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vendredi 25 mars 2022

Transition sexuelle : un récent rapport met l’accent sur l’autodétermination

Transition sexuelle : un récent rapport met l’accent sur l’autodétermination

mars 24, 2022 | https://www.alliancevita.org/*

Un rapport « relatif à la santé et au parcours de soins des personnes trans », demandé par le ministre de la Santé et publié en janvier dernier, a établi une série de recommandations (20). La mission a été menée par un médecin et un membre de l’association ACCEPTESS-T, présentés comme deux acteurs de terrain. Le rapport s’inscrit dans la lignée de la volonté politique de « dépsychiatrisation » des questions du trouble d’identité sexuelle. Un changement de classification par la nomenclature de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), CIM 11, en vigueur depuis janvier 2022, transfère « l’incongruence de genre » du chapitre des affections psychiatriques vers celui de santé sexuelle. En France, un décret du 8 février 2010 avait déjà amorcé cette tendance en transférant la prise en charge du « transsexualisme » d’ALD 23 (« Affection psychiatrique de Longue Durée ») à ALD 31 (« autre affection »), donc sans lien avec la psychiatrie. Rappelons que la classification ALD, selon l’Assurance Maladie, concerne une maladie dont la gravité et/ou le caractère chronique nécessite un traitement prolongé et particulièrement coûteux.

En outre depuis la loi du 18 novembre 2016 de « modernisation de la justice » une intervention chirurgicale ou de stérilisation n’est plus un préalable à un changement de sexe à l’état civil.

Le rapport publié en janvier est également établi en vue de l’édiction en 2022 de bonnes pratiques par la HAS (Haute Autorité de la Santé) concernant l’organisation des parcours de « transition médicale », concept différent de celui de la « transition sociale » qui inclut le changement de prénom, et une « vie sociale dans le genre choisi »…

Le rapport cite quelques chiffres dans sa synthèse. Ainsi le nombre de bénéficiaires de l’ALD au titre d’un diagnostic de « transidentité » est de 9000 personnes en 2020, dont 3300 admises dans l’année, soit 10 fois plus d’admission qu’en 2013 selon la CNAM. 70% des bénéficiaires ont entre 18 et 35 ans. Le médecin conseil de la CNAM a accepté 547 demandes de chirurgie pelvienne ou mammaires.

Le rapport appelle de ses vœux un « changement de paradigme » dans le parcours de soin des personnes. Selon les auteurs, il faut accentuer la « dépathologisation » des troubles de l’identité sexuelle et centrer l’approche des soins sur l’autodétermination des personnes qui sont « seules à même de définir leur identité de genre ». Concrètement, l’accès à un parcours de soin ne serait plus conditionné par une évaluation psychiatrique d’un trouble de l’identité de genre.

Le rapport demande aussi une facilitation de l’accès à l’offre de soins. Ainsi la prise en charge par l’assurance maladie via la reconnaissance d’une ALD serait laissée au médecin traitant, sans besoin d’un certificat psychiatrique. Les médecins généralistes seraient également autorisés à prescrire de la testostérone.

Un « panier de soins » contribuant à un « parcours de transition » serait défini, sur la base de recommandations de bonnes pratiques, incluant des éléments dont l’impact est très divers : accompagnement psychologique, hormonothérapies, chirurgie de réassignation, préservation des gamètes, le rapport mentionnant aussi l’épilation définitive et l’orthophonie.

Il s’agit de faciliter à la fois l’accès à ces traitements, l’accès à l’information sur ceux-ci, et une meilleure couverture territoriale. En particulier, le rapport préconise de veiller à un maillage territorial de « l’offre d’accompagnement des mineurs » et demande une saisine du CCNE sur les questions du consentement éclairé des mineurs, et la préservation de leur fertilité.

Le rapport aborde également la question de la prévention du suicide. Citant des travaux d’origine américaine, les auteurs rappellent que les personnes souffrant de troubles de l’identité connaissent un taux de suicide ou de tentative de suicide nettement plus élevé que la population générale. Ils soulignent que « la lutte contre les discriminations dans le champ de la santé, au sein de structures éducatives ou des familles, constitue un point essentiel ». La formation des personnels de santé à la détection des situations de détresse, l’implication d’acteurs locaux, y compris des groupes de pairs, sont également recommandés.

Ce rapport s’inscrit dans une philosophie générale définie dans le rapport de Stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030 visant à « garantir à chacun une vie sexuelle autonome, satisfaisante et sans danger, ainsi que le respect de ses droits en la matière ». L’approche de la sexualité est davantage celle d’un droit à exercer en tant qu’individu qu’une expression relationnelle engageant profondément la personne.

À rebours de cette vision fixée sur l’autodéterminations, de nombreux professionnels de l’enfance alertent actuellement sur les dérives liées au « changement de sexe chez les enfants ». Une tribune récente les pointait du doigt. « Au nom de l’autodétermination – véritable slogan qui séduit tous les progressistes – je suis libre de choisir le corps que je veux – des enfants et des adolescents sont convaincus qu’ils peuvent changer de sexe à l’aide de traitements hormonaux voire de chirurgies mutilantes ». Dénonçant l’emprise dont sont victimes enfants et adolescents et se caractérisant par des discours « souvent stéréotypés comme s’ils avaient perdu tout esprit critique », ils voient dans ce phénomène « une marchandisation du corps des enfants » en ce qu’il les transforme en « patients à vie : consommateurs à vie de produits chimiques hormonaux commercialisés par les firmes pharmaceutiques, consommateurs récurrents de toujours plus d’opérations chirurgicales dans la poursuite du rêve chimérique d’un corps fantasmé. »

https://www.alliancevita.org/2022/03/transition-sexuelle-un-recent-rapport-met-laccent-sur-lautodetermination/

ARTICLE Santé mentale en Amazonie : approche et enjeux d’une équipe mobile auprès des amérindiens wayanas

Santé mentale en Amazonie : approche et enjeux d’une équipe mobile auprès des amérindiens wayanas

Marine Garnier - Psychologue clinicienne
Inès Spaëth - Psychologue clinicienne

Année de publication : 2022

Cahiers de Rhizome n°83 – Contribuer à la santé mentale (Mars 2022)

Type de ressources : Rhizome - Thématique : SANTE MENTALE, Psychologie, Psychiatrie

Acces article : https://www.orspere-samdarra.com/rhizome/cahiers-de-rhizome-n83-contribuer-a-la-sante-mentale/

Langueux (22) des élèves de BTS Productions horticoles organisent une conférence sur le suicide

Langueux. Ils organisent une conférence sur le suicide

Chloé Ponama, Pierre-Louis Gouedard et Solène Mancel mettent en place une soirée pour échanger sur l’acte du suicide.
Chloé Ponama, Pierre-Louis Gouedard et Solène Mancel mettent en place une soirée pour échanger sur l’acte du suicide.
Chloé Ponama, Pierre-Louis Gouedard et Solène Mancel mettent en place une soirée pour échanger sur l’acte du suicide.Chloé Ponama, Pierre-Louis Gouedard et Solène Mancel mettent en place une soirée pour échanger sur l’acte du suicide. | OUEST-FRANCE
 Dans le cadre de leur projet d’études, Chloé Ponama, Pierre-Louis Gouedard et Solène Mancel, en 2e année de BTS Productions horticoles au lycée Saint-Ilan, organisent une soirée-conférence sur la question du suicide. Nous avons choisi d’aborder ce thème, car nous sommes tous les trois issus du monde agricole. C’est un sujet qui nous tient particulièrement à cœur, d’autant plus que ce volet social n’est pas abordé en cours », déclare Chloé.

Plusieurs intervenants ont été invités à l’événement : Marie-Annick Siméon, de la Mutualité sociale agricole (MSA) d’Armorique ; Véronique Hamon, de la chambre d’agriculture de Plérin et Céline Kopp-Bigault, psychologue et formatrice nationale en prévention du suicide.

Cette soirée va permettre aux professionnels d’apporter des conseils et d’ouvrir la parole sur cette difficile thématique.

Jeudi 31 mars, à la Maison de l’agriculture de Plérin, à 20 h 30. Entrée libre. Renseignements et informations au tél. 06 33 83 80 33.

Source https://www.ouest-france.fr/bretagne/langueux-22360/ils-organisent-une-conference-sur-le-suicide-b0a55669-4257-46ed-9051-127f551ba0bd

jeudi 24 mars 2022

CRITIQUE ECHANGE DEBAT Comment la culture contemporaine aborde-t-elle la santé mentale ?

Comment la culture contemporaine aborde-t-elle la santé mentale ?

« Excusez-moi, je souffre d’anxiété, je ferai de mon mieux ». C’est ainsi que Poochyeeh (nom de scène d’Irene López Caballero) commence ses concerts avec le groupe Sweet Barrio. « Les premières fois, je redoutais les réactions du public, jusqu’au moment où j’ai réalisé que tout le monde m’applaudissait, ce qui me faisait du bien », raconte l’Espagnole de 30 ans à Equal Times. Pendant longtemps, en parler en public a été « un sujet tabou » pour elle. La pandémie a accéléré un changement qui couvait de longue date, en particulier chez les jeunes : la normalisation du fait de dire à voix haute « je me sens triste », « je souffre d’anxiété » ou « je suis déprimée ».

« Ce n’est plus un crime ni quelque chose de bizarre de dire que l’on a des problèmes de santé mentale, mais quelque chose de normal qui arrivera à chacun d’entre nous à un moment donné de notre vie », assume-t-elle. Dans son cas, elle souffre d’un trouble de panique grave depuis son adolescence et c’est à l’âge de 15 ans qu’elle a commencé à suivre une thérapie. « Il faut aller voir un psychologue quand on en a besoin, c’est un moyen de prendre du temps pour soi ».

Traduire ces sentiments dans son travail artistique est pour elle un geste conséquent, qui lui permet de s’éloigner du cliché qui veut que les célébrités soient parfaites et ne souffrent pas. « Bien au contraire : nous, les artistes, sommes très exposés émotionnellement ; nous sommes vulnérables. Il est courant de masquer ses faiblesses, mais je préfère être honnête. »

« Si, en rendant cette réalité visible depuis ma tribune, aussi petite soit-elle, vous réussissez à faire en sorte que quatre personnes s’identifient et puissent mettre un nom sur ce qu’elles ressentent, vous avez déjà accompli beaucoup de choses ».

Elle est parvenue à cette conclusion au fil du temps, en se comprenant elle-même, en lisant, en écoutant des professionnels et en suivant d’autres exemples du monde de la culture. « Je n’aurais jamais eu le courage de monter sur scène sans les femmes libres qui étaient là avant moi, fières de vivre à la frontière de ce qui est accepté socialement, comme Janis Joplin, Buika, Betty Davis ou Amy Winehouse ».

Poochyeeh a mené une expérience : elle a invité son entourage le plus proche, y compris d’autres artistes, à participer à son podcast Las Mujeres Son de Azúcar (« Les femmes sont faites de sucre », en français) pour Gladys Palmera, dans un épisode spécial sur la santé mentale. L’idée était que chacun partage ses problèmes. Seules les femmes ont répondu, pas un seul homme. « J’en ai été sidérée : ils ne souffrent pas, eux ? », s’interroge la chanteuse.

Elle pense que, tout comme il est difficile de trouver un footballeur qui se déclare homosexuel, il est encore rare que les hommes parlent de leur santé mentale. « Nous, les femmes, subissons une pression énorme dans cette société, mais elles ont aussi un gros problème : on ne leur a pas appris à exprimer leurs émotions, il y a encore cette perception erronée que c’est une mauvaise chose », explique la psychologue Esther Sánchez à Equal Times.

Il existe toutefois des exceptions. En Belgique, l’auteur-compositeur-interprète Stromae n’a pas hésité à s’exprimer sur le sujet. Sa chanson et son clip vidéo « L’enfer », qui abordent sans ambages ses pensées suicidaires, ainsi qu’une interview pour la chaîne de télévision française TF1 consacrée à son nouvel opus, ont été salués par les professionnels de la santé mentale et parle directeur de l’OMS lui-même. Aux États-Unis, les cas de Pete Davidson, comédien du programme Saturday Night Live, et du rappeurKanye West sont notoires.

La pandémie de la pandémie

Pendant les plus de trois ans passés qu’elle a passés à chanter avec Sweet Barrio, un groupe de la banlieue de Madrid qui marie des rythmes métis teintés de flamenco, Poochyeeh n’avait jamais écrit de textes sur l’anxiété. Le premier sortira prochainement dans un nouveau projet. « Avant, je n’étais pas prête, je pensais que c’était un problème mineur, que c’était de ma faute et que ça ne méritait pas que quelqu’un d’autre s’y intéresse. Cela peut sembler étrange, mais la pandémie m’a permis de lui donner de la valeur : je ne le cacherai désormais plus. »

Comme elle, de nombreuses autres artistes du monde entier sensibilisent le public à ce que l’on qualifie déjà de« pandémie de la pandémie ». « Il est encore trop tôt pour analyser les répercussions sur la santé mentale de ce que nous avons vécu ces deux dernières années, en particulier parmi les groupes directement affectés comme les travailleurs de la santé, car le syndrome de stress post-traumatique peut mettre jusqu’à 12 mois à apparaître », explique Mme Sánchez.

Face à l’anxiété, aux crises de nerfs, à la dépression et à la peur, l’art commence à apporter les premières réponses.

« Deja de decir que no puedes más, que no puedes más, porque no es cierto/Deja de vivir en esta soledad, en esta soledad, que está en tu cuerpo » (Arrête de dire que tu n’en peux plus, que tu n’en peux plus, parce que ce n’est pas vrai/Arrête de vivre dans cette solitude, dans cette solitude, qui est dans ton corps) chante le groupe colombien Bomba Estéreo dans son nouvel album Deja, où il réfléchit à la question de la santé mentale. « Notre musique propose une connexion spirituelle avec notre environnement au travers de l’empathie, de l’estime de soi et de la paix intérieure », explique la chanteuse Li Saumet.

Zoe Gotusso est née à Córdoba (Argentine) en 1997 et, en 2020, elle faisait ses premiers pas dans la musique avec son album Mi primer día triste (Mon premier jour triste), une radiographie précise, sous des airs de pop moderne, sur la solitude et la tristesse (sentiments amplifiés par l’absence d’un avenir stable, la précarité de l’emploi, la difficulté à s’émanciper ou à former une famille, les crises mondiales constantes) qui habitent la génération Z, celle qui est née au tournant du siècle. « Je pense qu’il est bon d’exprimer tout cela en public, de le rendre visible, de faire comprendre qu’être triste n’est pas une mauvaise chose », déclare-t-elle.

Autre artiste de la même génération, l’actrice et musicienne Rizha (nom de scène de l’Argentine de 22 ans Tamara Luz Ronchese, qui habite à Madrid) est devenue un symbole parmi les jeunes lorsqu’il s’agit de braquer les projecteurs sur cette réalité, grâce à son rôle dans la série Skam, où elle incarne une adolescente souffrant de problèmes de santé mentale. Pour elle, il est normal de parler de ces questions avec son entourage. « Ce qui est normal pour nous ne l’est pas pour la génération de nos parents. Il y a un choc très fort en raison des changements sociaux rapides provoqués par la technologie et les réseaux sociaux », poursuit-elle.

De Requiem for a Dream à Euphoria

À l’heure où les séries destinées aux plates-formes numériques sont devenues des produits consommés simultanément dans le monde entier, façonnant les consciences et transmettant des valeurs et des préoccupations, Euphoria est l’une des œuvres culturelles les plus influentes parmi les jeunes en 2022.

Dans la deuxième saison de la série, Rue Bennett, le personnage interprété par Zendaya, est plongé dans une spirale de consommation de drogues qui rappelle ce film culte des années 1990 sur l’addiction, Requiem for a Dream, considéré par les critiques comme un baromètre de l’état d’esprit (compétitivité, anxiété, isolement) du début du nouveau siècle.

La question qui se pose est la suivante : comment la représentation de la santé mentale dans les arts populaires (c’est-à-dire de masse) a-t-elle évolué au cours des deux décennies qui séparent les deux œuvres ?

« Aujourd’hui, ces thématiques sont beaucoup plus visibles, mais il est trop tôt pour réfléchir à l’impact qu’aura la pandémie, nous ne sommes pas encore prêts à produire de la fiction autour de ce qui nous est arrivé », reflète l’écrivaine Elisa Levi, née à Madrid en 1994, dans une conversation avec Equal Times. En dépit de son jeune âge, elle fait figure de pionnière : en 2019, elle publie Por qué lloran las ciudades (Pourquoi les villes pleurent-elles ?), un portrait de ce qu’elle appelle « la génération Lexatin », droguée aux anxiolytiques pour fuir une réalité oppressante et éviter de ressentir la douleur.

« Je souhaitais aborder ce sujet au regard de ma propre santé mentale : depuis mon plus jeune âge, je souffre de dépression qui se manifeste par des boutons sur ma peau, car c’est ainsi que le cerveau nous envoie le message que quelque chose ne va pas. Le fait d’en parler m’a aidée ».

« Le problème a toujours existé, mais nous commençons maintenant à lui donner un nom et à l’exposer au grand jour. La culture joue un rôle essentiel : auparavant, le problème était balayé sous le tapis. Avant les années 90, on ne le voyait nulle part, mais en 2022, les plus jeunes le réclament », explique la psychologue Esther Sánchez.

À tel point qu’il existe une nouvelle culture qui incarne ce sentiment global de tristesse et qui se rattache aux romantiques de la fin du XVIIIe siècle, au mouvement rock espagnol « onda siniestra » des années 80 et à la « sous-culture emo » de la décennie suivante : les « sad boys & girls », les jeunes tristes, un mouvement culturel qui se propage à travers la musique moderne (la trap emo de l’États-Unien Lil Peep, mort d’une overdose en 2017, à l’âge de 21 ans), la littérature (aux côtés de l’œuvre d’Elisa Levi se distingue le poète Óscar García Sierra, auteur de « Houston, yo soy el problema » [Houston, je suis le problème]) et bien d’autres arts.

Une étude réalisée par le projet Graphext révèle un fait révélateur : après avoir analysé les paroles de plus de 5.000 chansons figurant dans le top 100 du Billboard aux États-Unis entre les années 1980 et 2021, le constat est que l’on utilise de plus en plus de langage négatif, notamment des gros mots, mais aussi des termes liés à l’agression (kill : tuer) et bien d’autres liés à la tristesse et à la dépression.

Un effet de mode ?

Bella Hadid est une mannequin états-unienne qui utilise son compte Instagram pour exposer ses problèmes de santé mentale personnels. Une fenêtre pour ses plus de 50 millions de fans, parmi lesquels on trouve de nombreuses jeunes filles, qui leur permet d’apercevoir cette réalité à travers leur idole. Or, la plupart des images qui apparaissent sur son profil sont des photos de son corps qui montrent un idéal de beauté très éloigné de la réalité.

« C’est un formidable paradoxe : d’un côté, c’est génial que l’on puisse s’identifier à elle parce que l’on souffre ou que l’on connaît quelqu’un dans son entourage qui partage ces troubles, mais d’un autre côté, elle véhicule un message de perfection inatteignable qui peut mener à la frustration. Les réseaux sociaux, il faut les utiliser avec parcimonie, quand on a la tête prête à voir certaines choses », estime Mme Sánchez, qui dénonce « le positivisme toxique » que de nombreuses célébrités affichent sur leurs comptes publics.

« Le poids des réseaux sociaux dans nos vies est écrasant : sur Instagram, toutes ces vies parfaites retouchées avec des filtres qui envoient un message de “tout va bien”, Twitter est le terreau du harcèlement… Survivre en ce moment est compliqué », déplore l’écrivaine Elisa Levi.

Toutes les sources consultées pour ce reportage partagent la crainte que cette exposition accrue de la santé mentale dans la conversation publique mondiale, non seulement dans la culture, mais aussi dans les débats politiques et en première page des journaux, ne soit le résultat d’un effet de mode.

« J’espère qu’en bout de course, cela ne se réduira pas à un T-shirt Primark comme ceux qui affichaient “We should all be feminists” (Nous devrions tous être féministes), vidés de leur contenu et emportés par la commercialisation de cette réalité dont souffrent de nombreuses personnes », déclare Elisa Levi.

Au lieu de normaliser l’usage des anxiolytiques, la psychologue Esther Sánchez estime qu’il faut améliorer l’accès aux professionnels, qu’ils s’agissent de psychologues ou de psychiatres : « Sans les outils pour gérer ce qui vous arrive (…) votre problème peut déboucher sur des dépressions nerveuses, des attaques de panique voire des pensées suicidaires ».

Dans un pays comme l’Espagne, l’année 2020 a atteint un record historique en nombre de suicides : 3.941, en particulier chez les jeunes. Chez les moins de 50 ans, les décès liés au suicide étaient plus nombreux que ceux liés à la Covid-19 et ils étaient la première cause de décès non naturel chez les moins de 30 ans, devant les accidents de la route.

De par son expérience professionnelle, Mme Sánchez estime que « rendre visible un problème » est toujours positif pour la société, car on peut mieux le comprendre et savoir comment agir. « L’idée qui veut que parler du suicide pousse les gens à se suicider est fausse », affirme-t-elle. Elle partage un dernier message en guise de revendication. « Il est impossible de comprendre la santé mentale sans son contexte social, nous en souffrons tous, mais pas de la même manière : nous devons faciliter l’accès au système de santé pour ceux qui ont moins de ressources. Aller chez le psychologue ne doit pas être un privilège, mais quelque chose de normal, comme lorsque vous vous cassez le bras et que vous allez chez le médecin ».

Cet article a été traduit de l'espagnol par Charles Katsidonis
https://www.equaltimes.org/comment-la-culture-contemporaine?lang=fr#.Yjx-UjXjKUm

Quel rôle pour la prévention dans les politiques de santé ?


Quel rôle pour la prévention dans les politiques de santé ?

Le 23 mars 2022 sur  https://www.polytechnique-insights.com*
de Maria Melchior  épidémiologiste spécialisée en santé mentale à l'Inserm
En bref
La prévention primaire est liée à l’apparition de risques de santé dus à l’alimentation et à la pollution. La prévention secondaire vise à déceler les maladies n’ayant pu être évitées.
Le programme VigilanS est un bon exemple de prévention primaire, il a permis de réduire de 10 à 12 %, en 3 ans, les tentatives de suicide dans le Pas de Calais et le Nord.
Dans le cadre des politiques de prévention, nous travaillons avec les jeunes sur la façon de gérer les émotions mais, pour plus d’efficacité, les enseignants doivent également être plus impliqués sur ces sujets.
Le rôle des médecins généralistes est très important dans la prévention, il est pourtant souvent négligé. De plus, les inégalités d’accès au soin, de par les déserts médicaux, renforcent cette non-prévention dans certains secteurs.
Le secteur privé pourrait être impliqué dans la prévention, mais les lobbies autour de l’alcool ou du tabac sont extrêmement puissants et empêche une prévention effective de ce secteur.


Dans quel domaine diriez-vous que la prévention dans les politiques de santé est le plus avancée ?


La prévention est un domaine très large. On a tendance à distinguer la prévention primaire, en lien avec l’apparition de risques de santé liés à l’alimentation comme à la pollution, de la prévention secondaire, qui vise à déceler des maladies n’ayant pu être évitées. La prévention primaire est compliquée, car hors du système de santé, mais des patients peuvent en bénéficier lors de leur parcours de soins. En témoigne, par exemple, le succès du programme « VigilanS », porté depuis 2015 par des psychiatres, qui consiste à rappeler six mois plus tard les personnes ayant été hospitalisées après une tentative de suicide afin de savoir comment elles vont. En trois ans, ce dernier a permis de baisser de 10 à 12 % les tentatives de suicide dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, ce qui lui a valu d’être étendu à tout le territoire. En revanche, on observe encore de nombreuses opportunités ratées du côté des généralistes en matière de prévention primaire ou secondaire. S’ils sont amenés à voir de nombreuses personnes ayant fait une tentative de suicide, dans les faits, peu de médecins entament un suivi particulier de leurs patients, ce qui augmente la probabilité d’un second passage à l’acte1.

Vous avez travaillé sur les conduites addictives chez les adolescents. Dans ce domaine, les politiques de prévention vont-elles assez loin ?


En vue d’être plus efficace, la lutte contre les substances psychoactives a fait l’objet d’un travail interministériel entre la justice, la santé et les douanes. Les résultats restent cependant, pour l’heure, insuffisants. Dans le cadre des politiques de prévention, nous travaillons avec les jeunes sur la façon de gérer les émotions. Mais il faudrait aussi que les enseignants soient plus impliqués sur ces sujets. Dans ce domaine, la Grande-Bretagne, le Canada et l’Australie ont réussi à mettre en place des programmes de prévention mieux intégrés. Sans doute parce que des experts dédiés interviennent directement auprès des autorités et que l’interdiction de vente d’alcool aux mineurs est respectée. L’Islande a également adopté une politique volontariste assez exemplaire pour limiter l’usage de substances psychoactives chez les jeunes. Le modèle islandais est basé sur de nombreux éléments modifiant l’environnement social des jeunes à l’école, dans la famille, dans les quartiers où ils vivent — et en renforçant les liens entre ces différents cercles pour concrètement respecter les mêmes règles de non-consommation dans différents espaces, limiter l’accès aux substances psychoactives, et favoriser la communication entre ces différents domaines2

Les médecins généralistes gardent un rôle essentiel, mais ont-ils encore les moyens de faire de la prévention ?

Oui leur rôle est fondamental. Même s’il est vrai qu’étant de plus en plus spécialisés, la prévention n’occupe qu’une place mineure de leur formation. De plus, les médecins ne peuvent consacrer, en moyenne, que 10 minutes à chacun de leurs patients. Si les généralistes peuvent désormais prescrire à un diabétique en surpoids de l’activité physique, il n’y a toutefois pas encore d’évaluation sur ces prescriptions. Par ailleurs, compte tenu des inégalités médicales sur le territoire, d’autres professionnels vont devoir élargir leurs champs de compétences. Les infirmiers pourront prescrire des médicaments, les sages-femmes être amenées à faire plus de suivis gynécologiques et les pédiatres à se former à des domaines comme l’addictologie.

Comment le secteur privé peut-il être impliqué dans la prévention ?


Il peut l’être à condition que les politiques publiques suivent. Or, s’il existe en France une politique de lutte anti-tabac, combattre l’alcool est plus compliqué. Le gouvernement qui soutient la filière vinicole n’a pas appuyé la campagne « dry january » qui invite à l’absence de consommation d’alcool après le Nouvel An. Les industriels font de la publicité, y compris sur les réseaux sociaux à destination des jeunes, ce qui est prohibé par la loi. À part des actions menées par l’association Addictions France, peu de plaintes sont engagées. Il en est de même dans l’agroalimentaire où les lobbies sont très puissants. En témoigne la bataille menée par des chercheurs pour faire apposer des labels comme Nutriscore pour plus de transparence sur la composition des aliments. Un label qui s’est heurté au manque de volonté des industriels.

Vos travaux ont montré que les inégalités sociales en matière de santé constituent des facteurs aggravants de l’obésité, de la dépression. Ces facteurs sont-ils davantage pris en compte ?

En effet, la santé obéit aussi à de nombreux déterminants sociaux et économiques qui se trouvent en dehors du système de soins.À ce sujet, il y a dix ans, l’OMS avait préconisé d’inclure des déterminants de santé dans toutes les politiques en guise d’indicateurs à évaluer. Par exemple, dans l’urbanisme, en vue de mesurer l’impact sur la santé du voisinage lorsque l’on construit une route, de calculer les bénéfices de politiques d’allongements des congés paternité. Mais force est de constater que cette inclusion systématique n’a toujours pas été prise en compte. Avec la pandémie, elle serait pourtant plus nécessaire, car les inégalités sociales vis-à-vis de la santé mentale se sont creusées. À tel point que toutes les politiques qui stabilisent les revenus, favorisent l’emploi et de bonnes conditions de travail, ne peuvent être que positives.
Propos recueillis par Marjorie Cessac
1Younes N, Rivière M, Urbain F, Pons R, Hanslik T, Rossignol L, Chan Chee C, Blanchon T. Management in primary care at the time of a suicide attempt and its impact on care post-suicide attempt: an observational study in the French GP sentinel surveillance system. BMC Fam Pract. 2020 Mar 25;21(1):55.↑
2Kristjansson AL, Mann MJ, Sigfusson J, Thorisdottir IE, Allegrante JP, Sigfusdottir ID. Development and Guiding Principles of the Icelandic Model for Preventing Adolescent Substance Use. Health Promot Pract. 2020 Jan;21(1):62–69.↑


Auteurs
Maria Melchior
épidémiologiste spécialisée en santé mentale à l'Inserm
Maria Melchior étudie les trajectoires de vie depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte, et les interactions entre situation sociale, caractéristiques parentales, scolarité, et devenir social et professionnel. Ses travaux ont montré que les inégalités sociales en matière de santé mentale et d'addictions émergent dès l'enfance. Elle évalue également des interventions pour réduire les inégalités sociales vis-à-vis de la santé mentale, notamment en lien avec l'épidémie de COVID-19.

En Mayenne, une campagne de prévention contre le mal-être et le suicide des agriculteurs

En Mayenne, une campagne de prévention contre le mal-être et le suicide des agriculteurs  

Jeudi 24 mars 2022

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De gauche à droite : Annick Poulard, présidente de la MSA 53 ; Élisabeth Ardeme, sous-directrice de la MSA Mayenne-Orne-Sarthe ; Yann Massart et Stéphane Chopin, de l’association Dites je suis là. © Ouest-France

La Mutualité sociale agricole Mayenne-Orne-Sarthe s’associe avec l’association Dites je suis là, pour une campagne contre le mal-être et le suicide dans le milieu agricole.

La campagne de prévention contre le suicide dans le monde agricole et de lutte contre le mal-être, menée par la Mutualité sociale agricole Mayenne-Orne-Sarthe et l’association Dites je suis là, est récente. « Dans le monde agricole, le taux de mortalité par suicide est supérieur de 20 % à celui de la population générale », indique Yann Massart, délégué général de cette association.

En Mayenne, les chiffres seraient supérieurs. Sur le site de Dites je suis là, on trouve un certain nombre de contacts mayennais, notamment les coordonnées des centres médicaux psychologiques.

Des « veilleurs » auprès des agriculteurs

« Il existe, dans nos territoires, ce que nous appelons des veilleurs, indique Annick Poulard, présidente de la MSA de la Mayenne. Ils aident les agriculteurs en détresse. »

La MSA Mayenne-Orne-Sarthe dispose d’une cellule de prévention du mal-être pour ses adhérents. « 93 situations ont été examinées en 2020 », indique Élisabeth Ardeme, sous-directrice de la MSA Mayenne-Orne-Sarthe.

Contacts : Mail : preventionmaletre@mayenne-orne-sarthe.msa.fr. Tél Agri’Ecoute : 09 69 39 29 19 (24 heures/24 et 7 jours/7). Numéro national de prévention du suicide : 3114.
Mikaël PICHARD. Ouest-France 

https://laval.maville.com/actu/actudet_-en-mayenne-une-campagne-de-prevention-contre-le-mal-etre-et-le-suicide-des-agriculteurs-_dep-5143620_actu.Htm

 

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MSA « Nourrir l’espoir » face au mal-être agricole

Dans le monde agricole, le taux de mortalité par suicide est supérieur de 20% à celui de la population générale. Partant de ce constat, la MSA Mayenne-Orne-Sarthe officialisait, le lundi 21 mars à la MSA de Laval, le lancement d’une campagne de communication face au mal-être agricole.

Au fond, de gauche à droite : Annick Poulard, présidente de la MSA 53, Yann Massart et Stéphane Chopin, délégué général et responsable de la communication de l’association « Dites je suis là ». Au premier rang : Élisabeth Ardème, sous-directrice de la MSA Mayenne-Orne-Sarthe.
© GM-Agri53

Afin de vaincre les tabous et fortes de leurs connaissances respectives, la MSA Mayenne-Orne-Sarthe et l’association « Dites je suis là » unissent leurs forces pour lancer une vaste campagne de communication intitulée « Nourrir l’espoir » à destination du monde agricole, présentée au SIA 2022. « Crises sanitaires, crises économiques, évolution de la consommation alimentaire... Les raisons du mal-être des populations agricoles sont diverses. La MSA est présente pour détecter les situations de détresse », a précisé lundi Annick Poulard, présidente de la MSA 53.

 

Mayenne-Sarthe : des chiffres éloquents

« La Mayenne, selon l'Observatoire national du suicide, c’est 37% de suicides en plus que dans les autres départements. Dans la Sarthe, on est même à 84% ! », a rappelé Yann Massart, délégué général de l’association « Dites je suis là », fondée il y a un an et demi. L’association se présente comme une plateforme de prévention du suicide pour le grand public. Si elle s’attache aux problématiques du suicide dans son sens le plus large, le monde agricole occupe une place particulièrement importante dans le travail de l’association. « Dans le monde agricole, le taux de mortalité national par suicide est supérieur de 20% à celui de la population générale. En Mayenne, on se rapproche aussi de ces 20% », a-t-il ajouté.

 « En parler peut tout changer »

L’important, c’est « la capacité d’agir face à une personne en situation de suicide. En parler peut tout changer, ça peut faire baisser la tension », a insisté Yann Massart. Pour Stéphane Chopin, responsable de la communication de l’association, « on avance encore doucement sur ce sujet-là, la prise de conscience s’est mise en place il y a peu de temps. Il faut sensibiliser sur la durée, éveiller les consciences sur ce sujet qui reste tabou. Par exemple, l’État investit plus dans la sécurité routière, qui fait pourtant moins de morts. Sur les questions du mal-être et du suicide, tout le monde a un rôle à jouer. On donne des clés pour que chacun puisse agir et nous voulions le montrer de manière positive avec une campagne de communication ». 

Capter l’attention du lecteur

Afin de mettre la théorie en pratique, l’association a déployé une vaste campagne de communication. Le visuel principal présente un tracteur devant lequel est accrochée une bâche avec le message « nourrir l’espoir ». L’autre message tient à capter l’attention du lecteur avec une accroche s’adressant directement à lui : « Vous aussi, vous pouvez repérer et accompagner un proche en crise suicidaire ».

« Le message doit rester dans la tête des gens », a affirmé Yann Massart. Ce visuel sera affiché sur les grands panneaux 4x3 en agglomération, dans les MSA évidemment et autres structures en lien avec l’agriculture. D’autres éléments viennent compléter la campagne : un fauteuil en carton recyclé, un personnage taille réelle tenant dans ses mains le message « nourrir l’espoir », un éventail, sorte de « pense-bête » pour aider les groupes de veilleurs, une page internet (www.ditesjesuisla.fr/agri) et les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter et LinkedIn).

En parallèle, la MSA propose des canaux d’écoute :
  • un numéro « Agri'écoute » : 09 69 39 29 19
  • un tchat en direct : agriecoute.fr/login
  • une adresse mail : preventionmaletre@mayenne-orne-sarthe.msa.fr
https://www.agri53.fr/nourrir-lespoir-face-au-mal-etre-agricole

 

Saint-Calais (72). Une exposition pour la prévention du suicide

Saint-Calais. Une exposition pour la prévention du suicide
Katia Bariller, conseillère sociale Mutualité sociale agricole (MSA) ; Mireille Viloteau, présidente de la MSA locale, et Marine Louveau, animatrice territoire de santé de la communauté de communes des Vallées de la Braye et de l’Anille se sont chargés de l’installation de l’exposition.
Katia Bariller, conseillère sociale Mutualité sociale agricole (MSA) ; Mireille Viloteau, présidente de la MSA locale, et Marine Louveau, animatrice territoire de santé de la communauté de communes des Vallées de la Braye et de l’Anille se sont chargés de l’installation de l’exposition.
Katia Bariller, conseillère sociale Mutualité sociale agricole (MSA) ; Mireille Viloteau, présidente de la MSA locale, et Marine Louveau, animatrice territoire de santé de la communauté de communes des Vallées de la Braye et de l’Anille se sont chargés de l’installation de l’exposition.Katia Bariller, conseillère sociale Mutualité sociale agricole (MSA) ; Mireille Viloteau, présidente de la MSA locale, et Marine Louveau, animatrice territoire de santé de la communauté de communes des Vallées de la Braye et de l’Anille se sont chargés de l’installation de l’exposition. | OUEST-FRANCE

Depuis plusieurs années, la Mutualité sociale agricole (MSA) Mayenne-Orne-Sarthe s’est engagée à travers différentes actions pour la prévention du suicide. « Aujourd’hui, nous souhaitons aller plus loin en créant sur les territoires des réseaux de veilleurs, composés de volontaires formés au repérage de la crise suicidaire et à l’écoute active, qui soient en capacité d’orienter vers les professionnels, les associations, les services et autres partenaires compétents. Le réseau de veilleurs pour le secteur de Saint-Calais – La Ferté-Bernard est en cours de construction », explique Katia Bariller-Fillette, conseillère sociale.

Afin de faire connaître ce projet, les membres de ce réseau ont élaboré une exposition autour des signes d’alertes de la crise suicidaire, de l’importance de l’écoute active et du repérage des professionnels et relais sur le territoire. En partenariat avec la communauté de communes des Vallées de la Braye et de l’Anille, l’exposition sera présentée dans les maisons de santé du territoire et à Bessé-sur-Braye, du 22 mars au 12 avril, puis à Saint-Calais, du 12 avril au 3 mai, et enfin à Vibraye, du 3 au 24 mai.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saint-calais-72120/une-exposition-pour-la-prevention-du-suicide-3a136b7e-7eb5-4571-8eb3-dad5cbb31ba2

L'APA publie le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition, révision du texte (DSM-5-TR)

L'APA publie le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition, révision du texte (DSM-5-TR)
WASHINGTON, 21 mars 2022 /PRNewswire/ -- source https://www.lelezard.com/*
Aujourd'hui, l'American Psychiatric Association (APA) a publié le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition, révision du texte (DSM-5-TR). Le manuel, que l'APA publie et met à jour depuis 1952, définit et classe les troubles mentaux afin d'améliorer le diagnostic, le traitement et la recherche. Développé avec l'aide de plus de 200 experts en la matière, le DSM-5-TR comprend le texte et les références entièrement révisés du DSM-5, ainsi que des critères de diagnostic mis à jour et des codes d'assurance de la CIM-10-CM. Il présente un nouveau trouble, le trouble du deuil prolongé, ainsi que des codes pour le comportement suicidaire et l'automutilation non suicidaire. Au fur et à mesure que la révision était préparée, 29 experts américains et internationaux en psychiatrie culturelle, en psychologie et en anthropologie l'ont examinée pour déterminer les influences culturelles sur les caractéristiques des troubles, en intégrant des informations pertinentes dans les sections sur les questions de diagnostic liées à la culture. Un groupe de travail supplémentaire composé de 14 professionnels de la santé mentale de divers milieux ethniques et racialisés possédant une expertise dans les pratiques de réduction des disparités a examiné les références à la race, à l'origine ethnique et aux concepts connexes tout au long du manuel pour éviter de perpétuer des stéréotypes ou d'inclure des informations cliniques discriminatoires. « Cette révision du texte reflète les mises à jour les plus récentes de la littérature avec le regard supplémentaire des constructions ethnoculturelles et raciales dans le diagnostic, ainsi que des constructions de sexe et de genre », a déclaré Vivian Pender, M.D., présidente de l'APA. « Ce sera un outil puissant entre les mains des psychiatres et autres cliniciens en santé mentale alors que nous travaillons à diagnostiquer et à traiter nos patients. En produisant ce volume, l'APA continue de faire progresser la science de l'esprit. » Le DSM-5, depuis 2013, a été mis à jour au moyen d'un processus en ligne ; les chercheurs qui souhaitaient proposer des mises à jour du manuel les ont soumises par le biais du portail en ligne. Chaque proposition a fait l'objet d'un vaste processus d'examen en plusieurs étapes par des groupes d'experts avant l'approbation finale et l'inclusion, le cas échéant. En fin de compte, le DSM-5-TR inclut toutes ces mises à jour ainsi que des correctifs techniques. Le processus en ligne restera également ouvert pour le DSM-5-TR. « Deux cents chercheurs et praticiens experts ont consacré d'innombrables heures à faire en sorte que le DSM-5-TR soit une contribution indispensable à notre compréhension de la maladie mentale », a déclaré Saul Levin, M.D., M.P.A., PDG et directeur médical de l'APA. « Nous sommes reconnaissants envers tous ceux qui ont contribué à sa production et nous sommes impatients de voir les chercheurs, les cliniciens et les étudiants du monde entier l'utiliser. » Pour en savoir plus, consultez le site psychiatry.org/psychiatrists/practice/dsm

https://www.lelezard.com/communique-20296799.html

MANIFESTATION Tours (37) 26/04/22 Soirée Thématique MG&Psy37- en distanciel : Risque suicidaire, que dire, que faire?

Risque suicidaire, que dire, que faire?
Mardi 26 avril 2022

Soirée Thématique MG&Psy37- en distanciel

Les idées suicidaires peuvent compliquer l’état de santé mentale des patients, et peuvent être un sujet compliqué à aborder car anxiogène pour le soignant.

Dans un souci de prévention, il est primordial de pouvoir évaluer leur présence car elles peuvent être un signe de gravité à prendre en compte.

En tant que professionnel de santé, vous êtes confrontés à ce genre de situation et ne savez peut- être pas comment faire pour prendre au mieux en charge votre patient.

Au programme de la soirée distancielle le mardi 26 avril 2022 à 20h30 :
1) Évaluation du risque suicidaire : outils et freins
2) Quelle conduite adopter ? Que faire ?
3) Dispositif d’accompagnement des patients : VIGILANS

En présence des Dr Caroline Renard, et Dr Pierre-Yves Sarron, psychiatres de Médecine Générale & Psychiatrie 37 et Dr Florence Dubois-Carmagnat, psychiatre et médecin coordonnateur de VigilanS-CVL.

Pour vous inscrire :

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdrscMcBPLpC46dyjbo1_tInPPd5y-YcxmbWNnv4ArgN-h0IQ/viewform?usp=pp_url

Ou en contactant :
Cécile Seyman au 06 31 72 81 65 ou liaison.mg.psy@chu-tours.fr

Le lien zoom vous sera communiqué la veille de l’évènement.
En espérant vous compter parmi nous.
L’équipe de Médecine Générale & Psychiatrie 37

Pour toute info concernant les psychothérapies de groupe :

https://www.medecinegeneralepsychiatrie37.fr (ATTENTION ORIENTATIONS EN COURS AVOINE/AMBOISE/TOURS NORD)

Source https://frapscentre.org/2022/03/22/risque-suicidaire-que-dire-que-faire-mardi-26-avril-2022/

mardi 22 mars 2022

NOTICE ARTICLE Suicide maternel périnatal : comment prévenir ?

Suicide maternel périnatal : comment prévenir ?
M.-N. Vacheron a, , R. Dugravier b, V. Tessier c, C. Deneux-tharaux d
a Psychiatrie, psychiatrie et neurosciences, GHU Paris, secteur adulte pôle 14, 75014 Paris, France 
b Pédopsychiatrie, service de psychopathologie périnatale, psychiatrie et neurosciences, GHU Paris, pôle 14, 75014 Paris, France 
c Sage-femme, FHU Préma, AP–HP, HUPC, Maternité Port-Royal, 53, avenue de l’Observatoire, 75014 Paris, France 
d Inserm U1153, épidémiologie obstétricale, périnatale et pédiatrique (équipe EPOPé), Maternité Port-Royal, 53, avenue de l’Observatoire, 75014 Paris, France 

Auteur correspondant. Psychiatrie, psychiatrie et neurosciences, GHU Paris, secteur adulte pôle 14, 1, rue Cabanis, 75014 Paris, France.Psychiatrie, psychiatrie et neurosciences, GHU Parissecteur adulte pôle 14, 1, rue CabanisParis75014France
L'Encéphale Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Tuesday 22 March 2022

Résumé

Le suicide maternel est une réalité encore trop méconnue par les psychiatres, et les intervenants de première ligne. Le 6e rapport de l’Enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles (ENCMM) apporte des enseignements sur la fréquence, les facteurs de risque, les causes, l’adéquation des soins et l’évitabilité des morts maternelles survenues en 2013–2015 en France. Il montre la persistance d’inégalités sociales et géographiques de mortalité maternelle. Si le taux global reste stable, le profil des causes évolue : les maladies cardiovasculaires et les suicides deviennent les deux causes les plus fréquentes de mort maternelle. L’analyse qualitative du parcours des femmes décédées permet de dégager des facteurs d’évitabilité utiles pour cibler les éléments des soins et de leur organisation à améliorer. Il apparaît indispensable d’anticiper la grossesse par une consultation ante conceptionnelle afin d’adapter les thérapeutiques, favoriser la définition de parcours de soins plus personnalisés, sécurisés et coordonnés pour les femmes présentant une pathologie psychiatrique et les soutenir dans leur parentalité. Il faut également dépister les troubles psychiatriques apparaissant en cours de grossesse ou en post-partum par des évaluations régulières. Les troubles de l’humeur et de l’anxiété périnataux sont fréquents mais sous-diagnostiqués. Non traités, ils peuvent avoir des effets délétères sur les femmes et leurs enfants, allant d’un risque accru de mauvaise observance des soins médicaux, de perte de ressources interpersonnelles et financières, de toxicomanie, de troubles de l’interaction mère-enfant, jusqu’au suicide. La formation et la diffusion de bonnes pratiques tant du côté obstétrical que psychiatrique sont essentielles à la prévention.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Suicide, Grossesse, Facteurs de risques, Symptômes d’alerte, Consultation préconceptionnelle

 
INFO +
Plus d'info sur le 6e rapport de l'Enquête Nationale Confidentielle sur la période 2013-2015 - Les Morts maternelles par suicide https://blogdinfosuicide.blogspot.com/2020/11/mortalite-maternelle-en-france-6e.html

ETUDE RECHERCHE Facteurs associés aux pensées suicidaires et aux tentatives de suicide chez les jeunes Calédoniens

Facteurs associés aux pensées suicidaires et aux tentatives de suicide chez les jeunes Calédoniens

Publié le 22 mars 2022

Introduction - En Nouvelle-Calédonie, seules les enquêtes menées auprès des jeunes scolarisés fournissent des données sur l'épidémiologie des conduites suicidaires. Elles permettent d'estimer une prévalence des tentatives de suicide (TS) et des pensées suicidaires déclarées et d'en étudier les facteurs associés dans la population des adolescents. Méthode - Les résultats de cette étude sont issus des données du Baromètre Santé Jeune 2019, enquête transversale à visée descriptive réalisée auprès d'un échantillon aléatoire des jeunes scolarisés dans le second degré. Résultats - Parmi les jeunes de 10-18 ans, 15,7% ont déclaré avoir sérieusement envisagé de se suicider au cours des 12 derniers mois et 9,8% ont déclaré avoir tenté de se suicider. Le genre est une variable importante : les filles sont deux fois plus nombreuses que les garçons à rapporter ces comportements. Les facteurs de risque les plus importants associés à la survenue des pensées suicidaires et des TS sont : le fait d'avoir subi des violences, le fait que leurs parents comprennent rarement ou jamais leurs problèmes et savent rarement ou jamais ce qu'ils font de leur temps libre, et le fait de consommer des produits psychoactifs. Les résultats mettent également en lumière un risque accru de TS chez les jeunes océaniens et chez les jeunes vivant en tribu, par rapport aux jeunes Européens et ceux vivant en ville. Discussion - Nos données confirment l'intérêt, dans une logique de promotion de la santé mentale, d'intervenir sur la prévention des violences (physiques, sexuelles et psychologiques), des comportements addictifs et sur l'amélioration du climat familial.

Auteur : Magnat Élodie, Domingue Mena Pascale, Goodfellow Benjamin, Bertrand-Protat Solène, Demaneuf Thibaut
Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2022, n°. 6, p. 122-130

 

lundi 21 mars 2022

MàJ PACA Prévention de la crise suicidaire : le catalogue 2022 des formations en région

Prévention de la crise suicidaire : le catalogue 2022 des formations en région

Source http://www.cres-paca.org*

vignette_formation_crisesuicidaire2022.JPG

En 2020, le Ministère des solidarités et de la santé a défini une nouvelle stratégie multimodale de prévention du suicide qui comprend notamment un dispositif de formation des professionnels.

L’objectif de ces formations est l’amélioration du repérage et de la prise en charge des personnes en crise suicidaire par la création d’un réseau, en adaptant le contenu de la formation aux rôles, compétences et responsabilités des différents intervenants.

Trois modules sont ainsi proposés aux professionnels et aux citoyens, en fonction de leur profil, pour prévenir la crise suicidaire :

  • formation de sentinelles au repérage de la crise suicidaire
  • formation à l'évaluation du potentiel de la crise suicidaire et orientation
  • formation à l'intervention en crise suicidaire

Ces formations sont organisées dans les départements de la région par les CoDES, tandis que le CRES coordonne le dispositif global. Elles sont financées par l’ARS Provence-Alpes-Côte d’Azur et animées par le réseau des formateurs régionaux validés par l’ARS.

Des temps d’échanges de pratiques sont également proposés une fois par an dans les départements à destination des personnes formées.

La catalogue 2022 est disponible ci-dessous.

julia.rondon@cres-paca.org

Voir le catalogue et s'inscrire à une formation (2,2 Mo)

 http://www.cres-paca.org/a/1196/prevention-de-la-crise-suicidaire-le-catalogue-2022-des-formations-en-region/ 

 

***


Formation à l'évaluation du potentiel de la crise suicidaire et orientation en Vaucluse
Pour être en mesure d'évaluer une potentielle crise suicidaire et d'orienter les personnes vers la ressource adéquate 
Source https://www.codes84.fr/ le  8/03/22
Contexte
Objectifs pédagogiques
Conditions de participation
Accessibilité et modalités d'inscription
Ressources

 Contexte

En France, le taux de décès par suicide est de 13,7 pour 100.000 habitants, soit un des taux les plus élevés en Europe (1). En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la prévalence des tentatives de suicide au cours de la vie est de 7,6 %, taux brut (2).

En 2020, le Ministère des solidarités et de la santé a défini une nouvelle stratégie multimodale de prévention du suicide qui comprend notamment un dispositif de formation des professionnels (1). L’objectif de ces formations est l’amélioration du repérage et de la prise en charge des personnes en crise suicidaire par la création d’un réseau en adaptant le contenu de la formation aux rôles, compétences et responsabilités des différents intervenants à chacune de ces étapes.

Trois nouveaux modules de formation sont ainsi proposés aux professionnels et aux citoyens en fonction de leurs profils pour prévenir la crise suicidaire :

 Ces formations sont organisées par le réseau CRES - CoDES - CoDEPS en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Des rencontres d’échanges de pratiques sont organisées une fois par an au sein des départements à destination des personnes formées.

Ces formations sont financées par l’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur et animées par le réseau des formateurs régionaux validés par l’ARS.


FORMATION À L’ÉVALUATION DU POTENTIEL DE LA CRISE SUICIDAIRE ET ORIENTATION
3 formations de 2 jours vous sont proposées en 2022
Objectifs pédagogiques
La formation vise à être en mesure d’évaluer une potentielle crise suicidaire et d’orienter les personnes vers la ressource adéquate.
Compétences visées
A l'issue de la formation, les participants seront en mesure de :
Evaluer, au moyen d’une investigation clinique adéquate, le degré de dangerosité (létalité du moyen), d’urgence (imminence du passage à l’acte) et de risque de passage à l’acte
Orienter vers un intervenant de crise après s’être assuré de son accessibilité
Connaître ses propres limites et savoir comment se préserver

Conditions de participation
En suivant la formation, le participant s'engage à :
Intégrer le réseau de prévention de la crise suicidaire de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Figurer sur le registre des personnes formées de la région
Signer la charte d’engagement et la faire contre signer par sa structure

A ce titre, il bénéficie de :
Un accès au registre des ressources locales sur le territoire pour faciliter l’orientation des personnes qu’il repère
Une rencontre départementale des personnes formées organisée par le CODES 84

Ces journées ont pour objectif de proposer une sensibilisation continue sous la forme de retours d’expérience et de mise à jour des connaissances. Il est informé que la structure à laquelle il appartient pourra figurer dans le registre des ressources locales du territoire (nom de la structure, modalités d’accueil et de prise en charge, contact).

Pourcentage de satisfaction de la formation

95 95 % des personnes formées en 2021 estiment que les formateurs ont su créer un climat favorisant l’apprentissage 95

Accessibilité et modalités d'inscription
Accessibilité de la formation aux personnes en situation de handicap

Cette formation peut être accessible aux personnes en situation de handicap. Merci de nous signaler en amont de la formation toute information nécessaire à une adaptation des contenus pédagogiques et/ou de l’accessibilité matérielle.

Pour toute question ou demande, vous pouvez contacter Emilie Muller, référente handicap du CoDES 84 : emilie.muller@codes84.fr


Inscription

La formation est limitée à 11 personnes, les inscriptions seront prises par ordre d'arrivée. L'inscription se fait en ligne et sera validée à réception du chèque de caution de 50€, à nous faire parvenir dans les 15 jours suivants votre inscription.

Pour toute information complémentaire, merci de contacter le CoDES au 04.90.81.02.41 ou par mail accueil@codes84.fr

Ressources

(1) : https://solidarites-sante.gouv.fr/fichiers/bo/2019/19-10/ste_20190010_0000_0124.pdf

(2) : CHAN CHEE Christine, CHIN Francis, LEON Christophe (et al.), Conduites suicidaires, Bulletin de santé publique Provence-Alpes-Côte d’Azur, 2019-02, 13 p. :
https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/50236/1084774


 Voir le programme complet des formations (432.8 Ko)

Jeudi 07 avril 2022
Vendredi 08 avril 2022
Lieu de la formation
La formation des 7 et 8 avril aura lieu dans la salle SOBIRAT du Lycée agricole Louis Girard de Carpentras - Serres
310 chemin de l'Hermitage

En partenariat avec le PAEJ Le Passage et l'Atelier Santé Ville (ASV) de La Cove
Je m'inscris à la formation des 7 et 8 avril 2022



Jeudi 02 juin 2022
Vendredi 03 juin 2022
Lieu de la formation
Les 2 et 3 juin, la formation aura lieu à la Communauté de communes Pays d'Apt Luberon
81 avenue Frédéric Mistral - 84400 APT
Je m'inscris à la formation des 2 et 3 juin 2022



Jeudi 15 septembre 2022
Vendredi 16 septembre 2022
Lieu de la formation
Les 15 et 16 septembre, la formation aura lieu au CoDES 84
57 avenue Pierre Sémard - 84000 AVIGNON
Je m'inscris à la formation des 15 et 16 septembre 2022


Public
Prérequis : psychologue et tout professionnel de santé formés à l’entretien clinique, libéraux ou salariés, comme les psychiatres, psychologues cliniciens, cadres de santé et infirmiers diplômés d’Etat travaillant en psychiatrie ou en soins primaires, en santé scolaire ou universitaire ou en services de santé au travail par exemple.
Durée
14 h, soit 2 journées de 7h, de 9h à 17h

Tarif  Les frais de formation sont gratuits. La formation est financée par l’Agence Régionale de santé PACA.

Toutefois, une caution de 50 € est demandée lors de toute inscription. Elle sera restituée au stagiaire à l’issue de sa présence à la formation.

Le CoDES est enregistré organisme de formation sous numéro 938 402 77 684, cet enregistrement ne vaut pas agrément de l’Etat (Article L.6352-12 du Code du Travail)

Les formateurs
Catherine FAMIN - Psychologue clinicienne
Intervenante en Unité d'accueil d'urgence psychiatrique
Formée à l'intervention d'urgence et au psycho trauma
Membre de la cellule d'urgence médico psychologique 84
Expert près la Cour d'Appel de Nîmes
Formatrice en prévention suicide depuis 2003
Yoan LECOURT - Infirmier

Date de modification : 8 mars 2022
https://www.codes84.fr/formations/les-formations-du-codes-84/formation-a-levaluation-du-potentiel-de-la-crise-suicidaire-et-orientation-en-vaucluse

Santé mentale des adolescents : Santé publique France rediffuse et renforce sa campagne #JenParleA

Santé mentale des adolescents : Santé publique France rediffuse et renforce sa campagne #JenParleA
Après deux ans de pandémie de COVID-19, la santé mentale de toute la population dont celle des enfants et des adolescents reste un sujet de préoccupation. Les dernières données issues du Point épidémiologique mensuel dédié à la Santé mentale le confirment : les indicateurs de souffrance psychique chez les 11-17 ans restaient à des niveaux élevés, comparables voire supérieurs à ceux observés début 2021. 
Publié le 14 mars 2022 https://www.santepubliquefrance.fr/*

Dans cette perspective et parce que la santé mentale de la population et notamment des jeunes est un axe prioritaire de la programmation de Santé publique France, la campagne de sensibilisation #JenParleA initiée en juin 2021 se poursuit jusqu’en juin 2022 avec un dispositif digital enrichi et une campagne d’affichage en complément. Le but reste le même : libérer la parole, premier pas vers une recherche d’aide, et inciter les adolescents en situation de mal-être à en parler à une personne de confiance ou à s’adresser au dispositif Fil Santé Jeunes.

La santé mentale des jeunes reste préoccupante 

La crise sanitaire a eu des conséquences sur la santé mentale des adolescents, constatées par des professionnels de l’Education nationale, des pédiatres et pédopsychiatres (notamment, démotivation, décrochage scolaire, repli, refus scolaire anxieux). Le système de surveillance mis en place par Santé publique France a confirmé ces signaux à l’échelle nationale et régionale. Les passages aux urgences pour troubles de l’humeur, gestes et idées suicidaires montrent depuis le début de l’année 2022 des niveaux élevés, comparables à ceux observés début 2021 voire supérieurs chez les 15-17 ans.

« Les données recueillies sur l’année 2021 et début 2022 témoignent d’une augmentation des problématiques de santé mentale chez les adolescents en comparaison aux années précédentes. L’adolescence est une période de la vie sujette à de nombreux changements susceptibles d’impacter la santé mentale et la crise sanitaire liée à la COVID-19 a semble-t-il fragilisé une partie des adolescents. Ces résultats nous conduisent à mettre en œuvre des actions de communication ciblées pour libérer la parole autour du mal-être et proposer à ceux qui en ressentiraient le besoin des dispositifs d’aide à distance adaptés pour les soutenir et les orienter afin de prévenir le développement de troubles et leur chronicisation » Enguerrand du Roscoät – Responsable de l’Unité Santé mentale à Santé publique France.

Une première campagne efficace auprès des jeunes… 

En juin 2021, dans la continuité de sa campagne nationale de sensibilisation « En parler, c’est déjà se soigner », à destination des plus de 18 ans, Santé publique France déployait un dispositif d’information #JenParleA dédié aux adolescents de 11-17 ans. Son objectif était de favoriser la prise en charge précoce de la souffrance psychologique des adolescents, dans le contexte de la crise sanitaire, en les incitant à parler de leur mal-être à un tiers de confiance et/ou à les orienter vers le dispositif d’aide à distance Fil Santé Jeunes

Cette campagne a reçu un bon accueil des jeunes et a permis une augmentation des recours au dispositif Fil Santé Jeunes, comme le souligne l’évaluation réalisée en ligne du 16 au 29 juillet 2021 :

  • 84% des adolescents interrogés ont trouvé que la campagne apportait des informations nouvelles
  • 94% d’entre eux l’ont trouvée utile 
  • 4 jeunes sur 10 ayant reconnu la campagne se sont sentis concernés, en particulier les jeunes ayant été tristes, stressés ou anxieux au cours des 30 derniers jours (47%)
  • + 67% du nombre de visites quotidiennes sur le site Fil Santé Jeunes
  • + 116% de sollicitations par chat durant la diffusion de la campagne 

… enrichie et rediffusée pour continuer à inciter les jeunes à parler en cas de mal-être 

Au regard des dernières données indiquant que la santé mentale des adolescents reste dégradée en ce début d’année et de l’accueil positif auprès de la cible de la campagne #JenParleA, Santé publique France rediffuse jusqu’en juin 2022 une campagne enrichie de nouveaux contenus. L’objectif reste inchangé : prévenir l’apparition et l’installation de troubles psychiques chez les adolescents en favorisant la recherche d’aide par l’ouverture du dialogue et en facilitant l’accès à des dispositifs d’écoute et d’orientation, en particulier Fil Santé Jeunes.

Outre la rediffusion des 4 films de 15 secondes #JenParleA sur TikTok et Snapchat depuis janvier 2022, de nouveaux contenus ont été développés. Cinq épisodes de micro-trottoir « Et toi comment ça va ? », élaborés par Santé publique France en partenariat avec Purebreak et diffusés sur TikTok, Instagram et Facebook seront en ligne entre mars et juin 2022. 

Le principe des micro-trottoirs est d’apporter des témoignages de jeunes, seuls ou en petit groupe, sur les solutions qu’ils adoptent lorsqu’ils ne vont pas bien, qu’ils sont angoissés, énervés ou déprimés. Que font-ils dans cette situation ? A qui en parlent-ils et comment ? En allant à leur rencontre, dans leur vie quotidienne ces vidéos montrent que se sentir mal peut arriver à tous et qu’en parler est essentiel pour se sentir soulagé. C’est d’ailleurs la solution la plus fréquemment citée par les jeunes interrogés pour aller mieux et se sortir d’une situation de mal-être.

Enfin, des affiches viendront compléter le dispositif afin de toucher les jeunes n’ayant pas ou peu accès aux réseaux sociaux ou outils informatiques en France métropolitaine et en Outre-Mer. Elles mettent en scène deux catégories de jeunes : les collégiens (11-15 ans) et les lycéens (15-18 ans) et seront diffusées à partir du 21 mars dans les établissements scolaires (général et professionnel), les établissements de l’enseignement agricoles, les Services jeunesse des villes et les associations sportives, avec le soutien des ministères concernés. Ces affiches recommandent de s’adresser à une personne de confiance et renvoient vers Fil Santé Jeunes, le dispositif d’écoute qui leur est spécifiquement dédié.

Fil Santé Jeunes, à l’écoute des jeunes de 12 à 25 ans

Ce service anonyme et gratuit propose une ligne d’écoute 0 800 235 236, accessible 7 jours sur 7 de 9h à 23h, et un site internet mettant à disposition de l’information, un forum, un tchat, et une orientation vers des structures d’aide (lieux d’accueil et d’écoute, maisons des adolescents, structures associatives, professionnels et structures de soins). Ces services sont dispensés par des professionnels (psychologues, éducateurs, conseillers familiaux, médecins).

Rappelons qu’en présence de signes d’anxiété ou de dépression (tristesse, perte d’intérêt, d’énergie, irritabilité excessive…), ou en cas de changements inhabituels de comportement (décrochage scolaire, isolement social, perte ou gain important d’appétit ou de poids…), il est important d’en parler et de prendre conseil auprès de son médecin afin d’être orienté sur les aides et solutions disponibles. 

Si vous êtes confrontés à des idées suicidaires, appelez le 3114. Accueil, évaluation, intervention, orientation des personnes en souffrance ayant des pensées suicidaires. Information et conseils aux proches, aux professionnels et aux personnes endeuillées par suicide (appel confidentiel et gratuit, accessible tous les jours, 24h/24, par téléphone ou sur internet).

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Communiqué de presse

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