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vendredi 30 janvier 2015

FRANCE CULTURE Inégalités, harcèlement : comment comprendre le suicide adolescent ?



Inégalités, harcèlement : comment comprendre le suicide adolescent ? 27.01.2015 -  http://www.franceculture.fr/emission-les-matins-inegalites-harcelement-comment-comprendre-le-suicide-adolescent-2015-01-27

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Comment vont les adolescents ? En septembre, l’UNICEF France a dressé un tableau très inquiétant et parle d’un « grand malaise ». Plus d’un tiers des 6 / 18 ans est en situation de souffrance psychologique, 28% a déjà pensé au suicide et 1 sur 10 a même déjà essayé de se suicider. Un constat terrible, difficile à comprendre. L’UNICEF avance tout de même des causes à ce mal-être, et parmi elles, la situation de privation matérielle. Il y aurait d’après l’UNICEF un « cumul des inégalités », puisque les inégalités sociales se traduiraient en difficultés d’intégration sur tous les plans. Ce constat résonne avec une autre étude, de l’INSERM cette fois, parue au début de ce mois et qui établit un lien entre le chômage et le suicide : près de 600 suicides en France entre 2008 et 2010 seraient liés au chômage.


Alors comment comprendre ce mal-être des adolescents et des jeunes pour mieux y répondre ? Quels sont les effets de la crise économique sur ce phénomène ? Et internet, dont on a parlé à l’occasion de terribles suicides d’adolescents harcelés sur les réseaux sociaux, peut-il à l’inverse devenir un lieu privilégié de prévention ?
Avec nous pour tenter d’apporter des réponses à toutes ces questions, Hakima Ait El Cadi, sociologue, anthropologue et spécialiste de l’adolescence, Philippe Jeammet, psychanalyste, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'université Paris V, et auteur de « Grandir en temps de crise : comment aider nos enfants à croire en l'avenir » paru chez Bayard en mars dernier. Et Patrice Huerre, psychiatre des hôpitaux et psychanalyste spécialiste des adolescents.

NORD PAS DE CALAIS PRESENTATION STRUCTURE DEUIL


Une main tendue par des bénévoles aux endeuillés



Nord Littoral



«
Nous préparons notre onzième groupe d’entraide pour les personnes endeuillées
», résume Anne Cantégrit.



Parler et savoir écouter. Se serrer les coudes pour mieux traverser une période de deuil, c’est le but du groupe d’entraide que la Main tendue est en train de remettre en place. « Notre onzième groupe », souligne Anne Cantégrit, la présidente de l’association calaisienne. Dans quelques semaines, les bénévoles vont remettre en place un nouveau groupe d’entraide, pour une année.
« Le principe ne change pas, complète-t-elle, nous proposons une réunion par mois à des personnes qui sont endeuillées mais qui ont déjà passé les premiers mois de souffrance liée au décès de leur proche. » Durant ces réunions, des bénévoles – formés – de la Main tendue vont organiser la réunion : permettre à chacun de pouvoir parler, proposer des thèmes comme la colère, la peine ou la tristesse, mais ces bénévoles ne seront là que pour permettre les échanges entre participants. « Un groupe d’entraide, c’est bien cela, c’est un groupe où chacun peut aider les autres », précise Anne Cantegrit.

Besoin de parler

Convaincue qu’il n’y a jamais une situation de deuil qui soit plus lourde qu’une autre, Anne Cantegrit constate néanmoins que les groupes d’entraide de la Main tendue ont des situations différentes à gérer. « Plus de suicides qu’à nos débuts, pas forcément parce que les suicides sont plus nombreux mais parce que les personnes en parlent. Il était fréquent et il arrive encore qu’après un suicide, le conjoint survivant – ou les parents s’il s’agit d’un enfant – s’emmure dans le silence avec un sentiment de gêne. De honte pourrait-on dire. Avec un fort sentiment de culpabilité, l’impression que l’on n’a rien vu. Cela arrive aussi dans des cas de décès subit, les personnes vont se dire que la veille ou l’avant-veille du drame, il y avait eu un signe qui aurait dû attirer leur attention. Sans parler de la colère envers les médecins. »
C’est pour libérer paroles et sentiments que la Main tendue a mis en place ces groupes il y a onze ans. « Les personnes qui viennent à nous ont découvert notre action par le bouche à oreille, par les articles dans la presse ou parce qu’un psychologue ou une assistante sociale leur a conseillé de venir nous voir. Nous n’exigeons que deux choses : assiduité et confidentialité. Rien de ce qui se dit dans le groupe ne doit en sortir. Quant à l’assiduité, il est arrivé que des personnes quittent le groupe en cours d’année, et les autres participants ont cru – à tort – qu’une parole les avait blessés, et que c’est cela qui expliquait cet arrêt prématuré. A contrario, nous avons des personnes qui ont participé à notre tout premier groupe d’entraide et elles sont restées des amis. » Preuve que le groupe d’entraide est aussi un enrichissement pour les bénévoles de la Main tendue.
LAURENT GEUMETZ


Contact :
Mme Anne Cantégrit (Présidente) 
21 ter, rue d’Alembert, 62100 Calais
Tél. Maison : 03.21.96.38.05
Tél. Mobile :  
Adresse Mail : lamaintendue62@orange.f

PARUTION La Nuit des défaites Jean Pellet le suicide des médecins

 
CHRONIQUE «AUX PETITS SOINS»
http://static.fnac-static.com/multimedia/Images/FR/NR/76/72/60/6320758/1540-1.jpgOn en parle peu, ce sont en majorité des hommes, et les causes de leur acte sont, bien sûr, multiples et intimes. On estime que le nombre de suicides de médecins est trois fois supérieur à celui de la population générale. Le 5 janvier, par exemple, selon la Voix du Nord, un gynécologue obstétricien de l’hôpital privé de Villeneuve-d’Ascq (Nord) s’est donné la mort dans son cabinet : âgé de 55 ans, il a été découvert par des collègues dans son bureau, où il s’était enfermé au petit matin. L’homme s’est suicidé en se tirant une balle de fusil de chasse.
Jean Pellet, lui, est vivant. Cardiologue au sein du Groupe hospitalier mutualiste de Grenoble, il a mis en mots le suicide de ses confrères, en se mettant à la place de l’un d’entre eux ; puis en écrivant un très beau monologue, comme une longue lettre qu’on laisse sur le bureau (1) : «Un homme seul, assis, au bord du lit. Il se tient le bras gauche où apparaît un dispositif de perfusion… Sur la table de nuit, une seringue remplie d’un liquide blanc est prête, une boîte de comprimés ouverte. Il y a également des ampoules cassées et plusieurs seringues vides. Sur la table de nuit de l’autre côté du lit, un réveil numérique ; 2 heures. Une bouteille de whisky largement entamée, un verre. Il y a quelques livres ouverts.»
Que s’est-il passé ? Y a-t-il une «bonne» raison ? On évoque souvent la notion de burn-out, mais l’expression est pâteuse.«Je ne pense plus à Fabienne, à ma vie. Je pense aux patients d’hier. Ça devrait être le cadet de mes soucis. Les derniers patients. Le dernier. Monsieur M. Dure séance. Il a fibrillé sur la table. On l’a choqué trois fois. Mort, trois fois. Ressuscité d’entre les morts, trois fois. Nous sommes des dieux, un peu. La tentation de se prendre pour des dieux. Tous ces gens auxquels j’ai mis un défibrillateur et qui devraient déjà être morts. Se souviendront-ils de moi ? Un petit choc dans la poitrine, et hop, de presque morts ils sont vivants. On devrait inventer ça pour les coups de blues, pour les accès de désespoir. Désespéré ? Hop ! Un petit choc cérébral.»
L’auteur est triste. Il a vu plusieurs de ses amis partir ainsi, et laisser derrière eux un silence et des questions. «Tu n’as pas laissé de message, mais nous devons déchiffrer ta mort. Peut-être as-tu voulu nous dire d’arrêter de faire de la médecine, comme ça… Mais d’aucuns diront, bien sûr, c’est facile, que ton départ tonitruant n’a rien à voir avec la médecine, préférant s’en tenir à la commode explication psychologique… "Va jusqu’au bout de tes défaites", disait Henri Michaux. Peut-être as-tu appliqué à la lettre cette injonction, cette nuit-là.»
(1) «La Nuit des défaites», par Jean Pellet, éd. Bayard, 199 pp., 17 €.
Eric FAVEREAU

Alsace : La SNCF face aux suicides sur les rails

La SNCF face aux suicides sur les rails
 

Deux nouveaux cas de suicide sur les rails ont été enregistrés en Alsace début janvier. En France, 450 personnes se suicident chaque année sur la voie ferrée, signale la SNCF qui a pris une série de mesures pour apporter un soutien psychologique aux conducteurs de train confrontés à un « accident de personne ».



Vendredi 2 janvier, une femme s’est jetée sous un TER à Ingwiller sur la ligne Sarreguemines-Strasbourg. Deux jours plus tard, dimanche 4, un homme a mis fin à ses jours et à ceux de son fils, âgé d’un an et demi, en se précipitant devant un train en gare de Mundolsheim, près de Strasbourg.
Ces deux drames ne sont pas des cas isolés. Le 14 décembre dernier, une femme est décédée après s’être jetée sur les rails à Saverne. Chaque année en France, près de 450 personnes se suicident sur la voie ferrée, dévoile la direction régionale de la SNCF à Strasbourg. Combien en Alsace ? La SNCF préfère taire ce chiffre, même si la région « n’est ni plus, ni moins touchée qu’une autre », lâche l’une de ses porte-parole.
Durant longtemps, « pour ne pas donner de mauvaises idées », l’entreprise publique ne communiquait pas du tout sur ces actes. Si elle le fait désormais, le sujet reste en partie tabou. Pour preuve : elle ne parle pas de suicides mais d’accidents de personnes, terme englobant les accidents classiques et les gestes désespérés.
Impossible de « ne pas la taper »
« Les suicides font partie des risques du métier. Nous essayons de ne pas y penser, sinon nous ne pourrions plus aller travailler. Parfois, c’est dur », explique un conducteur, en précisant n’avoir jamais été concerné.
« C’est un truc présent dans nos esprits, surtout quand il y a du monde près des voies », ajoute l’un de ses confrères, lui aussi épargné jusque-là. « Il y a les images, le bruit et tout ce qui suit », confie un autre agent ayant, lui, vécu un tel drame mais préférant ne pas en dire plus, par pudeur autant que par crainte de sa hiérarchie. « Des collègues m’ont raconté avoir vu des personnes leur faire un signe, un salut, juste avant de les toucher », témoigne encore un cheminot.
« En voiture, vous voyez une souris traverser la route… Dans un train, c’est pareil. On voit tout. Il est donc important que nos conducteurs comprennent qu’ils n’y sont pour rien, raison pour laquelle nous les sensibilisons dès leur formation initiale. Ils sont d’une certaine façon victimes du choix fait par la personne qui a mis fin à ses jours », estime Olivier Nicklaus. Cadre transport traction, l’homme a entre autres missions d’assister les 120 conducteurs TGV rattachés à la direction régionale de la SNCF lors des interruptions de circulation. « À 120 km/h, c’est-à-dire à sa vitesse de croisière, il faut 600 à 900 m pour stopper un TER , martèle l’agent. Il faut 3 km pour arrêter un TGV lancé à 320 km/h. Il est donc impossible d’éviter une personne, de ne pas la taper. »
Arrêt maladie et soutien psychologique
« Certains conducteurs n’ont aucun accident de personne durant toute leur carrière, d’autres en ont jusqu’à sept ou huit, comme c’est le cas pour l’un de nos agents strasbourgeois , poursuit Olivier Nicklaus. Chaque expérience est différente, comme le sont les réactions. Il y a des accidents de personnes plus faciles à vivre, entre guillemets, que d’autres. Même si cela reste un décès, quand cela implique un enfant, un jeune, c’est toujours plus compliqué que lorsqu’il s’agit d’une personne âgée. Nous avons des conducteurs qui font rapidement la part des choses, d’autres qui sont choqués plus profondément. »
La procédure interne en place depuis de longues années prévoit que tout cheminot est immédiatement relevé après un tel incident et reçoit l’assistance, psychologique et technique, d’un cadre d’astreinte.
« Nous ne voulons pas qu’ils se sentent seuls »
Outre recevoir ses premières impressions, il l’assiste notamment lors des auditions des forces de l’ordre. « Nous proposons aussi au conducteur une déclaration d’accident du travail. En revanche, quitte à eux d’aller, ou non, voir un médecin pour être arrêté. Ils n’ont aucune obligation. Certains ne le demandent pas. D’autres sont arrêtés deux ou trois jours en moyenne, plus longtemps si nécessaire , précise Olivier Nicklaus. Ils bénéficient également d’une aide psychologique via une cellule téléphonique, disponible 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, et peuvent être reçus par un psychologue. Enfin, la première fois qu’ils remontent dans un train, ils sont accompagnés par un cadre afin de leur apporter un soutien. Nous ne voulons pas qu’ils se sentent seuls. »
« Pas assez de moyens », selon la CGT
Benlazeri Mazouz, le secrétaire général de la CGT Cheminots secteur Strasbourg, reconnaît que des aides sont bien mises en place, mais les choses ne seraient pas aussi simples. « Le souci est qu’au regard du manque de personnels, on encourage de plus en plus les conducteurs à ne pas déclarer d’accident de tr avail » , avance le syndicaliste. « On va leur faire com-prendre qu’avant de pouvoir reprendre la conduite, il faudra suivre toute une procédure, comme l’obtention d’un certificat d’aptitude de sécurité. Cela les oblige à aller à Paris pour passer une visite de contrôle qui, avant la restructuration de l’entreprise opérée ces dernières années, pouvait se passer sur le plan local » , explique-t-il.
La cellule psychologique est également centralisée à Paris et ne se déplace que lorsque les problèmes s’avèrent plus sérieux. Autrement, « l’aide n’est que téléphonique » , ajoute-t-il.
« Avec la centralisation des services, même les cabinets médicaux internes à l’entreprise disparaissent » , déplore le syndicaliste. C’est déjà le cas, à Belfort et à Mulhouse : « Après avoir déposé un préavis de grève, nous avons obtenu le maintien de celui de Strasbourg, mais uniquement à titre temporaire. »

Prévention des suicides dans la police nationale mesures

Prévention des suicides dans la police nationale
M. Bernard CAZENEUVE, Ministre de l’Intérieur, a réuni ce soir Place Beauvau les représentants des syndicats de la police nationale, afin de leur présenter les mesures destinées à renforcer la prévention des suicides dans la police. En effet, 55 suicides ont été recensés en 2014, contre une quarantaine en moyenne les années précédentes.

Le Ministre de l’Intérieur a notamment décidé :
  • Le recrutement, dès le mois de février, de 7 psychologues au sein du Service de Soutien Psychologique Opérationnel, la cellule dédiée à l’écoute des agents en souffrance ;
  • La création de 6 postes supplémentaires de psychologues cliniciens, dans le cadre de l’accompagnement des élèves policiers de tous grades durant leur scolarité ;
  • La diffusion d’une instruction rappelant l’obligation qu’ont les chefs de service de s’assurer que les policiers répondent réellement aux convocations des médecins de prévention ;
  • L’identification d’un « référent de l’accompagnement des personnels », agent volontaire spécifiquement formé et susceptible de les assister et de les orienter le cas échéant vers les professionnels de soutien ;
  • La signature d’une convention entre la Direction Générale de la Police Nationale et l’établissement de soin Le Courbat, d’ici la fin du 1er semestre, dans le cadre du suivi des retours en service après un congé maladie long ;
  • La poursuite de l’expérimentation du dispositif permettant aux policiers de déposer leur arme de service à la fin de leur vacation grâce aux casiers individuels. Ceux-ci équiperont dans quelques jours l’ensemble du département du Val d’Oise (10 suicides sur les 3 dernières années). Au total, 2300 casiers auront été déployés ;
  • La refonte des cycles de travail pour améliorer la conciliation entre vie professionnelle et vie privée.
L’ensemble de ces mesures fera l’objet d’un suivi et d’une évaluation tous les quatre mois, en présence des syndicats de la police nationale. Le Ministre de l’Intérieur rappelle sa détermination et son engagement pour que tous les policiers puissent vivre leur métier, si important pour la sécurité des Français, dans les meilleures conditions.

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presse

Police nationale : Bernard Cazeneuve dévoile son plan anti-suicide

Recrutements de psychologues supplémentaires, casiers individuels où déposer son arme à la fin du service, refonte des cycles de travail pour ménager la vie privée..le ministre d' l'Intérieur dévoile une série de mesures pour prévenir les suicides dans les rangs de la police :

Adrien Cadorel | 28 Janv. 2015 http://www.leparisien.fr/faits-divers/police-nationale-bernard-cazeneuve-devoile-son-plan-anti-suicide-28-01-2015-4486727.php
Phénomène décrit au sein des forces de l’ordre comme « tabou » et «particulièrement préoccupant », la question des suicides dans les rangs de la police nationale semble préoccuper davantage le gouvernement. A l’issue d’une réunion avec les organisations syndicales, et alors même qu’une policière marseillaise de 43 ans s’est donnée la mort ce matin avec son arme de service, portant à 56 le triste chiffre des suicides chez les policiers depuis janvier 2014, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve annonce ce soir une série de mesures destinées à s’attaquer à cette triste réalité.



Recrutements de psychologues
En premier lieu, Bernard Cazeneuve a annoncé le recrutement de 7 psychologues supplémentaires « affectés prioritairement dans les départements de l’Hexagone insuffisamment couverts au regard des effectifs ». Un renfort de psychologues cliniciens dont devraient également bénéficier les futurs fonctionnaires lors de leur scolarité, où six psychologues dédiés seront envoyés dans les écoles de police. Dans le même temps, Bernard Cazeneuve s’est montré favorable à ce qu’un fonctionnaire ayant suivi « une formation ad hoc », soit identifié par ses collègues comme « référent de l’accompagnement des personnels », afin de les « assister et de les orienter, si nécessaire, vers des professionnels de soutien ».
Des casiers nominatifs de dépôts des armes
 

Afin de contrer le nombre de passage à l’acte répertorié aux domiciles des fonctionnaires, le ministre de l’Intérieur s’est dit favorable à l’expérimentation de casiers nominatifs permettant de déposer les armes à la fin du service, à l’image des 2 300 casiers mis en place dans le département du Val d’Oise.
Enfin, Bernard Cazeneuve s’est également prononcé pour l’instauration de mesures visant à « améliorer la qualité de vie au travail ». Evoquant plus particulièrement les actes de courage des fonctionnaires au cours de ces dernières semaines, celui-ci a demandé au directeur général de la police nationale Jean-Marc Falcone, de « poursuivre sur la voie de la valorisation de la police et de son image », afin que le slogan « Merci la police », apparu en marge de la manifestation républicaine du 11 janvier dernier, « résonne en de multiples occasions ».

Concilier vie professionnelle et vie privée
Bernard Cazeneuve a expliqué que, concernant «l’amélioration des conditions de travail », il n’était pas « insensé d’envisager une éventuelle refonte des cycles de travail dans la police nationale, pour améliorer la conciliation entre vie professionnelle et vie privée des policiers ». Une piste de réflexion qui ne manquera pas de faire réagir dans les rangs policiers.

« C’est un sujet complexe, mais c’est la première fois qu’il y a un vrai travail de concertation sur la prise en compte du problème » note Jean-Pierre Colombies, secrétaire régional adjoint du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI). « Il y a de nombreuses interrogations à l’heure actuelle de l’ensemble des policiers – tous corps confondus – sur les conditions de travail ainsi que sur les contours des missions qui leur incombe ».


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Des mesures pour lutter contre le suicide dans la police

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/28/01016-20150128ARTFIG00444-des-mesures-pour-lutter-contre-le-suicide-dans-la-police.php
Par Christophe Cornevin
Mis à jour le 28/01/2015

2014 est à marquer d'une pierre noire pour la police qui a enregistré dans ses rangs pas moins de 55 suicides en douze mois, contre une quarantaine en moyenne les trois années précédentes. Lors d'une réunion exceptionnelle, Bernard Cazeneuve a dévoilé mercredi une batterie de mesures.
2014 est à marquer d'une pierre noire pour la police nationale qui a enregistré dans ses rangs pas moins de 55 suicides en douze mois, contre une quarantaine en moyenne les trois années précédentes. Ce mercredi, une femme de 43 ans, affectée à «L'Évêché», le commissariat central de Marseille, s'est donnée la mort avec son arme de service à son domicile.
Ce terrible bilan a été révélé à l'occasion d'une réunion «exceptionnelle» organisé par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avec les représentants des organisations syndicales pour définir les voies et moyens de faire baisser ce chiffre dans la durée. Insistant sur un «triste constat», l'hôte de la place Beauvau a observé que «chaque semaine en 2014, un policier s'est donné volontairement la mort» sachant qu'il faut remonter à 1998 pour trouver un nombre de suicides plus important dans la police nationale (59 suicides).
Alors que le taux de suicide en France est de 18 pour 100.000, selon rapport de l'Observatoire national remis à Marisol Touraine en décembre 2014, celui qui touche la police nationale a franchi le cap des 38 pour 100.000 l'année dernière. Soit plus du double. Ce chiffre a en outre bondi de 10 points par rapport à 2013, ce qui en fait une des profession les plus exposée au suicide de ses agents.
Psychologues cliniciens et médecins recrutés
90 % des suicides dans la police nationale concernent les hommes, avec taux record de 45 cas pour 100.000. Face à ce constat dramatique, le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, avait réuni, le 5 novembre dernier, tous les syndicats pour recueillir de premières observations.
Pour endiguer ce fléau, le ministre de l'Intérieur dévoile un vaste plan de prévention. La première mesure consiste à «renforcer et améliorer les dispositifs de soutien» en créant, dès cette année, sept postes de psychologues cliniciens appelés à être mobilisés «prioritairement au bénéfice des départements insuffisamment couverts au regard des effectifs». Par ailleurs, les débriefing psychosociaux jusqu'alors réservés aux élèves commissaires à l'issue de leur premier stage seront étendus à tous les élèves gardiens de la paix, lieutenants et commissaires de police d'ici à la fin de cette année. «Le décalage éventuel entre les idéaux avant l'entrée en école et la prise de conscience de la réalité doit pouvoir être verbalisé et entendu, dans le cadre d'un entretien neutre, indépendant et sans rapport avec l'évaluation de fin de scolarité», estime le premier flic de France qui rappelle en outre que «les chefs de service doivent s'assurer que les policiers répondent réellement aux convocations des médecins de prévention». Ces derniers font aussi faire l'objet campagne de recrutement.
Des casiers individuels pour entreposer les armes.
Soucieux de «limiter les risques» notamment lié au nombre de suicides commis au domicile avec l'arme de service, Bernard Cazeneuve propose en outre la généralisation de casiers individuels permettant au policier de «déposer son arme de service à la fin de sa vacation, s'il le souhaite». Au total, 2300 casiers ont déjà été déployés dans les postes de police du Val d'Oise, théâtre de dix suicides de policiers en trois ans.
Enfin, espérant surfer sur la vague de gratitude dont ont bénéficié les forces de l'ordre lors de la vague d'attentats, Bernard Cazeneuve a demandé au directeur général de la police nationale de «poursuivre sur la voie de la valorisation du policier et de son image». En martelant cette idée: «Il faut que le slogan «Merci la police» résonne en de multiples occasions». Les chefs de service sont quant à eux invités à «mieux gérer les tensions qui peuvent exister dans un service et générer un mal être chez les fonctionnaires».
Enfin, le ministre n'a pas jugé «insensé d'envisager une éventuelle refonte des cycles de travail dans la police nationale, pour améliorer la conciliation entre vie professionnelle et vie privée des policiers».

 

ACTU ASSOS Week-end pour les parents, frères et sœurs endeuillés par suicide

Week-end pour les parents, frères et sœurs endeuillés par suicide dans la région parisienne les 13,14,15 mars 2015.

Organisé par l'association Jonathan Pïerres Vivantes

Celui-ci aura lieu à Saint Prix, au Nord de Paris au centre Massabielle.
L’accès peut se faire en voiture ou en RER.
La gare la plus proche est Gros Noyer Saint Prix (RER).



"L’objectif de ce week-end est de tenter de comprendre le geste suicidaire de notre enfant, ou frère ou sœur et de partager ensemble nos questionnements.
Il y a des temps d’écoute et des temps de partage en grand et petits groupes pour que chacun puisse s’exprimer s’il le souhaite.
Nous sommes aidés par un(e) psychiatre et un(e) psychologue tout au long du week-end qui viennent répondre à nos interrogations.
Nous souhaitons que chacun puisse repartir vers la vie le plus sereinement possible."


INFORMATIONS ET PROGRAMME

le bulletin d'inscription.


COMPLÉMENT INFORMATION DES ORGANISATEURS : "Si vous souhaitez participer à ce week-end, merci de nous envoyer rapidement votre bulletin d'inscription.
En cas de difficultés financières, veuillez nous contacter, nous nous efforcerons de trouver une solution."

Conctact :
Elisabeth et Eric de Gentil-Baichis
22 avenue de l’étoile
44300 Nantes
elisabeth2gentil@wanadoo.fr
06 87 29 79 82

TUNISIE Séminaire sur la médiatisation du suicide pour une diffusion plus appropriée 11 FEVRIER 2015

Séminaire sur la médiatisation du suicide pour une diffusion plus appropriée

Ce séminaire sera organisé par le CAPJC en partenariat avec l’UNICEF et le Ministère de la Santé Publique, le mercredi 11 février prochain au siège du Centre de 9h00 à 13h00.
C’est dans le cadre de la prévention du suicide que ce séminaire est proposé aux journalistes et professionnels des médias. En effet, suite à la médiatisation d’un cas d’enfant qui s’est suicidé en novembre 2014, il y a eu une série de cas d’enfants suicidés ou qui ont tenté de se suicider avec le même mode.
Afin d’éviter cet effet de “contagion”, que s’inscrit cette action de sensibilisation auprès des journalistes pour mieux véhiculer cette information et jouer un rôle actif dans la prévention du suicide.
L’invitation est ouverte à tous les journalistes et professionnels des médias intéressés.
Les confirmations pour ce séminaire devront être envoyées au CAPJC par fax au 71781 221 ou par mail au capjc@capjc.tn
Un programme détaillé du séminaire sera publié dans les prochains jours

SOURCE INFO http://www.appui-media-tunisie.com/?p=2173

GUYANE FORMATION 9 ET 10 MARS 2015

Formation à la prévention du suicide

Atelier/Formation à Saint-Laurent-du-Maroni du lundi 09 mars 2015 au mardi 10 mars 2015
Formation à la prévention du suicide

Le Centre de formation de la Croix-Rouge française et le Groupe Guyanais de Prévention du Suicide proposent une formation à la prévention du suicide.

Cette formation se déroulera le lundi 9 et mardi 10 mars 2015 à Saint-Laurent du Maroni.


Adresse:


Téléphone: 05 94 22 07 06
Adresse email: dt.guyane@croix-rouge.fr
Site Internet: http://guyane.croix-rouge.fr

jeudi 29 janvier 2015

Formation Région CENTRE : Repérage et gestion de la crise suicidaire à Bourges les 19 et 20 mars 2015

Formation Repérage et gestion de la crise suicidaire à Bourges

source info : http://www.codes18.org/article-formation-reperage-de-la-crise-suicidaire-a-bourges-121335364.html (27 Janvier 2015)

Contexte:
La Région Centre connaît une surmortalité de suicide de 25% par rapport à la moyenne française, ce qui la place au 16ème rang du niveau national.

Objectif:
Face à cette situation, des formations "Repérage et gestion de la crise suicidaire" sont élaborées depuis 2003, pour améliorer les compétences des professionnels par un repérage précoce des signes de souffrance psychique.
L'ARS du Centre, en partenariat avec le CODES du Cher, organise une formation destinée à tous les professionnels pouvant être amené à détecter, à gérer une situation de souffrance psychique. Cette formation se déroule sur 3 jours, la 3ème journée aura lieu 6 mois après les deux 1ères.

Date et lieu: les 19 et 20 mars 2015

au CREPS du Centre
48 avenue du Maréchal Juin
18000 BOURGES

Public cible:
Professionnels de l'éducatif, du social, de santé, de ressources humaines, des secteurs sanitaire, social, éducatif, Jeunesse et Sports, Judiciaire, entreprises, bénévoles d'association intervenant auprès d’un public...vous pouvez être concernés par cette formation.

Inscription:
Pour vous inscrire, merci de compléter le formulaire d’inscription.
/ob_ad7489_2015-plaquette-formation-crise-suicida.pdf

Télécharger la plaquette de la formation

Inscription " Formation sur le repérage et la gestion de la crise suicidaire" https://docs.google.com/forms/d/1qLovigReDy1rWOp_GouYLa2I

ILE DE FRANCE CAMPAGNE SOS AMITIE DANS LE METRO

Une écoute 24 heures sur 24 pour sauver des vies.
S.O.S Amitié s’affiche !
http://www.sosamitieidf.asso.fr/s-o-s-amitie-saffiche/

A partir du mercredi 27 janvier et pour quinze jours, S.O.S Amitié s’affiche dans le métro parisien.

Cette affiche a été réalisée par Paul Lelièvre, étudiant de 2ème année de l’ISCPA (Institut Supérieur des Médias de Paris) lauréat du concours réalisé entre les élèves de cette classe.
L’ISCPA se mobilise en effet au profit de notre association pendant toute l’année 2015.

Les affiches de 1 m de hauteur sur 60 cm de largeur seront visibles en milieu de quai, dans l’espace dédié aux communications de la RATP et de la Fondation RATP. Cette campagne nous est offerte par la Fondation RATP, partenaire de longue date de l’association, que nous remercions tout particulièrement.

Le jury était composé de la responsable communication de la Fondation RATP, de professeurs de l’ISCPA et de responsables de S.O.S Amitié.

Elle sera notamment visible le 5 février, lors de la Journée Nationale de Prévention du Suicide, pour laquelle de nombreuses actions et communications auront lieu partout en France.

L’accroche « Chez S.O.S Amitié, le désespoir touche tout le monde, le suicide aussi… » est d’abord une vérité puisque les appelants de S.O.S Amitié sont de tous âges : des adolescents, en particulier sur le tchat par Internet, jusqu’aux personnes âgées (10% de nos appelants ont plus de 65 ans). Rappelons que nous avons reçu en seule Île-de-France près de 100 000 appels en 2014, soit 1 appel toutes les 2 minutes. (1 appel toutes les 40 secondes pour la France entière)

L’accroche « Chez S.O.S Amitié » témoigne à la fois de notre relation de proximité et de notre volonté d’accueil de celui qui est en souffrance ou désespéré. « Chez S.O.S Amitié », souligne que le lieu d’écoute est un espace où l’on est accueilli, où l’on est réconforté, ou l’on est bienvenu dans un espace intime, chaleureux, où vous êtes reçu comme un ami, même s’il ne s’agit que d’un accueil par téléphone ou par Internet.

Enfin l’affiche met en valeur le mot « Donnez ». Elle a en effet pour objectif de convaincre de futurs donateurs sensibles à notre cause qui nous l’espérons soutiendront l’association pour notre important projet 2015 : la création d’un nouveau centre d’écoute dans le nord de Paris.

Je donne

MANIFESTATION LA CRECHE (79) 12 mars 2015

Colloque Du risque suicidaire à la promotion de la santé mentale : Place et rôle des acteurs dans l'entreprise

COLLOQUE REGIONAL
organisé par la Société de Santé au Travail du Poitou-Charentes,  les Coordinations Territoriales « Prévention du Suicide et  Promotion de la Santé Mentale » du Poitou-Charentes (SSTPC),  et de l'Association Régionale de Prévention « Prévention du  Suicide et Promotion de la Santé Mentale » (ARP)

Ce colloque régional organisé par la Société de Santé au Travail du Poitou-Charentes,les Coordinations Territoriales « Prévention du Suicide etPromotion de la Santé Mentale » du Poitou-Charentes (SSTPC) et de l'Association Régionale de Prévention « Prévention duSuicide et Promotion de la Santé Mentale » (ARP) a pour thème :

DU RISQUE SUICIDAIRE A LA PROMOTION DE LA SANTE MENTALE : PLACE ET ROLE DES ACTEURS DANS L'ENTREPRISE

Il se déroulera le Jeudi 12 Mars 2015 Salle de l'Hélianthe
Route de Mougon Zone Artisanale - 79260 LA CRÈCHE

Pour vous inscrire, rendez vous sur le site internet de l'ARP , ou en écrivant à Patrick RIVIERE Président de l'ARP 18 rue de Montbron 16000 ANGOULEME Tél 06 19 89 34 29 courriel : arp.pc@free.fr.


http://www.prc-poitoucharentes.org/actu_8823_colloque-du-risque-suicidaire-a-la-promotion-de-la-sante-mentale-place-et-role-des-acteurs-dans-l-entreprise.html?actu_id=8823&nosso=1

1st ROMAN FORUM ON SUICIDE, ITALIE Du 17 au 18 sept.2015

1st ROMAN FORUM ON SUICIDE
17-18 septembre 2015 Rome, Italie

Under the Patronage of EPA (European Psychiatric Association)



information:
organizing@suicidology.net
http://suicidology.net/epa/index.php/1st-roman-forum-on-suicide




mardi 27 janvier 2015

Colloque Art & Psychiatrie ET PRESENTATION DE L'UNITE DALI NANTES

Colloque Art & Psychiatrie

COMPLET : les inscriptions sont closes. 
Belgique, Québec, Suisse : le colloque rassemblera différentes expériences des pratiques artistiques du secteur psychiatrique francophone. Inscrivez-vous en ligne au colloque qui se tiendra au lieu unique le jeudi 29 et le vendredi 30 janvier 2015 .

Depuis dix ans, l’école supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole et le CHU Saint-Jacques ont engagé un partenariat autour de l’art et de la psychiatrie. Ce partenariat consiste en l’intervention d’étudiants auprès de patients psychotiques et jeunes suicidants dans le cadre d’ateliers conduits par un enseignant et auxquels des soignants de l’hôpital participent.
Ces rencontres professionnelles tentent de croiser des expériences francophones mettant en jeu l’art et la psychiatrie, non sous l’angle de l’art thérapie mais de l’intervention artistique auprès de patients, tout en conservant la place de chacun dans son rôle, artiste, soignant, patient. Ce colloque qui réunit soignants, responsables de structures et artistes permettra de présenter des expériences actuelles en France, en Suisse, en Belgique et au Québec et d’en dégager les évolutions et les perspectives à venir.
Télécharger le programme complet


extrait programme

Interdiction de peindre avec les pieds. Merci.
Publication éditée par l'école des beaux-arts de Nantes, 2014
en partenariat avec l’hôpital psychiatrique Saint-Jacques, CHU de Nantes Direction éditoriale : Bernard-Xavier Vailhen
Auteurs : Bernard - Xavier Vailhen, Daniel Sarrazin, Rachel Bocher, Pierre -Jean Galdin, Fanny Martin, Catherine Porcher
Design graphique : Antonin Faurel & Vivien Le Jeune Durhin
Peindre avec les pieds, dessiner sur les murs, construire des cabanes en carton, projeter des ombres chinoises, modeler de la terre glaise... Depuis dix ans, les étudiants des beaux-
arts de Nantes sont invités chaque semaine à Saint-Jacques.
L’hôpital psychiatrique de Nantes les accueille dans deux unités spécifiques : Espace pour les patients psychotiques et Dali-Tati pour les jeunes suicidants, avec pour mission de créer  pour les patients un espace-temps où l’expression de soi, la sensibilité, le rapport à l’autre et la créativité sont favorisés, sans jugement, ni obligation de résultat. Pour les étudiants des beaux-arts, il s’agit d’initier un projet artistique ouvert qui offre une forme de rencontre entre soi et l’autre, entre deux mondes, celui de l’art et de la maladie psychique. Pour les soignants, les ateliers s’envisagent comme un processus de dialogue nouveau, une expérience collective, une parenthèse esthétique hors du cadre institutionnel médical. D’expérimentations métaphoriques en créations symboliques, les Ateliers fêtent le dixième anniversaire de cet intense partage d’univers...


INFO + LIENS
http://www.chu-nantes.fr/psychiatrie-5-unite-dali-44130.kjsp?RH=ACCUEIL
http://www.ars.paysdelaloire.sante.fr/fileadmin/PAYS-LOIRE/F_actualites/2013/2013-02-07-agir-ensemble-contre-le-suicide/POSTER_CH_NANTES.pdf
http://beauxartsnantes.fr

La santé au travail au prisme du genre présentation de l'ouvrage

Effets négatifs de situation de travail sur la santé, des différences hommes-femmes ? Entretien avec Régine Bercot

Image_Book_Comment rendre compte de la santé au travail en tenant compte des appartenances de genre_BERCOT La santé au travail au prisme du genre, ouvrage collectif dirigé par Régine Bercot, paraissait en novembre dernier aux éditions Octarès.
Régine Bercot professeur de sociologie à l’université Paris 8 Vincennes, chercheur au GTM-CRESPPA[1], associée à l’équipe MOS (EHESP), revient sur les origines de cet ouvrage né d’un colloque international et d’un séminaire mensuel sur le Mal être du genre au travail, deux initiatives impulsées et soutenues par le DIM Gestes.

A lire sur http://gestes.net/effets-negatifs-de-situation-de-travail-sur-la-sante-des-differences-hommes-femmes-entretien-avec-regine-bercot/

extrait " Angelo Soarès et Marianne Lacomblez centrent pour leur part leurs réflexions sur les effets de l’organisation du travail sur les rythmes, la charge de travail et la répartition du temps de travail. La contribution de Soarès « Le genre du mal-être : les conduites suicidaires et le travail dans de sombres temps » est par exemple construite autour d’une enquête originale qui permet de rendre compte des facteurs organisationnels à l’origine des idées suicidaires, en intégrant dans l’analyse l’effet des rapports sociaux de sexe. Ces facteurs sont au nombre de neuf : la charge de travail, le contrôle sur le travail, la reconnaissance au travail, la coopération entre les collègues, la justice organisationnelle, la cohérence entre les valeurs de l’organisation et celles du salarié, la communication, la supervision et le développement des compétences. La question des suicides de travail semble particulièrement aigue au Québec du fait d’un développement d’organisations du travail, comme la lean production, qui se développe dans de nombreux secteurs, notamment les hôpitaux, et dégradent les conditions de travail. Soares souligne ainsi l’effet marqué de la charge de travail et de la coopération sur la formation d’idées suicidaires. Cette recherche, dont les résultats apparaissent congruents avec ceux des enquêtes françaises, est d’autant plus importante qu’il existe peu de travaux concernant le suicide des femmes."

http://gestes.net/effets-negatifs-de-situation-de-travail-sur-la-sante-des-differences-hommes-femmes-entretien-avec-regine-bercot/


l'ouvrage cité http://www.octares.com/boutique_fiche.asp?IdProd=251

POINT DE VUE DEBAT CHRONIQUE FRANCE CULTURE Le suicide des adolescents

Également à écouter

Le suicide des adolescents 

27.01.2015 - 08:16
C’est une étude publiée conjointement par la faculté de médecine de Poitiers et l’Observatoire régional de la Santé d’Alsace, l’an dernier, qui a sonné l’alarme. 20 % des filles et 9% des garçons de 15 ans, qui ont répondu à leur questionnaire, ont déclaré avoir déjà tenté de se suicider. Les résultats étaient concordants dans les deux régions. Ils ont semé la consternation chez les responsables de la Santé publique.
Ces données sont toutefois à manier avec précautions, puisqu’ils émanent d’interrogatoires personnalisés. Et que les chiffres publiés par le Ministère des Affaires sociales et de la Santé sur le suicide en France démontrent que ce sont les catégories les plus âgées qui se suicident le plus. Dans le dernier « Etat des lieux du suicide en France », publié en juillet 2014, on observe un taux de 40 morts par suicide sur 100 000 personnes dans la tranche des 85-94 ans et 30 dans celle des 75-84 ans. Il n’est que de 6,4 chez les 15-24 ans, le double chez les 25-34 ans, 12. Le taux de mortalité par suicide augmente avec l’âge, lit-on dans cet Etat des lieux. Les chiffres le vérifient.
Reste ce fait atterrant : avec 15 % des décès, le suicide est la 2° cause de mortalité chez les adolescents, derrière les accidents de la circulation, dont un certain nombre relèvent très probablement du suicide….

Car le suicide, chez l’adolescent, est un acte ambigu. Certains comportements à risque et autres « expériences extrêmes » peuvent s’apparenter à un jeu avec la mort. Le sujet lui-même ignore s’il s’en relèvera ou non. Toutefois, avertissent les psychologues, ce sont des signaux qu’il ne faut pas prendre à la légère. Plus la tentative de suicide est banalisée par l’entourage, plus elle court le risque d’être renouvelée. Puisqu’on ne prend pas mon appel au secours au sérieux, la prochaine fois j’irais un cran plus loin. Une logique de roulette russe.

Lorsqu’ils vont mal, les garçons ont tendance à commettre des actes anti-sociaux. Les filles retournent davantage la violence contre elles-mêmes. Cela peut passer par la scarification, des auto-mutilations, autant d’annonces d’un éventuel suicide.

Pour le docteur Xavier Pommeau, directeur du Pôle Aquitaine de l’Adolescence au CHU de Bordeaux, les ressorts de l’acte suicidaire sont à rechercher dans trois domaines : d’abord, évidemment, le besoin d’échapper à une souffrance ressentie comme intolérable. La meilleure façon de cesser de souffrir, c’est de cesser d’exister. Ensuite, une paradoxale volonté de « reprendre la main sur son destin ». De retrouver le contrôle de son propre corps en le détruisant. Enfin, le suicide est souvent aussi une manière de revendiquer son identité, de contraindre autrui à cette reconnaissance qui a trop fait défaut. On veut mourir pour demeurer à jamais dans la mémoire des autres.

Il faut se méfier des explications sociologiques à la petite semaine, chacun cherchant à dénoncer un des aspects de l’organisation sociale qui lui déplaît en prétendant parler au nom des suicidés. Aujourd’hui, on parle de société de compétition exacerbée, ou la multiplication des divorces, comme hier évoquait la « fatigue d’être soi » et la liberté vide.
L’étude de Durkheim sur le sujet, quoique fondatrice, n’est pas très éclairante. Que certains gestes désespérés aient pour causalité des normes trop contraignantes, comme dans les armées, ou au contraire, des normes chancelantes et trop peu contraignantes, favorisant ainsi  la montée de désirs vagues, indéfinis, et donc destinés à demeurer insatisfaits, ne nous aide guère. Pas plus que l’opposition entre suicide « égoïste » et « altruiste ».
Le suicide constitue toujours une réponse à une situation. On peut emprunter un concept au psychologue américain Martin Seligman, auteur de Changer, oui, c’est possible. Un de ses autres livres, consacré à la dépression s’intitule « Helplessness », une notion qui est d’autant plus intéressante qu’elle est intraduisible. Détresse impuissante, sentiment d’incapacité à s’en sortir… C’est une situation qui est souvent ressentie à l’adolescence. Peut-elle nous aider à mieux comprendre ce qui peut provoquer le passage à l’acte ?