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vendredi 9 février 2018

MàJ SUEDE Une unité psychiatrique mobile contre le suicide

La première «ambulance santé mentale» au monde aide des centaines de personnes en SuèdePar John Large -d'apprès article du 4 janvier 2018 World’s First ‘Mental Health Ambulance’ is Helping Hundreds of People in Sweden


www.goodnewsnetwork.org*/
Stockholm est la première ville au monde à déployer une ambulance spécialement pour répondre aux crises de santé mentale. Un an après son lancement, ses données impressionnantes témoignent de son succès.
Au cours de sa première année sur la route, l'ambulance de l'équipe d'intervention en cas d'urgence psychiatrique (PAM) a répondu à plus de 1 000 personnes ayant besoin d'aide. En moyenne, l'équipe PAM répond à 135 appels par mois - et ils n'ont reçu que des contacts répétés de 96 personnes au total. Ce faible nombre de crises répétées montre l'efficacité d'une équipe dédiée prête à écouter quelqu'un ayant besoin de conseils.
Sur les 1 036 personnes suivies au cours de la première année, seulement un quart ont été hospitalisées à plus long terme.
"C'était la police qui traitait ces types d'appels. Mais la simple présence de la police peut facilement amener un patient à avoir l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. La maladie mentale n'est pas criminelle, donc cela n'a pas de sens ", a déclaré Anki Björnsdotter, un paramédical de la PAM, à la VICE.
Bien que la ville de Stockholm soit assez grande, la PAM est prête à aller partout où cela est nécessaire dans toute la région. Avant toute action, Björnsdotter et l'équipe prennent le temps de comprendre la situation.
«Nous parlons à la personne afin de lui demander si nous devons amener le patient à l'hôpital ou lui rendre visite à la maison», dit-elle. Une fois que l'équipe a déterminé la situation, elle peut offrir de l'aide sur place ou l'amener pour une évaluation et des soins prolongés.
L'intérieur de l'ambulance spéciale révèle la différence évidente entre un véhicule d'intervention d'urgence normal et la PAM. Alors qu'une ambulance typique est occupée par des brancards et du matériel médical, la PAM est équipée de fauteuils confortables et d'un petit bureau pour créer un environnement propice à la discussion et à la thérapie.
Interrogée sur son opinion sur l'avenir de LA PAM, Björnsdotter a répondu: "Je crois que nous nous retournerons en arrière et que nous penserons:" Pourquoi ne l'avons-nous pas fait plus tôt? "J'espère que des services similaires seront disponibles pour couvrir les grandes villes suédoises. "
Heureusement, en raison du succès à Stockholm, d'autres régions telles que Skåne, Örebro, Blekinge et Jönköping prévoient de créer leurs propres PAM.

https://www.goodnewsnetwork.org/worlds-first-mental-health-ambulance-helping-hundreds-people-sweden/

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1er post le 27/02/2017:
Psychiatrie  En Suède, une ambulance 100 % psy
Une unité psychiatrique mobile contre le suicide 
Le Quotidien du Médecin* Article, lundi 27 février 2017

Suède

Après deux années d'expérimentation, l'ambulance 100 % psy qui sillone tous les jours les rues du comté de Stockholm (Suède), a gagné son pari : inventer une prise en charge pré-hospitalière des urgences psy, déstigmatiser les malades, intervenir à domicile et lutter contre le suicide.

Avec sa carrosserie jaune fluo, son allure sportive et ses gyrophares bleus, elle ressemble à toutes les autres. Et pourtant, trois discrètes lettres inscrites sur ses flancs distinguent cette ambulance qui sillonne les routes de la capitale suédoise. « PAM », comme Psykiatrisk Akut Mobilitet : la toute première unité psychiatrique mobile de Suède.

Inaugurée en mars 2015, cette ambulance roule ainsi entre 15h et 1h du matin, 7 jours sur 7, pour assurer la prise en charge des urgences psychiatriques dans tout le comté de Stockholm, soit 2,3 millions de personnes. Cette mission clef n'était jusqu'alors dévolue qu'à la seule police suédoise, posant d'inévitables questions d'efficacité voire de légitimité. Une bizarrerie à laquelle Fredrik Bengtsson, le chef des urgences psychiatriques à l'hôpital public Saint Görans de Stockholm, a donc voulu s'attaquer. « L'idée me trottait dans la tête depuis une quinzaine d'années et un voyage de travail à Saint-Pétersbourg. J'y avais découvert que les urgences russes faisaient rouler des ambulances 100 % psy depuis... 1965. Il était temps de faire pareil en Suède » , raconte le Dr Bengtsson. Il pilote donc un premier test, il y a quelques années, avec l'accord du comté. Il ne s'agit alors pas d'une ambulance, mais d'un fourgon de police, « spécialement relooké pour ne pas ressembler à un fourgon de police » . À son bord : deux policiers et un infirmier. L'expérimentation est très concluante pour tout le monde... sauf pour le nouveau chef de la police de Stockholm, peu ouvert aux innovations de terrain. Le projet est enterré. « Police et hôpital sont deux mondes qui ne dialoguent pas très naturellement ensemble... » , ronchonne Fredrik Bengtsson.

Des soignants plutôt que des policiers

Le projet est toutefois relancé en 2015. Le dossier est cette fois présenté au gouvernement suédois, qui le valide, et débloque une enveloppe de 10 millions de couronnes (environ 1 million d'euros). Le mois prochain (mars), les deux ans d'expérimentation seront écoulés et le programme PAM est un succès. L'autorité centrale de santé a décidé de rendre permanent le dispositif. L'ambulance a d'abord inventé une prise en charge pré-hospitalière des urgences psy qui n'existait tout simplement pas en Suède. Ensuite, et c'est une farouche volonté du chef du projet, elle permet de déstigmatiser les malades psys, en arrêtant d'envoyer à leur chevet des policiers plutôt que des soignants. « Aujourd'hui, la police est encore présente sur environ 50 % des cas, pour raisons de sécurité, mais elle n'intervient qu'en cas de besoin » , souligne Fredrik Bengtsson.

Une pratique inédite

Enfin, l'ambulance PAM a permis de développer une pratique inédite : la prise en charge psy à domicile. Les infirmiers interviennent et pratiquent les soins, si cela est possible, chez le patient. L'avantage est double, selon le patron des urgences du Saint Görans Hospital : « Pour le patient, le domicile est un cadre bien moins anxiogène qu'un service d'urgences ; pour l'hôpital, c'est intéressant d'un point de vue financier » . En effet, un tiers des patients restent chez eux après la prise en charge. L'objectif affiché de PAM est clair : lutter contre le suicide. Si le nombre de victimes de suicide en Suède a beaucoup baissé après les années 1980, il stagne depuis près d'une décennie, autour des 1 500 décès annuels (très proche de la moyenne européenne). Surtout, il demeure prévalent chez les jeunes de moins de 25 ans et les personnes âgées de plus de 75 ans. Depuis son lancement, l'ambulance intervient en moyenne 5,1 fois par shift de 10 heures, soit plus de 1 800 cas par an. Elle est mobilisable uniquement via le 112, le numéro qui centralise les appels d'urgence en Suède. Le véhicule, légèrement réaménagé (2 sièges ont remplacé le brancard), emploie cinq temps plein d'infirmiers. Une seconde ambulance pourrait être ajoutée cette année, et les horaires amplifiés. Fort de son succès, le dispositif est parti pour essaimer dans toute la Suède. Göteborg, deuxième ville du pays, l'a adopté l'année dernière, et Malmö, la troisième, le fera cette année.

* http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2017/02/27/une-unite-psychiatrique-mobile-contre-le-suicide_845084

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