Évolution des gestes suicidaires dans les services d’accueil d’urgences en France entre 2010 et 2019 | ||
Droits d'accès : Accès réservé aux membres de Lille 2 sur authentification jusqu'au 21/06/2021 Langue : Français | ||
Auteur : Gobert, Yann Date de soutenance : 21/10/2020 Directeur(s) de thèse : Rochoy, Michaël | ||
Type de thèse : Doctorat de médecine Discipline : Médecine générale | ||
Résumé : Introduction : Les gestes suicidaires sont notamment favorisés par le manque de support
social, les évènements de vie, les effets des médias, le sentiment de solitude et par la
saison et le jour de semaine. Notre objectif était de déterminer les périodes les plus à
risque de gestes suicidaires en France, à travers l’analyse d’une base de données de
services d’accueil des urgences.
Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude épidémiologique rétrospective
multicentrique, à l’aide des données du réseau de l’Organisation de la Surveillance
Coordonnée des Urgences (Oscour®) de 2010 à 2019. Nous avons agrégé les données
quotidiennes du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2019. Les variations des gestes
suicidaires aux dates considérées ont été examinés en comparant leurs fréquences (Zscores
ad hoc). Nous avons réalisé des analyses en sous-groupe par sexe, âge découpé
en classes (15-24 ans, 25-49 ans, 50 ans et plus).
Résultats : Entre 2010 et 2019, 114 805 488 passages aux urgences ont été enregistrés
dans la base Oscour®, dont 233 242 passages concernant un geste suicidaire. Les
hommes représentaient 45,7 % des passages aux urgences pour geste suicidaire (sexratio
de 0,84). Nous montrons une augmentation statistiquement significative de la
fréquence des passages au SAU pour gestes suicidaires le dimanche dans les deux
sexes, puis le samedi chez les hommes et le lundi chez les femmes ; les mois de mai et
juin dans les deux sexes, puis les mois de juillet et septembre chez les hommes et de
novembre chez les femmes. Le début des vacances scolaires était associé à une
augmentation de passage pour gestes suicidaires chez les hommes, et une diminution
chez les femmes et les [15-25[ ans. Il n’y avait pas d’augmentation de passages au SAU
pour gestes suicidaires sur les jours en lien avec une superstition (vendredis 13, phases
lunaires type pleine lune ou nouvelle lune).
Conclusion : Nos données incitent à renforcer la vigilance concernant le suicide du
dimanche ou du mois de juin en France. Mot(s)-clé(s) : tentative de suicide; saisons; périodicité; archives administratives hospitalières, Comportement suicidaire--Épidémiologie; Saisons; Suicide--Facteurs de risque; Tentative de suicide--statistiques et données numériques; Facteurs de risque; Suicide http://pepite.univ-lille2.fr/notice/view/UDSL2-workflow-16563 |
Pages
▼