Médicaments psychotropes
Deux brochures destinées aux personnes qui prennent un médicament antidépresseur ou neuroleptique,
à leurs proches et aux professionnels qui les accompagnent. Elles ont
été élaborées en collaboration avec la revue médicale Prescrire, en
tenant compte de l'avis de personnes prenant ces médicaments au
quotidien. Consultez ou télécharger ces deux brochures.
Prendre un médicament neuroleptique
Pour mieux informer les patients et les médecins, le site Psycom vient de publier des brochures réalisées avec la revue Prescrire.
L’objectif est ambitieux : délivrer une
information « fiable » et « indépendante » sur les antidépresseurs et
les neuroleptiques. L’initiative émane de Psycom, un organisme public
sur la santé mentale qui, via notamment son site Internet (1), fait un excellent travail d’information et de lutte contre les stigmatisations.
En s’associant avec la revue médicale Prescrire, qui refuse toute publicité pharmaceutique, Psycom vient de publier deux brochures sur ces médicaments. Des documents écrits en lien avec des patients. « Ces molécules sont aujourd’hui utilisées par un très grand nombre de gens et parfois à mauvais escient. Et le problème est qu’il est difficile de trouver une information de qualité sur ces produits », indique Aude Caria, la directrice de Psycom.
Selon une enquête de l’Ordre des médecins, 71 % des Français consultent Internet pour rechercher des informations sur leur santé. « Mais très souvent, ils ne vérifient pas la source des informations », souligne Aude Caria. Le risque, alors, est de tomber sur des données largement influencées par l’industrie pharmaceutique ou sur des discussions de forum de patients où circulent parfois des propos assez fantaisistes.
En
2014, plus de 2 millions de Français se sont fait rembourser au moins
une boîte de neuroleptiques, ces produits visant à traiter les troubles
psychotiques et notamment la schizophrénie. Là encore, on constate un
mauvais usage de ces molécules, comme le souligne un texte publié en
juin par des chercheurs de l’Inserm dans le bulletin de l’Académie de
médecine. Ils rappellent que les premiers neuroleptiques sont apparus
dans les années 1950. Et que l’arrivée, dans les années 1990, de
molécules de « deuxième génération », censées avoir une meilleure
tolérance, a bouleversé les prescriptions.
Les neuroleptiques, désormais, sont aussi largement prescrits contre les troubles bipolaires mais aussi, en dehors des indications de l’autorisation sur le marché (AMM), pour des troubles anxieux, de l’humeur ou des démences. Et les chercheurs de l’Inserm constatent un « phénomène paradoxal » : les risques des molécules anciennes sont « perçus comme rédhibitoires même s’ils sont bien documentés et relativement bien maîtrisés ». Alors que les « risques liés à l’usage des nouvelles molécules sont minimisés et leur prescription banalisée ».
(1) www.psycom.org. Les brochures sont en accès gratuit sur le site
Une information « fiable » et « indépendante » sur les médicaments du psychisme
Pour mieux informer les patients et les médecins, le site Psycom vient de publier des brochures réalisées avec la revue Prescrire.
Le but est de limiter les mauvais usages des antidépresseurs et des neuroleptiques.
En s’associant avec la revue médicale Prescrire, qui refuse toute publicité pharmaceutique, Psycom vient de publier deux brochures sur ces médicaments. Des documents écrits en lien avec des patients. « Ces molécules sont aujourd’hui utilisées par un très grand nombre de gens et parfois à mauvais escient. Et le problème est qu’il est difficile de trouver une information de qualité sur ces produits », indique Aude Caria, la directrice de Psycom.
Selon une enquête de l’Ordre des médecins, 71 % des Français consultent Internet pour rechercher des informations sur leur santé. « Mais très souvent, ils ne vérifient pas la source des informations », souligne Aude Caria. Le risque, alors, est de tomber sur des données largement influencées par l’industrie pharmaceutique ou sur des discussions de forum de patients où circulent parfois des propos assez fantaisistes.
Dépression ou déprime, de mauvais diagnostics
Or l’enjeu est considérable. En 2014, plus de 5,8 millions de personnes se sont fait rembourser au moins une boîte d’antidépresseurs. Un chiffre important, alors que plusieurs études ont mis en évidence le fait que ces médicaments sont souvent mal utilisés. Ils sont d’abord délivrés à des personnes qui ne souffrent pas de dépression réelle, mais de simple déprime passagère. Comment faire la différence ? La brochure détaille les symptômes de la dépression : une tristesse profonde parfois accompagnée d’idées de morts ou de suicides, une perte d’estime de soi, d’intérêt ou de plaisir (pour les loisirs, la vie sexuelle…), des insomnies, une baisse d’énergie ou une difficulté à se concentrer. Élément essentiel : il faut, pour poser le diagnostic de dépression, que ces symptômes soient présents pendant « pratiquement toute la journée, presque tous les jours et pendants plusieurs semaines ». Le problème étant que certains patients vraiment dépressifs ne sont pas traités, ou pour des durées trop courtes.Les neuroleptiques, désormais, sont aussi largement prescrits contre les troubles bipolaires mais aussi, en dehors des indications de l’autorisation sur le marché (AMM), pour des troubles anxieux, de l’humeur ou des démences. Et les chercheurs de l’Inserm constatent un « phénomène paradoxal » : les risques des molécules anciennes sont « perçus comme rédhibitoires même s’ils sont bien documentés et relativement bien maîtrisés ». Alors que les « risques liés à l’usage des nouvelles molécules sont minimisés et leur prescription banalisée ».
(1) www.psycom.org. Les brochures sont en accès gratuit sur le site