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mardi 22 décembre 2020

NUMERO SPECIAL Perspectives Psy : Dépression et conduites suicidaires à l’adolescence


Perspectives Psy Volume 59 n. 3 (juillet-septembre 2020)


Éditorial

Free Access
Comment en est-on arrivé là ?
Daniel Zagury
Perspectives Psy, Vol. 59, n°3, juillet-septembre 2020, p. 211–213

Dépression et conduites suicidaires à l’adolescence (2)



Les parents d’adolescents suicidants

Perspectives Psy, Vol. 59, n°3, juillet-septembre 2020, p. 214–217
Hervé Benhamou*
Psychiatre des Hôpitaux Honoraire, Docteur en Psychanalyse (Paris VII), Ancien member de la Société Psychanalytique de Paris, France
* hbenhamou@aol.com


Résumé
Le passage à l’acte suicidaire d’un jeune nécessite une évaluation des circonstances et de sa signification psychodynamique pour le sujet lui-même, mais aussi des personnalités des parents et du fonctionnement relationnel familial. De nombreux facteurs familiaux éventuellement cumulés, peuvent ainsi être retrouvés : conflit aigu ou chronique, dépression, suicide, maladie, décès d’un proche, transplantation, négligence, abandon, séparation, abus physique et/ou sexuel, secret de famille... Des inductions suicidogènes parentales peuvent aussi pousser un jeune au suicide, comme le montre le matériel psychothérapique de la mère d’un jeune suicidé. Ce cas clinique suggère que lorsqu’un jeune s’est suicidé, un soutien psychothérapique, voire une psychothérapie pour l’un, ou les deux, parents, peuvent s’avérer utile. Lorsqu’un jeune a tenté de se suicider, ses soins peuvent être associés à un travail thérapeutique parental, afin notamment de déjouer des identifications projectives persistantes et potentiellement génératrices d’éventuelles récidives suicidaires de l’adolescent.
Mots clés : suicide / adolescent / parent / identification projective


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Dépression, psychotraumatisme et addiction après attentat chez un adolescent
Marc Grohens
Perspectives Psy, Vol. 59, n°3, juillet-septembre 2020, p. 218–222 

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La lutte à travers le cafard à l’adolescence - Clinique de l’expression et des transferts face à l’adolescent suicidant
Perspectives Psy, Vol. 59, n°3, juillet-septembre 2020, p. 223–230
Michel Wawrzyniak*
Rédacteur en chef de Perspectives Psy Psychologue Clinicien, Psychanalyste et Thérapeute Familial. Professeur émérite en Psychologie Clinique à l’Université de Picardie Jules Verne d’Amiens, 1, chemin du Thil, 80000 Amiens, France

* michel.wawrzyniak@u-picardie.fr michel.wawrzyniak@wanadoo.fr

Résumé

Nous explorons une forme de lutte psychique à l’adolescence, celle que Winnicott dénomme lutte à travers le cafard, traduite aussi par lutte à travers le marasme. Les différentes luttes psychiques de l’adolescence interrogent la psychopathologie en ce qu’elles constituent des figures cliniques d’une psychopathologie normale à cet âge. Elles convoquent aussi, dans notre rencontre avec les adolescents, une interrogation sur les ressorts de l’expression et des transferts.
Mots clés : adolescence / cafard / transfert / suicide

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Place du Cesa, Centre d’évaluation et de soins pour adolescents, dans le parcours de soin des adolescents déprimés en Seine-et-Marne
Catherine Lacour Gonay
Perspectives Psy, Vol. 59, n°3, juillet-septembre 2020, p. 231–240

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Adversité précoce, dysrégulation émotionnelle et tentatives de suicide multiples chez les adolescents avec un trouble de la personnalité limite
Perspectives Psy, Vol. 59, n°3, juillet-septembre 2020, p. 241–247
Bojan Mirkovic
1,2,4 et Priscille Gerardin2,3*

1 Chercheur invité, Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie
2 Psychiatre, Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, CHU Charles-Nicolle/Le Rouvray, Normandie Université
3 Chercheur, Centre de Recherche et d’Intervention sur le Suicide, enjeux Éthiques et pratiques de fin de vie
4 Laboratoire CRFDP, Normandie Université, Rouen, France

* Priscille.Gerardin@chu-rouen.fr

Résumé

La dysrégulation émotionnelle semble être une caractéristique essentielle du trouble de la personnalité limite (TPL), et plusieurs études ont montré que les adolescents suicidants utilisaient davantage des stratégies inadaptées de régulation des émotions. Par ailleurs, il apparaît que les adolescents atteints de TPL et les adolescents ayant fait plusieurs tentatives de suicide font état de taux plus élevés d’adversité précoce que leurs pairs du même âge. Après un résumé des données de la littérature faisant état des associations multiples entre dysrégulation émotionnelle, conduites suicidaires et adversité précoce, nous proposons un modèle de compréhension des tentatives de suicide multiples chez les adolescents avec un TPL.

Mots clés : tentative de suicide / trouble personnalité limite / adversité précoce

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Le plan de sécurité : un outil pour la prévention des récidives suicidaires - L’expérience amiénoise avec les adolescents 1
Perspectives Psy, Vol. 59, n°3, juillet-septembre 2020, p. 248–255

Jean-Marc Guilé1,2*, Nicolas Benard1, Olivier Bourdon3, Yann Griboval1,4, Hélène Lahaye1, Bojan Mirkovic5, Benjamin Naepels1, Bastien Paluch1, Ugo Pace2, Vanessa Segard1, Camille Vandeputte2, Marie-Pierre Vernier-Hauvette1, Xavier Benarous1, Réal Labelle3,6 et Sébastien Garny de la Rivière1

1 Service de Psychopathologie de l’Enfant et de l’Adolescent, CHU Amiens Picardie, France Professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Université Picardie Jules Verne, Amiens (France). Professeur associé de psychiatrie, Université McGill, Montréal (Canada). 1 rond-point du Pr Christian Cabrol, 80000 Amiens, France
2 Pôle de pédopsychiatrie, EPSM de la Somme – CHPP Amiens, France
3 Université du Québec à Montréal, Montréal, Canada
4 Intersecteur de psychiatrie infanto-juvénile, CH Abbeville, France
5 Pôle de pédopsychiatrie, CHU-CH du Rouvray, Rouen, France
6 Université de Montréal, Montréal, Canada

* guile.jean-marc@chu-amiens.fr

Résumé

Une intervention psychothérapeutique protocolisée a été mise au point par Stanley et associés pour aider à prévenir de futurs comportements suicidaires chez les personnes qui ont déjà fait une tentative de suicide. Le plan de sécurité (PS) fournit aux suicidants une planification écrite, personnalisée, étape par étape, des stratégies de protection et d’adaptation (coping) à mettre en œuvre en cas de crise suicidaire. Le PS comprend six éléments informatifs : (1) les signes avant-coureurs liés à une augmentation des impulsions suicidaires; (2) les stratégies d’adaptation internes que l’individu est capable de mettre en œuvre par lui-même; (3) les stratégies d’adaptation à mettre en œuvre avec le soutien d’amis et de parents; (4) les moyens qu’il/elle peut employer pour contacter les personnes significatives au sein de son réseau de soutien social; (5) les professionnels de la santé mentale et les services d’assistance téléphonique à éventuellement contacter en cas d’urgence suicidaire; et (6) les stratégies pour obtenir un environnement plus sûr au domicile. Les PS sont élaborés avec les suicidants au décours de la crise suicidaire. Les suicidants sont encouragés à partager le SP avec un proche de leur réseau de soutien. Ceci est obligatoire avec un suicidant mineur. Le parent ou le responsable légal doit être impliqué dans la préparation et le suivi du PS. Afin d’évaluer en permanence le risque suicidaire de l’individu, les PS sont revus tout au long du suivi thérapeutique. Le SP est une brève intervention, facile à mettre en œuvre à la suite d’une tentative de suicide. On dispose de résultats de recherche prometteurs concernant son efficacité dans la prévention des récidives de conduites auto-agressives.

Mots clés : thérapie cognitivo-comportementale / suicide / suicide prevention du suicide / adolescent


1 Une première version de cette communication a été présentée au Colloque franco-canadien de psychiatrie et de psychopathologie organisé par le GEPPSS et le CRISE sur le thème « Dépression et conduites suicidaires à l’adolescence » et tenu à Montréal les 19 et 20 juillet 2019.

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