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lundi 27 mai 2024

ETUDE RECHERCHE AUSTRALIE Le fardeau des troubles mentaux et du suicide attribuables à la maltraitance dans l'enfance.

40 % des maladies mentales seraient directement attribuables à la maltraitance subie dans l’enfance, d’après une étude parue dans le JAMA. Les campagnes universelles de prévention étant peu efficaces, l’identification des facteurs de risque est essentielle pour mettre en place des interventions plus ciblées.C’est chose faite grâce à un travail d’une équipe française publié dans le Lancet.

20 % des dépressions et 40 % des suicides seraient directement attribuables à la maltraitance subie dans l’enfance

Dépression, anxiété, addiction, tentative de suicide… De nombreuses maladies mentales, ou comportements en résultant, sont liés à des traumatismes vécus durant l’enfance. Toutefois, la part de causalité entre ces événements infantiles et des affections mentales présentes à l’âge adulte reste inconnue. 

  • l’Australian Child Maltreatment Study (ACMS, 2021), qui estimait la prévalence de la maltraitance infantile dans le pays (54 %) grâce à l’interrogatoire d’un échantillon représentatif de 8 500 participants âgés de 16 ans et plus (auto-déclaration de diverses maltraitances subies pendant l’enfance, validée par des psychologues) ;
  • le National Study of Mental Health and Wellbeing (NSMHW, 2020 – 2022), qui renseignait sur le nombre de cas de diverses pathologies psychiatriques en Australie ;
  • enfin, l’Australian Burden of Disease Study de 2023, qui renseignait sur le fardeau des maladies psychiatriques en termes de morbidité et mortalité.
Quelles mesures de prévention ?
  • la précarité économique de la mère, qui double le risque par rapport à un revenu maternel d’au moins 2 000 €/mois : aHR = 1,91(IC95 % : 1,67 - 2,18) ;
  • un âge maternel < 20 ans, qui multiplie le risque par 7 par rapport à un âge entre 35 et 40 ans : aHR = 7,06 (IC95 % : 6,00 - 8,31) ;
  • des troubles de l’usage des substances chez la mère : aHR = 1,85 pour l’alcool (IC95 % : 1,48 - 2,31) et aHR = 1,90 pour les opioïdes (IC95 % : 1,41 - 2,56) ;
  • les violences conjugales  : aHR = 3,33 (IC95 % : 2,76 - 4,01) ;
  • un diagnostic chez la mère (avant, pendant ou après la grossesse) de pathologie psychiatrique (aHR = 1,50 ; IC95 % : 1,14 - 1,97) ou somatique chronique (aHR = 1,55 ; IC95 % : 1,32 - 1,83), ou un antécédent d’hospitalisation pour pathologie psychiatrique (aHR = 1,88 ; IC95 % : 1,49 - 2,36) ;
  • grande prématurité (< 32 SA) : aHR = 2,15 ; IC95 % : 1,68 - 2,75) ;
  • diagnostic de trouble neurocognitif sévère chezl’enfant, qui multiplie le risque par 14 : aHR = 14,37 (IC95 % : 11,85 - 17,44).
Encadre

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