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vendredi 9 novembre 2018

ACTU DES ASSOCIATIONS AUVERGNE Action commune de lutte contre le suicide

Associations regroupées sous l'égide du Collectif 63 pour la prévention du suicide
source La Montagne  Haute-Loire  Langeac  mercredi 31 octobre 2018

Action commune de lutte contre le suicide

Jeudi sur le marché de Langeac, sur le quai Voltaire plus précisément, la population a pu rencontrer des représentants d'associations regroupées sous l'égide du Collectif 63 pour la prévention du suicide, rejoints en milieu de matinée par la maire de Langeac et conseillère départementale Marie-Thérèse Roubaud.

Familles, voisins, collègues, amis, ados, personnes isolées, agriculteurs, personnes âgées la souffrance est parfois plus proche qu'on ne l'imagine. Cela fait plus de vingt ans maintenant que le collectif d'associations, constitué de professionnels, de bénévoles, de familles, se mobilise pour qu'un vaste réseau de citoyens se constitue afin de protéger les plus vulnérables.

Ce n'est pas une fatalité

Une volonté commune nécessaire pour convaincre que le suicide n'est pas une fatalité et que chacun peut être, quels que soient son environnement ou ses compétences, un acteur de la prévention. Pour ce faire, il suffit parfois de briser le silence, de tendre l'oreille, de rester vigilant.

Onze structures réparties en Auvergne accompagnent dans cette démarche, s'évertuant, dans le même élan, à combattre quelques idées reçues bien ancrées dans l'opinion commune, à savoir : les personnes qui parlent de leur intention de se suicider ne le font que pour attirer l'attention; les personnes qui se suicident ont de graves troubles mentaux; quand quelqu'un veut vraiment mourir il ne se rate pas; le suicide est un choix personnel, on n'a pas à intervenir; parler du suicide peut inciter les personnes à passer à l'acte; on ne peut faire de prévention du suicide car il est imprévisible; le suicide est héréditaire

De fait la réalité est plus complexe que veulent bien le laisser entendre ces lieux communs. À la source de l'acte suicidaire se trouvent plusieurs causes, l'élément déclencheur résidant, la plupart du temps, dans la souffrance, le mal-être.

Un taux élevé chez les 30-45 ans

En Auvergne, le suicide est davantage de nature rurale. On parle souvent du suicide des agriculteurs isolés. Il y a aussi le suicide des personnes âgées généralement moins évoqué. Mais le taux le plus élevé se trouve chez les 30-45 ans. Dans cette tranche d'âge, c'est la première cause de mortalité devant les accidents de voitures.

Les associations (*) se mobilisent donc tout au long de l'année pour sensibiliser et être à l'écoute de ceux qui ont le sentiment de ne plus être entendus par personne.

(*) Aramis, service de prévention du suicide; la Croix rouge française, Jonathan Pierres vivantes pour les parents endeuillés, SOS suicide Phénix, SOS amitié, l'UNAFAM (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques), l'UDAF (Union départementale des associations de familiales), « Du répit pour les familles » en soutien aux personnes souffrant de troubles de la mémoire, la FNATH (association des accidentés de la vie), « Allo écoute parents-PEP 43 », et « Allo écoute ado-PEP 43 » lieu d'écoute pour les 11-25 ans.

Pratique. Quelques contacts : Aramis 04.73.35.53.60; SOS amitié : 04.73.37.37.37 (24h/24); Jonathan pierres vivantes : 06.68.74.31.27 ou 06.70.37.03.61; Allo écoute ado : 06.12.20.34.71; Du répit pour les familles : 04.73.35.52.03 ou 06.72.13.58.94.