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mardi 7 février 2023

MàJ : MAROC Suicide des jeunes : Sourire de Reda lance sa campagne nationale

Prévenir le suicide : Une affaire de tous

Sourire de Reda a réussi son pari en lançant, avec le concours des acteurs de la santé publique, sa campagne annuelle de lutte contre le suicide. Un tabou de plus vient de tomber.
Prévenir le suicide

L’initiative a démarré dans le sillage de la Journée nationale de prévention du suicide que marque le 5 février de chaque année. Une conférence de presse tenue à cet effet a constitué une rencontre inédite, puisque c’est pour la première fois que l’association s’adresse aux médias, aux côtés des acteurs publics concernés. Dr Omar Bouram, spécialiste en santé publique et directeur du service de la santé mentale au sein du ministère de la Santé, ainsi que le professeur de psychiatrie Mohamed Agoub, chef de service de psychiatrie au CHU Ibn Rochd de Casablanca et président de la Ligue pour la santé mentale, y ont été présents.

A cette occasion, O. Bouram a exprimé l’engagement de ministère pour mettre en place la Stratégie nationale de prévention du suicide au Maroc, en plus des principes d’actions pour une mise en œuvre efficace. La mobilisation des institutions s’inscrit d’ailleurs dans le cadre des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la promotion et la coordination de plans d’action intersectoriels, afin de prévenir contre les comportements suicidaires « aux niveaux national, régional et local ».

Pour rappel, l’OMS avait recommandé aux Etats membres d’établir « des partenariats avec de multiples secteurs publics, tels que la santé, l’éducation, l’emploi, la justice, les ménages et la protection sociale, et d’autres secteurs, notamment privés ».

M. Agoub a présenté à cette occasion des données chiffrées, sur la base d’études au sein du Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd. Le spécialiste est revenu aussi sur les modalités d’intervention des différents acteurs au niveau de la santé, afin de mettre en œuvre les recommandations de l’OMS « au niveau des institutions et des systèmes de santé, notamment en facilitant l’accès au soin, la disponibilité des traitements appropriés réduisant le risque de comportement suicidaire, une meilleure définition des parcours de soin mais aussi la diffusion d’éléments de langage et de messages adaptés, inscrits dans les politiques de formation et repris dans la pratique au quotidien des prestataires de soin ».

Meryeme Bouzidi Laraki, Présidente-fondatrice de l’association Sourire de Reda, s’est félicitée de « cette prise en compte au plus haut niveau institutionnel », d’autant que la prévention contre les comportements suicidaires s’est longtemps inscrite surtout dans le cadre d’initiatives associatives. « Aujourd’hui, que de chemin parcouru ! Il y a aujourd’hui une véritable prise de conscience de la société et des pouvoirs publics en particulier », a-t-elle relevé.

Pour l’associative, la mise en place de la Stratégie nationale pour « répondre à ce que l’OMS qualifie d’état d’urgence mondial » constitue « une étape majeure de ce combat qui doit être l’affaire de tous ».

Sourire de Reda, membre de la task force Enfance Maroc Cyberconfiance, a lancé il y a deux ans de cela la première plateforme de signalement des violences en ligne dans le pays, au vu notamment du poids grandissant du cyberharcèlement sur la santé mentale, particulièrement chez les enfants, les adolescents et les jeunes utilisateurs des réseaux sociaux.

Avec la campagne nationale 2023 de Sourire de Reda, un nouveau pas est désormais franchi, dans le cadre d’un processus institutionnalisé, avec le ministère de la Santé et de la protection sociale.

 https://perspectivesmed.com/prevenir-le-suicide-une-affaire-de-tous/

 

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Suicide des jeunes : Sourire de Reda lance sa campagne nationale

Hajjar El Haïti, 31 janvier 2023 https://lematin.ma*


 

Conférence de lancement de la campagne annuelle Sourire de Reda pour la prévention du suicide des jeunes.

Comme chaque année, l’association Sourire de Reda lance, durant le mois de février, sa campagne de communication et d’information, à l’occasion de la Journée nationale de prévention du suicide des jeunes célébrée le 5 février. Cette année, l’association a pu mobiliser à ses côtés les acteurs de la santé publique, ce qui lui permettra d’avoir un impact plus important sur les populations ciblées.

Le Maroc célèbre le 5 février prochain la Journée nationale dédiée à la prévention du suicide des jeunes. Un fléau qui continue de faire beaucoup de victimes dans le monde. D’après les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 800.000 personnes mettent fin à leurs jours chaque année, soit plus de morts que les homicides et les guerres pris ensemble. Au Maroc, les dernières statistiques de l’OMS en 2019 révèlent un taux de 7,3 cas pour 100.000 habitants.

Heureusement, prévenir le suicide et protéger les nombreuses personnes en souffrance qui pourraient passer à l’acte est possible. Il suffit d’être sensibilisé pour détecter les signes d’alerte et savoir agir au bon moment. Dans ce sens, l’association Sourire de Reda a lancé, hier mardi 31 janvier, sa campagne annuelle de communication et d’information sur le thème «Prévention du suicide : tous mobilisés». C’est, en effet, la première fois que l’association active depuis 13 ans fait participer les acteurs de santé publique à sa campagne. «Lorsque nous avons commencé à nous mobiliser sur la problématique de la souffrance des jeunes et de la prévention du risque suicidaire, nous étions seuls. Mais nous pouvons nous réjouir aujourd’hui de la prise de conscience de la société et des pouvoirs publics en particulier. Faire partie des rares pays – moins de 40 – ayant mis en place une véritable stratégie nationale pour répondre à ce que l’OMS qualifie d’état d’urgence mondial, est très important. C’est une étape majeure de ce combat qui doit être l’affaire de tous», a souligné Meryeme Bouzidi Laraki, présidente et fondatrice de Sourire de Reda, lors de la conférence de lancement de sa campagne annuelle.
La prévention des risques suicidaires fait partie de la stratégie nationale

Au cours de cette rencontre, Dr Omar Bouram, spécialiste en Santé publique, Service de la Santé mentale, au sein de la Direction épidémiologie et lutte contre maladies au ministère de la Santé, a présenté les principaux axes de la Stratégie nationale de prévention du suicide 2023-2030 ainsi que les actions qui accompagneront sa mise en œuvre. «La stratégie nationale s’articule autour de la connaissance et de la sensibilisation, à travers la formation des leaders d’opinion institutionnels et collectifs sur les conduites suicidaires en vue de les impliquer dans des campagnes de sensibilisation. La stratégie sera également axée sur la prévention des risques suicidaires en œuvrant notamment à la limitation de l’accès aux moyens de suicide, notamment aux produits chimiques toxiques, et en préparant des programmes éducatifs pour renforcer les compétences sociales et psychologiques des enfants et des adolescents», a précisé Dr Bouram lors de son intervention. Et d’ajouter que «cette mobilisation institutionnelle s’inscrit dans le cadre des recommandations de l’OMS visant à promouvoir, à coordonner et à soutenir des plans d’action et des programmes intersectoriels de prévention des comportements suicidaires».

De son côté Pr Mohamed Agoub, chef de Service de psychiatrie au CHU Ibn Rochd, Centre Collaborateur OMS en Santé mentale et président de La Ligue pour la santé mentale, a détaillé la façon dont les acteurs intervenant dans le cadre de la santé mentale peuvent mettre en pratique les recommandations de l’OMS en matière de prévention du suicide, notamment en facilitant l’accès aux soins des personnes en souffrance et en assurant la disponibilité des traitements appropriés réduisant le risque de comportements suicidaires.

Pr Agoub a également insisté sur l’importance de garder des relations personnelles saines et une cohésion familiale solide en luttant contre la stigmatisation de la demande d’aide. Sourire de Reda appelle, en outre, à la création d’un Observatoire national de prévention du suicide chargé d’harmoniser la collecte des données sur le suicide et les tentatives de suicide au Maroc et de les consolider dans le temps. D’après l’association, cet organisme serait le garant de la fiabilité, la validité et la disponibilité publique des données à l’échelle du pays, permettant de définir des plans d’action ciblés et de mesurer l’efficacité des actions menées à l’échelle nationale.
https://lematin.ma/express/2023/suicide-jeunes-sourire-reda-lance-campagne-nationale/386146.html

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Mercredi 01 Fevrier 2023
Prévention du suicide : L’association Sourire de Reda plaide pour la création d’un Observatoire national

Les comportements suicidaires sont de plus en plus courants au Maroc. Au niveau populationnel, une étude réalisée dans la région métropolitaine de Casablanca indique que 2,1% des personnes âgées de 15 ans et plus, ont rapporté avoir fait une tentative de suicide au cours de leur vie.

Activement engagée, depuis des années, dans la lutte contre le suicide chez les jeunes au Maroc, l’association Sourire de Reda a lancé, mardi 31 janvier 2023 à Casablanca, à l’occasion de la Journée nationale dédiée à la prévention du suicide des jeunes, sa campagne annuelle, à travers l’organisation d’une conférence sous le thème : «Prévention du suicide : tous mobilisés».

Intervenant à cette occasion, Omar Bouram, spécialiste en santé publique au sein du service de la santé mentale, relevant du ministère de la Santé, a tout d’abord rappelé les chiffres relatifs à ce phénomène de société, notant que le suicide est un grave problème mondial de santé publique. «Chaque année, près de 800.000 personnes se suicident à travers le monde. Selon l’OMS, le taux de suicide mondial a atteint en 2019, 9,0% pour 100.000 habitants. C’est l’une des principales causes de décès dans le monde, avec plus de décès qu’avec la guerre et les homicides. La réduction de la mortalité par suicide a été priorisée par l’OMS en tant que cible mondiale et incluse en tant qu’indicateur dans les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies sous la cible 3.4, ainsi que dans le 13ème programme général de travail de l’OMS 2019-2023 et dans le Plan d’action de l’OMS pour la santé mentale 2013-2030».

Par ailleurs, Dr. Omar Bouram a rappelé les principaux axes de la Stratégie nationale de prévention du suicide, notamment la sensibilisation et la compréhension, le renforcement de la prévention des populations vulnérables, l’intervention et la post-vention, la réduction de l’accès aux moyens du suicide, l’engagement des médias et la mobilisation du système de santé.

De son côté, Mohamed Agoub, professeur de psychiatrie, chef de service de psychiatrie au CHU Ibn Rochd, centre collaborateur OMS en santé mentale et président de la Ligue pour la santé mentale, a affirmé que «les personnes qui évoquent le suicide, lancent peut-être un appel à l’aide. Bon nombre de ceux qui pensent au suicide sont anxieux, déprimés, désespérés et ont l’impression de ne pas avoir d’autre choix».

Et de poursuivre : «La majorité des suicides sont précédés de signes annonciateurs, oraux ou comportementaux. Il existe évidemment des cas soudains mais il est important de comprendre les signaux d’alarme et de savoir les repérer. Par ailleurs, en raison de la stigmatisation très répandue associée au suicide, la plupart des personnes qui envisagent de se suicider, ne savent pas vers qui se tourner. Aborder ouvertement le sujet n’incite pas à se suicider. Au contraire, cela ouvre d’autres possibilités à la personne concernée, ou lui laisse le temps de revenir sur sa décision, ce qui peut éviter un suicide», explique le spécialiste.

Pour sa part, Meryeme Bouzidi Laraki, présidente et fondatrice de Sourire de Reda, s’est félicitée de cette prise en compte au plus haut niveau institutionnel : «Lorsque nous avons commencé à nous mobiliser sur la problématique de la souffrance des jeunes et de la prévention du risque suicidaire, nous étions seuls. Aujourd’hui, que de chemin parcouru ! Il y a aujourd’hui une véritable prise de conscience de la société et des pouvoirs publics en particulier. La mise en place d’une Stratégie nationale pour répondre à ce que l’OMS qualifie d’état d’urgence mondial, est une étape majeure de ce combat qui doit être l’affaire de tous», précise-t-elle.

Dans ce sens, l’association Sourire de Reda appelle à la création d’un Observatoire national de prévention du suicide, chargé d’harmoniser la collecte de donnés sur le suicide et les tentatives suicidaires au Maroc et de les consolider dans le temps. Selon les meilleures pratiques internationales, cet organisme serait le garant de la fiabilité, la validité et la disponibilité publique des données à l’échelle du pays, permettant de définir des plans d’action ciblés et de mesurer l’efficacité des actions menées à l’échelle nationale.

https://laquotidienne.ma/article/infos-societe/prevention-du-suicide-l-association-sourire-de-reda-plaide-pour-la-creation-d-un-observatoire-national