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vendredi 10 mai 2013

RECHERCHE EN COURS SUR LE MAL ETRE DES AGRICULTEURS - VOSGES

Agriculture Une étude régionale en cours sur le mal-être des agriculteurs 

Source article du 10/05/2013 sur  http://www.vosgesmatin.fr/vosges/2013/05/10/une-etude-regionale-en-cours-sur-le-mal-etre-des-agriculteurs


Charlotte Mabire, doctorante en psychologie de la santé a lancé, avec le soutien de la Région Lorraine et de la MSA une enquête sur la santé des agriculteurs, une profession particulièrement touchée par le suicide.





Charlotte Mabire est toujours à la recherche de participants. (Photo Philippe BRIQUELEUR)


VOSGES

Il y a peu de chiffre et pas d’avantage de dossiers sur lesquels s’appuyer. Mais chaque cas d’agriculteurs qui met fin à ses jours sur son exploitation ou chaque témoignage de la difficulté à vivre d’un métier qui demande une présence constante est symbolique. Symbolique d’une profession qui, d’après la dernière étude sur le sujet menée par l’Institut de veille sanitaire en 2011, donne un chiffre : les exploitants agricoles sont 3,1 fois plus touchés par le suicide que les cadres. Pourquoi ? Là encore, pas de réponses précises mais des pistes qui se dégagent clairement. C’est sur ce sujet que Charlotte Mabire a voulu travailler. Le monde de l’agriculture, elle le connaît bien. La jeune femme, originaire de Haute-Normandie, a baigné dedans depuis toute petite. Aujourd’hui psychologue du travail et doctorante en psychologie de la santé à l’université de Lorraine, elle a lancé, avec le soutien de la Région Lorraine et la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (MSA), une étude régionale baptisée « Agrisanté ». « Je suis partie d’un constat simple : les agriculteurs sont de plus en plus touchés par les difficultés économiques. Etre éleveur ou producteur aujourd’hui est un métier difficile, pas toujours valorisant notamment parce que beaucoup ont du mal à en vivre dignement alors qu’ils ne comptent pas leurs heures. Comment cette situation interfère-t-elle sur leur santé, physique et psychologique ? Je me suis posée la question et, en cherchant des réponses, je me suis aperçue que peu d’études avaient été faites sur le sujet. La psychologie commence seulement à s’y intéresser alors que c’est une population particulièrement touchée par le suicide. »
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M.J.