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vendredi 23 février 2024

ETUDE RECHERCHE AP-HP Un algorithme pour identifier les facteurs du risque suicidaire

Un algorithme pour identifier les facteurs du risque suicidaire

Mis à jour le https://www.aphp.fr*

Les équipes du service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de l’hôpital Robert-Debré AP-HP, de la direction des services numériques de l’AP-HP et de l’Institut Pasteur, coordonnées par Romain Bey et le Pr Richard Delorme, ont développé de nouveaux outils numériques pour mieux suivre la santé mentale des habitants de la région Île-de-France. Les données de cette étude rétrospective ont été générées en analysant plusieurs millions de documents d’hospitalisation. Les résultats de cette étude ont fait l’objet d’une publication parue le 14 février 2024 dans la revue NPJ Mental Health Research.

Les équipes de l’AP-HP et de l’Institut Pasteur ont cherché à identifier de nouveaux paramètres épidémiologiques permettant de mieux rendre compte de la santé mentale des populations d’Île-de-France en temps de crise. Pour cela, elles ont développé des outils numériques pour analyser automatiquement des millions de documents contenus dans les dossiers informatisés de patients hospitalisés à l’aide d’un algorithme d’intelligence artificielle développé par le data scientist Ariel Cohen. Pour essayer de mieux comprendre l’impact de la crise de Covid-19 sur le risque suicidaire des habitants d’Île-de-France, les chercheurs ont étudié la dynamique des tentatives de suicides avant et durant la pandémie en essayant de déterminer la prévalence de certains facteurs de risque connus comme l’isolement social, les antécédents de tentatives de suicide, les violences domestiques, physiques ou sexuelles. L’analyse de près de trois millions de dossiers d'hospitalisations provenant de 15 hôpitaux différents de l’AP-HP a été rendue possible grâce à l'entrepôt de données de santé de l'AP-HP. Cet entrepôt est une plateforme sécurisée dédiée à l’analyse, après pseudonymisation, des données massives collectées dans le cadre de soins. Ces travaux ont été soutenus par la Fondation de l’AP-HP.

A l'aide d'algorithmes de traitement des textes, 14 023 hospitalisations pour tentatives de suicide ont été identifiées sur les deux sous-périodes d’étude, c’est-à-dire avant la pandémie (du 1er août 2017 au 29 février 2020) et durant celle-ci (du 1er mars 2020 au 31 juin 2022).

« Une augmentation du nombre de tentatives de suicides a été relevée pendant la période de Covid-19. Les femmes font deux fois plus de tentatives de suicide que les hommes sur ces périodes. Cette augmentation des tentatives de suicide est particulièrement importante chez les filles et jeunes femmes, âgées de 8 à 25 ans. De manière alarmante, les violences domestiques, physiques et sexuelles sont des facteurs de risques régulièrement mentionnés dans les comptes rendus d’hospitalisation de celles-ci », commente le Pr Richard Delorme, chercheur au sein de l’unité de génétique humaine et fonctions cognitives à l’Institut Pasteur et chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’hôpital Robert-Debré AP-HP.

jeudi 22 février 2024

ARTICLE Le risque suicidaire en lien avec le travail. Obstacles épistémologiques et institutionnels

Le risque suicidaire en lien avec le travail. Obstacles épistémologiques et institutionnels - 21/02/24
Doi : 10.1016/j.etiqe.2023.11.006
P. Spoljar
Centre d’histoire des sociétés, des sciences et des conflits, université de Picardie Jules-Verne, 1, chemin du Thil – CS 52501, 80025 Amiens cedex 1, France
Sous presse. Ethique & Santé Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Wednesday 21 February 2024

Résumé
Les analyses factorielles du risque suicidaire présentes dans les études en santé au travail permettent d’orienter les grandes lignes des politiques publiques de prévention, mais elles restent très insuffisantes pour comprendre le phénomène du suicide. Elles peuvent également constituer un obstacle à une connaissance précise du risque suicidaire, notamment en réduisant systématiquement sa complexité par une répartition binaire entre facteurs de risques et facteurs de protection, et en produisant depuis des décennies des résultats contradictoires : les enquêtes sociologiques affirment le primat des déterminismes sociaux, les enquêtes psychiatriques constatent invariablement des causalités psychiatriques, les spécialistes du travail considèrent que tout vient de l’organisation et des conditions de travail, etc.

Ces enquêtes s’appuient sur des ensembles de facteurs de risque différents les uns des autres, tout en faisant valoir à chaque fois des validations empiriques en leur faveur. Pour rendre compte de ce paradoxe dans une perspective épistémologique, nous proposons d’être attentifs aux modalités de sélection et de définition des variables (nombre, registre, extension), à leur catégorisation, et rapidement également à l’« invisibilisation » d’autres indicateurs potentiels du risque suicidaire.Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
Mots clés : Suicide, Agriculture, Facteurs de risque, Épistémologie, Épidémiologie

Plan
Une typologie des études factorielles sur le risque suicidaire (en lien avec le travail agricole)
Le facteur économique
Les risques psychosociaux (RPS)
Les spécificités du milieu agricole
Les critères étendus
Le « principe de l’Analytique »
La granularité
Le moment d’incidence des facteurs
L’attention accordée aux moyens utilisés
La catégorisation des indicateurs
L’analytique du suicide : l’exemple de l’idéation
L’invisibilisation des indicateurs
L’action performative des évaluations
Conclusion
Déclaration de liens d’intérêts

https://www.em-consulte.com/article/1649446/le-risque-suicidaire-en-lien-avec-le-travail-obsta

lundi 19 février 2024

ETUDE RECHERCHE ROYAUME UNI L'augmentation du nombre de consultations en soins primaires peut être un signal d'alarme

D'apres article  Clinical Summary Uptick in Consultations Can Be a Red Flag for Suicidality Susan Londres www.medscape.co.uk
Résumé clinique  L'augmentation du nombre de consultations peut être un signal d'alarme pour la suicidalité
Grandes lignes : Les patients qui consultent de plus en plus souvent en soins primaires, en particulier à une fréquence supérieure à un mois, présentent un risque accru de suicide. La dépression et la douleur sont parmi les principales raisons de ces consultations.
MÉTHODOLOGIE: Les chercheurs ont mené une étude cas-témoins représentative au niveau national en utilisant les données de l'UK Clinical Practice Research Datalink pour l'Angleterre.
Ils ont comparé 14 515 patients âgés de 15 ans ou plus décédés par suicide avec 580 159 personnes témoins vivantes appariées lors de consultations de soins primaires.
CE QU'IL FAUT RETENIR ::   La fréquence des consultations sur 5 ans a augmenté régulièrement chez les patients qui se sont suicidés, alors qu'elle est restée stable chez les individus témoins ; elle était particulièrement élevée dans les 3 mois précédant le suicide.
  Les patients consultant plus d'une fois par mois contre une fois par mois au cours de la dernière année avaient un risque de suicide environ quintuplé (odds ratio ajusté, 5,88).
    Bien que les consultations fréquentes augmentent le risque dans divers groupes de patients, elles sont plus risquées pour les filles et les femmes (odds ratio ajusté, 9,50), les patients âgés de 15 à 45 ans (8,08), les patients plus aisés sur le plan socio-économique (6,56) et ceux souffrant de troubles psychiatriques (4,57).
 Les motifs de consultation les plus fréquents au cours de l'année précédant le suicide étaient les bilans et demandes de médicaments (11,85 %), la dépression (7,33 %) et la douleur (6,32 %).

EN PRATIQUE:

"En reconnaissant l'augmentation de la fréquence des consultations, en particulier à plus d'une fois par mois, nous recommandons aux cliniciens de soins de santé primaires d'envisager la possibilité de maladies psychiatriques et de risque de suicide, parallèlement aux tentatives habituelles d'optimisation de la gestion des affections existantes", recommandent les auteurs. En outre, « il est important que les consultations pour dépression, anxiété et autres problèmes de santé mentale, troubles du sommeil et plaintes de douleur, en particulier dans le contexte d'une fréquence croissante de consultations, incluent un dépistage des pensées suicidaires, avec une évaluation plus approfondie des risques si celles-ci se manifestent. ".
SOURCE:
L'étude a été dirigée par Danah Alothman, BMBCh, MPH, Université de Nottingham, Royaume-Uni, et a été publiée en ligne dans le British Journal of General Practice.
LIMITES:
Les limites incluent le manque d'informations sur certains facteurs pertinents (par exemple, l'accès aux soins primaires) et le recours aux codes de diagnostic plutôt qu'aux préoccupations exprimées par les patients.
DIVULGATIONS :
L'étude n'a reçu aucun financement. Les auteurs n’ont signalé aucun conflit d’intérêts. 

References

Alothman D, Lewis S, Fogarty AW, Card T, Tyrrell E. Primary care consultation patterns prior to suicide: a nationally representative case-control study. Br J Gen Pract. Published online February 8, 2024. doi:10.3399/BJGP.2023.0509

 Source https://www.medscape.co.uk/viewarticle/uptick-consultations-can-be-red-flag-suicidality-2024a100031m?

ETUDE RECHERCHE USA Les défaillances institutionnelles en tant que déterminants structurels du suicide : L'épidémie d'opioïdes et la grande récession aux États-Unis

 D’après article "Suicide rates in the US are on the rise: New study offers surprising reasons why" Par Publié :15 février 2024


Les taux de suicide sont en hausse aux États-Unis : Une nouvelle étude en donne des raisons surprenantes
Après un long déclin régulier des taux de suicide nationaux, ces chiffres ont commencé à augmenter régulièrement à la fin des années 1990 et n'ont cessé de croître depuis. Près de 50 000 personnes ont mis fin à leurs jours aux États-Unis en 2022, soit une augmentation de 3 % par rapport à l'année précédente.

Les chercheurs qui cherchent des explications à cette tendance inquiétante ont pointé du doigt des facteurs aussi divers que le déclin général de la santé mentale, l'exposition accrue aux médias sociaux et l'accès plus facile aux armes à feu.

Mais une nouvelle étude de CU Boulder  souligne deux autres facteurs surprenants : L'accès accru aux opioïdes sur ordonnance, potentiellement mortels, a permis aux femmes, en particulier, de mettre plus facilement fin à leurs jours, et le rétrécissement du filet de sécurité fédéral a contribué à l'augmentation des taux de suicide chez tous les adultes en période de difficultés économiques, suggère l'étude.

"Nous soutenons que la faible surveillance réglementaire de l'industrie pharmaceutique par le gouvernement fédéral américain et les filets de sécurité sociale en lambeaux ont considérablement façonné le risque de suicide aux États-Unis", a déclaré le premier auteur, Daniel Simon, candidat au doctorat au département de sociologie et chercheur affilié à l' Institute of Behavioral Science.

Une analyse approfondie

Pour cette étude, publiée dans le Journal of Health and Social Behavior, Daniel Simon et Ryan Masters, professeur agrégé de sociologie, ont analysé les registres de plus de 16 millions de décès d'adultes américains entre 1990 et 2017. En séparant les 600 000 décès par suicide par empoisonnement intentionnel de ceux par empoisonnement non intentionnel (toutes les autres méthodes d'automutilation), deux pics notables sont apparus dans les données : en 1997 et en 2007.

Donner à une personne un emploi ou des soins de santé appropriés peut également être un outil de prévention du suicide.
–Dan Simon

En 1997, un an après l'arrivée sur le marché de l'opioïde à action prolongée OxyContin, qui a déclenché la crise nationale des opioïdes, les taux de suicide des femmes par empoisonnement ont commencé à augmenter d'environ 2 % par an jusqu'en 2017, après avoir baissé d'environ 3 % par an au cours de la décennie précédente.

Les femmes âgées de 40 à 55 ans ont été les plus durement touchées. 

"À la fin des années 1990, la méthode que les femmes envisagent souvent d'utiliser pour tenter de mettre fin à leurs jours est soudainement devenue beaucoup plus puissante et beaucoup plus accessible, avec des conséquences dévastatrices", a déclaré Simon.

Notamment, les États dépourvus de programmes de surveillance des médicaments sur ordonnance ont connu une augmentation plus importante des taux de suicide des femmes par empoisonnement. 

Après avoir pris en compte d'autres facteurs, les auteurs concluent que la disponibilité accrue des opioïdes et d'autres médicaments sur ordonnance tels que les benzodiazépines est la seule responsable de l'augmentation des taux de suicide par auto-empoisonnement chez les femmes entre 1997 et 2006.

"Notre étude a montré que l'approbation, l'accès facile et la prescription excessive d'analgésiques à base d'opioïdes ont eu des conséquences délétères sur les taux de suicide des femmes aux États-Unis, une réalité qui a été négligée dans les discussions sur l'épidémie d'opioïdes", a déclaré M. Simon.


Un filet de sécurité en lambeaux

Chez l’ensemble des hommes et des femmes, les taux de suicide sans empoisonnement sont restés relativement stables au cours des années 1990 et 2000.

Mais en 2007, au début du krach immobilier et financier qui a déclenché la grande récession, ces taux ont grimpé en flèche et ont continué à grimper, allant de 2 % par an chez les hommes noirs et 2,5 % par an chez les hommes blancs à 9 % par an chez les femmes indiennes d'Amérique et autochtones d'Alaska. Ces tendances se sont poursuivies longtemps après la fin de la récession.

Ryan Maîtres

Ryan Maîtres

En examinant les indicateurs financiers au niveau de l'État, les auteurs ont constaté que les taux de suicide étaient étroitement liés aux changements de la situation économique des États, tels que la stagnation des salaires, l'augmentation du chômage et l'accroissement de la pauvreté.

Les récessions économiques ne sont pas toujours associées à une augmentation du nombre de suicides. En Suède, lors d'une crise économique massive entre 1990 et 1994, le nombre de décès par suicide n'a pas augmenté, en partie parce que le gouvernement a investi dans des programmes de protection sociale afin de minimiser les effets des difficultés financières sur la santé, a déclaré M. Simon. Si les taux de suicide ont augmenté au début de la Grande Dépression, ils ont chuté après l'adoption du New Deal en 1933, qui a remis les Américains au travail grâce à des projets financés par l'État.

En revanche, les responsables politiques américains ont donné la priorité à la stabilisation du marché pendant la grande récession, investissant 2 000 milliards de dollars dans le secteur bancaire tout en réduisant de 3,8 milliards de dollars le financement des programmes fédéraux de logement et de développement urbain, notent les auteurs.

"Souvent, les conséquences sanitaires d'une récession économique peuvent être atténuées par des mesures énergiques visant à alléger le fardeau financier des individus", a déclaré M. Masters. "Malheureusement, cela n'a pas été le cas lors de la Grande Récession, ni lors de la reprise lente et inégale qui a suivi. Cela a rendu les individus plus vulnérables aux facteurs de stress économique et cela s'est probablement répercuté sur l'augmentation des taux de suicide."

Les auteurs soulignent qu'une multitude de facteurs psychiatriques et sociaux peuvent augmenter le risque de suicide chez les individus. Ils espèrent que leur travail pourra démontrer qu'il existe également des "déterminants structurels" plus larges du risque de suicide.

"Les numéros d'appel d'urgence pour le suicide et les efforts pour aider les gens au niveau individuel sont tous formidables et nécessaires, mais notre travail montre que des interventions institutionnelles à un niveau plus élevé sont également essentielles pour faire face à cette crise", a déclaré M. Simon. "Donner à une personne un emploi ou des soins de santé appropriés peut également être un outil de prévention du suicide.

If you or someone you know is struggling or in crisis, call or text 988 or chat 988lifeline.org. Read about suicide prevention resources at CU Boulder.

Source   https://www.colorado.edu/today/2024/02/15/suicide-rates-us-are-rise-new-study-offers-surprising-reasons-why


Encéphale 2024 – Quand les cauchemars deviennent pathologiques

Encéphale 2024 – Quand les cauchemars deviennent pathologiques Caroline Guignot Actualités Congrès 16 févr. 2024 https://www.univadis.fr*-

Expériences oniriques physiologiques normales et fréquentes, les cauchemars peuvent aussi constituer des manifestations pathologiques en santé mentale. Dans le cadre du congrès de l’Encéphale, qui s'est tenu à Paris du 24 ou 26 janvier 2024, le Pr Pierre-Alexis Geoffroy (psychiatre, Hôpital Bichat, Paris) en a évoqué les processus et implications cliniques.

En réduisant l'activation du signal amygdalien, les cauchemars constituent un processus physiologique qui permet de traiter et d’intégrer les informations douloureuses ou stressantes rencontrées au cours de la journée. Il est intéressant de noter que ce sont les mêmes voies neurologiques qui sont mobilisées durant la nuit et la journée, ce qui suggère que les événements vécus au cours de la journée sont revécus afin d’en renforcer le souvenir et les émotions associés. Ils permettent d'anticiper et de mieux appréhender les situations futures en créant des scénarios imaginaires sur des épisodes de vie, contribuant à une meilleure adaptation psychologique lorsqu’elles se présentent.

En se chronicisant, ils perdent leur fonction physiologique. Il existe par exemple un cercle vicieux entre troubles du sommeil et TSPT (troubles du stress post-traumatique). La détresse reviviscente ressentie lors des cauchemars liés au trauma favorise le renforcement des TSPT, avec un hyperéveil et une absence d’extinction de la peur. Des processus d’aggravation comparables ont également été rapportés dans la dépression ou dans les troubles psychotiques. « Plus que la fréquence des cauchemars, c’est la détresse ressentie qui va prédire le pronostic et l’impact de la maladie » a commenté le psychiatre.


Quelles conséquences en clinique ?

Aussi, la thérapie par répétition d’images mentales est une thérapie de grade A dans les TSPT : elle permet de traiter les cauchemars traumatiques en remplaçant progressivement les images traumatiques et les émotions négatives des cauchemars par de nouveaux scénarios alternatifs non traumatiques explorés progressivement et répétés avec le thérapeute.

Chez les sujets dépressifs, il a également été décrit une modification progressive et prédictive du contenu onirique chez 80 % des individus avant une crise suicidaire : elle repose d’abord sur des rêves dysphoriques, puis une phase de cauchemars, évoluant vers des scénarios suicidaires pour un quart d’entre eux. Interroger les patients sur leurs rêves, et leurs cauchemars, peut donc aider à repérer et prévenir les crises suicidaires.

Encéphale 2024 - Psytox, vendredi 26 janvier 2024 

https://www.univadis.fr/viewarticle/enc%25C3%25A9phale-2024-quand-cauchemars-deviennent-2024a10003ab

BORDEAUX Coeur de Rugby : La lutte pour la santé mentale continue avec le 3114 !

Coeur de Rugby : La lutte pour la santé mentale continue avec le 3114 !
le 19 Février 2024
Ce samedi 17 février à l'occasion du match face à la Section Paloise Béarn Pyrénées, plusieurs actions étaient mises en place pour mettre en valeur le numéro du 3114 propulsé par le Centre Hospitalier Charles Perrens



Dr Chantal Bergey, Cheffe du Pôle de Psychiatrie d'Urgence des secteurs Médoc et Arcachon du CH Charles Perrens, Laurent Marti, Pésident de l'UBB, et Mathieu Raynal lors du coup d'envoi fictif de la rencontre.

Plusieurs actions ont été mises en place lors de la réception de Pau ce samedi, à l'occasion de la 15e journée de TOP 14. Un stand dédié au numéro 3114 a été mis en place au village UBB by ALS pour sensibiliser à la prévention du suicide. De plus, un coup d'envoi fictif a été donné par la Cheffe du Pôle de Psychiatrie, le Dr Chantal Bergey, en présence de Laurent Marti.

Ces belles actions ont été soulignées par le journal Sud Ouest dans un article ce week-end.

À lire par ici !

Source https://www.ubbrugby.com/actualites/8875-coeur-de-rugby-la-lutte-pour-la-sante-mentale-continue-avec-le-3114.html

PARIS Séminaire de recherche 2024 Penser les suicides Approches critiques de la mort volontaire en sciences sociales

 

Penser Les Suicides 
Approches critiques de la mort volontaire en sciences sociales

Première séance intitulée :

Suicide au travail

qui aura lieu le 29 février 2024, de 14h à 16h30, au site CNRS/Pouchet (59-61 rue Pouchet, 75017, Paris), à la salle des conférences. Inscription gratuite et obligatoire à seminairepls@gmail.com

Nous recevrons deux chercheuses qui présenteront leurs travaux récents : 

Nawress Brahmi 
(IDHES - Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) 
et 
Marguerite Trabut 
(CESDIP - UVSQ - Paris Saclay)

Suivra un moment de discussion avec l'auditoire.  

Ci-dessous, l'argumentaire général du séminaire :

Thématique sociologique classique, le suicide ne finit pas d’interroger tant ses causes profondes paraissent encore inintelligibles. Plus d’un siècle après l’ouvrage fondateur de Durkheim, nous souhaitons affirmer la pertinence du point de vue sociologique afin de comprendre ce phénomène aussi obscur et intime soit-il. Avec la volonté de rendre compte de l’impact des facteurs sociaux, la discussion autour des différentes interprétations de ce fait social est souhaitée. Ainsi, ce séminaire s’intéresse à l’actualité des recherches en sciences sociales autour du problème du suicide. Il s’agit d'une activité scientifique qui vise à créer un espace qui rassemble les nouvelles manières de penser la mort volontaire depuis les présentations des apports théoriques, méthodologiques et empiriques récents de la discipline. Le suicide comme champ de recherche montre, une fois encore, ses contributions fécondes à la sociologie ; mettant en exergue des débats épistémologiques issus de la théorie classique (de Durkheim à Halbwachs en passant par Baechler), des manières inédites d’interpréter la mort volontaire (considérant l’approche critique) et à partir de méthodologies mixtes (depuis la sociologie de la prévention, des conduites suicidaires et à l’aide d’enquêtes qualitatives). En résumé, les théories sociologiques du suicide tout comme ses étiologies, ses institutions, ses cadres sociaux ainsi que ses variables seront ici discutées. Enfin, en réunissant les chercheuses et les chercheurs de cet objet classique, nous souhaitons vivement participer à la mise en place d’un lieu inclusif d’échange et de réflexion (ouvert aux chercheurs et chercheuses en sciences humaines, mais également aux praticien-ne-s et suicidant-e-s envieux et envieuses de témoigner ou d’appréhender les origines et les dynamiques du phénomène).

L'équipe organisatrice :

Romain Daviere, doctorant, Sorbonne Université, GEMASS 
Angeliki Drongiti, post-doctorante, IMT Atlantique Nantes - Lemna, Cresppa-CSU
Hadrien Guichard, doctorant, Paris 1 Panthéon Sorbonne, CRIDUP/ONS


Penser les suicides Approches critiques de la mort volontaire en sciences sociales
Salle des conférences de 14h à 16h30
Site Pouchet - CNRS - 59-61 rue Pouchet, 75017, Paris
Inscription gratuite et obligatoire à seminairepls@gmail.com
Suicide au travail 29 février 2024
Nawress Brahmi,  IDHES – Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Marguerite Trabut CESDIP – UVSQ – Paris Saclay

Violences de genre et suicide 28 mars 2024
Laurence Lamarche Passages – Université Bordeaux Montaigne
Claire Scodellaro CRIDUP – Paris 1 Panthéon Sorbonne

Culture, gender and suicide : A paradigm shift  30 mai 2024
Silvia Sara Canetto Psychology Department – Colorado State University – États-Unis

Défis et nouveautés méthodologiques 4 juillet 2024
Lauréna Toupet TETRAS – Université de Lorraine
Romain Daviere GEMASS – Sorbonne Université

Source https://groups.google.com/g/sociologuesdelenseignementsuperieur/c/M6wBS8lpdoU?pli=1

A La Rochelle, le service CAPSUL 17 se consacre à la prévention du suicide

Nouvelle-Aquitaine Charente-Maritime La Rochelle
d’après article Les idées suicidaires en hausse chez les jeunes : à La Rochelle, le service CAPSUL 17 se consacre à la prévention du suicide

Une récente étude met en lumière l'augmentation inquiétante des idées suicidaires chez les jeunes. À La Rochelle, dans l'enceinte de l'hôpital, un service est consacré exclusivement à l'accueil de ceux qui souffrent et à la prévention du suicide. Ce service s'appelle CAPSUL 17.

CAPSUL 17 pour Centre d'Accueil Psychiatrique, de Soins d'Urgences et de Liaison de Charente-Maritime. Il s’agit d’une unité de soins entièrement au service de la santé mentale au sein de l'hôpital de La Rochelle.

Les jeunes étudiants, quand ils arrivent dans une ville qu’ils ne connaissent pas forcément, ils ne connaissent pas les repères.

Benjamin Belin

Psychiatre - Chef de service CAPSUL 17

Trois médecins et 17 infirmières travaillent ici et le service compte six chambres d'hospitalisations ainsi que des urgences psychiatriques. Si le nombre de suicides est en net recul en France, 8 800 tout de même, les idées suicidaires augmentent, en particulier chez les jeunes. Un constat que partage le chef de service de ce centre, Benjamin Belin, qui côtoie au quotidien la détresse des étudiants : « Les jeunes étudiants, quand ils arrivent dans une ville qu’ils ne connaissent pas forcément, ils ne connaissent pas les repères, ils n’ont pas forcément leur famille, leur entourage, les lieux de soins ne sont pas toujours identifiés… Effectivement, c’est un public. »

Ici, les urgences psychiatriques accueillent jusqu'à 10 patients certains jours et le service fonctionne 24 h sur 24. Le travail des professionnels de santé est d’apaiser, d’orienter, d’écouter et de recréer du lien.

Depuis quelques années, la prévention des suicides est un enjeu national avec un réseau de vigilance, des formations et un numéro d'appel, le 3114. Et l’action de CAPSUL 17 ne se limite pas à l’enceinte de l’hôpital. Des actions sont menées à l’extérieur, comme l’explique Emilie Sauvaget, docteure en psychologie et coordinatrice prévention suicide et promotion de la santé mentale : « On va faire des ateliers sur la santé mentale dans les collèges et les lycées. Il y a aussi des stratégies qui sont mises en place, notamment avec les conseils locaux en santé mentale qui sont des espaces de démocratie sanitaire avec l’hôpital, des élus, des citoyens. Ce qu’on voit aussi, c’est que les jeunes, il faut les lier à tout ça, qu’il faut faire des choses avec eux et pour eux. »

On va faire des ateliers sur la santé mentale dans les collèges et les lycées.
Emilie Sauvaget Docteure en psychologie et coordinatrice prévention suicide et promotion de la santé mentale

Autant d’initiatives pour endiguer ce fléau qu’est le suicide. Rappelons qu’il constitue la deuxième cause de mortalité chez les 15-25 ans et chaque année en France, 200 000 personnes tentent de mettre fin à leurs jours.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/charente-maritime/la-rochelle/les-idees-suicidaires-en-hausse-chez-les-jeunes-a-la-rochelle-le-service-capsul-17-se-consacre-a-la-prevention-du-suicide-2925759.html

vendredi 16 février 2024

CANADA Processus clinique de prévention du suicide auprès des personnes autistes ou ayant une déficience intellectuelle

Processus clinique de prévention du suicide auprès des personnes autistes ou ayant une déficience intellectuelle
Un ensemble d’outils cliniques de soutien à l’intervention auprès des personnes autistes ou ayant une DI et des manifestations associées au suicide 2023

https://ditsasuicide.ca/wp-content/uploads/2024/02/VERSION-FINALE-Page-de-garde-17-jan-2024.pdf

Auvergne-Rhône-Alpes 35% de suicides en moins entre 2000 et 2020 : des efforts toujours soutenus

 Auvergne-Rhône-Alpes 35% de suicides en moins entre 2000 et 2020 : des efforts toujours soutenus pour enrayer ce fléau

Prévenir le suicide ? C’est l’objectif de très nombreuses structures et personnels soignants de la région. Bonne nouvelle : l’étude d’un observatoire régional révèle que les chiffres ont baissé de manière significative ces vingt dernières années. Tout en restant plus élevés que ceux des morts dans les accidents de la circulation.

M.K. - 16/02/24 https://www.ledauphine.com/*
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En Auvergne-Rhône-Alpes, le suicide reste la première cause de mortalité chez les 25-34 ans. Un nombre croissant de dispositifs de prévention est mis en place pour combattre ce fléau.

Le saviez-vous ? Il existe un numéro de téléphone gratuit pour éviter les suicides : le 31 14. Il est accessible dans toute la France, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. En Auvergne-Rhône-Alpes, deux centres ont ouvert depuis octobre 2021 pour apporter une réponse aux personnes en situation de souffrance psychique, ayant besoin d’un avis après une crise, inquiètes pour un proche ou endeuillées.

Entre janvier et novembre 2023, celui de Lyon a pris 7 013 appels, soit 2,4% de plus qu’en 2022. La hausse est encore plus spectaculaire à Saint-Étienne : avec 4 753 communications prises en charge, le total des échanges a été multiplié par presque cinq d’une année sur l’autre. Ce surcroît d'activité résulte aussi d’une meilleure identification de ces structures.

Une écoute possible et un taux de mortalité en baisse

Au bout du fil, infirmiers et psychologues formés à la gestion de la crise suicidaire apportent une écoute, évaluent la situation et peuvent aussi orienter la personne qui les contacte. Un service incontestablement utile, même si, dans la région, le taux de mortalité par suicide a chuté de 35% entre 2000 et 2020. C’est ce qu’indique un rapport de l’Observatoire régional du suicide publié en début d’année.

Avec 965 décès en 2020, le suicide atteint un niveau presque trois fois supérieur à celui des accidents de la circulation. Il reste la première cause de mortalité chez les 25-34 ans (devant les tumeurs) et la deuxième chez les 15-24 ans (après les accidents de la circulation). Les chiffres révèlent également que la surmortalité par suicide augmente chez les hommes avec l’âge, surtout après 75 ans.

Les jeunes pas épargnés, les communes défavorisées plus touchées que les autres

Toujours en Auvergne-Rhône-Alpes, trois décès par suicide sur quatre concernent des hommes. La région a comptabilisé 10 029 séjours hospitaliers pour tentative de suicide en 2022. Si on y ajoute les passages aux urgences, près des deux tiers sont le fait de femmes.

Tous sexes confondus, près de deux passages aux urgences sur cinq (39%) concernent des personnes âgées de moins de 25 ans. Les experts constatent aussi que la mortalité par suicide reste plus élevée dans les communes les plus défavorisées et les plus rurales.

Signe que le fléau est pris au sérieux : l’existence d’un réseau VigilanS dans la région. Ce dispositif de maintien du lien et de veille post-hospitalière est proposé à tous les suicidants à la sortie d’un service de soins. Objectifs : limiter la réitération suicidaire et favoriser l’accès aux soins en santé mentale. Entre janvier et octobre 2023, 3 100 personnes ont ainsi été prises en charge. La couverture territoriale de VigilanS a augmenté en 2023. Quatre pôles sont en place à Grenoble, Lyon, Saint-Étienne et Clermont-Ferrand.

L’Autorité régionale de santé (ARS) dispose également d’un pool d’une soixantaine de formateurs, répartis sur l’ensemble des douze départements. Entre 2019 et 2022, elle a pu déployer 78 formations à la prévention du suicide auprès de 802 acteurs locaux.

https://www.ledauphine.com/sante/2024/02/16/35-de-suicides-en-moins-entre-2000-et-2020-des-efforts-toujours-soutenus-pour-enrayer-ce-fleau

VigiteenS, un dispositif de prévention et d’accompagnement testé dans la Marne

En région,Marne
Suicide des ados : VigiteenS, un dispositif de prévention et d’accompagnement testé dans la Marne

Les tentatives de suicide ont bondi depuis quelques années chez les jeunes adultes. La médecin psychiatre Louise Pimpaud et ses équipes ont mis en place VigiteenS, un dispositif de veille permettant de lutter contre la récidive chez les ados. Il consiste à « prendre des nouvelles ».

Le Grand-Est est la première région à déployer le dispositif  "VigiteenS" sur le territoire national avant une généralisation au cours de l'année 2024. Une carte est distribuée aux patients après leur première tentative de suicide où l'on retrouve des numéros d'urgence. LP/Laurie Andrès
Le Grand-Est est la première région à déployer le dispositif "VigiteenS" sur le territoire national avant une généralisation au cours de l'année 2024. Une carte est distribuée aux patients après leur première tentative de suicide où l'on retrouve des numéros d'urgence. LP/Laurie Andrès

Ce matin-là, dans le hall du CHU Robert Debré de Reims, dont le nouveau bâtiment encore en chantier devrait être inauguré en mai 2024, des stands sont installés face à l’entrée principale. En ce 5 février, journée nationale de prévention contre le suicide, équipes soignantes, associations viennent présenter au grand public leurs dispositifs d’aide et d’écoute pour prévenir le suicide et ses récidives.

Parmi les présents, l’Établissement Public de Santé Mentale de la Marne (EPSM), établissement référent dans la prise en charge psychiatrique dont l’antenne est installée à Châlons-en-Champagne (www.epsm-marne.fr). Représenté par la médecin psychiatre Louise Pimpaud et ses équipes, l’EPSM est venu présenter un nouveau dispositif de prévention contre la récidive suicidaire des adolescents, qui devrait être déployé à l’échelle nationale courant 2024.

Appelé « VigiteenS », parent de VigilanS crée en 2015 par le Professeur Guillaume Vaiva du CHRU de Lille, destiné aux adultes, ce dispositif permet d’encadrer les adolescent(e) s et les mineur(e) s dès leur première hospitalisation en urgence en organisant autour du jeune ayant fait une tentative de suicide un réseau de professionnels de santé qui garderont le contact au cours des six premiers mois- voire plus si nécessaire - de sa prise en charge.

Comme pour les adultes, mais après accord parental, une carte « ressources », de la taille d’une carte bancaire, est remise au jeune patient à sa sortie du service des urgences : elle contient des numéros et un QR code à flasher avec des numéros à contacter selon le besoin. À l’autre bout du téléphone, deux encadrants soignants, formés à la crise suicidaire, installés à la clinique Henri-Ey de l’EPSM de la Marne, à Reims.

Chaque patient(e) est ainsi contacté(e) par téléphone par l’équipe de VigiteenS, tout d’abord entre dix et vingt-et-un jours après sa tentative de suicide, puis trois et six mois plus tard. « Le but est de prendre des nouvelles. C’est l’occasion de faire le point sur l’évolution de la situation et, le cas échéant, de proposer différentes possibilités d’aide et de prise en charge », explique le Dr Louise Pimpaud.

Comme pour les adultes, des cartes postales sont expédiées systématiquement deux mois après l’acte, puis trois, quatre et cinq mois plus tard. En parallèle, des SMS sont envoyés aux enfants et adolescents une semaine après leur tentative de suicide, puis un, deux, quatre et six mois plus tard. « Les SMS, c’est un peu la nouveauté sur VigiteenS, les ados et mineurs sont plus difficiles à aller chercher, on va plus au contact des jeunes parce qu’ils lâchent un peu plus vite les soins que les adultes », ajoute le Dr Louise Pimpaud. À six mois, un bilan est réalisé avec les parents ou l’adulte référent afin d’évaluer la prise en charge future.

Avec une équipe composée de trois infirmier(e) s, un psychologue et deux coordinateurs, l’EPSM de la Marne fait partie des établissements qui déploient ce dispositif dans sa phase de test avant sa généralisation dans toutes les structures ayant des missions de prévention et de diagnostic de la santé mentale. Lancé en novembre 2023, dans la Marne, « VigiteenS » entend confirmer les résultats probants déjà observés sur le même dispositif VigilanS déployé depuis novembre 2020 dans la région et partout en France.

« On observe une baisse de 38 % des récidives de suicide et de mortalité par suicide pour les patients adultes inclus dans le dispositif », confirme le Dr Louise Pimpaud. La santé mentale, sujet préoccupant et souvent corrélée à une situation sanitaire dégradée depuis 2020 fait souvent l’objet d’un amalgame mais ne peut justifier à elle seule l’augmentation des pensées suicidaires chez les jeunes.

« Pour le suicide, on ne peut jamais faire de lien de causalité, il n’y a pas d’explication scientifiquement prouvée qui tente à relier l’acte à une situation donnée. On a constaté une augmentation et donc il fallait faire quelque chose pour les jeunes. » Avec près de 2400 patients, tous âges confondus, quarante patients à recontacter par jour, des appels nombreux, reflet d’une situation d’urgence, l’EPSM de la Marne entend continuer sa mission première : faire connaître le dispositif pour que tous puissent en bénéficier.

Depuis novembre 2021, un numéro national de prévention du suicide est également mis en place. Si vous êtes en détresse et avez des pensées suicidaires ou si vous voulez aider une personne en souffrance, vous pouvez contacter le 3114.

https://www.leparisien.fr/marne-51/suicide-des-ados-vigiteens-un-dispositif-de-prevention-et-daccompagnement-teste-dans-la-marne-14-02-2024-B77S57U3CBBW5GWFWWX6A22RQA.php

jeudi 15 février 2024

MANIFESTATION 22/02/24 BORDEAUX (33) SOIRÉE-DÉBAT DANS LE CADRE DE LA JOURNÉE NATIONALE DE PRÉVENTION DU SUICIDE

 

JEUDI 22 FÉVRIER 2024, BORDEAUX (33)

 
SOIRÉE-DÉBAT DANS LE CADRE DE LA JOURNÉE NATIONALE DE PRÉVENTION DU SUICIDE

Organisée par l’association  écoute et paroles SOS suicide phénix , l’association Rénovation, le 3114, le Conseil local en santé mentale de la ville de Bordeaux, et la Consultation pour personnes endeuillées du C.H. Charles Perrens
Projection du film suivie d’un débat avec Katia Chapoutier, la réalisatrice, et des représentantes de la Consultation pour personnes endeuillées.
Achetez vos places à l’avance au cinéma, à partir du Lundi 12 Février.

LA VIE APRÈS LE SUICIDE D’UN PROCHE

AFFICHE

Écrit et réalisé par Katia CHAPOUTIER
- documentaire France 2017 1h10mn -

Du 22/02/24 au 22/02/24

Tout le monde l’appelait « Titi ». « C’était ma grande sœur », dit la réalisatrice du documentaire, Katia Chapoutier, dans l’un des rares moments de voix off du film. Sa sœur s’est suicidée en 2006, à l’âge de 46 ans. Depuis, elle tente de comprendre pourquoi cette docteure bonne vivante a décidé de mettre fin à ses jours, laissant notamment derrière elle cinq enfants.
Après le suicide, il y a ceux qui restent. Selon une étude menée par l’Observatoire national du suicide, chaque décès touche, directement ou indirectement, vingt-six personnes, soit 300 000 chaque année. Pour la plupart, des proches endeuillés qui tentent de se reconstruire malgré la douleur, et auxquelles Katia Chapoutier a d’abord consacré un livre, avant ce documentaire. Soit un travail qui s’est appuyé sur dix ans d’enquête et de rencontres pour tenter d’obtenir une réponse à cette seule question : comment retrouver le goût de la vie après une telle épreuve ?
À la manière d’une bande de copains qui se seraient réunis le temps d’un week-end, Anne-Cécile, Elisabeth, Eric, Paul, et les autres, sont là pour partager leur expérience. Car s’ils ont en commun le même drame, ces hommes et ces femmes ont éprouvé des sentiments et des émotions propres, singulières, différentes les uns des autres. Chacun a dû surmonter la culpabilité, la colère, la honte, le déni, pour tenter de faire, comme on dit, son travail de deuil.
Le suicide évoqué à travers ceux qui y ont été confrontés, et qui parviennent à en parler sans tabou : telle est la démarche qu’a choisie Katia Chapoutier… (M. Ait Lachkar, Le Monde)

JEUDI 22 FÉVRIER 2024 à 20h30

https://www.cinemas-utopia.org/bordeaux/index.php?id=7341&mode=film