéro de téléphone par courriel à l'adresse cptspaysdarles@gmail.com, ils seront appelés rapidement par un professionnel du champ psychologique.

Pour le grand public, le numéro vert national accessible à toute personne souffrant de difficultés liées au confinement est le : 0 800 130 000

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Occitanie
Coronavirus. A Toulouse, des psychologues sont à l’écoute des personnes vivant mal le confinement
Quatre psychologues toulousaines de l'Ecole des parents et des éducateurs ont ouvert une ligne téléphonique pour orienter les personnes en difficulté pendant le confinement.
Publié le 7 Avr 20 à 13:26
Des psychologues et médiateurs familiaux sont à votre écoute pour vous accompagner durant le confinement.
Depuis plus de quinze jours, toutes les familles françaises sont concernées par le confinement. Et pour certains parents ou jeunes adolescents, cette période peut être un véritable supplice.
Des réponses aux problèmes de couple ou de parentalité
Il faut dire que cette situation contraignante modifie considérablement notre quotidien (scolarité à maison, cohabitation familiale forcée, manque d’activité physique, privation des liens amicaux, télétravail…). Elle peut donc générer des tensions au sein d’un foyer ou raviver certains conflits familiaux de longue date.
Si votre couple bat de l’aile, que la cohabitation avec un de vos proches n’est plus vivable ou encore que vous vous sentez dépassé par votre rôle de parent ? Les psychologues et médiatrices de l’Ecole des parents et des éducateurs de Haute-Garonne sont là pour vous.
Permanences téléphoniques
En lien avec la mairie de Toulouse, ces professionnelles tiennent des permanences téléphoniques pour répondre à toutes les interrogations des parents et des jeunes qui éprouvent le besoin d’être soutenus et accompagnés pendant le confinement. Elles sont gratuitement à votre écoute au 05.61.52.22.52, du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 14 h 15 à 17 h 15.
« Des ados confrontés à une promiscuité soudaine et imposée »
Majoritairement, ces psychologues cliniciennes orientent les parents sur les problématiques relatives à la parentalité (relations familiales, éducation, scolarité, séparation, violences intrafamiliales, deuil…). Sylvie Companyo, la directrice de l’Ecole des parents et des éducateurs de Haute-Garonne, indique :
Certains parents sont parfois un peu dépassés par la scolarité à domicile de leur enfant, qui préfère être sur internet ou jouer aux jeux vidéos que de réviser, d’autres sont inquiets car ils ne savent comment expliquer à leurs enfants les raisons de ce confinement et du coronavirus
« Mais on reçoit aussi de nombreux appels d’adolescents, qui se retrouvent confrontés à une promiscuité soudaine et imposée avec un de leurs beaux-parents« , poursuit la psychologue toulousane.
Familles recomposées
« La Maison départementale des adolescents a récemment orienté certains jeunes qui vivent mal le confinement dans des familles recomposées. Finalement, nous sommes là pour écouter et soutenir tous les volontaires qui souhaitent nous confier leurs inquiétudes. »
Créée en 1979, l’association de l’Ecole des parents et des éducateurs de Haute-Garonne est composée d’une vingtaine de personnes, essentiellement des psychologues et des médiateurs familiaux.
Aux côtés d’une cinquantaine autres antennes locales, elle est fédérée au niveau national par la FNEPE, directement en lien avec le ministère de l’Education nationale et de la jeunesse. « Au niveau national, notre Fédération est en train de réfléchir à mettre en place un numéro vert d’écoute« , indique Sylvie Companyo.
Ecole des parents et des éducateurs de Haute Garonne : Permanences téléphoniques de soutien à la parentalité du lundi au vendredi de 9h à 12h et 14h à 17h au 05.61.52.22.52. Renseignements sur : http://www.ecoledesparents31.sitew.fr
https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/coronavirus-toulouse-psychologues-sont-lecoute-personnes-vivant-mal-confinement_32754525.html

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Nancy | Santé Coronavirus : le CPN offre un soutien médico-psychologique par téléphone
Une ligne téléphonique d’écoute et de soutien médico-psychologique est assurée par des soignants du Centre psychothérapique de Nancy (CPN). Appels anonymes et gratuits.
08/04/20

Durant cette période anxiogène, une cellule d’écoute médico-psychologique est proposée au grand public et aux familles endeuillées. Photo d’archives ER/Alexandre MARCHI

Une cellule d’écoute médico-psychologique est désormais proposée au grand public et aux familles endeuillées. Cette cellule, totalement gratuite et anonyme, a été constituée par la Cellule d’Urgence Médico-Psychologique du CHRU de Nancy et du Centre psychothérapique de Nancy (CPN). Elle est composée de médecins, psychologue, infirmier.

La crise sanitaire est en effet venue bousculer le quotidien et a mobilisé les capacités d’adaptation de chacun. « L’inquiétude pour soi ou pour ses proches, le confinement, peut générer une souffrance psychique », expliquent les professionnels. Parler de sa souffrance peut la rendre moins difficile à supporter.

Toutes les personnes qui se sentent angoissées, tristes peuvent ainsi joindre le 03 83 85 82 00. Les appels sont gratuits et anonymes.

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Val-de-Marne : des hotlines pour parents confinés débordés
Maisons-Alfort et Fresnes ont lancé ce mardi des permanences téléphoniques gratuites et anonymes. Au bout du fil, des psychologues prêts à répondre à toutes les questions.
Illustration. Promiscuité oblige en cette période de confinement, certains parents n’ont plus les outils pour assurer la sérénité du foyer. Des psychologues peuvent les aider par téléphone. LP/Arnaud Dumontier
Par Lucile Métout et Fanny Delporte
Le 8 avril 2020 à 10h52

Comment gérer ses enfants entre quatre murs, des semaines durant ? Quel est le secret d'une promiscuité familiale réussie ? Et surtout, que faire en cas d'exaspération ?
Deux villes du Val-de-Marne, Fresnes et Maisons-Alfort, ont décidé d'offrir une écoute particulière aux parents confinés. Des permanences téléphoniques anonymes et gratuites ont été ouvertes ce mardi. Elles sont assurées par des psychologues : huit à Fresnes, qui a choisi de travailler avec une association, et trois à Maisons-Alfort, dont la plateforme est dédiée à la petite enfance.
« C'est en fait la continuité de nos Lieux d'accueil parents enfants, fermés depuis le confinement, explique Olivier Capitanio (LR), maire de Maisons-Alfort. Au regard des difficultés rencontrées par certaines familles, il semble pertinent de leur permettre de vider leur sac. »
La psychologue Fanny Pitot, coordinatrice du dispositif maisonnais, était au bout du fil ce mardi matin. Alors que fleurissent les conseils de spécialistes de l'enfance, elle donne les clés d'une cohabitation sereine. Histoire, aussi, d'éclairer les parents sur les questions qu'ils peuvent poser.
Ne cachez rien à vos enfants
« De toute façon, ils perçoivent les inquiétudes. Quand les sourcils sont froncés, que le regard n'est pas le même. Ce sont des éponges, ils absorbent tout dès le plus jeune âge. Parlez-leur avec des mots simples, sans trop en dire non plus. »
Laissez-les s'exprimer
« Et ce, même s'ils ne parlent pas encore. Chacun doit pouvoir se livrer à sa façon. Les plus grands peuvent verbaliser, mais aussi dessiner. Demandez-leur ce qu'ils pensent de la situation écoutez, répondez aux questions sans forcément les précéder. Si votre enfant vous interroge sur la fin du confinement par exemple, saisissez l'occasion. Et n'hésitez pas à dire que vous ne savez pas. »

Faites-en sorte qu'il n'y ait pas de tension
« Les enseignants envoient beaucoup d'exercices : trouvez un accord pour qu'ils soient faits sans pression. Sans devenir l'enseignant que vous n'êtes pas. Demandez par exemple à votre enfant de lister trois choses qu'il aimerait faire. Et si vous vous déguisiez pour rendre l'apprentissage amusant ? Vous pouvez parler du nez, forcer un tic de langage ou théâtraliser. Bref, levez les tensions ! »
Ne visez pas le résultat

« Oubliez la performance, c'est le problème du monde actuel. L'essentiel est de créer et maintenir le lien de confiance. Un enfant qui ne travaille que dans la contrainte ou la menace sera peut-être en avance sur les décimaux, à la sortie, mais vos liens affectifs seront fragilisés. Tant pis si tout n'est pas fait : le retard scolaire, ça se rattrape ! »
Autorisez-vous des « vacances »

« La grosse différence entre ce confinement et les vacances en famille, c'est la notion de détente. Difficile actuellement de dissiper cette fumée planante, cette incertitude. Pour autant, les congés de Pâques sont arrivés. Pourquoi ne pas essayer de se faire plaisir, inventer des activités ensemble ? En cachant des choses chez soi, en tournant un petit clip, etc. Les enfants sont très inventifs ! »
Voyez le confinement comme une chance

« Combien de parents estiment ne pas consacrer suffisamment de temps à leurs enfants ? Beaucoup sont aujourd'hui contraints de mettre leur vie active de côté, il y a quelque chose de bon à tirer. En apprenant à être bien avec ses proches. Cela ne signifie pas qu'il faut dire oui à tout, l'enfant n'est pas le petit roi du confinement. Mais cherchez à retisser des liens. Les enfants peuvent garder un bon souvenir de cette situation. »
Confiez-vous à un tiers

« Aux parents en souffrance, dont la cocotte-minute est pleine, je veux dire qu'ils ne sont pas seuls. Composez des numéros comme le nôtre. C'est très différent de parler à son conjoint ou ses amis. L'anonymat est une opportunité. »

Permanences à Maisons-Alfort : par mail (laep@maisons-alfort.fr), par téléphone avec Fanny Pitot (07.80.97.17.71) tous les mardis de 9 heures à midi, avec Jennifer (07.56.99.81.76) à compter du 13 avril, le lundi de 15h30 à 18h30.
Fresnes s’associe aux psys d’Olga-Spitzer

À Fresnes, la maire (PS) Marie Chavanon a signé lundi une convention avec l’association Olga-Spitzer pour proposer un soutien psychologique aux parents de la ville. Cette association dédiée à la protection de l’enfance propose toute l’année des dispositifs d’accompagnement à la parentalité.

Elle a créé il y a plus de 25 ans un Service d’écoute psychologique parents-enfants dans le but d’accompagner parents, enfants et adolescents dans des situations de crises ou de violences.

Du lundi au vendredi, huit psychologues cliniciens diplômés assurent la permanence téléphonique anonyme et gratuite (en dehors du coût de l’appel). Les parents sont invités à laisser leurs coordonnées sur un répondeur. Selon les situations, « plusieurs rendez-vous téléphoniques sont proposés aux familles ».

« L’objectif est que les parents appellent sans avoir peur d’être jugés ou pointés du doigt », insiste-t-on à la ville de Fresnes.Le numéro : 01.42.46.66.77. Du lundi de 9 heures à 17 heures, le mardi de 9 heures à 10h30 et de 13h30 à 18 heures, le mercredi de 9 heures à 16h30, le jeudi de 9 heures à 13 heures et de 14 heures à 17 heures, le vendredi de 9 heures à 13 heures.

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agglomération lilloise Pour la population
Un soutien médico-psychologique, 7jours/7 - 24h/24 : 03 20 78 22 22
L’EPSM de l’agglomération lilloise met à disposition de la population générale les ressources de son centre d’accueil permanent « Îlot Psy » situé à Lille. A partir d’un numéro unique, il s’agit de proposer un soutien médico-psychologique, 7jours/7 - 24h/24, à toute personne en difficulté psychique due aux effets de la situation de crise sanitaire et du confinement. Un seul numéro d’appel : 03 20 78 22 22.

En fonction de l’évaluation, un relais vers le CMP de référence est effectué, et en cas d’urgence, une consultation sur place ou un recours aux services d’urgence et de secours peut être déclenché. Ce recours à l’échelle de l’arrondissement de Lille sera proposé aux partenaires des conseils locaux de santé mentale, aux cabinets médicaux et à toutes les mairies du territoire de santé mentale (124 communes, 1,2 millions d’habitants).

Consultez le site de l'EPSM agglomération lilloise
https://www.epsm-lille-metropole.fr/pour-la-population


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Malades chroniques: quels numéros appeler?
le 08 avril 2020 à 19h11 par Albane Cousin, Isabelle Duranton
Diabète, asthme, Parkinson, maladie rénale... Face à la crise du Covid-19, les grandes associations françaises de maladies chroniques mettent en place des numéros pour maintenir le lien avec les malades.

• France Parkinson ouvre une plateforme d'aide

L'association pour les malades atteints de la maladie de Parkinson vient de lancer Dopamine.care, une plateforme d'information.

Traitements antiviraux, prise des médicaments antiparkinsoniens, personnes à risques, isolement... Philippe Damier, neurologue au centre expert Parkinson à Nantes répond aux questions des malades et de leurs proches. Le site propose aussi des activités physiques à pratiquer chez soi, des liens vers des sites culturels, des ateliers créatifs en ligne... Utile et rassurant en ce temps de confinement.

L'association a ouvert une ligne d’écoute nationale joignable au 01 45 20 98 96 et un mail soutien@franceparkinson.fr, du lundi au jeudi (9h30-12h30 et 14h-16h30) et vendredi de 9h30 à 12h30.

Vous pouvez aussi contacter les comités départementaux ici
• Association Asthme et Allergies

Pour les personnes allergiques (aux acariens, aux poils d'animaux ou encore aux pollens), le confinement augmente les questions sur les allergènes à la maison. De même, la prise en charge des asthmatiques pendant le confinement suscite de nombreuses inquiétudes: faut-il maintenir les traitements de fond par corticoïdes inhalés -la réponse est oui...

N'hésitez pas à contacter l’association Asthme et allergie au numéro vert Asthme et Allergies Infos Service:
0 800 192 021 ou bien par mail : contact@asthme-allergies.asso.fr
Les questions et les réponses fréquemment posées sont mis en ligne sur www.asthme-allergies.org
• Association des sclérosés en plaques (Afsep)

L’Afsep met en place une série de numéros pour répondre à vos questions et vous soutenir:
- 05 34 55 77 00
- 0 810 803 295 pour avoir un psychologue 24h/24h (attention: numéro azur payant)
N’hésitez pas à prendre contact avec les délégués AFSEP de votre territoire ou M Cyprien, chargé de mission et président de la Commission des délégations au 06 33 72 63 78
L’Afsep propose aussi des ateliers bien-être par visio-conférences avec des logiciels gratuits disponibles sur le web. Vous pourrez prendre des rendez-vous téléphoniques au cas par cas auprès de professionnels du bien-être, d’auto-massages, de conseils d’hygiène de vie, de la relaxation …
• Fédération française des diabétiques

Autosurveillance, traitement de fond, soins ambulatoires, symptômes inhabituels... Je suis diabétique, je fais quoi bloqué chez moi? Les diabétiques peuvent échanger avec les bénévoles de la Fédération, en contact chaque jour avec l’Assurance Maladie, le ministère de la Santé et des Solidarités, le ministère de l’Intérieur et le ministère des Affaires étrangères.

La fédération française des diabétiques répond à vos questions au 01 40 09 24 25, le mardi de 8h à 12h30 et le jeudi de 13h30 à 18h.

Vous pouvez aussi la joindre par mail au service.social@federationdesdiabetiques.org

Les bénévoles restent actifs pour vous informer sur https://www.federationdesdiabetiques.org/je-contacte-mon-asso-locale
• France Rein

Risque infectieux, traitements à domicile, transplantations suspendues, les malades s'inquiètent... Ils peuvent échanger avec les bénévoles de l'association France Rein qui met en place un numéro vert gratuit pour les insuffisants rénaux 0805 03 44 03.

Il est destiné à conseiller, orienter et offrir une écoute aux patients. En cas de questions médicales, le patient sera orienté vers un néphrologue ou un médecin généraliste.

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08/04/2020 - Ouverture de la plateforme ‘’PSY Ile-De-France’’ Ouverture de la plateforme ‘’PSY Ile-De-France’’

En Ile-de-France, 60 000 personnes ont un parent, un conjoint ou un ami qui vit avec un trouble psychique. Chez certaines personnes, l’épidémie de Covid-19 peut générer une situation avec des effets importants sur la santé mentale : rupture de soins, difficulté à suivre son traitement, rechute ou encore apparition de nouveaux troubles. Les familles se sentent particulièrement démunies et peuvent avoir besoin d’aide pour les soutenir.

Aussi, depuis le 6 avril, l’Agence Régional de Santé (ARS), en partenariat avec le Groupe Hospitalier Universitaire Paris (GHU Paris) et l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP-H.Mondor), ont mis en place leur plateforme ‘’Psy Ile-de-France’’. Ce dispositif a pour but d'aider, en période de confinement, les familles et aidants ayant un proche en souffrance psychique en répondant aux difficultés du quotidien : quel est l’impact de l’épidémie sur mon ami atteint d’une maladie mentale ? Mon frère est hospitalisé en psychiatrie : comment l’aider sans pouvoir le voir ? Mon conjoint a arrêté son traitement et je m’inquiète pour elle....

Encadré par des psychiatres et des psychologues, cette plateforme gratuite est disponible 7j/7 de 13H à 21H par téléphone (numéro vert : 01.48.00.48.00) et sur le site internet Psy IDF. Les aidants et membres de l’entourage, quel que soit leur âge et vivant en Ile-de-France, peuvent en profiter.

N'hésitez pas à partager et diffuser le plus possible cette information à votre entourage.
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Coronavirus : l’association guyanaise des psychologues lance une permanence téléphonique anonyme et gratuite de soutien et d'écoute
coronavirus

©Francetvinfo
L’association guyanaise des psychologues met en place une permanence téléphonique de soutien durant la crise sanitaire du Covid-19. Une ligne gratuite anonyme, dont l’objectif principal est l’écoute. Un dispositif mis en place avec la Collectivité territoriale.
mcthebia • Publié le 8 avril 2020 à 05h07

La peur, le sentiment d’anxiété, parfois d’angoisse sont des émotions qui peuvent dominer actuellement notre état d’esprit. La crise sanitaire mondiale liée au Covid-19, est une situation inédite. Le confinement, l’épidémie, les nombreuses informations contradictoires ont des répercussions insoupçonnées sur notre mental. L’une des armes les plus efficaces contre ce sentiment d’anxiété prégnant est la parole : se libérer du poids de l’anxiété en parlant. Aussi, l’association guyanaise des psychologues a mis en place un numéro vert gratuit, une cellule d’écoute anonyme. Une trentaine de psychologues ont répondu à l’appel de l’association.

Joyce Dechamp présidente de l'association guyanaise des psychologues Joyce Dechamp présidente de l’association guyanaise des psychologues explique :
« Il semblait naturel dans ce contexte de crise où tous les changements sont notables, que ce soit avec la garde des enfants, au travail, dans le quotidien, tous ces changements sont vécus différemment. Certains peuvent les vivre bien et d’autres peuvent les vivre très très mal. Alors entre ceux qui appréhendent, ceux qui stressent, ceux qui ont peur jusqu'à l’angoisse, nous nous proposons de les aider. Une trentaine de psychologues se sont positionnés. Ils se départagent les différents créneaux. C’est de l'écoute, nous ne nous substituons pas aux autres services de psychiatrie ou de pédopsychiatrie, nous donnons juste des pistes pour aller mieux. L’objectif est d’apaiser et d’être à l’écoute, ce n’est pas un suivi thérapeutique. Les entretiens doivent durer au plus 40 mn. »

Des sentiments exarcerbés
et contradictoiresLa crise sanitaire liée à l’épidémie du Covid-19 crée des sentiments exacerbés, que chacun gère à sa manière. Certains, c’est la foi, d’autres l’hyperactivité, l’important est d’accepter la situation. Le premier constat à effectuer est que ces émotions sont normales, et traversées actuellement par tous dans le monde. Ensuite, chacun doit trouver sa solution pour s’adapter au confinement.

Frédérique Groene psychologue clinicienne Frédérique Groene psychologue clinicienne livre quelques pistes :

-C’est une situation inédite, l’inconnu est anxiogène, il y a l’idée aussi de la maladie, derrière la vie. Il y a beaucoup d’informations avec des chiffres qui peuvent être alarmants donc cela crée de l’anxiété et du stress. C’est compliqué à gérer pour les individus. Ils doivent faire face à cette situation, sortir de leur zone de confort, s'imposer de nouvelles règles de vie. Cette situation peut créer des traumatismes, elle ouvre un vide, et c’est cette perte de repères qui fait peur. La population n’a aucune représentation et de projections, elle ne peut qu'imaginer l'avenir. Cela engendre des sentiments contrastés selon les individus. Certains sont plus fragiles que d'autres.

Comment faire face à ce climat anxiogène ?

-Ce qui est important c’est de garder une routine de vie, ce n’est pas parce que je ne vais pas au travail, que je ne sors pas de la maison, que la vie s’est arrêtée. Il ne faut pas se laisser aller, il faut garder le rythme de vie : se réveiller à une certaine heure, se coucher à une autre. C’est très important pour les enfants, car ils peuvent être complètement déphasés. La routine de vie, c’est organiser sa journée, la veille, par exemple, préparer un emploi du temps, cela permet de se projeter sur le lendemain. C’est important aussi de filtrer les informations que l’on reçoit, ne pas passer sa journée sur les réseaux sociaux, ne pas surexposer les enfants aux écrans. On peut aller chercher sur les sites officiels des infos, cela permet de se rassurer et d’avoir les idées claires. Et puis, il faut essayer de se mettre à la place des autres. Le bon sens, la réciprocité, la solidarité, sont des valeurs positives. Nous vivons en promiscuité avec la famille mais aussi avec les voisins. Enfin par dessus tout, maintenir la parole, ne pas se replier sur soi, est vital. Il faut communiquer, il faut dire les choses pour ne pas ruminer et générer des émotions négatives.

Certains sont plus angoissés que d’autres, que doivent-ils faire ?

-Chacun va trouver ses méthodes et ses défenses. Par exemple, avant de sortir de chez soi, avoir un petit rituel cela peut aider, je prépare mon attestation comme cela je ne suis pas dans l’illégalité, bien faire sa liste de courses comme cela je reste fixée sur mes objectifs et je ne laisse pas l’émotion m’envahir. Il peut y avoir de petites routines, on peut se faire jolie, ou beau, prendre soin de soi, des petits gestes qui vont nous permettre d’être dans l’action et ne pas se laisser déborder émotionnellement.
La permanence et la ligne gratuite mise en place par l’association des psychologues est de conseiller et de guider vers des dispositifs aidants.

0800 444 973 appel gratuitTous les psychologues désireux de rejoindre le dispositif sont invités à contacter l’association par mail associationguyanepsycho@gmail.com. 

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Mobilisation pour le soutien psychologique des soignants confrontés au coronavirus
8 avril 2020 | Géraldine Langlois
Les initiatives se multiplient pour proposer, en cette période de crise sanitaire, un soutien psychologique et une écoute aux soignants fragilisés ou stressés. Elles se déploient à l'échelle d'un territoire, d'un établissement, d'associations ou d'un groupe de psys bénévoles pour proposer un espace de parole à ceux qui sont en première ligne.

« Les soignants, qui sont dans le feu de l'action et très engagés, ont parfois du mal à demander une aide psychologique », observe le Dr Frédérique Warembourg, psychiatre et coordinatrice du centre régional du psychotrauma au CHU de Lille.

La crise sanitaire dans laquelle ils sont plongés les confronte pourtant à des difficultés inédites. Ils sont témoins de drames humains et ils travaillent dans une tension physique et émotionnelle encore plus grande que d'habitude, pour une période déjà longue et dont la fin n'est pas encore connue... Beaucoup craignent aussi d'être contaminés et de contaminer leurs proches ou des patients. « C'est tout à fait normal d'être stressé dans cette situation », ajoute la psychiatre.

Double dispositif au CHU de Lille

Le CHU de Lille a donc créé un dispositif d'écoute et de soutien psychologique destiné aux soignants. Il comprend d'une part une ligne téléphonique, dont le numéro est communiqué en interne.

Au bout de ses six postes, des psychiatres, psychologues, infirmiers exerçant en psychiatrie et internes en psychiatrie, dont certains sont membres de la cellule d'urgence médico-psychologique du CHU. Ils sont disponibles depuis le 20 mars, de 8h30 à 21h, pour écouter et soutenir les soignants... de l'établissement mais aussi des autres hôpitaux de la région où sont pris en charge des patients Covid-19.

Des membres de cette « équipe » informelle font régulièrement des maraudes dans les services de l'hôpital impactés par la crise sanitaire pour faire connaître la ligne téléphonique mais aussi le second volet du dispositif : des consultations « de visu ». « Nous avons mis en place une consultation "physique", explique Frédérique Warembourg. Nous pouvons recevoir les agents du CHU, en cas de besoin. »

Bien d'autres établissements ont mis en place des dispositifs de soutien pour les soignants. Les Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) ont créé la cellule CoviPsy67, pour les personnels soignants du Bas-Rhin. Plus 50 professionnels du soutien psychologique répondent aux soignants qui appellent la ligne dédiée (03 88 11 68 20) ouverte sept jours sur sept. Ils y proposent une écoute et une évaluation médico-psychologique et orientent le cas échéant vers un accompagnement « adapté et gradué ».

Des établissements publics de santé mentale ont aussi ouvert des lignes de soutien en Bretagne, en Dordogne et ailleurs.
Mobilisation en ville

Des psychologues, psychiatres et psychothérapeutes de ville se mobilisent également. Marie-José Del Volgo et son mari Roland Borri, psychanalystes à Marseille, ont souhaité proposer une écoute et un soutien psychologique (gratuit), en priorité aux soignants hospitaliers et libéraux et aux agents hospitaliers non soignants.

« De nombreux collègues ont trouvé cela intéressant, souligne Marie-José Del Volgo. Ils se sont associés à la démarche, menée sous l'égide de l'Appel des appels , qu'elle et Roland Borri ont lancé en 2008.

« Une chaine de solidarité s'est mise en place », poursuit-elle. Ils ont réservé des créneaux horaires dans leur emploi du temps pour recevoir les demande d'aides des professionnels en première ligne face aux patients touchés par le Covid-19. Sept jours sur sept, toutes les plages horaires mobilisent entre un et trois « psys », à Marseille et Paris.

Quelques psychologues se sont réunis sous la bannière des « Psychologues solidaires » (présents aussi sur Facebook). Ils sont 1500 selon Tiffany Perrier, psychologue à l'origine de ce mouvement, avec son mari informaticien, qui a mis en place les outils numériques du projet. Sur la plateforme qu'ils ont créée, ils mettent en relation des soignants et des psychologues, dont les qualifications sont vérifiées (et les consultations dans ce cadre gratuites). Les soignants reçoivent une liste de psychologues dans laquelle ils choisissent celui à qui ils souhaitent parler et qui est disponible. Ces psychologues « apportent une écoute, pas un suivi psy thérapeutique », précise Tiffany Perrier.
A l'Ordre aussi

Psychologues du monde et le Réseau national des psychologues ont également lancé, au détour de cette crise sanitaire, le dispositif « Action in(tervention) psy(chologique) COVID-19 ». Sur leur plateforme web (via la visio ou le chat) ou par un numéro vert (09 74 19 18 00), les soignants peuvent bénéficier d'une consultation « non payante » avec un psychologue.

Ces dispositifs s'ajoutent à ceux qui sont déjà disponibles, au niveau national, 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Comme la ligne d'entraide (0800 288 038) pour tous les professionnels de santé que l'Ordre national des infirmiers et celui des médecins ont ouvert, en avril 2018. Ou le numéro vert de l'association Soins aux professionnels de santé (SPS, 0805 23 23 36, appli « ASSO SPS »), qui donne aussi aux soignants accès à un réseau national de 100 psychologues.

Géraldine Langlois
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Manosque : des téléconsultations gratuites pour parler de ses angoisses 
mercredi 08/04/2020 à 16h13 
En cette période propice à l'anxiété, les psychologues se mobilisent et apportent à leur façon leur pierre à l'édifice

Par Maëva Zabner Les personnels soignants, comme l'ensemble des professionnels mobilisés actuellement en cette période de crise sont prioritaires et peuvent être pris en charge, à distance, par un psychologue. Photo d'illustration georges robert et dr

L'incertitude. C'est le sentiment prédominant depuis le début de l'épidémie. Les questions se succèdent pour tout un chacun, sans réponse certaine. Quand sortirons-nous du confinement ? Vais-je revoir mes proches ? Comment se portera l'économie après la crise ? Vais-je perdre mon emploi ? "L'angoisse prend racine dans le 'Je ne sais pas ce qui m'arrive et ce qui va m'arriver' et le Covid-19 nous met au coeur de ces pensées. L'essentiel dans le processus d'angoisse qui nous convoque tous un moment donné, c'est l'incertitude", explique Catherine Costa-Migret, psychologue clinicienne et psychothérapeute à Manosque.

Leur cabinet fermé, les psychologues ont voulu apporter leur pierre à l'édifice en proposant des téléconsultations gratuites pour toutes les personnes traversées par ce sentiment, le personnel hospitalier en priorité ainsi que les métiers indispensables au quotidien comme les caissiers, le personnel d'entretien, etc. "Ce sont des gens qui sont dans une situation d'obligation morale en raison du métier qu'ils exercent. Ils permettent au système social de fonctionner, indique la psychologue qui a créé une plateforme dédiée aux professionnels. Avec toutes les conséquences psychologiques que ça a sur eux."
"Nous souhaitons offrir un espace de parole à ceux qui sont touchés"

Comme elle, d'autres psychologues ont mis en place des téléconsultations gratuites ou ont rejoint des plateformes pour travailler de concert avec leurs confrères et suivre le maximum de personnes désireuses de se confier. "Nous sommes des personnels de santé, c'est la moindre des choses, affirme Jamel Ousni, chef de projet à l'Institut Manosquin de Psychiatrie et Psychothérapies (IMPP). Au vu du Covid-19, du confinement et de tout ce qui en découle. Nous sommes une équipe composée de médecins, de psychologues et de psychothérapeutes et nous avons décidé de poursuivre notre activité bénévolement en téléconsultation auprès des personnels de santé, en complément de ce que met en place l'hôpital, et on aimerait l'étendre à tous les citoyens qui sont touchés par la maladie ou qui ont des proches touchés. Nous souhaitons leur offrir un espace de parole."

La téléconsultation est un rendez-vous téléphonique qui dure entre 20 minutes et 45 minutes selon les structures et qui se fait sur rendez-vous du lundi au vendredi en envoyant un mail au préalable aux psychologues. "Ça n'a rien à voir avec un travail de psychothérapie, précise Catherine Costa-Migret. C'est un soutien psychologique. On entend une parole, on la contient, on la soutient, on la valide et on donne des outils simples pour gérer les contradictions intérieures qui concernent surtout le personnel de santé. Ils ont besoin de leur santé, de leur corps et de leur esprit en ce moment."
Un service en plein boom

Depuis leur mise en place, ces plateformes suscitent un véritable engouement.

En trois jours, Jamel Ousni et son équipe ont reçu une douzaine d'appels, uniquement de gens connaissant l'IMPP. Catherine Costa-Migret commence elle aussi à être débordée.

"Nous entendons des gens qui n'avaient pas de difficultés psychologiques, mais qui ont des réactions particulières en ce moment, raconte la psychologue. Concernant le personnel hospitalier, ils se retrouvent face à un dilemme. Ils ont le sens de l'engagement, mais mais la crainte aussi. 'Si j'y vais, que va-t-il m'arriver ?', 'Que va-t-il advenir pour ma famille et pour moi', se demande-t-il. Il faut leur laisser exprimer leur ambivalence car on ne laisse pas à ces gens-là la possibilité de douter. Ils portent en eux une culpabilité lourde, dont ils n'ont pas besoin."

Pour joindre Catherine Costa-Migret : 04 92 87 20 20. Pour joindre l'équipe de Jamel Ousni : 04 92 74 60 01 ou soutien@impp-manuesca.org
https://www.laprovence.com/article/sante/5953517/manosque-des-teleconsultations-gratuites-pour-parler-de-ses-angoisses.html

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 Le gouvernement lance un numéro national pour les auteurs de violences conjugales
Depuis le début du confinement, les violences conjugales ont explosé. « Appelez avant de frapper » martèle le président de la Fédération nationale d’accompagnement des auteurs de violence.
Par L'Obs avec AFP Publié le 06 avril 2020

Un numéro national dédié à l’écoute des auteurs de violences a été lancé lundi dans le but d’éviter que les tensions au sein du couple ou de la famille ne s’aggravent pendant la période du confinement, a annoncé sur Twitter Marlène Schiappa.

« Le numéro de prévention des #ViolencesConjugales ouvre aujourd’hui. Préservez votre famille des violences : faites-vous accompagner au 08.019.019.11 », a tweeté la secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes. 

Marlène Schiappa avait annoncé la création de ce numéro, premier dédié aux hommes violents, dans une interview accordée jeudi au journal « Ouest France ».« Le confinement vient percuter l’histoire familiale et personnelle de chacun. Cette situation crée parfois de l’anxiété, il y a moins d’exutoires et de soupapes de décompression, et ce, alors que dans les familles, l’école à la maison peut parfois exacerber les tensions », avait-elle déclaré, estimant qu’il n’y « a pas de honte à téléphoner ».
« Appeler avant de frapper »

Cette ligne, financée par la Délégation aux Droits des femmes et gérée par la Fédération nationale d’accompagnement des auteurs de violences (Fnacav), est ouverte du lundi au dimanche de 9 heures à 19 heures.

Pendant la période de confinement, 22 intervenants, psychologues ou spécialistes de la prise en charge des auteurs de violences, vont se succéder pour proposer une écoute et mettre en lien les appelants avec l’une des 36 structures adhérentes de la Fnacav. Ils pourront recevoir jusqu’à trois appels en simultané.

« L’objectif est de permettre à des gens au bord de la violence, ou déjà dedans, d’appeler pour trouver une écoute et commencer un travail », a expliqué Alain Legrand, président de la Fnacav, enjoignant à « appeler avant de frapper ».

Des solutions d’hébergement temporaire, dans des centres ou bien en chambre d’hôtel, pourront aussi être proposées selon les situations.

« La prise en charge d’hommes qui se sentent au bord du passage à l’acte évite bien des cas et des récidives. Certains sont sortis de la violence, d’autres arrivent à prendre de la distance, même si, bien sûr, pour d’autres rien ne fonctionne », a poursuivi Alain Legrand, qui assurait jusqu’à présent seul une permanence téléphonique de la fédération et recevait 4 à 5 appels de conjoint violent par semaine.

Chaque année, plus de 210 000 femmes sont victimes de violences conjugales et moins d’une sur cinq dépose plainte. En 2018, 18 591 personnes ont été condamnées pour des violences sur leur partenaire ou ex-partenaire, dont 96 % sont des hommes.
https://www.nouvelobs.com/societe/20200406.OBS27157/le-gouvernement-lance-un-numero-national-pour-les-auteurs-de-violences-conjugales.html
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FLASH INFO COVID 19

Les psychanalystes des 4 Centres du Pôle Psychanalytique de l’Association de Santé Mentale du 13ème arrondissement de Paris (ASM13) se mettent à la disposition de ceux qui souhaitent une écoute et un soutien.

Pour pouvoir bénéficier de cette offre, il est possible d’appeler ou d’envoyer un mail aux adresses suivantes :
Le Centre de Consultations et Traitements Psychanalytiques Jean Favreau (CCTP) contact.cctp@asm13.org - 01 53 62 25 27
Le Centre Jean et Evelyne Kestemberg (CEJK)
cejk@asm13.org - 01 40 77 44 68
L’Institut de Psychosomatique – Pierre Marty (IPSO)
dominique.gaudou@asm13.org - 01 40 79 49 71
Le Centre Alfred Binet, pour les familles (enfants et parents)
nathalie.leroux@asm13.org - 01 40 77 43 69
L’ASM 13 est une Association reconnue d’utilité publique.

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Des ergothérapeutes proposent un livret d'activités pour les enfants
Publié le 08 Avril 2020

Pour aider parents et/ou éducateurs auprès d'enfants durant le confinement, un collectif d'ergothérapeutes libéraux spécialisés en pédiatrie met gratuitement en ligne un livret contenant plus de 100 exercices faciles à réaliser avec peu de matériel. En 150 pages détaillées et illustrées, les rééducateurs proposent des exercices qui reprennent une grande partie du champ des axes travaillées en cabinet : activités sensorielles, travail sur les émotions, motricité globale, motricité fine, activités visio-spaciales, logique, vie quotidienne...
Livret d'activités pour vos enfants et vous, voir en ligne 

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Un kit transculturel sur le COVID-19 pour les enfants et les parents
Posted on 2 avril 2020
Les équipes transculturelles du professeure Marie-Rose Moro ont élaboré un kit pour accompagner les familles non francophones durant cette crise sanitaire. Il apporte aux parents une aide dans l’accompagnement des enfants durant le confinement. En effet, les professionnels précisent l’importance de préserver une vie d’enfant, même si la routine est bousculée. Le kit est à adapter en fonction du mode de vie, de la langue et de la culture de chaque famille. Cependant, ce kit peut être utile pour tout professionnel accompagnant des familles ou enfants issus d’une autre culture.
Des activités ludiques pour jouer et apprendre y sont proposées. Des supports pour se repérer dans la journée, des liens vers des comptines du monde à écouter sont également à disposition. Enfin, un tableau rédigé par l’équipe du Dr. Pommepuy permet d’identifier les réactions d’anxiété chez l’enfant ou l’adolescent et de trouver les meilleures réponses ou aides à leur apporter.
L’association internationale d’EthnoPsychanalyse propose également sur son site des liens utiles pour les familles non francophones. Des explications sur le COVID-19, des attestations de déplacement en plusieurs langues, et des vidéos informatives y sont détaillées.

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Coronavirus : Un numéro vert pour aider les salariés, chômeurs et étudiants, mis en place par le syndicat Solidaires

EMPLOI Ce numéro vert doit aider les salariés, chômeurs et étudiants à faire valoir leurs droits en période de confinement consécutif à la crise du coronavirus
20 Minutes avec AFP
Publié le 07/04/20 à 21h48 — Mis à jour le 07/04/20 à 21h48
Coronavirus : Un numéro vert pour aider les salariés, chômeurs et étudiants, mis en place par le syndicat Solidaires — Free-Photos / Pixabay

Depuis une semaine, « des centaines » de personnes ont déjà appelé ce numéro 0 805 37 21 34 qui fonctionne sept jours sur sept de 9h à 19h, selon Solidaires.

Le syndicat a mis en place un numéro vert pour aider les salariés, chômeurs et étudiants à faire valoir leurs droits en période de confinement consécutif à la crise du coronavirus. Ce sont ses militants répondent en temps réel aux questions.
Industrie, santé-social et BTP

Côté salariés, trois secteurs arrivent en tête : industrie, santé-social et BTP, selon l’union syndicale. « Activité partielle, mesures de sécurité lacunaires voire inexistantes, refus d’autorisation de garde d’enfant, mise en place du télétravail, rupture abusive de la période d’essai, dates de congés imposées sont autant de sujets pour lesquels les salariés cherchent un appui syndical », souligne l’union syndicale dans un communiqué.

Selon Solidaires, ces appels témoignent « de la pression » exercée par nombre d’employeurs, qui « a pris une ampleur dangereuse, ces dernières heures, afin de faire reprendre le travail à des milliers de salariés » sans « les protections indispensables à leur santé », en n’hésitant pas à « bafouer leurs droits, déjà attaqués par la loi d’urgence sanitaire ».

A l’instar de la CFDT qui propose une vaste série de questions/réponses et de l’Ugict CGT qui permet aux internautes de laisser des messages vidéo, Solidaires a également mis en place une « foire aux questions » sur son site. Elle propose aussi une plateforme de soutien aux migrants expliquant la crise sanitaire et le confinement en plusieurs langues.


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Un numéro pour aider les familles à soutenir leur proche en souffrance psychique
Le 01 48 00 48 00 est un numéro gratuit, joignable de 13h à 21h 7/7, destiné aux aidants ou membres de l’entourage, quel que soit leur âge, et vivant en Ile-de-France, qui s’inquiètent pour un proche confiné ou en hospitalisation.

En Ile-de-France, 60 000 personnes ont un parent, un conjoint ou un ami qui vit avec un trouble psychique. Chez certaines personnes, l’épidémie de Covid-19 peut générer une situation avec des effets importants sur la santé mentale : rupture de soins, difficulté à suivre son traitement, rechute ou encore apparition de nouveaux troubles. Les familles se sentent particulièrement démunies et peuvent avoir besoin d’aide pour les soutenir.

L’Agence Régionale de Santé Île-de-France, en partenariat avec l’AP-HP et le soutien du Psycom, a créé pour les familles, aidants ou proches, cette plateforme d’écoute régionale inspirée du call center « familles » du GHU Paris psychiatrie & neurosciences (1er acteur hospitalier des maladies mentales et du système nerveux en France) pour leur apporter une aide sur mesure.

La plateforme, dont les locaux sont installés sur le site Sainte-Anne du GHU Paris (14ème arrondissement), mobilise des professionnels infirmiers, cadres, psychologues, et médecins psychiatres du GHU Paris et de l’AP-HP. Des équipes bientôt renforcées par un appel au réseau sanitaire francilien créé par l’ARS Ile-de-France : www.renforts-covid.fr

Ce dispositif est piloté par le Dr Raphaël Gourevitch, Chef du Pôle CPOA (urgences psychiatriques franciliennes) au GHU Paris psychiatrie & neurosciences, et par le Pr Antoine Pelissolo, Chef de service en psychiatrie à l’Hôpital Henri Mondor (APHP). Il s’appuie sur la plateforme déjà créée pour l’occasion par le GHU Paris:
· orienter et informer : conseils, orientations, et informations sur les services et prises en charge adaptées, en faisant le lien avec l’ensemble des ressources nationales et régionales existantes (numéro vert Covid, CUMP, urgences, associations de patients, orientation médicale, psychiatrique ou sociale etc.).
· soutenir et accompagner : un soutien psychologique sous forme des téléconsultations de 30 minutes renouvelables 3 fois maximum avec un pool de psychologues.

L'ARS IDF invite à largement diffuser ce numéro doit aux familles, y compris aux plus jeunes, qui peuvent appeler pour s’informer ou demander de l’aide.

Cette ligne ne s’adresse pas directement aux familles qui souhaiterait avoir des nouvelles de leur proche hospitalisé en établissement de santé. Ils peuvent contacter directement le 0800 130 000 (n° vert national).
https://viagrandparis.tv/un-numero-pour-aider-les-familles-a-soutenir-leur-proche-en-souffrance-psychique/

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Une cellule d’urgence psychologique pour les soignants et les familles endeuillées ouverte dans la Marne
Mis en ligne le 6/04/2020 à 19:56
La Cellule d’Urgence Médico-Psychologique (CUMP) de la Marne est active depuis le 23 mars 2020.
Pour aider les personnels soignants et les familles endeuillées pendant l’épidémie de covid-19, une Cellule d’Urgence Médico-Psychologique a été lancée depuis le 23 mars dans le département de la Marne.
Deux lignes téléphoniques sont ouvertes, du lundi au vendredi, de 9 à 17 heures : 06 48 58 91 15 et le 06 48 58 91 07.
Les répondants représentent pour l’heure une dizaine de volontaires basée à l’Établissement Public de Santé Mentale (EPSM) de la Marne à Châlons-en-Champagne. Un pôle pouvant atteindre 80 professionnels en fonction de l’afflux des demandes.
En plus d’un accompagnement téléphonique, un entretien individuel peut être proposé au centre Clairmarais de Reims.
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Confinement : lancement d'un numéro d'écoute pour répondre aux angoisses, le 06 avril 2020
 Le Samu social lance lundi une plateforme d'écoute : "SOS Confinement", accessible gratuitement au 0800.19.00.00 (photo d'illustration) © Pixabay

Invité de la matinale d'Europe 1, Xavier Emmanuelli, médecin fondateur du Samu social, a présenté le numéro d'écoute 0800.19.00.00, disponible gratuitement pendant le confinement. S'adressant à tous, l'objectif de cette plateforme est "d'apaiser, écouter, informer et orienter", tandis que les Français ne peuvent plus sortir de chez eux depuis trois semaines. INTERVIEW

Alors que la France entame ce lundi une quatrième semaine de confinement pour tenter d'endiguer la propagation du Covid-19, le Samu social lance lundi une plateforme d'écoute : "SOS Confinement", accessible gratuitement au 0800.19.00.00. Au micro d'Europe 1, Xavier Emmanuelli,​ médecin fondateur du Samu social explique pourquoi lui et ses équipes ont décidé de mettre à disposition cette plateforme, rappelant que la période actuelle était extrêmement anxiogène.

"Apaiser, écouter, informer et orienter"
"Le politique change d'avis et les médecins ne savent plus très bien où ils en sont", a commencé l'ancien secrétaire d'État chargé de l’action humanitaire d'urgence. "On sent une espèce de chaos", a-t-il affirmé. "En plus, les gens sont confinés. S'ils sont seuls, ils sont avec leur anxiété, leur perplexité et leur dépression et s'ils sont en couple, il peut y avoir des violences".

Pour Xavier Emmanuelli, "il faut absolument qu'ils puissent parler à quelqu'un". "C'est pour ça que nous avons créé avec mon équipe le 0800.19.00.00", poursuit-il. "Là, ils vont pouvoir s'exprimer. Il y aura quelqu'un pour les accueillir et quelqu'un pour les écouter, pour qu'ils puissent raconter leurs problèmes", explique le fondateur du Samu social. L'objectif est simple : "apaiser, écouter, informer et orienter".
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Dunkerque : un soutien psychologique pour faire face au confinement 
Pour faire face à la période de confinement, les centres médico-psychologiques (CMP) de Dunkerque sont à l’écoute des habitants en cas d’anxiété où de situation de détresse.
Par Le Phare Dunkerquois | Publié le 06/04/2020

Les centres médico-psychologiques de Dunkerque, Malo-Rosendaël et Petite-Synthe peuvent être contactés. (Photo d’illustration)

Il est possible de contacter le CMP de son secteur et d’être mis en lien avec un professionnel de l’établissement (infirmier, psychologue, psychiatre).
📍 Petite-Synthe : contactez le CMP Monseigneur-Marquis au 03 28 43 82 85.
📍 Dunkerque : contactez le CMP L’Arlequin au 03 59 11 80 38.
📍 Malo-Rosendaël : contactez le CMP Van-Gogh au 03 59 11 80 04.

Si la consultation concerne :

📍 des enfants, contactez le CMP Grimm au 03 59 11 80 23 ou le CMP Il-était-une-fois au 03 59 11 80 24.
📍 des adolescents, contactez le CMP Les-400-coups au 03 59 11 80 15.

Une cellule nationale de soutien est ouverte au 0 800 130 000.
Cette ligne fonctionne sept jours sur sept et 24 h/24.

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Lot-et-Garonne : la Candélie ouvre une cellule d’écoute et de soutien psychologique
A La Une Lot-Et-Garonne Agen
Les professionnels sont joignables au 05 53 77 85 77. © Crédit photo : Illustration "SO" 
Par SudOuest.fr
Publié le 06/04/2020

Les personnes en détresse peuvent se confier en toute confidentialité à des professionnels de la santé mentale.
Depuis jeudi 2 avril, le Centre hospitalier départemental la Candélie a mis en place une cellule d’écoute pour prendre en charge la détresse et le mal-être de la population générale.
Concrètement, la Plateforme départementale d’urgence médico-psychologique (PUMP47), est une permanence téléphonique accessible du lundi au vendredi de 9 heures à 17 heures, assurée par des psychologues de l’établissement, professionnels de l’écoute respectueux de la confidentialité des appelants.
Le numéro est le suivant : 05 53 77 85 77. En dehors de ces horaires, un numéro vert national géré par la Croix rouge est accessible 24h/24 et 7j/7 : 0 800 130 000.

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Coronavirus en Dordogne : un service de soutien psychologique d'urgence mis en place par l'hôpital Vauclaire

Lundi 6 avril 2020 à 15:16 - Par Antoine Balandra, France Bleu Périgord
Montpon-Ménestérol, France

L'hôpital psychiatrique de Vauclaire à Montpon, dans l'ouest de la Dordogne, lance un service de soutien psychologique par téléphone à destination des soignants, mais aussi du grand public, en pleine crise du coronavirus et alors que le confinement est difficile à vivre pour beaucoup Une soignante en lien avec le coronavirus - illustration © Maxppp - Maxppp

L'hôpital psychiatrique de Vauclaire à Montpon, dans l'ouest de la Dordogne, lance un service de soutien psychologique par téléphone à destination des soignants, mais aussi du grand public, en pleine crise du coronavirus en Dordogne.

Plusieurs numéros de portable sont disponibles, à destination du grand public bien sûr, qui souffrirait psychologiquement du confinement ou de la maladie de proches.

Ces numéros sont aussi disponibles pour les médecins libéraux ou les personnels de santé libéraux qui exercent en secteur médico-social, en établissement ou à domicile. La ligne est ouverte de 9h à 18h du lundi au vendredi.

"Le confinement pour des personnes souffrant de troubles psychiatriques, c'est compliqué, cela peut déclencher des choses et au niveau du grand public, cela peut déclencher certaines choses, on craint des violences conjugales ou envers les enfants, donc ce numéro permettra de répondre à ces risques. Après 3 semaines de confinement, ces problématiques peuvent ressortir de manière importante" explique Philippe Marlats, directeur adjoint du centre hospitalier de Vauclaire, en charge de la communication.

"Dans les patients que nous connaissons, qui sont déjà soignés chez nous, il y a des personnes pour lesquelles ce confinement est très compliqué" dit le directeur adjoint. Et puis il y a les soignants eux-mêmes.
Des soignants éprouvés

Un numéro est également dédié aux soignants qui sont en lien direct avec les patients malades du coronavirus. Que ce soit aux urgences ou en réanimation à l'hôpital.

"Ca, c'est dans le cadre de la cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP). Il y a une pression particulière autour de la gestion de ce virus. Les professionnels sont très couchés psychologiquement. Avec des craintes pour eux-mêmes voire pour leurs familles. L'idée est de pouvoir leur répondre, les écouter, dans cette période de tension. La CUMP est mobilisée autour de cette question" dit Philippe Marlats

"Au téléphone, il y aura surtout des psychologues. Mais il y a aussi tous les professionnels soignants, éventuellement des psychiatres si besoin, mais en première ligne des psychologues répondront" explique le directeur adjoint.

Voici les numéros :

- Grand Public : du lundi au vendredi de 9h à 18h (sauf fériés), au 06.23.80.07.91 (antenne Bergerac) ou au 06.27.51.89.03 (antenne Montpon)

- Professionnels de santé, exerçant en libéral, en secteur médico-social ou en établissement, ou à domicile : du lundi au vendredi (sauf fériés) au 06.27.51.89.03 (antenne Montpon), ou au 06.23.80.07.91 (antenne Bergerac)

- Professionnels en contact direct avec les patients Covid-19 : Cellule d'urgence médico-psychologique, au 05.53.61.49.62 du lundi au vendredi 10h-18h Les numéros à appeler en cas de fatigue psychologique liée au coronavirus que vous soignez soignant ou pas - Hôpital Vauclaire
Pas de patients psychiatriques atteints du Covid... pour l'instant

Le centre hospitalier de Vauclaire s'organise aussi pour prendre en charge d'éventuels patients psychiatriques atteints du coronavirus. Pour l'instant, il n'y en a pas en Dordogne. "Mais on travaille activement pour mettre en oeuvre une unité pour accueillir des patients psychiatriques qui auraient le Covid-19. L'unité sera opérationnelle mardi prochain sur Périgueux, dans des locaux de Vauclaire, mais situés sur le site de l'hôpital de Périgueux" conclue Philippe Marlats.
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Coronavirus. Des psychologues à l’écoute sur une nouvelle plateforme téléphonique
Le Centre hospitalier psychiatrique du Rouvray, à Sotteville-lès-Rouen, a lancé une plateforme téléphonique d’écoute et de soutien psychologique à l’attention des enfants, des adolescents, des adultes et des professionnels de santé de Rouen et sa région.
Violaine GARGALA
Publié le 07/04/2020
 
Magalie Trudin coordonne la plateforme que le grand public et les professionnels de santé peuvent contacter tous les jours. (Photo M.Trudin)
Psychologue au centre hospitalier psychiatrique du Rouvray, Magalie Trudin est la coordinatrice opérationnelle d’une plateforme téléphonique d’écoute et de soutien psychologique lancée à l’attention des enfants, des adolescents, des adultes et des professionnels de santé de Rouen et sa région, dans le cadre de la pandémie de coronavirus et du confinement. Également coordinatrice de la Cellule d’urgence médico-psychologique de la Seine-Maritime-Renforcée de Normandie, elle explique tout sur cette ligne opérationnelle depuis samedi 4 avril 2020.

Paris-Normandie : Pourquoi une telle plateforme a-t-elle été mise en place ?

Magalie Trudin : « Le Covid-19 est un virus qui a un impact sur le corps, mais il a aussi un impact au niveau psychologique pour les personnes qui sont en confinement. Ce numéro vert, gratuit, doit permettre de répondre aux questionnements de la population. Au bout de la ligne, les psychologues du Rouvray sont mobilisés. Selon leur spécialité, ils répondent aux adultes ou aux parents d’enfants, enfants, adolescents ou professionnels de santé. »

Des fragilités diverses

S’agit-il d’un soutien ponctuel ou suivi ?

« Pour certaines personnes, peut-être qu’une communication suffira. Celles qui ont une fragilité plus importante, plus ancienne, pourront être réorientées pour des prises en charge ultérieures. On peut aussi réorienter les personnes isolées vers le dispositif de la Croix-Rouge, Allô, comment ça va ?, qui vise à maintenir un lien social. Pour des cas plus graves, comme une décompensation psychique ou des tendances suicidaires – bien qu’à l’échelle mondiale peu de cas de suicides liés au confinement ont pour l’instant été rapportés –, les urgences fonctionnent bien sûr toujours. Les gens peuvent bien évidemment appeler plusieurs fois le numéro vert, mais ils n’auront pas de garanties de retomber sur le même interlocuteur. »

« Un isolement qui peut être difficile à vivre »
Quelles conséquences psychologiques le confinement peut-il avoir ?
« Les effets sont très larges. Cela amène un isolement qui peut être difficile à vivre. Pour les personnes souffrant de claustrophobie, le fait d’être enfermé peut accroître leur anxiété. Des dépressions peuvent se renforcer. En famille, des conflits peuvent apparaître. En fait, les effets seront différents selon les personnes ou les fragilités déjà existantes. »
0 805 040 013 (appel gratuit). Plateforme accessible 7 jours/7 du lundi au vendredi de 10 h à 13 h et de 14 h à 17 h, le week-end de 14 h à 16 h.
D’autres établissements de la région gèrent des plateformes téléphoniques, mais l’Agence régionale de santé, qui coordonne le tout, préfère communiquer le numéro de la plateforme nationale (0 800 130 000) qui redispatche ensuite les personnes vers des professionnels de leur territoire.

Des conseils pour bien vivre cette période
Magalie Trudin délivre des conseils pour vivre au mieux cette période de confinement d’un point de vue psychologique.
- « Il faut se donner de nouveaux repères, avoir un rythme, donc programmer des choses dans sa journée. »
- « Conserver une hygiène de vie est importante. Il faut faire une activité sportive – éventuellement en groupe pour se motiver, via des sites Internet –, manger équilibré et sainement, et bien se reposer, en respectant une alternance jour et nuit. »
- « Il est important de savourer l’instant présent. On se concentre sur soi, sur des projets, on observe la nature (de chez soi ou lors de la promenade autorisée dans un périmètre de 1 km et d’une heure maximum), on relit des ouvrages ou on revoit des films que l’on a aimés, on trie ses photos, on reprend une passion... Il ne faut pas être face à du vide. C’est aussi le moment de se recentrer sur soi avec du yoga ou de la méditation de pleine conscience, l’occasion est assez rare. »
- « La situation est grave, mais des éléments positifs en ressortent. Notre esprit a plus l’habitude de se focaliser sur les choses négatives et sur le danger, donc il ne faut pas regarder les informations en continu, mais plutôt tous les deux ou trois jours afin de calmer notre système d’alerte. Il faut sinon chercher des informations positives comme des initiatives ou des effets du confinement sur la planète. On peut aussi noter, le soir, les choses positives de notre journée. Il faut se focaliser sur le positif, ce qui ne veut pas dire nier la vérité. »
- « En famille ou en couple, prendre le temps pour s’exprimer de façon constructive sur ce dont on aurait eu besoin dans la journée pour que ça se passe bien. On évite ainsi l’effet cocotte-minute. »

Violaine Gargala
Journaliste, service reportage Rouen
v.gargala@paris-normandie.fr
 https://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/coronavirus-des-psychologues-a-l-ecoute-sur-une-nouvelle-plateforme-telephonique-GE16650420
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Bain-de-Bretagne. Cellule d’écoute : discuter ou parler de ses difficultés
Ouest-France Publié le 07/04/2020

Une cellule d’écoute a été mise en place, dispositif pris en charge par le CCAS (Centre communal d’action sociale) pour les personnes qui pourraient rencontrer des difficultés du fait de l’isolement, ou qui pourraient ressentir un mal-être. « Actuellement, le dispositif compte moins d’une dizaine d’inscrits, surtout des personnes âgées », commente la première adjointe, Nadine Dréan.

L’inscription peut se faire pour soi ou un parent. Selon les besoins, un agent de la mairie peut la contacter régulièrement, une à deux fois par semaine au moins par téléphone, prendre des nouvelles, s’assurer qu’elle n’a pas de difficultés pour faire ses courses ou récupérer ses médicaments, par exemple.

« Tout en étant autonomes, des habitants peuvent aussi se sentir simplement seuls chez eux et avoir envie de discuter avec d’autres. Là encore, par le biais d’un échange téléphonique, la cellule d’écoute vient apporter un peu de chaleur humaine et de réconfort. »

Les personnes qui souhaiteraient s’inscrire auprès de la cellule d’écoute doivent contacter le CCAS au 02 99 43 77 34 ou par mail ccas.bain@ville-baindebretagne.fr Ce dispositif est gratuit.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/bain-de-bretagne-35470/bain-de-bretagne-cellule-d-ecoute-discuter-ou-parler-de-ses-difficultes-6801907

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Fin de vie : se faire aider par des professionnels

La fin de vie est une étape douloureuse pour le malade comme pour les proches. Apaiser la souffrance et soutenir la personne font partie des objectifs des soins palliatifs.

La prise en compte de la souffrance psychologique et spirituelle

Une attention particulière est accordée à la qualité de l’échange avec le malade et ses proches, à l’accueil et à l’écoute de leurs préoccupations, leurs doutes, leurs angoisses, en s’aidant si nécessaire de la compétence d’un psychologue.

Cette écoute attentive concerne tous les intervenants. Des traitements adaptés sont parfois proposés pour permettre à la personne de mieux faire face à des situations d’anxiété, d’angoisse ou de dépression.

Les interrogations spirituelles liées au sens de la maladie, au sens donné par chacun à la vie, à sa propre existence, au doute peuvent aussi s’exprimer, dans le respect des choix ou des croyances personnelles de chacun.

La famille et les proches d’un patient en fin de vie nécessitent parfois d’être soutenus. Les équipes soignantes, les associations de bénévoles d’accompagnement, les associations de malades, peuvent répondre à ces besoins en proposant un soutien individuel, familial ou collectif. En cas de décès du malade, cet accompagnement peut se poursuivre auprès des proches pour aider au travail de deuil.

La prise en compte des difficultés sociales

Des difficultés d’ordre social peuvent surgir. Elles ne sont pas toujours facilement exprimées par le malade ou sa famille : problèmes liés à l’emploi, soucis financiers liés à la réorganisation du foyer pour l’accueil à domicile du malade, volonté de reprendre contact avec des proches perdus de vue, etc.
Une assistante sociale pourra intervenir afin d’apporter une aide.
Solliciter des services d'écoute et de soutien dédiés
Pour évoquer vos difficultés, vous pouvez aussi contacter une plateforme nationale d’écoute Accompagner la fin de la vie : s’informer, en parler :
- au 0811 02 300 : du lundi au vendredi, de 10h à 13h et de 14h à 17h, les écoutants vous rappellent gratuitement au numéro de votre choix (téléphone fixe ou portable) pour répondre à vos questions. Ce service est anonyme, confidentiel et au prix d’un appel local.
- Par mail via le formulaire de contact
A noter : l'Ocirp met en œuvre une cellule de soutien psychologique COVID 19 pour les salariés récemment endeuillés des branches et des entreprises assurés par l'Ocirp au 05 49 76 98 46.
JV - Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie
mis à jour le 06/04/2020

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Bayonne COVID-19 : la Ville propose un soutien psychologique par téléphone Le 07/04/2020
Coronavirus Santé © DR

Durant la période de confinement, la Ville de Bayonne propose l’aide psychologique d’un professionnel via sa plateforme téléphonique Allô Bayonne au 05 59 46 61 61.
Ce dispositif est opérationnel à partir du mercredi 8 avril, du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 18h.
Pour aider à mieux supporter le confinement, la Ville propose à ses habitants de bénéficier d’un dispositif d’écoute et d’accompagnement psychologique en appelant le 05 59 46 61 61*. Tout appel peut, sur demande et selon l'appréciation du besoin, être réorienté vers un psychologue qui assurera ensuite une téléconsultation dans un délai rapide.
Le confinement peut être vécu très différemment par les uns et les autres, selon les conditions matérielles, physiques, psychologiques, l’environnement dans lesquels il s’opère, selon la sensibilité et les capacités de chacun à le supporter.
Une écoute psychologique peut donc constituer une aide précieuse pour mieux dépasser l’épreuve et la rendre la moins traumatisante possible.
D’une durée approximative de 45 minutes à 1 heure, cette première consultation téléphonique pourra donner lieu, en fonction du besoin constaté par le psychologue :
- à de nouvelles téléconsultations pour assurer un suivi durant la période de confinement ;
- à une réorientation vers d’autres structures, elles-mêmes dotées de personnels médicaux et qui agiront en complémentarité avec le dispositif mis en place par la Ville : cellule d’urgence médico-psychologique du Centre Hospitalier de la Côte Basque, cellule d’écoute téléphonique et numérique AdoEnia pour les publics jeunes (11 ans – 21 ans)…
Pris en charge par la Ville, à raison d’un maximum de 2 consultations par appelant durant la période de confinement, ce service s'intègre dans l'ensemble des mesures destinées à accompagner toutes celles et ceux qui en ont besoin dans un moment inédit qui justifie écoute et solidarité.
* Allô Bayonne 05 59 46 61 61
Du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 18h.
http://www.bayonne.fr/actualites/56-toutes-les-actualites/11554-covid-19-la-ville-propose-un-soutien-psychologique-par-telephone.html
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Télétravail, école à la maison… A Bayonne, une clinique psy publie un guide pour parents en situation de confinement
A La UnePyrénées AtlantiquesBayonne
La clinique Caradoc publie des conseils sous forme de tutos pour aider les parents en cette période de confinement.
Par Sud Ouest Pays basque
Publié le 06/04/2020

Il n’est pas toujours évident de gérer le quotidien, entre le télétravail, les activités à maintenir, l’école à la maison… C’est pour cela que la clinique psychiatrique Caradoc met à disposition des conseils.
Améliorer l’ambiance familiale, guide pour parents en situation de confinement. Organisation structuration du temps. Activités pour bouger à l’intérieur. Conseils pour faire l’école à la maison. Ce sont quelques uns des thèmes des tutoriels mis en ligne par la clinique psychiatrique Caradoc, à Bayonne.
Des compétences mises en commun
Les équipes médicales et pluridisciplinaires de la clinique psychiatrique Caradoc à Bayonne ont mis en commun leurs compétences pour accompagner les relations familiales au quotidien.
« À l’heure du confinement, entre le télétravail des adultes et la question des devoirs des enfants à la maison, il faut gérer », explique le docteur pédopsychiatre, Nicolas Deltort. Des conseils sous forme de 12 tutos sont ainsi disponibles sur le site internet de la clinique www.caradoc.fr


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Grand Est Bas-Rhin Strasbourg
Coronavirus : “Psychologiquement ça devient dur”, une cellule d’écoute grand public activée dans le Bas-Rhin Les conséquences du confinement peuvent être autant physiques que psychologiques

Pour aider les habitants à tenir le coup face à l'épidémie de covid19 et aux mesure de confinement, une cellule de soutien psychologique sera lancée lundi 6 avril 2020 dans le Bas-Rhin. Un dispositif d’ampleur qui réunira près de deux cents professionnels de santé bénévoles.

Par Marie Coulon Publié le 05/04/2020
La crise sanitaire que nous traversons est inédite tant par son ampleur que sa durée. Ses conséquences sont physiques, mais aussi psychologiques. "Le confinement commence à avoir des résultats sanitaires mais les effets psychiques de cette épidémie se font également sentir", confirme le médecin strasbourgeois Alexandre Feltz, président du CLSM (conseil local en santé mentale) de l’Eurométropole de Strasbourg.

Dans ce contexte, la communauté des soignants du Bas-Rhin a largement répondu présente à l’appel des Hôpitaux universitaires de Strasbourg et du CLSM pour tenir une cellule d’écoute destinée à la population, active dès lundi 6 avril 2020. Un dispositif exceptionnel, normalement mis en place lors d’accidents majeurs ou d’attentats. Au total, plus de 180 professionnels seront mobilisables, prêts à décrocher le téléphone bénévolement, du lundi au dimanche. "On a été agréablement surpris. Ça montre l’élan de générosité exceptionnel des soignants", se réjouit le docteur Feltz.
https://www.facebook.com/alexandre.feltz.1/posts/1563847413764917
Au bout du fil, des médecins retraités, des infirmières, des psychologues ou encore des travailleurs sociaux, des écoutants "tout venant", "mis à disposition" par la ville de Strasbourg, l’Eurométropole et le département. Tous seront chargés d’écouter, de conseiller, d’apporter des réponses, à ceux qui en expriment le besoin.

"Si ça un lien direct ou indirect avec le virus, qu’ils appellent. Quelles que soient les difficultés ou les questions", précise encore Alexandre Feltz, avant d’insister sur l’importance de libérer les paroles. "Pour certain, psychologiquement ça devient dur. On sait que c’est très important d’intervenir le plus tôt possible quand il y a des traumatismes".

Concrètement, le dispositif fonctionne à la manière d'un SAMU. L’appelant contacte une plateforme téléphonique gratuite (au 03.88.11.62.20) et anonyme. Il expose sa situation à un régulateur qui activera la prise en charge adéquate. Une plateforme équivalente fonctionne déjà pour aider le personnel soignant.

"Ça peut être des gens qui ont du mal à supporter le confinement, des gens contaminés mais qui ont des symptômes bénins et qui se posent des questions sur l’évolution du virus ou encore des personnes qui ont perdu des proches ou qui ont des proches hospitalisés", évoque le docteur Dominique Mastelli, l’un des responsables du dispositif. "On sait qu’il y a plein de sources d’angoisse. Cet épisode est très anxiogène et l’idée c’est vraiment que les gens puissent parler".

Evoquer ses craintes liées à l’épidémie, mais aussi aux difficultés qu’elle induit. Sur ce point, les médecins alertent. "Ce sont les facteurs concomitants qui peuvent faire basculer des situations déjà difficiles. Il peut y avoir des questions sociales qui pourront être traités par les services sociaux de la ville, des questions de ressources, prises en charge par le conseil départemental, ou encore des questions de violence, relayées aux associations. Chaque écoutant à une liste d’interlocuteur. »

Quid de l’après crise sanitaire ? Prévu pour rester actif deux mois, le numéro départemental pourrait survivre à la phase de déconfinement. "Sur l’après, nous n’avons pas de représentations, mais il pourra y avoir un après-coup. Nous allons recenser les personnes qui pourront continuer à être écoutantes quand elles auront repris leur activité pour proposer un accompagnement au-delà du confinement", précise encore Dominique Mastelli.

CoviEcoute67 sera joignable du lundi au vendredi, de 10h à 22h et du samedi au dimanche de 10h à 12h. En dehors des horaires d’ouverture, les personnes qui en ressentent le besoin peuvent contacter la plateforme nationale au 0 800 130 000 qui dispose d’une cellule d’écoute

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Covid-19 - Soutien aux adultes autistes isolés
publié le03.04.20
Autisme : pour affronter les difficultés liées au confinement, les adultes isolés pourront désormais bénéficier d’un accompagnement à distance

La Délégation interministérielle à la stratégie autisme et trouble du neuro-développement et le Groupement national des centres de ressources autisme (GNCRA) mettent en place un dispositif de soutien dédié aux adultes autistes isolés. Chaque adulte qui le souhaite peut remplir un formulaire sur https://gncra.fr/soutien-aux-adultes-autistes/ afin d’exprimer ses besoins. Il est ensuite recontacté par mail ou téléphone par un professionnel, selon son choix. La famille d’une personne autiste peut également solliciter le GNCRA si elle perçoit un isolement trop important.

La période que nous traversons ne se caractérise pas uniquement par de la distanciation sociale. Elle provoque pour tout à chacun un changement profond d’habitudes et de rythmes, une profusion d’informations à trier et de nouvelles consignes à décoder, des changements de repères pour ceux qui télé-travaillent et possiblement un grand vide pour ceux qui ne travaillent pas.

Depuis l’instauration du confinement, de nombreux témoignages font état des difficultés importantes (troubles anxieux, troubles alimentaires, etc.) qui peuvent être rencontrées par des adultes autistes du fait du confinement. Certains n’arrivent plus à sortir de chez eux (y compris pour aller faire leurs courses) et doivent être soutenus par un contact régulier, d’autres expriment des envies suicidaires, perdent pied psychologiquement et ont besoin d’être accompagnés par un professionnel. Beaucoup d’adultes autistes ont gagné leur autonomie en mettant en place, souvent de façon coûteuse sur le plan émotionnel, une organisation de vie.

Il s’agit avec ce nouveau dispositif de proposer une aide et un accompagnement à ces adultes autistes, adaptés à chaque situation particulière.

En début d’épidémie, la Délégation interministérielle renforçait l’équipe d’Autisme Info Service, joignable au 0 800 71 40 40 pour répondre à toutes les nouvelles questions pratiques.

Avec la prolongation du confinement, il convient de couvrir de nouveaux besoins en mobilisant les professionnels des CRA qui ont naturellement réduit leurs activités de diagnostic, d’information et de formation. Le réseau du GNCRA et des CRA répondra aux demandes formulées par ces adultes autistes en moins de 24h, du lundi au vendredi, et proposera soit de répondre à des besoins ponctuels, soit d’assurer un suivi si nécessaire pour accompagner au mieux les personnes autistes adultes isolées durant le confinement.

• Le formulaire : https://gncra.fr/soutien-aux-adultes-autistes/
• La fiche détaillée à destination des adultes autistes rassemblant des ressources utiles pour surmonter cette période : www.gncra.fr
FACEBOOK LIVE - Lundi 6 avril, 16H https://www.facebook.com/GNCRAutisme
Pour compléter l’offre en direction des publics adultes isolés, un facebook live va être organisé lundi 6 avril avec le docteur Sandrine Sonié à 16H. Il s’agira de répondre en priorité aux interrogations des adultes confinés et isolés : gestion de l’angoisse, gestion des troubles du comportement, questions d’ordre médical etc. L’objectif est de tester cette formule d’échanges. D’autres lives thématisés pourraient être organisés avec de nouveaux intervenants.

Le docteur Sandrine Sonié est directrice du CRA Rhône Alpes, pédopsychiatre avec une pratique clinique quotidienne aussi orientée vers les adultes avec TSA, médecin responsable du dispositif TED de l’hôpital Saint Jean de Dieu, chercheuse au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon.

Contact presse :
Arnaud.lestang@pm.gouv.fr
j.ilic@gncra.fr

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Des pédopsychiatres et psychologues créent une ligne d'urgence pour "répondre à la souffrance psychique des enfants et des familles" pendant le confinement

Parents en télétravail, école à la maison, enfants avec des problèmes psychiques : le docteur Marie Touati-Pellegrin et ses collègues lancent une téléconsultation accessible au 01 82 88 23 28, et qui n'est pas réservée à leurs patients.

Mis à jour le 03/04/2020

Des pédopsychiatres, psychologues et orthophonistes ont créé une ligne téléphonique d'urgence pour "répondre à la souffrance psychique des enfants et des familles" pendant le confinement, a expliqué sur franceinfo le docteur Marie Touati-Pellegrin, ce jeudi 2 avril. Intitulée "Ma cabane", cette téléconsultation est ouverte du lundi au vendredi (de 8h à 18h) au 01 82 88 23 28.

"Notre mission est de répondre à la souffrance psychique des enfants et des familles dans cette situation de catastrophe sanitaire", déclare Marie Touati-Pellegrin, elle-même pédopsychiatre à l'hôpital Necker à Paris. Elle explique avoir créé ce numéro d'appel avec des collègues, "car nous avons observé chez nos patients, depuis le début de cette grande épidémie, une détresse psychique très importante. Et dans ce contexte de confinement, il nous semblait logique de promouvoir un accès aux soins psychiques à tous et pas uniquement à nos patients, à distance afin de limiter le risque de contagion".
Une écoute pour les enfants comme pour les parents

"Nous avons reçu plusieurs types de demandes, et notamment des parents en grande détresse avec des situations très compliquées de télétravail impossible avec des écoles qui étaient très exigeantes quant aux devoirs, des enfants qui ne supportent pas la situation de confinement étant donné qu'ils ont des pathologies psychiques (…), des patients qui ont arrêté s'alimenter (…) des enfants de soignants qui sont eux-mêmes en grande souffrance", détaille la pédopsychiatre.

Ces situations sont créées par l'angoisse, explique-t-elle, mais aussi par "la situation de confinement en elle-même, ne pas pouvoir sortir de la maison, ne pas pouvoir faire de sport, les logements à Paris sont souvent petits pour les familles et ça rend les choses d'autant plus difficile". Les téléconsultations ont d'abord été créées pour un public parisien, mais elles peuvent être utilisées par toutes les familles de France.

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CCI Ardèche Covid-19 - Une cellule d'appui psychologique pour les chefs d'entreprise 
 04/04/2020
Par Nicolas Lemonnier

La CCI Ardèche met en place une cellule de soutien, disponible au 04 75 88 07 07, qui met en contact les dirigeants en souffrance avec des psychologues professionnels.

Les difficultés économiques liées à la pandémie du Covid-19 mettent à l'épreuve les chefs d'entreprise : crainte de l'avenir, pressions financières, inquiétude pour les salariés, solitude, problèmes de santé, contextes familiaux de confinement…. Ces derniers peuvent éprouver une forte souffrance psychologique.

Consciente de ces difficultés, la CCI Ardèche (chambre de commerce et d'industrie), outre son rôle d'information et d'assistance à la mise en œuvre des dispositifs d'aides financières, propose une cellule d'aide psychologique d'urgence à destination des chefs d'entreprise qui ont besoin d'un appui bienveillant. Composée de psychologues professionnels, elle sera à leur écoute par téléphone dans un premier temps, pour une évaluation en vue d'une prise en charge rapide, en toute confidentialité et adaptée. Il pourra être proposé ensuite au chef d'entreprise en demande de soutien, jusqu'à 4 entretiens avec un psychologue spécialisé, au plus près de son lieu de résidence ou du siège de son entreprise.

Les chefs d'entreprises intéressés par cet accompagnement peuvent prendre contact avec les services de la CCI de l'Ardèche au 04 75 88 07 07 et exprimer leur demande de recours à la cellule d'aide psychologique. Ils seront alors mis en contact avec un professionnel de l'écoute, en toute confidentialité.
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Confinement : une cellule d’écoute téléphonique et psychologique ouverte dans le Pays de Château-Gontier
La communauté de communes du Pays de Château-Gontier (Mayenne) lance un numéro unique avec neuf psychologues et psychanalystes pour répondre aux angoisses liées au confinement.
Publié le 4 Avr 20 à 8:20 La communauté de communes du Pays de Château-Gontier (Mayenne) lance un numéro unique avec neuf psychologues et psychanalystes pour répondre aux angoisses liées au confinement (photo d’illustration). (©Haut Anjou)

Le confinement peut générer de l’anxiété et avoir un impact sur notre santé mentale. Répondre aux angoisses liées à ce confinement est l’objectif d’un service que la communauté de communes du Pays de Château-Gontier (Mayenne) met en place, à partir du lundi 6 avril 2020, via une plateforme téléphonique d’écoute au 06 45 18 77 27.
Anonyme et gratuit

Tous les jours, de 9 h à 12 h et de 14 h à 20 h, durant toute la période de confinement, neuf psychologues et psychanalystes du secteur pourront répondre aux appels de personnes qui souhaitent parler. Ce dispositif fonctionnera de manière anonyme et gratuite.

Lire aussi : Des habitants de Craon créent une antenne téléphonique pour aider des personnes isolées

Des membres de ce collectif, qui tiennent à rester anonymes pour ne pas nuire à la sincérité des échanges avec leurs interlocuteurs, expliquent :

« C’est la possibilité de répondre aux angoisses des personnes confinées. Ce numéro s’adresse à toute personne qui a besoin de parler. Il peut s’agir de parents, d’enseignants, de professionnels qui continuent à travailler, de professionnels du soin, ou de toute personne confinée chez elle ».

Ce service cherche à permettre « une bouffée d’oxygène » pour les personnes qui peuvent « vouloir déposer », « désamorcer des moments de crise » ou soulager « un ras le bol ». Il pourra simplement s’agir, parfois, de « mettre en mots des émotions ».

« Dénouer certaines situations »

Les professionnels qui seront au bout du fil de cette plateforme intitulée « Covidpsy Pays de Château-Gontier » ajoutent :

« Le premier usage de cette cellule d’écoute, c’est de permettre d’appeler quelqu’un. Avec le confinement, les gens peuvent être un peu perdus. On pourra dénouer certaines situations et écouter ce que les gens ne peuvent peut être pas dire à leur mari, à leur enfant, à leur patron… ».

Aussi, même si quelqu’un souhaite téléphoner à cette plateforme en dehors des horaires, il sera possible de laisser un message. « Nous rappèlerons cette personnes », assurent les professionnels de cette cellule d’écoute téléphonique.

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Saint-Marcellin Vercors Isère Confinement : une cellule d’écoute pour les personnes en difficulté
Un numéro sera opérationnel dès ce vendredi 3 avril. Il se veut être un espace d’écoute pour les personnes en difficulté dans cette période de confinement.
Hier à 08:30
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Pour faire face aux difficultés qu’un certain nombre de personnes pourrait ressentir en cette période de confinement, Saint-Marcellin Vercors Isère, les villes de Saint-Marcellin et Vinay (via leurs centres communaux d’action sociale), associées au département de l’Isère, mettent en place une ligne d’écoute et de soutien psychologique confidentielle à partir de ce vendredi 3 avril.

Les personnes, qui le souhaitent, pourront ainsi évoquer leurs inquiétudes, leur mal-être, leurs angoisses ou évoquer des problématiques précises liées à la vie quotidienne (dispositifs disponibles, offre de services, allocations et aides).

Ce sera aussi un numéro d’écoute de difficultés avérées, liées à des violences, des idées suicidaires, des addictions. Des professionnels formés répondront à ces appels par le biais d’une ligne téléphonique unique. Ils sont à même de gérer différentes situations dans leur globalité et si nécessaire d’orienter les personnes vers les institutions les plus adaptées.

Un rappel par des psychologues de la Maison intercommunale des familles est possible.

Le numéro de la cellule d’écoute est le 04 76 38 53 03. Ce service est proposé du lundi au vendredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h. Attention, cette ligne d’écoute n’est pas un site médical dédié à la prise en charge du Covid-19.
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Coronavirus: Un numéro d’appel si vous avez besoin d’être soutenu ou écouté dans les Ardennes

Mis en ligne le 3/04/2020 à 14:54

Dans les Ardennes, une cellule d’écoute a été mise en place par des professionnels de santé pour soutenir tous les publics qui en auraient besoin face à la crise particulièrement angoissante du Covid-19. À l’autre bout du fil, des professionnels de la santé mentale et les unités de médecine de santé au travail du groupement hospitalier Nord-Ardenne. Il s’agit du 03 24 56 63 47, disponible 7 jours sur 7, de 7 heures à minuit. De minuit à sept heures, vous pouvez laisser vos coordonnées sur un répondeur et vous serez recontacté(e) dans la journée. 

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Confinement : Les dispositifs pour aider les étudiants à Paris
Par Manon C. · Publié le 2 avril 2020
Pour faciliter la vie des étudiants en confinement, plusieurs organismes de la ville de Paris proposent leur aide sur des questions de logement, de bourse et de soutien psychologique.

Pas facile le confinement, quand on est étudiant. Pour soutenir les étudiants en cette période difficile, la ville de Paris et de nombreux organismes ont mis en place des aides et soutiens pour les étudiants.

Concernant les logements et les bourses, les étudiants logés au CROUS de Paris qui ont souhaité quitter leur logement pendant la période de confinement sont exonérés du paiement des loyers sur la période. Pour signaler un départ de votre logement, vous pouvez contacter le 01 40 51 62 00.

Pendant la période de confinement, les bourses sont maintenues, et le calendrier des demandes de bourses au titre de l’année 2020/2021 n’est pas modifié. Pour toute question sur les bourses, vous pouvez appeler le 01 40 51 62 00 ou envoyer un mail sur le site Mes Services Etudiant du gouvernement.

Concernant les aides sociales, les étudiants en situation de précarité peuvent faire une demande d’aide d’urgence auprès du CROUS de Paris, d'un montant maximum est de 1687€. Plusieurs aides peuvent être accordées dans l’année pour un montant total maximum est de 3374€.

Les critères pour bénéficier de cette aide d'urgence sont les suivants : avoir moins de 35 ans (sauf si étudiant en situation de handicap), être inscrit en formation initiale, sans condition de nationalité pour les étudiants boursiers comme non boursiers.

Cette demande est à effectuer par mail aux assistantes sociales du CROUS. Certaines universités mettent également en place des aides d’urgence comme l’Université de Paris. Renseignez-vous auprès de votre université !

Concernant les aides psychologiques, l'APASO (Association pour la prévention, l'accueil, le soutien et l'orientation) met en place des consultations psychologiques gratuites, par téléphone, pour tous les étudiants parisiens. Vous pouvez prendre rendez-vous par téléphone au 01 40 47 55 47 ou par mail. Un tchat d'écoute est également ouvert du jeudi au lundi, de 21h à 2h30.

La FSEF (Fondation Santé des Etudiants de France) met aussi en place des vidéos consultations avec des psychologues gratuitement. Les prises de rendez-vous se font par mail. Le dispositif APSYTUDE propose également des vidéo consultations avec un psychologue. Pour prendre rendez-vous, téléphonez au 06 27 86 91 83 ou envoyez un mail
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L’association les Pâtes au Beurre se mobilise au bout du fil
https://metropole.nantes.fr/*
Les Pâtes au Beurre est une association d’écoute et d’accueil pour les parents et les enfants de tous âges. Des professionnels accueillent d’habitude les familles autour d’une table de cuisine… Durant le confinement, ils se mobilisent par téléphone à l’écoute de toutes les situations.

La cuisine du lieu d'accueil des Pâtes au beurre, rue Monselet (Archives / crédit : Géraldine Le Fur)

L’association Les Pâtes au Beurre a été créée il y a plus de 20 ans avec l’objectif de viser le bien-être et la santé psychique de toutes les familles. Aujourd’hui, un numéro unique prend le relais.
Une structure mobilisée : « confinés mais pas seuls »

L’accueil de chaque famille se fait d’ordinaire gratuitement et sans rendez-vous à Nantes et Carquefou, ainsi que dans de nombreuses villes de France grâce à la fédération nationale Prévention Promotion Santé Psychique. Pendant le confinement, la fédération reste mobilisée pour être à l’écoute des parents, quel que soit l’âge des enfants.

« Forts de ce réseau de psychologues, psychomotriciens et psychiatres, on s’est appuyés sur 40 professionnels volontaires pour être disponibles pour toutes les familles de France » explique Franck Stives, directeur adjoint des Pâtes au Beurre de Nantes et psychologue.

Les premières semaines, beaucoup de questions des parents tournaient autour de la scolarité à domicile, des rythmes à adapter avec le télétravail. Dans ce contexte de promiscuité difficile et variable selon les familles, « on voit que les tensions se répercutent de façon augmentée : l’intimité, la place de chacun. On est très inquiets des violences directes ou indirectes qui pourraient augmenter avec le confinement. »
Des outils pour parler du confinement aux enfants

Ce moment de crise sanitaire est inédit. Il amène les parents comme les enfants à changer leurs habitudes de vie en commun. Des mots pour parler du coronavirus selon l’âge de son enfant, des chroniques, des vidéos… L’association met en ligne des ressources utiles pour aider les familles. Elles seront mises à jour au fil des semaines par l’équipe de professionnels de l’association.

À noter
Pour faire appel à l’écoute des professionnels mobilisés, gratuitement, sans rendez-vous et dès que le besoin se fait sentir, contactez le numéro unique 02 40 16 06 52 de 9 h à 21 h en semaine, de 9 h à 12 h le samedi.
Ça peut vous intéresser
lespatesaubeurre.fr

Autres adresses sur Nantes

Des structures locales à votre écoute
L'Ecole des parents
Si vous avez besoin de parler à un psychologue, vous pouvez en faire la demande via ces formulaires
Vous pouvez également joindre le secrétariat  au 02 40 35 47 73.
L'Ecole des parents vous permet également de joindre directement un psychologue en soirée et le week-end au 06 19 29 77 80. Vous pouvez appeler tous les soirs du lundi au vendredi, de 18h à 20h et le samedi matin de 10h à 13h.
Le Pas
Permanence téléphonique
Tél. :
06 98 12 68 20 (le lundi et le mercredi)
07 68 18 80 48 (le lundi et le mardi après-midi)
06 69 62 01 57

Bipole
Tél. : 06 86 54 77 64

Les pâtes au beurre
Accompagnement psychologique des parents ( jusqu’au 11 avril 2020 inclus)
Du lundi au vendredi de 9h à 21h
Le samedi de 9h à 12h
Mercredis de 14h30 à 16h30  et vendredi de 14h30 à 16h30
Tél. : 02 40 16 06 52

Epsylon
Accompagnement spécial actuellement en raison de la situation, particulièrement pour soignants mobilisés, personnes isolées, entourage de personnes malades.
Tél. : 06 50 79 96 38

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Une plateforme téléphonique d'écoute et de soutien psychologique mise en place dans le Pays de Fayence Draguignan
PAR Matthieu Bescond Mis à jour le 02/04/2020

Le docteur Maurice Biniasz est à l’origine de la plateforme téléphonique. Photo DR
Une plateforme téléphonique vient d’être mise en place dans le Pays de Fayence pour apporter écoute et soutien psychologique à ceux dans le besoin. Elle est opérationnelle depuis ce jeudi.
"Il fallait le faire, on l’a fait." 
Le médecin montaurousien Maurice Biniasz, membre du Groupement des acteurs et professionnels de santé (Gaps) du Pays de Fayence, est à l’origine de la création d’une plateforme téléphonique d’assistance, mise en place en Pays de Fayence.
Une initiative qui a pour objectif d’apporter une écoute et de l’aide à ceux qui souffrent, en ces temps de confinement parfois difficiles à supporter.
En phase de rodage depuis le début de la semaine, la structure est pleinement opérationnelle depuis jeudi matin.
La création de cet outil découle d’un triste constat. "Avec cette période de confinement, il semble que les cas de violences conjugales aient augmenté de l’ordre de 30% sur le territoire national", déplore Maurice Biniasz (lire aussi en pages 8-9). 
Secret médical et confidentialité
Mais plus encore, les retours de plusieurs de ses patients l’ont amené à prendre les choses en main. "En échangeant avec eux, je me suis aperçu que si quinze jours de confinement étaient à peu près supportables, sur une plus longue durée, les problèmes allaient sans doute s’enchaîner…"
Alors, le médecin décide de prendre les devants et met en place cette plateforme téléphonique accessible à tous (1).
Pour apporter un soutien aux cas de violences conjugales –sans oublier la maltraitance infantile –, mais aussi pour parer aux difficultés rencontrées par les personnes isolées, celles en réelle souffrance sociale, comme celles simplement en quête d’une oreille bienveillante.
La plateforme a été organisée sur trois niveaux, avec pour chacun d’eux, un coordinateur.
En première ligne: des volontaires de tous profils. Des gens qui veulent tout simplement aider, ou des professionnels de santé à la retraite (lire ci-dessous).
En tout et pour tout, une vingtaine de personnes sont pour l’heure sur le pont. Et ça ne devrait pas s’arrêter là.
"On recherche encore des bénévoles. J’espère que l’on arrivera à 30 ou 35 personnes d’ici peu (2)."
En plus de l’écoute, l’équipe de ce premier niveau est chargée d’évaluer la détresse de ses interlocuteurs, pour les orienter au besoin vers un soutien psychologique.
"Nous avons mis en place un certain nombre de critères, à commencer par le bon sens, qui vont permettre d’évaluer le niveau de souffrance de l’individu", poursuit Maurice Biniasz.

Si la situation le justifie, une fiche de profil sera alors établie. Pour préserver le secret médical et la confidentialité du patient, elles seront centralisées par le médecin. Lequel pourra alors faire appel à un psychologue. C’est le second niveau. Une petite dizaine de praticiens a répondu à l’appel du Gaps.
"Presque tous les psychologues du Pays de Fayence se sont portés volontaires."
Une aide psychiatrique pourra également être proposée sur un troisième niveau.
Se former à l’écoute

Les volontaires en première ligne ne sont certainement pas jetés dans la fosse aux lions. Car Maurice Biniasz le sait bien : la tâche n’a rien d’anodine.

"Pendant dix ans, je me suis occupé d’un centre d’appels et j’ai fait de la régulation téléphonique. Je connais les dangers qui peuvent se cacher dans la prise d’appels."
Deux psychologues ont donc commencé à former les volontaires. "Ils leur apprennent comment répondre à une demande agressive, comment être dans une écoute empathique, comment garder de la distance pour se protéger si l’appel est poignant, etc."
Techniquement, la plateforme fonctionne via un central téléphonique.
"Il est hébergé sur un serveur. Bénévoles et psychologues installent ensuite un petit logiciel sur leur téléphone qui leur permet de gérer les appels. C’est un système qui nous permettra aussi d’adapter le nombre de volontaires par plage, en fonction de l’afflux d’appels."
Car l’idée n’était pas de créer un centre de crise physique. "Les appels sont reçus chez les volontaires. Le principe était bien sûr de respecter le confinement."

Esprit collaboratif et citoyen
Les bénévoles ont également à disposition une liste de contacts qui leur permettra d’orienter les personnes dans le besoin vers les CCAS alentour pour les situations sociales difficiles, et vers les mairies pour les problématiques plus administratives.
Toute la plateforme est soudée autour d’un esprit collaboratif et citoyen.
"Nous nous contactons régulièrement sous forme de réunions virtuelles. On prend des décisions de groupe et on dresse des rapports pour chaque point de situation. Chacun apporte ses réflexions. On échange sur les retours des uns et des autres", termine Maurice Biniasz.
En cas de problème, quel qu’il soit, il n’y a pas à hésiter.

1. La plateforme est accessible au numéro suivant : 04.65.03.06.63.
Elle fonctionne 7j/7, de 10 h à 22 h.
2. Les personnes qui souhaiteraient rejoindre les rangs de l’équipe bénévole peuvent envoyer leurs demandes par e-mail : montauroux.medical@gmail.com
"On pratique de l’écoute active basée sur l’humain et l’empathie"
Installée à Callian, professionnelle de santé retraitée, Bénédicte Louis est la coordinatrice des volontaires qui ont répondu à l’appel du Gaps.
Pour elle, apporter son aide à ce genre d’initiative était l’évidence même.
"J’ai toujours été une personne engagée. Que ce soit pour les autres ou dans le milieu associatif. L’univers de la santé, c’est un peu un monde dans un monde. On est solidaires, on se serre les coudes. Notre choix de vie est de soulager au mieux ceux qui souffrent, et si possible de sauver des vies. Alors quand j’ai vu que le Gaps recherchait des bénévoles, ça m’a semblé plus que normal de participer."
Même si la plateforme n’était pas complètement opérationnelle en début de semaine, Bénédicte a commencé à recevoir des appels.
"Une dizaine depuis lundi. Ce sont surtout des gens qui ont du mal à gérer leur angoisse. Leur solitude aussi. Le confinement est compliqué pour tout le monde. Mais quand vous êtes seul, ça l’est d’autant plus. Alors, on fait ce que l’on appelle de l’écoute active, basée sur l’humain, l’empathie. On fait reformuler les propos des personnes sur un certain nombre de points pour que l’on puisse bien cerner les situations de chacun. Et on détermine si une aide psychologique est nécessaire. Si c’est le cas, on remplit un questionnaire pour cibler le profil et la problématique. Avant de faire appel à un psychologue."
Quant à son rôle de coordinatrice, le plus compliqué reste la gestion des plannings. "Pour que la plateforme tourne correctement, il faut s’organiser en fonction des disponibilités des uns et des autres. Et ce n’est pas toujours simple."
Mais après une phase de rodage, tout est désormais ficelé.
Covid-19: 230 cas suspects recensés
Face à la crise, Patrick Rouverand, président du Gaps, a communiqué le nombre de cas suspects de Covid-19 en Pays de Fayence.
"Pas pour créer un climat anxiogène, mais pour insister sur le fait que les gens doivent rester confinés, précise-t-il. La première semaine de confinement, nous avons enregistré 55 cas suspects. La semaine dernière, nous sommes passés à 180. Et en début de semaine, une cinquantaine de cas suspects supplémentaires ont été enregistrés. Avec de plus en plus de tests positifs. Nous avons également identifié plusieurs foyers de contamination sur les communes de Bagnols-en-Forêt, Fayence, Seillans, et Callian."
À noter également que deux postes médicaux Covid ont été installés sur les communes de Montauroux et de Fayence .
"Tout est prêt. Les équipes sont formées, les postes équipés et montés. Nous sommes dans l’attente de la validation de l’ARS…"
https://www.varmatin.com/sante/une-plateforme-telephonique-decoute-et-de-soutien-psychologique-mise-en-place-dans-le-pays-de-fayence-490152

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 Des psychiatres proposent des téléconsultations gratuites pour les soignants
 Covid-19  whatsupdoc-lemag.fr

Pour lutter contre la souffrance psychique des soignants en activité, des psychiatres ont décidé de proposer des téléconsultations gratuites pour soignants.

La santé psychiques des soignants sur le terrain devient un sujet de préoccupation important. À tel point qu’un collectif de psychiatres a décidé de lancer une initiative dénommée Psy-solidaires-covid. Le principe ? « Nous sommes psychiatres ou médecins aptes à gérer l'aspect psychologique/psychiatrique, nous voulons contribuer à notre manière à soutenir nos collègues. Nous proposons (en plus de notre activité) des créneaux de téléconsultation spécifiques pour les soignants qui font face à la crise du COVID-19.
Entièrement en téléconsultation et bénévolement. » Les psychiatres joignables, outre la téléconsultation en psychiatrie, propose aussi des séances de relaxation, hypnose, TCC, etc. Sur le site Internet de ce collectif sont aussi listés les psychiatres qui participent à cette initiative.

Le SPS a ouvert un numéro vert: 0805232336
L'APHP également: 0142347878
Il y a d'autres initiatives comme www.psyformed.com
Des hypnothérapeutes (non-soignants) ont également ouvert un site. http://www.hypnose-solidaire-covid.org/
Si vous êtes plutôt en recherche d'un psychologue (ou voulez participer en tant que psychologue ou thérapeute soignant), allez sur cette page http://www.psychotherapie.fr/solidaire-covic


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Occitanie Tarn Albi
Coronavirus et anxiété : à Albi, une équipe de psychologues à l'écoute de tous les publics

Peur de l’épidémie du coronavirus, anxiété due au confinement, nous sommes tous confrontés à un moment de la journée à des angoisses. A Albi, des psychologues prêtent une oreille attentive à tous ces maux.
Par Corinne Carrière Publié le 02/04/2020 à 18:17 
L’angoisse fluctue au cours de la journée. Pour certains d'entre nous, elle est parfois très forte et a du mal à redescendre. Difficile en cette période de confinement de se débarrasser, seul, de cette charge émotionnelle.
Pour tenter d’y répondre, la Fondation Bon Sauveur d’Alby vient d’ouvrir une cellule d’accompagnement psychologique, destinée à tous les publics.
Une plateforme expérimentaleLe dispositif repose sur une cellule d’accueil téléphonique. Au bout du fil les équipes de psychologues se relaient pour répondre à chacun des appels.
La plateforme est destinée uniquement aux Albigeois et aux habitants du bassin Tarn Nord.
Pour le docteur Pierre Baranski, psychiatre à l’hôpital Jamet d’Albi, à l’initiative de ce dispositif :

il fallait jouer la carte de proximité et de réactivité. Il y a déjà l’écoute nationale ; partout en France des initiatives émergent, en créant cette cellule d'écoute nous avons voulu apporter notre pierre à l’édifice.C’est un dispositif pour le moment expérimental géré par 6 psychologues mais il pourrait se pérenniser après la crise du covid-19 avec un renforcement des équipes.

La cellule est accessible tous les jours du lundi au vendredi au :
05 63 48 56 78
 
Une cellule d’écoute pour tous les publics

Aux troubles d’anxiété, il faut verbaliser, répondre de l’humain à l’humain, c’est très important.

explique le docteur Pierre BaranskiPatients, familles, personnes seules ou professionnels de santé, la cellule d’écoute est destinée à tous les publics.
Le docteur Pierre Baranski raconte "qu’en cette période de confinement, les personnes développent des troubles d’anxiété, parfois des complications traumatiques, il faut les aider à se décharger émotionnellement".

Les psychologues ont une écoute toute particulière à ces angoisses. Ils peuvent éventuellement selon l’échange orienter les personnes vers un psychiatre, proposer un rendez-vous en direct ou en télé consultation.
Dans cette période de confinement et d’épidémie, il n’y a pas que le grand public qui est touché par l’anxiété : " les médecins, les infirmières... tous ceux qui sont "sur le front" ont besoin de décharger cette tension émotionnelle.
En réanimation, les médecins sont confrontés aux décès, eux-aussi ont des angoisses, des questions, des doutes, du stress à évacuer", rajoute le psychiatre.

Rester connecté avec le réseau de professionnelsL’idée, nous explique le docteur Pierre Baranski, "c’est aussi de rester connecté avec le réseau covid, avec les généralistes, les pharmaciens, l’hôpital, les urgences…on travaille main dans la main et ils sont aussi des relais, ils peuvent orienter des personnes vers cette cellule d’écoute. Il est important que tous les réseaux se mobilisent".
Une cellule pour prévenir des troubles psychiatriques

Cette crise déstructure le temps et l’espace et peut chez certaines personnes engendrer des troubles psychiatriques, des signes de désorganisation psychique qu’il faut prendre très au sérieux et traiter rapidement.Nous précise le docteur en psychiatrie Pierre Baranski, la cellule d'écoute peut permettre de déceler ces troubles et d'orienter les personnes. La plateforme vient juste d'être lancée et les équipes de psychologues sont mobilisées pour répondre à tous les appels.


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Blois : une cellule psychologique pour faire face au coronavirus et au confinement
Publié le 02/04/2020
Santé Blois
La cellule fonctionne tous les jours, du lundi au samedi.

Mise en place par la municipalité, la cellule d’écoute psychologique offre la possibilité d’exprimer ses craintes et de faire baisser son angoisse.

"Vous avez une question. Vous vous sentez démuni face à la situation. Vous avez besoin d’être accompagné. Ne restez pas seul, appelez." Tel est le message que diffuse depuis quelques jours la Ville de Blois suite à l’activation d’une cellule d’écoute psychologique pour faire face au coronavirus et au confinement.

Jean-Luc Giraud, psychologue, est chargé de coordonner l’intervention des professionnels qui répondent au téléphone. « Je n’ai pas eu de mal à en trouver » se réjouit-il. « La solidarité est forte, plus d’une vingtaine ont rejoint la plateforme spontanément. » Et bénévolement.
"Les gens savent ce qui est bon pour eux"La cellule fonctionne tous les jours, du lundi au vendredi de 14 h à 17 heures. En fonction de la demande, elle pourra être amenée à monter en puissance. Notons qu’elle est destinée à tout le monde : aux malades du Covid-19 et à leurs proches, aux personnes âgées ou isolées, aux salariés en activité ou encore à celles vivant une situation de deuil.

S’il est encore trop tôt pour dresser le profil des gens qui appellent, plusieurs hypothèses de départ ont été émises par Jean-Luc Giraud et les services de la municipalité. « On est parti sur l’idée qu’on s’adresserait en majorité à des personnes en souffrance psychologique, à d’autres confrontées à des violences intrafamiliales et plus généralement à tous ceux qui s’inquiètent de l’augmentation du nombre de morts et de malades. »

Au bout du fil, deux psychologues se tiennent prêts à répondre à toute question. « Il y a des gens que l’on peut accompagner », précise Jean-Luc Giraud. « Les entretiens durent alors de 20 à 45 minutes si nécessaire. Ils permettent de prendre le temps de l’écoute et d’apaiser les choses. Dans d’autres cas, c’est plus compliqué et nous orientons les personnes vers des psychiatres. »

Chacun d’entre nous peut-il avoir intérêt à contacter la cellule ? « Les gens connaissent leurs propres limites et savent ce qui est bon pour eux », estime Jean-Luc Giraud dans une réponse plus « psy » que jamais. « Certains vont faire face tout seuls, d’autres auront besoin de parler pour dégonfler leur angoisse. »

Lundi, le premier appel est arrivé à 14 h 11, suivi d’une dizaine d’autres. Un peu moins mardi. Aline Rivière, directrice du service « Ville solidaire » rappelle que le dispositif a fait l’objet d’une importante concertation avec l’ARS, la préfecture et le centre hospitalier. Parmi les appels, un soignant a pu exprimer librement ses inquiétudes. « Le fait que la cellule soit anonyme a un aspect sécurisant », souligne Aline Rivière. « On peut tout dire sans risque. »

Plusieurs personnes, souvent âgées, souvent seules, ont fait part de leur mal-être dû au confinement. Or de simples conseils peuvent s’avérer très précieux. « Il est important de structurer ses journées et de les rythmer », observe Aline Rivière. « Mais aussi de rompre l’isolement en ayant des interactions sociales, par exemple en s’engageant à téléphoner tous les jours à un proche. »

Lecture, activité physique, cuisine, voilà autant d’astuces pour ne pas laisser l’angoisse devenir trop envahissante. Et lorsque la solitude finit par trop peser, le CIAS peut intervenir pour renforcer ses visites ou passer un coup de fil quotidien. « Nous avons également un rôle d’orientation », insiste Aline Rivière.

La cellule psychologique est joignable au 02.45.35.24.61 du lundi au vendredi de 14 h à 17 heures.
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Oiron : soutien téléphonique avec la psychologue de l’Ehpad
Publié le
L’Ehpad d’Oiron, placé en confinement strict, met en place un soutien psychologique téléphonique pour les familles.
L’heure est à un confinement strict et pendant cette épidémie du Covid-19, l'Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) « L’orée des bois », à Oiron (commune de Plaine-et-Vallées), propose un service assuré par la psychologue de l’établissement, Mme Vallet. En effet, un numéro de téléphone d’écoute et de soutien est ouvert à partir de ce jeudi 2 avril.
« Cette ligne directe est réservée aux familles des résidents de l’Ehpad, aux soignants de l’établissement confinés à leur domicile mais aussi aux habitants de la commune, explique le directeur Fabrice Floch. Les usagers pourront échanger avec la psychologue qui sera à leur écoute tous les jeudis de 14 h à 17 h au 05.49.96.84.21, qui est une ligne non surtaxée ». Fabrice Floch tient par ailleurs à rappeler que Mme Vallet est soumise au strict respect du secret professionnel ainsi qu’au devoir de neutralité.
Secrétariat de l’Ehpad : 05.49.96.51.12. 
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Coronavirus en Sud-Gironde : un soutien psychologique pour les soignants et les habitants
Les entretiens se font par téléphone ou visioconférence.
Par Arnaud Dejeans Publié le 01/04/2020

Une plateforme a été créée pour aider la population à supporter le confinement. Les équipes soignantes de Cadillac et Langon sont désormais épaulées pour traverser la tempête coronavirus.

Le confinement peut générer des angoisses. Le numéro vert (0800 71 08 90) initié par l’hôpital psychiatrique Charles-Perrens de Bordeaux, en collaboration avec le CHU de Bordeaux et les hôpitaux de Libourne et Cadillac, a été ouvert au grand public la semaine dernière.

La plateforme Covidpsy33 est déployée depuis jeudi dernier, en lien avec l’unité Caspertt (Centre d’accueil spécialisé dans le repérage et le traitement des traumatismes psychiques) de l’hôpital de Cadillac situé à Lormont, ainsi que de l’hôpital de Libourne. Des infirmiers, psychologues et psychiatres répondent par téléphone, de 10 à 18 heures du lundi au vendredi aux demandes de la population, tous ont été formés à l’écoute et à ce type d’intervention, face à des événements extraordinaires.
Techniques de gestion du stress

"140 professionnels du milieu psychiatrique et psychologique du milieu hospitalier et libéral se sont portés volontaires pour participer à ce réseau Psycovid-19", présente Samantha Al Joboory, médecin psychiatre à l’hôpital de Cadillac et responsable de l’unité Caspertt. "Dans la plupart des cas, le premier appel permet de faire diminuer le stress", assure la spécialiste.

Un soutien psychologique a également été créé spécifiquement pour les équipes soignantes de Cadillac et Langon. Le personnel intéressé peut être suivi par visioconférence. Un suivi par messages quotidiens peut également être mis en place. Des techniques de relaxation et de gestion du stress sont partagées : "Le danger est réel pour ces soignants. Ils ont besoin d’être accompagnés psychologiquement", insiste le docteur Al Joboory.
Une ligne spécifique pour les familles

Le Centre hospitalier de Cadillac propose également sur son territoire une plateforme d’écoute téléphonique locale directement en première ligne ou en seconde ligne (en cas de saturation du numéro départemental) à destination des professionnels travaillant dans le secteur infanto-juvénile et des familles ayant des enfants/adolescents et connaissant actuellement des difficultés dans leurs relations familiales sur le secteur de Cadillac. Ligne d’écoute infanto juvénile Covid : 05 33 90 03 59. En semaine : de 9 heures à 16 h45 du lundi au vendredi

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Seine-et-Marne : une cellule de soutien psychologique ouvre à l’hôpital
L'hôpital de Marne-la-Vallée a ouvert une cellule de soutien psychologique qui répond aux appels de soignants ou de familles confinées angoissés par la situation.
Publié le 1 Avr 20 à 15:48
L’hôpital de Marne-la-Vallée a ouvert une cellule d’écoute psychologique pour aider les familles face aux coronavirus. (©Adobe Stock)

Après deux semaines en confinement, l’anxiété peut s’avérer difficile à gérer pour certains. Les plus jeunes notamment peuvent avoir des difficultés à accepter cette situation.

Pour soutenir psychologiquement les patients, les proches et même le personnel soignant qui subissent de plein fouet le coronavirus, le service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital de Marne-la-Vallée a ouvert une cellule téléphonique de soutien psychologique.

Ce service s’adresse aux personnels soignants et à leur famille qui éprouvent des craintes bien légitimes en cette période sanitaire difficile. Mais aussi, aux enfants dont l’un des parents auraient contracté le coronavirus.

Cette cellule d’écoute est aussi bien évidemment ouverte aux familles confinées qui auraient des craintes face à cet enfermement.

Se faire aider
Pour Valérie Gohel, psychologue en Normandie, le point essentiel est de ne pas laisser l’enfant livré à ses interprétations.

Expliquer, c’est une nécessité pour les enfants. Il faut leur expliquer que lutter contre un virus est une chose que nous pouvons faire, que les traitements arriveront un jour, et que nous avons tous la possibilité d’aider à ce que ce virus atteigne de moins en moins de personnes

Les parents peuvent se sentir débordés, épuisés, surtout pour ceux devant s’occuper de plusieurs enfants, parfois seuls. « Certains parents ont besoin d’être encouragés, il ne faut pas qu’ils hésitent à appeler l’une des plateformes d’écoute mises à leur disposition gratuitement, assure Mme Gohel. Les psychologues peuvent également toujours répondre aux questions sur simple appel ».
Informer, oui mai…

Il convient aussi à chacun de ne pas abuser des écrans, la solution de facilité. « On peut regarder des émissions adaptées, mais il ne faut pas mettre en boucle les informations, sources d’angoisse pour les enfants ».

Virginie Pasquet-Chambon psychologue clinicienne dans un cabinet libéral n’est pas spécialement inquiète.
L’enfant a une capacité d’adaptation extraordinaire. Il va falloir nourrir son imaginaire, l’amener à penser autre chose. Il faut prendre le temps de réaliser des activités qu’on ne fait pas d’habitude : l’écriture, la lecture, le chant, la cuisine…
Cellule d’écoute de l’hôpital de Marne-la-Vallée : du lundi au vendredi, de 9 h à 16 h 30 au 01 60 54 30 83.

https://actu.fr/ile-de-france/jossigny_77237/seine-marne-une-cellule-soutien-psychologique-ouvre-lhopital_32713442.html 

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Mairie d'Athis-mons Parents : une psychologue à votre écoute 
Publié 01/04/2020
Une question, de l’aide au sujet d’une situation ? Maureen Burgalières, psychologue au sein du service Petite Enfance est à l’écoute des familles.
En cette période difficile, les familles ont parfois besoin de soutien. Alors si c’est le cas, chers parents, n’hésitez pas à contacter Maureen. Du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 puis de 15h à 17h30, vous pouvez l’appeler pour des questions ou des problématiques liées à la parentalité et à la famille, déjà existantes avant le confinement ou apparues depuis.
Comment cela se déroule ? 
Elle vous propose un premier contact téléphonique pour écouter et évaluer les besoins et les demandes. Après cet échange, elle vous proposera un ou plusieurs entretiens afin de vous soutenir pendant, et si nécessaire, vous accompagner après le confinement.

Si votre demande relève d'une autre problématique que la parentalité, elle vous redirigera vers des structures de soutiens psychologiques plus adaptées.

Tel : 06 43 45 12 95
Courriel : mburgalieres@mairie-athis-mons.fr
Contacts utiles :
Le CCAS au 01 69 57 83 99
La Réussite Éducative au 01 69 54 54 37 ou 06 74 28 29 46
Numéro vert, ouvert 24h/24 et 7j/7, de prise en charge médico-psychologique géré par la Croix-Rouge et le réseau national de l’urgence psychologique : 0 800 130 000
Terra Psy : l'association s'inscrit dans des actions de soutien psychologique et accueille un public en situation de vulnérabilité et en souffrance psychosociale. Compte tenu de la situation sanitaire liée au COVID 19 et afin de prévenir le mal-être lié à l’isolement, Terra Psy a mis en place un accompagnement psychologique par téléphone et en urgence. Les psychologues sont disponibles de 9h à 12h30, et de 13h30 à 17h du lundi au vendredi. Consultations gratuites et proposées en français, anglais et arabe, au 0 805 383 922 (numéro vert).
La Maison du Droit et de la Justice accueille encore du public (conflits conjugaux, violences…). Téléphone : 01 69 57 82 80
http://www.mairie-athis-mons.fr/actualite/article_3128.htm
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Vous vous sentez seul, anxieux, angoissé... Une équipe de psychologues est à votre écoute à Monaco
Monaco

PAR CEDRIC VERANY le 01/04/2020

La cellule est animée par une équipe de psychologues cliniciens

Au chapitre des nouveautés dans la gestion de la crise, le gouvernement a mis en place ces jours-ci une cellule d’écoute psychologique - au sein du centre d’appel Covid-19 - pour accompagner les habitants de la Principauté dans cette période inédite.
La cellule est animée par une équipe de psychologues cliniciens. Des réservistes, capables de soigner les maux de l’âme et de doper le moral par des séances téléphoniques.
Au bout du fil, notamment Olivier Bernasconi. Ce psychologue fait partie de ceux sollicités par le gouvernement pour répondre aux appels. Il s’adresse d’ordinaire à des jeunes dans le milieu scolaire, mais il a relevé le defi pour ce nouveau public, assez varié en age et en profils.
Dans les premiers cas, "ce sont des personnes socialement isolées, qui vivent seules et qui n’ont pas ou peu d’interaction. Mais aussi des personnes qui sont déjà assez anxieuses sur leur santé en temps normal, et que la situation inquiète. D’autres nous appellent aussi, pensant ressentir les premiers symptômes, symptômes qui ressemblent à ceux que peuvent créer aussi les crises de panique, qui provoquent des gênes respiratoires" détaille-t-il.
Parmi ses contacts téléphoniques aussi, les patients confinés à domicile pour des symptômes ou un cas de Covid-19 déclaré, "mais ce ne sont pas les plus angoissés parmi nos appels".
"L’importance du lien social"
Le dénominateur commun qui pousse les gens à téléphone aux psychologues de la cellule : l’anxiété. "Ce qui est intéressant de voir, c’est combien le lien social est primordial au quotidien" constate Olivier Bernasconi au regard de cette situation inédite, ou tout un pays est appelé au confinement à domicile.
Ce qui provoque l’anxiété, ca peut-être, outre l’enfermement, le flot d’informations sur ce sujet unique qui inonde les médias et les réseaux sociaux.
"Certains ont de la difficulté à analyser les informations, car beaucoup sont contradictoires, c’est confus pour les gens. Je conseille alors de ne pas rester devant la télévision ni écouter la radio à longueur de journée. Ce qui est important, aussi c’est de s'intéresser aux cas de guérison, qui est l’immense majorité, et une facette qu’on évoque peu dans l’épidémie ou l’on parle surtout des contaminés et des morts".
Autre conseil du psychologue, celui de structurer sa journée, car le confinement a tendance à faire perdre la notion du temps et des jours de la semaine.
Et ne pas hésiter à téléphoner à la cellule si le besoin se ressent. "C’est normal d’être inquiet, l’inquiétude est générale. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec nous. Nous accueillons avec bienveillance toutes les conversations". Via la ligne 92.05.55.00, un psychologue disponible quotidiennement, 7 jours sur 7, de 9 heures à 18 heures.

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 Trappes (78).
Durant cette période difficile, Mr Maire de Trappes, Guy Malandain et son équipe ont mis en place des accompagnements
pour ceux d'entre vous qui sont en difficultés.
Pour rappel :
-Le CCAS (06.07.15.84.16 ) assume 3 permanences dans la semaine (lundi et vendredi 14/16h ; mercredi 10/12h).
Le portage des repas continue, quelques places sont encore disponibles .
Les secours alimentaires sont possibles, avec virements sur le compte de la personne concernée.
Pour les personnes âgées dépendantes, le CCAS les appelle régulièrement.
La Maison des Parents prend contact fréquemment avec les familles les plus en difficulté.
La semaine prochaine , des kits pédago- ludiques seront distribués aux familles demandeuses.
Un soutien psychologique/ parentalité : "Gardons le contact" est disponible au 01.30.16.27.61 de 9h à 12h et de 14h à 18h.
'Equipe Mediation -Jeunesse tient une permanence de 15h à 18h au 01.30.69.16.91.
Les associations Secours Populaire et la Croix Rouge restent ouvertes: Mr le Maire demeure en contact avec elles
NE RESTER PAS SEULE . L'EQUIPE MUNICIPALE EST A VOTRE ECOUTE .
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2631296806982720&substory_index=0&id=788993207879765&ref=m_notif&notif_t=feedback_reaction_generic

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Initiatives et ressources sur le territoire messin 
Les partenaires du CLSM vous informent des dispositions prises pour adapter leur fonctionnement
et assurer la continuité de leur mission durant la période de confinement .
À noter : sont à votre disposition pour identifier et localiser un acteur messin intervenant dans le champ de la santé mentale.
SOINS ET PRÉVENTION
Consultation
Hôpital
Soutien psychologique
Soins et prévention des addictions
Réseau de santé

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Confinement. La ville du Mans ouvre une ligne d’écoute

Le confinement lié à l’épidémie de coronavirus pouvant être difficile à traverser pour certains, la ville du Mans lance ce mercredi 1er avril 2020 une ligne d’écoute.

La ligne ouvre ce mercredi 1er avril. | ARCHIVES LE MAINE LIBRE – DENIS LAMBERT
Le Maine Libre Publié le 01/04/2020 à 07h50

Le confinement imposé en France pour freiner la propagation du Covid-19 peut s’avérer particulièrement difficile à vivre pour les personnes fragiles ou isolées.
Écoute confidentielle

Pour cette raison, la ville du Mans ouvre une ligne d’écoute confidentielle Écoute Confinement Le Mans à partir de ce mercredi 1er avril.

Les personnes, qui le souhaitent pourront ainsi mettre en mots leurs souffrances en échangeant avec des personnels de santé bénévoles bienveillants et formés. Une trentaine de des personnels de santé bénévoles s’est d’ores et déjà engagée dans cette démarche, indique la municipalité.
Pas une ligne médicale

Notons cependant que cette ligne d’écoute n’est pas un site médical dédié à la maladie Covid-19. Les professionnels de santé en charge de répondre aux appels pourront rediriger les appels vers une prise en charge des problèmes psychologiques et/ou psychiatriques nécessitant un avis spécialisé.

Cette action est coordonnée par le Conseil local en santé mentale (CLSM) de la ville du Mans présidé par la ville du Mans et co-piloté avec l’établissement public de santé mentale de la Sarthe. Le CLSM réunit les acteurs locaux, les usagers et les aidants afin de coordonner les actions territoriales en faveur de la santé mentale, lutter contre la stigmatisation et contribuer à la réduction des inégalités sociales de santé.

Numéro vert 0 800 710 582 (gratuit et sans surcoût)

7 jours sur 7 y compris les jours fériés, de 9 h à 12 et de 14 h à 17 h


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Covid-19
Une ligne téléphonique gratuite de soutien médico-psychologique mise en place
Publié 1/04/20 www.ipreunion.com

Dans ce contexte particulier de crise sanitaire, une souffrance psychique est susceptible d'apparaître avec des symptômes tels que l'anxiété, des troubles du sommeil, pouvant être accentués compte tenu des mesures de confinement imposées pour limiter la propagation de l'épidémie sur le territoire. Aussi, l'établissement public de santé mentale de La Réunion et la cellule d'Urgence médico-psychologique Océan Indien, avec le soutien de l'ARS La Réunion, proposent depuis le lundi 30 mars 2020, un numéro d'appel gratuit de soutien médico-psychologique à la population, mais également, aux professionnels de santé qui en ressentent le besoin.

- Une équipe de professionnels à l'écoute de la population et des professionels de santé -

Ce dispositif régional est coordonné par la Cellule d’Urgence Médico-Psychologique Océan Indien (CUMP Océan Indien), qui dispose d’une équipe de professionnels expérimentés dans la gestion des situations d’urgences médico-psychologiques.

Pour la population Afin d’aider au mieux la population à traverser cette crise et en fonction de l’évaluation de la situation de stress des appelants, deux dispositifs sont disponibles :

• une écoute bienveillante, assurée par des bénévoles associatifs partenaires,
• une téléconsultation, assurée par des professionnels du soin médico-psychologique (infirmiers, psychologues et psychiatres).

Pour les professionnels de santé Il est également important d’apporter une réponse spécifique aux professionnels de santé et acteurs impliqués dans cette crise sanitaire, en difficulté psychologique:

• les soignants
• les professionnels de santé
• les agents hospitaliers,
• les agents des forces de l’ordre
• les sauveteurs

Vous pouvez contacter le 0800 200 840


http://www.ipreunion.com/actualites-reunion/reportage/2020/04/01/covid-19,une-ligne-telephonique-gratuite-de-soutien-medico-psychologique-mise-en-place,116927.html

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Confinement dans les Yvelines : une cellule psychologique ouverte pour les familles et les professionnels
Confinement : une cellule psychologique a été ouverte par l'hôpital André-Mignot du Chesnay-Rocquencourt (Yvelines). Elle s'adresse aux adultes, aux professionnels et aux familles.
Publié le 31 Mar 20
L’hôpital André-Mignot du Chesnay-Rocquencourt (Yvelines) a mis en place une cellule d’écoute psychologique pour les familles, les enfants, les adultes et les professionnels. (©F. Desserre / 78actu)
Le confinement mis en place le 17 mars dernier pour faire face à la pandémie de Covid-19 a poussé des millions de personnes à vivre en huis clos. Une situation qui, selon l’hôpital André-Mignot du Chesnay-Rocquencourt (Yvelines), « met à l’épreuve nos capacités d’adaptation psychologiques. Être confiné peut amener un sentiment d’isolement ou un ennui difficile à vivre et/ou un manque d’intimité. »
Sentiment qui peut se traduire concrètement par de « la frustration, de l’anxiété liées à la perte de repère dans les routines habituelles. » Suivent également les préoccupations pour sa santé et celle de ses proches, « les craintes exacerbées par le ressenti d’informations insuffisantes, la confusion sur les raisons ou la durée de l’isolement. » Sans oublier « la tristesse et parfois les idées noires liées au désœuvrement et au stress de l’entourage. »
Des conseils
Pour les adultes, ceux qui souffrent d’inquiétudes rattachées à leur travail, les psychiatres de Mignot recommandent de garder « à l’esprit que la vie normale reprendra son cours.»
Il faut également veiller à respecter le rythme habituel de son sommeil, prendre ses repas à horaire régulier, pratiquer une activité physique. Il peut également être bon d’imaginer et de mettre en place de nouvelles activités domestiques : grand nettoyage, potager d’intérieur, etc. Et bien évidemment, rester en contact avec ses proches par des appels téléphoniques et vidéos. »
Et pourquoi pas de reprendre la lecture, d’échanger avec ses proches sur son coup de cœur, d’écouter ou de jouer de la musique, de partager des moments en famille.
En famille
Les troubles peuvent aussi toucher les enfants, souvent influencés par le comportement de leurs parents
Il est important que les parents écoutent et répondent de manière honnête et cohérente à leurs interrogations. »
Tout en maintenant certaines règles.
Il faut protéger ses enfants de la surexposition aux écrans en privilégiant des moments de jeu collectif. De même, il faut les aider à trouver des informations exactes et à jour en privilégiant les sources officielles. Enfin, il faut informer que la solidarité existe autour d’eux. Cela montre que lorsque quelque chose de difficile arrive, il y a aussi des gens pour aider. »
Si toutefois la situation devenait compliquée à gérer, deux numéros ont été mis en place.
Pour les parents et leurs enfants au 01 39 63 85 21 (du lundi au vendredi, de 9h à 17h) ; pour les plus de 17 ans au 01 39 63 93 31 (du lundi au vendredi, de 9h30 à 16h30). Si personne ne répond tout de suite, cela signifie que le professionnel de santé est déjà en ligne. Il faut donc rappeler ultérieurement.
Ce dispositif est proposé aux habitants des communes suivantes : Buc, Châteaufort, Jouy-en-Josas, La Celle-Saint-Cloud, Le Chesnay-Rocquencourt, Les Loges-en-Josas, Magny-Les-Hameaux, Toussus-le-Noble, Velizy-Villacoublay, Versailles, Viroflay et Voisins-le-Bretonneux.

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Coronavirus : les psychologues de Montperrin ouvrent leurs oreilles bénévolement
mardi 31/03/2020   Aix-en-Provence
Par D.Ta. A l'hôpital psychiatrique Montperrin, à Aix-en-Provence, les 80 psychologues ont adapté leurs consultations - moins de présentiel, plus de téléphone - et, depuis lundi, proposent une permanence téléphonique d'écoute et de soutien ouverte à tous. Photo La Provence

Comment soulager les patients confinés chez eux, avec leurs troubles ? Les personnes que la promiscuité, l'enfermement, rappellent à leurs angoisses ? Les gens atteints du Covid 19 et leurs proches ? Et comment soutenir les soignants, et notamment le personnel des services de réanimation, confrontés à de douloureux choix éthiques ?

A l'hôpital psychiatrique Montperrin, à Aix-en-Provence, les 80 psychologues ont adapté leurs consultations - moins de présentiel, plus de téléphone - et depuis lundi, proposent une permanence téléphonique d'écoute et de soutien ouverte à tous. "Nous visons en priorité le bassin de population de notre établissement, précise Pascal Rio, le directeur, disons d'Aix à Salon-de-Provence, mais nous ne refuserons évidemment personne..."

Lancée lundi, cette permanence est ouverte de 9h à 13h puis de 14h à 17h ; quatre psychologues, formés aux dispositifs d'urgence, se relaient quotidiennement. Ces consultations sont gratuites et ne font "pas concurrence aux dispositifs régionaux et nationaux" proposés par les autorités de santé, mais viennent en appui.

Pour les personnes et les familles en détresse psychique dans le cadre du confinement et de l'exposition au Covid-19 : de 9h à 13h puis de 14 à 17h au 04 42 16 16 92.
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Nouvelle-Aquitaine Pyrénées-Atlantiques
Bayonne : une cellule d’urgence pour accompagner la détresse liée au coronavirus 
https://france3-regions.francetvinfo.fr*
C'est le numéro pour joindre la cellule médico-psychologique de Bayonne mis en place depuis le confinement et pour répondre aux angoisses et à la tristesse liées au coronavirus. / © C. LE HESRAN


Cette cellule médico-psychologique a été créée par le Centre Hospitalier de la Côte Basque. Face à l’épidémie de Covid 19 et des souffrances qu’elle engendre, médecins et psychologues se mobilisent pour proposer un accompagnement et un soutien par téléphone.

Par Alexandre Perrin et C. Le Hesran Publié le 31/03/2020

" Nous montons en puissance jour après jour pour répondre à la douleur psychique" , déclare le docteur Andy Paul, psychiatre et responsable de la cellule Covipsy.

Autour de lui s’est constituée une équipe de professionnels de santé dont l’objectif est de venir en aide aux personnes en détresse dans le contexte de l’épidémie de Covid 19.

Vingt huit psychologues, trois psychiatres, un pédopsychiatre, deux infirmiers et deux cadres de santé sont mobilisés tous les jours, du lundi au vendredi de 9h à 17h (05 59 44 41 30), pour répondre au téléphone.


Notre accompagnement s’adresse au famille endeuillée suite au décès d’un parent victime du virus mais aussi aux personnes qui souffrent du confinement et aux professionnels de santé qui, sous la pression de l’urgence sanitaire, ont besoin d’évacuer le stress.
Docteur Andy Paul.Depuis le 23 mars, date de la mise en place de cette cellule, les appels sont de plus en plus nombreux et les accompagnements sont très différents selon les cas. « Toute personne qui appelle a au bout du fil un psychiatre ou un psychologue qui évalue le problème rencontré. C’est vraiment du cas par cas, nous rappelons systématiquement les patients pour assurer un suivi. Une personne présentant un état psychique plus grave sera réorientée pour une prise en charge médicale », souligne le responsable de la cellule Covipsy.
Angoisse et tristesse Le rôle des professionnels qui constituent cette cellule vise aussi à donner des conseils pratiques pour vivre au mieux cette période de confinement.
" Elle génère beaucoup d’angoisse, d’irritabilité ou de tristesse. Il est donc très important d’organiser et de structurer son quotidien pour surmonter cette épreuve et éviter une perte de repères. Se coucher et se lever à heures fixes, avoir des activités et sortir de chez soi dans le respect des consignes est essentiel " insiste le psychiatre.

Ce dispositif n’est pas spécifique au Pays basque, il a été déployé sur tout le territoire national au sein des centres hospitaliers.
À Bayonne, les professionnels de cette cellule travaillent de concert avec leurs homologues palois et en étroite collaboration avec la cellule médico-psychologique de Bordeaux.
"Nous sommes une équipe très soudée et si nous soutenons les personnes dans le besoin, nous avons aussi beaucoup de retours positifs qui nous encouragent à poursuivre notre action. "


En rentrant chez moi après le travail il y a deux jours, j’ai entendu toutes ces personnes applaudir à leurs fenêtres pour soutenir les soignants. Ça fait vraiment chaud au cœur.
Docteur Andy Paul
En plus de cette cellule, le Centre Hospitalier de la Côte Basque a également mis en service une aide téléphonique et numérique à destination des jeunes de 11 à 21 ans et leurs parents. Ce service fonctionne tous les jours de 14 heures à 17 heures (05 59 64 22 52). Ce service fonctionne du lundi au vendredi
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/pyrenees-atlantiques/bayonne-cellule-urgence-accompagner-detresse-liee-au-coronavirus-1809330.html

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Nouvelle-Aquitaine Haute-Vienne
Psychologues scolaires en Haute Vienne : mobilisés… à distance Martine FRUGIER Psychologue scolaire en Haute-Vienne 
https://france3-regions.francetvinfo.fr
Avec l’anxiété générée par la Covid-19, le contexte de travail des psychologues a évolué et pris une nouvelle dimension. Entretien avec Martine Frugier, psychologue scolaire en Haute Vienne.

Par Philippe Péan - Eric Muller Publié le 31/03/2020
Depuis 20 ans, Martine sillonne les établissements scolaires du Limousin. Cette ancienne enseignante spécialisée est rattachée au groupe scolaire Léon Berland à Limoges, elle intervient dans 14 établissements. C’est une situation classique, identique pour ses 17 collègues du département. Cela représente environ pour chacun entre 1 500 à 2 000 élèves de primaire.

Le rapport à la mort

D’ordinaire, Martine réalise un bilan de visu avec l’enfant et sa famille, une étude globale qui permet d’évaluer la situation (dyslexie, troubles cognitifs ou autistiques par exemple). Depuis trois semaines, elle intervient pour l’essentiel par téléphone. Martine ne rencontre aujourd’hui que les enfants des personnels soignants dans le cadre de l’accueil scolaire.

Avec le Covid-19, de nouvelles difficultés sont apparues

L’actualité de l’évolution du virus au quotidien entraîne une anxiété aussi bien chez les enfants que chez les parents. « Il est important de ne pas entendre ou parler seulement de cela, explique Martine

il faut « couper », les enfants sont des « éponges », ils captent les émotions de leurs parents
Et la psychologue d’ajouter :

Ce sont des sujets liés à la mort. Selon leur âge, les enfants en ont une approche différente. Ils peuvent être inquiets pour les proches, pour eux-mêmes et dans le cas du Covid-19, pour les grands-parents. Cela peut résonner avec des évènements du passé et réactiver des moments d’angoisse. Cela renvoie à une impuissance des adultes, c’est donc inquiétant
Trouver les mots pour rassurer

Dans ce contexte, il est nécessaire pour les parents de communiquer, d’expliquer aux enfants « directement, avec des mots choisis. Ils doivent parler, exprimer leurs sentiments, consentir leur inquiétude mais aussi relativiser. Cela démontre une certaine maîtrise et autorise l’enfant à accepter ses propres émotions. Il peut les exprimer par les jeux, les dessins. Il ne faut pas hésiter à faire des projets pour le futur ».

La situation de confinement

Nous ne sommes pas tous égaux devant le confinement : il est parfois très difficile en terme d’espace de vie mais aussi de moyens (informatiques notamment) pour le suivi des cours et des devoirs. « Beaucoup n’ont que leur téléphone portable pour travailler », constate Martine.
Le travail à la maison peut être source de conflit, de sentiment d’incompétence autant chez l’enfant que chez les parents.
Et de préciser :

Cela peut exacerber certains sentiments qui débouchent sur des crises de colère ou d’opposition face à l’autorité et peut même aller jusqu’à la maltraitanceLa psychologue donne des clés pour limiter ces dérives

bien structurer les journées, se lever, laver, petit-déjeuner comme pour aller à l’école, identifier les temps de travail comme ceux de repos et de jeux et instaurer des horaires
Martine souligne également la nécessité de limiter le temps devant les écrans, de laisser une part d’autonomie mais aussi un partage des tâches pour responsabiliser chacun, selon l’âge. Et ne pas oublier l’exercice physique. Enfin, face à l’ennui, l’idée d’introduire de la légèreté, de l’humour, du jeu, du plaisir partagé demeure essentielle.

La crainte de s’exprimer

La psychologue a conscience qu’un certain nombre d’enfants est en situation précaire. Malheureusement, elle n’intervient qu’à la demande des familles. Mais beaucoup n’osent pas requérir à de l’aide par peur d’être juger, par crainte d’être confrontées à leur « incompétence ».
Martine, pourtant, le rappelle :


les parents ne sont pas là pour remplacer l’enseignant, ils ne sont pas formés à cela. Il faut éviter les conflits à propos du scolaire, privilégier les jeux, le partage et garder confiance dans l’enfant et ses capacités à apprendre
Dans les prochains jours, Martine envisage une communication auprès des enseignants pour refréner certains : « ils peuvent donner trop de devoirs à faire. Ainsi, ils se rassurent eux-mêmes, pour bien faire, sur le principe de « mieux vaut plus que pas assez ».

Pour les enseignants aussi, il faut appréhender cette nouvelle situation, nouvelle méthode d’enseignement à distance, nouveaux outils dans un contexte déstabilisant.

Si vous connaissez des problèmes avec votre ou vos enfants, n’hésitez pas contacter son école. Chaque établissement scolaire possède un ou une psychologue référent.

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LES PSYCHOLOGUES DE L'AIN SE MOBILISENT POUR LES SOIGNANTS

Mardi 31 Mars  https://www.radioscoop.com/*

COVID-19

Le centre hospitalier de Lyon. - © Léa Duperrin / Radio Scoop
En pleine crise du Covid-19, les psychologues aindinois ont décidé de s'investir pour les professionnels qui sont en première ligne : les soignants, les personnels des EHPAD et les pharmaciens.

Depuis la semaine dernière, la toute jeune association des psychologues de l'Ain propose un soutien téléphonique gratuit 7 jours sur 7 (de 7 heures à 23 heures) à destination des professionnels qui luttent contre l'épidémie du coronavirus.

Des permanences 7 jours sur 7
Une fois que l'idée a germé, tout s'est décanté très rapidement. En l'espace d'une journée, trente-cinq psychologues de l'Ain se sont portés volontaires pour participer à ce dispositif. Ils assurent donc, tour à tour, des permanences téléphoniques. Sur la journée de dimanche par exemple, ce sont 59 heures qui ont été dégagées par ces psychologues pour écouter les soignants, les personnels des EHPAD et les pharmaciens.

"Nous avons conscience que ces professionnels sont en première ligne par rapport à la souffrance humaine. La confrontation à l'imminence de la mort peut créer du stress post-traumatique, des études le prouvent", souligne Rachel Bernard, psychologue à Bourg-en-Bresse et présidente de l'association aindinoise.

Un équilibre à trouver entre vie pro et perso
"L'autre difficulté pour ces soignants, c'est le conflit de loyauté. Ils sont tiraillés entre leur métier, l'envie d'aider l'autre mais aussi la peur de contaminer leur famille en rentrant chez eux. Et très souvent, ils ne savent pas comment trouver un juste équilibre entre ces deux aspects de leur vie et ça génère chez eux une souffrance en plus", ajoute Rachel Bernard.

La psychologue souligen également l'extrême difficulté de la tâche de ces soignants, "il y a vraiment un besoin de personnel, les soignants sont trop peu nombreux, ils travaillent beaucoup et ça engendre de l'épuisement, un manque de sommeil, du stress. Il faut prendre en compte tous ces aspects là pour qu'ils continuent d'effectuer au mieux leurs missions".

Le planning des consultations est disponible sur la page facebook de l'association des psychologues de l'Ain.

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Coronavirus. Une cellule d’écoute pour tous à l’échelle de l’Agglo de Saint-Brieuc

Une cellule d’écoute psychologique, animée par 23 professionnels exerçant dans l’agglomération de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) est active depuis lundi 30 mars 2020. Gratuite, anonyme, elle est accessible de 6 h à minuit. Pour tout public.

Isabelle Ellis. | DR
Ouest-France Catherine LEMESLE. Publié le 31/03/2020 à 20h31

Une cellule d’écoute psychologique regroupant 23 professionnels bénévoles a été mise en place le week-end dernier. L’initiative revient à la psychothérapeute briochine, Isabelle Ellis, qui a activé son réseau. « Les partenaires ont tout de suite répondu présent. Nous avons établi un planning avec 42 plages horaires. On va se relayer au téléphone toutes les trois heures. »

Cette cellule fonctionne sept jours sur sept, de 6 h à minuit, gratuitement et anonymement. Elle est ouverte à tous les citoyens de Saint-Brieuc Armor Agglomération. Au bout du fil, les professionnels peuvent répondre aux personnes stressées par le confinement, qui éprouvent un mal-être, une peur face à cette situation exceptionnelle.
Le numéro est : 02 96 62 55 00

« Les soignants, les enfants, les routiers, les hôtesses de caisse peuvent avoir envie de parler pour évacuer leur journée, explique Isabelle Ellis. On n’a pas vocation à être dans le soin, mais à être dans l’écoute compatissante. Si on sent qu’il y a un profond malaise ou des violences, nous donnerons les coordonnées des personnes-ressources. »
On peut contacter la cellule psychologique du territoire briochin de 6 h à minuit. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

La Ville a mis en œuvre l’ouverture d’une ligne téléphonique spécifique. Le numéro de la cellule psy est le 02 96 62 55 00. Les bénévoles, formés à l’écoute, peuvent rejoindre ce dispositif en adressant un mail à cellule.covid@yahoo.fr.
Une coordination des actions à la ville

Par ailleurs, la Ville rappelle qu’elle coordonne la mobilisation et les actions sociales à partir d’un numéro unique qui est le 02 96 62 55 40. Cette plateforme est une porte d’entrée pour les acteurs sociaux du territoire : associations caritatives locales, partenaires sociaux institutionnels…

Ce numéro d’appel reçoit aussi bien les appels des personnes dans le besoin et les appels de ceux qui sont volontaires pour apporter leur aide. Cette plateforme fonctionne du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h.

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Confinement : "Les jeunes en difficulté sont soulagés quand on les appelle"

Publié le 31/03/2020
Le Point écoute parents adolescents (Pepa) de Montpellier continue d’agir, mais à distance.

Depuis 1996, le Point écoute parents adolescents (Pepa), établissement du Groupe SOS, constitue un espace dédié à la prévention des jeunes en situation de mal-être ou en rupture (familiale, scolaire…). Xavier Drake, chef de service du Pepa, fait le point sur l’actualité de son établissement où œuvrent 18 salariés.

Le coronavirus a-t-il modifié votre organisation ?

Oui, nous avons d’abord dû stopper nos interventions collectives en collèges et lycées, notamment. Six chargés de prévention en assurent 150 par an, sur la Métropole de Montpellier mais aussi sur le Pays de l’Or et le bassin de Thau. Ils utilisent un escape game pour sensibiliser au bon usage du numérique.

Vous accueillez aussi les jeunes et leurs familles en entretien…

Oui, et nous avons aussi dû suspendre ces rencontres à notre Point d’accueil écoute jeunes de Montpellier et dans nos treize permanences réparties sur le territoire. Nous accueillons 900 personnes par an, pour un total de 3 500 à 4 000 entretiens par an. Ce sont des jeunes âgés de 11 à 25 ans, en difficulté d’apprentissage ou d’insertion.

Qu’avez-vous mis en place pour compenser la suspension de ces permanences ?

Le confinement entraîne un surcroît d’anxiété chez certains jeunes que nous suivons. Ils sont soulagés quand on les appelle, d’autant que beaucoup croyaient que nous avions stoppé notre activité et que nous n’étions plus à leur écoute. Des partenaires tels que les foyers de jeunes travailleurs nous ont aussi signalé la situation d’autres jeunes.

Nous avons donc décidé de proposer aux ados et à leurs parents une continuité de service par téléphone, visioconférence ou mail, du lundi au vendredi. Ça marche bien, puisque tous les créneaux sont occupés, soit une quarantaine par semaine. Ce service, gratuit et confidentiel, est assuré par les psychologues de l’établissement.

Ce confinement pourrait encore être prolongé…

Oui, et on s’attend à une hausse des demandes. Nous sommes particulièrement sensibles aux situations de violence intrafamiliale. C’est pour cela que nous entendons remplir notre mission de Point d’accueil écoute jeunes. Contact Pepa Montpellier : par tél. 04 67 60 86 46, par SMS 06 45 92 83 31, par mail : pe.montpellier@groupe-sos.org), ou page Facebook Pepa Montpellier.

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Publié le 31/03/2020 à 21:33 Coronavirus - A Prades, le PAEJC reste à l'écoute des jeunes du Conflent

"Mettre des mots sur ce qu’ils traversent". Pour aider les jeunes en cette période de confinement, une offre d’accompagnement à distance parfois salutaire est mise en place par le Point accueil écoute jeunes en Conflent (PAEJC).

Dans le cadre de l’épidémie de Covid-19, le Point accueil écoute jeunes en Conflent (PAEJC), créé en 2007, a fermé son accueil au public depuis le mercredi 18 mars. Les trois professionnelles officiant à Prades et habituées à gérer des situations compliquées restent malgré tout mobilisées.

Trouver une oreille attentive

"L’équipe le sait, cette situation inédite peut générer du stress chez beaucoup d’entre nous, c’est pourquoi elle a fait le choix, comme la majorité des PAEJ du territoire, de maintenir son activité par voie téléphonique, explique Claire Meillon l’une des animatrices de la structure. Cela peut permettre aux parents et aux jeunes âgés de 12 à 25 ans de trouver une oreille attentive et de s’exprimer sur la situation difficile et inédite qu’ils traversent ".

L’offre d’accompagnement à distance, sans engagement et gratuite, peut permettre de désamorcer des conflits et trouver des ressources pour affronter cette période délicate. "Les ados, comme les parents doivent se reconfigurer durant cette période. On doit faire face à nos angoisses, s’adapter…, détaille la spécialiste. Les parents leur demandent beaucoup de choses. Il est indispensable de laisser un temps de parole aux enfants, échanger sur ce que l’on vit, encourager à verbaliser, mettre des mots sur ce qu’ils traversent ".

Le PAEJ peut notamment être une solution lorsque les échanges, les discussions deviennent difficiles au sein de la cellule familiale. Claire Meillon évoque ci et là, quelques idées à mettre en œuvre : "Respecter un espace vital. Ce n’est pas toujours évident selon la configuration du logement, mais il faut essayer, même si ce n’est qu’une heure ou deux où le jeune peut rester seul ". Ou encore mettre en place certains petits rituels : "Prendre le temps de faire une activité tous ensemble, sans stress. Faire un petit peu d’exercice physique ".

L’écoute au PAEJ est réalisée par trois professionnelles du champ du social spécifiquement formées aux techniques d’écoute. Inquiétudes, stress, angoisse, mal-être, conflits familiaux, violence, rapport à l’école et aux apprentissages…, toutes les problématiques peuvent être évoquées. L’équipe du PAEJ en Conflent est joignable les mercredis, jeudis et vendredis de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h, au 06 14 50 21 07 ou au 06 28 94 75 37 et sur paej-demauxenmots.fr Les entretiens individuels programmés sont maintenus par téléphone.
Philippe Comas
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Une psychologue lyonnaise lance une plateforme d'écoute gratuite pour les médecins et les soignants

Pour venir en soutien des médecins et soignants mobilisés par l'épidémie de coronavirus, Tiffany Terrier a lancé le site psychologues-solidaires.fr. A travers toute la France, des psychologues offrent des séances pour aider les soignants.

BFMTV, 1ère chaine d'information en continu de France, vous propose toute l'info en temps réel avec 18h d'antenne live par jour et plus de 1000 duplex par mois. Retrouvez BFMTV sur le canal 15 de la TNT et sur BFMTV.com.
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Psyformed: Une plateforme d'écoute pour les soignants ligériens

Présentée par Fanny Brevet, Thomas Cauchebrais, Auberi Maitrot, Pierre Girault, Marion Bastit
L'Invité Régional
mardi 31 mars à 7h10
Durée émission : 12 min

Psyformed est un site internet qui permet aux soignants de parler gratuitement à des professionnels pour gérer leurs angoisses et la pression lié à l'épidémie. Ségolène Fort est psychologue au Mans, elle est bénévole pour ce site.

https://www.psyformed.com/
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[COVID-19] Tour de France des initiatives régionales
Par Karen Ramsay le 31-03-2020
https://www.egora.fr*

Depuis le confinement instauré le 17 mars, de nombreuses mesures ont été prises en régions. Des contributions, petites et grandes, qui allègent la charge des établissements hospitaliers, viennent en appui ou en soutien aux acteurs de ville, ou créent du lien entre l’hôpital et les structures libérales. Parce que ces actions appellent à une mise en commun des compétences de chacun, « Le Concours médical » et « egora » font collaborer leurs équipes et vous proposent ce Tour de France des initiatives.

> La Ligne C : Créée le 27 mars dernier par des bénévoles, cette ligne téléphonique collaborative s’adresse à tout patient chronique, afin de l’informer et de l’orienter sur le Covid-19. Mise en place en moins d’une semaine par une cinquantaine de patients et de soignants, La Ligne C répond aux questions qui lui sont remontées par des associations de patients, des patients partenaires ou des professionnels de santé. Objectif : apporter des éléments d’information et d’orientation, mais aussi rassurer les patients souvent « noyés sous des informations contradictoires ou qui au contraire n’ont pas accès à l’information », explique leur page LinkedIn. Patients partenaires, soignants, psychologues, professionnels de la santé mentale, médecins spécialistes, coachs professionnels, assistant social… « Le collectif est la clé de voûte de la réussite », explique Anne Schweighofer, la responsable de la Ligne C.
Infos : 01 41 83 43 06 / 9h-17, 7 jours sur 7 / entretien anonyme et gratuit.

> La CPTS Asclépios (Centre Val-de-Loire) a ouvert, à Chargé, un centre de soins à destination des patients qui présentent des signes cliniques de coronavirus. Objectif : limiter la propagation du virus et réserver les cabinets médicaux aux patients sans symptômes de toux et/ou de fièvre. Ce centre ne sera accessible que sur orientation des patients par un médecin généraliste, le 15 ou le service des urgences, indique Aude Leloup, coordinatrice de projet au sein de la CPTS. En cas de problème de mobilité, certaines municipalités mettront un véhicule et un chauffeur à disposition, qui seront équipés de matériel de protection. Un suivi post-consultation par téléconsultation sera assuré par la CPTS.

> AVECsanté propose une « check-list » de questions à se poser en équipe, pour mieux guider les professionnels de santé notamment dans l'accueil et la prise en charge des patients. Comment les professionnels de santé des MSP doivent-ils gérer les visites en amont ? Comment se former ? Quel matériel est nécessaire ? Quelle mise en relation avec les hôpitaux ? Autant de questions auxquelles répond un guide pratique, qui interroge, dans un premier temps, sur la question de l’amont. « Se poser en équipe la question de comment répondre à deux objectifs : contribuer à la continuité des soins et désengorger le Centre 15 », précise la fédération. L’association propose également un message à diffuser sur le répondeur téléphonique et sur les plateformes de prise de rendez-vous, téléchargeable directement sur le site. L’essentiel étant « d’informer sans affoler ».

> La MSP de Tomblaine (Meurthe-et-Moselle) a mis en place de nouvelles modalités organisationnelles pour gérer la crise du Covid-19. Fin février dernier, constitution d’un groupe de travail « cellule de crise », mise en place de réunions de crise bihebdomadaires, création d’un classeur pratique (pour présenter une série d’infos : gestion des arrêts de travail, suivi pédiatrique, matériel de protection, précautions en cas de décès de patients…) et d’un ensemble d’affiches (en français et en arabe) sur les gestes barrières et les moyens de se protéger. L’équipe a aussi élaboré une dizaine de fiches procédures, protocoles, recommandations, messages prévention en lien avec le coronavirus. Les cabinets « non essentiels » ont été fermés : plus de consultations de sages-femmes sur site (sauf les suivis de grossesse pendant des créneaux dédiées), les dentistes ne voient que les urgences et les infirmières privilégient le domicile. Une cellule d’écoute et de soutien – avec le psychologue de la MSP de Tomblaine – a aussi été mise en place, et un renforcement de la fréquence de nettoyage de la MSP a été initié.
Trois filières de soins spécifiques ont également été créées, dont une Covid19 : consultations présentielles pour pathologies aigues avec signes infectieux respiratoires/ORL/syndrome grippal… Un double système de régulation des patients a été mis en place (prise de rendez-vous vers un créneau filière dédiée et deuxième filtrage dès l'entrée par un régulateur volontaire issu du pool de professionnels «non essentiels» ayant fermé son cabinet, afin de s’assurer que le bon patient est dans la bonne filière)

> La CPTS de la Rabelaisie (Centre Val-de-Loire) a réquisitionné le local des kinésithérapeutes pour en faire un centre d’accueil des cas suspects de Covid-19. « On s’adapte constamment. En un mois, nos circuits ont totalement changé, explique à La Nouvelle république, Laurent Bréchat, médecin généraliste à la MSP du Véron, à Avoine. Par exemple, le box de soins non programmés Covid-19 est destiné aux patients qui ont été évalués cliniquement. Ils ont deux critères : ce ne sont pas des urgences vitales et on sait qu’on ne va pas pouvoir les évaluer seulement à distance. » La maison de santé du Véron reçoit environ vingt patients atteints du Covid-19 par jour.

> Une enquête flash vous interroge sur les évolutions organisations mises en place par les équipes pluriprofessionnelles durant cette épidémie. Objectif de cette enquête nationale ? Établir un état des lieux de la situation sur le terrain et des difficultés auxquelles les professionnels ont dû faire face ; comprendre les solutions concrètes mises en œuvre pour répondre à cette situation ; et compléter les remontées d’information et permettre un retour aux équipes pour capitaliser sur les expériences des équipes sur le terrain. Elle est menée dans le cadre des travaux du réseau Accord (assembler, coordonner, comprendre, rechercher, débattre en soins primaires) en lien avec les instances des centres de santé (IJFR-FNCS-USMCS), des maisons de santé (AVECsanté), la Mission Respire (EHESP-Irdes-CNAMTS), et des professionnels de santé chercheurs en soins primaires.

> La CPTS du Pays de Bourges (Centre Val-de-Loire) a monté une plateforme téléphonique les 21 et 22 mars derniers, avec l’aide des médecins du travail de l'Association de prévention en santé travail du Cher (APST18). Objectif : soulager le centre 15. Une soixante appels ont été traités sur ces deux journées. « Pour un premier week-end, c'est un bon chiffre, affirme le Dr Thierry Stephan, médecin généraliste et membre du conseil d'administration de la CPTS au Berry Républicain. Cela représente les journées complètes d'environ deux généralistes. »

> Le Cosem (Ile de France) a mis en place, le 26 mars dernier, des tests de dépistage du Covid-19 dans ses locaux de Miromesnil et Atlas, a expliqué le Dr Daniel Dimermanas, son directeur général au Parisien : « On a organisé deux files de patients à l'extérieur des centres, explique le directeur, dentiste de formation. Une file normale et une pour les patients présentant des symptômes suspects. » Ce dernier vise « 500 à 600 tests par jour », et se pose « en soutien aux hôpitaux, pour éviter qu’ils soient débordés » : « « Nous sommes juste solidaires. Solidaire avec l'hôpital, solidaire avec la population qui, en plus de subir le confinement, n'a pas à devoir s'inquiéter pour sa santé. » Pour éviter tout mouvement de file et toute contamination, le centre a positionné des vigiles à l’extérieur des centres de santé. Un masque est remis à toute personne pénétrant dans les locaux.

[APPEL À CONTRIBUTION] Vous avez mis en place en place une action au niveau de votre territoire ou de votre région. Racontez-nous ! (par mail : kramsay@gmsante.fr)
https://www.egora.fr/actus-pro/sante-publique/58666-covid-19-tour-de-france-des-initiatives-regionales?page=0%2C1
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Coronavirus : le Centre psychothérapique de Nancy à l'écoute des soignants mais aussi du grand public 
Lundi 30 mars 2020  Par Isabelle Baudriller, France Bleu Sud Lorraine
Laxou, France
 https://www.francebleu.fr*

Une ligne d'écoute et de soutien dédiée à tous les soignants est activée ce lundi 30 mars au Centre psychothérapique de Nancy. Le CPN accompagne aussi par téléphone le grand public en cette période d'épidémie particulièrement anxiogène. L'écoute téléphonique dédiée aux soignants fonctionne pour le moment du lundi au vendredi mais pourra être élargie au week-end si besoin © Radio France - Claire Leys

Elle avait été annoncée il y a quelques jours : une ligne d'écoute et de soutien réservée aux soignants est activée ce lundi 30 mars au Centre psychothérapique de Nancy-Laxou (CPN).

Un soutien médico-psychologique assuré par des infirmiers, psychologues et psychiatres du CPN mais aussi des psychiatres libéraux qui se sont portés volontaires. Le numéro d'appel s'adresse à tous les soignants des hôpitaux, des cliniques privées, des maisons de retraite et aux médecins libéraux confrontés au covid-19 en Meurthe-et-Moselle et qui ont besoin de partager leur détresse.

"Actuellement, les soignants sont pour la plupart dans l'action et ne pensent pas à leur propre détresse", explique le Dr Catherine Pichené, chef des Urgences psychiatriques au CPN de Nancy-Laxou. "C'est dans un second temps, au moment où ils vont se retrouver en repos que le contrecoup va arriver. Et c'est là probablement qu'ils auront le plus besoin de parler". La psychiatre souligne le rôle de la famille et des proches, "premier rempart et le plus solide". Mais, ajoute-elle, "il y a des personnes isolées et surtout, il y a des choses difficiles à vivre et qu'on n'a pas nécessairement envie de dire à ses proches".

Il y a des choses difficiles à vivre et qu'on n'a pas nécessairement envie de dire à ses proches parce qu'elles sont dures à entendre. C'est plus facile de parler à un soignant qui est capable, lui, de recevoir des choses éventuellement difficiles
Cette ligne dédiée aux soignants est ouverte du lundi au vendredi de 8h30 à 20h30 mais en fonction des besoins exprimés, les plages horaires pourront être élargies aux week-ends.
Un soutien grand public

Au delà de ce numéro réservé aux soignants, le Centre psychothérapique de Nancy-Laxou assure aussi un soutien au grand public. Le centre sert en fait de relais régional au numéro spécial mis en place par la Croix Rouge française. "Ce sont des psychologues de la Croix Rouge qui reçoivent les appels", précise le Dr Pichené, "ils vont assurer une mission de soutien et de repérage. Et lorsqu'ils repèrent des personnes vraiment en difficulté, ils vont - avec l'accord de ces personnes bien entendu - nous communiquer leurs coordonnées. Nous allons les recontacter et les orienter vers une consultation adaptée."

C'est une période anxiogène pour tout le monde

"C'est une période anxiogène pour tout le monde" poursuit Catherine Pichené. "L'anxiété en soi n'est pas pathologique, c'est comme ça qu'on s'adapte. C'est lorsqu'elle est débordante, qu'elle n'est plus constructive que ça devient pathologique. Il faut qu'on soit là pour aider les personnes à ne pas décompenser. Elles auront moins de possibilité de s'adapter que des personnes plus solides psychiquement."
Le numéro grand public de la Croix Rouge pour un soutien psychologique est le 09 70 28 30 00, numéro non surtaxé disponible 7J/7 de 8h à 20h.

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Edition Strasbourg
CORONAVIRUS Bas-Rhin : un numéro pour le soutien psychologique des soignants
Un numéro de téléphone est mis en service à l’attention de tous les personnels de santé du Bas-Rhin confrontés au Covid-19 et qui ont besoin de soutien médico-psychologique.
Par O.C. - 30/03/20 1
CoviPsy, un dispositif de soutien médico-psychologique pour les soignants confrontés au Covid-19 dans le Bas-Rhin. DR

Cela fait une semaine maintenant qu’un numéro de téléphone (03 88 11 68 20) est activé au sein des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS). Au bout du fil, psychologues et psychiatres se tiennent à l’écoute des soignants confrontés au Corona virus Covid-19. Ils écoutent, conseillent et orientent si besoin.

Depuis ce week-end, ce numéro est étendu à tous les soignants du département. « C’est un dispositif qui fonctionne en intra-hospitalier, explique Dominique Mastelli, qui dirige la Cellule d’urgence médico psychologique (Cump). Nous nous sommes dit que si c’est pertinent pour l’hôpital, c’est aussi pertinent pour tous les soignants ».

Ce numéro s’adresse donc désormais à tous les professionnels de soin dans le Bas-Rhin qui sont confrontés au Covid-19 : médecins et infirmiers, libéraux ou pas, les équipes soignantes en clinique, Ehpad ou maison de repos. Ils peuvent appeler pendant le travail ou en dehors, de 9 h à 22 h.

Depuis une semaine, une dizaine d’appels ont été comptabilisés au sein des Hus. Cela peut apparaître peu mais selon le docteur Mastelli, c’est normal, d’une part parce que le numéro est en cours de diffusion et d’autre part parce que « les choses vont monter en puissance au fur et à mesure de l’accumulation de travail et de stress ». Et le psychiatre d’expliquer que c’est la sortie de crise qui peut être délicate ; c’est bien souvent à ce moment du « retour à la sécurité » que les personnes peuvent exprimer des symptômes.

Le numéro est mis en place par les Hus, au sein du Centre de psychotrauma du professeur Pierre Vidailhet, avec la Cump et l’Agence régionale de santé, en lien avec l’Epsan et le Centre hospitalier d’Erstein.Dispositif de soutien et d’accompagnement médico-psychologique pour les professionnels de santé du Bas-Rhin. 03 88 11 68 20. De 9 h à 22 h. Sept jours sur Sept
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Coronavirus : l'hôpital Laborit de Poitiers à votre écoute

Lundi 30 mars 2020 à 15:31 - Par Noémie Guillotin, France Bleu Poitou, France Bleu La Rochelle
Poitiers, France 
A Poitiers, l'hôpital psychiatrique Laborit met en place une cellule d'accompagnement psychologique pour ceux qui ont des difficultés en cette période d'épidémie et de confinement. La cellule d'écoute est ouverte à tous - Affiche CH Laborit

Vous êtes stressé, angoissé, tendu, isolé à cause de l'épidémie de coronavirus, du confinement ? A Poitiers, l’hôpital psychiatrique Laborit propose depuis ce lundi 30 mars une cellule d'accompagnement psychologique destinée à toute la population.

Des psychiatres, psychologues, infirmiers sont mobilisés du lundi au vendredi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h au 05.49.44.58.95.
En Charente-Maritime, dispositif pour les personnes en situation de handicap

Autre initiative en Charente-Maritime, là à destination des personnes en situation de handicap vivant chez elles et qui se sentent isolées. La plateforme territoriale d'appui propose écoute et soutien avec un numéro unique le 0809.109.109.
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Grand Est  Bas-Rhin
Strasbourg: une cellule psy activée pour les soignants

Pour aider les soignants à tenir le coup face à l'épidémie de coronavirus qui frappe durement le Bas-Rhin, une cellule de soutien psychologique est activée dans le département. Entretien avec le Dr Dominique Mastelli, l'un des responsables du dispositif.

Par Caroline Moreau Publié le 29/03/2020 https://france3-regions.francetvinfo.fr*

Ils sont les soldats de la "guerre" évoquée par le président de la République contre l'épidémie de coronavirus : les soignants sont en première ligne dans cette crise sanitaire d'une ampleur et d'une durée inédite. Afin de les soutenir psychologiquement et de détecter les personnes en souffrance, les hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) sous la houlette du Pr Vidailhet, en association avec la cellule d'urgence médico-psychollogique (CUMP) du Bas-Rhin, créent CoviPsy67, un dispositif d’aide, de soutien et de prise en charge de l’ensemble des soignants (médecins, infirmiers, aide-soignants,... ) du Bas-Rhin, qu'ils travaillent à l'hôpital, en libéral ou en structure collective (Ehpad,...).

"Ce dispositif est entré en vigueur dès le début de la propagation de l'épidémie en France. Nous l'avons au départ activé pour le personnel travaillant en réanimation car nous savions qu'ils allaient avoir un afflux de patients à gérer dans des conditions difficiles, explique Dominique Mastelli. Avec le pic de la contamination qui arrive, nous avons décidé de l'élargir à toute personne intervenant dans le domaine de la santé dans le département."
Déjà au bord de la rupture avant l'arrivée du coronavirus en France, les soignants doivent tenir dans la durée et dans des conditions de travail particulièrement compliquées. / © Michèle Constantini/AltoPresse/MaxPPP Ce dispositif fonctionne à la manière d'un SAMU : le soignant en demande ou en souffrance contacte une plateforme téléphonique (au 03.88.11.68.20). Elle expose sa situation à un régulateur qui activera la prise en charge adéquate : le soignant sera mis en relation avec l'intervenant qui correspond à ses besoins, une consultation en ligne ou par télémédecine peut aussi être envisagée selon la situation. Dans les cas extrêmes, on peut également aller chercher la personne.

La plateforme CoviPsy67 est joignable au : 03.88.11.68.20
Pour assurer ce soutien auprès du personnel qui soigne au quotidien les patients atteints de covid19, le dispositif s’appuie sur tous les spécialistes du département nombreux à se retrouver avec du temps libre. « Avec le confinement, beaucoup de cabinets psychologues et de psychiatres ont dû fermer, d’autres sont passés à la télémédecine. Il y a aussi ceux qui sont normalement rattachés à des collectivités ou des administrations qui ne tournent plus pour l’instant, détaille Dominique Mastelli. On a en fait décidé de rationaliser les moyens dont dispose la psychiatrie dans le département pour répondre aux besoins les plus urgents. Et tout le monde a tout de suite répondu présent, " tient-il à ajouter.
Sur Twitter, les autorités sanitaires précisent que ce service s'adresse non seulement aux médecins, infirmier(e)s et aide-soignat(e)s mais également aux familles et enfants des soignants ::

Une cellule habituellement activée en cas d'attentatLe réseau nécessaire au fonctionnement de ce dispositif n'a mis que quelques jours à se mettre en place. La manœuvre est rodée, le savoir-faire maîtrisé. "La dernière fois que nous avons activé une cellule d'urgence de ce type, c'était lors de l'attentat de Strasbourg [en décembre 2018]", détaille le responsable départemental. Créées à la suite de la vague d'attentats meurtriers (dont celui du RER de Saint-Michel) survenue à Paris en 1995, les CUMP ont jusqu'ici eu à intervenir lors de catastrophes type attentats ou déraillement de trains, mais jamais encore en situation épidémique.
Un stress pire que lors d’une catastropheC’est précisément ce contexte épidémique de circulation insidieuse du virus parmi la population qui aggrave les risques concernant la santé mentale des soignants. « Lors d’un attentat, le stress est très fort pour un soignant, mais il est ponctuel, détaille Dominique Mastelli. Or cette crise va durer, et elle s’impose à un personnel médical déjà fatigué et fortement sous tension. Là le stress devient exponentiel et peut conduire à la rupture. » S'ajoute à cela des situations qui peuvent s'avérer inédite pour certains : "certains services ou SMUR sont actuellement contraints de devoir parfois faire des choix sur la prise en charge des patients. Ce sont des responsabilités très lourdes, très anxyogènes."

Illustration de la situation avec ce tweet posté par le journaliste engagé Gaspard Glanz de Taranis News qui relaie le message adressé par un soignant médecnin généraliste à Strasbourg :
A cela s’ajoute la perte de repères que rencontrent de nombreux soignants, particulièrement dans les hôpitaux. Quand ils voient leur service transformé du jour au lendemain en zone covid, quand il faut aller prendre du service en réanimation alors que vous travaillez d’ordinaire en gériatrie. « Le fait de ne pas être dans des conditions habituelles de travail, c’est peut-être l’une des choses les plus compliqués à gérer pour les médecins, les infirmières, les aide-soignants, commente le spécialiste de la santé mentale. Dans la vie, on met inconsciemment en place des processus, des habitudes pour se protéger. Là tous les repères sont chamboulés. Cela peut en faire craquer certains. »

La vocation est une arme très puissante à double revers : à force de tout donner pour les autres, on s’oublie soi-même. Et ça peut conduire à la rupture.- Dominique Mastelli, médecin-psychiatre

La culpabilisation est également un sentiment récurrent dans les témoignages qu’engrange actuellement le responsable de la cellule psychologique d’urgence : « certains n’osent pas lever le pied de peur de lâcher les collègues et de leur rajouter un surcroît de travail. Cela risque de générer beaucoup de cas de psycho-traumatismes une fois la crise passée car les soignants vont tout faire pour tenir le coup d’ici là ».  
A quels signaux réagir ?Vous mangez peu ? Vous êtes anormalement fatigué ou irritable ? Votre entourage constate des changements en vous ? Vous avez tendance à prendre un verre pour décompresser le soir, ce que vous ne faisiez pas avant ? Tous ces petits signaux sont à prendre au sérieux avant qu’il ne soit trop tard. « Ceux qui ressentent la fatigue vont spontanément lever le pied, met en garde Dominique Mastelli. Les plus préoccupants, ce sont les hyper agités, les sur-occupés qui ne s’arrêtent jamais, qui se sentent plein d'énergie, propulsés par l’urgence du moment. Le corps lâchera souvent dans ces cas-là en premier. »
Les messages de soutien de la population sont-ils efficaces ?  

« Je dois avouer qu’au départ, quand j’ai vu ces effusions en Italie, je trouvais ça un peu bizarre et déplacé, nous confesse Dominique Mastelli. Et puis l’autre soir, j’ai quitté l’hôpital vers 20 heures, à l'heure des applaudissements. Je dois dire qu’après une longue journée difficile de travail, c’est étonnement réconfortant. J’étais ému….C'est vrai que ça fait du bien. »

https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/coronavirus-stress-est-pire-que-lors-catastrophe-cellule-psy-activee-soignants-1808360.html


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  En Limousin, des oreilles attentives pour parler de notre mal-être lié au confinement

Dimanche 29 mars 2020  - Par Camille André, France Bleu Creuse, France Bleu Limousin, France 

Si vous vous sentez isolé, angoissé ou mal dans votre peau en cette période de confinement, ne restez pas seul ! En Limousin plusieurs organismes proposent des numéros dédiés à l'écoute des personnes en détresse psychologique. Ils sont très sollicités en ce moment. Le confinement peut générer du stress, un sentiment d'isolement voire un mal-être.

Les habitants du Limousin, et les Français en général, sont confinés chez eux depuis le 17 mars. Les autorités nous demandent de limiter nos contacts et de rester chez nous autant que possible afin de freiner l'épidémie de coronavirus. Mais ce confinement n'est pas sans effet sur notre humeur. Il favorise l'ennui, le sentiment de solitude et génère parfois des angoisses.

En Limousin plusieurs organismes proposent donc des permanences téléphoniques gratuites. C'est le cas par exemple de l'association "écoute et soutien", qui est présente en Creuse, en Haute-Vienne et en Corrèze. à lire aussi Creuse : les numéros utiles pour pour poser vos questions sur le coronavirus
Des personnes formées pour vous écouter

Traditionnellement l'association "écoute et soutien" intervient auprès des personnes souffrant de mal-être , d'isolement , de dépression , de souffrance au travail ousongeant au suicide. Les mesures liées au confinement les empêchent de recevoir du public en ce moment, mais l'équipe reste joignable par téléphone. Depuis le début du confinement, les appels ont même doublé.

Si vous composez leur numéro vous tomberez sur un "écoutant", une personne formée qui discutera avec vous afin d'évaluer votre situation. Si cela s'avère nécessaire, elle vous proposera un rendez-vous téléphonique avec l'un des six psychologues de l'association, ou bien vous dirigera vers une structure adaptée.
Deux fois plus d'appels depuis le début du confinement

Pour Delphine Bossant, l’une des 6 psychologue de l’organisme, il ne faut pas hésiter à téléphoner, si vous ressentez un mal-être : "Cette période est inédite, on nous demande de nous adapter fortement, ça chamboule notre quotidien de travail et notre quotidien social", décrypte-t-elle.

On n'est pas tous égaux face à tout ça, en fonction de nos ressources et de nos fragilités

Depuis le début du confinement, certains profils se dégagent. Delphine Bossant remarque par exemple la présence de personnel soignants ou encore de personnes âgées isolées. Elle tient par ailleurs à rassurer tous ceux qui se sentent un peu stressés en ce moment : "Ce serait presque inquiétant de ne pas se sentir un peu angoissé. L'angoisse nous permet de nous protéger, de faire face à la situation, et de faire attention à nous et nos proches".
Un service spécialement pour la Creuse

En Creuse, le conseil départemental vient de déployer un service similaire. Un numéro vert sera joignable 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Il s'adresse à tous ceux qui souhaitent bénéficier d'une écoute ou d'un soutien téléphonique.

Les professionnels de la plateforme Domo Creuse Assistance réceptionneront vos appels. Ils pourront vous rassurer, prendre de vos nouvelles, vérifier de manière succincte votre état de santé. Ils pourront aussi relayer un éventuel besoin de première nécessité : portage de repas, absence d’aides pour les courses, etc.

Domo Creuse Assistance propose au quotidien un numéro vert pour les personnes âgées qui paient un abonnement. Mais en ces temps de crise, le conseil départemental a décidé d'étendre gratuitement ce service à toute la population du département.
Les contacts :
L'association "Ecoute et soutien" est joignable au 05 55 23 49 95 du lundi au vendredi (9h-12h et 14h-18h) et par mail ecouteetsoutien19@orange.fr .
"Ecoute et Soutien" travaille en partenariat avec l'association "SOS amitié", qui vous écoute 24h/24 7 jours sur 7 et est joignable au 05 55 79 25 25
En Creuse, le numéro vert du conseil départemental et de Domo Creuse Assistance est le 0 800 00 23 23 Ouvert 24h/24h, 7 jours/7.
La Croix Rouge Française propose aussi un dispositif d'écoute 7 jours /7 au 09 70 28 30 00, de 8h à 20h. Les personnes isolées trouveront une écoute, un soutien psychologique et auront la possibilité de commander des produits de première nécessité livrés par des volontaires de la Croix-Rouge. https://www.francebleu.fr/infos/societe/en-limousin-des-oreilles-attentives-pour-parler-de-notre-mal-etre-lie-au-confinement-1585059837
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Quimper : une cellule d'écoute et de soutien psychologique mise en place par l'hôpital L'hôpital Etienne-Gourmelen de Quimper met en place une ligne d'écoute et de soutien psychologique pour les week-ends. / © Claire Louet / France Télévisions

L'hôpital psychiatrique Etienne-Gourmelen instaure une cellule d'écoute chaque week-end, à compter de ce 28 mars, en plus de l'accueil en semaine. En cette période de confinement, le directeur redoute une "crise psychologique".

Par J. Jeunemaître Publié le 28/03/2020 à 15:41 Mis à jour le 28/03/2020 à 18:11

La période de confinement pourrait provoquer des crises d'angoisses, entraîner des comportements agressifs, voire amener des idées suicidaires.

En prévention, l'hôpital psychiatrique Etienne-Gourmelen, à Quimper, ouvre une cellule d'écoute et de soutien psychologique les samedis et dimanches, de 10 h à 18 h. Le dispositif est mis en place à compter de ce week-end.

Objectif : "prévenir une crise psychologique", explique Yann Dubois, directeur de l'établissement, tout en évitant le passage aux urgences déjà chargées, et où le virus circule plus facilement.

L'hôpital se prépare à un afflux de patients
"Nous avons déjà eu des signaux faibles, c'est-à-dire des hospitalisations en urgence de personnes non-suivies chez nous, pour des problématiques liées au confinement", poursuit le directeur.

Les patients qui décompensent peuvent être isolées ou à l'inverse confinées dans un environnement familial dégradé.
En amont de cette crise, l'hôpital a "acceléré la sortie de patients stables en capacité de rentrer chez eux" pour libérer des lits. Une unité de 14 lits supplementaires sera ouverte à partir de ce lundi.

Les centres médico-psychologiques ouverts en semaine
Une infirmière et un psychologue sont dédiés au soutien téléphonique ; ils assurent un suivi du patient ou le réorientent si besoin.

Les professionnels des sept centres médico-psychologiques, rattachés à l'hôpital, restent évidemment à l'écoute en semaine. Les sites effectuent la grande majorité de leurs entretiens par téléphone, depuis le début du confinement.

"Les 10 000 patients habituellement suivis en ambulatoire sont rappelés régulièrement pour ne pas perdre le lien. Nous ne n'organisons des consultations physiques que dans des cas particuliers pour limiter la propagation du virus", précise Yann Dubois.

Numéro à composer :
La cellule d'écoute est joignable par le standard au 02.98.98.66.00
Les urgences psychologiques restent ouvertes 24H/24
https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/quimper/quimper-cellule-ecoute-soutien-psychologique-mise-place-hopital-1808054.html

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 Santé Covid-19 : le travail des psys ne fait que commencer
Depuis le 17 mars et l'entrée en vigueur du confinement à l'échelle nationale, l'association normande Terra Psy a mis en place un numéro vert pour permettre à chacun de confier à des professionnels ses inquiétudes et ses angoisses. Elle reçoit chaque jour des dizaines d'appels de personnes en grande souffrance psychique.
Par Charlotte David (Destination Santé) - 27 mars 2020

D’ordinaire, les psychologues de Terra Psy s’occupent plutôt d’une patientèle locale, du Havre et des environs.

Mais depuis que leur numéro vert (0 805 383 922*) est actif, les gens téléphonent de partout.

« On reçoit beaucoup d’appels de la région de Strasbourg et des régions les plus touchées », indique Nora Abed, psychologue clinicienne au sein de l’association.

« Des gens avec des proches en réanimation, dont ils ne savent pas s’ils vont vivre ou pas ».

Il y a aussi des « petites mamies, qui appellent juste pour parler. Ou qui ont été repérées par leurs aides à domicile, et c’est nous qui appelons ».

Des jeunes enfermés avec leurs parents, et qui « pètent les plombs ». Des personnes dépendantes à l’alcool ou autres, qui ne « savent pas comment ils vont gérer, avec les consultations addicto et les groupes de parole annulés ».

Des personnes qui craignent le « passage à l’acte », les violences sur les femmes ou les enfants.

Des cas « psychiatriques, pathologiques, qui s’inquiètent pour leurs médicaments ».

Et beaucoup, beaucoup de personnes qui souffrent d’isolement, et « qui ont peur de mourir seules. Il faut les rassurer ».
La vie, la mort

Face à une maladie apparue soudainement et qui peut vous emporter en quelques jours, on parle beaucoup de vie et de mort au téléphone de Terra Psy. Comment rassurer ?

« On leur conseille d’éviter de regarder les infos en boucle. Juste une ou deux fois par jour, pas plus ».

Et surtout, on écoute : « certains nous appellent le matin, après avoir pleuré toute la nuit. Ils ont peur de leur propre mort, de celle de leurs proches ». Il y a aussi des gens qui appellent plusieurs fois par jour, et dont l’état s’améliore au fil des conversations.

« En parlant et en ayant un écoutant, on donne consistance à la pensée. Elle ne tourne pas à vide, sans réponse », explique Nora Abed.
Décompensation

Avec une semaine de recul, la psychologue clinicienne commence aussi à mesurer les effets spécifiques du confinement. La décompensation par exemple, ou « quand une fragilité mentale contenue, comme une dépression masquée contenue par le travail, est frappée par un événement extérieur. La fragilité n’est alors plus contenue, elle ‘exulte’ ».

Et les symptômes apparaissent, immédiatement ou à distance de l’événement. Troubles obsessionnels compulsifs, syndrome de stress post-traumatique, phobies…

« On a déjà des personnes qui développent des TOC, qui ont les mains brûlées à force de les laver. On sait aussi que certains continueront de ne plus sortir de chez eux ».

C’est peu dire que la situation inquiète Nora Abed, surtout « quand on va dépasser les 15 jours – 3 semaines de confinement. Ça va devenir très compliqué ».

La professionnelle est pour l’instant « dans l’action » mais pense déjà à l’après. « Nous avons des indicateurs d’appels, un journal de bord. Quand ce sera fini, il y aura une évaluation scientifique, travaillée par une équipe médicale ».

En attendant, elle se réjouit de la grande solidarité des partenaires habituels de Terra Psy. Et de pouvoir compter sur des psychologues, psychiatres et pédopsychiatres, qui ont spontanément proposé leurs services à l’association.

* Les consultations sont gratuites et proposées en français, anglais et arabe. L’association est soutenue par l’ARS de Normandie.
https://www.ledauphine.com/magazine-sante/2020/03/27/covid-19-le-travail-des-psys-ne-fait-que-commencer 



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Plateforme téléphonique « Santé Mentale covid 19 » mise en place par le CHS de la Savoie
ligne d’écoute et d’orientation pour la population de Savoie, centrée sur le mal-être psychique lié à la période actuelle (confinement, COVID-19…)
Numéro direct : 04 79 60 31 00


Le CHS de la Savoie met en place une ligne d’écoute et d’orientation pour la population de Savoie, centrée sur le mal-être psychique lié à la période actuelle (confinement, COVID-19…).

Objectifs :
proposer à la population de Savoie un dispositif de soutien en cette période de crise impactant fortement la santé mentale
délester le centre 15, voire le standard du CHS de la Savoie
limiter le recours aux urgences psychiatriques, et aux hospitalisations
accueillir les personnes en souffrance, non connues du CHS, dans le cadre d’un dispositif dédié permettant évaluation, orientation, et le cas échéant, mise en œuvre des soins en Centre Médico Psychologique
limiter le risque d’un déplacement erratique des personnes à la recherche d’une aide en santé mentale, en identifiant précisément un dispositif téléphonique d’accueil des situations relevant de la santé mentale

Principes d’orientation vers la ligne dédiée :
Appel direct pour toute personne en difficulté psychique pendant la période épidémique

Horaires de fonctionnement :
Ligne d’appel ouverte du lundi au vendredi de 9h à 16h30

Équipe composée d’un médecin régulateur, de psychologues, d’une assistante sociale, et d’une secrétaire.

N’hésitez pas à diffuser autour de vous ! accès au site internet du CHS de la Savoie
https://www.bassens-savoie.fr/plateforme-telephonique-sante-mentale-covid-19-mise-en-place-par-le-chs-de-la-savoiee/

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Coronavirus et confinement. Ennui, anxiété ou stress : une équipe de psychologues à votre écoute















































































La Fondation Bon Sauveur, de Bégard (Côtes-d'Armor) a mis en place une plateforme téléphonique de soutien psychologique. Accessible à tous. Les appels sont anonymes et gratuits

Mélanie Coquelin, Marine Deniau et Caroline Le Roux comptent parmi les six psychologues de la Fondation Bon Sauveur de Bégard (Côtes-d'Armor) à s'investir dans cette plateforme d'écoute et d'aide.Mélanie Coquelin, Marine Deniau et Caroline Le Roux comptent parmi les six psychologues de la Fondation Bon Sauveur de Bégard (Côtes-d’Armor) à s’investir dans cette plateforme d’écoute et d’aide. (©L’écho de l’argoat)
La Fondation Bon Sauveur de Bégard, près de Guingamp (Côtes-d’Armor) se mobilise pour soutenir les personnes en cette période de confinement.
Elle a mis en place une plateforme téléphonique de soutien psychologique. Elle est destinée aux particuliers comme aux professionnels confrontés à des difficultés psychiques.
Au bout du fil, six psychologues cliniciennes apportent une écoute, un soutien 7 jours sur 7, de 9 h à 17 h. Le numéro d’appel est le 02 96 12 12 25. C’est anonyme et gratuit.

« Un réel risque d’épuisement et de surcharge émotionnelle »
Les initiateurs de ce dispositif expliquent :
Pour tous les publics, la plateforme se veut un espace d’expression, un lieu d’échange apaisant, libérant la parole, donnant des éclairages aux questions 
Dans cette période de confinement, personne n’est épargné : particuliers (adultes et enfants), professionnels hospitaliers (soignants et administratifs, de résidences ou de foyers, libéraux, intervenants à domicile, etc.)
« Nous souhaitons être un recours aux personnels hospitaliers qui vivent au jour le jour la montée du stress face aux adaptations quotidiennes dans leur pratique, et retrouvent le soir un foyer confiné. Il y a là un réel risque d’épuisement et de surcharge émotionnelle », assurent les psychologues de la Fondation Bon Sauveur.
«Chacun est confronté à des questionnements et des doutes face au Covid-19 et au confinement, ce qui est légitime car nous traversons une crise sanitaire exceptionnelle.»

« Un simple échange téléphonique suffit parfois à apaiser un mal-être »
« L’ennui, la frustration, le doute sont des ressentis légitimes dans ce contexte. Mais lorsqu’une personne ressent davantage d’anxiété voire d’angoisse, de peurs, de tristesse, plus de tensions en elle, c’est que cette situation devient difficilement gérable psychiquement. D’où la nécessité d’avoir un dispositif permettant de mettre des mots sur ces maux », poursuivent les professionnelles.
Les psychologues concluent :
Il ne faut pas hésiter à appeler. Un simple échange téléphonique suffit parfois à apaiser un mal-être. Si besoin, au cas par cas, dans des problématiques croisées (troubles sévères de l’anxiété, couplage avec des addictions, pensées morbides, etc.), nous orienterons vers les structures adéquates
Cette plateforme téléphonique de soutien psychologique est conçu pour pouvoir évoluer en fonction du nombre d’appels. Si le besoin s’en faisait sentir, d’autres psychologues de la Fondation Bon Sauveur viendraient renforcer les effectifs.
L’équipe de soutien psychologique est coordonnée par Marine Deniau. A ses côtés, Mélanie Coquelin, Caroline Le Roux, Sophie Thébert, Gwénaëlle Barrier, Laurie Jakubek répondent aux personnes avec un éclairage clinique. Le Dr Jacques Bernard assure la supervision médicale de l’équipe et Jean-Yves Déréat, la coordination.
https://actu.fr/bretagne/guingamp_22070/coronavirus-confinement-ennui-anxiete-stress-une-equipe-psychologues-ecoute_32604752.html


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Département 13
La CUMP 13 offre un soutien psychologique aux soignants et à la population
Coronavirus 26/03/2020

Dans un communiqué la CUMP indique qu'elle "offre un soutien psychologique aux soignants et à la population

La situation inédite liée à l'épidémie de COVID-19 peut induire de l'angoisse, du stress et des symptômes chez de nombreuses personnes. Les patients déjà suivis en psychiatrie perdent leurs repères de continuité et de normalité. Les soignants, confrontés à de fortes pressions, peuvent se retrouver en situation délicate. Dans ce contexte, l'équipe de la Cellule d'Urgence Médico-Psychologique (CUMP13) des Hôpitaux Universitaires de Marseille – AP-HM a mis en place différents dispositifs afin de répondre au mieux aux besoins et attentes des soignants et du public.

Avec le soutien de professionnels de santé formés au repérage du stress et des traumatismes psychiques, elle propose :

une hotline dédiée à tous les personnels de l'AP-HM ;
une plate-forme de rappel téléphonique - sur repérage des personnels soignants - pour l'accompagnement des familles endeuillées par la perte d'un proche du COVID-19 ;
une veille, en collaboration avec l'équipe du SAMU, pour les usagers éprouvant du stress ou de la détresse psychologique liée au confinement.
Ces dispositifs téléphoniques s’inspirent directement de l’éthique de l’inquiétude, de la clinique du souci et du principe du « connectedness ». Il s’agit de rester en lien.

A l'échelle départementale, la CUMP travaille en lien avec la sectorisation psychiatrique publique et le secteur libéral des Bouches-du-Rhône qui soutient sa patientèle en téléconsultation.

A l'échelle régionale, elle se coordonne à la fois avec les centres hospitaliers de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et les autres CUMP de France et des DOM TOM.

Pour assurer ces services, la CUMP13 s'appuie sur les recommandations nationales, son évaluation des besoins locaux et son expertise forte en situation de crise per et post traumatique".
https://www.maritima.info/depeches/coronavirus/marseille/66654/la-cump-13-offre-un-soutien-psychologique-aux-soignants-et-a-la-population.html


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Coronavirus : 6 questions à des psychiatres de la Manche



Par Jacqueline Fardel, France Bleu Cotentin

Manche, France
17 psychologues de la Fondation Bon Sauveur de la Manche sont mobilisés aux côtés du SAMU 50 pour prendre en charge les appels relevant d'un soutien psychologique .

Des permanences téléphoniques assurées dans le Cotentin pour aider à gérer les angoisses de toute la famille © Radio France - Claire Leys


Questions aux Docteur Michel DAVID et Docteur Julien DERDOUR, psychiatres à la Fondation Bon Sauveur, qui intervient sur une grande partie du territoire de la Manche

Vers quels services orienter les personnes qui en auraient besoin ?  
Les consultations et activités non urgentes ont été déprogrammées dans nos services ambulatoires -notamment dans les Centres Médico-Psychologiques et les Hôpitaux de Jour. Mais des permanences téléphoniques sont mises en place pour maintenir le lien avec les patients et continuer à leur apporter des réponses et du soutien. Lorsque cela est nécessaire, des rendez-vous individuels peuvent encore être organisés (dans le respect des mesures barrières et règles de distanciation) pour les situations les plus critiques. Il ne faut donc pas hésiter à appeler les services dans lesquels on est habituellement suivis. Il y a aussi un suivi en pédopsychiatrie à distance. Et nous envisageons si cela est nécessaire d’utiliser un dispositif de télémédecine.  
Au niveau national, l’association Terra Psy – Psychologues sans frontières a mis en place une plateforme téléphonique gratuite avec des psychologues qui répondent de 9h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h00 du lundi au vendredi au 0 805 383 922 
Quels sont les problématiques particulières que l’on recense actuellement, liées au coronavirus et au confinement ?  
A ce jour, les principales demandes sont un besoin de contenance de la part de nos patients. Ce besoin est conséquent de l’anxiété que génère l’épidémie de COVID et le confinement à la maison.  
Nos patients sont inquiets face à leur propre état de santé (car il est bon de rappeler que la majorité des patients souffrant de pathologie psychiatrique ont des comorbidités somatiques, à savoir troubles cardio-vasculaires, diabète, surpoids…), mais ils sont également inquiets pour leurs proches. Ce climat actuel renforce sans nul doute l’incertitude ou la frustration, la solitude et l’ennui chez des patients qui en temps normal ont peu d’étayage proche.  
A ce jour, on ne recense aucune prédominance de pathologie spécifique à risque de décompensation. Cela s’explique par le fait que ne nous sommes qu’au début du confinement et que nous sommes dans une démarche « pro-active » a appeler chacun de nos patients.  
Par contre si la situation se prolonge nous serons exposés à un nombre de cas d’épisode dépressif majeur et à des cas de stress post traumatique.  
Auriez-vous quelques conseils à donner aux personnes pour bien vivre cette période de confinement ? Surmonter les angoisses qui pourraient surgir ? 
Cette période de crise sanitaire, alliée à la nécessité du confinement, s’associe sans nul doute à des facteurs de stress et à une détresse émotionnelle forte. Voici quelques rappels de stratégies de maintien du bien-être que l’on peut apporter à la population générale :  
  • Répondre aux besoins fondamentaux : manger, boire, dormir 
  • Réduisez l’ennui et l’isolement : la planification d’activités peut aider à réduire l’ennui et diminuer les ruminations autour des symptômes  
  • Gardez le contact : Protégez et soutenez les autres. Se soutenir les uns les autres est bénéfique. Favorisez les nouvelles technologies (Whatsapp, messenger…) pour faciliter les échanges  
  • Développez l’entraide : s’ouvrir à ceux qui sont fragiles et dans le besoin.  
  • Limitez l’exposition aux médias : les images et les messages inquiétants augmentent le stress. Limitez l’exposition aux informations 1 à 2 fois par jour sur une durée limitée (pas plus de 30 minutes à chaque fois)  
  • Normalisez l’anxiété sans céder à la panique : pratiquer la cohérence cardiaque (application « Respirelax » ), pratiquer des exercices de respiration ou de méditation de pleine conscience (vidéos sur youtube de Christophe André par exemple)  
  • Auto-surveillance : décelez tout symptôme de dépression ou de stress (tristesse prolongée, troubles du sommeil)  
Et chez les plus jeunes, à quoi doit-on être attentif ? 
Dans cette période unique il faut pouvoir identifier le stress des enfants et adolescents. Il est important d’identifier les modifications de comportements en lien avec une modification émotionnelle, à savoir :  
  • L’apparition de pleurs ou une certaine irritabilité  
  • La présence d’énurésie ou d’encoprésie  
  • Une inquiétude excessive ou de la tristesse  
  • Des difficultés attentionnelles  
  • Des conduites d’évitements  
  • Une somatisation excessive (maux de tête ou des douleurs inexpliquées)   
Avez vous quelques conseils pour venir en aide à nos enfants et adolescents ?
  • Favoriser les temps d’échanges : Répondez aux questions de manière simple et compréhensible   
  • Conserver une routine quotidienne (se laver, se coucher, manger à heures régulières…)  
  • Consacrer des heures pour le travail scolaire mais aussi pour la détente (la nécessité d’un besoin de continuité pour leur apporter de la sécurité)  
  • Partagez avec eux vos stratégies pour faire face à votre propre stress, afin qu’ils apprennent de vous   
  • Limitez les médias 
  • Favoriser les contacts avec les amis et les membres de la famille via les supports médias
Qu’en est-il des personnels soignants et autres professionnels des établissements de santé ?   
Sur le plan collectif, un psychiatre et des psychologues passent régulièrement dans les services pour apporter du soutien, rappeler les bonnes pratiques, éviter la désinformation et appuyer la valeur de la fonction soignante. Des ateliers de médiation pourront également être mis en place (musicothérapie, relaxation….). Le but est d’éviter la contagion anxieuse et émotionnelle  
Sur le plan individuel : chaque professionnel peut solliciter un soutien psychologique et, si besoin, une consultation psychiatrique individuelle. Une plateforme nationale est également à leur disposition via un numéro vert ou une application sur smartphone ou tablette (plateforme de l’association « SPS »)  
Le mot d’ordre actuel est « la contenance » : contenance psychique pour nos patients, nos soignants et pour la population générale et une contenance que chaque parent doit instituer au sein des familles. 
https://www.francebleu.fr/infos/societe/coronavirus-5-questions-a-des-psychiatres-du-cotentin-1585242576 


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Coronavirus à Bordeaux : via un numéro vert, l’hôpital Charles Perrens offre un accompagnement psychologique

Stress, isolement, etc. Les conséquences du coronavirus ne sont pas que physiques. L'hôpital Charles Perrens de Bordeaux (Gironde) propose un accompagnement psychologique gratuit.
Publié le 26 Mar 20
Le numéro mis à disposition par l’hôpital Charles Perrens est gratuit. (©PxHere)
C’est tout nouveau. Ce jeudi 26 mars 2020, le centre hospitalier spécialisé Charles Perrens à Bordeaux (Gironde) vient d’inaugurer un dispositif téléphonique d’accompagnement psychologique.
Angoisse, stress, solitude, isolement, tensions… Les conséquences du coronavirus ou du confinement sont parfois sournoises et échappent aux symptômes habituellement pointés en cas d’infection au Covid-19 : fièvre, toux sèche, fatigue…
Un dispositif gratuit
La docteur Chantal Bergey, psychiatre cheffe de pôle et responsable du dispositif, et une équipe de psychologues de l’hôpital ont mis en place cette plateforme, disponible gratuitement du lundi au vendredi de 10 h à 18 h, via un numéro vert.
Le numéro vert : 0 800 71 08 90
https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/bordeaux_33063/coronavirus-bordeaux-via-numero-vert-lhopital-charles-perrens-offre-accompagnement-psychologique_32585221.html

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Meuse | Coronavirus La Maison des adolescents reste active pendant le confinement
Par M. B. 26/03/2020
La structure a mis en place une permanence téléphonique du lundi au samedi et une présence renforcée sur les réseaux pour rester à l’écoute des jeunes et de leur entourage. Photo ER /DR

La MDA est composée de professionnels

La Maison des adolescents réunit des professionnels de santé (psychologue, psychiatre, médecin, infirmières) et des travailleurs sociaux, qui exercent auprès de jeunes (11-25 ans) et de leurs proches. Les rendez-vous physiques étant désormais proscrits, la MDA a institué une permanence téléphonique.

Elle est à l’écoute des ados et de leurs proches

Mal-être, confinement, conflits familiaux, isolement, anxiété, manque, cyberharcèlement… Les professionnels de la MDA sont à l’écoute pour tenter d’apporter des réponses à toutes les problématiques rencontrées par un jeune et, par ricochet, ses proches.

Elle joignable par téléphone et sur Internet

Ces pros sont en effet joignables par téléphone (03.29.85.15.76), par SMS (07.60.92.85.09), par mail (contact@mda55.fr) ou via la page Facebook de la Maison des adolescents de la Meuse. La permanence est assurée du lundi au samedi, de 9 h à 20 h. La MDA a aussi musclé sa présence sur les réseaux sociaux (Snapchat) et organisera des Facebook live les mercredis et vendredis, à 17 h, à partir du 1er avril.

Elle soutient Les Promeneurs du net

Ce dispositif accessible via le site promeneursdunet.fr offre, comme il l’indique, « une présence éducative sur Internet ». Le promeneur écoute, conseille et accompagne les jeunes afin de répondre à leurs multiples interrogations.

Les parents au cœur du dispositif Triple P

Porté par Resadom (Réseau de l’adolescent en Meuse, la structure qui coiffe notamment la MDA), Triple P est un programme de parentalité positive. Il s’adresse à tous les parents d’enfants de 0 à 12 ans, qui s’interrogent sur le comportement de leur progéniture mais qui rencontrent des problèmes de mobilité ou de temps. Le programme est accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 sur le site de l’Agence régionale de santé.
https://www.estrepublicain.fr/edition-verdun/2020/03/26/la-maison-des-adolescents-reste-active-pendant-le-confinement

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La Maison des adolescents est ouverte  

Vivre à Angers Jeunes à Angers
Publié le 26-03-2020

Durant cette période de crise sanitaire et de confinement, la Maison des Adolescents de Maine et Loire maintient son dispositif d’accueil téléphonique et d’écoute sur ces différents sites (Angers, Cholet, Saumur, Baugé). Pour les habitants du territoire Angers Loire Métropole vous pouvez joindre un professionnel sur le site de la MdA d’Angers du lundi au vendredi de 9h à 17h. Pour rappel, la Maison des Adolescents est un dispositif de prévention des questions et troubles liés à l’adolescence sur différentes thématiques : vie familiale, vie affective, scolarité, mal-être, relations avec les pairs… Les adolescents 11-21 ans, l’entourage (les parents, grands parents, amis, voisins..) et l’ensemble des professionnels peuvent contacter et solliciter une aide auprès des professionnels de la Maison des Adolescents pour une question ou un problème. Pour les contacter : 02 41 80 76 62 ou contact@maisondesados-angers.fr
 http://www.angers.fr/vivre-a-angers/jeunes-a-angers/actualites/62918-la-maison-des-adolescents-est-ouverte/

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 Normandie Coronavirus confinement : la solidarité s'organise pour les alcooliques et les dépressifs
Après 10 jours de confinement, les associations normandes d'écoute tirent la sonnette d'alarme. Femmes battues, personnes addictives, malades psychiques, toutes les réunions de groupes de parole sont logiquement annulées. Des situations personnelles vont forcément s'aggraver.

Par David Frotté

"Ils ont peur d'une rechute. Le temps est très long pour eux." Brigitte Le Suez est inquiète. La responsable de la Croix bleue sur Caen téléphone régulièrement à ses membres les plus fragiles, ceux qui ont arrêté l'alcool tout récemment. "J'en ai cinq qui sortent tout juste de cure, aux Essarts. Il leur faut absolument un suivi. Je les ai tous les deux jours, ils ont l'air d'aller, pour l'instant."
Ils ont peur d'une rechute. Le temps est très long pour eux.
C'est justement ce "pour l'instant" qui pose problème. Le confinement va sûrement durer, le conseil scientifique conseille de le prolonger six semaines. Difficile dans ces conditions de garder un lien, d'évaluer le moral, l'évolution de quelqu'un sans voir physiquement la personne. "D'habitude, on se réunit tous les mardis soir, pendant 1h30." Un futur voyage de groupe a également été annulé en avril prochain.
Au moment où l'épidémie de coronavirus s'étend sur la Normandie, le stress augmente. Il est alors tentant de boire un verre de vin ou d’allumer une cigarette. Pour les personnes dépendantes à l’alcool, au tabac ou à la drogue, cette période présente donc de réels dangers.

Pour continuer à répondre à ses 6.000 membres en France, des visio-réunions ont été mises en place. Le principe reste identiques aux réunions classiques, même dans ces salles virtuelles : un modérateur commence et  passe la parole en suite aux personnes.

Ces visio-réunions sont une autre découverte, avec de nouvelles rencontres
Marie-Jeanne et Yves sont membres des alcooliques anonymes, abstinents depuis respectivement 23 et 16 ans. Retraité, le couple de l'agglomération rouennaise vient de participer à la mise en place de ces nouvelles façons de se réunir.
"Bien sûr ce coronavirus est quelquechose qui change nos rituels", reconnait Yves." Hors COVID, j'assistais à deux réunions par mois. Ca nous coupe de nos amis. Lundi et mardi, j'ai ressenti une sorte de manque, d'impuissance à ne pas pouvoir y aller." Marie-Jeanne aimerait bien rendre visite à sa maman de 90 ans, mais elle ne veut pas la contaminer. "On est redevenu des citoyens responsables, et oui ce confinement se passe bien."
La solidarité est là, on essaie de s'en sortir tous ensemble
Ils le reconnaissent tous deux, rien ne remplace l'échange en face-à-face"Mais ces visio-réunions sont une autre découverte, sourit Yves. "Avec de nouvelles rencontres même à l'étranger, de nouvelles problématiques. Il y a toujours un chouia de positif, il faut savoir en profiter." Peut-être plus facile à gérer quand on a leur experience. "Les plus jeunes "amis" peuvent désactiver la vidéo si ils veulent, et rester uniquement en appel vocal", renchérit Marie-Jeanne. "Ils ont peut-être plus besoin de notre aide en ce moment, la solidarité est là, on essaie de s'en sortir tous ensemble."
 
La difficulté de contrôle sur la médicamentation des malades psychiques

 Autre groupe de parole normand, celui de l'antenne régionale de l'Unafam, union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques. "D'habitude, on propose une réunion par mois aux familles de malades psychiques (parents, frères et soeurs), pour qu'elles travaillent sur elles-mêmes", rappelle  son responsable Eric Medrinal. "Je sors d'une visio-conférence nationale, où il a été annoncé qu'il pourrait y avoir, sur demande, des conversations individualisées avec un psychologue."

Si il n'y a pas de prise de médicaments, tout peut dérailler
Ce qui lui fait peur, ce sont aussi les répercussions après coup. "Beaucoup de nos malades avaient un infirmier qui passaient chaque jour pour vérifier la prise de médicaments. C'est un point essentiel. Si il n'y a pas de prise, tout peut dérailler. J'ai justement eu un appel hier d'une famille qui s'angoissait pour son fils, qui veut rester seul dans son logement, à 10 km de chez eux." Alors les bénévoles essaient de maintenir le contact par téléphone.
Les groupes d'entraide mutuelle ont aussi été mis en sommeil. Hors, ils créent le lien social, et les personnes apprennent à reprendre des responsabilités, c'est précieux."
Je m'attendais à une surchage d'appel, c'est le silence complet ou presque
Alain Fouchard, le président régional de France dépression, s'interroge. La permanence téléphonique de son association est toujours là, mais 3 appels de membres en 15 jours de confinement, "c'est bizarre. Je m'attendais à une surcharge d'appel". Les quatre réunions mensuelles annulées, il ne reste là aussi que le téléphone pour communiquer. "Je prépare justement un sms pour tous nos membres, pour leur dire de ne pas rester à se morfondre sur le canapé."

Numéros d'écoute
Unafam : 01.42.63.03.03 (National)
France dépression : 07 71 77 72 35 (Rouen)
Alcooliques anonymes : 09.69.39.40.20 (National)
La croix bleue : 02.31.86.48.14  / 06.03.96.17.01 (Caen)
                         06.58.23.44.73 (Le Havre)

https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/coronavirus-confinement-solidarite-s-organise-alcooliques-depressifs-1806216.html 

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Covid-19. Le CHU de Lille organise un dispositif d'accompagnement des endeuillés 
Publié le 25 Mars 2020 https://www.santementale.fr*

L’équipe du pôle de psychiatrie du CHU de Lille a réalisé une fiche sur le dispositif d'accompagnement et de soutien aux endeuillés. Une ressource disponible sur le site du Centre national de ressources et de résilience (CN2R).

Le nombre attendu de décès liés à la Covid-19 est élevé. Pourtant, les restrictions drastiques de visites dans les services de réanimation, de contacts avec le corps, de possibilités de rassemblement, et de tenue habituelle des rites funéraires compliquent sérieusement l’entrée dans le deuil des proches. De plus, les règles de confinement strict compromettent le renforcement du tissu social qui vient habituellement en soutien des endeuillés ce qui laisse présager un risque accru de deuil compliqué, voire pathologique. Les objectifs du dispositif d’accompagnement et de soutien aux endeuillés de la Covid-19 mis en place au sein du CHU de Lille sont notamment les suivants :

1. Soutenir les proches des patients décédés de la Covid-19 (famille et amis), qu’il s’agisse d’enfants, d’adolescents ou d’adultes,

2. Assurer des missions d’accompagnement, d’évaluation et de prévention psychosociale pour les endeuillés,

3. Porter la représentation d’un souci collectif et sociétal à l’égard du deuil des proches.

La fiche précise le rôle de chaque professionnel, en particulier le psychologue dans le soutien aux proches et le repérage de deuils pathologiques ou à risque de le devenir, et le psychiatre « dans les situations de crise suicidaire, deuil pathologique ou vulnérabilité psychique préexistante ». Il procède « à une évaluation clinique des membres de la famille à risque, apporte une première réponse sanitaire, oriente vers les dispositifs de soin de droit commun chaque fois que nécessaire. » Par ailleurs il coordonne l’équipe et apporte un soutien à ses membres. Une supervision de l’équipe d’accompagnement et de soutien est assurée, toutes les 2 semaines, par un professionnel clinicien de l’association Vivre son Deuil.

Voir l'intégralité du document

https://www.santementale.fr/actualites/covid-19-le-chu-de-lille-organise-un-dispositif-d-accompagnement-des-endeuilles.html

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Pays de la Loire Loire-Atlantique Nantes
Coronavirus et confinement : psys et associations à l'écoute des plus fragiles d'entre nous
Avant même les annonces de confinement, certains ont été pris de peur panique et de crises d'anxiété. Des psychologues et des associations ont décidé d'assurer une permanence des écoutes et des soins, à distance. Pour ne laisser personne sur le bas-côté.  

Par Sandrine Gadet avec Fabienne Béranger
La période est rude. Pour tout le monde. Mais encore plus difficile à vivre pour bon nombre d'entre nous.

Que ce soit la mère de famille qui élève seule ses enfants dans un appartement HLM avec vue sur les tours, le célibataire solitaire qui se réfugie déjà d'ordinaire derrière son ordinateur, ceux qui, depuis longtemps, ont largué les amarres familiales et n'ont pas de vie sociale, ou pas d'argent pour s'en offrir une.

Pour les plus fragiles, le confinement peut s'avérer une terrible épreuve psychologique. De celle qui risque d'engendrer des comportements (crises de nerfs, tachycardie, spasmophilie, suffocation...) particulièrement délétères pour leur santé physique et mentale.

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Un accompagnement plus nécessaire que jamais

Le confinement imposé vient renforcer la solitude et la détresse des personnes les plus précaires.

"Il était évidemment hors de question de laisser nos bénéficiaires sans aucun recours" explique Malika Darmoungar. Depuis 2016, Malika est la responsable de l'association AlterSoin 44.

Située au sud du quartier des Dervallières, à Nantes, la structure propose des consultations, à tout petit prix, dans neuf disciplines alternatives à des personnes qui vivent avec des revenus infimes.

"Nous accueillons 700 personnes dont le quotient familial est inférieur à 700 euros. Mais 80% d'entre eux sont plutôt à 500 et leurs besoins de soutien sont énormes" précise Malika.

La plupart des personnes qui font appel à l'association sont, non seulement, en grande précarité financière mais surtout en grande souffrance. "Ce sont des personnes qui ont connu beaucoup de maltraitance physique et psychique... Le confinement risque de fragiliser encore plus notre public. À la base, ils ont besoin de nous et il faut leur montrer qu'on est là pour eux".

Si certaines thérapies comme le shiatsu, les massages ou l'ostéopathie sont désormais exclues de l'offre de soins de l'association, l'accompagnement psychologique est en première ligne. Et gratuit.

Quatre psychologues et psychothérapeutes se relaient, bénévolement, depuis le 23 mars pour écouter et accompagner les bénéficiaires d'AlterSoin44. Et ils continueront tant que cela s'avèrera nécessaire.

"Ce qui ressort de ces premières consultations, note Jean-Philippe Magnen, l'un des psychothérapeutes, c'est que des personnes qui fréquentaient AlterSoin44 mais n'osaient pas ou ne souhaitaient pas avoir à faire à un psy, nous ont appelé. J'ai ressenti un grand besoin d'écoute chez ces personnes mais plus encore la nécessité de s'exprimer".

L'association travaille aussi à l'élaboration d'une newsletter en direction des adhérents afin que les intervenants habituels (diététicienne, ostéopathe ou sophrologue) puissent continuer à dispenser leurs conseils et à accompagner leur patients.

"Nous savons que les situations vont se compliquer jour après jour. C'est pourquoi nous avons mis en place ces télé-consultations. Il faut à tout prix que l'on maintienne ce service et de manière constante...sans quoi l'après-crise risque d'être catastrophique" conclut Malika.

L'écoute...toujours
Sur le pont depuis 50 ans, les écoutants de SOS Amitié sont plus mobilisés que jamais.

"Nous avons eu d'abord beaucoup d'appels concernant le virus et la peur d'être contaminé ou de le propager... Maintenant les gens nous appellent plus parce qu'ils paniquent d'être enfermés chez eux. Nous avons beaucoup de nouvelles personnes qui nous contactent parce qu'ils découvrent que le confinement n'a rien d'une période de vacances et qui nous disent : qu'est-ce que je vais faire de ma vie", explique Martine Quentric.
Elle est responsable de SOS Amitié en Loire-Atlantique.

Lorsque je lui demande si les appels se sont multipliés depuis le début du confinement, la réponse fuse : "vous savez, on n'a pas vraiment le temps de faire des statistiques. L'an passé nous avons pris près de 12 800 appels... Et chaque année, la détresse est telle qu' on ne peut répondre qu'à un appel sur quatre, alors, en ce moment la machine s'affole, c'est tout ce que je peux vous dire !".

Pour pouvoir faire face à un afflux d'appels, l'association a augmenté sa puissance de réponses en tchats et en mails, et est en train d'installer des dispositifs informatiques afin que les bénévoles puissent répondre de chez eux, en offrant, comme depuis toujours, la garantie d'anonymat aux appelants.

Dans le département, 48 écoutants assurent nuit et jour une écoute bienveillante.

"C'est important de continuer à écouter. La plupart des personnes qui nous appellent ne mesurent pas leurs capacités à gérer ces événements. Nous les aidons à retrouver les ressources qu'elles ont en elles ou à disposition, comme les sorties autorisées. Des ressources dont elles sont coupées à cause de l'anxiété et de la panique. Nous essayons de les aider à dépasser cette sidération de la pensée qu'entraîne le confinement".

►SOS Amitié : 02.40.04.04.04

source et article integral ; https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/coronavirus-confinement-psys-associations-ecoute-plus-fragiles-entre-nous-1806650.html

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Confinement : une cellule de soutien psychologique désormais ouverte pour les Français "en détresse psychique"AFPSanté
www.lci.fr/sante/ 25/03/2020
AIDE - Le directeur général de la Santé Jérôme Salomon a annoncé la création d'une cellule d'aide psychologique via le numéro vert 0800.130.000, afin d'aider les Français désemparés face à la menace épidémique du nouveau coronavirus et aux mesures drastiques du confinement.
25 mars 15:02 - Romain LE VERN

Plus le confinement sera strict et long, plus la santé mentale de la population doit être accompagnée, avec l'aide des téléphones et des réseaux. Nombreux sont ceux qui, face à la durée du confinement, réclament un centre d’appel pour les personnes en détresse psychique, c’est désormais chose faite avec un numéro vert 0.800.130.000 qui était jusqu’à présent ouvert aux personnes se posant des questions sur le virus. Ce numéro prend désormais en charge celles et ceux qui ont besoin de soutien psychologique.

Ce projet de cellule d'aide a été annoncé par le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. En quoi consiste-t-il ? Réponses avec François Ducrocq, chef de la cellule d’urgence médico-psychologique pour la zone Nord et co-instigateur du projet.
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Comment est né ce centre d’appel ?

On sait depuis une semaine que l’évolution du virus, sa mortalité, sa contagiosité et ce qui va devenir un confinement long, vont entrainer une grande détresse psychique. Après un nombre conséquent de réunions et de réflexions, l’idée a consisté à s’appuyer sur ce guichet unique du 0.800.130.000, le numéro du gouvernement et de santé publique France, initialement réservé à ceux qui se posent des questions sur le virus pour aider les gens qui présentent une détresse particulière liée à l’actualité. Ce numéro est ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et l’Etat donnera les moyens techniques et humains pour y pourvoir.

Une fois que l’on compose ce numéro, que se passe-t-il désormais ?

Une première évaluation aura lieu via des opérateurs afin de déterminer s’il y a une détresse psychique. Et si oui, l'interlocuteur bascule l’appel vers une plateforme Croix-Rouge/CUMP (cellules d'urgence médico-psychologique). Sur cette plateforme, se trouveront d'autres opérateurs qui prendront plus de temps avec un niveau d’expertise plus poussé, pour mesurer l’intensité et la typologie de la détresse psychologique. Par la suite, deux options s’imposent : soit ce nouvel opérateur gère directement la personne en détresse au téléphone, soit il envoie les coordonnées à un référent du département d’habitation de la personne ayant appelé pour un renvoi téléphonique, pouvant aller jusqu’à la télé-consultation.

Est-ce une alternative pour celles et ceux, en détresse, qui auraient instinctivement envie d’appeler le 15 ?

Exactement. Notre idée, c’est de désengorger le 15 qui en moyenne reçoit 5000 appels par jour. Beaucoup d'appels sont d’ordre somatique (j’ai mal à la tête, je tousse…) quand d’autres tiennent d’angoisses (j’ai la trouille, je ne dors pas, mon enfant dort pas…). Ainsi, si on se sent en détresse psycho-social (caractère anxiogène du confinement, sentiment d’insécurité, difficultés relationnelles…), on n’appelle pas le 15, on appelle le 0.800.130.000.

Romain LE VERN
https://www.lci.fr/sante/coronavirus-confinement-covid-19-numero-telephone-0800130000-une-cellule-de-soutien-psychologique-desormais-ouverte-pour-les-francais-en-detresse-psychique-2148880.html

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LOIRE PREVENTION SUICIDE POURSUIT SON ECOUTE

Saint-Etienne, le 24 mars 2020
En lien avec les directives sanitaires,
L’associationLOIRE PREVENTION SUICIDE est fermée au public. cependant, nous mettons tout en œuvre pour poursuivre notre activité par une écoute téléphonique au titre de la prévention du suicide, de la prise en compte du mal-être Nous élargissons notre intervention à l’écoute des personnes qui sont en difficulté face à la situation deconfinement En cas de besoin: Contacter le 06 84 58 67 39 (horaires habituels de bureau)
Pour le Roannais, merci de privilégier le 06 45 72 99 29
Pour le signalement des personnes âgées, merci de privilégier la messagerie:equilibre.charcot@loire-prevention-suicide.fr
Un RDV téléphonique vous sera proposé dans les meilleurs délais.
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Nouvelle-Aquitaine 
Un psy limousin au bout du fil pour vous aider à passer le cap du confinement

Le Centre Ecoute et Soutien en Limousin intervient habituellement auprès de personnes rencontrant des difficultés psychologiques diverses. La structure associative recevait habituellement 20 appels en moyenne par jour. Depuis que le confinement général a été instauré, ce sont 50 coups de fil quotidiens auxquels répondent des « écouteurs professionnels ». / © France 3 Limousin - Matthieu Dégremont
Parce que le confinement et la peur de la maladie peuvent engendrer un stress et une angoisse aigus, les psychologues et psychiatres se mobilisent face au Covid-19 dans nos trois départements. Et pour éviter l’engorgement des hôpitaux, les téléconsultations se multiplient.
Par Vanessa Finot / IR Publié le 23/03/2020

« Les appels au Centre ont plus que doublé en quelques jours, notamment de la part de soignants »

Le Centre Ecoute et Soutien en Limousin intervient habituellement auprès de personnes rencontrant des difficultés psychologiques diverses. La structure associative recevait habituellement 20 appels en moyenne par jour. Depuis que le confinement général a été instauré, ce sont 50 coups de fil quotidiens auxquels répondent des « écouteurs professionnels »

Eric Gras, chargé de mission pour l’association, confie que « depuis quelques jours, beaucoup de soignants nous appellent, notamment certains qui travaillent dans des EHPAD. Ils sont fatigués, craignent d’être eux-mêmes potentiellement vecteurs de la maladie et vivent mal d’être perçus par les résidents comme les porteurs de mauvaises nouvelles, qui interdisent les visites et les activités par exemple. »

Mais au-delà des soignants, l’association offre une oreille attentive à tous ceux qui ressentent des angoisses liées à la situation actuelle.

« Souffrir du confinement, c’est normal. Être angoissé, c’est aussi ce qui nous protège, nous fait prendre conscience de la gravité de la situation. Mais certains ont besoin d’exprimer leur mal-être, surtout ceux qui sont seuls. Nous sommes dans une écoute bienveillante, nous ne sommes pas là pour juger ».

Parfois l’écoute suffit. Soit celle des « écouteurs professionnels », soit celle de l’un des 6 psychologues cliniciens partenaires, vers qui peuvent être orientés les appelants. Dans certains cas, les plus fragiles sont dirigés vers les hôpitaux psychiatriques, en Creuse, Corrèze ou Haute-Vienne

« Les personnes isolées surtout nous appellent »

Pour Delphine Beaussant, psychologue du Centre Ecoute et soutien en Creuse, il s’agit aussi de maintenir un lien avec les personnes suivies d’habitude. Notamment avec les patients claustrophobes, hypocondriaques ou souffrant de nosophobie (la peur de contracter une maladie), chez qui l’angoisse peut exploser pendant le confinement.

En Creuse, elle doit également répondre aux angoisses de personnes âgées et seules qui se demandent « si je tombe malade, j’ai peur de ne pas être soigné
Delphine Beaussant insiste bien en parlant de cette aide psychologique par téléphone : « on parle de soutien, pas de thérapie ». Ses conseils pour préserver au mieux sa santé mentale, même si aucun mode d’emploi tout prêt n'existe, sont les suivants
« il faut le plus possible fixer des rituels, maintenir une routine quotidienne, prendre soin de soi, de son corps, faire de bonnes pauses déjeuner par exemple, notamment pour ceux qui télétravaillent ; appeler des proches, garder un lien avec les autres même si on ne les voit pas. Et surtout, rester informé mais en limitant l’exposition aux médias, qui peut être extrêmement anxiogène ».
Même si c’est plus facile à dire qu’à faire, les professionnels nous poussent à essayer de voir le bon côté des choses. Le confinement peut permettre de se recentrer, de faire un réel travail sur soi. Et réaliser que rester chez soi est une mission de résistance : c'est un acte civique et altruiste. Le voir ainsi - et c'est une réalité et pas seulement une vue de l'esprit - permet de mieux vivre ce confinement.

« Attention aux syndromes post-traumatiques qui pourront perdurer

Le Docteur Eric Charles, psychiatre au Centre Hospitalier Esquirol à Limoges, ajoute que tout ce qui rassemble, même virtuellement, comme les applaudissements à la fenêtre en soutien aux personnels soignants, l’entraide entre voisins ou les liens sur les réseaux sociaux, peut être bénéfique

Il alerte toutefois :

« Attention aux théories du complot qui fleurissent et auxquelles les personnes fragiles peuvent plus facilement adhérer. Ne passez pas trop de temps sur internet à lire tout et n’importe quoi. Attention aussi aux incivilités, comme les gens qui se promènent ou font du vélo, et qui peuvent provoquer colère et animosité chez d’autres qui respectent à la lettre le confinement ».

Il ajoute que les effets de cette crise ne s’envoleront sans doute pas une fois la quarantaine terminée : « Nous aurons le contre-coup de tout ça, il y aura un impact sur le plus long terme, voire même un état de stress post-traumatique possible »

Le psychiatre lui aussi s’est mis à la téléconsultation, depuis le lundi 17 mars, comme nombre de ses confrères d’Esquirol. De plus, le Centre hospitalier devrait mettre en place une cellule d’écoute très prochainement.

Rappelons que les consultations chez un psychologue ou un psychiatre font partie des dérogations médicales justifiant un déplacement, si la téléconsultation ne suffit pas.

Les antennes de l'association Centre Ecoute et Soutien en Limousin
Centre Ecoute et Soutien, en Limousin
47, Avenue du Maréchal Foch
19100 Brive la Gaillarde
Tél. : 05 55 23 49 95
25 quai Gabriel Péri
19000 Tulle
Tél. : 05 55 23 49 95
35 avenue du général Leclerc
19200 Ussel
ainsi qu'une permanence à Aubusson
Tél. : 05 55 23 49 95
31, Avenue Baudin
87000 Limoges
ainsi qu'une permanence sur Bellac et St Yrieix
Tél. : 05 55 23 49 95
4 rue Salvador Allende
23000 Guéret
Tél. : 05 55 23 49 95


https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/psy-limousin-au-bout-du-fil-vous-aider-passer-cap-du-confinement-1805264.html

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ILE DE FRANCE Paris
CPS Paris Centre Prévention du Suicide Paris mobilisé
 mars 24, 2020

Du fait des mesures mises en place dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus Covid-19 par le gouvernement pour réduire à leur plus strict minimum les contacts physiques et les déplacements, le CPS Paris est fermé au public depuis le mardi 17 mars et le restera jusqu'à la levée des mesures.
Toutefois l'équipe du CPS Paris est mobilisée pour rester en contact par téléphone avec la possibilité de nous laisser un message au 01 42 78 19 87 afin qu'un membre de l'équipe puisse rappeler.
Site du CPS Paris

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Metz Lorraine
Coronavirus SOS Amitié n’a pas coupé le fil et croule sous les appels

Le standard de SOS Amitié Metz Lorraine est saturé depuis le début du confinement de la population. Et si les trois quarts des écoutants continuent de décrocher le téléphone malgré tout, cela ne suffit pas à endiguer la vague d’appels.
Par Catherine ROEDER
Écouter, rassurer, conseiller, voilà en quoi consiste le travail mené par les bénévoles de SOS Amitié qui, plus que jamais, au cœur de cette crise sanitaire majeure, ont « un rôle d’utilité publique ». Photo d’illustration RL /Pascal BROCARD

SOS Amitié Metz Lorraine croule sous les appels depuis le début du confinement. « À peine je raccroche, ça sonne déjà », indique François Nolot, écoutant, responsable de l’antenne mosellane. À Metz, ils ont choisi de ne pas couper le fil. Vingt-deux des 33 écoutants continuent de venir « en respectant les gestes barrières », de décrocher le téléphone sept jours sur sept, 24 heures sur 24. « Certains ont spontanément augmenté leurs plages d’écoute pour compenser le retrait des autres, ce qui fait que notre planning est presque plus rempli qu’en temps normal », remarque le responsable messin. Et d’expliquer : « Notre présence est essentielle, il y a énormément d’anxiété liée au virus et à ses conséquences. Les gens ont plus que jamais besoin de parler, d’être réconfortés et ils nous le disent. Tous les jours, des personnes nous remercient d’être là et de ne pas les abandonner. » « La solitude doublée de l’angoisse liée au confinement génère des situations qui peuvent conduire à la dépression et même au suicide », pointe à son tour, Michèle, écoutante.

« Un rôle d’utilité publique »

À Metz comme partout en France, le téléphone sonne, à toute heure du jour et de la nuit, sans cesse. « Les appels ont été multipliés par dix en quelques jours », affirme un écoutant basé à Avignon. Car un appel passé à Metz, peut, si la ligne est occupée, être transféré vers un écoutant disponible ailleurs afin de ne pas rompre la chaîne. « Toutes les conversations tournent autour du Covid-19. Les personnes isolées ou fragiles nous appellent dans l’espoir de dissiper leurs craintes, tromper leur soliude. Il est parfois très difficile de raccrocher même après une heure, une heure et demie de conversation », relève encore François Nolot. Écouter, rassurer, conseiller, voilà en quoi consiste le travail mené par les bénévoles de SOS Amitié qui, plus que jamais, au cœur de cette crise sanitaire majeure, ont « un rôle d’utilité publique ». Et Michelle d’insister : « Tout appel à SOS Amitié peut être un appel en moins au 15 »

SOS Amitié Metz Lorraine, 03 87 63 63 63.

https://www.republicain-lorrain.fr/edition-thionville-hayange/2020/03/24/coronavirus-sos-amitie-n-a-pas-coupe-le-fil

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Coronavirus
Carcassonne : la liste des professionnels disponibles pour le public malgré le confinement


La Ville de Carcassonne vient d'ouvrir un annuaire en ligne.
Lancé en fin de semaine dernière, l'annuaire des professionnels toujours ouverts à Carcassonne a été publié ce lundi 23 mars, sur le site Internet de la Ville. Plus de 70 commerçants, artisans, professions libérales sont recensés. Le public découvrira un large choix de commerces alimentaires, dont beaucoup proposent un service de livraison, mais aussi le contact d'artisans pour les dépannages d'urgence (serrurerie, électricité, plomberie...)
Des professions libérales se sont aussi inscrites sur cet annuaire, notamment des avocats qui proposent des échanges par mail ou téléphone ; une psychologue clinicienne avec la possibilité d'échanger par Skype ; un thérapeute familial qui annonce "désinfecter son cabinet après chaque consultation".
Les loisirs ne sont pas oubliés avec quelques librairies, mais aussi une école de musique qui propose des cours en ligne...
Renseignement sur www.carcassonne.org

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Bourgogne-Franche-Comté Côte-d'Or Dijon


Coronavirus Covid-19 : “Il y aura un vide après la crise” - une cellule d'écoute mise en place A Dijon, le CHU et le Centre Hospitalier La Chartreuse collaborent dans la mise en place d'une plateforme téléphonique de soutien psychologique. Au bout du fil, une vingtaine de psychologues qui sont là pour répondre à tout le monde (usagers, soignants, patients) pour surmonter les conséquences psychologiques de cette crise sanitaire. / © Bruno Levesque / MAXPPP

Le CHU de Dijon et le Centre Hospitalier La Chartreuse collaborent dans la gestion de crise pour faire face à la pandémie de Covid-19. Une plateforme téléphonique de soutien psychologique a été mise en place.
Par Antoine Marquet Publié le 25/03/2020

Elle est active depuis le lundi 23 mars dernier. La plateforme téléphonique compte déjà de nombreux appels. Un "succès" qui témoigne de la nécessité des usagers d’avoir des interlocuteurs pour répondre à leurs besoins psychologiques, en cette période difficile.

Cette ligne est joignable du lundi au vendredi, de 8h à 18h, au 03.80.42.48.05

La supervision de cette plateforme est assurée par le Docteur Pierre BESSE (Président par intérim de la Communauté Médicale du Centre Hospitalier La Chartreuse) et le Professeur Irène FRANCOIS-RUSSEL (Référente Régionale de la Cellule d’Urgence Médico Psychologique Bourgogne-Franche-Comté est Coordonateur du Centre Référent Régional du Psychotraumatisme de Bourgogne-Franche-Comté).

Une écoute pour tous

L’objectif est d’"offrir à la population une écoute libre" et de répondre à des questions concernant toutes les conséquences liées au confinement, aux craintes, aux inquiétudes et à toutes les questions pratiques concernant la famille ou les enfants.

Cette ligne est aussi ouverte aux patients suivis dans les services de psychiatrie. Le Docteur BESSE rappelle que les CMP (Centres Médico-Psychologiques) n’ont pas fermés et que des permanences téléphoniques sont assurées, avec toujours la possibilité d’être orienté ou de répondre à toutes les formes d’anxiété.
La cellule d’aide est composée d’une vingtaine de volontaires, tous psychologues. "Des agents aguerris, professionnels, qui ont l’habitude de travailler sur ces problématiques et qui ont une grande expérience de l’écoute" rassure le Docteur BESSE

"Nous ne nous substituons pas aux différentes cellules déjà mises en place sur l’épidémie." rappelle le Docteur BESSE. Au bout du fil, les psychologues peuvent répondre à des questions concernant le Covid-19, tout en réorientant les usagers vers les services plus adéquats.

Le Professeur FRANCOIS-PURSELL assure la formation des agents. "Les psychologues sont d’ordinaire formés à des entretiens thérapeutiques. Mais dans ce cadre-là, ils font plutôt une évaluation de l’état psychique des personnes. Les entretiens sont davantage ciblés sur la souffrance du moment." L’idée est de travailler sur le vécu de cette crise, du confinement, en mettant tout en place pour mieux vivre la période.

Les psychologues de la plateforme sont coordonnés par des médecins et des psychiatres.

« Ça va changer la vie de chacun »

Ce travail permet aussi de préparer l’après Covid-19. Le Docteur BESSE et le Professeur FRANCOIS-PURSELL anticipent les conséquences de cette période.

Tout le monde ne sera pas concerné, bien évidemment. Mais il y a des personnes pour qui ce sera plus difficile. Ca va changer la vie de chacun. Chacun va se construire sa propre histoire.

Le confinement prononcé en réaction à l’épidémie du coronavirus marquera une forme "de rupture" selon les professionnels de la santé mentale. Même si tout le monde sera très content de pouvoir sortir de nouveau, il pourra y avoir une forme de vide qui s’installera.

Par exemple, l’annulation des JO à Tokyo était un moment collectif, qui aurait permis à beaucoup de se rassembler. De plus en plus de manifestations sont annulées et laisseront un espace vide dans le quotidien des personnes une fois que la crise sera terminée.

Et puis il y aura aussi les endeuillés. Ceux qui ont perdu ou qui vont perdre des proches devront être accompagnés. "Il y aura peut-être une forme de culpabilité. De ne pas avoir pu être assez présent par exemple."

« Les soignants vont avoir besoin de soutien »

Evidemment, tous les personnels soignants peuvent aussi joindre cette plateforme téléphonique. "Tous les soignants, du professeur qui encadre le service jusqu’à l’ASH, en passant par les cuisiniers et les infirmières."

En première ligne dans cette crise sanitaire, "il est important qu’ils puissent témoigner de leurs difficultés et être rassurés." Mais il est important d’anticiper chez eux aussi la période post-coronavirus.

Ils sont épuisés mais ne veulent pas lâcher. Ils ne le peuvent pas. Ils vivent des choses extrêmement fortes et ils doivent sauver des vies.

- Professeur Irène FRANCOIS-RUSSEL
Les autres dispositifs sont toujours valables
"Cette plateforme téléphonique ne se substitue pas aux autres numéros d’appel existants, notamment les numéros verts en place au niveau national et sur la ville de Dijon."
Les proches et aidants des personnes concernées par un trouble psychique peuvent contacter l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques Côte-d’Or au 03 80 49 78 45, 7 jours sur 7 de 8h à 20h.
Au niveau national, le numéro vert qui répond aux questions sur le coronavirus Covid-19 est le suivant : 0 800 130 000.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/cote-d-or/dijon/coronavirus-covid-19-il-y-aura-vide-apres-crise-du-soutien-psychologique-grace-plateforme-telephonique-1806268.html

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OCCITANIE
21 mars 2020 
Soignants : Pourquoi les psys se préparent à l’écoute d’urgence

Chaque soir, à 20 heures, des balcons s’échappent des hommages vivants à l’adresse des soignants. En coulisses, à Toulouse, Montpellier, Sète, et ailleurs, les psys montent des cellules d’écoute de crise pour les soutenir quand le besoin ne manquera pas de se faire ressentir.

C’est Sabine Cariou qui en parle le mieux. Et pour cause : avant d’être psychologue et de participer à la création de la Maison de la psychologie, à Toulouse, Sabine Cariou était, entre autres, pompier pendant 20 ans. Avec cette double casquette, « j’ai été habituée aux gestions de crise et j’en connais le processus », dit-elle. La Maison de la Psychologie a augmenté ses créneaux en téléconsultations. Notamment pour répondre à l’afflux de demandes de soutien psychologique des personnels soignants qui ne manqueront pas de se manifester. Sabine Cariou, psychologue. Ph.DR.

« Nous avons déjà un partenariat avec le CHU de Toulouse depuis deux ans et demi et une vague de suicides dans cet établissement de santé qui nous a permis d’aider une centaine de soignants, notamment dans le domaine de la souffrance au travail », précise la psychologue clinicienne. La demande va davantage se structurer, pandémie oblige. « Le CHU a en interne deux psychologues du travail affectées plus spécialement à la souffrance au travail. Elles sont en télétravail. » Leur mission est de soutenir les personnels soignants qui en éprouvent le besoin par des consultations au téléphone. Ce sera la même chose à la Maison de la psychologie avec des téléconsultations ou des visioconsultations. « C’est pour cela que nous-mêmes nous renforçons notre dispositif d’écoute. » Contacté, la DRH du CHU de Toulouse n’était pas joignable.

Les personnels soignants prennent sur soi ; ils ne peuvent pas dire qu’ils souffrent ; ils n’ont pas le droit de se plaindre… »

Immergés dans « l’action », les personnels de santé agissent « sans se plaindre », nuit et jour. Adrénaline aidant, ils accomplissent leurs missions avec passion et sans compter fatigue et heures supplémentaires. En mettant de « côté leur souffrance psychique ». Eux-mêmes auront de la famille touchée par ce coronavirus. Mais pour l’instant « ils prennent sur soi ; ils ne peuvent pas dire qu’ils souffrent ; ils n’ont pas le droit de se plaindre ; parfois, ils outrepassent le risque. Ils ne veulent pas dans l’instant reconnaître leur souffrance qui apparaîtrait comme une faiblesse. Ils sont confrontés à l’image du « parfait soignant ». C’est après la crise sanitaire que la décompression fait son oeuvre… Et perceront les inévitables traumatismes. « Surtout ceux qui auront, malheureusement, à trier qui ils doivent ou non sauver. Un soignant ce n’est pas fait pour faire ces choix-là… »

Un médecin, une infirmière, une aide-soignante vit, mange et dort avec cette maladie en tête. Parfois séparés de leur famille, confinés à l’hôpital pour d’autres, ils vont avoir besoin de soutien rapidement… »

Une autre psychologue, Stéphany Orain Pelissolo est à l’origine d’un projet national de création d’une plate-forme d’écoute, « un peu sous la forme d’un « Samu Psy ». « Nous sommes en train de le construire, dit-elle, avec des spécialistes et de développeurs web et dès que celui-ci sera concrétisé, nous lancerons un appel national pour recruter des volontaires médecins et des psychologues reconnus par l’ARS. » Cette plate-forme proposera des consultations gratuites à distance aux personnels soignants. Certains redoutent les effets traumatiques et le burn-out : « Un médecin, une infirmière, une aide-soignante vit, mange et dort avec cette maladie en tête. Parfois séparés de leur famille, confinés à l’hôpital pour d’autres, ils vont avoir besoin de soutien rapidement… », résume une psy. Stéphany Orain Pelissolo souhaite aussi étendre ces consultations à distance bénévoles aux proches des malades atteints par le coronavirus.

La charge émotionnelle sera inévitablement forte. Ils auront besoin de décharger cette pression… »

Pendant que les Français, de plus en plus nombreux, rendent hommage aux soignants avec, parfois, une belle inventivité, en coulisses, la communauté des psychologues, eux, se coordonnent et se préparent à affronter une vague inédite de soutien. Depuis ce jeudi, par exemple, une cellule d’écoute d’urgence est activée. Coordonnateur de cette « première », Laurent Lemaitre, psychologue explique : « Nous sommes dans une situation très particulière. Les soignants vont être de plus en plus confrontés à des situations difficiles, avec des patients très isolés, qui n’aura pas droit à voir leur famille et à l’avoir autour d’eux. Ils seront donc d’autant plus investis et en empathie avec ces malades. La charge émotionnelle sera inévitablement forte. Ils auront besoin de décharger cette pression… »

Laurent Lemaitre précise : « Notre cellule d’écoute est ouverte de 8 heures à 18 heures, sept jours sur sept. Les personnels de l’hôpital qui le souhaitent appelleront un numéro de téléphone dédié avec lequel ils prendront rendez-vous et, ensuite ». Ces rendez-vous téléphoniques peuvent ensuite donner lieu à un rendez-vous physique si besoin pour un « face-face » (dans un lieu dédié, désinfecté, etc.), « en fonction des difficultés que nous ressentons pour un agent. »Cette cellule de crise nécessite deux psychologues par jour. « Nous avons déjà 50 volontaires sur les 140 du CHU. Le dispositif est évolutif », confie encore Laurent Lemaitre.

Olivier SCHLAMA