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jeudi 21 février 2013

DEBAT POLITIQUE DE PREVENTION SUICIDE DANS LA POLICE


Article sur le blog Délinquance, justice et autres questions de société
Numéro 84 (21 février 2013) de Laurent Mucchielli :

article de Louis Martin du Gard, officier de police - "Vers une véritable prise en compte des risques de suicide dans la police ?" du 20-02-2013


Il aura fallu plus de deux ans après la publication des résultats de l'étude épidémiologique de l'INSERM portant sur les suicides dans la police (1) pour que les plus hautes instances du Ministère de l'Intérieur mettent en place un plan de lutte concret contre ce fléau

Lire la suite  : http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2013/02/20/les-risques-de-suicide-dans-la-police


Autres article sur le sujet
Société :  Les syndicats de police s'insurgent contre un projet de contrôles d'alcoolémie - 

La hiérarchie policière, qui cherche ainsi à lutter contre les suicides au sein des forces de l'ordre, envisage d'organiser des tests aléatoires de dépistage de l'alcoolémie ou de la toxicomanie.

La direction de la police, afin de lutter contre le suicide, souhaite instaurer des contrôles inopinés d’alcool et d’usage de stupéfiants dans les services, selon un projet d’arrêté consulté mercredi par l’AFP, provoquant la colère de certains syndicats.
Ce projet d’arrêté, qui doit être présenté le 27 février lors d’un comité technique de la police, prévoit notamment d’instaurer un «seuil maximum» d’alcoolémie à 0,10g par litre d’air expiré, taux auquel sont soumis les chauffeurs de bus. L’administration pourra également effectuer des contrôles d’usage de stupéfiants - ce qui n’existait pas auparavant -, et surtout, des contrôles inopinés d’alcoolémie pourront être opérés au sein des services.
Dans ce projet d’arrêté, la direction générale de la police nationale (DGPN) rappelle qu’une étude de l’Inserm menée dans le cadre de la prévention au suicide au sein de la police, avait «mis en évidence le rôle des conduites addictives dans le passage à l’acte», pour expliquer ces préconisations. Cette étude avait démontré que le taux de suicide chez les policiers était supérieur de 36% au reste de la population. La consommation d’alcool et de stupéfiants est évidemment strictement interdite au sein de la police, mais les modalités de contrôle n’avaient jamais été clairement formulés.
«C’est scandaleux, c’est honteux !», a réagi Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint du syndicat Alliance. «Une fois de plus, l’administration tente scandaleusement d'échapper à sa responsabilité en expliquant que le suicide serait de la seule responsabilité de l’agent. En ne réduisant le problème qu'à une seule discussion sur l’alcool et les stupéfiants, cela en dit long sur les intentions de l’administration à l'égard des agents.»
«On n’est pas contre le fait que l’on puisse être contrôlé, il est évident qu’on ne peut ni être ivre ni être drogué en service. Mais il n’y a pas de problème particulier d’usage de stupéfiants et d’alcool dans la police, c’est stigmatisant vis a à vis des policiers», a dit pour sa part Nicolas Comte, secrétaire général adjoint et porte-parole d’Unité-sgp police. «Ils se basent sur un rapport de l’Inserm sur la prévention du suicide, et sur la prévention des conduites addictives, mais là on est malheureusement dans un texte répressif et pas dans une démarche de médecine de prévention.»

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Contrôles d'alcoolémie et de stupéfiants dans les services de police, les syndicats s'insurgent

Le Monde.fr avec AFP |


La direction de la police, afin de lutter contre le suicide, souhaite instaurer des contrôles inopinés d'alcool et d'usage de stupéfiants dans les services, selon un projet d'arrêté consulté mercredi 20 février par l'AFP, provoquant la colère et l'incompréhension de certains syndicats.

Ce projet d'arrêté, qui doit être présenté le 27 février lors d'un comité technique de la police, prévoit notamment d'instaurer un "seuil maximum" d'alcoolémie à 0,1 g par litre d'air expiré, taux auquel sont soumis les chauffeurs de bus. L'administration pourra également effectuer des contrôles d'usage de stupéfiants – ce qui n'existait pas auparavant –, et surtout des contrôles inopinés d'alcoolémie pourront être opérés au sein des services.
RÔLE DES CONDUITES ADDICTIVES DANS LE PASSAGE À L'ACTE
La consommation d'alcool et de stupéfiants est évidemment strictement interdite au sein de la police, mais les modalités de contrôle n'avaient jamais été clairement formulées. "C'est scandaleux, c'est honteux !, a réagi Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d'Alliance (deuxième syndicat des gardiens de la paix). Une fois de plus, l'administration tente scandaleusement d'échapper à sa responsabilité en expliquant que le suicide serait de la seule responsabilité de l'agent. En ne réduisant le problème qu'à une seule discussion sur l'alcool et les stupéfiants, cela en dit long sur les intentions de l'administration à l'égard des agents."
Dans ce projet d'arrêté, la Direction générale de la police nationale rappelle qu'une étude de l'Inserm, menée dans le cadre de la prévention du suicide au sein de la police, avait "mis en évidence le rôle des conduites addictives dans le passage à l'acte", pour expliquer ces préconisations. Cette étude avait démontré que le taux de suicide chez les policiers était supérieur de 36 % au reste de la population.
"LES GENS VONT PENSER QUE LA POLICE EST COMPOSÉE D'ALCOOLIQUES ET DE TOXICOS"
"On n'est pas contre le fait que l'on puisse être contrôlé, il est évident qu'on ne peut ni être ivre ni être drogué en service. Mais il n'y a pas de problème particulier d'usage de stupéfiants et d'alcool dans la police, c'est stigmatisant vis-à-vis des policiers, a dit pour sa part Nicolas Comte, secrétaire général adjoint et porte-parole d'Unité-SGP Police (premier syndicat des gardiens de la paix). Ils se basent sur un rapport de l'Inserm sur la prévention du suicide, et sur la prévention des conduites addictives, mais là on est malheureusement dans un texte répressif et pas dans une démarche de médecine de prévention."

"Sur le fond, l'exemplarité exigée d'un représentant de l'ordre, c'est une affaire de bon sens. Mais la méthode, la manière dont les choses sont présentées, il y a un risque que ce soit mal ressenti par les policiers, a estimé Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie-Officiers (deuxième syndicat d'officiers). Par exemple, la possibilité de contrôle de masse de tout un service me paraît hautement improbable. Et la hiérarchie a déjà la possibilité, lorsqu'elle a un soupçon, de soumettre un policier à un contrôle."

"Mais la manière dont cela est présenté, on a encore l'impression d'une stigmatisation des policiers. Les gens vont penser que la police est composée d'alcooliques et de toxicos", regrette Patrice Ribeiro.