Santé. Depuis le début de l’année, le nombre des suicides progresse dans le département, ce qu’a constaté le médecin chef du SDIS 21. Suicides en Côte-d’Or : des chiffres inquiétants
Source: www.bienpublic.com/
Les suicides sont la principale cause de mort violente en Bourgogne. Photo Philippe Bruchot
Le médecin chef des sapeurs-pompiers constate une augmentation inquiétante du nombre de morts par suicide en Côte-d’Or.
«Du 1 er janvier au 1 er octobre 2011, nous avons recensé à travers nos interventions 48 cas de personnes décédées par suicide. Il nous reste encore trois mois avant la fin de l’année, en sachant que peu de suicides ont lieu l’été, et que l’automne n’est pas une bonne période… » Tel est le constat que vient d’établir le Dr Jean-François Saugeot, médecin chef des sapeurs-pompiers au SDIS de Côte-d’Or en établissant les statistiques d’arrêt cardiaque, du service de santé où apparaissent l’âge, le sexe de la personne, et les circonstances de sa mort. Et d’évoquer une « montée inquiétante de cas de suicides dans le département ».
Les chiffres des sapeurs-pompiers ne prennent pas en compte tous les cas de suicide ; seulement ceux sur lesquels ceux-ci interviennent. L’observatoire régional de la santé en Bourgogne a publié fin 2010 une enquête établissant pour la période 2005-2007 un état des lieux situant à 81, en moyenne, le nombre de suicides annuels en Côte-d’Or, contre 36 dans la même période pour les décès dans des accidents de la circulation. En Saône-et-Loire, le nombre de suicides est aussi plus du double des morts sur la route : soit 140, pour 57. Pour le médecin chef des sapeurs-pompiers, « il y a un problème de santé publique par rapport auquel il faut réagir ». Un problème que le Ministère de la santé a pourtant déjà posé en 1998, en établissant la prévention du suicide comme priorité nationale de santé publique, l’objectif étant alors de réduire la mortalité.
Des morts violentes
Le médecin indique qu’il a fait part de ces données alarmantes le 5 octobre dernier à un psychiatre du Centre hospitalier La Chartreuse, à l’occasion d’une rencontre mensuelle. « Depuis le début de l’année, les suicides augmentent. En fait, il ne se passe pas une semaine sans qu’il y en ait un, voire deux. Et je n’évoque pas ici les tentatives. Ce phénomène m’apparaît comme nouveau, en particulier au regard du nombre de morts violentes : sur les 48 personnes décédées, 38 sont des hommes, dont 11 ont moins de 40 ans ; 10 sont des femmes. 24, soit la moitié, sont morts par pendaison. Je remarque également que les femmes, qui jusqu’alors utilisaient les médicaments, davantage synonymes d’appel au secours, ont recours également à des moyens violents, y compris les armes à feu ».Les chiffres des sapeurs-pompiers ne prennent pas en compte tous les cas de suicide ; seulement ceux sur lesquels ceux-ci interviennent. L’observatoire régional de la santé en Bourgogne a publié fin 2010 une enquête établissant pour la période 2005-2007 un état des lieux situant à 81, en moyenne, le nombre de suicides annuels en Côte-d’Or, contre 36 dans la même période pour les décès dans des accidents de la circulation. En Saône-et-Loire, le nombre de suicides est aussi plus du double des morts sur la route : soit 140, pour 57. Pour le médecin chef des sapeurs-pompiers, « il y a un problème de santé publique par rapport auquel il faut réagir ». Un problème que le Ministère de la santé a pourtant déjà posé en 1998, en établissant la prévention du suicide comme priorité nationale de santé publique, l’objectif étant alors de réduire la mortalité.
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