Pour les agriculteurs fragilisés, un nouveau dispositif en Normandie
Les cellules « Réagir » ont pour objectif de prendre en compte plus tôt les difficultés et faciliter les actions d’accompagnement. Il s’agit d’un affichage commun pour les actions des cellules départementales et de leurs partenaires.
Entre 2016 et 2019, 250 exploitants et salariés agricoles ont mis fin à leurs jours, en moyenne chaque année, selon Santé publique France. Un chiffre sous-estimé d’au moins 10 %. | ILLUSTRATION BÉATRICE LE GRAND, OUEST-FRANCE
Ouest-France Guillaume LE DU. Publié le 29/06/2022
Entre 2016 et 2019, 250 exploitants et salariés agricoles ont mis fin à leurs jours, en moyenne chaque année, selon Santé publique France. Un chiffre qui serait sous-estimé d’au moins 10 %. Un plan gouvernemental a été présenté en novembre 2021, prévoyant une hausse de 40 % des dispositifs destinés à prévenir le mal-être et le suicide des agriculteurs, soit 12 millions d’euros supplémentaires.
Dans ce contexte de lutte contre le mal-être agricole, le réseau des Chambres d’agriculture a décidé d’une bannière commune baptisée « Réagir », autrement dit un affichage commun pour les actions des cellules départementales et de leurs partenaires, venant en aide aux agriculteurs (et aux salariés) fragilisés.
Des conseillers à plein temps
En Normandie, les quatre cellules départementales Agri Collectif (Manche), Agr’Aide (Calvados), Agri’Aide (Orne) et Atex (Eure et Seine-Maritime) passent donc sous la bannière « Réagir ». Avec la Mutualité sociale agricole (Agri’écoute, tél. 09 69 39 29 19) et les services (sociaux) des conseils départementaux, les cellules Réagir visent à résoudre, le plus tôt possible, des problèmes « d’entreprise, technique et humain ».
Ce n’est pas qu’un changement de nom. La Chambre d’agriculture de Normandie y mobilise dix-sept conseillers à plein temps. Bilan de compétence, audit, service de remplacement, aide au répit, etc. Autant de dispositifs mobilisables. De plus en plus de jeunes installés (moins de cinq ans) y auraient recours. Selon la présidente de la MSA, Sylviane Pralus, « la crise qui vient risque de mettre en difficulté des agriculteurs jusqu’à présent sans problème… »
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