À Taïwan, des « congés santé mentale » au lycée pour faire face à un taux de suicide inquiétant chez les jeunes
Par Le HuffPost 04/03/2024 https://www.huffingtonpost.fr/
À Taïwan, alors que le taux de stress et de dépression est en hausse chez les lycéens, 40 établissements scolaires testent des jours de congé pour préserver leur santé mentale.
À Taïwan, les facteurs de stress les plus important pour les adolescents sont le travail scolaire (cité par 77 % des interrogés) et les perspectives d’avenir (citées par 67 %)
SANTÉ - Motif d’absence : santé mentale. À Taïwan, pour lutter contre un taux de suicide en hausse chez les jeunes, plus de 40 lycées volontaires devraient tester, dès ce mois de mars 2024, un « congé santé mentale » pour leurs élèves.
Chaque semestre, les jeunes Taïwanais scolarisés dans ces établissements auront, avec l’accord de leurs parents, le droit d’être absents jusqu’à trois jours (utilisables en demi-journées ou en journées complètes) sans avoir à présenter de justificatif.
Des jours de repos pour faire face au stress académique
L’initiative, racontée par The Guardian, intervient alors que le taux de suicide chez les jeunes Taïwanais a doublé entre 2014 et 2022. D’après une étude de la « Fondation de la ligue du bien-être des enfants » du pays, citée par le journal britannique, en 2022, plus de 12 % des mineurs déclaraient être dans une situation de stress sévère, et tout particulièrement les lycéens. Près d’un quart d’entre eux rapportait avoir déjà traversé une dépression grave.
Dans ces difficultés, l’école et l’intensité du travail académique à fournir semblent jouer un rôle très lourd. Cette même étude souligne que les facteurs de stress les plus important pour les adolescents sont le travail scolaire (cité par 77 % des interrogés) et les perspectives d’avenir (citées par 67 %), assez loin devant les relations interpersonnelles (43 %).
Un premier pas dans la bonne direction
Classement à l’école, pression familiale, accès à l’université et aux études supérieures… Autant de sujets d’anxiété pour les jeunes Taïwanais, face auxquels le « congé santé mentale » risque d’être bien léger dans la balance. Ainsi, une lycéenne interrogée par le Guardian explique : « Personne (parmi les lycéens, ndlr) ne prendra ce genre de jour de congé. Et même s’ils le font, ils resteront chez eux et étudieront. »
Mais pour Hsiao Chih-hsien, psychologue à l’université nationale Sun Yat-sen interrogée par le journal britannique, même si ce congé ne soulage pas tout, c’est un premier pas dans la bonne direction : « Si les difficultés mentales sont vues d’une manière plus normale, les élèves auront plus de courage pour demander de l’aide. »
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