Pages

jeudi 3 mars 2022

Polynésie Française :Suicide : prévenir le passage à l'acte

Améliorer la prévention face aux traumatismes et conduites suicidaires

Une conférence autour de la question du suicide se tiendra jeudi. Elle rassemblera des spécialistes locaux et étrangers et permettra d'exposer les moyens de prise en charge de la personne.

Publié le 02/03/2022 

Voir la video https://www.tntv.pf/tntvnews/polynesie/societe/ameliorer-la-prevention-face-aux-traumatismes-et-conduites-suicidaires/

Comment améliorer la prévention, face aux traumatismes et aux conduites suicidaires ? C’est la question que se pose conjointement l’association SOS Suicide et Unité Inserm.

Pour ce faire, une conférence ouverte à tous se tiendra ce jeudi 3 mars à l’hôtel Le Tahiti Pearl Beach de 19h à 21h. L’ensemble des spécialistes locaux et étrangers se succèderont pour relayer les dernières avancées en terme de prise en charge des personnes en détresse, mais aussi pour exposer une enquête de grande envergue intitulée Autopsom. Une étude, à l’initiative de l’Inserm qui démarrera cette année jusqu’en 2023 dans différents territoires d’Outre-mer. Elle reposera sur des entretiens avec les proches de défunts et vise à connaître les circonstances entourant le décès, les diagnostiques psychiatriques, le parcours de soin.

Maya Rereao, psychologue et vice-présidente de l’association SOS Suicide, invite “toute personne intéressée par le suicide et le psycho-trauma” à venir s’informer. “On va mettre en avant l’enquête Autopsom mais aussi, on va parler du suicide, de ce qu’on sait sur le suicide en Polynésie, des actions de l’association SOS Suicide pour venir en aide à notre population. On a déjà remarqué avec l’association qu’il y a des modes d’intervention qui sont différents. C’est-à-dire que les Polynésiens n’appellent pas. Quand ils ont besoin d’aide, ils ne vont pas appeler, et c’est à nous à aller vers eux pour leur proposer de l’aide, pour les rassurer parce qu’ils ont honte ou ils ont peur, et l’approche se fait comme ça. On a une trentaine de suicides par an en Polynésie française, et on pense que les chiffres sont sous-évalués”.

Invité sur le plateau de Tahiti Nui Télévision, le professeur Louis Jehel, chef de service au CHU Amiens-Picardie et professeur à l’Université Picardie Jules Verne, reconnaît qu’“on ne déclare pas suffisamment le nombre de suicides qui surviennent et on retrouve ce problème dans la plupart des pays d’Outre-mer”. “Il y a besoin d’accepter les décès par suicide par que les reconnaître permet e ensuite de développer des actions d’intervention et de protéger les familles de ces deuils qui sont terribles”.

https://www.tntv.pf/tntvnews/polynesie/societe/ameliorer-la-prevention-face-aux-traumatismes-et-conduites-suicidaires/

***


Suicide : prévenir le passage à l'acte
santé • polynésie française


N° vert SOS suicide • ©SOS suicide
Le suicide est une grande cause de décès chez les jeunes, notamment les jeunes hommes. 82% des personnes qui mettent fin à leur vie sont des hommes âgés de 18 à 29 ans. Les études déjà réalisées préfiguraient la création d'un observatoire du suicide en Outre-mer. En attendant, les acteurs sont formés pour faire face aux traumatismes et aux conduites suicidaires.
MG / AT / MF • Publié le 28 février 2022  https://la1ere.francetvinfo.fr/*

La Polynésie française recense officiellement 30 suicides par an, sur une population de plus de 280 000 habitants. Les tentatives de suicide, elles, sont estimées à plus de 200 par an. Des chiffres "certainement sous-évalués" selon Maya Rereao, psychologue clinicienne. Face à ce constat, une formation adressée aux professionnels - médecins et psychologues - a démarré lundi 28 février, jusqu'à jeudi. Cette formation vise à mieux comprendre les facteurs de risques et améliorer la prise en charge pour éviter au maximum les passages à l'acte.

Au fenua, les suicides sont le plus souvent liés à des problèmes familiaux ou conjugaux. Le suicide peut aussi être le fruit d'un traumatisme - des antécédents d'agressions par exemple. 82% des victimes ont entre 18 et 29 ans.

L'association SOS Suicide vient en aide aux personnes en souffrance. Une ligne verte gratuite fonctionne 24 heures sur 24 : le 44 47 67. Au bout du fil, des agents sont à l'écoute de quiconque leur demande de l'aide. Ils peuvent ainsi "évaluer" le niveau suicidaire de l'appelant et intervenir en fonction. Dans ce sens, SOS Suicide travaille en lien étroit avec les pompiers et la police municipale.

L'association peut proposer un suivi psychologique aux personnes en souffrance mais aussi aux familles touchées par le suicide d'un de leur proche et le traumatisme qu'un tel acte peut engendrer.

"Ce n'est la faute de personne, c'est la faute de la personne qui a décidé de passer à l'acte", avait sagement rassuré Annie Tuheiava, présidente de l'association SOS Suicide, lors de son intervention dans notre matinale radio du 10 février dernier

https://la1ere.francetvinfo.fr/polynesie/tahiti/polynesie-francaise/suicide-en-polynesie-82-des-victimes-ont-entre-18-et-29-ans-1243003.html