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LOI : CONSOLIDATION DU CODE PENAL De la provocation au suicide.

Code pénal sur www.legifrance.gouv.fr

Version consolidée au 29 janvier 2012



Section 6 : De la provocation au suicide.
Le fait de provoquer au suicide d'autrui est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende lorsque la provocation a été suivie du suicide ou d'une tentative de suicide.

Les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75000 euros d'amende lorsque la victime de l'infraction définie à l'alinéa précédent est un mineur de quinze ans.
Les personnes physiques ou morales coupables du délit prévu à la présente section encourent également la peine complémentaire suivante : interdiction de l'activité de prestataire de formation professionnelle continue au sens de l'article L. 6313-1 du code du travail pour une durée de cinq ans.
La propagande ou la publicité, quel qu'en soit le mode, en faveur de produits, d'objets ou de méthodes préconisés comme moyens de se donner la mort est punie de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende.

Lorsque les délits prévus par les articles 223-13 et 223-14 sont commis par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables.

Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l'article 121-2, des infractions définies à la présente section encourent, outre l'amende suivant les modalités prévues par l'article 131-38 :
1° (Abrogé) ;
2° Les peines mentionnées aux 2° à 9° de l'article 131-39 ;
3° La peine mentionnée au 1° de l'article 131-39 pour l'infraction prévue au deuxième alinéa de l'article 223-13.
L'interdiction mentionnée au 2° de l'article 131-39 porte sur l'activité dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a été commise.

A lire : la newsletter de Espace Régional de Santé Publique

"Santé mentale et territoires
Les 16èmes Journées Nationales de Prévention du suicide seront prochainement l’occasion, partout en France, d’ouvrir le débat entre l’ensemble des acteurs sur la thématique « Régions, territoires et proximités dans la prévention du suicide, tous citoyens et acteurs »; il s’agit de voir de quelle manière concrète, dans les territoires, il est possible d’améliorer les conditions d’accompagnement des personnes en souffrance à risque suicidaire. "
Lire la suite suite sur http://www.ersp.org/documentation/lettres/13_lettre_ersp.htm

EMISSION RADIO OUTRE MER Le suicide n’est pas une fatalité

Le 30/01/2012sur radio Ô n°58  ""Le suicide n’est pas une fatalité"  Chaque année plus de 10 000 personnes se suicident en France. Ce chiffre est à multiplier par 10 si l’ont tient compte des tentatives de suicide  En outre-mer les chiffres sont plus contrastés. Quelles sont les raisons qui poussent des jeunes et des moins jeunes à mettre fin à leurs jours ? L’isolement, la perte des repères culturels sont-ils des facteurs déclenchant ?
Comment repérer, prévenir les comportements suicidaires ? Éléments de réponse avec nos invités. Le professeur Michel Debout, psychiatre et spécialiste du suicide Le docteur Christine Perrot, pédopsychiatre en Guyane. Avec la participation du docteur Catherine Solano. Émission présentée par Tessa Grauman  Réalisation : Daniel Arachtingi Contact : radioo@francetv.fr ecouter l'emission

ITALIE : Premier centre «Sos anti-suicide» pour les petits entrepreneurs

Premier centre «Sos anti-suicide» pour les petits entrepreneurs italiens Par Anne Le Nir - source : www.rfi.fr
à écouter (02:50)  Le premier centre de soutien psychologique destiné aux petits entrepreneurs et aux artisans va ouvrir ses portes près de Trévise en Vénétie, région situé dans le nord-est de la péninsule, qui concentre le plus grand nombre de petits entrepreneurs.
L’objectif est de tenter d’enrayer une véritable épidémie de suicides, en cours depuis 2008. Rien qu’au cours des deux premières semaines du mois de janvier 2012, une dizaine d’hommes et de femmes, entrepreneurs ou artisans en situation de faillite ont mis fin à leur jour.
aller sur le site

23e Semaine d’information sur la santé mentale du 12 au 18 mars 2012

23e Semaine d’information sur la santé mentale
du 12 au 18 mars 2012
Thème : « Culture, société et santé mentale »

Toutes les Information sur le site http://semaine-sante-mentale.fr/

Des FILMS et DéBATS Pour réfléchir les préventions du suicide 7 Février 2012 Paris

Des FILMS et DéBATS Pour réfléchir les préventions du suicide :
Le centre Thérapeutique Popincourt géré par l’association Recherche et Rencontres, en partenariat avec la Mairie du 12eme, L'Union Nationale pour la Prévention du Suicide et la FEALIPS.
vous invite cordialement
à la mairie du 12e, 130 avenue Daumesnil 75012 Paris
M° Dugommier (6) ou Montgallet (8).



à l’occasion de la Journée Nationale de Prévention du Suicide du 7 février 2012

Le 7 février 2012 à 19h00

Projection Débat :


LA PETITE CHAMBRE, de Stephanie Chuat et Veronique Reymond
C’est une histoire de cœur. Celui d’Edmond n’est plus très solide. Mais il bat au rythme d’une indépendance farouche, celle qui lui fait refuser l’idée d’entrer en maison de retraite, celle qui le pousse à refuser les soins de Rose, qu’on lui envoie comme infirmière à domicile. Papy fait de la résistance ? La jeune femme lui tient tête. Elle sait le tumulte qui saisit un coeur quand il faut accepter l’inacceptable. Le sien n’est pas encore remis. Un jour, une mauvaise chute oblige Edmond à accepter l’aide de Rose...

Intervenants : Jean-Philippe GAUTRAIS et Marie-Pierre PROST, Responsables du Point Paris Emeraude 11-12-20 eme Paris Est
et Vincent LAPIERRE, Psychologue au Centre Popincourt, Responsable du Pôle Personnes âgées.


Débat avec la salle suivi d’une petite collation.


Réservation auprès du Centre Popincourt
centrepopincourt@orange.fr ou par tél : 01 42 78 19 87


Pour en savoir plus sur les JNPS et toutes les manifestations des journées partout en France

Israel 14th European Symposium of Suicide & Suicidal Behaviour 2012

14th European Symposium of Suicide & Suicidal Behaviour 2012
http://www.esssb14.org
3 septembre 2012 - 6 septembre 2012 à Tel Aviv - Jaffa - Israel

Soumission de communication jusqu’au 1 avril 2012.

Organisation : ESSSB 14 committee - Kenes International

lundi 30 janvier 2012

REVUE DE PRESSE

- Le suicide des 5-12 ans alarme les spécialistes  - Par Delphine de Mallevoüe publié le 27/01/2012 Figaro.fr
Psychologues et pédopsychiatres estiment que le phénomène concernerait une centaine de cas par an en France. LIRE LA SUITE DE L'ARTICLE 

 -«Une société qui suscite la crainte, pas l'espoir» - Par Delphine de Mallevoüe Publié Figaro.fr INTERVIEW - Pédopsychiatre, le Dr Stéphane Clerget explique le suicide des jeunes enfants. Il est l'auteur de Le pédopsy de poche et La réussite à l'école, une question d'amour.
LIRE LA SUITE DE L'ARTICLE

- "Pour prévenir le suicide, encore faut-il se donner les moyens d’en comprendre les ressorts"
janv 30 2012 - Thème: Santé & conditions de travail sur www.miroirsocial.com
En Grèce, le nombre de suicides a augmenté de 40 % avec la crise. Grand mystère en France où les dernières statistiques, encore très parcellaires, datent de 2009 avec près de 11 000 suicides et 200 000 tentatives. « Ce décalage révèle un tabou persistant. Les chiffres doivent être en phase avec le réel comme c’est le cas par exemple pour les accidents de la route », affirme Jean-Claude Delgenes, directeur de Technologia, qui plaide pour la création d’un observatoire des crises suicidaires, un sujet qui sera en toile de fond du colloque « face à la crise : solitaire ou solidaires ? », co-organisé le 11 février par le cabinet avec l’association France Prévention Suicide.
LIRE LA SUITE DE L'ARTICLE

GROUPE DE TRAVAIL ET DE REFLEXION RECHERCHE IASP

  (Association internationale de Prévention du Suicide)
"New IASP Special Interest Group on Clusters and Contagion in Suicidal Behaviour.
NOUVEAU GROUPE DE TRAVAIL  de l'IASP : les effets de contagion dans les comportements suicidaires:  Objectif : rassembler les personnes intéressées par la recherche, la prévention et des politiques, qui peuvent partager l'information et l'expertise sur la question des effets de contagion  des comportements suicidaires.
En savoir plus (en anglais) sur le site de l'IASP

samedi 28 janvier 2012

CAMPAGNE PREVENTION VIDEO QUEBEC

Le suicide n'est pas une option - de AQPS- Asso. québécoise de prévention du suicide  Une campagne vidéo de l'AQPS en collaboration avec l'Ordre des psychologues du Québec. Des dizaines de personnes affirment que le suicide n'est pas une option!
http://www.youtube.com/playlist?list=PL9246BB44B111E609

ARTICLE PRESSE SONDAGE ET IDEES SUICIDAIRES, BELGIQUE

Un Belge sur cinq a pensé au suicide en 2011 le vendredi 27 janvier 2012, lesoir.be
Une personne sur cinq a songé au suicide en 2011, selon une enquête à paraître dans le numéro de février/mars du magazine de Test-Achats, Test Santé.

Le sondage, réalisé auprès de 821 Belges, âgés de 18 à 74 ans, renseigne que près d’un sondé sur dix a affirmé avoir essayé au moins une fois de se donner la mort.

Un total de 22 pc des répondants a déclaré avoir songé au suicide au moins une fois au cours des douze derniers mois, ce qui représente une augmentation de 2,4 points de pourcentage par rapport à la dernière étude réalisée par l’organisation de défense des consommateurs, en 2003.

Selon Test Santé, 28 pc des francophones rapportent qu’ils y ont déjà songé, contre 18 pc en Flandre.

Seul un quart des répondants suicidaires ont recherché une aide professionnelle, et parmi eux, un quart a déclaré avoir pris ensuite des médicaments contre les problèmes psychologiques sous-jacents.

En outre, près d’un individu sur dix a l’impression de ne pas pouvoir s’ouvrir de ses problèmes auprès de sa famille.

La moitié des personnes interrogées pense à tort que les personnes concernées envoient toujours des signaux d’alerte avant de se donner la mort. Et quatre répondants sur dix pensent erronément que les suicidaires le resteront toujours.

(Belga)

INFO + : http://www.test-achats.be

ARTICLE PRESSE Suicide de jeunes Les associations veulent alerter les candidats à la présidentielle.

Actualité > Société  Alerte au suicide chez les plus jeunes sur leparisien.fr. /
Une dizaine de passages à l’acte d’adolescents, dès 12 ans, a eu lieu depuis le début de l’année. Les associations veulent alerter les candidats à la présidentielle.

Florence Deguen | Publié le 28.01.2012, 08h14

Pauline, Damien, Oscar… Les prénoms s’enchaînent et finissent par composer une liste insoutenable : celles des adolescents qui se sont donné la mort depuis le début de l’année. Une dizaine de suicides violents, soudains, sidérants, chez des « presque enfants », à l’image du collégien de 12 ans qui s’est jeté sous un train mercredi soir en gare d’Aix-en-Provence.

En préambule à la Journée nationale de prévention du suicide, le 7 février, l’association Phare Enfants-Parents* va donc demander aux candidats à la présidentielle de s’engager. Dans une lettre ouverte qui leur sera adressée la semaine prochaine, elle leur rappellera notamment que le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes en France juste après les accidents de la route… alors que le budget de la sécurité routière est trente fois supérieur à celui consacré à la prévention du suicide.

La corde ou l’arme à feu comme moyens, le dépit amoureux ou le harcèlement comme causes : les adolescents semblent désormais calquer leur désespoir sur celui des adultes, jusqu’à choisir massivement, comme eux, ce mois de janvier froid et sombre qui succède aux fêtes de famille tendues ou solitaires.

« Les suicides des jeunes n’augmentent pas et seraient même plutôt en baisse » avance Thérèse Hannier, présidente de l’Union nationale pour la prévention du suicide. « On reste autour d’une trentaine par an pour les moins de 15 ans, contre 600 environ pour les 15-24 ans. Mais les chiffres les plus récents datent de 2009 et c’est vrai qu’on constate tous un net rajeunissement du mal-être… et ça, c’est très préoccupant. » Sur la ligne d’écoute de l’association Phare Enfants-Parents, dont elle est à l’origine, il n’est plus rare qu’une maman affolée appelle parce que sa fille de 8 ans lui dit « qu’elle veut mourir ». Ou un papa désemparé dont le fils de 10 ans et demi a tous les symptômes d’une grave dépression. Les clignotants s’allument de plus en plus tôt, au travers de conduites à risques qui sont très évocatrices lorsqu’elles se répètent : scarification, jeu d’étranglement, alcoolisation massive… « Il ne faut pas créer une psychose et dire aux parents : attention, en ce moment tous les enfants sont suicidaires! » insiste cette grande militante de la prévention du suicide. « Mais ces SOS précoces ne doivent pas être pris à la légère. Ils sont là pour nous interpeller et c’est aux adultes de réagir. Pourquoi nos enfants sont-ils imprégnés d’une telle violence? On est dans une société morbide, même les clips de prévention du suicide sont sanguinolents! Il y a un énorme ménage à faire dans la formation et l’information. »

* Phare enfants-parents : 0.810.810.987.


Les signes qui doivent inquiéter
Certains comportements peuvent permettre de détecter un mal-être chez certains enfants et adolescents.

Il y a toujours des signes… C’est à la fois terrible et rassurant : pour le psychiatre Xavier Pommereau, qui reçoit de nombreux gamins en détresse à la maison des adolescents de Bordeaux, un enfant ou un adolescent à risque suicidaire envoie toujours des signaux préalables… « Même si l’entourage n’est pas forcément le mieux placé pour les percevoir, les parents sont souvent effarés de n’avoir rien vu », reconnaît-il. Il n’empêche : proches, profs, copains peuvent repérer que ça ne va pas. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à sonder les tiers. D’où l’intérêt d’être tous sensibilisés au risque.

Ce qui alerte : la répétition. Il faut distinguer l’ado gothique qui va se saouler une fois dans l’été, mais reste globalement joyeux et entouré d’amis… et celui qui broie du noir à longueur de journée, vide régulièrement une bouteille de vodka seul dans sa chambre puis se met en danger en montant sur le toit, celui qui finit systématiquement les soirées ivre mort… « Toutes les conduites de ruptures répétées sont alarmantes, assure le psy. Surtout si elles s’additionnent au propre comme au figuré : la gamine qui part sans dire où elle va, se scarifie, se coupe du monde, a des accidents fréquemment, se déchire le samedi soir. »

Les raisons sont toujours profondes. On ne se suicide pas pour un chagrin d’amour, une brimade ou une mauvaise note en maths… « A 13 ans une histoire d’amour dure trois semaines et la rupture fait partie du quotidien », rappelle le psy. Heureusement, rares sont les ados amoureux éconduits qui se suicident… Mais pour certains, qui vont très mal par ailleurs, c’est un facteur déclenchant. « Derrière tous les suicides, il y a une cause profonde, traumatique, quelque chose qui attaque l’identité : orientation sexuelle mal assumée, violences sexuelles subies dans l’enfance, flou identitaire lié à une adoption ou à un secret de famille, handicap ou complexe physique. »

Le suicide n’est pas contagieux. Pour Xavier Pommereau, ce n’est pas le fait d’en entendre parler autour d’eux ou dans les médias qui donne des idées de suicide aux jeunes, même aux très jeunes. Ils sont éventuellement influencés par la noirceur du monde dans lequel ils vivent, par des héros négatifs, mais ce n’est pas parce qu’un gamin s’est suicidé la veille à l’autre bout de la France qu’un autre va oser passer à l’acte lui aussi. « En revanche, ce qu’on surveille de près, conclut-il, ce sont les rendez-vous macabres. Des rencontres fortuites, souvent sur Internet, entre des jeunes qui vont mal et qui se donnent mutuellement le courage de passer à l’acte. »


autre article sur le sujet
- Suicide des jeunes : le cri d'alarme le 28 janvier 2012 à 11h58 sur  http://lci.tf1.fr/france/societe/suicide-des-jeunes-le-cri-d-alarme-6957821.html ..."Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes, derrière les accidents de la route. Pourtant, le budget alloué à la Sécurité routière est 30 fois plus important, dénonce une association, qui veut alerter les candidats à la présidentielle sur un mal qui frappe de plus en plus tôt...." Lire la suite

vendredi 27 janvier 2012

DOCUMENTAIRE «La dernière tentation»

Le suicide, une des portes de sortie à l’impasse identitaire et existentielle des adolescents BARBIER C. Education Santé, n° 275, février 2012
Le 8 février dernier, l’asbl «Un pass dans l’impasse - Centre de prévention du suicide et d’accompagnement en Région wallonne - Réseau Solidaris», organisait une soirée-débat dans le cadre des 7es Journées francophones de la prévention du suicide. Cette rencontre s’articulait autour du documentaire «La dernière tentation» de Claude Couderc qui a reçu le 1er prix du Jury Santé Mentale au Festival ImagéSanté 2010Ce documentaire ne porte pas de jugement, ne donne pas de recettes. Il questionne simplement un sujet très douloureux. Selon l’appréciation d’Imagésanté, «le film suit d’abord des jeunes qui ont fait une tentative de suicide. Ensuite, les proches de jeunes ayant réussi leur suicide’ s’expriment. Ces familles (parents, fratrie) sont diversifiées, elles montrent ainsi clairement que le suicide peut toucher tous les milieux sociaux. Un regard différent sur le vécu de la situation est apporté aussi par la proximité ou la distance dans le temps de ces familles (par rapport à l’événement).»
LIRE LA SUITE SUR http://www.educationsante.be/es/article.php?id=1451

(info signalée par InfoDoc GRPS @infodocGRPS Nord-Pas-de-Calais : Prévention et éducation santé en région Nord-Pas-de-Calais. Veille et documentation santé.



INTERVIEW Boris Cyrulnik


Extraits de l'article laprovence.com du 27/01/2012 http://www.laprovence.com/article/actualites/1563132/aix-il-se-suicide-a-12-ans-par-depit-amoureux.html


interview du neurologue, psychiatre, éthologue et psychanalyste (qui a récemment écrit Quand un enfant se donne la mort (aux éditions Odile Jacob)), Boris Cyrulnik.
La Provence : Pourquoi un enfant en arrive-t-il à se donner la mort ?
Boris Cyrulnik : Avant tout, je parlerais d'épisode de 'crise suicidaire', concernant la population des pré-teen, les moins de 13 ans. Dans ces cas, on se trouve en présence d'un enfant qui ne sait pas comment maîtriser une émotion intense. Il existe bien sûr des facteurs de vulnérabilité, comme les carences affectives ou la solitude lors du passage à l'acte. Mais ce n'est pas automatique. L'enfant peut ressentir un profond chagrin , comme un dépit amoureux par exemple, et son passage à l'acte répond avant tout à un besoin de tuer le chagrin, plutôt qu'un besoin de se tuer soi-même.
Un enfant de 12 ans réalise-t-il concrètement ce que sont le suicide et la mort ?
B.C. : Oui, à l'âge de 12 ans, les enfants ont intégré la notion d'irréversibilité. Cette prise de conscience se forge vers 8-9 ans. Mais désespéré et impulsif, un enfant peut passer à l'acte. Les parents sont alors stupéfaits, car il n'y a pas forcément de signe avant-coureur. Il y a une émotion intense, que l'ado ne maîtrise pas, même si la famille est solide et épanouie.
Faut-il justement en parler avec eux ?
B.C. :  Si on ne parle pas du suicide des enfants, c'est honteux. Si on en parle trop, c'est dangereux car cela crée une contagion émotionnelle, donc il faut être très prudent.
Mais certains adolescents sont-ils plus fragiles ? Existe-t-il des prédispositions ?
B.C. : Les études démontrent que ce qui est transmissible, ce n'est pas le suicide, c'est l'émotivité. Pour autant, l'émotivité n'est pas une maladie. On peut alors stopper la transmission en expliquant le suicide.
Et le rôle d'internet dans tout ça ?
B.C. : Je suis ahuri par deux choses opposées. D'une part, internet fait de la prévention, via des sites pour écrire et se confier. Dans mon expérience de praticien, j'ai pu observer qu'il suffit parfois d'un mot, une phrase, pour que le passage à l'acte n'intervienne pas. Je me souviens d'une ado de 13 ans, qui s'apprêtait à sauter d'un pont, à Paris. Des touristes passent, lui demandent leur chemin, elle leur explique, descend du pont et ne se suicidera pas. Par ailleurs, concernant internet, j'ai vu aussi des choses effarantes comme des recettes pour se suicider. Une maman, en entrant dans la chambre de sa fille qui s'était pendue, a vu que l'écran de son ordinateur affichait "comment faire un noeud coulant". Il faut être très prudent, encore une fois.
Les parents confrontés au chagrin d'amour de leur ado doivent-ils le prendre au sérieux ?
B.C. : Absolument. Un chagrin d'amour est douloureux mais très structurant. Il faut admettre avec l'adolescent qu'il souffre, mais qu'il y a d'autres solutions que celle qu'il envisage. Le chagrin d'amour qu'on a eu à l'âge de 10 ans, peut structurer notre profil sentimental à très long terme.
Propos recueillis par Severine PARDINI

ARTICLE PRESSE PARIS MATCH

actu-match | jeudi 26 janvier 2012

"Suicides, homicides: des médicaments en question

lien du site : http://www.parismatch.com/Actu-Match/Sante/Actu/suicides-homicides-des-medicaments-en-question-benzodiazepines-antidepresseur-marc-Girard-373007/?sitemapnews

 «Mal-être, suicides, violence sous tranquillisants...» Marc Girard, médecin et expert en pharmacovigilance, réagit au document sur les benzodiazépines paru aujourd'hui dans notre magazine en faisant le point sur les risques de comportements violents liés aux médicaments.

Notre magazine, cette semaine, met en lumière certains risques entraînés par la prise de tranquillisants ou de somnifères. Excitation, comportements déshinibés, agressivité, suicide, violence… : des effets qui s'avèrent totalement inverses à ce qu'on attend de ces médicaments. On parle alors de réactions paradoxales, dont la survenue est rare mais potentiellement grave. Quel est votre avis d'expert sur la question?
On ne connaît pas trop la fréquence exacte des réactions paradoxales. « Rare » ne veut pas dire grand-chose. Qu’il s’agisse de dompter un délire, de calmer une agitation ou une anxiété, ou encore d’adoucir une dépression, on appellera « paradoxale » toute réaction qui va en sens inverse de l’effet qu’on recherchait en prescrivant la molécule. La presse médicale a par exemple publié le cas d’une jeune femme excessivement pieuse qui se destinait à une vie religieuse fort ascétique et qui, sous l’influence d’un traitement par une benzodiazépine, s’est retrouvée strip-teaseuse dans un night club – apparemment très excitée par cette (re)conversion… du moins jusqu’à ce qu’elle arrête son médicament… Certains honnêtes pères de famille confient non sans satisfaction que leur épouse est bien plus disponible sexuellement dès lors qu’elle a pris son somnifère! Les plus spectaculaires et celles qui retiennent le plus l’attention des médias sont les actes de violence criminelle, les comportements suicidaires, les phénomènes somnambuliques.
Les benzodiazépines sont au premier rang des psychotropes prescrits en France. Un effet indésirable, même rare, peut devenir un problème de santé publique, à l’échelle de la consommation hexagonale…
Tout d’abord, je ne peux que faire état de mon scepticisme motivé relativement aux chiffres de consommation réelle. Ensuite, il y a la question du terrain : chez certaines personnes, le contrôle sur les pulsions est très précaire et il suffit de bien peu pour faire sauter les barrières. Ce n’est pas tout le monde qui, sous l’empire d’un psychotrope, va exterminer sa partenaire à coup de tournevis… Il arrive cependant qu’une fragilité psychologique préexistante ait été plus ou moins dissimulée et méconnue, d’où l’impression – qui tend à attirer l’attention des médias – d’un « coup de tonnerre dans un ciel serein ». Les sujets enclins aux réactions paradoxales montrent généralement leur hypersensibilité dès l’introduction du médicament. Il n’y a rien de très mystérieux dans l’existence même de telles réactions : le cerveau humain est un organe complexe et lorsqu'on commence à vouloir jouer pharmacologiquement sur les réactions psychologiques, c’est un peu l’image de l’éléphant dans un magasin de porcelaine. A dire vrai, toute substance qui agit sur le système nerveux peut provoquer de telle réactions. J’en veux pour exemple l’alcool : certains se mettent à débloquer dès qu’ils en boivent même une très faible dose et d’autres deviennent méchants ou agressifs quand ils ont beaucoup bu au lieu de rigoler bêtement ou d’aller dormir.
A la différence importante qu'on n'absorbe pas d'alcool dans l’intention de se soigner…
Si des consommations aussi courantes (du moins dans un pays comme le nôtre) que celle d’un Ricard, d’un demi ou d’un muscadet peuvent entraîner des réactions psychiques dommageables et spectaculaires, raison de plus pour ne pas jouer avec le feu en prétendant « soigner » des émotions banales avec des agents pharmacologiques extrêmement actifs sur le système nerveux.
Les Français dépassent largement la durée recommandée pour les benzodiazépines (7 mois en moyenne au lieu de 3), comme l’a rappelé l’Afssaps ce mois-ci. Or l'anxiété ou l'insomnie qui s'aggrave, l'apparition de peurs ou de phobies, sont autant d’effets secondaires psychiques qui, contrairement aux réactions paradoxales, peuvent apparaître à mesure que le traitement se prolonge…
Ces réactions relèvent d’un syndrome de sevrage chez des sujets devenus dépendants. les benzodiazépines ne sont certainement pas les seuls médicaments concernés par un tel risque. C’est aussi le cas d’un médicament naguère présenté comme une alternative aux benzodiazépines tel que le zolpidem (Stilnox) et des « nouveaux » antidépresseurs. On voit de plus en plus de gens mis sous antidépresseurs à l’occasion d’une vague difficulté existentielle et qui éprouvent ensuite les plus grandes peines du monde à arrêter leur traitement.

«Les nouveaux antidépresseurs seraient plus enclins à rendre violents que les benzodiazépines»

L’antidépresseur peut-il lui aussi induire un comportement violent à l’égard de soi ou d’autrui?
Le risque de suicide est connu depuis quasiment toujours : pour des raisons probablement promotionnelles, on a voulu l’oublier avec les nouveaux antidépresseurs (type fluoxétine et apparentés), mais il a fallu se rendre à l’évidence et se rendre compte qu’ils n’étaient pas ces médicaments « miracles » que l’on avait célébrés depuis la fin des années 1980. Pour ce qui concerne la violence à l’égard des autres, l’une des plus récentes études disponibles[1] identifie plusieurs dizaines de médicaments hautement suspects, dans lesquels on retrouve certes des benzodiazépines : mais le risque de loin le plus net semble lié aux médicaments qui augmentent la disponibilité de la sérotonine ou de la dopamine au niveau du cerveau, à savoir et comme par hasard les nouveaux antidépresseurs (fluoxétine et apparentés) et, plus encore, la varénicline (sevrage tabagique). On peut donc se demander si tout le tapage fait aujourd’hui autour des benzodiazépines ne vise pas à détourner l’attention des questions plus graves que peuvent poser des molécules plus récentes et bien plus rentables pour leurs fabricants.
Comment limiter le risque de faire une réaction paradoxale à un psychotrope ou d’en devenir dépendant ?
Sur la base de ce qu’on peut savoir en un domaine aussi incertain que les réactions paradoxales aux psychotropes, la meilleure prévention me paraît passer par : 1. une minimisation de la prescription (on ne prescrit pas un psychotrope à chaque stress ou à chaque crise de larmes) ; 2. une minimisation de la durée de la prescription (si cruel soit-il, il y a forcément un moment où il faut affronter l’épreuve du deuil) ; 3. une minimisation du nombre de médicaments prescrits simultanément (il faut vraiment avoir l’esprit simple pour croire que tous les effets bénéfiques ciblés de chaque molécule prescrite vont se combiner en une parfaite harmonie…) ; 4. l’étude soigneuse des antécédents ; 5. l’observation attentive des réactions du patient dès le début du traitement.
Seul un Français dépressif sur trois recevrait un traitement approprié. En tant que médecin et spécialiste du médicament, quel est selon vous le remède à la souffrance psychique?
Personne ne le connaît vraiment. Il faut sortir des guerres de religion. Comme spécialiste du médicament pratiquant la psychothérapie d’inspiration freudienne, je n’ai aucun état d’âme à considérer l’alternative thérapeutique. Je ne crois pas du tout que les grands problèmes de l’âme humaine soient solubles dans la pharmacologie et reste effaré, par exemple, de voir des gens prendre des antidépresseurs durant des années, voire des décennies. Je ne pense pas que les vieilles dames qui prennent leur quart de Lexomil tous les soirs fassent bien, mais je me contente de soutenir qu’il y a plus grave. A l’inverse, il me semble que de tout temps et dans toutes les cultures, les médecines ont eu l’usage de substances psychotropes – de l’opium aux plantes hallucinogènes en passant par l’alcool. Lorsqu’un sujet ne dort plus depuis des jours, qu’il menace – sérieusement – de se jeter par la fenêtre tellement il panique, qu’il veut tuer son conjoint dont il vient de découvrir l’adultère, ou encore qu’il reste à sangloter au lieu d’aller au travail, c’est une escroquerie de faire croire qu’une psychothérapie va régler tout ça en temps réel (sachant de plus que tout le monde n’a pas la disponibilité financière, affective ou intellectuelle pour aborder une psychothérapie). Certes, en prescrivant un médicament, on aura peut-être des accidents sous forme de réactions « paradoxales », mais qui peut savoir le nombre de ceux qui auront été évités grâce à ces mêmes psychotropes ?
[1] PLoS ONE 2010 ; 5(12): e15337.Point final

jeudi 26 janvier 2012

JEUDI 2 FEVRIER 2012, CONFERENCE DEBAT MAROC

Conférence Débat " Mal-être des jeunes, comment éviter le passage à l'acte" le 2 février 2012 à la Sqala, CASABLANCA. et le 5 février résultat du concours de création de vidéos et d'affiches ‘’BRISONS LE SILENCE, STOP AU MAL-ÊTRE CHEZ LES JEUNES ’’ en savoir plus sur le concours






CONTACT : Sourire de Reda
Association marocaine venant en aide aux adolescents en souffrance
www.sourire2reda.org
Technopark, Route de Nouacer, Bureau 215, BP 16578 - Casablanca.
Tél: +212 (5) 22 87 47 40     Gsm: +212 (6) 62 58 95 70





Midi-Pyrénées : l'ARS lance une campagne de communication pour prévenir le suicide chez les personnes âgées

Prévenir le suicide chez les personnes âgées
Près de 3 000 personnes âgées de 65 ans ou plus décèdent par suicide, chaque année en France.
En Midi-Pyrénées, 123 personnes de cette tranche d’âge se suicident chaque année, ce qui représente près d’un tiers de l’ensemble des décès pour ce motif.
L’Agence Régionale de Santé de Midi-Pyrénées en collaboration avec des experts du sujet, a édité une plaquette pour aider l’entourage de la personne âgée et les professionnels à repérer et « décrypter » les signes de détresse, à être attentif à certaines périodes de fragilité et à identifier les recours possible pour prévenir un passage à l’acte.

La plaquette

Communiqué de presse du 24 janvier 2012
"L’ARS lance une campagne de communication pour prévenir le suicide chez les personnes âgées

Une plaquette aidera les professionnels et l’entourage à repérer les signes d’alerte de la crise suicidaire chez les personnes âgées.

Près de 3 000 personnes âgées de 65 ans ou plus décèdent par suicide, chaque année en France. En Midi-Pyrénées, 123 personnes de cette tranche d’âge se suicident chaque année, ce qui représente près d’un tiers de l’ensemble des décès pour ce motif.

Des évènements peuvent être l’occasion d’une rupture dans le fragile équilibre de vie de la personne âgée : perte d’un membre de l’entourage proche, modification de l’environnement, problèmes financiers, perte d’autonomie etc.

Plusieurs signes d’appel peuvent alerter l’entourage naturel ou professionnel de la personne : modifications du comportement habituel, agitation, perte d’appétit, plainte, dévalorisation de soi…

L’Agence Régionale de Santé de Midi-Pyrénées en collaboration avec des experts du sujet, vient d’éditer une plaquette pour aider l’entourage de la personne âgée à repérer et « décrypter » les signes de détresse, à être attentif à certaines périodes de fragilité et à identifier les recours possible pour prévenir un passage à l’acte.

Cette plaquette (ci-jointe) est diffusée dans tous les établissements d’accueil et d’hébergement des personnes âgées, à tous les médecins généralistes de la région et aux professionnels et associations d’usagers concernés par cette problématique.


Contact presse :
Maité DELARUE
chargée de communication
05 34 30 25 37
maite.delarue@ars.sante.fr

Agence Régionale de Santé Midi-Pyrénées
10 Chemin du Raisin - 31050 TOULOUSE CEDEX 9
0 820 205 548
www.ars.midipyrenees.sante.fr

source info : http://ars.midipyrenees.sante.fr/Prevenir-le-suicide-chez-les-p.129087.0.html


LA PRESSE EN PARLE 
http://midi-pyrenees.france3.fr/info/prevenir-le-suicide-chez-les-personnes-agees-72191203.html

mercredi 25 janvier 2012

11 FEVRIER 2012 COLLOQUE « Face à la crise : solitaire ou solidaires ? » , PARIS

Dans le cadre des Journées Nationales pour la Prévention du Suicide, l'association "France Prévention Suicide" & Le cabinet Technologia organise un colloque au Palais du Luxembourg - « Face à la crise : solitaire ou solidaires ? »  le samedi 11 février 2012

Présentation
Programme matin
Programme apm
Hommage à Denis CETTOUR


Information France Prévention Suicide : 87 rue Jules Guesde 92 300 LEVALLOIS-PERRET
mail : franceprevention.suicide@sfr.fr
 ou auprès de Guylaine Brugnet à l'adresse suivante : gbrugnet@intec-corporate.com






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mardi 24 janvier 2012

VAR Formation 2012 " Repérage de la crise suicidaire"

Formation 2012 " Repérage de la crise suicidaire"

Possible en intra sur demande. - Var 

Afin d’améliorer la prise en charge de la crise suicidaire en Provence-Alpes-Côte d’Azur, les Comités départementaux d’éducation pour la santé (CoDES) de chaque département proposent aux acteurs de proximité, des formations au repérage de la crise suicidaire, à l’écoute et à l’orientation.

Contenu:
- Acquisition d'outils de repérage, d'évaluation, d'intervention et d'orientation de la crise suicidaire.
- Connaissances et développement de savoir-faire dans l'utilisation des réseaux de prévention et de prise en charge de la crise suicidaire.
L'objectif est donc de professionnaliser les acteurs de proximité au repérage, à l’écoute, à l’orientation et en développant une meilleure connaissance des réseaux de prise en charge de la souffrance psychique.

Formation payante : 600 € par stagiaire.
Public : Les stagiaires pour cette formation peuvent être des professionnels de l’éducation, du social, de la santé, de la justice, travaillant auprès des personnes âgées, des publics jeunes, des personnes détenues ou sous main de justice, etc...

Acteurs : Une formation animée par :
- Dr Bruno MALAFOSSE, psychiatre - président de l'association ORION
- Mylène BAUDRY, coordinatrice de l'association ALEAS.
(Professionnels ayant participé à la formation de formateurs du Professeur TERRA sur le repérage et la gestion de la crise suicidaire; formation validée par la Direction Générale de la Santé).
Contact : CODES 83 : 04 94 89 47 98
source www.codes83.org 07 mai 2012

HARCELEMENT A L'ECOLE CAMPAGNE DE PREVENTION

Le harcèlement à l'école ... "Les pédopsychiatres soulignent que le harcèlement a des conséquences psychologiques, sociales et scolaires chez l’enfant et l’adolescent : perte d’estime de soi, décrochage scolaire, désocialisation, anxiété, dépression, somatisation, conduites suicidaires..." source www.education.gouv.fr

TOUTES LES INFO DE LA CAMPAGNE  & RESSOURCES SUR http://www.education.gouv.fr/cid59101/lutter-contre-le-harcelement-a-l-ecole-l-affaire-de-tous.html


Lancée par le Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, la campagne « Agir contre le harcèlement à l’École » appelle à une mobilisation et un engagement collectifs et volontaires : les élèves, leurs parents, les enseignants, et tous les professionnels de l’éducation ont chacun, individuellement comme collectivement, un rôle à jouer pour prévenir et combattre le harcèlement à l’École.
Elle s’appuie sur trois films pour sensibiliser et interpeller tous les publics.

Ces trois films renvoient vers un site internet conçu comme un centre de ressources pour s’informer et agir : agircontreleharcelementalecole.gouv.fr
 

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lundi 23 janvier 2012

REVUE DE PRESSE ARTICLES EN LIGNE...

"À l’écoute du mal-être des enfants" - Laurence Mauduit - p. 5-6. de Soins Pédiatrie/Puériculture Vol 32, N° 263  - novembre-décembre 2011

"En France, le suicide est aujourd’hui la deuxième cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 24 ans et il touche désormais 16 % des moins de 16 ans. Il serait aussi à l’origine de près de 4 % des causes de décès chez les 5-14 ans. En septembre dernier, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik a remis un rapport à ce sujet à Jeannette Bougrab, secrétaire d’État à la Jeunesse et à la Vie associative. Il préconise un meilleur dépistage de la fragilité affective des enfants et la mise en place d’un environnement sécurisant dès les derniers mois de grossesse." LIRE L'ARTICLE  sur www.em-consulte.com (article gratuit)

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"On n’y voit rien ! Sur la visibilité des suicides et l’audibilité des symptômes au travail" - Emmanuel Fleury -   Dossier  Psychanalyse du travail : du symptôme au suicide - p. 88-93 de Savoirs et clinique 2011/2 (n° 14)  Editeur érès 

Résumé : Les passages à l’acte suicidaires au travail ou sur le lieu du travail ne se distinguent pas des passages à l’acte réalisés ailleurs. Leur fulgurance brutale surprend l’entourage, collègues, amis et famille. Pas toujours annoncés, parfois si discrets que dans les grandes entreprises ils peuvent être méconnus. Souvent tus par la suite, leur manque de visibilité peut expliquer notre méconnaissance de la question. Serait-ce que l’on arrive toujours un peu trop tard avec le suicide ? À l’inverse du symptôme qui préviendrait ? Il est possible que d’autres choses encore opposent acte suicidaire et symptôme. Ce qui inciterait à penser qu’il ne faudrait pas chercher la signification du malaise dans le suicide lui-même mais autour de lui.

PLAN DE L'ARTICLE

    Le mal-être au travail est-il lié aux motifs pour lesquels nous travaillons ?
    Le mal-être au travail signe-t-il une inhibition au travail ?
    Le suicide est-il le signe de la souffrance au travail ?
    Aliénation sociale dans les suicides au travail
    Une balle dans le buffet
    Pas la bonne
    Exclue dans le réel
    Un symptôme bruyant
    Un suicide silencieux
    Visibilité publique et privée
A consulter sur http://www.cairn.info/ (4 euros)

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"Stress et suicides liés au travail au sein de l’institution militaire" Céline Bryon-Portet, Dossier : Métiers héroïques, face à l'urgence, au danger et à la mort p. 87-110 de Travailler  N°26 (2011)
Maître de conférences hdr en Sciences de l’information et de la communication / Directrice de la communication à l’Inp-Ensiacet, Université de Toulouse/ Chercheur au Lerass (Laboratoire d’études et de recherches appliquées en sciences sociales), ea 827 de l’université Paul-Sabatier, Toulouse / Ancien officier de l’armée de l’air - celine.bryonportet@ensiacet.fr
Résumé :     Le personnel de l’institution militaire connaît une augmentation du stress lié au travail, du nombre de dépressions et de conduites autoagressives, exprimant un malaise de natures psychologique et sociologique. Ce constat a motivé une réflexion qui se fonde sur une expérience personnelle (l’auteur a été officier de carrière pendant sept ans), complétée par des enquêtes (entretiens, audits, sondages). Soucieuse de proposer des mesures préventives ou curatives, nous nous sommes efforcée d’en dégager les causes et d’en préciser les différents aspects, tout en comparant la situation évolutive des armées à celle de la société civile. Ce faisant, nous avons été amenée à nous interroger sur la validité actuelle de la théorie durkheimienne du suicide.

PLAN DE L'ARTICLE

    Un taux de dépression et de suicide en augmentation
        Quelques chiffres sur les conséquences du stress
        Pathologies liées au travail : une tendance sociétale
        Une difficile évaluation
    Les facteurs de changement : faut-il revisiter la théorie durkheimienne ?
        Effacement de la spécificité militaire et dissolution de la cohésion : du suicide altruiste au suicide égoïste ?
        Nouvelles logiques économiques : la fin du suicide héroïque
        Mobilité, émancipation féminine et déni de la maladie : des facteurs aggravants
    Les mesures préventives et curatives
        Le rôle crucial des médecins militaires et des psychologues
        La responsabilité du commandement
        L’exemple de l’US Air Force : une prise en compte réussie

A consulter sur  www.cairn.info/ (5€)

samedi 21 janvier 2012

FLANDRES ETUDE : Les suicides coûtent 500 millions d'euros chaque année à la Flandre

Flandre : environ 1.100 suicides par an pour un coût de 500 millions d'euros

Le nombre accru de suicides en Flandre fait débourser environ 500 à 600 millions d'euros chaque année à l'économie flamande, rapporte le quotidien flamand De Tijd. Ce calcul, sollicité par le ministre flamand du Bien-être, de la Famille et de la Santé publique, est la conséquence des frais médicaux et de la chute de productivité du travail.
L'économiste Lieven Annemans de l'UGent explique "Il y a tant de personnes en Flandre qui veulent s'ôter la vie que cela risque de devenir un problème pour l'économie". Enfin, on dénombre environ 1.100 suicides en Flandre chaque année. Ces chiffres devraient servir de base au plan de prévention flamand afin de faire baisser le nombre de cas de suicides d'ici à 2020.

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Les suicides coûtent 500 millions d'euros chaque année à la Flandre

Les suicides et tentatives de suicides coûtent chaque année 500 à 600 millions d'euros à l'économie flamande, indique samedi De Tijd.

Le calcul a été réalisé sur base des frais médicaux et de la perte de productivité du travail. "Il y a tant de personnes en Flandre qui veulent s'ôter la vie que cela risque de devenir un problème pour l'économie", explique l'économiste Lieven Annemans de l'UGent. Le calcul a été réalisé à la demande du ministre flamand du Bien-être, de la Famille et de la Santé publique.


Elaborer un plan de prévention
Les chiffres, publiés pour la première fois, serviront de base au plan de prévention flamand qui doit faire baisser le nombre de suicides en Flandre d'ici 2020. Chaque année, près de 1.100 personnes se suicident en Flandre.

Plan Psychiatrie et Santé Mentale 2011-2015

Plan Psychiatrie et Santé Mentale 2011-2015 - - Ministère du travail, de l’emploi et de la santé Document de travail soumis à concertation – janv2012
à Télécharger  http://www.apmnews.com/documents/PPSM_document_de_travail_janvier2012.pdf

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vendredi 20 janvier 2012

ACTES DE CONGRES DE LA SFSP...3 communications

Congrès SFSP novembre 2011, Lille Actes électroniques du congrès
Source et liens www.sfsp.fr/
Le congrès "les expertises en santé publique"
Zoom sur 3 communications :

 "Design du projet européen SEYLE (Saving and Empowering Young Lives in Europe): promotion de la santé mentale et prévention du suicide chez les adolescents " (Session S22 - Santé mentale : diversité des approches internationales )
Auteurs : LEGRAND KARINE - TUBIANA ALEXANDRA -LIGIER FABIENNE - BEDES STEPHANIE - KABUTH BERNARD - GUILLEMIN FRANCIS - KAHN JEAN PIERRE

Introduction
: Chaque année, en Europe, 13 500 jeunes (15-24 ans) meurent par suicide, dont 600 adolescents en France.
Objectifs : Comparer les effets de quatre interventions visant à réduire les comportements à risque et le suicide des adolescents dans 11 pays européens et collecter des informations sur leur santé mentale et leur bien-être
Méthode : SEYLE est un essai d’intervention visant un échantillon de 11 000 adolescents suivis pendant un an, provenant des écoles de 11 pays soit 1000 élèves dans chaque pays (250 par intervention). Des référentiels communs ont été établis pour réaliser ces 4 interventions :
- QPR (Questionner, Persuader et Référer) : formation du personnel scolaire
- Awareness : autopromotion de la santé chez les lycéens
- Profscreen : dépistage des élèves par des professionnels de santé
- Information: affichage de posters sur la santé mentale
Les données socio-démographiques, cliniques, comportementales et psychologiques sont recueillies par questionnaires à l’inclusion, 3 mois et 1 an après l’intervention. Elles permettent notamment d’identifier les adolescents en souffrance psychique.
Résultats : Au total, 12017 adolescents participent à l’étude. En France : parmi 8713 lycéens sollicités en septembre 2010, 1101 et leurs parents ont donné leurs consentements et 1007 ont complété le questionnaire initial. 79 ont déjà été repérés en souffrance psychique et orientés vers les structures de soin adaptées. Les élèves et/ou leurs parents qui n’ont pas souhaité participer, ne se sentaient pas concernés ou ont eu peur d’éventuelles idées suicidaires émergentes. En revanche des parents d’enfants participants ont souligné l’apport du questionnaire, favorisant le dialogue avec leur enfant.
Discussion : Les thématiques de la santé mentale et du suicide restent encore taboues. La finalité de SEYLE est d’encourager les adolescents à adopter des comportements plus sains grâce à une diminution des conduites à risque et des comportements suicidaires.

[info +++ d'infosuicide.org rappel : 10 septembre 2010 : Lancement du Projet SEYLE.
Le projet SEYLE, « Saving and Empowering Young Lives in Europe : Sauver et Renforcer de façon efficace la vie des jeunes en Europe », est un programme européen de recherche sur la prévention du suicide et des conduites à risque chez les adolescents. Il est réalisé simultanément dans 11 pays. Il a pour objectif d’évaluer différentes méthodes de prévention du suicide chez les adolescents en Europe.
Pour la France, le projet SEYLE se déroulera dans des lycées publics d’enseignement général de Lorraine. Cette étude débute en septembre 2010 auprès des élèves de seconde. Sa durée totale est de un an. La phase active dans les lycées prendra quatre semaines.
A lire sur le sujet :
Saving and Empowering Young Lives in Europe (SEYLE): a randomized controlled trial, Danuta Wasserman, Vladimir Carli1, Camilla Wasserman (et al.), BMC Public Health 2010, 10:192
Site  : http://www.seyle.org/
article lié : http://www.biomedcentral.com/1471-2458/10/192 ] en anglais]

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"Analyse d'une expérimentation de formation pluridisciplinaire sur le dépistage et la prise en charge de la dépression de la personne âgée"  (Session S27 - Professionnels de première ligne : organisation, pratiques et formation)
Auteurs : VERROUL SABINE
Introduction :  Du fait de la difficulté d’identifier des symptômes spécifiques de la personne âgée, souvent confondus avec des manifestations d’autres pathologies, la dépression de la personne âgée est difficile à diagnostiquer.
Face à ce constat, l’Union Régionale des Professionnels de Santé Médecins Libéraux (URPS ML) du Nord-Pas-de-Calais a souhaité construire et mettre en place un module de formation pluridisciplinaire à destination des médecins généralistes, gériatres, psychiatres, psychologues et infirmiers libéraux.
Méthode Un groupe de travail composé de représentants de chacune des professions précitées a créé un module de formation alternant parties théoriques et ateliers pratiques autour d’un cas clinique.
Ce module de formation est ensuite proposé de manière territorialisée afin de former des professionnels de santé travaillant à proximité en prenant appui sur les associations de Formation Médicale Continue.
Résultats :Quatre formations ont été mises en place, soit 90 personnes formées (40 généralistes, 6 psychiatres, 7 psychologues, 25 infirmiers et 12 autres professionnels de santé).
A l’issue de la formation, les professionnels sont satisfaits de la formation que ce soit en terme de contenu, de pédagogie ou de bénéfices obtenus suite à la formation.
Une évaluation à distance (6 mois) afin de mesurer l’impact de la formation sur les pratiques professionnelles a montré que :
- les professionnels se souviennent de la formation et ont vivement apprécié le côté pluridisciplinaire du module ;
- ce module a permis une modification de leur pratique relative à la prise en compte des troubles somatiques associés, troubles du caractère, risque suicidaire ; une modification de comportement vis-à-vis de leur patient (écoute active, vigilance) ; au travail en pluridisciplinarité.
Discussion : Cette action montre qu’il est possible de modifier les pratiques en réalisant des formations pluridisciplinaires de proximité. Notre action repose sur la formation des professionnels de première ligne et la communication entre les différents acteurs du monde médical afin que les compétences de chacun se complètent et que les ressources disponibles soient mieux connues et mieux utilisées.
Les professionnels sont par ailleurs demandeurs d’un module sur la thématique « crise suicidaire chez l’adolescent ou le jeune adulte ».



"BESP : à propos d’une enquête épidémiologique systématique de la santé psychique et du bien-être des étudiants lillois
" (session S5 - Recherche en santé publique : entre épidémiologie et sociologie)
Auteurs DANEL SOPHIE - DUCROCQ FRANCOIS - NANDRINO JEAN-LOUIS - PLANCKE LAURENT - VAILLANT ALEXANDRA - BOURGOIS DANIEL - VAIVA GUILLAUME

Introduction L’état de santé des étudiants représente une préoccupation de santé publique d’autant plus légitime qu’elle concerne une tranche d’âge qui n’a pas l’accès le plus facile, le plus spontané et le plus systématique à la médecine de prévention malgré les efforts considérables réalisés ces dernières années par les différents centres de santé de l’étudiant. Sur la plan psychique, il est en outre maintenant communément admis que la population étudiante présente des incidences et des prévalences de troubles psychiques plus important qu’en population générale ou que dans d’autres tranches d’âge (Schwenk, Jama 2010), dans des registres aussi variés que les troubles de l’humeur, les troubles anxieux, les troubles de l’adaptation, les addictions, les troubles psychotiques et les comportements suicidaires.
Méthode Pour explorer la santé psychique de ces étudiants, nous avons initialement souhaité exploiter des indicateurs existants, ces étudiants bénéficiant dans chacun des trois centres de santé Lille I, II et III de la passation d’un questionnaire de santé globale nommé LIPAC comprenant plusieurs items dits psychosociaux. Nous avons ensuite bâti un outil plus spécifique basé sur des échelles validées : le questionnaire bien-être et santé psychique (BESP), pour affiner le dépistage, la reproductibilité et la valeur prédictive de cette passation tout en rendant possible son exploitation à des fins de recherche. Il s’agit d’un autoquestionnaire de 54 items décomposé en 7 sous-échelles explorant la qualité de vie, la santé psychique globale, les relations sociales, la détresse psychologique, le risque suicidaire et les consommations de substances psycho-actives. Dans les mois qui ont suivi la rentrée universitaire 2010-2011, 900 questionnaires BESP et 900 LIPAC ont été recueillis auprès des étudiants lillois de L1 et L2.
Résultats et discussion :Nous discuterons la comparaison des deux outils, débattrons de l’intérêt de son adjonction ou du remplacement de l’outil existant et donnerons un premier volant de résultats permettant un dimensionnement épidémiologique de la santé psychique de la population étudiée.

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jeudi 19 janvier 2012

ACTU DU CENTRE CRISE, MONTREAL : "WEBINAIRE"

Vendredi le 27 janvier, le CRISE tiendra son 2e webinaire...
Les suicides ou tentatives de suicide survenant dans des environnements sous surveillance, précisément en milieu carcéral, soulèvent plusieurs questions, en plus de créer un certain débat dans la société. Ces personnes, qui sont désormais sous la responsabilité de l’État, reçoivent-elles les soins et le support nécessaires pour faire face à leur réalité de détenus? Quelles seraient les pistes de prévention et d’intervention les mieux adaptées et les plus efficaces pour éviter ces gestes? Est-ce la nature même de l’individu ou bien le milieu dans lequel il se trouve qui le poussera à attenter à sa vie? Le cas récent d’un suicide médiatisé en prison au Québec (http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2012/01/12/001-suicide-prison-quebec-canada.shtml ) a remis à l’avant-plan cette clientèle à risque élevé. Les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en collaboration avec le groupe de travail sur le suicide en prison de l’Association internationale pour la prévention du suicide, décrivent très bien ce type de population ainsi que les mesures à prendre pour prévenir le suicide en prison : http://www.who.int/mental_health/resources/resource_jails_prisons_french.pdf. Ce groupe de travail, dont le Pr Marc Daigle, membre-chercheur au CRISE a fait partie, a publié ses recommandations portant sur les meilleures stratégies à adopter en ce sens (http://psycontent.metapress.com/content/y87245l57t75701n/ ).

Vendredi le 27 janvier de 12h à 13h le CRISE tiendra son 2e webinaire. Le conférencier-invité sera Dr Brian Greenfield, pédopsychiatre à l'Hôpital de Montréal pour enfants et membre-chercheur au CRISE. Sous le thème « Au milieu du chaos de la crise suicidaire chez l’adolescent : Comment y voir plus clairement», le Dr Greenfield abordera entre autre les différentes psychopathologies chez les adolescents en crise suicidaire et les alliances thérapeutiques à forger avec eux. C’est gratuit. Date limite d’inscription : 25 janvier : http://www.crise.ca/fr/cyberconferences.asp

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ARTICLE PRESSE CHIFFRE SUICIDE TIZI OUZOU ALGERIE

TIZI OUZOU -
47 suicides l'an passé
Par Aomar MOHELLEBI - Mercredi 18 Janvier 2012 sur www.lexpressiondz.com/

Ce sont beaucoup plus les hommes qui se suicident.

Pas moins de quarante-sept personnes se sont suicidées par pendaison sur le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou durant la période s'étalant du 1er janvier au 31 décembre 2011, a indiqué hier le lieutenant C.Ghezali, responsable de la communication de la Protection civile de Tizi Ouzou.
Le nombre d'hommes qui se sont donné la mort durant cette période est élevé par rapport à celui des femmes. Le chiffre indique qu'ils sont trente-neuf hommes à avoir mis un terme à leur vie contre huit femmes. Malgré les efforts incommensurables fournis par les autorités et les services concernés, ces derniers ne sont pas parvenus à endiguer ce phénomène.
Toutefois, par rapport à l'année 2010, le nombre de suicides enregistrés dans la wilaya a baissé de manière sensible. En 2010, les services de la Protection civile ont recensé soixante-quatre suicidés dont dix femmes. Ces chiffres n'incluent pas bien sûr les tentatives de suicide ainsi que les suicides non répertoriés pour une raison ou une autre. A plus d'une reprise, la sonnette d'alarme a été tirée concernant l'augmentation des cas de suicide dans la wilaya de Tizi Ouzou mais aussi dans d'autres régions d'Algérie, notamment à l'occasion de la tenue de colloques et de séminaires, entre autres au niveau du Centre hospitalo-universitaire «Nedir Mohamed» de Tizi Ouzou. Des rencontres qui n'ont malheureusement pas servi à grand-chose puisque sur le terrain, on assiste à un véritable statu quo.
La sensibilisation sur ce genre de phénomène ne peut se faire en dehors d'une prise en charge psychologique permanente pour les cas le nécessitant. Le tabou qui entoure encore le fait d'aller consulter un psy n'est pas étranger à cette situation. Beaucoup de personnes en proie à des difficultés de différents ordres allant de la déception amoureuse, au manque de confiance en soi en passant par la solitude, les problèmes matériels, le chômage, la consommation de la drogue, etc. meurent à petit feu dans leur petit coin car bénéficier d'un soutien psychologique ou psychiatrique n'est pas donné à tout le monde. Il s'agit d'un acte qui reste mal vu dans notre société au moment où, en Occident, on parle plus de psychiatre de la famille.
Pourquoi, chaque année, le bilan fait ressortir que ce sont beaucoup plus les hommes qui se suicident? Mme Fatima Moussa Babaci, docteur en psychologie et enseignante au département de psychologie à l'université de Bab Ezzouar, confirme qu'il s'agit d'un constat valable non seulement dans la wilaya de Tizi Ouzou mais dans le reste du pays et aussi à l'étranger. Fatima Moussa Babaci nous dit qu'on ne peut pas expliquer cette spécificité par uniquement un seul ou deux critères. «Même ailleurs, c'est la même chose, les chiffres font ressortir que ce sont les hommes qui ont recours au suicide plus que les femmes», souligne notre interlocutrice. Cette dernière précise que concernant notre société, ce phénomène a trait, en partie, à l'éducation dispensée dès l'enfance. Plusieurs missions sont dévolues à l'homme comme celle de subvenir aux besoins de la famille, entre autres. Fatima Moussa Babaci souligne que l'homme se sent de ce fait plus responsable. Et quand il ne trouve pas de travail ajouté à son aptitude à supporter ou non les aléas de la vie, ce genre d'issue se dessine pour certains. La même psychologue n'omet pas de rappeler que dans notre société, on glorifie trop le rôle des hommes. Notre interlocutrice conclut que les femmes algériennes ont plus de facilité à mieux supporter les aléas de la vie quotidienne notamment par rapport à leur histoire personnelle. Quant au professeur Mostafa Bouzidi, psychiatre au CHU de Tizi Ouzou, il nous a confié que chez les femmes, les tentatives de suicide sont plus un appel au secours. D'ailleurs, d'après le Pr Bouzidi, on retrouve plus de tentatives chez les femmes. Mais, selon lui, chez les hommes, il s'agit souvent d'un passage à l'acte.

mardi 17 janvier 2012

CONFERENCE UNIVERSITE DE LYON DE Boris Cyrulnik

Conférence « Repères » - Psychologie  Boris Cyrulnik : « Attachement, société et suicide »
Lundi 30 janvier 2012. 18h. Au Campus berges du Rhône - Grand amphithéâtre 18 quai Claude Bernard 69007 Lyon

Présentation : Un éclairage nouveau sur le suicide grâce à l’avancée des recherches en psychologie et en neuro-sciences.
Loin de l’image tantôt blasphématoire, tantôt folle ou encore héroïque que l’on a pu lui accorder, le suicide est désormais abordé comme un acte social avant tout, ainsi que l’a prouvé Emile Durkheim. A cette dimension sociale, s’ajoutent les récentes découvertes en neuro-sciences expliquant le passage à l’acte de certains sujets. Par ailleurs, la tendance en psychologie, qui consiste aujourd’hui à intégrer le savoir et non plus à le fragmenter, offre un autre point de vue sur le suicide. A la lumière de ces données, Boris Cyrulnik livre, au cours de cette conférence, les résultats de ses recherches.

Boris Cyrulnik  a exercé dans plusieurs centres hospitaliers et a enseigné au sein de prestigieuses universités françaises et internationales. Auteur d’ouvrages de référence1, il a également participé à plusieurs commissions et comités d’expertise au sein de l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) ou du ministère de la Santé.

En 2011, il a été mandaté par le ministère de la Santé pour rédiger un rapport sur le suicide des jeunes.

 1. Son dernier ouvrage : Quand un enfant se donne la mort , Paris, éd. Odile Jacob, 2011.

Source
http://etu.univ-lyon2.fr/

FORMATION DES PROFESSIONNELS

Actualité Villeneuve
« Apprendre » à parler du suicide au centre social de Mons-en-Baroeul
mardi 17.01.2012, 05:36 - La Voix du Nord
Laurent Defromont indique qu'on dénombre, en France, une tentative de suicide toutes les quatre minutes.

On dénombre 10 500 décès par suicide chaque année en France. C'est la première cause de mortalité des 24-34 ans. Les plus de 60 ans sont également très concernés. Le secteur 59G21 (1) de santé mentale, à l'initiative du professeur Defromont, lance un atelier sur ce douloureux sujet au centre social de Mons-en-Baroeul (2).

PAR JEAN-MARIE GUICHARD

La première rencontre, organisée dans le cadre des « ateliers mieux-être », n'a attiré jeudi soir que deux personnes mais les intervenants ont bon espoir pour la suite. Laurent Reynaert, qui a longtemps travaillé sur la prévention du risque suicidaire à l'EPSM (3), a écouté avec attention les questions des deux participantes, tout comme Guy Lepan, président de l'association Vivre son deuil. « Nous ne donnons pas une conférence, nous proposons simplement quelques clés pour essayer de vous aider... » Guy Leman ajoute : « Il faut surtout savoir écouter. Plus que de conseils, les endeuillés qui nous rejoignent à l'association ont besoin de s'exprimer, de trouver une oreille attentive pour faire leur deuil ».

Notamment, explique-t-il, dans les cas de suicide où les proches s'interrogent inévitablement : pourquoi n'ai-je rien vu ? Aurais-je pu l'empêcher de passer à l'acte ?

La discussion, jeudi, a porté essentiellement sur le suicide des personnes âgées puisque Stéphanie, aide-soignante, et Marie-Aude, psychomotricienne, travaillent dans un béguinage d'Hellemmes. « Que répondre à une personne très âgée qui me dit qu'elle veut en finir, qu'elle n'a plus rien à espérer de la vie ? », s'interroge Stéphanie.

Difficile de proposer effectivement un projet de vie à des personnes de 90 ans. Et pourtant, il existe de petites choses, une façon de réagir, d'accompagner ces personnes au quotidien afin de prévenir tout geste désespéré. Laurent explique : « Déjà faire attention à ce qu'elles disent. Dans la plupart des cas, les suicidaires évoquent leur idée avant, très clairement. Autre élément important, les antécédents familiaux et puis les repères chronologiques. Souvent, c'est un jour précis qui est choisi pour passer à l'acte, l'anniversaire du décès de son conjoint par exemple... » Il n'est pas rare que les personnes ne « réussissent » leur suicide qu'à la suite de tentatives (deux en sept semaines dans la résidence où travaillent Stéphanie et Marie-Aude), comme des appels au secours qui n'auraient pas été entendus... En « surveillant » d'un peu plus près les personnes à risque, le personnel soignant peut essayer de contrecarrer leur idée en leur proposant des mini-projets : ce soir, on se paye une bonne pâtisserie, demain on va rencontrer un vieil ami ou faire telle ou telle promenade... Et puis surtout, prendre un peu de temps pour s'intéresser à leurs soucis, leurs angoisses. « Des choses très matérielles comme un changement de chambre pour des questions d'organisation dans l'établissement peuvent les perturber grandement », rappelle Laurent. Stéphanie est d'accord, regrettant justement que le contexte de rentabilité actuel, qui joue aussi dans l'accueil des personnes âgées, ne permette plus de remplir pleinement ce rôle. •

(1) Faches-Thumesnil, Hellemmes, Lesquin, Lezennes, Mons-en-Baroeul et Ronchin.

(2) Pour plus de renseignements sur l'organisation de cet atelier et sur les autres thèmes « mieux-être », appeler le 03 20 43 71 01.

(3) Établissement public de santé mentale.

lundi 16 janvier 2012

APPEL A PROJET FONDATION DE FRANCE :

"Réduire le risque suicidaire " Appui aux équipes mobiles de soin intervenant auprès des jeunes sur leur lieu de vie - Appel à Projet - Fondation de france/
Développer les soins et l’accompagnement de proximité
Si la mortalité des jeunes par suicide est en recul depuis dix ans, la France est néanmoins l’un des pays européens les plus touchés par ces morts prématurées. Après les accidents sur la voie publique, le suicide reste la deuxième cause de mortalité des jeunes de 15 à 25 ans et 16% des décès de cette classe d’âge lui sont imputables. Malgré un déploiement important d’initiatives de prévention et de repérage des jeunes en risque suicidaire, la France continue, dans ce domaine, à être montrée du doigt. Afin de prévenir plus efficacement le risque de passage à l’acte et de récidive auquel ils sont très exposés, la prise en charge, la continuité des soins et le suivi attentif de ces jeunes, qui le plus souvent n’expriment aucune demande, sont indispensables.

Depuis de nombreuses années, la Fondation de France aide les professionnels de la santé à mettre en œuvre les conditions d’une plus grande réactivité et d’une accroche thérapeutique plus efficace. L’objectif de cet appel à projets est d’améliorer les soins et l’accompagnement de proximité des publics jeunes particulièrement vulnérables, d’améliorer la capacité des professionnels à « prendre soin » d’eux. Les jeunes des zones rurales ou des quartiers éloignés des services de soin compétents sont prioritairement visés par cet appel à projets
Action soutenue par la Fondation JM.Bruneau
Télécharger l'appel à projets au format pdf
Télécharger le dossier de demande de subvention
Date limite de réception des dossiers : 20 avril 2012

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vendredi 13 janvier 2012

Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) schizophrènie & prévention du suicide

A quoi peuvent servir les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) dans le domaine de la santé mentale ?
(sur www.cnr-sante.fr)
Extraits:
"En octobre dernier étaient organisées à l’initiative du CNR-Santé en partenariat avec l’association IA Innovation Alzheimer du professeur Philippe Robert, les premières rencontres autour des « Technologies de l’Information et de la Communication pour la Santé Mentale ».

un exemple d'Applications et expériences en santé mentale

"Chez l’adulte, la schizophrénie -  David MISDRAHI

David MISDRAHI rappelle les trois objectifs complémentaires à atteindre grâce à l’aide des TIC dans la prise en charge du patient schizophrène (600 000 cas en France, maladie longue se déclarant entre 15 et 30 ans) : réduire la morbidité (prévention de la rechute et du risque suicidaire) ; aider à l’autonomie et au maintien à domicile ; réduire les coûts en optimisant et développant les hospitalisations à domicile.

La schizophrénie ne se traduit pas forcément par un destin dramatique comme l’enfermement. L’enjeu est de convaincre les patients de se prendre en charge et de contrôler leur maladie afin de ne pas retourner à l’hôpital, d’autant plus que les centres de suivi des patients sont trop peu nombreux en France.

Pour développer de nouvelles pratiques, David MISDRAHI présente les 2 PHRC nationaux qu’il dirige. Le premier correspond à la mesure de la qualité de la prise du traitement (pilulier électronique) et le second consiste en une nouvelle méthode d’intervention utilisant un appareil électronique portable. Ces deux projets doivent permettre de mesurer l’impact de solutions technologiques permettant de réduire la rechute et d’augmenter l’observance.

Les premiers résultats ont démontré que l’emploi de la téléphonie mobile accroit l’efficacité de la prévention du risque suicidaire en retour d’hospitalisation avec des niveaux d’acceptabilité supérieurs à 90% pour les patients souffrant de troubles mentaux. A titre d’exemple, cet usage permet de favoriser les relations interpersonnelles ou bien d’améliorer l’atteinte d’objectifs (observance, venue à un RDV, …) simplement par la réception de SMS. L’utilisation d’un support de type tablette tactile pour le suivi des traitements permet une approche éducative et proactive.

David MISDRAHI, Praticien Hospitalier – Pôle 347 de Psychiatrie Adulte – CH Charles Perrens – BORDEAUX

RESSOURCES ADRESSES RESSOURCES UTILES

Filsantejeunes.com met en ligne une carte de maison des adolescents :

http://www.filsantejeunes.com/carte-mda

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jeudi 12 janvier 2012

REVUE DE PRESSE ADDICTION ET ENVIES SUICIDAIRE

- "Les addictions cachent parfois des envies suicidaires"  Addictions et suicides, deux phénomènes qui touchent particulièrement les jeunes générations. Alors qu’ils étaient étudiés et traités sur deux plans différents, des récentes études ont démontré qu’addictions rimaient souvent avec risques suicidaires  par Elodie Corvée (12/01/2012)  sur Bandes de Jeunes, le site des étudiants de M2 de journalisme de l’IFP LIRE LA SUITE

PREVENTION DU SUICIDE ET TOXICOMANIE

La METHamphétamine associée au risque de suicide – Drug and Alcohol Dependence -
Publié le 08/01/2012 blog.santelog.com


Cette étude, l'une des plus grandes cohortes américaines sur le sujet, démontre que des efforts de prévention du suicide doivent être un volet clé des programmes de traitement de la toxicomanie. En particulier, lorsqu'il s'agit de méthamphétamine, très significativement associée au comportement suicidaire. Ces chercheurs de l'Ecole Mailman de l'Université Columbia et de l'Université de la Colombie-Britannique nous révèlent que les usagers de methamphétamine ont un risque accru de 80% de tentative de suicide (TS) par rapport aux autres usagers de drogues par injection. Des résultats publiés dans l'édition de décembre de es résultats de l'étude sont publiés dans le numéro de Décembre de Drug and Alcohol Dependence.

L'étude suggère la responsabilité d'une combinaison de mécanismes neurobiologiques, sociaux et structurels.

"Comparés aux usagers d'autres drogues injectables, il est possible que les usagers de méthamphétamine soient aussi plus isolés, plus pauvres et aient moins accès aux systèmes de soutien social», explique l'auteur principal, le Dr. Brandon Marshall, chercheur à l'École Mailman. «Le taux élevé de tentatives de suicide observé dans cette étude suggère que les efforts de prévention du suicide doivent être partie intégrante des programmes de traitement de la toxicomanie ».

Cette étude de 7 ans, la Vancouver Injection Drug Users Study couvre les effets de la toxicomanie, les maladies infectieuses, l'environnement urbain et la santé des populations urbaines. Achevée en mai 2008, elle a été menée par le biais du bouche à oreille, dans la rue, par questionnaire sur les caractéristiques sociodémographiques, la consommation de drogues, la prise de traitements et les comportements à risque. Les chercheurs ont ainsi pu suivre 1.873 participants âgés en moyenne de 31 ans, à 36,2% des femmes. Au total, 8% des participants à l'étude ont commis une tentative de suicide.

«C'est l'une des plus grandes cohortes d'Amérique du Nord d'utilisateurs de drogues injectables, et parmi les premières études longitudinales à examiner les TS chez ces usagers de drogues par injection», explique le Dr Marshall. « La plupart de ces 5.000 usagers est concentrée dans un quartier très petit, ce qui en fait un environnement logique pour ce type d'étude. Parce que notre étude est l'un des principaux points d'accès aux soins de santé pour cette population, elle a bénéficié d'un important taux de suivi. »

Le Dr Marshall et ses collègues ont découvert que l'injection de méthamphétamine lorsqu'elle est rare est un simple prédicteur de TS, alors que de fréquentes injections sont associées à un risque très élevé.
Source: Drug and Alcohol Dependence, Volume 119, Issues 1-2, 1 December 2011, Pages 134-137 Injection methamphetamine use is associated with an increased risk of attempted suicide: A prospective cohort study

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INFO REGION : BRETAGNE vers un comité de prévention

Suicide : vers un comité de prévention -
article Ouest-France mercredi 11 janvier 2012 -

Élus, professionnels de la santé, socio-culturels se sont réunis pour envisager la création d'un comité de prévention.

Trois questions à...
Marie-Reine Tillon, vice-présidente du Pays de Dinan.

Le suicide touche plus la population bretonne ?

En effet. La Bretagne fait partie du peloton de tête des régions françaises en matière de « mort prématurée ». D'autant que l'on sait bien que, pour des raisons religieuses, certains décès ne sont pas classés dans les suicides. Et que toutes les tentatives ne sont pas déclarées. Le pays de Dinan est tout particulièrement concerné par ce fléau qui touche toutes les catégories de la population et toutes les professions. Pas que les jeunes, ni que les personnes âgées.

C'est une véritable prisede conscience ?

On l'avait déjà évoqué en 2007, dans le cadre de la semaine sur la santé mentale organisée chaque année en pays de Dinan. On avait déjà envisagé à l'époque la création d'un réseau local qui pourrait mettre en place des actions de prévention. On y est.

Pour quels types d'actions ?

À l'image de ce qui a pu se faire à Guingamp, former les professionnels au repérage des personnes susceptibles de passer à l'acte. Et leur expliquer qu'il est ensuite plus efficace de passer le relais à un spécialiste pour une véritable prise en charge. On a aussi évoqué la création d'un poste d'animateur territorial de santé. Le programme européen Leader a vocation à financer ce type d'actions. Mais, plus généralement, il faut sensibiliser toute la population et recréer du lien social pour réapprendre à « prendre soin de son voisin ».
Acces article
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mardi 10 janvier 2012

THESE : SUICIDE ET MEDECINS GENERALISTES

"Passage à l'acte suicidaire : la dernière consultation : à propos de 23 cas",  
Thèse pour le diplôme de Docteur Medecine générale de  Barré Chloé
- Présentée et soutenue publiquement le 13/10/2011

Contexte : La consultation pendant la crise suicidaire peut être l'occasion d'éviter un passage à l'acte, si l'éventualité d'un suicide est abordée. Objectif : Nous avons cherché à savoir si les généralistes évoquaient facilement le suicide avec leurs patients.
Méthode : A partir de l'analyse de 23 cas critiques, nous avons interrogé les médecins sur leurs habitudes et leurs ressentis quant à la recherche des idées suicidaires. Résultats : Si, de façon encourageante, la majorité des généralistes (20/23) recherchent les idées suicidaires, c'est davantage pour évaluer l'urgence que pour soulager le patient. La plupart (14/23) n'ont pas le sentiment d'être bénéfiques, certains (3/23) pensent même que cela favorise le passage à l'acte. D'autres freins à la recherche des idées suicidaires sont mis en évidence comme : le motif somatique de consultation, la révélation tardive de la nature psychologique de la souffrance, la consultation pour un tiers.
Conclusion : Un effort de formation pour convaincre les médecins du potentiel thérapeutique de leur action doit être poursuivi.
A consulter sur le site Archive du service Commun de la documentation de l'Université de Nantes

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lundi 9 janvier 2012

ARTICLE PRESSE : Souffrance au travail et société

"La crise et nous (1)" article marianne2.fr interview Christophe Dejours, psychiatre du travail, reçu le 23 décembre 2011 par Antoine Mercier sur France Culture.

Le monde du travail est en proie à d'importantes mutations qui ne sont pas sans effet sur les salariés. Troubles musculosquelettiques, risques psychosociaux... Le stress se manifeste sous diverses formes, martelant aussi bien les cadres que leurs employés, qui sont amenés à remplir de plus en plus de tâches. Les conséquences sont sans conteste sur la productivité des salariés et donc sur la performance globale des entreprises. Retour sur ce phénomène avec Christophe Dejours, psychiatre du travail, reçu le 23 décembre 2011 par Antoine Mercier sur France Culture.

Antoine Mercier : Christophe Dejours vous êtes psychiatre, professeur de psychologie du travail au CNAM à Paris, directeur du laboratoire de psychodynamique du travail et de l'action, vous avez été l'un des premiers à vous intéresser à ce que l'on appelle « la souffrance au travail », terme générique, on a beaucoup parlé de ce phénomène à l'occasion des suicides à France Telecom et dans d'autres entreprises, il y a eu des entreprises qui s'en sont inquiétées depuis, les ressources humaines ont mis en place des programmes pour prévenir les risques dits « psycho-sociaux », où en est-on sur cette question aujourd'hui dans les entreprises publiques/privées, comment se portent les travailleurs que nous sommes en cette fin d'année, alors que la crise, elle, continue ?

Christophe Dejours : La situation est assez contrastée. D'un côté il n'y a pas de modification importante dans les contraintes qui sont exercées sur les travailleurs dans les entreprises, qu'elles soient publiques ou privées, et globalement la situation subjective ou psychologique des salariés continue de s'aggraver. Les suicides n'ont pas du tout diminué et l'ensemble des pathologies mentales s'accroît. Le tableau reste donc assez noir.

AM : Comment vous le mesurez ? Par le nombre d'arrêts de travail ?

CD : Oui, et surtout par les plaintes incessantes des patients qui se multiplient. Il y a une espèce de massivité de la demande. On est débordé. On a monté des consultations spécialisées dans toute la France, qui sont toutes saturées. Il y a une très forte demande qui vient témoigner de ce que la situation continue de s'aggraver.

AM : Juste un mot sur cette pathologie, est-ce que vous pouvez nous en donner un profil ?

CD : Oui, ce sont principalement des pathologies de surcharge. On nous avait annoncé la fin du travail, mais en réalité avec les nouvelles contraintes, les gens travaillent de plus en plus. L'explication de cette augmentation de la charge de travail serait trop longue à définir, mais il y a des raisons bien précises pour lesquelles paradoxalement les gens travaillent de plus en plus, de plus en plus intensément, et de plus en plus longuement dans la journée. Ceux qui sont au travail, de fait leur charge s'accroît et amène des pathologies de surcharge, il y a le fameux burn-out dont on parle beaucoup, les troubles musculo-squelettiques qui sont une véritable épidémie, et le dopage, qui est une pathologie nouvelle : beaucoup de gens se droguent pour pouvoir tenir les cadences de travail, pour pouvoir résister au stress, rester réveillés alors qu'ils ont des troubles du sommeil parce qu'ils voyagent, qu'il y a les décalages horaires, etc.

AM : Là vous parlez de quelle population ? C'est général ou cela touche des populations en particulier ?

CD : Non c'est assez général, cela ne touche pas seulement les ouvriers, les techniciens, ou les employés de bureau, mais cela touche aussi les cadres.

AM : C'est un peu l'inverse, parce qu'on a l'impression que ce stress peut s'appliquer notamment aux dirigeants ou aux cadres, et moins aux ouvriers.

CD : Oui cela ne s'applique pas seulement aux cadres, parce que tous les chaînons intermédiaires, tout l'encadrement intermédiaire, toutes ces populations sont prises dans des contradictions du travail qui s'accroissent : il y a sans arrêt des ordres qui s'accumulent, des informations dont il faut prendre connaissance, etc. Je dirais que le travail est de plus en plus désorganisé par la masse de choses qui viennent s'entrecroiser sur chaque poste de travail.

AM : Ce que vous dites c'est que c'est peut-être moins la quantité de travail au sens de ce qu'il faut produire que cet état dans lequel se trouvent ces gens qui travaillent en étant bombardés de choses différentes : devoir zapper d'une chose à l'autre...

CD : Vous avez raison, c'est un des paradoxes de la situation : les gens travaillent de plus en plus mais de façon de plus en plus éparpillée, et comme il y a une masse d'informations qui circulent, finalement ceux qui sont en position de responsabilité n'arrivent pas à avoir de renseignements clairs sur la situation, et ils demandent sans cesse ce qu'on appelle des reporting. Donc non seulement vous devez travailler mais vous devez sans arrêt rendre compte de votre travail à de multiples cadres qui sont vos supérieurs et qui ont besoin de données. Donc on n’arrête pas de fournir des données, des évaluations, etc. et c'est épuisant. C'est un travail qui s'éloigne à certains égards du travail productif proprement dit et cela va avec un accroissement absolument gigantesque des tâches administratives qui vident le travail de son sens, parce qu'on ne fait que du papier finalement...

AM : À quoi ça sert finalement ? Je vous pose la question naïvement...

CD : Ça sert à satisfaire des modes d'organisation du travail qui ont changé et qui ont accordé un privilège massif à la gestion. Les gestionnaires ont besoin de données puisqu'ils ne font que ça. Ils contrôlent et il faut qu'ils gèrent. Donc ils ont besoin de données quantitatives qui ne correspondent pas véritablement au travail concret, qui lui est plus qualitatif, notamment dans les activités de service dont on parle beaucoup, où il faut ajuster un service à un client ou un usager particulier. Maintenant on veut des données quantitatives pour nourrir toute la machinerie gestionnaire et administrative, et ça n'a pas d'autre fonction que ça : c'est une soi-disant fonction de contrôle et de rationalisation. En réalité dans l'ombre c'est beaucoup plus compliqué que ça.

AM : Alors peut-être que ça n'augmente pas la production, au contraire, c'est pour ça qu'on se pose la question de la fonction de cette mise en ordre alors que par ailleurs il n'y a pas forcément besoin de cette stimulation particulière puisque les gens travaillent, sont contents de travailler, et de trouver un sens à leur travail.

CD : Oui, en réalité la plupart des gens sont intéressés par la qualité du travail, y compris par la productivité et par la rentabilité. Il n'y a pas que les patrons qui soient intéressés par la rentabilité ! Nous sommes tous attachés à l'utilité de notre travail et au fait qu'il soit reconnu. Et on est gêné dans la qualité de la production du travail et même dans la productivité par ces ingérences permanentes de la gestion. Et c'est une des raisons pour lesquelles les gens souffrent tellement : ils sont souvent amenés à saboter un peu leur travail pour faire du quantitatif et remplir les tâches administratives qui leur incombent.

AM : Depuis ces affaires de souffrance au travail il y a eu quand même des médications, j'allais dire managériales, qui ont été apportées, des risques psycho-sociaux ont été débusqués... Mais on a l'impression que ça s'est fait un peu tard et sur le même mode, c'est-à-dire le mode du quantitatif.

CD : Sur le mode surtout de la prescription : on prescrit par le biais de la loi un certain nombre d'obligations, et ensuite on va mesurer si ces obligations sont effectivement ou non exécutées, et il va falloir de nouveau produire de la paperasserie pour montrer qu'on a bien fait ce qui a été demandé, ou pour masquer ce qui n'a pas été fait, essayer de donner encore une fois des chiffres sur l'ensemble des mesures qui ont été prises, l'ensemble des mesures de contrôle qui ont été assurées, etc. Il y a beaucoup d'inconvénients, parce que la façon dont cette loi a été conçue donne plutôt un résultat ou un objectif à atteindre plutôt qu'elle ne donne des clés pour le chemin à parcourir pour arriver à ces résultats, donc on est un peu dans le faux-semblant dans de nombreux cas, mais ça a aussi des avantages, c'est que ça ouvre quand même la porte sur l'ensemble des vrais problèmes de fond, qui sont les rapports entre chaque individu et la qualité de son travail, dans la mesure où il y engage aussi l'etos professionnel, c'est-à-dire qu'au-delà de la qualité du travail il y a aussi une sorte d'éthique professionnel qui est propre à chaque métier. Et c'est de là que s'origine la souffrance principalement. Mais pas uniquement, parce qu'il y a aussi des évolutions, du fait de cette évaluation il y aussi une individualisation des gens, une mise en concurrence généralisée, qui pousse les gens les uns contre les autres. Et cela dégrade aussi les relations d’entraide ou de coopération, ce qui accroît la surcharge de travail, mais aussi la méfiance, la solitude, la peur, etc.

AM : On a l'impression que les stratégies individuelles de survie se sont développées aussi parce que finalement, devant tant de difficultés, on essaie de s'en sortir individuellement.

CD : Oui, on n'a plus guère que cette voie là pour faire face aux difficultés et aux contraintes dans la mesure où, par rapport à ce qui se passait naguère, il n'y a plus beaucoup de soutien apporté par le collectif de travail, l'entraide ou la solidarité. Donc c'est effectivement chacun pour soi y compris pour se défendre individuellement. Maintenant nous avons des gens qui connaissent la gestion et très peu de gens qui connaissent le travail. Or si l'on veut reprendre les choses et les transformer il faut reprendre à partir du travail et de la connaissance du travail. Et il y aura de vraies difficultés parce qu'il y a un manque de personnel spécialisé, compétent, formé, et un manque de chercheurs. Mais d'un autre côté, il y a une sensibilisation de l'ensemble de la population y compris dans l'espace public, grâce notamment aux journalistes, mais aussi au cinéma, aux gens qui font des documentaires, ou du théâtre, qui s'engagent sur cette question du travail et la portent dans l'espace public. Ce qui contribue à sensibiliser l'ensemble de la population, avec des franges qui sont plus engagées là-dedans. Il y a aussi des magistrats et des avocats qui réussissent à faire avancer les jurisprudences, et tout cela change quand même la situation, qui n'est pas complètement fermée.

Consulter la loi relative à l’intervention de la médecine du travail et à la médiation en cas de souffrance au travail
http://www.marianne2.fr/philippepetit/La-crise-et-nous-1_a223.html

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