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lundi 16 mars 2015

AUTOUR DE LA QUESTION isolement et délitement des liens sociaux Enquête dans l’agglomération de Strasbourg

Les chômeurs souffrent davantage de la solitude que les retraités Source http://www.ssvp.fr/dossier-actualites/resultats-de-la-grande-enquete-ab-isolement-et-delitements-des-liens-sociaux-bb

Il est urgent de mettre en place une politique de prévention efficace contre l’isolement et le délitement des liens sociaux. C’est pourquoi la Société de Saint-Vincent-de-Paul a initié la première grande enquête sur ce thème. Menée par Serge Paugam, Directeur de recherche au CNRS, et Directeur d’études à l’EHESS et son équipe de recherche sur les inégalités sociales (ERIS), elle vient d’achever sa première phase à Strasbourg.

Selon une étude menée à l'initiative de la Société de Saint-Vincent-de-Paul dans l'agglomération de Strasbourg, les chômeurs souffrent davantage de la solitude que les personnes âgées, les personnes sans diplôme et les ouvriers étant eux aussi particulièrement exposés.

Réalisée en partenariat avec le quotidien La Croix, qui en publie mercredi les principaux enseignements, avec la Fondation pour le lien social de la Croix-Rouge française, les petits frères des Pauvres et la Fondation Caritas, cette enquête a collecté en 2014 un total de 506 questionnaires.
Ce projet sur le thème "isolement et délitement des liens sociaux", mené par le sociologue Serge Paugam et son équipe de recherche sur les inégalités sociales doit se poursuivre à Lille, Bordeaux et Caen-sud en zone rurale.
A Strasbourg, 32,3% des retraités et 6,7% des chômeurs vivent seuls. Mais les seconds sont bien plus nombreux (45,2%) à se sentir seuls que les premiers (12,1%).

Les chômeurs sont aussi 35,5% à se dire déprimés, comparé à 10,1% des retraités. "Ils se retrouvent en décalage avec ce que la société attend d'eux, c'est-à-dire travailler", commente Serge Paugam.

Le niveau d'étude est également déterminant: 23% des personnes sans diplôme se sentent seules, comparé à 13% ayant un niveau d'études supérieures.

On retrouve également un écart entre ouvriers (20%) et cadres (12%), entre habitants d'un quartier pauvre (21,7%) et d'un quartier favorisé (8,6%).

Par AFP source 11/03/2015
Dossier de presse :
Rapport final de l'enquête :