Prévention du suicide : à qui demander de l’aide en Loire-Atlantique ?
Équipe nazairienne de prévention suicide, centres médico-psychologiques, associations… La région de Saint-Nazaire, et plus largement la Loire-Atlantique, abrite des structures qui peuvent aider des personnes en situation de mal-être ou pour les personnes endeuillés après un suicide. Revue des forces en présence.
L’équipe nazairienne de prévention du suicide (ENPS) propose une aide aux personnes endeuillées après un suicide depuis 2016. | OUEST-FRANCE
Ouest-France Maxime HUTEAU. Publié le 18/04/2023 https://www.ouest-france.fr/*
Que l’on traverse une situation de mal-être ou que l’on soit confronté au deuil après le suicide d’un proche, plusieurs structures existent pour trouver une écoute, être aidé et accompagné.
Outre le 3114, numéro national de prévention suicide ou le 15, à appeler en cas d’urgences, voici une liste non exhaustive des organismes compétents dans la prise en charge du suicide à l’échelle de Saint-Nazaire et plus largement de la Loire-Atlantique.
Équipe nazairienne de prévention du suicide (ENPS)
Créée en 2016, l’association repose sur une petite équipe composée de cinq femmes. Cette structure, hébergée près du centre hospitalier de Saint-Nazaire, intervient principalement auprès des personnes endeuillées après un suicide. « On estime qu’une personne qui se suicide, ce sont au moins six personnes impactées directement et entre quinze et vingt personnes de manière indirecte », expose Agnès Bihouix, infirmière à l’ENPS. En 2022, 59 patients ont été reçus pour cette raison, sur un total de 214 consultations. L’ENPS propose aussi des suivis post-crise, après un passage à l’acte, dans le cadre d’un suivi court.
Face à une demande constante, l’ENPS étoffe son arsenal d’aides et annonce la mise en place d’un groupe de parole, courant 2023. « Rencontrer ses pairs, ça peut aider », souffle l’infirmière, dont l’idée est de former un groupe fermé pour des ateliers qui se dérouleraient une fois tous les quinze jours pendant quatre mois.
Contact : tél. 02 72 27 84 28, du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h.
SOS dépression 44
Parler de mal-être, les bénévoles de SOS dépression savent faire. L’association est née en 1999, à l’initiative d’un groupe de personnes elles-mêmes dépressives, avec l’appui d’un psychiatre. « Tous nos membres ont quelque chose à voir avec la dépression. Nous avons donc un savoir-faire expérientiel et professionnel », insiste la présidente, Thérèse Lébeaupin.
Comme l’ENPS, l’association mobilise un professionnel bénévole pour animer un groupe de parole. Cette action se déroule chaque second mercredi du mois. La présidente rappelle l’esprit de l’association : « Être un lieu d’écoute, créer un climat d’échange et de compréhension pour aider les personnes dépressives à briser l’isolement. » Thérèse Lépeaupin ajoute que les portes de SOS dépression sont aussi ouvertes à l’entourage des personnes en mal-être.
Contact : tél. 06 75 94 47 83. 42, rue des Hauts-Pavés, à Nantes.
Revivre Saint-Nazaire
Cette association propose une ligne d’écoute pour des personnes isolées ou en mal-être psychique. Elle tient une permanence physique le vendredi après-midi, qui pourrait, faute de bénévoles, bientôt évoluer en groupe de parole mensuel, d’ici fin 2023. Sa ligne d’écoute reste, elle, active. Au bout du fil, Loni Inguanez, psychologue clinicienne.
Psychologue clinicienne, Loni Inguanez est également écoutante bénévole pour l’association Revivre 44. | REVIVRE 44
Sa mission : apporter une première écoute et orienter vers la meilleure option de prise en charge. Elle répond aussi en visio ou via une messagerie pour les sourds et malentendants. « En moyenne, nous comptons 200 bénéficiaires », pose Françoise Lacroix, présidente de Revivre depuis 2019.
Contact : tél. 06 47 50 77 40 ou ass.revivre@gmail.com.
Centres médico-psychologiques de la région de Saint-Nazaire
Il en existe trois dans le secteur : Guérande, Saint-Michel-Chef-Chef et Saint-Nazaire. Les deux premiers accueillent sur rendez-vous. Le troisième, fort de son effectif de douze infirmières, peut recevoir une personne en mal-être sans prise de rendez-vous. « Lors du premier entretien d’évaluation, elles vont comprendre la demande et écouter la souffrance », expose Jocelyne Février.
La cadre de santé insiste sur l’importance de parler de son mal-être : « 50 % des passages à l’acte ne se passeraient pas si la personne le verbalisait. Pour réduire le risque, il est important d’enlever tous les objets permettant le passage à l’acte. »
Contact : tél. 02 40 66 83 87 (Saint-Nazaire), 02 40 24 81 06 (Guérande), 02 51 74 55 55 (Saint-Michel-Chef-Chef).
Maison départementale des adolescents de Loire-Atlantique
Cette maison reçoit un public âgé de 11 ans à 21 ans pour tous types de problématiques, dont les crises suicidaires. L’adolescent est reçu, sans rendez-vous, à un entretien d’une heure, avec un accompagnant social. C’est gratuit, anonyme et confidentiel.
À l’issue de ce premier échange, une réunion est organisée avec une équipe de professionnels. Objectif : débriefer et définir la meilleure aide possible pour l’adolescent. Conseils et orientations lui seront communiqués lors d’un second entretien. Dans le bassin nazairien, la maison des adolescents tient des permanences dans la ville port ainsi qu’à Pontchâteau et Pornic.
Contact : tél. 02 51 10 75 75, lundi, mercredi et vendredi, de 13 h à 18 h ; en dehors de ces horaires, Fil santé jeunes au 0 800 235 236, gratuit.
Pages
▼