Les sénateurs demandent à approfondir leur réflexion sur le suicide des agriculteurs. C’est la raison pour laquelle la commission des affaires économiques au sénat n’a pas adopté, le 4 décembre 2019, la proposition de loi déposée en septembre, par Henri Cabanel, sénateur de l’Hérault (RDSE).

Un débat sans vote

En revanche, le texte de loi fera l’objet d’une discussion dans l’Hémicycle par les sénateurs le 12 décembre 2019, aux alentours de 16 heures, puis devrait être renvoyé en commission. La motion devrait être présentée en ouverture de séance par Françoise Férat (groupe union centriste), rapporteuse de la proposition de loi. Henri Cabanel le défend depuis le départ : « Je sais ma proposition de loi perfectible. Mon but était qu’un débat ait lieu. »
Son texte prévoit d’améliorer le système de détection des agriculteurs en situation de fragilité, et propose, pour ce faire, d’obliger tout établissement bancaire ou financier à repérer — sans porter atteinte au secret professionnel qui lui incombe — les difficultés financières d’un client chef d’exploitation agricole ou salarié agricole et à l’orienter vers un accompagnement social et psychologique.

Des banques réticentes

Les banques dont le sénateur a rencontré les représentants se sont montrées réticentes à la proposition. « Les causes qui entourent les suicides en agriculture sont nombreuses en effet. Un travail de mobilisation et d’articulation entre les différents acteurs est à mener. »
Ces travaux parlementaires pourraient découler sur un rapport d’information.