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vendredi 28 décembre 2018

ETUDE RECHERCHE Le sommeil et les rythmes circadiens comme marqueurs possibles des tentatives de suicide dans les troubles bipolaires : Une étude d'actigraphie

Research paper
Sleep and circadian rhythms as possible trait markers of suicide attempt in bipolar disorders: An actigraphy study

ETUDE RECHERCHE Traduction française et validation d’une version courte du Suicide Intervention Response Inventory-2 (SIRI-2-VF)


Article de recherche
Traduction française et validation d’une version courte du Suicide Intervention Response Inventory-2 (SIRI-2-VF)
C.Kopp-Bigault ab Y.Audouard-Marzin cd P.Scouarnec bcd G.Beauchamp e M.Séguin efgh M.Walter i

a University of Strasbourg (EA3071), 67000 Strasbourg, France
b Morlaix Hospital, 29600 Brittany, France
c Collège des hautes études en médecine (CHEM), 29200 Brest, France
d CRPV, centre hospitalier universitaire régional de Brest, 29200 Brest, France
e Department of psychoeducation and psychology, université du Québec, Outaouais, Canada
f McGill Group on Suicide Studies, Montréal, Québec, Canada
g Québec Network on Suicide Research, Québec, Canada
h Centre intégré de santé et service social de l’Outaouais (CISSSO), Outaouais, Canada
i Psychiatry Unit, Brest University and Research Hospital, 29200 Brest, France
L'Encéphale Volume 44, Issue 5, November 2018, Pages 435-445
Résumé
Objectif
Cette étude a pour but de réaliser une traduction française du Suicide Intervention Inventory-2 (SIRI-2) de Neimeyer & Mc Innes. Le SIRI-2 évalue les compétences relationnelles des intervenants face à une personne en crise suicidaire. Ainsi, cet outil permettra de mieux évaluer l’efficacité des formations professionnelles en intervention de crise suicidaire.
Méthode
La méthode utilisée s’inspire du modèle de traduction transculturelle de Vallerand. Cent sept étudiants en psychologie, médecine et soins infirmiers ont été recrutés pour participer par diffusion d’un questionnaire numérique. Leurs résultats ont été comparés à ceux de six experts francophones de la prévention du suicide (groupe de comparaison). Les résultats des étudiants ont également été comparés avec les résultats du groupe d’experts américains qui demeurent les scores de références publiés lors de l’élaboration du SIRI-2.
Résultats
Après comparaison des résultats des experts français avec ceux des experts américains (Neimeyer & Mc Innes), les items présentant la moins bonne fidélité ont été supprimés pour aboutir à la version courte du SIRI-2 en 15 questions (SIRI-2-VF). Les analyses statistiques SIRI-2-VF montrent une bonne validité (la différence experts vs. sujets naïfs est significative : t = 31,5, p < 0,001) et une bonne fidélité (pour la consistance interne, α de Cronbach de 0,850 pour les énoncés positifs et α = 0,830 pour les énoncés négatifs ; pour la mesure de la stabilité temporelle : r = 0,827 dans un test bilatéral, p < 0,001).
Conclusion
Le SIRI-2-VF permettra d’enrichir l’éventail des instruments d’évaluation en langue française applicables au domaine de la suicidologie. Il s’agit du premier outil permettant d’évaluer l’acquisition de compétences cliniques après une formation sur la crise suicidaire, qui atteint le niveau 2a de la pyramide de Kirpatrick.

DOSSIER BIMSA (Revue de la MSA) Prevenir le mal être PRÉVENIR LE MAL-ÊTRE

PRÉVENIR LE MAL-ÊTRE
BIMSA decembre 2018
http://www.lebimsa.fr/wp-content/uploads/2018/12/Le-Bimsa-189.pdf
L’agriculture, un choix de vie parfois mis à mal par les évolutions et difficultés auxquels le métier se trouve confronté : surcharge de travail, faiblesse des revenus, pression financière, isolement géographique et social, aléas climatiques ou sanitaires, manque de reconnaissance, paperasse... Un ensemble de facteurs qui peuvent être source de mal-être et conduire à la dépression voire au suicide. Pour prévenir les situations de fragilité et éviter aux agriculteurs de sombrer, la MSA organise le maillage du territoire, engage une forte mobilisation de ses équipes et de ses élus, propose des accompagnements personnalisés, développe le travail en partenariat... Exemples en Ariège, dans le Cher et en Bretagne.

DOSSIER p 15-23
PRÉVENIR LE MAL-ÊTRE
La MSA engage une forte mobilisation de ses équipes et de ses élus.
Exemples en Ariège, dans le Cher et en Bretagne

OUTILS ETABLISSEMENTS Plateforme Régionale d'Appui à la Gestion des Évènements indésirables. Retour d’expérience : Le suicide en structure de soins

Retour d'expérience : le suicide en structure de soins

Plateforme Régionale d'Appui à la Gestion des Évènements indésirables. Retour d’expérience : Le suicide en structure de soins
Publication par la PRAGE d'une nouvelle fiche thématique sur le suicide en structure de soins,
réalisée en collaboration avec les professionnels des structures de santé mentale.

Pour voir les autres publications de la PRAGE : http://www.ccecqa.asso.fr/outil/gestion-des-risques/prage-retours-dexperiences


Info signalée  jeu 11/10/2018 sur  https://www.rreva-na.fr/actualite/retour-dexperience-le-suicide-en-structure-de-soins

 Info +
 Autres outils du CCECQA https://blogdinfosuicide.blogspot.com/2014/12/prevention-du-suicide-des-usagers-en.html 

MANIFESTATION 21/03/2019 Paris (75) L’ adolescent face à la mort si on en parlait ?

L’ ADOLESCENT FACE A LA MORT SI ON EN PARLAIT ?
13 ème journée d’études de la Société Française pour la Santé de l’Adolescent organisée conjointement avec  l’Association Nationale Maisons des Adolescents
LE 21 MARS 2019
Hôpital Armand Trousseau
26 avenue du Dr Arnold Netter
75012 Paris
Amphithéatre Sorrel

Annonce Fiche d'inscription

Information www.sfsante-ado.org


Prévention du suicide : ces numéros surtaxés qui cherchent à se substituer à SOS-Amitié

Prévention du suicide : ces numéros surtaxés qui cherchent à se substituer à SOS-Amitié
Le Monde.fr
vendredi 28 décembre 
Pour être plus faciles à contacter que les associations qui aident les personnes suicidaires, certains services payants utilisent les pubs de Google. Jules Darmanin Depuis quelques mois, les bénévoles qui donnent de leur temps aux lignes d'écoute pour les personnes suicidaires ou en détresse psychologique entendent une question de plus en plus récurrente : « Est-ce que cet appel est payant ? ».
Cette nouvelle méfiance s'explique facilement. En 2018, diverses sociétés ont cherché à investir le créneau de l'aide téléphonique aux personnes suicidaires et qui souhaitent parler à des associations comme SOS-Amitié ou Suicide-Ecoute. Les sites façades de ces sociétés, dont certains sont désormais fermés, s'appellent SOS-Suicide, Allo-Amitié ou Numéro-SOS-Solitude, des noms qui entretiennent la confusion avec les associations reconnues.
Des conséquences néfastes pour les personnes en difficulté
L'ensemble des acteurs de la prévention du suicide sont préoccupés par ces numéros parasites. D'autant plus que, par manque de bénévoles, SOS-Amitié ne peut répondre qu'à un appel sur trois, d'après Alain Mathiot, son président.
« On peut appeler ça un abus de faiblesse »
La simplicité d'utilisation des numéros surtaxés en fait un outil privilégié pour ce genre de pratiques. Pour appeler un numéro à 80 centimes d'euros la minute, il n'est pas nécessaire de donner son numéro de carte bleue. Le prix de l'appel est répercuté sur la facture de téléphone. Avant le début de la conversation, un message automatique précise la surtaxe et son montant. « Mais les personnes qui présentent des risques suicidaires ont généralement des capacités cognitives abaissées , précise Marc Fillatre, psychiatre hospitalier et président de l'Union nationale de prévention du suicide (UNPS). On peut appeler ça un abus de faiblesse. » En effet, plusieurs bénévoles nous ont fait part de cas d'appelants dont l'état de détresse s'était empiré après avoir reçu des factures téléphoniques de plusieurs centaines d'euros.
« C'était un jeune homme de 30-35 ans, qui me demandait avec insistance si l'appel était gratuit » , se souvient Henri, un bénévole de SOS-Amitié (le prénom a été modifié) :
« Il avait auparavant appelé un numéro surtaxé, une ou plusieurs fois. Il a bien reconnu qu'il y avait une annonce au début, mais il n'y avait pas prêté attention. C'était quelqu'un qui avait besoin de temps pour parler. »
Dans ses notes, Henri a retrouvé le montant de la facture de téléphone évoquée par l'appelant : 400 euros. « Je me souviens du désarroi dans lequel ça l'avait mis » , ajoute le bénévole. « Beaucoup des personnes qui nous appellent sont dans des situations financières très difficiles. Elles vivent avec l'AAH [allocation aux adultes handicapés] ou le RSA [revenu de solidarité active], beaucoup sont sous tutelle ou curatelle » , précise Alain Mathiot, le président de SOS-Amitié.
Promotion sur Google
Le prix de ces numéros surtaxés n'est pas la seule différence par rapport aux portails classiques d'aide psychologique. Des associations comme SOS-Amitié et Suicide-Ecoute sont par exemple approuvées par l'agence gouvernementale Santé publique France. Leurs coordonnées sont fournies sur le site du ministère de la santé et elles ont bénéficié d'un programme de formation pour leurs bénévoles.
De leur côté, les sociétés de numéros surtaxés n'offrent aucune garantie sur les écoutants au bout du fil, si ce n'est les chartes qu'elles disent elles-mêmes avoir mises en place. Le responsable d'une entreprise a indiqué au Monde que ses opérateurs étaient recrutés par petites annonces. Pour leur promotion, ces services payants se sont principalement appuyés sur le service de publicité de Google : Google Ads. Quand on cherche des termes comme « Ligne écoute suicide » sur le moteur de recherche, le premier résultat affiché est fréquemment une publicité pour SOS-Suicide ou un des sites clones créés par la même entreprise, Bits Brothers (qui gère SOS-Angoisse , SOS-Détresse , SOS-Ecoute , SOS-Dépression , SOS-Solitude et SOS-Suicide ).
Google, qui se réserve le droit de retirer des publicités à tout moment, a indiqué au Monde avoir supprimé deux publicités de l'entreprise Bits Brothers. Le moteur de recherche a par ailleurs un partenariat avec SOS-Amitié : le numéro de l'association s'affiche en tête des résultats des recherches liées au suicide les plus fréquentes, telles que « Comment se suicider ». Le Monde n'a pas constaté la présence de publicités pour des numéros surtaxés sur ces recherches.
Une enquête ouverte par la DGCCRF
La réponse légale à donner à ces pratiques ne va pas de soi. Interrogée en septembre à ce sujet, la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a botté en touche. En réponse à une question écrite du député Gilles Le Gendre (LRM), elle évoque simplement l'article 88 de la loi santé de Marisol Touraine , qui prévoit la création d'un service public d'information qui regrouperait les services associatifs. Contacté, le ministère n'a pas donné de réponse aux questions du Monde .
D'autres institutions prennent plus d'initiatives. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) du ministère de l'économie a indiqué au Monde qu'une enquête était ouverte et actuellement en cours sur les numéros surtaxés destinés aux personnes en détresse. Elle n'a pas précisé quelles entreprises étaient visées ou à quelle date l'enquête a été entamée.
« Pour l'instant, très peu de moyens d'agir contre [ces pratiques] »
L'association française du multimédia mobile (AFMM), qui regroupe la grande majorité des acteurs des numéros surtaxés (éditeurs, opérateurs), est elle aussi préoccupée. « Pour l'instant, j'ai très peu de moyens d'agir contre eux, déontologiquement » , reconnaît Pierre Trocmé, directeur des programmes vocaux à l'AFMM. En effet, la plupart de ces sites respectent notamment la signalétique des numéros surtaxés, qui prévoit que le prix de la surtaxe doit être systématiquement indiqué à côté du numéro. Il ne peut pas non plus dire que le service est mensonger.
« J'ai fait des tests, et j'ai effectivement quelqu'un qui me parle et qui est présent pour m'écouter. Mais ce n'est pas mon rôle de juger de la qualité du service. Tout ce que je peux reprocher à ces services, c'est d'exploiter la misère émotionnelle. »
Pierre Trocmé indique toutefois vouloir modifier la charte déontologique de l'AFMM afin d'y interdire les services qui veulent se substituer aux associations de lutte contre le suicide. L'AFMM n'a pas de pouvoir régulateur, mais peut faire pression sur les opérateurs afin qu'ils suspendent les lignes qui contreviennent à la déontologie. « Cette mise à jour annuelle de la charte se fera au plus tard le 1er mai » 2019, précise-t-il.
« Service médiocre »
Nous avons identifié trois entreprises qui se livrent ou se sont livrées à ce genre de pratiques.
Bits Brothers, une société établie dans le 16e arrondissement de Paris, est celle qui gère le plus de sites. Une recherche à partir de l'identifiant Google Analytics de l'entreprise a permis d'identifier six différents sites : SOS-Angoisse , SOS-Détresse , SOS-Ecoute , SOS-Dépression , SOS-Solitude et SOS-Suicide . Tous ces sites présentent des biographies détaillées pour leurs écoutants, illustrées par des portraits factices tirés de banques d'images.
Bits Brothers a été fondée en 2013 par Yolande Gauthier , née en 1949. Mais les lignes surtaxées sont une création de son associé, Maxime Sultan. Son profil Facebook public indique par exemple qu'il est administrateur de la page Facebook de SOS-Ecoute . Dans les commentaires d'une publication du groupe Facebook Wanted Community Paris , il démontre sa connaissance du marché des numéros surtaxés et de ses profiteurs.
Pour l'entrepreneur, les sites de Bits Brothers ne font que combler les failles laissées par les associations. Maxime Sultan affirme avoir eu l'idée de créer ces sites à cause de sa propre expérience avec SOS-Amitié, en 2017 :
« J'avais 40 ans, je n'allais pas bien. Je ne trouvais pas de travail. J'appelle SOS-Amitié, personne ne répond. Une deuxième fois, personne ne répond. Une troisième fois, un interlocuteur me parle en anglais. (...) C'est intolérable de prendre les impôts des Français pour un service aussi médiocre. J'aimerais qu'ils disent aux Français combien ils prennent de subventions ! »
Après recherche, il s'avère que SOS-Amitié France a reçu 129 000 euros de subventions en 2017 . D'après Maxime Sultan, qui dit ne pas se payer, les sites de Bits Brothers génèrent « entre 11 et 12 000 euros par mois » de chiffre d'affaires, ce qui permettrait à l'entreprise d'atteindre tout juste l'équilibre financier. Le Monde n'a pas pu vérifier ses affirmations, les comptes annuels de la société n'étant pas publics.
Maxime Sultan dit par ailleurs être « très, très strict » avec les écoutants, une douzaine, recrutés par petites annonces. « Ils reçoivent une plaquette du service, une charte déontologique et en cas de problèmes critiques, ils ont pour instruction de rediriger les gens vers les services d'urgence » , précise-t-il.
Maxime Sultan assure enfin ne pas faire de « publicité agressive » , comme l'envoi de SMS indésirables. Jacques Coudray, un bénévole de SOS-Amitié, a cependant transmis au Monde un SMS reçu de la part de SOS-Suicide, après avoir testé la ligne payante au mois d'avril :
« Nos écoutants seront toujours disponibles pour vous. SOS Suicide 24h/24 - 7j/7. https ://sossuicide.fr/sms STOP 36173. »
Pour Maxime Sultan, il ne s'agit pas d'une technique agressive : « Il y avait un système d'opt-in, par lequel les personnes nous autorisaient à les recontacter , explique-t-il. On a arrêté avant le mois de mai parce que ça ne marchait pas. »
DSP, une entreprise d'Aubagne, a créé de son côté Numéro-SOS-Solitude . D'après l'association française du multimédia mobile (AFMM) lorsque des personnes en détresse appelaient le numéro, elles étaient redirigées vers le standard de SOS-Amitié. Les bénévoles de l'association travaillaient donc au profit de la société. Lorsque l'AFMM a constaté cette pratique, elle a demandé à DSP d'arrêter son activité. Auprès du Monde , Philippe de Sena, dirigeant de DSP, reste vague, ajoutant que son service était éphémère et a duré d'une à deux semaines :
« Il y a eu des tests pendant une semaine sur ce site. Peut-être que le technicien pour des besoins de prise d'appel a fait cette bêtise. (...) J'ai pris conscience d'une éventuelle problématique et je l'ai fait arrêter. »
Le numéro n'est plus attribué et le site a été mis hors ligne après notre appel.
Stardust Multimédia, une entreprise toulousaine spécialisée dans « les contenus astro, voyance et bien-être ». Elle est à l'origine du site Voyance-par-telephone.pro ou voyancealice.com, mais aussi de Alloamitie.com . Le site a été mis hors ligne entre le 26 et le 28 novembre 2018, alors que la DGCCRF nous a indiqué, le 28 novembre, avoir ouvert une enquête. Mais des images d'archives subsistent en ligne .
Jacques Coudray a également fait un test d'appel avec Alloamitié et a reçu, le 28 septembre 2018, un SMS :
« J'ai repensé à votre problématique et j'ai des choses à partager avec vous ! Rappelez-moi sans tarder au 08903126.. (0,80E/mn + px appel) STOPSMS nsub.fr. »
Patrick Moulin, dirigeant de Stardust Multimedia et de sa maison mère Even Media, n'a pas donné suite à nos demandes d'interview auprès des deux sociétés.
Jules Darmanin
Cet article est paru dans Le Monde.fr

Parution du rapport annuel concernant les morts violentes au sein du couple

Parution du rapport annuel concernant les morts violentes au sein du couple
122 femmes sont décédées au cours de l’année écoulée, victimes de leur compagnon ou de leur ex-compagnon, en couple dits officiels ou non officiels. En moyenne, une femme décède tous les 3 jours sous les coups de son compagnon. 36 enfants sont également décédés concomitamment à l’homicide ou tentatives d’homicide de leur père ou de leur mère et 96 enfants sont orphelins de l’un ou de leurs deux parents. 22 hommes sont par ailleurs décédés, victimes de leur compagne, compagnon ou ex-compagne.
La détermination du Gouvernement est totale pour faire reculer ces violences insupportables. Les nouvelles mesures de protection créées par la loi du 4 août et déployées dans le cadre du 4ème plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes ont déjà sauvé des vies. A ce jour, près de 500 Téléphones grave danger sont déployés. Des ordonnances de protection sont délivrées. Les professionnels susceptibles d’être au contact de femmes victimes de violences sont formés à mieux orienter et mieux protéger ces victimes.
Ce développement doit être amplifié sur tous les territoires avec la volonté de permettre aux femmes et à leurs enfants de vivre en sécurité. C’est l’ambition du 5ème plan triennal de lutte contre violences faites aux femmes, en cours d’élaboration, et qui sera publiée le 25 novembre prochain.
Lire le rapport

Chapitre 3.1.12 – Le suicide des auteurs P 21

Source https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/parution-du-rapport-annuel-concernant-les-morts-violentes-au-sein-du-couple/

jeudi 27 décembre 2018

ARTICLE En Amazonie, lutter contre le désespoir et le suicide des jeunes indigènes Madiha

En Amazonie, lutter contre le désespoir et le suicide des jeunes indigènes Madiha
Publié le 23.10.201sur https://ccfd-terresolidaire.org*

Les Madiha, peuple indigène amazonien, sont confrontés à une grave crise sociale qui se traduit par une vague de suicides sans précédents chez les jeunes. L’association brésilienne Cimi, soutenue par le CCFD-Terre Solidaire, les accompagne dans cette période particulièrement difficile.
Partenaire(s) :
CIMI Thèmes : Minorités éthniques

Le Cimi tire la sonnette d’alarme : en l’espace de six mois à peine, l’organisation a recensé par moins de dix suicides au sein du peuple Madiha, dans l’État brésilien de l’Acre près de la frontière péruvienne. Rose Padilha, coordinatrice du Cimi explique :
« C’est d’autant plus choquant que le suicide est très fortement tabou chez les Indigènes : l’après-mort est conçue en réincarnation animale — porc, fourmilier, etc. En trente ans d’indigénisme [1], je n’ai pas connu de situation aussi bouleversante… »
Le Cimi a obtenu du gouvernement la réalisation d’une étude qui a dénombré quelque 80 cas de suicides entre 2015 et 2018. Un chiffre dramatique au regard des 3000 membres que compte la communauté. Il s’agit surtout de jeunes, entre 18 et 27 ans, [...]
Dans cette région isolée de l’Amazonie les déplacements et les contacts avec l’extérieur se font en pirogue. © Eric Garault/CCFD-Terre Solidaire

L’exploitation de la forêt et des aides sociales inadaptées ont détruit leur leur mode de vie

Alto Purus, cours supérieur de la rivière Purus. Les Madiha vivent dispersés dans ce confins de la forêt amazonienne. De Rio Branco, la capitale de l’Acre, il faut compter deux heures et demi d’avionnette pour rallier le bourg d’Eirunepé, et de là affronter jusqu’à plusieurs jours de pirogue à moteur pour accéder au premier hameau Madiha.
Rose Padilha raconte le terrible lâché prise collectif de ce peuple amazonien, confronté brutalement au monde moderne. Dans les années 1970 et 1980, le Cimi a mené à leurs côtés la cruciale bataille pour la démarcation des terres indigènes, contestées en permanence par les exploitants forestiers, les orpailleurs, les grands et petits éleveurs.
Chez les Madihas, les fruits de la pêche et de la chasse sont mis en commun : leur culture est fondée sur le partage. © Eric Garault/CCFD-Terre Solidaire
Et puis la récession économique mondiale de 2007 a frappé, jusqu’au fond de l’Alto Purus.
« Ça coûte très cher de maintenir des missions dans des contrées aussi reculées, toutes les organisations de solidarité implantés auprès des Madiha sont parties ! »
N’est restée que la Fondation nationale de l’Indien (Funai), organe du ministère de la Justice, avec un unique agent.
« Le début d’une crise sociale aiguë, entretenue par un sentiment d’abandon total et la consommation d’alcool. »
Les Madiha, parmi les plus vulnérables des populations indigènes d’Amazonie, ont commencé à fréquenter les petites agglomérations en périphérie de leurs territoires, à la recherche d’activités économiques mais aussi des attraits de la société de consommation.
Avec un « appât » aux effets contre-productifs inattendus : la Bolsa família (« bourse famille »), dotation financière mensuelle développée pendant l’ère Lula pour le bénéfice des plus démunis. Pour aller la percevoir, il faut se déplacer à Eirunepé : jusqu’à quatre jours de trajet et 300 litres d’essence pour la pirogue.
« À raison de 120 R$ [2] famille environ, la Bolsa família ne paye même pas le coût du retour. Alors des familles entières d’indigènes restent sur place, attendant un mois, puis deux, etc., afin de cumuler plusieurs mensualités. »
Elles s’installent près du fleuve, dans le plus grand dénuement, fouillant les décharges et prélevant du manioc dans les champs locaux. Alcool, nourriture industrielle, maladies… « À Eirunepé, ils sont considérés comme ivrognes, paresseux, voleurs. »

Reconquérir l’estime d’eux-même

En décembre 2015, le Cimi entame auprès des Madiha, entre autres, un projet de « formation politique et de méthodologie », soutenu par le CCFD - Terre solidaire. Objectif premier : la reconquête de l’estime collective.
Tout sauf une mince affaire : il aura fallu de nombreux mois de contact et d’ambassade pour persuader les autorités de 43 villages de participer à une réunion générale. Elle s’est finalement tenue le 8 janvier dernier, et aura duré dix jours. Il est en sorti une décision d’apparence bénigne, mais pourtant considérable au sein de ce peuple disséminé et aux liens dissous : la construction d’une « grande maison », bâtiment collectif à l’usage de tous les Madiha, dans un hameau central de leur territoire. Sa première vocation sera de retrouver les pratiques artisanales perdues. Une formation inaugurale a été dispensée pendant la réunion.
Les Madihas sont rassemblés dans l’école pour un temps d’échange. Le but : aider ces Indiens fragilisés à retrouver l’estime d’eux-mêmes. © Eric Garault/CCFD-Terre Solidaire
« Ils ne fabriquent plus rien, alors qu’ils confectionnaient des flûtes, des hamacs, des sacs ou des tissus de coton d’excellente facture. »
Le Cimi en a gardé la mémoire. Un trésor d’anthropologue : Abel Kanan, un missionnaire qui a vécu dix ans auprès des Madiha pendant la dictature brésilienne [3], avait décrit la structure de leur langue et dessiné toutes les pièces d’artisanat qu’il avait vu passer. Moment intense quand Rose et ses collègues projettent les images d’objets madiha dont certains n’avaient plus été vus dans les hameaux depuis 50 ans. Choc émotionnel, pleurs, réminiscences.
Pendant la réunion, on a aussi parlé d’alcool. « Ils ont écouté. Dénoncé les caciques qui ramènent des bouteilles dans les villages. » Mais pas au-delà.
« Il n’est pas encore possible à ce stade d’aborder la question hyper intime des suicides, relate-t-elle. Pour cette étape du programme, nous recherchons un oiseau rare, un anthropologue fin et expérimenté, et qui saura gagner la confiance des indigènes, qui voient généralement le Blanc comme détenteur du “pouvoir de punir”. »
Rose Padilha en appelle au soutien des autorités fédérales avant qu’il ne soit trop tard.
« Ce peuple beau, à la langue unique, habile, voit ses hommes se supprimer… C’est une question de justice sociale et de responsabilité collective que les aider à s’en sortir ! »
Patrick Piro
© Eric Garault/CCFD-Terre Solidaire
Le regard de Jules Girardet, chargé de mission pour l’Amazonie au CCFD-Terre Solidaire L’accompagnement du CIMI a pour mission de redonner au peuple Madiha sa dignité perdue. Cette vague de suicide reste sans explication, sans étude, sans enquête de la part de l’Etat Brésilien qui n’attribue que peu de moyens à la FUNAI. Le mal-être des Madiha, dont on peut trouver les racines dans le choc civilisationnel et le décalage avec la société occidentale, est à remettre en perspective avec les Kanamari, autre peuple indien accompagné par le CIMI dans ce territoire, qui est davantage structuré et moins enclin à l’autodestruction.
Alors que le premier contact avec la société « blanche » a été fait il y a déjà 140 ans, l’acculturation s’est faite négativement. Réduits dans la misère, les Madiha vivent éloignés, isolés, avec un accès très précaire aux services de santé et d’éducation. L’alcool fait des ravages chez les familles Madiha et les marginalise davantage de la société brésilienne qui n’a pas su les intégrer.
Le CIMI a l’ambition de les aider à redonner un sens à leur destinée collective et s’est donné pour objectif que d’ici à trois ans, il n’y ai plus de suicide chez les Madiha Leur mode de vie communautaire, en harmonie avec la nature, se délite progressivement ; leurs terres démarquées ne sont pas seulement menacées par les invasions d’exploitants des ressources forestières ou de mineurs, mais aussi des grands projets d’extraction d’hydrocarbure et de captation du carbone.
Le synode sur l’Amazonie en 2019 sera l’occasion de mettre en avant la réalité des peuples amazoniens dans leur diversité et des enseignements que l’on peut tirer de leurs modes de vie dans notre relation avec la nature.

Auteur(s): Patrick Piro
[1Terminologie brésilienne qui désigne le champ spécifiquement dédié au travail social auprès des communautés indigènes.
[2Environ 30 € (mi-2018).

USA l'utilisation des données medico legales pour des actions de prevention du suicide locales

D'après article County discovers allies in suicide fight: animal shelters de
MOLLY HARBARGERle 25 décembre 2018 https://apnews.com*

Le comté découvre des alliés dans la prévention du suicide : les refuges pour animauxLe refuge pour animaux du comté de Washington n'est pas souvent la première ligne de défense contre le suicide. Mais au cours des trois derniers mois, le personnel du refuge est intervenu auprès de sept personnes qui avaient prévu de se suicider.

La plupart des personnes envisageant de se suicider diront oui si on leur demande si elles envisagent de se suicider. Le problème est de savoir quand poser la question.

Une collaboration inhabituelle entre le département de la santé publique du comté de Washington et le bureau du médecin légiste a permis de trouver un moyen simple de le faire. Cela semble porter ses fruits.

Kimberly Repp, épidémiologiste, a reçu des éloges à l’échelle nationale pour un formulaire qu’elle a mis au point et que les enquêteurs sur les décès remplissent lorsqu’ils déterminent la cause d’un décès suspect. Les informations fournissent des données plus récentes sur les suicides dans le comté de Washington que les systèmes de déclaration étatiques ou fédéraux. La base de données est ensuite utilisée pour identifier les tendances susceptibles de renforcer les services de prévention du suicide du comté de Washington.

Par exemple, plusieurs enquêteurs sur les décès en un mois ont écrit que le sujet avait donné un animal de compagnie au refuge avant de mourir.

Repp a communiqué cette information au personnel de l'abri pour animaux, aux volontaires et aux vétérinaires, qui ont accepté d'être formés pour identifier les personnes susceptibles de se blesser et pour savoir comment intervenir.

Son modèle prend environ deux minutes pour collecter les données, et les responsables disent qu'il sauve des vies.

UNE RECHERCHE DE MEILLEURES DONNÉES

Il y a cinq ans, Repp avait été chargé de l'enquête annuelle sur les besoins en matière de santé menée par chaque comté dans l'ensemble de l'État.

Au cours de ce processus, les habitants du comté de Washington ont répété à maintes reprises que le suicide était l'une de leurs principales préoccupations.

Repp a donc commencé à examiner ce qu'elle pouvait glaner des données de l'État et des données nationales pour aider les efforts de prévention du suicide dans la région. Elle était coincée.

L'Oregon est l'un des membres fondateurs du système de déclaration des décès par violence, une initiative nationale visant à fournir aux États des informations sur les morts violentes, y compris les suicides, afin de contribuer à l'élaboration d'une politique de santé et guider l'application de la loi.  Mais le temps qu'un agent de santé publique local puisse avoir accès à cette information, il y a environ 3 ou 4 ans.

Les statistiques de l'état civil dans les certificats de décès n'indiquaient à Repp que les personnes les plus susceptibles de se suicider, et non les raisons.

De plus, le comté de Washington n'est pas bien représenté par les données des États, car ses données démographiques ont tendance à être superlatives. Le comté a la population la plus diversifiée en termes de race et d’appartenance ethnique, le taux de natalité le plus élevé et le taux de mortalité le plus bas.

Repp avait besoin de meilleures données - une surprise dans un État où les taux de suicide étaient parmi les plus élevés du pays.

Un rapport fédéral publié cet été indiquait qu'en moyenne deux personnes par jour se suicident en Oregon. Le taux a augmenté de 17,8 personnes pour 100 000 habitants par rapport à l’année précédente.

Cela place l'Oregon avec le 16ème taux de suicide le plus élevé du pays, mais la tendance est nationale. Selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies, tous les États, sauf un, ont enregistré une augmentation du nombre de décès par suicide.

L’Oregon Health Authority a accordé la priorité à la prévention du suicide, en particulier chez les enfants et les jeunes adultes.

Les responsables de la santé publique conviennent que le suicide est en grande partie évitable. Mais Repp voulait comprendre comment.

Un partenariat inhabituel

La réponse se trouvait de l'autre côté du couloir.

Charles Lovato est enquêteur sur les décès médico-légaux depuis 32 ans. Il a rejoint le bureau du médecin légiste du comté de Washington il y a sept ans.

Son travail, avec une équipe d'enquêteurs sur les décès, est de se rendre sur les lieux de tout décès violent ou suspect et de déterminer la cause probable du décès.

Pour ce faire, il examine le corps et les preuves sur place, interroge les témoins et retrouve les amis et la famille. Il rédige ensuite un rapport avec un récit de ce qu'il pense être arrivé et le soumet au médecin légiste.

Une grande partie de cette information est récupérée dans les bases de données étatiques et fédérales, puis agrégée.

Mais le travail de Lovato s'étend souvent au-delà de ce qui apparaît dans le rapport. Son travail a toujours été d'évaluer toutes les informations qu'il recueille d'une manière binaire, qu'elles soient pertinentes ou non à la cause du décès. Si ce n'est pas le cas, il ne se retrouve généralement dans aucun des ensembles de données résultants.

Repp voulait savoir ce qui ne se trouvait pas dans ces données. Elle a donc contacté l’équipe des enquêtes sur les décès  et a posé une question à laquelle peu de gens se posent: est-ce qu’elle pourrait suivre certaines scènes de crime?

M. Lovato a été surpris de constater que toutes ces informations qui ne font jamais l'objet d'un rapport pourraient être utiles au-delà des discussions au bureau. Il savait qu'une grande partie de ce qu'il rapporte est utilisée dans les lignes de tendance étatiques et nationales, mais il n'avait jamais travaillé avec des responsables de la santé publique auparavant et ne savait pas ce qui pourrait améliorer ses données.

Repp s'est retrouvé sur environ 200 scènes de crime pour observer le processus.
Elle a travaillé avec les enquêteurs sur les décès pendant environ 16 mois pour préparer le formulaire. Il recueille une grande partie des informations déjà posées par les enquêteurs, mais veille à ce que ces réponses soient systématiquement enregistrées.

Le médecin légiste de l'État a approuvé l'ensemble du projet.

Aujourd'hui, le comté dispose de quatre années de données indiquant si une personne décédée par suicide était l'auteur ou la victime de violences domestiques au cours des 30 derniers jours précédant son décès ou si elle avait été maltraitée dans son enfance. si cette personne a connu une crise de santé mentale, physique, financière ou familiale au cours des deux dernières semaines; qu'ils soient aux prises avec un problème juridique, scolaire ou professionnel à l'époque.

Le coin inférieur droit du formulaire permet aux enquêteursd’écrire des notes ou des observations qui ne sont pas notées dans la série de questions "oui ou non". C’est là que la tendance des abris pour animaux est apparue.

Repp a également découvert que 25% des personnes qui s'étaient suicidées avaient été expulsées deux semaines avant leur décès. Elle a donc collaboré avec le bureau du shérif du comté de Washington pour ajouter le numéro d’une ligne téléphonique spéciale pour les cas de suicide aux documents d’expulsion que le comté est légalement tenu de livrer. De plus, un travailleur en santé mentale vient maintenant pour s'occuper de la paperasse.


"Ces interventions ne coûtent pas très cher et fonctionnent", a déclaré Repp. "Nous avions juste les bonnes données à leur fournir."

LES SUCCÈS PRÉSENTÉS À CE JOUR

Le travail de Repp a attiré l'attention nationale. En octobre, elle a remporté un prix prestigieux de la National Association of Medical Examiners.

Entre le moment où elle est descendue de l'avion et son retour à son bureau d'Aloha, elle a reçu 200 demandes d'États -- Dakota du Nord et Utah -- ou comtés -- King à Washington et Humboldt en Californie -- intéressés à créer leurs propres bases de données.

Mais Repp avertit que le formulaire ne peut être utile que si le bureau du médecin légiste local s’engage, car c’est cette équipe qui doit collecter les données.

«C’est une sorte de relâchement de pression pour nous», a déclaré l’enquêteur Lovato. "Nous essayons toujours de rechercher des choses qui, selon vous, sont un peu plus axées sur la communauté."

Le bureau du médecin légiste du comté de Multnomah n’utilise pas le formulaire et le médecin légiste de l’État de l’Oregon a déclaré à un porte-parole qu’elle estimait que le plan de Repp était excellent, mais laisserait à chaque comté le soin de décider s’il souhaitait ou non incorporer le formulaire dans son travail.

Pour ceux qui le font, Repp est disposé à envoyer une copie du formulaire et de la base de données du comté de Washington pour qu’une juridiction locale puisse s’adapter. De nombreux endroits ont ajouté des décès liés aux opioïdes à la collecte de données, car bon nombre des facteurs de risque sont les mêmes.

Une fois qu’il est utilisé, les changements nécessitent également une adhésion. Elle a contacté des employés de motel à faible budget dans le comté de Washington pour leur demander s'ils participeraient à une formation en prévention du suicide, parce que les données montrent que les gens s'y rendent souvent pour se tuer.

Repp a déclaré que même les employés de la réception pourraient aider à prévenir le suicide s'ils prenaient le temps.

"Cela ne nécessite pas une production importante", a déclaré Repp. "Vous devez juste avoir le courage de poser la question."

Les données étant locales et en temps réel, elles ont également été adoptées par le conseil de prévention du suicide du comté de Washington et d’autres groupes qui peuvent adapter leurs efforts aux besoins de la population locale. Beaucoup de régions de l'Oregon verront que les hommes blancs âgés constituent un groupe démographique important, comme dans le comté de Washington également, mais la population latino-américaine croissante fait que les efforts de prévention du suicide doivent être spécifiques à la culture et en espagnol.

"Cela fonctionne parce que c'est local", a déclaré Repp. Et, parce que c'est relativement facile une fois que les bonnes personnes savent à qui s'adresser. "Je demande tout le temps aux gens. Ils doivent penser que je suis bizarre. Ce que je suis."

https://apnews.com/1810dcfad1b1495ebac53b218a1b2019

MANIFESTATION Saint Etienne (42) 7/02/2019 "Violences sexuelles et suicide".

Jeudi 7 février 2019 de 8h30 à 17h30 à Saint-Étienne
Colloque organisé par Loire Prévention Suicide
"Violences sexuelles et suicide".
À destination des professionnels, les inscriptions sont obligatoires.
Informations, contacts :
Loire Prévention suicide
contact@loire-prevention-suicide.fr
- 04 77 21 05 05

NOTICE ARTICLE Prendre en charge et prévenir le risque suicidaire du patient détenu


Prendre en charge et prévenir le risque suicidaire du patient détenu
- 25/12/18
Aymeric Lapp a,  : Cadre de santé, Annabelle Mille a : Infirmière, Jean-Pierre Bouchard b : Psychologue, directeur
a UHSA, Centre psychothérapique de Nancy, 1, rue du Docteur-Archambault, 54520 Laxou, France 
b Institut psycho-judiciaire, Unité pour malades difficiles, centre hospitalier de Cadillac, 10, avenue Joseph-Caussil, 33410 Cadillac, France 
La revue de l'infirmière Vol 67 - N° 246 P. 28-29 - décembre 2018
Implantées à partir de 2010, les unités hospitalières spécialement aménagées ont pour vocation de répondre aux besoins en santé mentale des personnes détenues. Elles peuvent recevoir, en hospitalisation complète, des soins psychiatriques appropriés à leurs besoins. Une équipe nancéenne témoigne de sa pratique avec un focus sur la prévention vis-à-vis du risque suicidaire.


Plan

RESSOURCES ORLEANS TOURS/ Le service social du Crous d’Orléans-Tours a participé à un groupe de travail piloté par l’association VIES 37 sur l’élaboration d’une « Carte de prévention du suicide à destination des jeunes ».

Prévention du suicide
Source http://www.crous-orleans-tours.fr/action-sociale/prevention-du-suicide/ Le suicide n’est pas une fatalité. Prévention, repérage et orientation ciblée parviennent à réduire efficacement les tentatives de suicide, les réitérations du geste et les phénomènes de contagion. La détection précoce est le gage de cette amélioration.
Au sein de notre établissement nous sommes tous acteurs de prévention.
Le service social du Crous d’Orléans-Tours a participé à un groupe de travail piloté par l’association VIES 37 sur l’élaboration d’une « Carte de prévention du suicide à destination des jeunes ».
Cette carte met l’accent sur l’importance de parler du suicide, de communiquer auprès de ses proches, d’une personne de son choix ou d’une structure ressource pour toute question relative au suicide.
Carte postale de prévention du suicide



vendredi 21 décembre 2018

USA RECHERCHE ETUDE Suicide chez les vétérinaires aux États-Unis de 1979 à 2015

Le risque de suicide est plus élevé chez les vétérinaires de petits animaux et femmes vétérinaires 
D'après article Suicide Risk Highest Among Small Animal, Female Veterinarians
20/12/2018 www.americanveterinarian.com/*

Selon un nouveau rapport du CDC, près de 1 vétérinaire s'est suicidé chaque mois depuis 1979. Les praticiens des animaux de compagnie sont les plus exposés.
Par Amanda Carrozza
Sur les quelque 400 vétérinaires décédés par suicide au cours des 36 dernières années, 75% travaillaient dans la pratique des animaux de compagnie.

Cette statistique qui donne à réfléchir a été incluse dans une nouvelle étude des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) publiée dans le dernier numéro du

Journal of the American Veterinary Medical Association.
Statistiques stupéfiantes
Bien que de multiples études aient démontré que le taux de suicide chez les vétérinaires est plus élevé que dans la population générale, cette étude est la première à démontrer une augmentation de la mortalité par suicide chez les femmes vétérinaires. Les résultats ont montré que les femmes sont 3,5 fois plus susceptibles de se suicider que l'ensemble de la population et que les vétérinaires masculins sont environ deux fois plus susceptibles de mourir par suicide. Plus de 60 % des vétérinaires aux États-Unis sont des femmes.

Selon le rapport de l'étude, la proportion de femmes vétérinaires décédées par suicide est restée stable à 10% depuis 2000, mais le nombre de décès a régulièrement augmenté au cours de cette période. Les résultats d'une étude antérieure de
National Institute for Occupational Safety and Health ont montré que les femmes vétérinaires présentaient une prévalence plus élevée de facteurs de risque de suicide, notamment la dépression, les idées suicidaires et de tentatives de suicide antérieures.

Pour l’étude du CDC, les chercheurs du NIOSH ont examiné les dossiers de 11 620 vétérinaires décédés entre 1979 et 2015. Les données de l’étude proviennent du Centre national des statistiques sur la santé du CDC et de l’American Veterinary Medical Association (AVMA), qui tient à jour un ensemble de données sur les décès de tous les vétérinaires américains connus. Ces sources fournissaient l'âge, le sexe, la race, la position clinique et la spécialisation des espèces. À l'aide d'un logiciel spécialisé, les chercheurs ont calculé des ratios de mortalité proportionnels afin de comparer les décès par suicide chez les vétérinaires avec ceux de la population américaine dans son ensemble. Les ratios ont indiqué que le suicide représentait une plus grande proportion de décès chez les vétérinaires.

Comme dans la population générale, les armes à feu étaient la méthode de suicide la plus couramment utilisée par les vétérinaires. Ce qui ressort cependant, c'est que 37 % des décès par suicide chez les vétérinaires ont été causés par des empoisonnements pharmaceutiques. C'est 2,5 fois plus que l'intoxication pharmaceutique chez la population en général. Soixante-quatre pour cent des décès chez les femmes et 32% des décès chez les hommes dans la profession provenaient de ce type d'empoisonnement.

"Cette étude met en lumière un problème complexe dans cette profession", a déclaré le directeur du CDC, Robert R. Redfield, MD. "En utilisant ces connaissances, nous pouvons travailler ensemble pour réduire le nombre de suicides chez les vétérinaires."

Prévention du suicide: un effort de l'industrie
Le suicide est la 10ème cause de décès aux États-Unis et les données du CDC indiquent qu'il est à la hausse. Les facteurs spécifiques à la profession de vétérinaire pouvant contribuer au suicide sont notamment les suivants:

    Exigences élevées en matière de pratique, comme les longues heures de travail, la surcharge de travail et les responsabilités en matière de gestion de la pratique.
    Ratio élevé de la dette d'études par rapport au revenu
    Faible équilibre entre vie professionnelle et vie privée
    L'accès à la solution d'euthanasie utilisée pour les animaux et la formation pour calculer une dose qui pourrait aussi être mortelle pour les humains.

Alors que la conversation autour de la fatigue, de l'épuisement éthique et de l'importance du bien-être mental et émotionnel se poursuit plus fréquemment, beaucoup de travail reste à faire. Heureusement, des ressources supplémentaires deviennent disponibles. 
MightyVet   a été lancé plus tôt cette année dans le but de combler un vide dans l’éducation vétérinaire en veillant à ce que les vétérinaires soient informés des défis auxquels ils seront confrontés dans la pratique et qu’ils en soient préparés. Grâce à des cours en ligne gratuits et à un programme de mentorat, le groupe espère aider les professionnels vétérinaires à réussir dans leur carrière et dans leur vie personnelle.
Not One More Vet iest un groupe de soutien en ligne fondé en 2014 qui est depuis devenu un groupe international de vétérinaires qui se réunissent sur Facebook pour apporter une oreille attentive à leurs pairs. En outre, l’AVMA  dispose d’un certain nombre de ressources sur le bien-être mental, notamment sur la façon d’aider les collègues dont vous craignez être victimes de pensées suicidaires.
If you are in crisis, please seek help immediately by calling 800-273-8255 or contact the National Suicide Prevention Lifeline’s Crisis chat team.


* https://www.americanveterinarian.com/news/suicide-risk-highest-among-small-animal-female-veterinarians

USA Nouvelles voies pour la mise en œuvre du dépistage universel du risque de suicide dans les établissements de santé

Nouvelles voies pour la mise en œuvre du dépistage universel du risque de suicide dans les établissements de santéD'apres article  New Pathways for Implementing Universal Suicide Risk Screening in Healthcare Settings https://www.nimh.nih.gov/*  20 décembre 2018

• Communiqué de presse

Le modèle pourrait aider les hôpitaux à mieux identifier et aider les jeunes à risque de suicide

Un nouveau rapport, rédigé en partie par des chercheurs de
National Institute of Mental Health (NIMH), qui fait partie du National Institutes of Health, fournit des conseils sur la mise en œuvre du dépistage universel du risque de suicide chez les jeunes en milieu médical. Le rapport décrit un moyen pour les hôpitaux de faire face à la hausse du taux de suicide de manière souple et en tenant compte de ressources limitées.

Rien qu'en 2016,, selon les Centers for Disease Control and Prevention, plus de 6 000 jeunes de moins de 25 ans sont morts par suicide aux États-Unis. Des études ont montré qu'une majorité de jeunes décédés par suicide se sont rendus chez un fournisseur de soins de santé ou un milieu médical au cours du mois précédant leur mort. Les interactions de ces jeunes avec le système de santé font du milieu médical un lieu idéal pour positionner les efforts d'intervention en cas de suicide.

«Le suicide est une préoccupation majeure pour la santé publique et la détection précoce est une stratégie de prévention essentielle», a déclaré Joshua A. Gordon, directeur du NIMH, M.D., Ph.D. «Une partie du portefeuille de recherche en prévention du suicide de NIMH se concentre principalement sur le test et la mise en œuvre de stratégies efficaces pour identifier les personnes à risque de suicide. Les résultats de ces travaux de recherche sont sur le point de faire une réelle différence et de sauver des vies. "

En 2007,
The Joint Commission (TJC) a publié un objectif national relatif à la sécurité des patients, qui exige que tous les patients en  santé comportementale qui se présentent dans des hôpitaux psychiatriques ou généraux soient soumis à un dépistage du risque de suicide. Cependant, après avoir examiné leurs données, ils ont découvert que plus du quart des suicides en milieu hospitalier avaient lieu dans des unités de santé non comportementales et que les patients à risque passaient par les services d'urgence, les unités de soins hospitaliers et les cliniques externes sans être détectés. Cette prise de conscience a conduit la TJC, en 2016, à recommander que tous les patients se présentant en milieu médical soient soumis à un dépistage du risque de suicide.
Bien qu'il s'agisse d'une bonne pratique, le dépistage universel peut peser lourd sur les ressources des hôpitaux et autres établissements de soins de santé. Le rapport, publié dans Psychosomatics, présente un nouveau système de plan clinique à 3 niveaux, offrant une méthode souple et soucieuse des ressources pour mettre en œuvre le dépistage universel du risque de suicide dans les établissements de soins de santé pédiatriques. Le système a été créé par un sous-comité international du groupe de travail Pathways in Clinical Care, au sein du comité des enfants physiquement malades de l'Académie américaine de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent.

Le modèle de plan clinique comprend trois composants principaux. Le premier consiste en une sélection initiale de tous les jeunes à l'aide de l'outil
Ask Suicide-Screening Questions (ASQ) créé par NIMH IRP. L'ASQ est le premier outil de dépistage développé spécifiquement pour détecter le risque de suicide chez les patients pédiatriques. Il est disponible en 14 langues et nécessite environ 20 secondes pour son administration. Le deuxième niveau de dépistage est l'étape la plus critique et nécessite une brève évaluation de la mise en sécurité vis à vis du suicide (brief suicide safety assessment (BSSA)), qui prend environ 10 à 15 minutes à administrer. Cette mesure est utilisée pour classer le risque de suicide d’une personne (risque faible, élevé ou imminent) en fonction des réponses aux questionnaire et du jugement clinique, guidant la décision du clinicien en vue des prochaines étapes. Le troisième niveau de dépistage, si jugé nécessaire lors du BSSA, implique une évaluation complète de la sécurité par un fournisseur de soins de santé mentale agréé.  L'objectif de cette évaluation est d'aborder les questions de sécurité et d'établir un plan d'intervention.

Les décisions concernant les soins aux patients sont prises à chacune des trois étapes de l’évaluation et dépendent de la vision clinique associée aux réponses aux questionnaires.

"Des cliniciens de toute l'Amérique du Nord se sont réunis pour s'attaquer à cette crise chez les jeunes d'une manière faisable, cohérente et flexible qui peut être adaptée à chaque système où des jeunes suicidaires sont présents ", a déclaré le Dr Maryland Pao, directeur clinique du NIMH Intramural Research Program et un auteur du document.

Le modèle de plan clinique présenté dans ce rapport est accompagné d'une variété de ressources pour aider les établissements de soins de santé à mettre en œuvre le modèle décrit (par exemple, la boîte à outils
. the ASQ Toolkit). On espère que le modèle de plans cliniques décrit dans ce rapport pourra être utilisé dans les établissements de soins de santé pour mettre en œuvre le dépistage universel des jeunes de manière efficace - de manière à identifier les jeunes à risque de suicide et à sauver des vies.

Selon Lisa Horowitz, Ph.D., M.P.H., clinicienne scientifique du programme de recherche intra-muros du NIMH et auteure de l'article, " ces voies permettent aux systèmes de soins de santé de mettre en œuvre de façon pratique le dépistage du risque de suicide chez tous les patients. C'est ainsi que les chercheurs et les cliniciens peuvent s'associer pour répondre à l'appel à l'action afin de réduire le taux de suicide et de sauver de jeunes vies."

Reference
Brahmbhatt, K., Kurtz, B. P., Afzal, K. I., Giles, L. L., Kowal, E. D., Johnson, K. P., Lanzillo, E., PaCC Workgroup, Pao, M., Plioplys, S., & Horowitz, L. M. (in press). Suicide risk screening in pediatric hospitals: Clinical pathways to address a global health crisis. Psychosomatics. Online September 22, 2018
Grants
ZIAMH002914
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About the National Institute of Mental Health (NIMH): The mission of the NIMH is to transform the understanding and treatment of mental illnesses through basic and clinical research, paving the way for prevention, recovery and cure. For more information, visit the NIMH website.
About the National Institutes of Health (NIH): NIH, the nation's medical research agency, includes 27 Institutes and Centers and is a component of the U.S. Department of Health and Human Services. NIH is the primary federal agency conducting and supporting basic, clinical, and translational medical research, and is investigating the causes, treatments, and cures for both common and rare diseases. For more information about NIH and its programs, visit the NIH website.
NIH…Turning Discovery Into Health®

https://www.nimh.nih.gov/news/science-news/2018/new-pathways-for-implementing-universal-suicide-risk-screening-in-healthcare-settings.shtml

S.O.S Amitié : Derrière "Le Père Noël est une ordure", la réalité des écoutes

S.O.S Amitié : Derrière "Le Père Noël est une ordure", la réalité des écoutes
Première publication : 21/12/2018 https://www.france24.com*
S.O.S Amitié
Texte par : Ana Benabs
 
Si "Le Père Noël est une Ordure" est un monument de la culture populaire en France, le métier qu'il prétend dépeindre, lui, est beaucoup moins connu. Reportage dans une permanence de S.O.S Amitié, où des bénévoles se relaient au standard 24h/24.

"Il n'y a pas de pancarte sur la porte, les voisins ne savent pas vraiment qui travaille dans ce local". Mardi 18 décembre, 21h30, Alain Mathiot le président de S.O.S Amitié France nous ouvre la porte de l'une des 50 permanences de S.O.S Amitié, située en banlieue parisienne. Reconnue d'utilité publique en 1967, l'association a reçu plus de 672 000 appels en 2017. Un nombre en légère augmentation par rapport à 2016 (663 000 appels).

De S.O.S Amitié, les gens connaissent souvent la pièce de théâtre devenue film "Le Père Noël est une Ordure", interprétée par la troupe du Splendid. Quarante ans plus tard, le long-métrage est devenu culte mais la profession parodiée beaucoup moins. Et derrière les Pierre et Thérèse du film se cachent de vrais bénévoles, bien éloignés de la bande à Jugnot.

21h45, une quinzaine de personnes sont réunies dans une pièce dont les murs sont décorés par quelques affiches d'expositions artistiques. "On vient de terminer notre réunion de partage", m'explique Alain Mathiot. "On en fait une toutes les trois semaines, pour que les écoutants puissent vider leur sac en compagnie d'un psychothérapeute". De l'importance d'être soi-même écouté, après avoir entendu le mal-être des autres pendant des heures.

Les écoutants

Autour de la table, il y a Martine*, une ancienne professeure d'EPS à la retraite, qui n'a "jamais eu assez de temps pour être à l'écoute des difficultés de ses élèves" et a souhaité mettre son temps à profit au sein de S.O.S Amitié, il y a cinq ans de cela. Christiane*, elle aussi retraitée, a été attirée par le "sérieux de l'association, rassurant pour une débutante". Et d'autres, jeunes, moins jeunes, hommes, femmes, se relaient 4 heures par semaine au standard de l'association. Ce sont en majorité des femmes (75 %) qui occupent ces postes de bénévoles.

"Une chose est sûre, c'est que les personnes du film n'auraient jamais pu être écoutants dans la vraie vie", nous répond le psychothérapeute présent à la réunion, quand on évoque "Le Père Noël est une ordure". En effet, pour devenir écoutant, il faut d'abord passer une étape de sélection, puis suivre une courte formation centrée sur les critères essentiels de S.O.S Amitié : le respect de l'anonymat et de la non-directivité, c'est-à-dire laisser à l'appelant la liberté de s'exprimer comme il le souhaite, sans intervenir ni chercher à le guider.

Une campagne de prévention réalisée par S.O.S Amitié (2016) S.O.S Amitié


Après la théorie, il y a ensuite la pratique qui se fait d'abord en "double-écoute", c'est à dire en étant accompagné d'un écoutant déjà formé pendant 4 à 6 mois environ. Mais il y a aussi l'expérience personnelle, "qui doit servir, mais ne pas submerger", explique Paul. "Le plus important, c’est la résilience." Et l'acceptation de l'anonymat, qui signifie par conséquent que les écoutants ne sauront jamais ce qu'il adviendra à l'appelant une fois le téléphone raccroché. Par exemple, si un individu évoque un désir suicidaire puis interrompt la conversation, le bénévole doit impérativement se résigner à vivre sa vie sans jamais savoir si celle de l'appelant continue ou non.

Une sonnerie qui ne s'interrompt jamais

Aux alentours de 22h30, Paul* se rend dans la salle d’écoute, accompagné d'Alain Mathiot. Un bureau, un ordinateur dans lequel il faudra rentrer certaines données comme la durée de l’appel ou son type, deux chaises, et bien sûr un téléphone. Rien d’autre. "Vous allez voir, ça va sonner dans deux secondes", dit Paul* en activant sa ligne. Un instant plus tard, le téléphone retentit une première fois, mais la personne au bout du fil raccroche presque immédiatement. "Ça c’est un appel de contrôle. C’est quand la voix ne convient pas à l’appelant, il raccroche pour parler à quelqu’un d’autre", commente Paul.

Car il y a en effet plusieurs types d’appels : nouveau, rappel, régulier, compulsif, contrôle, muet, blague et erreur. "Les deux derniers sont assez rares", explique Alain. Quand on demande ce que signifient les autres catégories, il détaille : "les réguliers sont ceux qui vont appeler pour recharger les batteries avant de partir au travail, par exemple. Ou bien ceux qui ont vécu quelque chose de violent récemment, comme le décès d’un proche. Ils vont alors appeler pendant plusieurs mois, pour s’en remettre". Les appels compulsifs, quant à eux, sont effectués par "des gens qui passent leur journée à appeler, sans arrêt. La seule chose qui les motive, c’est que l’on décroche". Et les "muets" sont ceux qui ont seulement besoin d'une présence, de savoir qu'il y a quelqu'un de l'autre côté du fil.

"Je suis là pour vous écouter, vous téléphonez pour dire ce que vous avez envie de dire"

Deuxième appel, même chose : l’appelant raccroche. Puis troisième appel, une personne commence à discuter avec Paul. "Je suis là pour vous écouter, vous téléphonez pour dire ce que vous avez envie de dire", dit-il d’une voix très calme. La personne parle, laisse des silences, Paul relance, pose quelques questions, respecte les pauses. 18 minutes plus tard, fin de l’appel. "Je pense que la personne s’est endormie au téléphone", dit Paul. "Mais je dis peut-être ça pour me rassurer, il faut accepter de ne pas savoir ce qu’il va se passer ensuite". Au téléphone, l’appelant a raconté une histoire d’inceste datant de l'enfance, jamais avouée à personne.

"C’est très rare qu’une personne se confie comme ça, dès le premier appel", dit Paul à Alain, l’air un peu sonné. "On a de plus en plus de personnes qui se confient sur des abus sexuels. C’est sans doute un fait générationnel, la parole se libère doucement", continue-t-il. "Les gens ont besoin d’être écouté, et gratuitement. C’est ce qui nous manque dans notre société actuelle". Et l’écoute, c’est la promesse de SOS Amitié. "Nous ne sommes pas le SAMU, ni les services sociaux. Les gens nous appellent pour qu'on les apaise, c'est tout ce que l'on peut promettre".



Pas de "petit appel"

Si tous les appels ne sont pas aussi intenses que ce dernier, "il n'y a pas de petit appel" explique Paul*. "Tout à l'heure, une personne m'a parlé pendant vingt minutes des gilets jaunes, avant de finir par me confier des pensées suicidaires". Mais il y a aussi des discussions anodines, des bribes de conversations peu alarmantes, et c'est là toute la clé de S.O.S Amitié. "On nous demande nos statistiques de 'sauvetage', mais on n'en sait rien", continue Alain. "La prévention du suicide s'effectue souvent après une tentative. Nous, on est là pour désamorcer les prémices de ces idées, avant même un éventuel passage à l'acte."

Désamorcer, à l'instant T où la personne appelle. Car avec la mutualisation des appels partout en France, l'appelant peut tomber sur n'importe quel bénévole, à n'importe quel moment du jour et de la nuit. Il n'a pas de patient, de clientèle, de suivi. Impossible de demander à parler à un écoutant en particulier, "nous sommes une plateforme d'écoute, pas des médecins traitants", ajoute Alain.

Pas de fidélisation donc, mais une présence continue toute l'année. "Les gens nous disent parfois : 'mon psychiatre est parti en vacances, il m'a dit d'appeler S.O.S Amitié en cas de besoin'.", raconte Paul, avant de se remettre en ligne. Il assurera l'une des 8 permanences effectives en région parisienne jusqu'à minuit, avant de passer le combiné au prochain écoutant.


* Tous les prénoms ont été modifiés

S.O.S. Amitié offre, à tous ceux qui choisissent d’appeler, la possibilité de mettre des mots sur leur souffrance et, ainsi, de prendre le recul nécessaire pour retrouver le goût de vivre. Le site donne les numéros d’appel de chaque région et offre aussi un service d’écoute web (anonymat, confidentialité et non directivité). Numéro d’appel commun : 09 72 39 40 50 Site internet : https://www.sos-amitie.com/
https://www.france24.com/fr/20181220-sos-amitie-reportage-pere-noel-social

France Inter La drôle d’humeur de Marina Rollman 3 bonnes raisons de ne pas se suicider

FRANCE INTER La drôle d’humeur de Marina Rollman
jeudi 20 décembre 2018
par Marina Rollman "3 bonnes raisons de ne pas se suicider"
4 minutes
revoir
podcasts
https://www.franceinter.fr/emissions/la-drole-d-humeur-de-marina-rollman/la-drole-d-humeur-de-marina-rollman-20-decembre-2018



https://www.franceinter.fr/emissions/la-drole-d-humeur-de-marina-rollman/la-drole-d-humeur-de-marina-rollman-20-decembre-2018
Les amis avant qu’on se quitte pour cette petite pause de fin d’année je voulais parler d’un sujet que je connais bien la dépression et plus précisément d’une de ses conséquences fréquentes : le suicide.

Ah ça casse l’ambiance ? Bah comme ça vous voyez ce que je vis un peu.

Une fois sur deux le reste de l’année vous interviewez des gens qui font des téléfilms sur l’inceste dans le milieu des rescapés de génocides atteints de la maladie de parkinson…

Et pour me lancer généralement vous choisissez le moment juste après que l’invité ait parlé de son chien asthmatique mort dans ses bras ce matin-même…

Pour dire… “Merci on reviendra tout de suite plus en détails sur la mort de Mitaine mais maintenant… la drôle d’humeur de Marina Drollman”

Moi je suis là : “Bonjour aujourd’hui je voulais parler des poignées de porte”

Donc à moi de parler d’un sujet joyeux.

Mais oui c’est joyeux parce qu’en vrai moi j’aimerais parler du fait que ce serait une bonne idée de pas se suicider.

Je vous entends “Qu’est-ce qu’elle est engagée, elle hésite pas à croquer ses contemporains d’une plume acide trempée au vitriol”

Nan mais je le dis je suis contre le suicide après je blâme pas les gens qui se sont suicidés.

Toute façon les gens qui se sont suicidés tu peux rien leur dire.

Moi j’ai plusieurs amis qui se sont suicidés, ils s’en foutent de ce que je raconte.

Les gens qui réussissent leur suicide après ils prennent un de ces melons… t’as beau avoir des arguments sensés ils font la sourde oreille.

J’irai plus loin même si j’aime pas faire des généralités : de manière générale, les gens décédés écoutent très peu.

Pas mettre tout le monde dans le même panier, pas d’amalgame, moi je vous le dis, j’ai de très bons amis décédés, ils n’écoutent pas.

Mais donc moi je m’adresse là aux gens qui pensent au suicide.

Alors déjà je suppose que beaucoup d’entre vous le savent déjà mais : la dépression c’est une maladie.

Ce qui veut dire que comme toute maladie : déjà c’est pas forcément une fatalité, on peut vivre avec.

Y a plein de gens autour de cette table qui font des parcours tout à fait respectables dans le service public malgré syphilis, chlamydia ou ce que dans le jargon médical on appellera “chtouille”.

Et puis si c’est une maladie, c’est pas un truc dont vos proches peuvent vous soigner. C’est même un truc qu’ils peuvent avoir du mal à déceler.

Moi je sais parce que pendant longtemps j’ai été en dépression sans me faire soigner parce que comme c’était venu de manière progressive au bout d’un moment mon entourage s’était habitué.

Ils pensaient que c’était ma nature. Ils voyaient pas le problème. Ils disaient des trucs

“Meuh non faut pas s’inquiéter… C’est juste… On sait comment elle est Marina, elle chiale devant le Bigdil, elle passe ses weekend à fumer des clopes en regardant des corbeaux par la fenêtre, elle part en vacances sur des falaises… c’est Marina quoi.”

Attention ! C’est une maladie pas une personnalité.

On réagit comme ça avec aucune autre maladie.

Mon entourage jamais si ça avait été autre chose ils auraient dit un truc genre “Meuh non faut pas se faire de souci, elle a de la fièvre, elle tousse du sang, c’est Marina”

Mais nan c’est la tuberculose faut consulter.

La suite à écouter et à retrouver en vidéo !

L'équipe
Marina Rollman Humoriste

jeudi 20 décembre 2018

MANIFESTATION Villeurbanne (69) Du 15 janvier au 2 février 2019 Piece de théâtre « Les couteaux dans le dos »

Du 15 janvier au 2 février 2019 au théâtre de l’Iris de Villeurbanne (69) une pièce traitant du suicide des jeunes intitulée « Les couteaux dans le dos »

Un tarif préférentiel réservé au réseau de l'Institut Régional Jean Bergeret (11€ à la place 15€)

Info https://www.theatredeliris.fr/la-compagnie/repertoire/les-couteaux-dans-le-dos/

Flyer Présentation



ETUDE RECHERCHE SUISSE Prévenir le suicide chez les seniors résidant en établissement médico-social par un accompagnement de la transition du domicile vers les structures de soins de longues durée : travail de Bachelor

Prévenir le suicide chez les seniors résidant en établissement médico-social par un accompagnement de la transition du domicile vers les structures de soins de longues durée : travail de Bachelor
Canabal Grela, Jordi ; Sousa Vieira, Filipe ; Torri, Sacha ; Ludwig, Catherine (Dir.)
Mémoire de bachelor : Haute école de santé Genève, 2018.

Résumé Le vieillissement de la population est un enjeu majeur de la société incluant également le milieu de la santé. La population de 65 ans et plus ne va cesser d'augmenter au cours des prochaines années. Ce travail s'intéresse à cette population grandissante et plus spécifiquement à la problématique du suicide dans cette même population. Dans un premier temps, l'analyse se portera sur la population générale, puis, nous nous focaliserons sur l'impact que peut avoir une entrée en EMS sur ce groupe de personnes.

accès Document http://doc.rero.ch/record/323697/files/Travail_de_Bachelor_CANABAL_SOUSAVIEIRA_TORRI.pdf


Source http://doc.rero.ch/record/323697?ln=fr

AUTOUR DE LA QUESTION GUIDE ET DEMARCHE INTERESSANTE Création d’une brochure à destination des bailleurs _ CLSM Val d’Oise Est (95)

Création d’une brochure à destination des bailleurs _ CLSM Val d’Oise Est


La brochure a été réalisée dans le cadre du groupe logement du CLSM Val d’Oise Est comprenant des représentants du pôle de psychiatrie de Gonesse, l’Association LADAPt, des services logements municipaux, trois bailleurs, la SIAO, l’UNAFAM et le GEM mille et une Vie.
Ensemble ces partenaires ont construit un projet avec les gardiens d’immeuble comprenant plusieurs étapes :
– dans un premier temps, un questionnaire a été élaboré pour recueillir leurs besoins et leurs représentations sur les personnes en souffrance psychique ;
– les membres du groupe de travail ont ensuite co-construit une réunion de sensibilisation, 90 gardiens du territoire y ont assisté.
– enfin, avec un petit groupe de gardiens volontaires et Pauline Aubry, graphiste et dessinatrice de BD, nous avons construit la brochure en nous réunissant régulièrement pendant un an. La brochure a été rédigée à partir d’histoires réelles rencontrées par les gardiens. Les solutions proposées à la fin de chaque histoire ont été quant à elles, réfléchies par un petit groupe de professionnels volontaires issus du groupe de travail logement.

télécharger la brochure



Source http://clsm-ccoms.org/2018/12/18/creation-dune-brochure-a-destination-des-bailleurs-_-clsm-val-doise-est/