Pages

vendredi 19 mars 2021

POST SPECIAL Coronavirus COVID-19 & Santé mentale : des ressources en Region se reorganisent (Suite)

DANS LE CONTEXTE DES MESURES MISES EN PLACE DANS LA LUTTE CONTRE LA PROPAGATION DU VIRUS COVID-19, DE NOMBREUX CENTRES, STRUCTURES, ASSOCIATIONS, PROFESSIONNELS DE SANTÉ MENTALE, COLLECTIFS SOLIDAIRES ETC SE MOBILISENT POUR MAINTENIR UNE ACTIVITÉ, EN CAS DE SOUFFRANCE PSYCHIQUE, MAL ÊTRE, IDÉES SUICIDAIRES N’HÉSITEZ PAS A CONTACTER VOTRE MEDECIN, UN CENTRE MEDICO PSYCHOLOGIQUE, LIGNES D ÉCOUTE, PSYCHOLOGUES, PSYCHIATRES LIBÉRAUX, ETC. POUR CONNAITRE LEURS MODALITÉS DE PERMANENCES.
Besoin d'aide ? https://www.infosuicide.org/urgences-aide-ressources/

voir aussi https://www.psycom.org/sorienter/les-lignes-decoute/
 

Voir aussi posts 
L’évènement suicidaire est un phénomène complexe, impliquant des facteurs autant psychologiques, sociaux et biologiques, que culturels et environnementaux.
 
*** 

Covid-19 : les complémentaires santé et les assureurs prendront en charge les consultations de psychologues cette année

Les fédérations de mutuelles, assurances santé et institutions de prévoyance ont décidé de concert de généraliser le remboursement "dès le premier euro" des psychologues libéraux, "sur orientation médicale".
franceinfo avec AFP
France Télévisions

Publié le 22/03/2021 https://www.francetvinfo.fr*

Les fédérations de mutuelles, assurances santé et institutions de prévoyance ont annoncé, lundi 22 mars, la prise en charge de plusieurs consultations de psychologues par an, sur prescription médicale et "dans la limite de 60 euros par séance". La crise du Covid-19, et notamment les périodes de confinement, ont entraîné une hausse des états dépressifs chez les Français. Les jeunes sont les plus touchés avec 22% des 15-24 ans en 2020, soit le double de 2019. L'augmentation des états dépressifs est également plus forte chez les femmes, 15,8% en 2020, contre 12,5% l'année précédente.

Alors qu'une réunion de ministres "sur la santé mentale" était prévue lundi après-midi à Matignon, les trois fédérations ont décidé de concert de généraliser le remboursement "dès le premier euro" des psychologues libéraux, "sur orientation médicale". Pour les mutuelles, "un minimum de quatre séances par année pourra être pris en charge dans une limite de 60 euros par séance", précise la Mutualité française dans un communiqué. Même tarif pour les assureurs, qui ne s'engagent toutefois à rembourser que "jusqu'à quatre consultations" par an, indique la Fédération française de l'assurance (FFA). Les institutions de prévoyance (CTIP), spécialisées dans les contrats d'entreprises, promettent également de "renforcer leur dispositif de prise en charge des consultations de psychologues".

Cette initiative n'entrera toutefois pas immédiatement en vigueur : les trois fédérations souhaitent d'abord "initier un échange" avec les syndicats de médecins et de psychologues. Ces derniers ne sont pour l'heure pas pris en charge par la Sécurité sociale, même si l'Assurance maladie teste depuis deux ans un remboursement (sur prescription du médecin traitant) dans quatre départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes, Morbihan). Un schéma encouragé par la Cour des comptes, qui recommandait dans un rapport en février de le "généraliser dès que possible". 

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-les-complementaires-sante-et-les-assureurs-prendront-en-charge-les-consultations-de-psychologues-cette-annee_4343303.html

 

 

***

SAINT ETIENNE  Crise sanitaire : tous les habitants de Saint-Étienne vont pouvoir consulter gratuitement des psychologues

Vendredi 19 mars 2021 à 6:09 - Mis à jour le vendredi 19 mars 2021 à 10:28 - Par Noémie Philippot, France Bleu Saint-Étienne Loire, France Bleu
Saint-Étienne

La ville de Saint-Étienne vient de recruter deux psychologues à temps plein pour mettre en place le dispositif "Sainté Psycho". L'objectif est de proposer une aide psychologique gratuite à tous les Stéphanois qui en ont besoin suite à la crise sanitaire. Clé Moussi et Claire Fournel vont travailler en lien avec le service de psychiatrie du CHU de Saint-Etienne et le professeur Erik Fakra © Radio France - Noémie Philippot

Avec la crise sanitaire, presque un tiers de la population française souffre de troubles psychiques. Ce constat sans appel est avancé par Eric Fakra, psychiatre au CHU de Saint-Étienne. Aux urgences, "il y a des tentatives (de suicide) qui arrivent tous les jours" explique-t-il, y compris des personnes "sans antécédent psychiatrique ou psychologique."

Face à cette situation alarmante, la ville de Saint-Étienne débloque 70.000 euros pour financer "Sainté Psycho", un dispositif d'aide psychologique à destination de l'ensemble des Stéphanois qui en ont besoin. Deux psychologues embauchés par la mairie répondront au téléphone à partir du lundi 22 mars. Si besoin, il sera possible de prendre rendez-vous pour du soutien psychologique en présentiel.
Des consultations gratuites

Ces rencontres auront lieu à la Maison du Projet rue Louis Braille, aux Crous de la Métare et de Tréfilerie car l'un des deux psychologues consacrera son temps essentiellement aux étudiants, et à la Cité du Design. En amont, les permanences téléphoniques seront ouvertes de 10 heures à 12 heures les mardis et mercredis et de 13h30 à 16 heures les jeudis et vendredis. Les psychologues sont joignables sur ce numéro unique : 06.73.69.27.09.

Ne pas attendre trop longtemps avant de consulter

Troubles du sommeil ou de l'alimentation, perte de motivation pour sortir de chez soi, comportements addictifs vis-à-vis de l'alcool mais aussi de la télévision sont autant de signes qui doivent pousser à consulter un psychologue. "Il suffit de composer un numéro, il vaut mieux appeler pour rien que ne pas appeler du tout et développer des troubles psychiatriques" explique Eric Fakra.

Ce dispositif doit être en place jusqu'au 31 décembre prochain, mais le maire Gaël Perdriau assure que s'il y a besoin de plus de psychologues pour répondre à la demande et de prolonger ce dispositif au delà de la fin de l'année 2021, la ville le fera. Le financement du dispositif "Sainté Psycho" doit être présenté au conseil municipal ainsi qu'un vœux en direction du ministre de la Santé pour généraliser l'expérimentation du remboursement des séances chez un psychologue. https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/tous-les-habitants-de-saint-etienne-vont-pouvoir-consulter-gratuitement-des-psychologues-1616093450 

 ***

Martigues : du soutien psychologique pour les jeunes
Société  10/02/2021
Un soutien psychologique pour les jeunes... C'est une des solutions pour répondre à leur mal-être en réelle augmentation. L'exemple du Service Jeunesse de Martigues qui vient d'ouvrir un accueil pour exprimer cette souffrance.
Décrochage scolaire, isolement, renoncement aux soins, chômage nettement plus important que dans le reste de la population active, dépression et tentative de suicide en augmentation... L'impact néfaste de la crise sanitaire chez les jeunes de manière générale ou les étudiants plus particulièrement n'est plus à démontrer. D'ailleurs le Ministre de la Santé lui-même, Olivier Véran, ne disait-il pas en novembre dernier qu'il fallait « éviter une troisième vague qui serait celle de la santé mentale » ? La crise sanitaire additionnée des confinements et autres couvre-feux successifs créent de véritables dégâts collatéraux dans la jeunesse, plus censée découvrir le monde que rester cloîtrée et masquée.

A Martigues, le Service Jeunesse de la Ville tente de casser cette spirale infernale : « De nombreux jeunes souffrent de l'isolation et de l'enfermement, explique la responsable Anne-Laure Denieul, puisqu'au travail en ''visio'' la journée succède le couvre-feu le soir. Ouvrir un accueil pour exprimer sa souffrance psychologique met un pied à l'étrier pour y arriver et apporte une réponse à une problématique ».

Pour cela une infirmière formée à l'écoute, intervenant déjà au Service Santé Jeunes du Pays de Martigues, vient faire une permanence au Service Jeunesse. L'important est ce premier contact : « Ces jeunes ont de moins en moins de liens sociaux, font de moins en moins de rencontres et d'échanges, détaille l'infirmière Camille Metton, ce qui engendre un fort sentiment de solitude avec du mal-être sur les questions d'avenir. J'essaie de les rassurer, qu'ils prennent conscience qu'ils ne sont pas seuls. Puis selon les problèmes spécifiques décelés, je les oriente vers d'autres professionnels du Service Santé Jeunes ».

Pour bénéficier de ce soutien gratuit, un numéro de téléphone : le 04 13 29 53 12. C'est celui du guichet unique mis en place par le Service Jeunesse, la Ville ayant mis en place différentes aides en direction de ce public: clic ici.

En vidéo la responsable du Service Jeunesse de Martigues Anne-Laure Denieul et l'infirmière Camille Metton.
https://www.maritima.info/actualites/societe/martigues/12711/martigues-du-soutien-psychologique-pour-les-jeunes.html

***


ILE DE FRANCE : Covid-19 : une plate-forme d’écoute psychologique dédiée aux étudiants franciliens
La région Ile-de-France en partenariat avec la fondation Fondamental a lancé une plate-forme en ligne pour répondre à la détresse psychologique des étudiants. Avec des consultations gratuites chez un psychologue. Pour répondre à la détresse psychologique des étudiants, la région Ile-de-France lance une plateforme d’écoute en ligne. (Illustration) LP/Marine Legrand

Par Maïram Guissé

Le 28 janvier 2021 https://www.leparisien.fr/*
« Au cours des 15 derniers jours, vous êtes-vous senti moins bien que d'habitude, sans savoir pourquoi? Avez-vous été triste ou eu le cafard? Avez-vous été tendu ou stressé?…. » Ces questions, ce sont celles posées sur la nouvelle plateforme gratuite Écoute Étudiants, à destination des étudiants franciliens. Une initiative lancée par la fondation Fondamental et financée « à hauteur de deux millions d'euros minimum » par la région pour répondre à la détresse psychologique des étudiants liée à la crise sanitaire. Selon une enquête nationale de l' Observatoire de la vie étudiante, 31 % d'entre eux, soit plus d'un étudiant sur trois, seraient concernés. Avec ses 18 universités et près de 60 écoles supérieures, l'Ile-de-France n'accueille pas moins de 27 % de la population étudiante française. « Ils viennent de partout, de l'étranger, de l'ultra marin, de province… Pour beaucoup, la fermeture des universités s'est traduite par une grande désespérance et est douloureuse à vivre », réagit Valérie Pécresse, présidente (Libres!). Objectif de cette plateforme donc : « Permettre d'abord aux étudiants d'auto-évaluer leur état psychologique, reprend Valérie Pécresse. Il y a le mal-être et malheureusement les tentations suicidaires. S'ils sont dans un niveau de détresse aiguë, il faut les dépister, les guider, les prendre en charge. »

Pour se faire, 150 psychologues sont mobilisés. « J'ai participé avec un collègue neuropsychologue à la construction des contenus sur la partie Clés et Astuces », explique Lisa Letessier, psychologue, clinicienne et auteur, qui entre les murs de son cabinet reçoit des étudiants en souffrance. « Ils me parlent beaucoup de la difficulté liée à l'isolement, sont démotivés à suivre les cours et sont confrontés à une perte de sens, ils ne voient pas le bout, comme beaucoup d'entre nous, mais nous on continue notre vie alors que les étudiants eux sont en construction, mais là tout s'est arrêté », décrypte Lise Letessier. «Mettre des mots sur ce qui ne va pas, méditer…» Elle propose donc via Écoute Étudiants quelques « outils » pour tenter de surmonter ces maux. En cas de stress par exemple, « mettre des mots sur ce qui ne va pas », « méditer »… La dernière partie permet de « consulter gratuitement un psychologue, trois fois, parmi la liste proposée, en téléconsultation ou en présentiel, formé pour gérer les troubles anxieux et dépressifs, détaille Lisa Letessier. Le temps de la prise en charge est très rapide, elle est de moins d'une semaine contre deux mois en moyenne en temps normal. »

La région prévoit ainsi le financement de « 40 000 consultations jusqu'à juin. S'il faut aller au-delà de trois rendez-vous par étudiant, nous le ferons, nous ne limiterons pas l'accès, assure Valérie Pécresse, « en faveur de la réouverture des universités. » Une semaine et demie après le lancement de la plate-forme, il y a eu « 25 165 pages lues, 5862 visiteurs uniques et 1222 clics sur le volet consultation, détaille Lise Letessier. Sur une application, une cinquantaine de rendez-vous ont été pris. Et, nous avons été sollicités directement par mail ou téléphone par des collègues psy qui se sont portés volontaires pour se mettre à disposition des étudiants. »
https://www.leparisien.fr/societe/sante/covid-19-une-plate-forme-d-ecoute-psychologique-dediee-aux-etudiants-franciliens-28-01-2021-8421648.php