3e journée francophone de psycho gérontologie
La mort dans les pratiques psychologiques : si proche, si lointaine
Organisée par Fédération Française des Psychologues & de Psychologie
3 décembre 2016 Grand-Amphithéâtre Université Paris Descartes
12 rue de l’École de Médecine
Paris 6e
Métro Odéon
Pour toute information, : Fédération Française des Psychologues & de Psycho
logie 71 avenue Édouard Vaillant - 92774 BOULOGNE-BILLANCOURT Cedex.
Par téléphone : 09 86 47 16 17
Par fax : 09 81 38 55 17
Par courrier électronique : siege@ffpp.net
conditions inscription Programme http://psychologues-psychologie.net/attachments/article/387/ffpp-je-psycho-gerontologie-2016-programme-v05-11-2016.pdf
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mardi 29 novembre 2016
MANIFESTATION JEUMONT (59) 1/12/2016 Deuxième Journée de Psychiatrie en Sambre-Avesnois
Le centre de psychothérapie de l’hôpital de Maubeuge et l’Agglo organisent, jeudi 1er décembre, une journée dédiée à la santé mentale. Des conférences et ateliers principalement destinés aux professionnels et qui aborderont le thème de la pédopsychiatrie.
Deuxième Journée de Psychiatrie en Sambre-Avesnois (J.P.S.A.)
JEUDI 1 ER DECEMBRE 2016
8 h 30 - 12 h 30 - 14 h 00 - 17 h 30
Gare Numérique de Jeumont - 59460 JEUMONT
Pour tous renseignements, contacter MME BAILLY Laura,
Coordonnatrice du Conseil Local de Santé Mentale, Tél : 07 68 78 57 08
Carton d'invitation http://www.ch-sambre-avesnois.fr/fichs/14191.pdf
Deuxième Journée de Psychiatrie en Sambre-Avesnois (J.P.S.A.)
JEUDI 1 ER DECEMBRE 2016
8 h 30 - 12 h 30 - 14 h 00 - 17 h 30
Gare Numérique de Jeumont - 59460 JEUMONT
Pour tous renseignements, contacter MME BAILLY Laura,
Coordonnatrice du Conseil Local de Santé Mentale, Tél : 07 68 78 57 08
Carton d'invitation http://www.ch-sambre-avesnois.fr/fichs/14191.pdf
PRESSE Le suicide ne doit pas faire exception au traitement de l'information
Le suicide ne doit pas faire exception au traitement de l'information
10/09/2016 sur huffingtonpost.fr* Jean-Claude Delgènes Fondateur et directeur général du cabinet Technologia
En 1984 à Berlin-Est, le capitaine de la Stasi Gerd Wiesler, matricule HGW XX/7, espionne le dramaturge Georg Dreyman, une figure de la dissidence est-allemande. A la suite du suicide d'un de ses amis metteur en scène dont la carrière a été détruite, Dreyman rédige, pour le magazine ouest-allemand Der Spiegel, un article destiné à révéler une vérité dérangeante pour le régime... On aura reconnu la trame du film "La vie des autres" qui a connu un immense succès en 2006. Mais quel était le secret explosif que Dreyman cherchait à faire connaître à l'ouest ? Il s'agissait d'un chiffre ; un chiffre simple mais qui dit presque tout de la vérité d'une société : le taux de suicide anormalement élevé en RDA...
Parler de suicide aujourd'hui en France et du nombre de morts (27 par jour...) n'a sans doute pas la même charge politique qu'il y a 30 ans en RDA. Néanmoins, parler du suicide c'est toujours prendre un risque. Cela revêt la même signification et surtout cela jette le même trouble : faut-il vraiment en parler et comment le faire sans être morbide, larmoyant, alarmiste, racoleur ou tout simplement incitatif ?
La question est lancinante ; elle ressurgit d'ailleurs à chaque nouvelle journée mondiale de prévention du suicide, le 10 septembre : n'y a-t-il pas un risque à aborder ouvertement cette question ? Les personnes concernées ne vont-elles pas en déduire qu'en raison d'une expression plus libre, l'acte suicidaire deviendrait acceptable et surtout accepté ? Tous ceux qui sont en charge du traitement de cette question dans les secteurs de la santé, des études, ou encore des médias, doivent-ils alors s'astreindre au silence ? Et les familles endeuillées, les amis meurtris, les collègues ou salariés choqués et interpelés par un suicide sur le lieu de travail... Doivent-ils se taire ? Si l'on répond "oui", même avec les meilleures raisons du monde, le débat est clos. Mais la question n'est pas pour autant réglée. Et le silence va devenir aussi pesant que dans "La vie des autres".
Avant d'être un désarroi devant ce qui peut être dit, le silence autour du suicide répond d'abord à la peur d'un effet de contagion. On connaît en effet, depuis le 18ème siècle, le fameux "effet Werther" dont les souffrances et la mise en scène romantique du suicide par Goethe, dans son premier roman, avaient provoqué une vague de suicides chez les jeunes européens de l'époque. Ce fut la même chose aux Etats-Unis après le 05 août 1962 et le suicide ultra-médiatisée de Marylin Monroe.
Cet effet de contagion est bien connu et peut conduire à ce qu'on appelle des "suicides en grappe". Il y a ainsi des effets de contagion dans certaines familles, certaines localités, ou encore dans certaines entreprises. Tout se passe comme si lorsqu'il y a crise suicidaire, l'acte renvoyait aux personnes en proie à des tourments existentiels une solution qu'elles n'avaient pas envisagée jusqu'ici pour traiter un problème qu'elles jugent insurmontable.
Pourtant, l'alternative ne se résume pas, d'un côté, à l'omerta lourde de culpabilité mais tissée de chuchotements gênés, et de l'autre à l'exhibition contagieuse, on pense par exemple à ce suicide d'une jeune femme filmé en direct sur Périscope en mai 2016. Disons-le, il n'existe pas de prévention sans expression ; pas de programmes éducatifs et pédagogiques envers les jeunes sans démarche collective ; pas de prise en charge des Anciens, souvent abandonnées dans un isolement facteur de passage à l'acte, sans mise en place de programmes d'assistance qui supposent là encore des actions d'information ; et enfin, pas de qualité de vie au travail sans la possibilité pour les salariés de mettre des mots sur la mort volontaire d'un collègue qu'ils en soient proches ou non. Il est donc nécessaire de parler du suicide. Encore faut-il savoir comment en parler.
C'est dans les collectifs et notamment les entreprises, parfois les écoles, que la question se pose de manière la plus aiguë.
Sortir du déni d'expression face au suicide c'est d'abord accepter de se préparer à subir la crise. C'est le temps de l'anticipation et de la prévention. A ce niveau, il est nécessaire de former ceux qui seront en première ligne en cas de suicide dans une équipe : les managers, les dirigeants, les représentants du personnel. Il s'agit à ce stade de les rendre sensibles aux signaux qu'envoient, sans forcément les exprimer clairement, ceux qui souffrent.
Le suicide est une mort qui jette sur ceux qui restent, les collègues, les éducateurs, les familles, une culpabilité lancinante : on recherche immédiatement les raisons d'un acte forcément insondable, les responsables ; on s'accuse, on se dédouane, on blâme la victime... Tout cela est naturel mais tout cela n'est pas sain. Parler du suicide, c'est d'abord suspendre son jugement pour laisser la tristesse et les faits simples et vrais parler en premier.
Ainsi parler, c'est d'abord nommer l'acte pour ce qu'il est, un suicide. Mais la parole doit savoir immédiatement se restreindre en matière de retranscription d'éléments matériels : rien sur les modalités de passage à l'acte, rien sur les circonstances trop précises de la mort, rien sur les personnes qui ont découvert le corps ou l'ont pris en charge. Dire donc, mais en mesurant le propos et en étant attentif aux effets négatifs possibles de ce que l'on dit. Attentif aussi aux proches et aux familles pour les aider à sortir de l'idée que l'acte suicidaire serait le seul événement humain dont on ne pourrait rien dire. Ce qui aggrave leur repli sur eux-mêmes et plus encore, leur culpabilité.
Si le déni du suicide n'est pas acceptable, le spectacle autour de l'acte ne l'est pas plus. Il faut tout de suite en souligner la gravité afin d'éviter tout risque de viralité et d'imitation. Parler donc, mais en évitant la spectacularisation, l'esthétisme ou le romantisme.
Cette retenue concerne aussi ceux qui ont survécu à leur passage à l'acte. Ils disparaissent un temps du collectif pour se soigner, reprendre pied mais regagnent un jour leur place dans l'entreprise. Là aussi, il n'est pas question de les ignorer et de passer sous silence leur retour au travail. Préparer au mieux leur retour dans l'entreprise suppose une prise de parole soigneuse et régulière vis-à-vis de l'encadrement et des collègues.
Comme on le voit, parler du suicide c'est prendre un risque ; celui de se tenir sur une ligne de crête entre le silence impuissant et l'expression maladroite. Mais c'est la seule certitude de pouvoir ainsi mener des actes de prévention, susciter des demandes d'aide, inciter à appeler les structures d'écoute, encourager à mettre en place des programmes de prévention dans les entreprises. La prévention ne peut avoir lieu sans une étape préalable de connaissance de la situation du suicide en France. C'est pour cela que nous nous étions mobilisés afin qu'existe un Observatoire des suicides et des crises suicidaires. Celui-ci fête aujourd'hui ses trois ans d'existence : cette première étape de compréhension du phénomène doit désormais mieux servir la prévention. C'est le sens que nous donnons à la journée nationale de prévention du suicide ce 10 septembre.
http://www.huffingtonpost.fr/jean-claude-delgenes/journee-suicide_b_11947468.html
10/09/2016 sur huffingtonpost.fr* Jean-Claude Delgènes Fondateur et directeur général du cabinet Technologia
En 1984 à Berlin-Est, le capitaine de la Stasi Gerd Wiesler, matricule HGW XX/7, espionne le dramaturge Georg Dreyman, une figure de la dissidence est-allemande. A la suite du suicide d'un de ses amis metteur en scène dont la carrière a été détruite, Dreyman rédige, pour le magazine ouest-allemand Der Spiegel, un article destiné à révéler une vérité dérangeante pour le régime... On aura reconnu la trame du film "La vie des autres" qui a connu un immense succès en 2006. Mais quel était le secret explosif que Dreyman cherchait à faire connaître à l'ouest ? Il s'agissait d'un chiffre ; un chiffre simple mais qui dit presque tout de la vérité d'une société : le taux de suicide anormalement élevé en RDA...
Parler de suicide aujourd'hui en France et du nombre de morts (27 par jour...) n'a sans doute pas la même charge politique qu'il y a 30 ans en RDA. Néanmoins, parler du suicide c'est toujours prendre un risque. Cela revêt la même signification et surtout cela jette le même trouble : faut-il vraiment en parler et comment le faire sans être morbide, larmoyant, alarmiste, racoleur ou tout simplement incitatif ?
La question est lancinante ; elle ressurgit d'ailleurs à chaque nouvelle journée mondiale de prévention du suicide, le 10 septembre : n'y a-t-il pas un risque à aborder ouvertement cette question ? Les personnes concernées ne vont-elles pas en déduire qu'en raison d'une expression plus libre, l'acte suicidaire deviendrait acceptable et surtout accepté ? Tous ceux qui sont en charge du traitement de cette question dans les secteurs de la santé, des études, ou encore des médias, doivent-ils alors s'astreindre au silence ? Et les familles endeuillées, les amis meurtris, les collègues ou salariés choqués et interpelés par un suicide sur le lieu de travail... Doivent-ils se taire ? Si l'on répond "oui", même avec les meilleures raisons du monde, le débat est clos. Mais la question n'est pas pour autant réglée. Et le silence va devenir aussi pesant que dans "La vie des autres".
Avant d'être un désarroi devant ce qui peut être dit, le silence autour du suicide répond d'abord à la peur d'un effet de contagion. On connaît en effet, depuis le 18ème siècle, le fameux "effet Werther" dont les souffrances et la mise en scène romantique du suicide par Goethe, dans son premier roman, avaient provoqué une vague de suicides chez les jeunes européens de l'époque. Ce fut la même chose aux Etats-Unis après le 05 août 1962 et le suicide ultra-médiatisée de Marylin Monroe.
Cet effet de contagion est bien connu et peut conduire à ce qu'on appelle des "suicides en grappe". Il y a ainsi des effets de contagion dans certaines familles, certaines localités, ou encore dans certaines entreprises. Tout se passe comme si lorsqu'il y a crise suicidaire, l'acte renvoyait aux personnes en proie à des tourments existentiels une solution qu'elles n'avaient pas envisagée jusqu'ici pour traiter un problème qu'elles jugent insurmontable.
Pourtant, l'alternative ne se résume pas, d'un côté, à l'omerta lourde de culpabilité mais tissée de chuchotements gênés, et de l'autre à l'exhibition contagieuse, on pense par exemple à ce suicide d'une jeune femme filmé en direct sur Périscope en mai 2016. Disons-le, il n'existe pas de prévention sans expression ; pas de programmes éducatifs et pédagogiques envers les jeunes sans démarche collective ; pas de prise en charge des Anciens, souvent abandonnées dans un isolement facteur de passage à l'acte, sans mise en place de programmes d'assistance qui supposent là encore des actions d'information ; et enfin, pas de qualité de vie au travail sans la possibilité pour les salariés de mettre des mots sur la mort volontaire d'un collègue qu'ils en soient proches ou non. Il est donc nécessaire de parler du suicide. Encore faut-il savoir comment en parler.
C'est dans les collectifs et notamment les entreprises, parfois les écoles, que la question se pose de manière la plus aiguë.
Sortir du déni d'expression face au suicide c'est d'abord accepter de se préparer à subir la crise. C'est le temps de l'anticipation et de la prévention. A ce niveau, il est nécessaire de former ceux qui seront en première ligne en cas de suicide dans une équipe : les managers, les dirigeants, les représentants du personnel. Il s'agit à ce stade de les rendre sensibles aux signaux qu'envoient, sans forcément les exprimer clairement, ceux qui souffrent.
Le suicide est une mort qui jette sur ceux qui restent, les collègues, les éducateurs, les familles, une culpabilité lancinante : on recherche immédiatement les raisons d'un acte forcément insondable, les responsables ; on s'accuse, on se dédouane, on blâme la victime... Tout cela est naturel mais tout cela n'est pas sain. Parler du suicide, c'est d'abord suspendre son jugement pour laisser la tristesse et les faits simples et vrais parler en premier.
Ainsi parler, c'est d'abord nommer l'acte pour ce qu'il est, un suicide. Mais la parole doit savoir immédiatement se restreindre en matière de retranscription d'éléments matériels : rien sur les modalités de passage à l'acte, rien sur les circonstances trop précises de la mort, rien sur les personnes qui ont découvert le corps ou l'ont pris en charge. Dire donc, mais en mesurant le propos et en étant attentif aux effets négatifs possibles de ce que l'on dit. Attentif aussi aux proches et aux familles pour les aider à sortir de l'idée que l'acte suicidaire serait le seul événement humain dont on ne pourrait rien dire. Ce qui aggrave leur repli sur eux-mêmes et plus encore, leur culpabilité.
Si le déni du suicide n'est pas acceptable, le spectacle autour de l'acte ne l'est pas plus. Il faut tout de suite en souligner la gravité afin d'éviter tout risque de viralité et d'imitation. Parler donc, mais en évitant la spectacularisation, l'esthétisme ou le romantisme.
Cette retenue concerne aussi ceux qui ont survécu à leur passage à l'acte. Ils disparaissent un temps du collectif pour se soigner, reprendre pied mais regagnent un jour leur place dans l'entreprise. Là aussi, il n'est pas question de les ignorer et de passer sous silence leur retour au travail. Préparer au mieux leur retour dans l'entreprise suppose une prise de parole soigneuse et régulière vis-à-vis de l'encadrement et des collègues.
Comme on le voit, parler du suicide c'est prendre un risque ; celui de se tenir sur une ligne de crête entre le silence impuissant et l'expression maladroite. Mais c'est la seule certitude de pouvoir ainsi mener des actes de prévention, susciter des demandes d'aide, inciter à appeler les structures d'écoute, encourager à mettre en place des programmes de prévention dans les entreprises. La prévention ne peut avoir lieu sans une étape préalable de connaissance de la situation du suicide en France. C'est pour cela que nous nous étions mobilisés afin qu'existe un Observatoire des suicides et des crises suicidaires. Celui-ci fête aujourd'hui ses trois ans d'existence : cette première étape de compréhension du phénomène doit désormais mieux servir la prévention. C'est le sens que nous donnons à la journée nationale de prévention du suicide ce 10 septembre.
http://www.huffingtonpost.fr/jean-claude-delgenes/journee-suicide_b_11947468.html
lundi 28 novembre 2016
AUTOUR DE LA QUESTION CRITIQUE DEBAT SUISSE “Bien-être au travail”
Article : Débat. “Bien-être au travail” : attention arnaque !
Le Temps - Lausanne via courrierinternational.com le
Le Temps - Lausanne via courrierinternational.com le
En Suisse, un ancien responsable RH dans le secteur bancaire dénonce les injonctions, de plus en plus à la mode, du “bien-être au travail”. Selon lui, elles ne font que créer de la frustration.
Le bien-être au travail ? C’est l’arnaque du
nouveau siècle ! Les approches et les techniques du bien-être au travail
risquent de produire l’inverse de ce qu’elles se proposent d’apporter.
Depuis que nous parlons de bonheur au travail, la souffrance et le
burn-out n’ont jamais été autant au rendez-vous. Pourquoi ?
Parce que ce sont les responsables financiers qui commandent, parce que les organisations sont traversées par d’incessantes défibrillations d’organigrammes, parce que la gestion du changement est la réponse privilégiée face aux prévisions économiques incertaines.
Dans les organisations, les métiers sont dévalorisés au profit d’une superposition de managers qui, eux seuls, sont censés avoir un vrai métier ! Épaulés par d’improbables coachs, ils induisent des aménagements pour conforter leur pouvoir. Ainsi leurs subordonnés reçoivent-ils des missions interchangeables avec l’injonction de ne pas résister au changement. Ces managers sont eux-mêmes parfois victimes de ce qu’ils véhiculent.
De fait, ce courant pseudo-humaniste est très puissant. Le développement personnel (donc pas très solidaire, a priori) fait des ravages dans les magazines et sur les sites dédiés. Régime et méditation pour notre corps et notre cœur sont au service de notre cerveau siphonné par les employeurs. Tourne dans nos têtes notre vocation à atteindre le bonheur. Y compris et surtout au travail – qui, par l’importance qu’on lui donne, est la métaphore de la réussite de notre vie.
Le travail et le bien-être sont des pôles en tension et non en fusion. Il y a un curseur entre bien-être et mal-être au travail. Il se situe dans la simple prise en compte du fait que le travail n’a pas pour vocation de forger le bonheur des individus – il n’a pas non plus pour vocation de les détruire. Cet entre-deux, entre bien-être et mal-être, est un lieu d’hygiène et d’humour pour éviter les pièges de la toxicité potentielle du management et de l’hypertonicité du souci de bien-être.
Et puis il faut regarder la réalité droit dans les yeux : le travail réclame de la tension, de l’attention, de l’énergie, de la peine, de l’effort et de la concentration. Bien sûr, nous avons fait du chemin entre le travail comme punition, à la sortie du paradis terrestre du bien-être, et sa signification étymologique, tripalium (trépied) : instrument d’entrave pour animaux et esclaves. Mais de là à prôner le bien-être, il y a une mise en abîme dans laquelle il ne faut pas se précipiter. Le travail, comme le dit le commun des mortels, “il faut y aller, il faut s’y mettre” ! Il y a une saine tension, certes jouissive par moments, à se trouver contraint à se bagarrer avec une réalité, faite de personnes et de structures, qui nous résiste.
La méditation, puisque c’est la panacée du bien-être, contrairement à l’évasion heureuse qu’elle devrait produire, c’est aller au milieu (médi-) du champ de bataille et faire une statio (s’arrêter en silence) pour mieux affronter la bagarre. La bagarre de la vie au travail !
Le bien-être : une arnaque potentielle. Oser se confronter à la dureté du monde du travail : une vérité.
Parce que ce sont les responsables financiers qui commandent, parce que les organisations sont traversées par d’incessantes défibrillations d’organigrammes, parce que la gestion du changement est la réponse privilégiée face aux prévisions économiques incertaines.
Dans les organisations, les métiers sont dévalorisés au profit d’une superposition de managers qui, eux seuls, sont censés avoir un vrai métier ! Épaulés par d’improbables coachs, ils induisent des aménagements pour conforter leur pouvoir. Ainsi leurs subordonnés reçoivent-ils des missions interchangeables avec l’injonction de ne pas résister au changement. Ces managers sont eux-mêmes parfois victimes de ce qu’ils véhiculent.
Un courant pseudo-humaniste
Pour faire passer la pilule, les techniques de bien-être sont
appelées à combattre le mal-être provoqué par l’absence de considération
des personnes au travail. Il faut pallier le défaut d’écoute des chefs
par des espaces et des moments dédiés au renforcement de soi pour mieux
nager dans les nouveaux courants. Le bien-être au travail constitue
ainsi le dernier déguisement insidieux d’une nouvelle forme de
pouvoir faussement humaniste.De fait, ce courant pseudo-humaniste est très puissant. Le développement personnel (donc pas très solidaire, a priori) fait des ravages dans les magazines et sur les sites dédiés. Régime et méditation pour notre corps et notre cœur sont au service de notre cerveau siphonné par les employeurs. Tourne dans nos têtes notre vocation à atteindre le bonheur. Y compris et surtout au travail – qui, par l’importance qu’on lui donne, est la métaphore de la réussite de notre vie.
Le travail et le bien-être sont des pôles en tension et non en fusion. Il y a un curseur entre bien-être et mal-être au travail. Il se situe dans la simple prise en compte du fait que le travail n’a pas pour vocation de forger le bonheur des individus – il n’a pas non plus pour vocation de les détruire. Cet entre-deux, entre bien-être et mal-être, est un lieu d’hygiène et d’humour pour éviter les pièges de la toxicité potentielle du management et de l’hypertonicité du souci de bien-être.
De plus en plus de frustrations
Le bien-être au travail est délétère parce qu’il met trop haut la
barre des attentes individuelles. Si l’on me fait miroiter l’atteinte
aisée d’un sommet situé à 4 000 mètres d’altitude alors que je reste
croché à 3 000 mètres, même si c’est déjà bien, je constate qu’il manque
1 000 mètres. Le référentiel est créateur de frustration. Le bien-être
au travail est donc un stupéfiant qui induit du manque.Et puis il faut regarder la réalité droit dans les yeux : le travail réclame de la tension, de l’attention, de l’énergie, de la peine, de l’effort et de la concentration. Bien sûr, nous avons fait du chemin entre le travail comme punition, à la sortie du paradis terrestre du bien-être, et sa signification étymologique, tripalium (trépied) : instrument d’entrave pour animaux et esclaves. Mais de là à prôner le bien-être, il y a une mise en abîme dans laquelle il ne faut pas se précipiter. Le travail, comme le dit le commun des mortels, “il faut y aller, il faut s’y mettre” ! Il y a une saine tension, certes jouissive par moments, à se trouver contraint à se bagarrer avec une réalité, faite de personnes et de structures, qui nous résiste.
La méditation, puisque c’est la panacée du bien-être, contrairement à l’évasion heureuse qu’elle devrait produire, c’est aller au milieu (médi-) du champ de bataille et faire une statio (s’arrêter en silence) pour mieux affronter la bagarre. La bagarre de la vie au travail !
Le bien-être : une arnaque potentielle. Oser se confronter à la dureté du monde du travail : une vérité.
MàJ Burn-out : vulnérables et isolés, les soignants en souffrance ne savent pas à quel saint se vouer
l’association SPS a lancé la plateforme d'appel nationale, indépendante, et garantissant le secret médical, a ouvert ce lundi 28 novembre pour venir en aide et accompagner les professionnels de santé en souffrance. Ce numéro vert – 08 05 23 23 36 – accessible 24H sur 24, offrira écoute psychologique, aide et orientation aux soignants.
| 09.11.2016 www.lequotidiendumedecin.fr*
La souffrance psychologique d'un soignant peut affecter la qualité...
Trois quarts des soignants chercheraient à être aidés s'ils se trouvaient en situation de souffrance psychologique mais très peu d'entre eux connaissent les numéros d'écoute et les associations d'aide, indique une vaste enquête de l'association Soins aux professionnels de santé (SPS)*, présentée ce mercredi à la presse.
Réalisée avec Stethos et le concours du Centre national des professions de santé (CNPS), cette étude a analysé les réponses de plus de 4 000 soignants (dont 842 médecins de 54 ans en moyenne) exerçant pour 75 % d'entre eux exclusivement en libéral.
Les résultats sont édifiants. Seuls 14 % des médecins disent connaître une structure engagée contre la souffrance psychologique – qu'il s'agisse de l'association d'aide aux professionnels de santé et médecins libéraux (AAPML), de MOTS (Médecin organisation travail et santé), de l'ASRA, l'aide aux soignants de Rhône-Alpes ou encore de la jeune SPS fondée il y a deux ans.
Des consultations plutôt qu'un coup de fil
Dans l'ensemble, les soignants préféreraient à 80 % que des associations professionnelles régionales ou nationales gèrent un éventuel numéro vert gratuit, dédié et garantissant l'anonymat. Plus de la moitié des répondants (58 %) estiment que l'interlocuteur privilégié pour un premier contact serait un psychologue.
Trois quarts des professionnels déclarent qu'ils souhaiteraient, au-delà de la simple écoute, avoir une consultation physique avec un généraliste, un psychiatre ou un autre spécialiste, s'ils venaient à être en souffrance. « C'est une donnée surprenante, considérant que la consultation physique garantit moins l'anonymat qu'un coup de téléphone, commente le Dr Éric Henry, président du SPS et patron du SML. Pour bien faire, il faudrait déployer dans chaque région des spécialistes mobiles, qui se déplaceraient dans les cabinets médicaux. »
Plus de la moitié des sondés souhaiterait également une orientation vers des structures dédiées, 45 % vers un site Internet spécifique, et dans une moindre mesure des services de remplacement ou des informations juridiques.
Autre enseignement majeur : 65 % des médecins estiment que la vulnérabilité psychologique des professionnels peut affecter la qualité des soins au point de mettre en danger la vie de leurs patients.
Lâcher son outil de travail, mission impossible ?
Ces déclarations d'intention se heurtent au principe de réalité. Si les professionnels vulnérables expriment un fort besoin d'accompagnement, le fait de ne pas pouvoir s'offrir le luxe économique d'être en arrêt maladie est cité comme raison principale du refus de se faire aider en cas de souffrance psychologique (devant la volonté de cacher une situation ou le sentiment de culpabilité).
Les médecins estiment en moyenne qu'ils pourraient passer au maximum 29 jours ouvrés sans travailler pour se soigner en cas de détresse. Les soignants jugent que les risques psychosociaux au sein des métiers de la santé devraient être prioritairement pris à bras-le-corps par l'État (57 %), les ordres professionnels (49 %) et la CNAM (47 %), davantage que par les syndicats (31 %) et les assurances privées (15 %).
Une plateforme d'appel nationale avant la fin de l'année
Face à ces résultats alarmants, l'association SPS compte ouvrir d'ici à la fin de l'année une plateforme nationale d'appel, interprofessionnelle, indépendante, tenue au secret médical, pour venir en aide aux soignants en souffrance. Accessible par un numéro vert (aujourd'hui soumis à appel d'offres), ce nouveau service sera chargé d'apporter une écoute psychologique à l'appelant.
« D'un point de vue interprofessionnel, il est essentiel de soutenir ce type de démarche, affirme Philippe Gaertner, pharmacien et président du CNPS. Quand on s'occupe des autres, on s'oublie toujours un peu soi-même. Et il est excessivement difficile pour un professionnel de santé [en détresse, NDLR] d'être pris en charge dans une structure classique au contact des gens qu'il soigne au quotidien. »
Selon ses besoins, le soignant sera orienté vers un service lui permettant de résoudre d'éventuelles formalités administratives et/ou vers un réseau d'aide existant. Des unités dédiées devraient à terme ouvrir dans chaque région pour les professionnels de santé en détresse dont l'état nécessiterait une hospitalisation.
Les premières structures labellisées ouvriront en 2017 dans le Grand Est, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Bourgogne-Franche-Comté, en Nouvelle-Aquitaine et dans les Hauts-de-France.
L'ambition de SPS est de mettre en place un réseau d'experts pour accompagner les professionnels de santé vulnérables, et d'engager un programme de recherche sur les causes des situations à risque et les modalités précoces d'intervention. Parmi les 4 000 sondés, 700 professionnels seraient volontaires pour donner un peu de leur temps afin d'aider leurs confrères, précise le Dr Henry. « C'est un véritable réseau de sentinelles qu'on veut monter », conclut-il, enthousiaste.
* Enquête menée sur Internet du 19 septembre au 10 octobre 2016
Source : Lequotidiendumedecin.fr
http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2016/11/09/burn-out-vulnerables-et-isoles-les-soignants-en-souffrance-ne-savent-pas-quel-saint-se-vouer_835936
InFo ++ sur les associations mentionnéeS
- Association Soins aux professionnels de santé (SPS)
http://www.asso-sps.fr/ Numero vert national en projet
- association d'aide aux professionnels de santé et médecins libéraux (AAPML)
http://www.aapml.fr/ 0826 004 580 **.
(**ligne d’Écoute exclusivement pour les adhérents AAPML numero indigo payant 0,15 euros la minute )
- MOTS (Médecin organisation travail et santé) basée sur Toulouse http://www.association-mots.org/ Plaquette Aide et accompagnement http://www.association-mots.org/wp-content/uploads/2014/12/Flyer-MOTS.pdf
- Reseau ASRA aide aux soignants de Rhône-Alpes http://reseau-asra.fr/ 0805 62 01 33
***
AUTRE ARTICLE SUR LE SUJET
« Un numéro vert pour les professionnels de la santé épuisés » **
mediscoop.net Revue de presse * / Le Parisien ** 28/11/2016
C’est ce que titre Le Parisien, qui fait savoir qu’« une association propose des solutions afin de réduire les risques de burn-out ».
Daniel Rosenweg indique ainsi que « les professionnels de la santé aussi ont besoin de se soigner. Dans nos éditions de samedi, l'association Jean-Louis Mégnien alertait sur le harcèlement des médecins à l'hôpital et publiait une carte de France des signalements recueillis ».
« Demain mardi, c'est l'association SPS (Soins aux professionnels de santé) qui rendra publics les résultats d'un questionnaire concernant la prévention du risque de burn-out et d'addictions chez les professionnels de la santé », explique le journaliste.
Daniel Rosenweg relève que selon ce sondage, « 50% des médecins, infirmiers, kinésithérapeutes ou dentistes, qu'ils soient hospitaliers ou libéraux, «sont ou ont été concernés par le burn-out, et 13% par des problèmes d'addiction, à l'alcool, aux psychotropes...». Deux indicateurs alarmants auxquels il faut ajouter celui des suicides chez les médecins dont le taux est 2,5 fois supérieur à la moyenne nationale pour les 30-65 ans ».
Le journaliste souligne que « les solutions dédiées à ces professionnels sont rares », et indique que « demain, lors d'un colloque à Paris, le Dr Eric Henry, président de SPS, dévoilera des solutions dédiées au 1,9 million de professionnels français potentiellement concernés. […] Première mesure : l'ouverture en décembre d'une plate-forme d'appels nationale avec numéro vert ».
Le Dr Henry précise : « Nous prévoyons 2 500 appels en 2017, mais en vitesse de croisière ce devrait être 70 appels par jour, soit 25.000 par an ». Daniel Rosenweg note que l’association « cherche encore des financements pour mener à bien ce projet ambitieux. Cette plate-forme sera chargée d'évaluer le problème de l'appelant : il sera ensuite orienté soit vers une cellule spécialisée dans les problèmes administratifs, soit vers une structure de soins, s'il le désire ».
Le journaliste observe que « ce plan de lutte contre la souffrance des soignants prévoit également la creation en région de dix sites d'accueil dédiés. Il n'existe aujourd'hui que deux sites d'accueil des professionnels de la santé : à Avignon (Vaucluse) et à Caillac (Lot), soit 160 lits ».
« Très insuffisant, juge SPS qui, depuis 2 ans, a pris contact avec cliniques, agences régionales de santé (ARS), hôpitaux, et associations pour organiser un maillage régional des soins », relève Daniel Rosenweg. Le Dr Henry fait savoir que « chaque centre aura 10 à 30 lits. Ils seront activés courant 2017 si nous parvenons à obtenir le feu vert des ARS concernées. Les soins seront pris en charge par l'Assurance maladie ».
Daniel Rosenweg indique enfin que « l'association veut également mettre en place un service de remplacement », notant que « si les professionnels en souffrance répugnent à s'arrêter, c'est pour assurer à leurs patients la continuite des soins. L'autre frein important est le délai d'intervention des assurances prévoyance ».
Le Dr Henry remarque ainsi que « chez les médecins, la prise en charge n'intervient pas avant 90 jours d'arrêt. Et encore : les charges du cabinet sont rarement prises en compte. Il faut que cela change »
* http://www.mediscoop.net/index.php?pageID=miroir_9014&nuid=81b68be3265416a133d916e6b8272a52&midn=9014
** http://www.leparisien.fr/economie/un-numero-vert-pour-les-professionnels-de-la-sante-epuises-28-11-2016-6384219.php
***
Article Burn-out : vulnérables et isolés, les soignants en souffrance ne savent pas à quel saint se vouer Christophe Gattuso, Anne Bayle-Iniguez | 09.11.2016 www.lequotidiendumedecin.fr*
La souffrance psychologique d'un soignant peut affecter la qualité...
Trois quarts des soignants chercheraient à être aidés s'ils se trouvaient en situation de souffrance psychologique mais très peu d'entre eux connaissent les numéros d'écoute et les associations d'aide, indique une vaste enquête de l'association Soins aux professionnels de santé (SPS)*, présentée ce mercredi à la presse.
Réalisée avec Stethos et le concours du Centre national des professions de santé (CNPS), cette étude a analysé les réponses de plus de 4 000 soignants (dont 842 médecins de 54 ans en moyenne) exerçant pour 75 % d'entre eux exclusivement en libéral.
Les résultats sont édifiants. Seuls 14 % des médecins disent connaître une structure engagée contre la souffrance psychologique – qu'il s'agisse de l'association d'aide aux professionnels de santé et médecins libéraux (AAPML), de MOTS (Médecin organisation travail et santé), de l'ASRA, l'aide aux soignants de Rhône-Alpes ou encore de la jeune SPS fondée il y a deux ans.
Des consultations plutôt qu'un coup de fil
Dans l'ensemble, les soignants préféreraient à 80 % que des associations professionnelles régionales ou nationales gèrent un éventuel numéro vert gratuit, dédié et garantissant l'anonymat. Plus de la moitié des répondants (58 %) estiment que l'interlocuteur privilégié pour un premier contact serait un psychologue.
Trois quarts des professionnels déclarent qu'ils souhaiteraient, au-delà de la simple écoute, avoir une consultation physique avec un généraliste, un psychiatre ou un autre spécialiste, s'ils venaient à être en souffrance. « C'est une donnée surprenante, considérant que la consultation physique garantit moins l'anonymat qu'un coup de téléphone, commente le Dr Éric Henry, président du SPS et patron du SML. Pour bien faire, il faudrait déployer dans chaque région des spécialistes mobiles, qui se déplaceraient dans les cabinets médicaux. »
Plus de la moitié des sondés souhaiterait également une orientation vers des structures dédiées, 45 % vers un site Internet spécifique, et dans une moindre mesure des services de remplacement ou des informations juridiques.
Autre enseignement majeur : 65 % des médecins estiment que la vulnérabilité psychologique des professionnels peut affecter la qualité des soins au point de mettre en danger la vie de leurs patients.
Lâcher son outil de travail, mission impossible ?
Ces déclarations d'intention se heurtent au principe de réalité. Si les professionnels vulnérables expriment un fort besoin d'accompagnement, le fait de ne pas pouvoir s'offrir le luxe économique d'être en arrêt maladie est cité comme raison principale du refus de se faire aider en cas de souffrance psychologique (devant la volonté de cacher une situation ou le sentiment de culpabilité).
Les médecins estiment en moyenne qu'ils pourraient passer au maximum 29 jours ouvrés sans travailler pour se soigner en cas de détresse. Les soignants jugent que les risques psychosociaux au sein des métiers de la santé devraient être prioritairement pris à bras-le-corps par l'État (57 %), les ordres professionnels (49 %) et la CNAM (47 %), davantage que par les syndicats (31 %) et les assurances privées (15 %).
Une plateforme d'appel nationale avant la fin de l'année
Face à ces résultats alarmants, l'association SPS compte ouvrir d'ici à la fin de l'année une plateforme nationale d'appel, interprofessionnelle, indépendante, tenue au secret médical, pour venir en aide aux soignants en souffrance. Accessible par un numéro vert (aujourd'hui soumis à appel d'offres), ce nouveau service sera chargé d'apporter une écoute psychologique à l'appelant.
« D'un point de vue interprofessionnel, il est essentiel de soutenir ce type de démarche, affirme Philippe Gaertner, pharmacien et président du CNPS. Quand on s'occupe des autres, on s'oublie toujours un peu soi-même. Et il est excessivement difficile pour un professionnel de santé [en détresse, NDLR] d'être pris en charge dans une structure classique au contact des gens qu'il soigne au quotidien. »
Selon ses besoins, le soignant sera orienté vers un service lui permettant de résoudre d'éventuelles formalités administratives et/ou vers un réseau d'aide existant. Des unités dédiées devraient à terme ouvrir dans chaque région pour les professionnels de santé en détresse dont l'état nécessiterait une hospitalisation.
Les premières structures labellisées ouvriront en 2017 dans le Grand Est, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Bourgogne-Franche-Comté, en Nouvelle-Aquitaine et dans les Hauts-de-France.
L'ambition de SPS est de mettre en place un réseau d'experts pour accompagner les professionnels de santé vulnérables, et d'engager un programme de recherche sur les causes des situations à risque et les modalités précoces d'intervention. Parmi les 4 000 sondés, 700 professionnels seraient volontaires pour donner un peu de leur temps afin d'aider leurs confrères, précise le Dr Henry. « C'est un véritable réseau de sentinelles qu'on veut monter », conclut-il, enthousiaste.
* Enquête menée sur Internet du 19 septembre au 10 octobre 2016
Source : Lequotidiendumedecin.fr
http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2016/11/09/burn-out-vulnerables-et-isoles-les-soignants-en-souffrance-ne-savent-pas-quel-saint-se-vouer_835936
InFo ++ sur les associations mentionnéeS
- Association Soins aux professionnels de santé (SPS)
http://www.asso-sps.fr/ Numero vert national en projet
- association d'aide aux professionnels de santé et médecins libéraux (AAPML)
http://www.aapml.fr/ 0826 004 580 **.
(**ligne d’Écoute exclusivement pour les adhérents AAPML numero indigo payant 0,15 euros la minute )
- MOTS (Médecin organisation travail et santé) basée sur Toulouse http://www.association-mots.org/ Plaquette Aide et accompagnement http://www.association-mots.org/wp-content/uploads/2014/12/Flyer-MOTS.pdf
- Reseau ASRA aide aux soignants de Rhône-Alpes http://reseau-asra.fr/ 0805 62 01 33
***
AUTRE ARTICLE SUR LE SUJET
« Un numéro vert pour les professionnels de la santé épuisés » **
mediscoop.net Revue de presse * / Le Parisien ** 28/11/2016
C’est ce que titre Le Parisien, qui fait savoir qu’« une association propose des solutions afin de réduire les risques de burn-out ».
Daniel Rosenweg indique ainsi que « les professionnels de la santé aussi ont besoin de se soigner. Dans nos éditions de samedi, l'association Jean-Louis Mégnien alertait sur le harcèlement des médecins à l'hôpital et publiait une carte de France des signalements recueillis ».
« Demain mardi, c'est l'association SPS (Soins aux professionnels de santé) qui rendra publics les résultats d'un questionnaire concernant la prévention du risque de burn-out et d'addictions chez les professionnels de la santé », explique le journaliste.
Daniel Rosenweg relève que selon ce sondage, « 50% des médecins, infirmiers, kinésithérapeutes ou dentistes, qu'ils soient hospitaliers ou libéraux, «sont ou ont été concernés par le burn-out, et 13% par des problèmes d'addiction, à l'alcool, aux psychotropes...». Deux indicateurs alarmants auxquels il faut ajouter celui des suicides chez les médecins dont le taux est 2,5 fois supérieur à la moyenne nationale pour les 30-65 ans ».
Le journaliste souligne que « les solutions dédiées à ces professionnels sont rares », et indique que « demain, lors d'un colloque à Paris, le Dr Eric Henry, président de SPS, dévoilera des solutions dédiées au 1,9 million de professionnels français potentiellement concernés. […] Première mesure : l'ouverture en décembre d'une plate-forme d'appels nationale avec numéro vert ».
Le Dr Henry précise : « Nous prévoyons 2 500 appels en 2017, mais en vitesse de croisière ce devrait être 70 appels par jour, soit 25.000 par an ». Daniel Rosenweg note que l’association « cherche encore des financements pour mener à bien ce projet ambitieux. Cette plate-forme sera chargée d'évaluer le problème de l'appelant : il sera ensuite orienté soit vers une cellule spécialisée dans les problèmes administratifs, soit vers une structure de soins, s'il le désire ».
Le journaliste observe que « ce plan de lutte contre la souffrance des soignants prévoit également la creation en région de dix sites d'accueil dédiés. Il n'existe aujourd'hui que deux sites d'accueil des professionnels de la santé : à Avignon (Vaucluse) et à Caillac (Lot), soit 160 lits ».
« Très insuffisant, juge SPS qui, depuis 2 ans, a pris contact avec cliniques, agences régionales de santé (ARS), hôpitaux, et associations pour organiser un maillage régional des soins », relève Daniel Rosenweg. Le Dr Henry fait savoir que « chaque centre aura 10 à 30 lits. Ils seront activés courant 2017 si nous parvenons à obtenir le feu vert des ARS concernées. Les soins seront pris en charge par l'Assurance maladie ».
Daniel Rosenweg indique enfin que « l'association veut également mettre en place un service de remplacement », notant que « si les professionnels en souffrance répugnent à s'arrêter, c'est pour assurer à leurs patients la continuite des soins. L'autre frein important est le délai d'intervention des assurances prévoyance ».
Le Dr Henry remarque ainsi que « chez les médecins, la prise en charge n'intervient pas avant 90 jours d'arrêt. Et encore : les charges du cabinet sont rarement prises en compte. Il faut que cela change »
* http://www.mediscoop.net/index.php?pageID=miroir_9014&nuid=81b68be3265416a133d916e6b8272a52&midn=9014
** http://www.leparisien.fr/economie/un-numero-vert-pour-les-professionnels-de-la-sante-epuises-28-11-2016-6384219.php
1 er post : 10/11/2016
samedi 26 novembre 2016
« Mieux accompagner le deuil : un enjeu majeur de notre société » Enquête CSNAF - CREDOC 2016
« Mieux accompagner le deuil : un enjeu majeur de notre société » Enquête CSNAF - CREDOC 2016
SYNTHESE DE L’ENQUETE QUALITATIVE
7 Septembre 2016
La relation à la mort a profondément évolué depuis quelques dizaines d’années, que ce soit du fait du développement de la crémation (1 % des obsèques en 1979, 33% en 2013), de la baisse de la pratique religieuse ou de la difficulté à vivre son deuil dans une société qui occulte la réalité de la mort. Quelles sont les différentes étapes qui caractérisent aujourd’hui le vécu du deuil ? Quelles sont les circonstances qui conduisent à des deuils plus difficiles ? Quels sont les soutiens les plus importants lors du deuil ? A la demande de la Chambre Syndicale Nationale de l’Art Funéraire (CSNAF), le CREDOC réalise tous les deux ans, depuis 2005, une enquête sur les pratiques liées aux obsèques. Pour approfondir la question du vécu du deuil, le CREDOC a interrogé en 2016, dans une enquête en ligne, 3071 individus âgés d’au moins 18 ans sur leur vécu du deuil selon les circonstances, le type des funérailles et ses conséquences sur la vie des endeuillés, ainsi que les soutiens sur lesquels ils ont pu compter et les difficultés qu’ils ont rencontré. Cette enquête a été complétée par une trentaine d’entretiens menés auprès de personnes ayant vécu un deuil marquant au cours de leur vie. Ces personnes se sont exprimées sur la manière dont elles ont traversé l’épreuve d’un deuil qui les a particulièrement affectées. Les entretiens ont été réalisés au cours du mois de juin 2016. Ils ont duré en moyenne entre 1 heure et 1 heure 30 (entre 45 minutes et 2h 30).
L’objet de ce document est de restituer la parole des endeuillés en la plaçant dans la perspective des résultats du volet quantitatif de l’enquête. Ceux- ci ont mis en évidence une réalité de deuil partagée par quatre adultes sur dix en 2016. Ils ont également montré que les rituels funéraires traditionnels occupent encore des fonctions importantes dans la société, comme amorce du processus du deuil. Ces rituels constituent aussi des repères transmis de génération en génération. Les incidences sociales du deuil pèsent de façon significative, tant sur les plans médical, psychologique, familial, que financier ou professionnel, etc.
Face à l’épreuve, c’est l’entourage familial, mais aussi amical ou de voisinage, qui
apparaissent comme les premiers recours. Le milieu professionnel, et en tout premier lieu les collègues de travail, joue aussi un rôle important. Le recueil des entretiens ne cherche pas tant à illustrer les résultats de l’enquête quantitative qu’à en
éclairer les zones d’ombre, à approfondir certains éléments difficiles à appréhender dans un questionnaire et à faire émerger de nouvelles questions.
http://csnaf.fr/sites/csnaf.fr/files/publications/assises_du_funeraire_synthese_enquete_qualitative-_mieux_accompagner_le_deuil_un_enjeu_majeur_de_notre_societe.pdf
SYNTHESE DE L’ENQUETE QUALITATIVE
7 Septembre 2016
La relation à la mort a profondément évolué depuis quelques dizaines d’années, que ce soit du fait du développement de la crémation (1 % des obsèques en 1979, 33% en 2013), de la baisse de la pratique religieuse ou de la difficulté à vivre son deuil dans une société qui occulte la réalité de la mort. Quelles sont les différentes étapes qui caractérisent aujourd’hui le vécu du deuil ? Quelles sont les circonstances qui conduisent à des deuils plus difficiles ? Quels sont les soutiens les plus importants lors du deuil ? A la demande de la Chambre Syndicale Nationale de l’Art Funéraire (CSNAF), le CREDOC réalise tous les deux ans, depuis 2005, une enquête sur les pratiques liées aux obsèques. Pour approfondir la question du vécu du deuil, le CREDOC a interrogé en 2016, dans une enquête en ligne, 3071 individus âgés d’au moins 18 ans sur leur vécu du deuil selon les circonstances, le type des funérailles et ses conséquences sur la vie des endeuillés, ainsi que les soutiens sur lesquels ils ont pu compter et les difficultés qu’ils ont rencontré. Cette enquête a été complétée par une trentaine d’entretiens menés auprès de personnes ayant vécu un deuil marquant au cours de leur vie. Ces personnes se sont exprimées sur la manière dont elles ont traversé l’épreuve d’un deuil qui les a particulièrement affectées. Les entretiens ont été réalisés au cours du mois de juin 2016. Ils ont duré en moyenne entre 1 heure et 1 heure 30 (entre 45 minutes et 2h 30).
L’objet de ce document est de restituer la parole des endeuillés en la plaçant dans la perspective des résultats du volet quantitatif de l’enquête. Ceux- ci ont mis en évidence une réalité de deuil partagée par quatre adultes sur dix en 2016. Ils ont également montré que les rituels funéraires traditionnels occupent encore des fonctions importantes dans la société, comme amorce du processus du deuil. Ces rituels constituent aussi des repères transmis de génération en génération. Les incidences sociales du deuil pèsent de façon significative, tant sur les plans médical, psychologique, familial, que financier ou professionnel, etc.
Face à l’épreuve, c’est l’entourage familial, mais aussi amical ou de voisinage, qui
apparaissent comme les premiers recours. Le milieu professionnel, et en tout premier lieu les collègues de travail, joue aussi un rôle important. Le recueil des entretiens ne cherche pas tant à illustrer les résultats de l’enquête quantitative qu’à en
éclairer les zones d’ombre, à approfondir certains éléments difficiles à appréhender dans un questionnaire et à faire émerger de nouvelles questions.
http://csnaf.fr/sites/csnaf.fr/files/publications/assises_du_funeraire_synthese_enquete_qualitative-_mieux_accompagner_le_deuil_un_enjeu_majeur_de_notre_societe.pdf
vendredi 25 novembre 2016
ROYAUME UNI .. Prévention du suicide ferroviaire des anthropologues pour faire une «carte intelligente»
Des experts pour faire une «carte intelligente» des points chauds du suicide
ferroviaire.
D'après article "Experts to make 'smart map' of railway suicide hot spots"
Une équipe d'anthropologues a été embauchée pour essayer de prévenir les suicides dans les endroits sensibles des chemins de fer où les perturbations peuvent engendrer des embouteillages. Network Rail a recruté des universitaires pour étudier les communautés autour de 32 endroits de ce genre. L'équipe utilisera des procédures d'enquête sur le terrain pour comprendre ce qu'il en est des emplacements «en grappes» qui attirent les tentatives de suicide, ce qui signifie que des mesures préventives comme des clôtures et des patrouilles de police peuvent être renforcées.
Leurs données sont également destinées à aider à créer une carte intelligente similaire à celles utilisées par les analystes de consommateurs, pour essayer de prédire où les tentatives de suicide à venir se produiront. «Nous devons nous éloigner de la pensée que les clôtures sont la réponse à tout» Ian Stevens, chef du Programme de prévention du suicide.
Actuellement, la plupart des recherches sur le suicide sont dominées par des psychologues qui tentent d'expliquer le phénomène au niveau individuel ou par des sociologues qui cherchent à obtenir des explications sociétales.
Cependant, la nouvelle stratégie de Network Rail vise à profiler les communautés à proximité d'endroits à haut risque et à rechercher activement d'autres villes et villages qui correspondent au modèle. Ian Stevens, qui dirige le programme de prévention du suicide de l'organisation, a déclaré: «Nous devons nous éloigner de penser que les clôtures est la réponse à tout.
"Toutes les mesures de prévention que nous pourrions avoir sont en place à ces stations, mais malheureusement, les gens viennent encore prendre leur propre vie."Nous devons comprendre les communautés autour de ces lieus."En 2015-16, 252 personnes ont pris leur propre vie, ou soupçonnées de l’avoir fait sur le réseau ferroviaire. Ce chiffre était inférieur de 35 à celui de l'année précédente. En moyenne, chaque incident cause 2 000 minutes de retard dans les trains et les conducteurs impliqués dans des suicides perdent généralement 29 jours ouvrables à mesure qu'ils se remettent. L'équipe a testé ses méthodes à deux endroits avec un taux élevé de suicide. En décembre, son mandat sera élargi à quatre ou cinq autres, en vue de poursuivre son expansion au cours des prochains mois. Dr Robin Pharoah, l'anthropologue principal, a déclaré que sa première tâche dans une communauté donnée était d'encourager les survivants du suicide à revivre leur expérience pour découvrir quelles caractéristiques les attiraient à la voie ferrée à proximité."Nous allons chercher des indices", a-t-il déclaré."La seule chose que nous savons à l'avance, c'est que nous ne savons pas ce que nous trouverons intéressant."M. Stevens a déclaré que les données accumulées par Network Rail, mises à jour quotidiennement, signifiaient que le personnel identifiait parfois les zones à haut risque de suicide avant les autorités locales, les services de santé ou les organismes de bienfaisance."Si les autorités locales ne savent pas qu'il y a un flux de personnes qui viennent à la voie ferrée, ils ne peuvent pas aider", a t-il dit. "Nous essayons d'aider à peindre une image."
http://www.telegraph.co.uk/news/2016/11/20/experts-to-make-smart-map-of-railway-suicide-hot-spots/
D'après article "Experts to make 'smart map' of railway suicide hot spots"
telegraph.co.uk* 20 novembre 2016
Henry BodkinUne équipe d'anthropologues a été embauchée pour essayer de prévenir les suicides dans les endroits sensibles des chemins de fer où les perturbations peuvent engendrer des embouteillages. Network Rail a recruté des universitaires pour étudier les communautés autour de 32 endroits de ce genre. L'équipe utilisera des procédures d'enquête sur le terrain pour comprendre ce qu'il en est des emplacements «en grappes» qui attirent les tentatives de suicide, ce qui signifie que des mesures préventives comme des clôtures et des patrouilles de police peuvent être renforcées.
Leurs données sont également destinées à aider à créer une carte intelligente similaire à celles utilisées par les analystes de consommateurs, pour essayer de prédire où les tentatives de suicide à venir se produiront. «Nous devons nous éloigner de la pensée que les clôtures sont la réponse à tout» Ian Stevens, chef du Programme de prévention du suicide.
Actuellement, la plupart des recherches sur le suicide sont dominées par des psychologues qui tentent d'expliquer le phénomène au niveau individuel ou par des sociologues qui cherchent à obtenir des explications sociétales.
Cependant, la nouvelle stratégie de Network Rail vise à profiler les communautés à proximité d'endroits à haut risque et à rechercher activement d'autres villes et villages qui correspondent au modèle. Ian Stevens, qui dirige le programme de prévention du suicide de l'organisation, a déclaré: «Nous devons nous éloigner de penser que les clôtures est la réponse à tout.
"Toutes les mesures de prévention que nous pourrions avoir sont en place à ces stations, mais malheureusement, les gens viennent encore prendre leur propre vie."Nous devons comprendre les communautés autour de ces lieus."En 2015-16, 252 personnes ont pris leur propre vie, ou soupçonnées de l’avoir fait sur le réseau ferroviaire. Ce chiffre était inférieur de 35 à celui de l'année précédente. En moyenne, chaque incident cause 2 000 minutes de retard dans les trains et les conducteurs impliqués dans des suicides perdent généralement 29 jours ouvrables à mesure qu'ils se remettent. L'équipe a testé ses méthodes à deux endroits avec un taux élevé de suicide. En décembre, son mandat sera élargi à quatre ou cinq autres, en vue de poursuivre son expansion au cours des prochains mois. Dr Robin Pharoah, l'anthropologue principal, a déclaré que sa première tâche dans une communauté donnée était d'encourager les survivants du suicide à revivre leur expérience pour découvrir quelles caractéristiques les attiraient à la voie ferrée à proximité."Nous allons chercher des indices", a-t-il déclaré."La seule chose que nous savons à l'avance, c'est que nous ne savons pas ce que nous trouverons intéressant."M. Stevens a déclaré que les données accumulées par Network Rail, mises à jour quotidiennement, signifiaient que le personnel identifiait parfois les zones à haut risque de suicide avant les autorités locales, les services de santé ou les organismes de bienfaisance."Si les autorités locales ne savent pas qu'il y a un flux de personnes qui viennent à la voie ferrée, ils ne peuvent pas aider", a t-il dit. "Nous essayons d'aider à peindre une image."
http://www.telegraph.co.uk/news/2016/11/20/experts-to-make-smart-map-of-railway-suicide-hot-spots/
SUISSE Confédération, cantons et secteur privé unis contre les maladies non transmissibles
Confédération, cantons et secteur privé unis contre les maladies non transmissibles
Berne, 24.11.2016 - La Confédération, les cantons et la fondation
Promotion Santé Suisse renforcent leur collaboration dans le domaine de
la prévention. Dans le cadre du Dialogue Politique nationale de la
santé, la Confédération et les cantons ont approuvé le plan de mesures
pour la stratégie nationale Prévention des maladies non transmissibles.
Par ailleurs, le Dialogue a approuvé des mesures visant à améliorer la
santé psychique ainsi qu’un plan d'action pour la prévention du suicide.
La Confédération, les cantons, la fondation Promotion Santé Suisse et le secteur privé vont s'attaquer ensemble aux maladies non transmissibles telles que le cancer, les maladies cardio-vasculaires, les affections des voies respiratoires, les maladies musculo-squelettiques ou le diabète. Le plan de mesures comprend 14 mesures réparties dans trois grands champs d'action : la prévention et la promotion de la santé dans la population générale, la prévention dans les soins et la prévention dans l'économie et le monde du travail.
Une approche innovante vise par exemple à mieux intégrer la prévention dans les soins. Les professionnels de la santé et en particulier les médecins de famille vont jouer un rôle clé en guidant de manière systématique les patients dans leurs choix. Ils les orienteront à chaque étape d'un traitement sur les possibilités d'adopter un style de vie plus sain.
Des efforts en faveur des personnes âgéesLes personnes âgées étant plus vulnérables aux maladies non transmissibles, des efforts particuliers sont nécessaires pour les protéger. Les programmes de prévention cantonaux doivent être renforcés, notamment en fixant des priorités pour ce groupe-cible (p. ex., les carences alimentaires). Ces programmes doivent également aider les personnes âgées à préserver le plus longtemps possible une qualité de vie optimale.
La collaboration avec le secteur privé sera aussi renforcée, car l'économie doit devenir un pilier important de la prévention. L'objectif est de développer des partenariats avec des entreprises afin d'améliorer la santé des employés ainsi que celle des consommateurs. Avec l'initiative actionsanté par exemple, des entreprises alimentaires se sont engagées à réduire la teneur en sucre de certains produits.
En Suisse, les maladies non transmissibles touchent une personne sur quatre et sont responsables de 80 % des coûts de la santé. Cette souffrance et son impact économique vont croître encore avec le vieillissement de la population. Il est donc nécessaire d'agir : dans la moitié des cas, un mode de vie sain permettrait d'éviter la maladie ou de réduire ses conséquences.
Programmes d'action cantonaux pour la santé psychiqueLa Confédération, les cantons et la fondation Promotion Santé Suisse ont également renforcé leur collaboration dans le domaine de la santé psychique. Selon les estimations, au moins un tiers de la population suisse est touchée chaque année par un trouble psychique. De nombreux cantons ont déjà lancé des programmes de prévention. La semaine passée, le Conseil fédéral a approuvé un rapport rédigé en réponse au postulat de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats (13.3370). Ce document montre comment la Confédération entend soutenir les cantons dans la mise en œuvre de leurs programmes, pour améliorer la santé psychique de la population. La fondation Promotion Santé Suisse financera dès 2017 des programmes d'action cantonaux dans ce domaine.
De nombreux suicides pourraient être évitésLa prévention du suicide constitue également l'un des chevaux de bataille de la Confédération et des cantons. Pour la renforcer au niveau national, ils ont approuvé le plan d'action correspondant, qui donne suite à la motion Ingold 11.3973. L'objectif est de réduire de 300 le nombre annuel de suicides d'ici 2030.
Enfin, dans le cadre du Dialogue Politique nationale de la santé, la Confédération et les cantons ont décidé de prolonger la Stratégie nationale en matière de démence jusqu'en 2019. Lancée en 2014, elle comprend 18 projets au total, menés par différents acteurs de la santé.
Remarque pour les médias :Le conseiller fédéral Alain Berset, la conseillère d'État Heidi Hanselmann et le conseiller d'État Thomas Heiniger seront disponibles dès 16h30 pour des interviews, au restaurant Schmiedstube (1ière étage), Schmiedenplatz 5, 3011 Berne.
Adresse pour l'envoi de questions
Peter Lauener, porte-parole du DFI, 079 650 12 34
Stefan Leutwyler, secrétaire central suppléant de la CDS, 079 748 65 30
Heidi Hanselmann, présidente de Promotion Santé Suisse, 058 229 35 70
Auteur
Département fédéral de l'intérieur
http://www.edi.admin.ch
Secrétariat général DFI
http://www.edi.admin.ch
Office fédéral de la santé publique
http://www.bag.admin.ch
La Confédération, les cantons, la fondation Promotion Santé Suisse et le secteur privé vont s'attaquer ensemble aux maladies non transmissibles telles que le cancer, les maladies cardio-vasculaires, les affections des voies respiratoires, les maladies musculo-squelettiques ou le diabète. Le plan de mesures comprend 14 mesures réparties dans trois grands champs d'action : la prévention et la promotion de la santé dans la population générale, la prévention dans les soins et la prévention dans l'économie et le monde du travail.
Une approche innovante vise par exemple à mieux intégrer la prévention dans les soins. Les professionnels de la santé et en particulier les médecins de famille vont jouer un rôle clé en guidant de manière systématique les patients dans leurs choix. Ils les orienteront à chaque étape d'un traitement sur les possibilités d'adopter un style de vie plus sain.
Des efforts en faveur des personnes âgéesLes personnes âgées étant plus vulnérables aux maladies non transmissibles, des efforts particuliers sont nécessaires pour les protéger. Les programmes de prévention cantonaux doivent être renforcés, notamment en fixant des priorités pour ce groupe-cible (p. ex., les carences alimentaires). Ces programmes doivent également aider les personnes âgées à préserver le plus longtemps possible une qualité de vie optimale.
La collaboration avec le secteur privé sera aussi renforcée, car l'économie doit devenir un pilier important de la prévention. L'objectif est de développer des partenariats avec des entreprises afin d'améliorer la santé des employés ainsi que celle des consommateurs. Avec l'initiative actionsanté par exemple, des entreprises alimentaires se sont engagées à réduire la teneur en sucre de certains produits.
En Suisse, les maladies non transmissibles touchent une personne sur quatre et sont responsables de 80 % des coûts de la santé. Cette souffrance et son impact économique vont croître encore avec le vieillissement de la population. Il est donc nécessaire d'agir : dans la moitié des cas, un mode de vie sain permettrait d'éviter la maladie ou de réduire ses conséquences.
Programmes d'action cantonaux pour la santé psychiqueLa Confédération, les cantons et la fondation Promotion Santé Suisse ont également renforcé leur collaboration dans le domaine de la santé psychique. Selon les estimations, au moins un tiers de la population suisse est touchée chaque année par un trouble psychique. De nombreux cantons ont déjà lancé des programmes de prévention. La semaine passée, le Conseil fédéral a approuvé un rapport rédigé en réponse au postulat de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats (13.3370). Ce document montre comment la Confédération entend soutenir les cantons dans la mise en œuvre de leurs programmes, pour améliorer la santé psychique de la population. La fondation Promotion Santé Suisse financera dès 2017 des programmes d'action cantonaux dans ce domaine.
De nombreux suicides pourraient être évitésLa prévention du suicide constitue également l'un des chevaux de bataille de la Confédération et des cantons. Pour la renforcer au niveau national, ils ont approuvé le plan d'action correspondant, qui donne suite à la motion Ingold 11.3973. L'objectif est de réduire de 300 le nombre annuel de suicides d'ici 2030.
Enfin, dans le cadre du Dialogue Politique nationale de la santé, la Confédération et les cantons ont décidé de prolonger la Stratégie nationale en matière de démence jusqu'en 2019. Lancée en 2014, elle comprend 18 projets au total, menés par différents acteurs de la santé.
Remarque pour les médias :Le conseiller fédéral Alain Berset, la conseillère d'État Heidi Hanselmann et le conseiller d'État Thomas Heiniger seront disponibles dès 16h30 pour des interviews, au restaurant Schmiedstube (1ière étage), Schmiedenplatz 5, 3011 Berne.
Adresse pour l'envoi de questions
Peter Lauener, porte-parole du DFI, 079 650 12 34
Stefan Leutwyler, secrétaire central suppléant de la CDS, 079 748 65 30
Heidi Hanselmann, présidente de Promotion Santé Suisse, 058 229 35 70
Auteur
Département fédéral de l'intérieur
http://www.edi.admin.ch
Secrétariat général DFI
http://www.edi.admin.ch
Office fédéral de la santé publique
http://www.bag.admin.ch
PARUTION The International Handbook of Suicide Prevention, 2nd Edition
The International Handbook of Suicide Prevention, 2nd Edition
Rory C. O'Connor (Editor), Jane Pirkis (Editor)
848 pages
October 2016, Wiley-Blackwell
Read an Excerpt
Le Manuel international de prévention du suicide, 2e édition, présente une série de lectures qui tiennent compte des facteurs individuels et sociétaux qui mènent au suicide, il traite des façons dont ces facteurs peuvent être atténués et présente les preuves les plus à jour pour des approches efficaces de prévention du suicide.
Une mise à jour des références qui montre pourquoi la prévention du suicide efficace ne peut être atteinte qu'en comprenant les nombreuses raisons pour lesquelles les gens choisissent de mettre fin à leur vie.
Il regroupe les contributions de plus de 100 des principales autorités mondiales sur les comportements suicidaires - dont beaucoup sont nouveaux à cette édition.
Il considère le suicide du point de vue épidémiologique, psychologique, clinique, sociologique et neurobiologique, fournissant une compréhension holistique du sujet
Il décrit les recherches et les pratiques les plus récentes et fondées sur des données probantes provenant de partout dans le monde et explore ses implications à travers les pays, les cultures et la durée de vie
Author Information
Rory O'Connor is Professor of Health Psychology at the University of Glasgow and Past President of the International Academy of Suicide Research. O'Connor leads the Suicidal Behaviour Research Laboratory at Glasgow, one of the leading suicide and self-harm research groups in the UK. He has published extensively in the field of suicide and self-harm, and is also Deputy Chief Editor of Archives of Suicide Research, an Associate Editor of Suicide and Life-Threatening Behavior, and a member of the editorial board of Crisis.
Jane Pirkis is the Director of the Centre for Mental Health in the Melbourne School of Population and Global Health at the University of Melbourne, and General Secretary of the International Association for Suicide Prevention. She has published extensively on suicide and its prevention.
Rory C. O'Connor (Editor), Jane Pirkis (Editor)
848 pages
October 2016, Wiley-Blackwell
Read an Excerpt
Le Manuel international de prévention du suicide, 2e édition, présente une série de lectures qui tiennent compte des facteurs individuels et sociétaux qui mènent au suicide, il traite des façons dont ces facteurs peuvent être atténués et présente les preuves les plus à jour pour des approches efficaces de prévention du suicide.
Une mise à jour des références qui montre pourquoi la prévention du suicide efficace ne peut être atteinte qu'en comprenant les nombreuses raisons pour lesquelles les gens choisissent de mettre fin à leur vie.
Il regroupe les contributions de plus de 100 des principales autorités mondiales sur les comportements suicidaires - dont beaucoup sont nouveaux à cette édition.
Il considère le suicide du point de vue épidémiologique, psychologique, clinique, sociologique et neurobiologique, fournissant une compréhension holistique du sujet
Il décrit les recherches et les pratiques les plus récentes et fondées sur des données probantes provenant de partout dans le monde et explore ses implications à travers les pays, les cultures et la durée de vie
Author Information
Rory O'Connor is Professor of Health Psychology at the University of Glasgow and Past President of the International Academy of Suicide Research. O'Connor leads the Suicidal Behaviour Research Laboratory at Glasgow, one of the leading suicide and self-harm research groups in the UK. He has published extensively in the field of suicide and self-harm, and is also Deputy Chief Editor of Archives of Suicide Research, an Associate Editor of Suicide and Life-Threatening Behavior, and a member of the editorial board of Crisis.
Jane Pirkis is the Director of the Centre for Mental Health in the Melbourne School of Population and Global Health at the University of Melbourne, and General Secretary of the International Association for Suicide Prevention. She has published extensively on suicide and its prevention.
CANADA Cadre fédéral de prévention du suicide : Travailler ensemble pour prévenir le suicide au Canada
Cadre fédéral de prévention du suicide : Travailler ensemble pour prévenir le suicide au Canada
Télécharger le format de rechange
(Format PDF, 2.62 Mo, 60 pages)
Organisation : Agence de la santé publique du Canada
Publiée : 2016-11-24
en ligne http://www.canadiensensante.gc.ca/publications/healthy-living-vie-saine/framework-suicide-cadre-suicide/index-fra.php
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Organisation : Agence de la santé publique du Canada
Publiée : 2016-11-24
en ligne http://www.canadiensensante.gc.ca/publications/healthy-living-vie-saine/framework-suicide-cadre-suicide/index-fra.php
HONG KONG Un rapport d'enquete du suicide des jeunes
Le suicide des jeunes à Hong Kong
D'après article "Preventing student suicide is not just about reforming Hong Kong’s education system" 25 November, 2016 Paul Yip, www.scmp.com*
Prévenir le suicide des élèves ne consiste pas seulement à réformer le système éducatif de Hong Kong
Paul Yip affirme que les études de cas révèlent que la prévention exige des efforts de toutes les parties prenantes pour s'attaquer à tous les facteurs connexes, y compris les
Le Comité pour la prévention du suicide de l' étudiant a présenté son rapport d'enquête au gouvernement ce mois - ci. Dans le but de prévenir les suicides chez les étudiants, il a adopté une approche de santé publique pour proposer des schémas d'intervention multicouches pour aider les élèves vulnérables dans les écoles.
Le comité a été créé en réponse à une série de suicides parmi les écoliers en mars et avril de cette année. Les 21 membres du comité et 37 membres des cinq groupes de travail - sur l'école, la famille, la santé mentale, les étudiants du troisième cycle et les médias sociaux - ont travaillé sans relâche au cours des six derniers mois. Au cours des deux dernières années, le comité a examiné les renseignements recueillis au cours des deux dernières années en se fondant sur les rapports de la Cour, les enquêtes policières, les rapports scolaires et les entrevues avec les familles.
Environ 74% des étudiants qui se sont suicidés ont souffert de mauvaises relations familiales
Nous avons identifié plusieurs facteurs qui contribuent à ce que les étudiants prennent leur vie et presque tous ont souffert plus d'une seule cause, sans parler des lacunes en matière de connaissances et de services sur la prévention du suicide.
Les recommandations du rapport visent à supprimer les obstacles et à renforcer les systèmes existants pour lutter contre les suicides chez les étudiants de manière plus complète. Plus précisément, les écoles ont besoin de soutien pour libérer du temps et de l'espace pour s'occuper de leurs élèves; Les familles et les jeunes ont besoin de connaissances sur les besoins en santé mentale, les moyens de demander de l'aide et de détecter et d'intervenir rapidement; Les lacunes du système de santé mentale pour les écoles doivent également être comblées. Dans l'ensemble, nous devons améliorer nos systèmes (y compris l'école, les soins de santé, le bien-être et la famille) pour promouvoir un environnement nourricier pour nos enfants.
Une Approche multidimensionnelle est nécessaire pour lutter contre les suicides chez les étudiants
Certains dans la communauté croient à tort que le rapport a essayé de dire qu'il n'y a aucune relation entre le suicide et le système scolaire. Ce que le rapport a établi, basé sur l'enquête de cas, est qu'il n'y a pas de lien de causalité direct entre les deux, mais certainement toutes ces causes (y compris la famille, la santé mentale et les problèmes d'adaptation) sont liées et doivent être traitées.
La collectivité a un fort sentiment de la nécessité de réviser le système scolaire. Certes, un système plus attentionné et plus favorable améliorerait la santé mentale. Un programme moins axé sur les examens et des parcours éducatifs plus diversifiés aiderait certainement à développer le bien-être des enfants.
Un programme moins axé sur les examens ... aiderait certainement à développer le bien-être des enfants
Néanmoins, l'aspect familial est également d'une grande importance; Environ 74 pour cent des étudiants qui se sont suicidés avaient souffert de mauvaises relations familiales et, dans 97 pour cent des cas, il y avait plus d'une seule cause. Par conséquent, si nous ne parvenons pas à apprécier la complexité des causes du suicide, en isolant simplement le système éducatif, nous manquerons de nombreuses possibilités d'intervention. Le suicide n'est pas un problème limité à l'éducation; La prévention exige des efforts de la part de toutes les parties prenantes de la communauté.
Mettre les étudiants au centre des efforts communs, en particulier du gouvernement, des écoles, des familles et des médias, est essentiel. L'objectif est de créer un réseau de soutien étroitement uni où un sentiment de connectivité imprègne toute la communauté pour renforcer la résilience de chaque membre à des revers dans la vie, et de créer une culture de soins avec une sensibilisation accrue et l'acceptation.
La portée générale et la complexité de la question, ainsi que le calendrier pressant pour le comité, ont été un grand défi. Pourtant, le fort désir de faire des changements dans la communauté et d'aider nos étudiants nous a donné l'espoir de relever le défi. Il n'existe pas de solution facile aux problèmes complexes. Cependant, nous croyons fermement que des mesures apparemment petites peuvent produire une grande résilience et de la force lorsqu'elles sont mises en œuvre ensemble.
Si nous ne parvenons pas à apprécier la complexité des causes du suicide, en isolant simplement le système éducatif, nous manquerons de nombreuses possibilités d'intervention
Le rapport ne constitue pas une étude finale sur le suicide mais, espérons-le, un nouveau départ pour que la communauté soit mieux informée sur la façon de travailler plus efficacement pour prévenir le suicide dans les écoles.
Un système de suivi est nécessaire pour vérifier l'efficacité de diverses mesures, alors que l'amélioration continue de notre système scolaire est indispensable pour renforcer les efforts de prévention du suicide.
Au cours de l'étude, le soutien de la Cour du coroner, de la police, d'autres bureaux et départements gouvernementaux, du Comité des subventions universitaires et des groupes et organisations d'intérêt a fourni des renseignements précieux pour s'assurer que les mesures préventives proposées sont ciblées et fondées sur des données probantes. Les médias traditionnels et sociaux ont également répondu rapidement, à la suite de notre appel à l'établissement de rapports responsables.
Nous sommes convaincus qu'avec l'appropriation du problème, le leadership et la persévérance, nous pouvons renforcer notre capacité à prévenir les tragédies suicidaires parmi notre précieuse jeunesse. Espérons que les efforts des différents acteurs de la communauté , un environnement sain et bienveillant peut être cultivé qui aidera nos étudiants à vivre leur vie au maximum. Pour y parvenir, nous devons comprendre que la prévention du suicide est la responsabilité de chacun.
Paul Yip est président du comité sur la prévention du suicide chez les étudiants et directeur du centre pour la recherche et la prévention du suicide à l'Université de Hong Kong
* http://www.scmp.com/comment/insight-opinion/article/2049167/preventing-student-suicide-not-just-about-reforming-hong
D'après article "Preventing student suicide is not just about reforming Hong Kong’s education system" 25 November, 2016 Paul Yip, www.scmp.com*
Prévenir le suicide des élèves ne consiste pas seulement à réformer le système éducatif de Hong Kong
Paul Yip affirme que les études de cas révèlent que la prévention exige des efforts de toutes les parties prenantes pour s'attaquer à tous les facteurs connexes, y compris les
Le Comité pour la prévention du suicide de l' étudiant a présenté son rapport d'enquête au gouvernement ce mois - ci. Dans le but de prévenir les suicides chez les étudiants, il a adopté une approche de santé publique pour proposer des schémas d'intervention multicouches pour aider les élèves vulnérables dans les écoles.
Le comité a été créé en réponse à une série de suicides parmi les écoliers en mars et avril de cette année. Les 21 membres du comité et 37 membres des cinq groupes de travail - sur l'école, la famille, la santé mentale, les étudiants du troisième cycle et les médias sociaux - ont travaillé sans relâche au cours des six derniers mois. Au cours des deux dernières années, le comité a examiné les renseignements recueillis au cours des deux dernières années en se fondant sur les rapports de la Cour, les enquêtes policières, les rapports scolaires et les entrevues avec les familles.
Environ 74% des étudiants qui se sont suicidés ont souffert de mauvaises relations familiales
Nous avons identifié plusieurs facteurs qui contribuent à ce que les étudiants prennent leur vie et presque tous ont souffert plus d'une seule cause, sans parler des lacunes en matière de connaissances et de services sur la prévention du suicide.
Les recommandations du rapport visent à supprimer les obstacles et à renforcer les systèmes existants pour lutter contre les suicides chez les étudiants de manière plus complète. Plus précisément, les écoles ont besoin de soutien pour libérer du temps et de l'espace pour s'occuper de leurs élèves; Les familles et les jeunes ont besoin de connaissances sur les besoins en santé mentale, les moyens de demander de l'aide et de détecter et d'intervenir rapidement; Les lacunes du système de santé mentale pour les écoles doivent également être comblées. Dans l'ensemble, nous devons améliorer nos systèmes (y compris l'école, les soins de santé, le bien-être et la famille) pour promouvoir un environnement nourricier pour nos enfants.
Une Approche multidimensionnelle est nécessaire pour lutter contre les suicides chez les étudiants
Certains dans la communauté croient à tort que le rapport a essayé de dire qu'il n'y a aucune relation entre le suicide et le système scolaire. Ce que le rapport a établi, basé sur l'enquête de cas, est qu'il n'y a pas de lien de causalité direct entre les deux, mais certainement toutes ces causes (y compris la famille, la santé mentale et les problèmes d'adaptation) sont liées et doivent être traitées.
La collectivité a un fort sentiment de la nécessité de réviser le système scolaire. Certes, un système plus attentionné et plus favorable améliorerait la santé mentale. Un programme moins axé sur les examens et des parcours éducatifs plus diversifiés aiderait certainement à développer le bien-être des enfants.
Un programme moins axé sur les examens ... aiderait certainement à développer le bien-être des enfants
Néanmoins, l'aspect familial est également d'une grande importance; Environ 74 pour cent des étudiants qui se sont suicidés avaient souffert de mauvaises relations familiales et, dans 97 pour cent des cas, il y avait plus d'une seule cause. Par conséquent, si nous ne parvenons pas à apprécier la complexité des causes du suicide, en isolant simplement le système éducatif, nous manquerons de nombreuses possibilités d'intervention. Le suicide n'est pas un problème limité à l'éducation; La prévention exige des efforts de la part de toutes les parties prenantes de la communauté.
Mettre les étudiants au centre des efforts communs, en particulier du gouvernement, des écoles, des familles et des médias, est essentiel. L'objectif est de créer un réseau de soutien étroitement uni où un sentiment de connectivité imprègne toute la communauté pour renforcer la résilience de chaque membre à des revers dans la vie, et de créer une culture de soins avec une sensibilisation accrue et l'acceptation.
La portée générale et la complexité de la question, ainsi que le calendrier pressant pour le comité, ont été un grand défi. Pourtant, le fort désir de faire des changements dans la communauté et d'aider nos étudiants nous a donné l'espoir de relever le défi. Il n'existe pas de solution facile aux problèmes complexes. Cependant, nous croyons fermement que des mesures apparemment petites peuvent produire une grande résilience et de la force lorsqu'elles sont mises en œuvre ensemble.
Si nous ne parvenons pas à apprécier la complexité des causes du suicide, en isolant simplement le système éducatif, nous manquerons de nombreuses possibilités d'intervention
Le rapport ne constitue pas une étude finale sur le suicide mais, espérons-le, un nouveau départ pour que la communauté soit mieux informée sur la façon de travailler plus efficacement pour prévenir le suicide dans les écoles.
Un système de suivi est nécessaire pour vérifier l'efficacité de diverses mesures, alors que l'amélioration continue de notre système scolaire est indispensable pour renforcer les efforts de prévention du suicide.
Au cours de l'étude, le soutien de la Cour du coroner, de la police, d'autres bureaux et départements gouvernementaux, du Comité des subventions universitaires et des groupes et organisations d'intérêt a fourni des renseignements précieux pour s'assurer que les mesures préventives proposées sont ciblées et fondées sur des données probantes. Les médias traditionnels et sociaux ont également répondu rapidement, à la suite de notre appel à l'établissement de rapports responsables.
Nous sommes convaincus qu'avec l'appropriation du problème, le leadership et la persévérance, nous pouvons renforcer notre capacité à prévenir les tragédies suicidaires parmi notre précieuse jeunesse. Espérons que les efforts des différents acteurs de la communauté , un environnement sain et bienveillant peut être cultivé qui aidera nos étudiants à vivre leur vie au maximum. Pour y parvenir, nous devons comprendre que la prévention du suicide est la responsabilité de chacun.
Paul Yip est président du comité sur la prévention du suicide chez les étudiants et directeur du centre pour la recherche et la prévention du suicide à l'Université de Hong Kong
* http://www.scmp.com/comment/insight-opinion/article/2049167/preventing-student-suicide-not-just-about-reforming-hong
jeudi 24 novembre 2016
MANIFESTATION Touloun 7/12/2016 Conférence "Angoisse, suicide: sortir du silence..."
Une Conférence "Angoisse, suicide: sortir du silence..."
Dans le cadre de la 7ème Journée Nationale d'Ecoute S.O.S Amitié de Toulon et CODES 83 vous proposent :
Une conférence le 7 décembre 2016 (de 16h30 à 18h30) :
"Sortir du silence…" - Dr PLAS Joël, psychiatre C.H.I.T.S / Association CAP D’AZUR
"Former au repérage de la crise suicidaire" - BAUDRY Mylène, formatrice au CODES 83
"Écrire sur un engagement fort" - COUETTE Pierre coauteur du livre "Sortir du Silence"
- Une collation clôturera la soirée.
Confèrence ouverte à tous (professionnels, particuliers) / Gratuit
Rendez-vous à la salle municipale Franck Arnal (quartier la RODE) Rue Vincent Scotto à TOULON :
carte d'identité à l'entrée
Renseignements : S.O.S Amitié de TOULON 07 81 50 71 04
Cette manifestation bénéficie du soutien de l’ARS PACA
Affiche de la confèrence "Angoisse, suicide: sortir du silence..."
source http://www.codes83.org/a/469/une-conference-angoisse-suicide-sortir-du-silence-/
Dans le cadre de la 7ème Journée Nationale d'Ecoute S.O.S Amitié de Toulon et CODES 83 vous proposent :
Une conférence le 7 décembre 2016 (de 16h30 à 18h30) :
"Sortir du silence…" - Dr PLAS Joël, psychiatre C.H.I.T.S / Association CAP D’AZUR
"Former au repérage de la crise suicidaire" - BAUDRY Mylène, formatrice au CODES 83
"Écrire sur un engagement fort" - COUETTE Pierre coauteur du livre "Sortir du Silence"
- Une collation clôturera la soirée.
Confèrence ouverte à tous (professionnels, particuliers) / Gratuit
Rendez-vous à la salle municipale Franck Arnal (quartier la RODE) Rue Vincent Scotto à TOULON :
carte d'identité à l'entrée
Renseignements : S.O.S Amitié de TOULON 07 81 50 71 04
Cette manifestation bénéficie du soutien de l’ARS PACA
Affiche de la confèrence "Angoisse, suicide: sortir du silence..."
source http://www.codes83.org/a/469/une-conference-angoisse-suicide-sortir-du-silence-/
CANADA Rapport de 2016 sur la mortalité par suicide dans les Forces armées canadiennes (de 1995 à 2015)
Rapport de 2016 sur la mortalité par suicide dans les Forces armées canadiennes
(de 1995 à 2015)
Elizabeth Rolland-Harris, M.S c., PH.D. Elizabeth Cyr M.S.S., T.S.I. Mark A. Zamorski, médecin , M.H.S.A.
Direction– Protection de la santé de la Force Direction de la santé mentale Rapport du médecin général Programme de recherche en santé du médecin général
Novembre 2016
Résumé
Tout suicide est une tragédie et un problème important de santé publique. La prévention du suicide est une haute priorité des forces armées canadiennes (FAC). Afin de mieux comprendre le suicide dans les FAC et de raffiner les efforts continus de prévention, la Direction – Protection de la santé de la Force (DPSF) et la Direction de la santé mentale (DSM) mènent régulièrement des analyses afin d’examiner les taux de suicide et la relation entre le suicide, le déploiement, et d’autres risques potentiels de suicide.
Ce rapport est une mise à jour couvrant la période de 1995 à 2015.
Le présent rapport décrit les taux bruts de suicide de 1995 à 2015, les comparaisons entre la population canadienne et les FAC au moyen des ratios standardisés de mortalité (RSM) et les taux de suicide chez les personnes ayant des antécédents de déploiement au moyen des RSM et de la normalisation directe. Il examine également la variation dans le taux de suicide en fonction du commandement et, au moyen de données tirées des
Examens techniques des suicides par des professionnels de la santé (ETSPS), on s’est penché sur la prévalence d’autres facteurs de risque dans les suicides qui ont eu lieu en 2015.
Entre 1995 et 2015, il n’y avait pas d’augmentation statistiquement significative des taux globaux de suicide.
Le nombre d’hommes de la Force régulière décédés par suicide n’était pas statistiquement plus élevé que le taux escompté en fonction des taux de suicide chez les hommes dans la population canadienne. Bien que le taux de suicide chez le personnel ayant fait l’objet d’un déploiement ne soit pas beaucoup plus élevé que chez
la population civile comparable, les ratios de taux indiquaient que ceux qui ont des antécédents de déploiement présentaient une tendance statistiquement non significative de risque accru comparativement à ceux qui n’ont jamais fait partie d’un déploiement. Ces ratios de taux laissent aussi voir que, depuis 2006 et jusqu’à et incluant 2015, le fait de faire partie du commandement de l’Armée de terre accroît, de manière statistiquement significative, le risque de suicide par rapport à ceux qui font partie d’un autre commandement.
Les constatations les plus récentes laissent maintenant voir une tendance vers un ratio de taux de suicide ajusté élevé (1,48, IC : 0,98, 2,22) au cours de la dernière décennie chez ceux qui avaient des antécédents de déploiement comparativement à ceux qui
n’en avaient pas. Toutefois, cette conclusion ne représentait pas tout à fait une importance sur le plan statistique. Le personnel de l’Armée de terre présentait un risque de suicide nettement accru par rapport aux autres militaires (ratio de taux de suic
ide ajusté en fonction de l’âge = 2,49, IC : 1,81, 3,42), et on note une tendance vers un élargissement de l’écart entre les taux du personnel de l’Armée de terre et ceux des autres militaires au cours des cinq dernières années. Le personnel mâle de l’Armé
e de terre faisant partie des métiers d’armes de combat présente des taux de suicide nettement plus élevés (31,65/100 000 personnes, IC : 24,51, 40,66) que ceux des autres membres de l’Armée de terre ne faisant pas partie des métiers d’armes de combat (16,
52/100 000 personnes, IC : 13,48, 20,22).
Les résultats des ETSPS de 2015 appuient un enchaînement de causalité qui est plus multifactoriel (ceci inclut des facteurs biologiques, psychologiques, interpersonnels, et socio-économiques) plutôt qu’un lien direct entre des facteurs de risques individuels (p. ex. état de stress post-traumatique (ESPT) ou le déploiement) et le suicide.
Les taux de suicide dans les FAC n’ont pas augmenté de façon marquée avec le temps, et ils ne sont pas plus élevés que ceux de la population canadienne lorsqu’ils sont normalisés selon l’âge. Toutefois, le nombre peu élevé de sujets pourrait avoir restreint la capacité à détecter une signification statistique. Les antécédents de déploiement continuent à être un facteur possible de risque de suicide dans les FAC. Le risque excessif au sein de l’Armée de terre est également une constatation nouvelle. Le trauma lié au déploiement (particulièrement celui lié à la mission en Afghanistan) et les troubles mentaux qui en découlent sont des mécanismes plausibles de ces associations. Cependant, un effet de confusion résiduel pourrait aussi entrer en jeu (par exemple un
risque disproportionnel provenant d’un traumatisme de l’enfance ou d’un autre traumatisme vécu chez le personnel de l’Armée de terre ou chez ceux qui sont déployés) d’autres recherches seront nécessaires pour étudier ces hypothèses en profondeur.
Mots clés : T aux ajustés selon l’âge ; forces canadiennes; population canadienne; déploiement; taux; ratios des taux; ratios standardisés de mortalité; suicide;
Acces rapport http://www.forces.gc.ca/assets/FORCES_Internet/docs/fr/a-propos-rapports-pubs-sante/rapport-mortalite-suicide-fac-2016.pdf
(de 1995 à 2015)
Elizabeth Rolland-Harris, M.S c., PH.D. Elizabeth Cyr M.S.S., T.S.I. Mark A. Zamorski, médecin , M.H.S.A.
Direction– Protection de la santé de la Force Direction de la santé mentale Rapport du médecin général Programme de recherche en santé du médecin général
Novembre 2016
Résumé
Tout suicide est une tragédie et un problème important de santé publique. La prévention du suicide est une haute priorité des forces armées canadiennes (FAC). Afin de mieux comprendre le suicide dans les FAC et de raffiner les efforts continus de prévention, la Direction – Protection de la santé de la Force (DPSF) et la Direction de la santé mentale (DSM) mènent régulièrement des analyses afin d’examiner les taux de suicide et la relation entre le suicide, le déploiement, et d’autres risques potentiels de suicide.
Ce rapport est une mise à jour couvrant la période de 1995 à 2015.
Le présent rapport décrit les taux bruts de suicide de 1995 à 2015, les comparaisons entre la population canadienne et les FAC au moyen des ratios standardisés de mortalité (RSM) et les taux de suicide chez les personnes ayant des antécédents de déploiement au moyen des RSM et de la normalisation directe. Il examine également la variation dans le taux de suicide en fonction du commandement et, au moyen de données tirées des
Examens techniques des suicides par des professionnels de la santé (ETSPS), on s’est penché sur la prévalence d’autres facteurs de risque dans les suicides qui ont eu lieu en 2015.
Entre 1995 et 2015, il n’y avait pas d’augmentation statistiquement significative des taux globaux de suicide.
Le nombre d’hommes de la Force régulière décédés par suicide n’était pas statistiquement plus élevé que le taux escompté en fonction des taux de suicide chez les hommes dans la population canadienne. Bien que le taux de suicide chez le personnel ayant fait l’objet d’un déploiement ne soit pas beaucoup plus élevé que chez
la population civile comparable, les ratios de taux indiquaient que ceux qui ont des antécédents de déploiement présentaient une tendance statistiquement non significative de risque accru comparativement à ceux qui n’ont jamais fait partie d’un déploiement. Ces ratios de taux laissent aussi voir que, depuis 2006 et jusqu’à et incluant 2015, le fait de faire partie du commandement de l’Armée de terre accroît, de manière statistiquement significative, le risque de suicide par rapport à ceux qui font partie d’un autre commandement.
Les constatations les plus récentes laissent maintenant voir une tendance vers un ratio de taux de suicide ajusté élevé (1,48, IC : 0,98, 2,22) au cours de la dernière décennie chez ceux qui avaient des antécédents de déploiement comparativement à ceux qui
n’en avaient pas. Toutefois, cette conclusion ne représentait pas tout à fait une importance sur le plan statistique. Le personnel de l’Armée de terre présentait un risque de suicide nettement accru par rapport aux autres militaires (ratio de taux de suic
ide ajusté en fonction de l’âge = 2,49, IC : 1,81, 3,42), et on note une tendance vers un élargissement de l’écart entre les taux du personnel de l’Armée de terre et ceux des autres militaires au cours des cinq dernières années. Le personnel mâle de l’Armé
e de terre faisant partie des métiers d’armes de combat présente des taux de suicide nettement plus élevés (31,65/100 000 personnes, IC : 24,51, 40,66) que ceux des autres membres de l’Armée de terre ne faisant pas partie des métiers d’armes de combat (16,
52/100 000 personnes, IC : 13,48, 20,22).
Les résultats des ETSPS de 2015 appuient un enchaînement de causalité qui est plus multifactoriel (ceci inclut des facteurs biologiques, psychologiques, interpersonnels, et socio-économiques) plutôt qu’un lien direct entre des facteurs de risques individuels (p. ex. état de stress post-traumatique (ESPT) ou le déploiement) et le suicide.
Les taux de suicide dans les FAC n’ont pas augmenté de façon marquée avec le temps, et ils ne sont pas plus élevés que ceux de la population canadienne lorsqu’ils sont normalisés selon l’âge. Toutefois, le nombre peu élevé de sujets pourrait avoir restreint la capacité à détecter une signification statistique. Les antécédents de déploiement continuent à être un facteur possible de risque de suicide dans les FAC. Le risque excessif au sein de l’Armée de terre est également une constatation nouvelle. Le trauma lié au déploiement (particulièrement celui lié à la mission en Afghanistan) et les troubles mentaux qui en découlent sont des mécanismes plausibles de ces associations. Cependant, un effet de confusion résiduel pourrait aussi entrer en jeu (par exemple un
risque disproportionnel provenant d’un traumatisme de l’enfance ou d’un autre traumatisme vécu chez le personnel de l’Armée de terre ou chez ceux qui sont déployés) d’autres recherches seront nécessaires pour étudier ces hypothèses en profondeur.
Mots clés : T aux ajustés selon l’âge ; forces canadiennes; population canadienne; déploiement; taux; ratios des taux; ratios standardisés de mortalité; suicide;
Acces rapport http://www.forces.gc.ca/assets/FORCES_Internet/docs/fr/a-propos-rapports-pubs-sante/rapport-mortalite-suicide-fac-2016.pdf
Seyssins (38) Inauguration d'une clinique qui propose une nouvelle approche de la psychiatrie intégrative, rééducative et positive
Inauguration d'une clinique qui propose une nouvelle approche de la psychiatrie intégrative, rééducative et positive
A la découverte de la Clinique du Dauphiné - (Ex Le Coteau) à Seyssins (38) qui dispose d'une unité de gérontopsychiatrie
capgeris.com* 24/11/2016
Longtemps stigmatisée par la Société, la psychiatrie est aujourd'hui en pleine mutation.
Le 17 novembre prochain, la Clinique du Dauphiné (ex-Clinique Le Coteau), inaugurera son nouvel établissement, 6 000 m2 flambants neufs à Seyssins (38), au sein d'un parc de plus de 2 hectares. C'est une véritable mue que réalise la Clinique, à la fois sur le plan de l'évolution de son offre de soins et de la mise en œuvre d'un projet innovant.
La Clinique du Dauphiné affiche ainsi sa volonté de se positionner comme la référence d'une nouvelle approche : La psychiatrie intégrative, rééducative et positive. Cultivant des valeurs d'excellence médicale et de qualité de prise en charge personnalisée des patients, elle figure désormais parmi les acteurs de tout premier plan au sein de l'organisation de la psychiatrie sur le territoire du Dauphiné.
De nouvelles pathologies, de nouvelles attentes...
Un adolescent en rupture avec l'école et sa famille ; un cadre en souffrance au sein de son activité professionnelle ; une personne âgée en dépression... Chacun, à un moment de sa vie, peut être concerné, pour lui-même et pour ses proches.
Aujourd'hui, les patients ont de nouvelles attentes en termes de prise en charge et d'information. Ils ne veulent plus être considérés comme de simples cas relevant seulement de traitements médicamenteux. Ils attendent aussi la possibilité de comprendre et de pouvoir agir sur leur maladie, de renforcer leurs capacités, de renouer des liens sociaux, afin de retrouver une place dans la société. Il s'agit donc de garantir la globalité de leur prise en charge, depuis leur admission jusqu'à leur sortie de la clinique et au-delà, en étant assurés de la continuité de leur accompagnement, visant la poursuite des soins, la réhabilitation psychosociale et la réinsertion.
Une nouvelle psychiatrie, centrée sur la personne, intégrative, rééducative et positive
« La psychiatrie générale intègre désormais les soins de réhabilitation psychosociale et la gérontopsychiatrie, en s'inscrivant dans une logique de parcours de soins et de vie du patient, en vue de son rétablissement» indique le Dr CLÉRY-MELIN, Psychiatre, Président du Groupe SINOUÉ.
« Notre volonté est de travailler ainsi en étroite collaboration avec nos partenaires et prescripteurs de l'ensemble du territoire du Dauphiné : psychiatres libéraux, médecins généralistes, psychologues, intervenants médico-sociaux et sociaux... » confirme Sophie IHL, Directrice de la Clinique du Dauphiné. « La psychiatrie positive ajoute à la psychiatrie conventionnelle des valeurs psychothérapiques et sociales ayant pour objectif le rétablissement de la personne ».
Une offre de soins enrichie
Outre l'accueil des personnes en souffrance psychique (pathologies psychiatriques, troubles de la personnalité, épuisement ou stress au travail, suicidants...), la Clinique du Dauphiné réalise également la prise en charge de patients souffrant d'addictions (médicamenteuses ou autres), de troubles du comportement alimentaire, de troubles cognitifs, de troubles d'Asperger, etc. Elle propose des consultations ainsi que des hospitalisations de court séjour.
NOUVEAU : l'ouverture d'une unité de gérontopsychiatrie
« L'installation dans des locaux modernes et adaptés permet la prise en charge pluridisciplinaire de la personne âgée, grâce à la création d'un nouveau service de 30 lits de gérontopsychiatrie » précise Sophie IHL. Les patients avançant en âge peuvent ainsi se voir proposer un accompagnement personnalisé, à la fois gériatrique et psychiatrique, en réponse à des pathologies psychiatriques, propres au vieillissement de la personne âgée.
Zoom sur la Clinique du Dauphiné
3 juin 2016 : Déménagement de la Clinique du Coteau (Claix) et changement de nom.
Elle devient la Clinique du Dauphiné.
Parc de plus de 2 hectares
140 lits en soins libres
Nouveau : 30 lits de gérontopsychiatrie, ajoutés aux lits de psychiatrie générale.
Une équipe médicale renforcée : 7 médecins psychiatres, 2 médecins généralistes, 1 gériatre, 1 pharmacien, accompagnée d'une équipe paramédicale pluri professionnelle (infirmiers, aides-soignants, psychologues, neuropsychologues, ergothérapeute, art thérapeute, diététicienne, conseillers en économie sociale et familiale, etc.)
Plus de 15 recrutements liés à l'ouverture de l'Etablissement.
Une Clinique du GROUPE SINOUÉ
Le Groupe SINOUÉ a été fondé en 1998 par des psychiatres, à l'initiative du Docteur Philippe CLÉRY-MELIN, son
Président Directeur Général, 9 cliniques implantées en France et une à Londres (Royaume-Uni).
Fondée sur une philosophie de recherche de haute qualité médicale, le Groupe SINOUÉ bénéficie d'une notoriété qui dépasse les frontières hexagonales. Le Groupe entend développer une stratégie de différenciation par la qualité et l'innovation ; son offre s'inscrivant comme complémentaire de celle existante sur les territoires.
Le Groupe SINOUÉ accueille des patients de toutes conditions sociales, en soins conventionnés et librement consentis, quelles que soient leurs pathologies.
C'est le 3ème groupe privé psychiatrique français.
Le Groupe familial affiche un chiffre d'affaires de près de 100 millions d'euros.
L'installation à Seyssins aura coûté 15 millions d'euros.
En savoir plus http://www.clinique-dauphine.com/
Publié le 24 novembre 2016 http://www.capgeris.com/sante-1731/inauguration-d-une-clinique-qui-propose-une-nouvelle-approche-de-la-psychiatrie-integrative-reeducative-et-positive-a39279.htm
A la découverte de la Clinique du Dauphiné - (Ex Le Coteau) à Seyssins (38) qui dispose d'une unité de gérontopsychiatrie
capgeris.com* 24/11/2016
Longtemps stigmatisée par la Société, la psychiatrie est aujourd'hui en pleine mutation.
Le 17 novembre prochain, la Clinique du Dauphiné (ex-Clinique Le Coteau), inaugurera son nouvel établissement, 6 000 m2 flambants neufs à Seyssins (38), au sein d'un parc de plus de 2 hectares. C'est une véritable mue que réalise la Clinique, à la fois sur le plan de l'évolution de son offre de soins et de la mise en œuvre d'un projet innovant.
La Clinique du Dauphiné affiche ainsi sa volonté de se positionner comme la référence d'une nouvelle approche : La psychiatrie intégrative, rééducative et positive. Cultivant des valeurs d'excellence médicale et de qualité de prise en charge personnalisée des patients, elle figure désormais parmi les acteurs de tout premier plan au sein de l'organisation de la psychiatrie sur le territoire du Dauphiné.
De nouvelles pathologies, de nouvelles attentes...
Un adolescent en rupture avec l'école et sa famille ; un cadre en souffrance au sein de son activité professionnelle ; une personne âgée en dépression... Chacun, à un moment de sa vie, peut être concerné, pour lui-même et pour ses proches.
Aujourd'hui, les patients ont de nouvelles attentes en termes de prise en charge et d'information. Ils ne veulent plus être considérés comme de simples cas relevant seulement de traitements médicamenteux. Ils attendent aussi la possibilité de comprendre et de pouvoir agir sur leur maladie, de renforcer leurs capacités, de renouer des liens sociaux, afin de retrouver une place dans la société. Il s'agit donc de garantir la globalité de leur prise en charge, depuis leur admission jusqu'à leur sortie de la clinique et au-delà, en étant assurés de la continuité de leur accompagnement, visant la poursuite des soins, la réhabilitation psychosociale et la réinsertion.
Une nouvelle psychiatrie, centrée sur la personne, intégrative, rééducative et positive
« La psychiatrie générale intègre désormais les soins de réhabilitation psychosociale et la gérontopsychiatrie, en s'inscrivant dans une logique de parcours de soins et de vie du patient, en vue de son rétablissement» indique le Dr CLÉRY-MELIN, Psychiatre, Président du Groupe SINOUÉ.
« Notre volonté est de travailler ainsi en étroite collaboration avec nos partenaires et prescripteurs de l'ensemble du territoire du Dauphiné : psychiatres libéraux, médecins généralistes, psychologues, intervenants médico-sociaux et sociaux... » confirme Sophie IHL, Directrice de la Clinique du Dauphiné. « La psychiatrie positive ajoute à la psychiatrie conventionnelle des valeurs psychothérapiques et sociales ayant pour objectif le rétablissement de la personne ».
Une offre de soins enrichie
Outre l'accueil des personnes en souffrance psychique (pathologies psychiatriques, troubles de la personnalité, épuisement ou stress au travail, suicidants...), la Clinique du Dauphiné réalise également la prise en charge de patients souffrant d'addictions (médicamenteuses ou autres), de troubles du comportement alimentaire, de troubles cognitifs, de troubles d'Asperger, etc. Elle propose des consultations ainsi que des hospitalisations de court séjour.
NOUVEAU : l'ouverture d'une unité de gérontopsychiatrie
« L'installation dans des locaux modernes et adaptés permet la prise en charge pluridisciplinaire de la personne âgée, grâce à la création d'un nouveau service de 30 lits de gérontopsychiatrie » précise Sophie IHL. Les patients avançant en âge peuvent ainsi se voir proposer un accompagnement personnalisé, à la fois gériatrique et psychiatrique, en réponse à des pathologies psychiatriques, propres au vieillissement de la personne âgée.
Zoom sur la Clinique du Dauphiné
3 juin 2016 : Déménagement de la Clinique du Coteau (Claix) et changement de nom.
Elle devient la Clinique du Dauphiné.
Parc de plus de 2 hectares
140 lits en soins libres
Nouveau : 30 lits de gérontopsychiatrie, ajoutés aux lits de psychiatrie générale.
Une équipe médicale renforcée : 7 médecins psychiatres, 2 médecins généralistes, 1 gériatre, 1 pharmacien, accompagnée d'une équipe paramédicale pluri professionnelle (infirmiers, aides-soignants, psychologues, neuropsychologues, ergothérapeute, art thérapeute, diététicienne, conseillers en économie sociale et familiale, etc.)
Plus de 15 recrutements liés à l'ouverture de l'Etablissement.
Une Clinique du GROUPE SINOUÉ
Le Groupe SINOUÉ a été fondé en 1998 par des psychiatres, à l'initiative du Docteur Philippe CLÉRY-MELIN, son
Président Directeur Général, 9 cliniques implantées en France et une à Londres (Royaume-Uni).
Fondée sur une philosophie de recherche de haute qualité médicale, le Groupe SINOUÉ bénéficie d'une notoriété qui dépasse les frontières hexagonales. Le Groupe entend développer une stratégie de différenciation par la qualité et l'innovation ; son offre s'inscrivant comme complémentaire de celle existante sur les territoires.
Le Groupe SINOUÉ accueille des patients de toutes conditions sociales, en soins conventionnés et librement consentis, quelles que soient leurs pathologies.
C'est le 3ème groupe privé psychiatrique français.
Le Groupe familial affiche un chiffre d'affaires de près de 100 millions d'euros.
L'installation à Seyssins aura coûté 15 millions d'euros.
En savoir plus http://www.clinique-dauphine.com/
Publié le 24 novembre 2016 http://www.capgeris.com/sante-1731/inauguration-d-une-clinique-qui-propose-une-nouvelle-approche-de-la-psychiatrie-integrative-reeducative-et-positive-a39279.htm
lundi 21 novembre 2016
ETUDE RECHERCHE AUSTRALIE Pensée et comportemant suicidaire 600 av. J.-C. (les fables d'Ésope)
Titre original Suicidal thinking and behaviour as of 600 BCE (Aesop’s fables)
Objectif: La psychiatrie a ignoré l'histoire, l'anthropologie, la sociologie et la littérature dans la recherche pour comprendre le suicide. Notre objectif était de déterminer ce que les fables d'Ésope devaient nous enseigner au sujet du suicide vers l'an 600 avant notre ère. Le récit d'Ésope est environ deux siècles plus ancien que le texte le plus ancien (Hérodote: les histoires) précédemment examiné par notre groupe.
Méthode: Nous avons examiné deux traductions des fables d'Esopo, en cherchant des descriptions qui correspondent aux catégories suivantes: 1) la pensée suicidaire; 2) le comportement suicidaire sans conséquences mortelles; et 3) le comportement suicidaire avec des conséquences fatales.
Résultats: Une description correspondant à chacune de ces catégories a été identifiée. Les déclencheurs étaient: (i) le doute de soi et la critique, (ii) la situation désagréable (peur constante), et (iii) la douleur physique inéluctable.
Conclusion: Des données indiquent qu'environ 600 av. J.-C., le suicide a été pratiqué comme un moyen de faire face au doute et à la critique de soi, aux situations désagréables et aux douleurs physiques inéluctables. Des preuves scientifiques récentes confirment ces observations.
Julian Davis, Senior Psychiatrist, Tasmanian Mental Health Tribunal, Hobart, TAS, Australia
Tammie T Money, Post-Graduate Student, Australian National University Medical School, Garran, ACT,Australia
Saxby Pridmore, Professor, Discipline of Psychiatry, University of Tasmania, Hobart, TAS, Australia
Saxby Pridmore, Discipline of Psychiatry, University of Tasmania, Private Bag 27, Hobart, TAS 7001, Australia. Email: s.pridmore@utas.edu.au
Tammie T Money, Post-Graduate Student, Australian National University Medical School, Garran, ACT,Australia
Saxby Pridmore, Professor, Discipline of Psychiatry, University of Tasmania, Hobart, TAS, Australia
Saxby Pridmore, Discipline of Psychiatry, University of Tasmania, Private Bag 27, Hobart, TAS 7001, Australia. Email: s.pridmore@utas.edu.au
Objectif: La psychiatrie a ignoré l'histoire, l'anthropologie, la sociologie et la littérature dans la recherche pour comprendre le suicide. Notre objectif était de déterminer ce que les fables d'Ésope devaient nous enseigner au sujet du suicide vers l'an 600 avant notre ère. Le récit d'Ésope est environ deux siècles plus ancien que le texte le plus ancien (Hérodote: les histoires) précédemment examiné par notre groupe.
Méthode: Nous avons examiné deux traductions des fables d'Esopo, en cherchant des descriptions qui correspondent aux catégories suivantes: 1) la pensée suicidaire; 2) le comportement suicidaire sans conséquences mortelles; et 3) le comportement suicidaire avec des conséquences fatales.
Résultats: Une description correspondant à chacune de ces catégories a été identifiée. Les déclencheurs étaient: (i) le doute de soi et la critique, (ii) la situation désagréable (peur constante), et (iii) la douleur physique inéluctable.
Conclusion: Des données indiquent qu'environ 600 av. J.-C., le suicide a été pratiqué comme un moyen de faire face au doute et à la critique de soi, aux situations désagréables et aux douleurs physiques inéluctables. Des preuves scientifiques récentes confirment ces observations.
ETUDE RECHERCHE L'intégrité du Corpus callosum est affectée par les troubles de l'humeur et aussi par l'histoire de la tentative de suicide: Une étude d'imagerie du tenseur de diffusion
Titre original Corpus
callosum integrity is affected by mood disorders and also by the
suicide attempt history: A diffusion tensor imaging study
Fabienne Cyprien a, b, c, Nicolas Menjot de Champfleur b, c, Jérémy Deverdun b, c, d, Emilie Olié a, b, c, Emmanuelle Le Bars c, Alain Bonafé b, c, Thibault Mura a, b, c, f, Fabrice Jollant g, h, Philippe Courtet a, b, c, e, , Sylvaine Artero a, b, ,
a Inserm, U1061, La Colombière Hospital, Montpellier F-34093, France
b University of Montpellier, Montpellier F-34000, France
c CHRU Montpellier, Montpellier F-34093, France
d CNRS, UMR 5221, Montpellier F-34093, France
e Fondamental Foundation, France
f CIC 1001, Montpellier F-34000, France
g McGill University, Department of Psychiatry, Canada
h Douglas Mental Health University Institute, McGill Group for Suicide Studies, Montréal, Québec, Canada
Fabienne Cyprien a, b, c, Nicolas Menjot de Champfleur b, c, Jérémy Deverdun b, c, d, Emilie Olié a, b, c, Emmanuelle Le Bars c, Alain Bonafé b, c, Thibault Mura a, b, c, f, Fabrice Jollant g, h, Philippe Courtet a, b, c, e, , Sylvaine Artero a, b, ,
a Inserm, U1061, La Colombière Hospital, Montpellier F-34093, France
b University of Montpellier, Montpellier F-34000, France
c CHRU Montpellier, Montpellier F-34093, France
d CNRS, UMR 5221, Montpellier F-34093, France
e Fondamental Foundation, France
f CIC 1001, Montpellier F-34000, France
g McGill University, Department of Psychiatry, Canada
h Douglas Mental Health University Institute, McGill Group for Suicide Studies, Montréal, Québec, Canada
Journal of Affective Disorders
Volume 206, December 2016, Pages 115–124
Highlights•
Corpus callosum (CC) is altered in bipolar disorders (BD).•
Genu and body CC areas are altered in BD without suicide Attempt (SA).•
History of SA exerts also a specific effect on CC integrity.•
Splenium is specifically altered in SA independently from psychiatric status.•
Screening for history of SA is crucial in future analyses of CC in affective disorders.
Abstract
Background
Some MRI studies have noted alterations in the corpus callosum (CC) white matter integrity of individuals with mood disorders and also in patients with suicidal behavior. We investigated the specific impact of suicidal behavior on CC integrity in mood disorders.
Methods
CC structural changes were assessed by diffusion tensor imaging (DTI) in 121 women 18-50-year-old): 41 with bipolar disorder (BD), 50 with major depressive disorder (MDD) and 30 healthy controls (HC). Fractional anisotropy (FA) and DTI metrics were calculated for the genu, body and splenium of CC and compared in the three groups by MANCOVA. Then, they were re-analyzed relative to the suicide attempt history within the MDD and BD groups and to the suicide number/severity.
Results
FA values for the CC genu and body were lower in non-suicide attempters with BD than with MDD and in HC. Conversely, FA values for all CC regions were significantly lower in suicide attempters with BD than in HC. Finally, higher number of suicide attempts (>2) and elevated Suicidal Intent Scale score were associated with significant splenium alterations.
Limitations
Limitations include the cross-sectional design (non-causal study), the potential influence of medications and concerns about the generalizability to men.
Conclusion
Genu and body are altered in non-suicide attempters with BD, while splenium is specifically altered in suicide attempters, independently from their psychiatric status. History of suicide attempts may be a source of heterogeneity in the association between CC alterations and BD and may partially explain the variable results of previous studies.
ETUDE RECHERCHE Intérêt de la mesure de la létalité perçue par le patient après une intoxication médicamenteuse volontaire
Intérêt de la mesure de la létalité perçue par le patient après une intoxication médicamenteuse volontaire
Alain Barrelle a, , , Delphine Raucher-Chéné b, c
a Service de psychiatrie, centre médical et pédagogique Jacques-Arnaud, FSEF, 5, rue Pasteur, 95570 Bouffémont, France
b Psychiatric Department, University Hospital, 51100 Reims, France
c Cognition, Health, Socialization (C2S EA6291) Laboratory, university of Reims Champagne-Ardenne, 51100 Reims, France
Mémoire
Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique
Available online 2 November 2016 In Press, Corrected Proof
Résumé
Dans cette étude préliminaire, 124 cas consécutifs d’intoxication médicamenteuse volontaire ont été recueillis pour étudier les caractéristiques de la létalité perçue par les patients de leur geste et la relation entre létalité perçue et récidive d’une conduite suicidaire. La létalité perçue a été évaluée par une échelle visuelle analogique, l’intentionnalité suicidaire par l’échelle de Beck sur laquelle une analyse factorielle a été faite. Les scores étaient liés négativement à un geste impulsif (p < 0,0001) et positivement à l’intentionnalité suicidaire (rhôs = 0,77 ; p < 0,0001), en particulier dans sa dimension subjective (rhôs = 0,78 ; p < 0,0001). Après un suivi de 32-38 mois, il n’a pas été constaté de lien avec la récidive (p = 0,80), sauf chez les primo-suicidants (p < 0,01). La très bonne acceptabilité de la mesure et sa facilité d’usage pourraient lui donner une place pour évaluer le désir de mourir dans sa dimension subjective.
Alain Barrelle a, , , Delphine Raucher-Chéné b, c
a Service de psychiatrie, centre médical et pédagogique Jacques-Arnaud, FSEF, 5, rue Pasteur, 95570 Bouffémont, France
b Psychiatric Department, University Hospital, 51100 Reims, France
c Cognition, Health, Socialization (C2S EA6291) Laboratory, university of Reims Champagne-Ardenne, 51100 Reims, France
Mémoire
Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique
Available online 2 November 2016 In Press, Corrected Proof
Résumé
Dans cette étude préliminaire, 124 cas consécutifs d’intoxication médicamenteuse volontaire ont été recueillis pour étudier les caractéristiques de la létalité perçue par les patients de leur geste et la relation entre létalité perçue et récidive d’une conduite suicidaire. La létalité perçue a été évaluée par une échelle visuelle analogique, l’intentionnalité suicidaire par l’échelle de Beck sur laquelle une analyse factorielle a été faite. Les scores étaient liés négativement à un geste impulsif (p < 0,0001) et positivement à l’intentionnalité suicidaire (rhôs = 0,77 ; p < 0,0001), en particulier dans sa dimension subjective (rhôs = 0,78 ; p < 0,0001). Après un suivi de 32-38 mois, il n’a pas été constaté de lien avec la récidive (p = 0,80), sauf chez les primo-suicidants (p < 0,01). La très bonne acceptabilité de la mesure et sa facilité d’usage pourraient lui donner une place pour évaluer le désir de mourir dans sa dimension subjective.
PRESSE Un programme francophone de psychoéducation, CHU Montpellier
Le Figaro, no. 22482
Le Figaro, lundi 21 novembre 2016, p. 18
De nouvelles stratégies pour prévenir le suicide
PSYCHOÉDUCATION « Qu'aurions-nous pu faire ? » Cette question chargée de honte et de colère hante tous ceux qui ont eu à vivre le suicide
d'un proche, ou même d'un plus lointain. Désormais, des réponses
concrètes se profilent. Et elles sont essentiellement pédagogiques.
D'un côté, la communication sur un fléau qui provoque 220 000 tentatives et atteint 10 000 personnes par an, prend sérieusement en compte ses responsabilités et ose lever les tabous : parler du risque suicidaire est essentiel ; encore faut-il savoir comment. C'est là tout l'objet du « Programme Papageno » (https://papageno-suicide.com), une vaste opération de formation des médias impulsée par un jeune psychiatre du CHR de Lille, Charles-Édouard Notredame, et la chargée de communication de la Fédération régionale de recherche en psychiatrie des Hauts-de-France, Nathalie Pauwels. « Nous nous sommes rendu compte que l'aspect contagieux du suicide était intensifié par les erreurs de certains médias » , explique la communicante. « Répéter à outrance un fait divers concernant un suicide, préciser des lieux ou des moyens, utiliser des termes sensationnalistes..., sont autant de façons d'influencer encore davantage des personnes vulnérables. »
Pour que néanmoins la parole autour du risque suicidaire se libère, le programme Papageno envoie des internes psychiatres sensibiliser les étudiants des écoles de journalisme de toute la France ou même réaliser des formations flash dans les rédactions en place. « Là, nous réfléchissons aux moyens autres de parler de cette maladie , explique Nathalie Pauwels. Faire témoigner des personnes qui s'en sont sorties, indiquer les psychothérapies possibles ou ne jamais oublier d'indiquer en fin d'articles des numéros de téléphone pour ceux qui ont besoin d'aide . »
Changement majeur
Dans ces courants d'innovations pédagogiques, la psychiatrie n'est pas en reste. Ainsi, lors du prochain Congrès français de psychiatrie qui se tiendra à Montpellier d'ici à quelques jours ( cf. http://www.congresfrancaispsychiatrie.org/congres-montpellier-2016), les apports de la psychologie positive dans la prise en charge des patients à risque suicidaire seront notamment présentés.
Le Dr Déborah Ducasse parlera d'un soin prometteur : le premier programme francophone de psychoéducation du suicide, mis en place au CHU de Montpellier. Dispensé aux patients ayant fait une tentative de suicide, il est destiné à les protéger d'une éventuelle rechute dans leur maladie. Car c'est là un changement majeur : le suicide est désormais considéré comme une maladie, au même titre qu'une addiction ou un trouble psychotique. Il peut donc bénéficier de soins.
« Près de 60 % des suicidants, qui constituent une population très volatile, ne sont pas suivis plus d'une semaine » , regrette le Dr Déborah Ducasse. « Cette volatilité est l'un des problèmes majeurs dans la prise en charge. Or, enseigner à ces patients les connaissances scientifiques actuelles sur ce dont ils souffrent, et les thérapies disponibles, les aider à devenir « experts » de leur trouble permet une réelle adhésion aux soins . »
On peut s'étonner que « psychologie positive » et « prévention du suicide » soient des termes désormais associés. Mais les recherches récentes prouvant que la gratitude notamment ( lire ci-dessous ) a des effets bénéfiques sur les patients dépressifs ont poussé les chercheurs à s'aventurer plus loin, jusqu'au risque suicidaire.
Désormais, c'est un savant cocktail d'outils issus de la thérapie comportementale dialectique (TCD), de la psychologie positive et de la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT) qui dessine des stratégies réellement innovantes pour celui qui, présentant une vulnérabilité suicidaire, risque de passer à l'acte. « Nous leur transmettons des outils les aidant à devenir plus libres face à leurs émotions et pensées douloureuses » , explique le Dr Déborah Ducasse.
Mieux réguler les émotions, gérer les moments de détresse et identifier clairement les pensées suicidaires qui peuvent devenir envahissantes, autant de repérages que le patient à risque apprend à exercer en groupe complémentaire à son suivi psychiatrique habituel. « Notre objectif est qu'il arrive le moins souvent à l'état de crise » , résume la psychiatre. « Percevoir la tristesse comme un événement mental normal de passage, ne plus « accrocher » aux pensées négatives, et de fait ne plus agir de façon automatique est essentiel . »
Un essai contrôlé randomisé permettra de comparer les effets de ce programme psycho-éducatif à de la relaxation sur la prévention de la récidive suicidaire à deux ans post-thérapie. Des chemins s'ouvrent donc chaque jour pour enrayer un problème de santé publique qui mérite, du point de vue thérapeutique, qu'on s'y arrête davantage. Sans oublier le principal : « Si vous avez des pensées suicidaires, parlez-en à votre médecin. »
D'un côté, la communication sur un fléau qui provoque 220 000 tentatives et atteint 10 000 personnes par an, prend sérieusement en compte ses responsabilités et ose lever les tabous : parler du risque suicidaire est essentiel ; encore faut-il savoir comment. C'est là tout l'objet du « Programme Papageno » (https://papageno-suicide.com), une vaste opération de formation des médias impulsée par un jeune psychiatre du CHR de Lille, Charles-Édouard Notredame, et la chargée de communication de la Fédération régionale de recherche en psychiatrie des Hauts-de-France, Nathalie Pauwels. « Nous nous sommes rendu compte que l'aspect contagieux du suicide était intensifié par les erreurs de certains médias » , explique la communicante. « Répéter à outrance un fait divers concernant un suicide, préciser des lieux ou des moyens, utiliser des termes sensationnalistes..., sont autant de façons d'influencer encore davantage des personnes vulnérables. »
Pour que néanmoins la parole autour du risque suicidaire se libère, le programme Papageno envoie des internes psychiatres sensibiliser les étudiants des écoles de journalisme de toute la France ou même réaliser des formations flash dans les rédactions en place. « Là, nous réfléchissons aux moyens autres de parler de cette maladie , explique Nathalie Pauwels. Faire témoigner des personnes qui s'en sont sorties, indiquer les psychothérapies possibles ou ne jamais oublier d'indiquer en fin d'articles des numéros de téléphone pour ceux qui ont besoin d'aide . »
Changement majeur
Dans ces courants d'innovations pédagogiques, la psychiatrie n'est pas en reste. Ainsi, lors du prochain Congrès français de psychiatrie qui se tiendra à Montpellier d'ici à quelques jours ( cf. http://www.congresfrancaispsychiatrie.org/congres-montpellier-2016), les apports de la psychologie positive dans la prise en charge des patients à risque suicidaire seront notamment présentés.
Le Dr Déborah Ducasse parlera d'un soin prometteur : le premier programme francophone de psychoéducation du suicide, mis en place au CHU de Montpellier. Dispensé aux patients ayant fait une tentative de suicide, il est destiné à les protéger d'une éventuelle rechute dans leur maladie. Car c'est là un changement majeur : le suicide est désormais considéré comme une maladie, au même titre qu'une addiction ou un trouble psychotique. Il peut donc bénéficier de soins.
« Près de 60 % des suicidants, qui constituent une population très volatile, ne sont pas suivis plus d'une semaine » , regrette le Dr Déborah Ducasse. « Cette volatilité est l'un des problèmes majeurs dans la prise en charge. Or, enseigner à ces patients les connaissances scientifiques actuelles sur ce dont ils souffrent, et les thérapies disponibles, les aider à devenir « experts » de leur trouble permet une réelle adhésion aux soins . »
On peut s'étonner que « psychologie positive » et « prévention du suicide » soient des termes désormais associés. Mais les recherches récentes prouvant que la gratitude notamment ( lire ci-dessous ) a des effets bénéfiques sur les patients dépressifs ont poussé les chercheurs à s'aventurer plus loin, jusqu'au risque suicidaire.
Désormais, c'est un savant cocktail d'outils issus de la thérapie comportementale dialectique (TCD), de la psychologie positive et de la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT) qui dessine des stratégies réellement innovantes pour celui qui, présentant une vulnérabilité suicidaire, risque de passer à l'acte. « Nous leur transmettons des outils les aidant à devenir plus libres face à leurs émotions et pensées douloureuses » , explique le Dr Déborah Ducasse.
Mieux réguler les émotions, gérer les moments de détresse et identifier clairement les pensées suicidaires qui peuvent devenir envahissantes, autant de repérages que le patient à risque apprend à exercer en groupe complémentaire à son suivi psychiatrique habituel. « Notre objectif est qu'il arrive le moins souvent à l'état de crise » , résume la psychiatre. « Percevoir la tristesse comme un événement mental normal de passage, ne plus « accrocher » aux pensées négatives, et de fait ne plus agir de façon automatique est essentiel . »
Un essai contrôlé randomisé permettra de comparer les effets de ce programme psycho-éducatif à de la relaxation sur la prévention de la récidive suicidaire à deux ans post-thérapie. Des chemins s'ouvrent donc chaque jour pour enrayer un problème de santé publique qui mérite, du point de vue thérapeutique, qu'on s'y arrête davantage. Sans oublier le principal : « Si vous avez des pensées suicidaires, parlez-en à votre médecin. »