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lundi 14 février 2022

MàJ REVUE DE PRESSE JNPS 2022

DOSSIER DE PRESSE JNPS  2022

En savoir plus sur les JNPS 2022

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Journée de prévention du suicide, 3114, jeudi à Terrasson
Lundi, 14 Février 2022
Terrasson - Société http://ewanews.com*

Prévenir le suicide, c’est l’affaire de tous. Que l’on soit citoyen ou professionnel de la santé, responsable d’institution, journaliste, chercheur... nous pouvons tous jouer un rôle. A l’occasion de la Journée Nationale de Prévention du Suicide, venez à la rencontre des équipes pour en savoir plus, à Terrasson le jeudi 17 février sur le marché hebdomadaire du matin, à Clairvivre - Salagnac le mardi 15 février après-midi, à Sarlat mercredi 16 février sur le marché le matin. Ces actions ont lieu du 31 janvier au 19 février 2022, en Dordogne et en Lot-et-Garonne.

Les programmes Départementaux de Prévention du Suicide en 24 et 47

Depuis plus de 10 ans, le réseau de partenaires met en œuvre des actions de prévention du suicide sur les départements de la Dordogne et du Lot-et-Garonne, portée par le Centre Hospitalier de Vauclaire. Des formations sont déployées vers les professionnels sanitaires, médico-sociaux et sociaux, mais aussi depuis 2020 vers tout citoyen souhaitant agir. Ces formations sont financées par l’ARS Nouvelles Aquitaine et les partenaires associés, permettant un accès gratuit à tous les acteurs qui le souhaitent.

Apprendre à repérer, alerter, orienter, protéger et se protéger sont les objectifs de ces formations. Se rajoutent aux formations des actions de sensibilisation, d’information au public. Ainsi du 31 janvier au 18 février 2022, la campagne de communication sur le 3114 et sur les actions locales est menée sur les deux départements, dans le cadre de la journée nationale de prévention du suicide.

Le numéro national de prévention du suicide : 3114

Le 1er octobre 2021, est entré en fonction le 3114 : le numéro national de prévention du suicide. Confidentielle et gratuite, cette ligne permet de répondre aux besoins immédiats des personnes en recherche d’aide : évaluation, intervention, urgence, orientation ou suivi de crise. Elle s’adresse également aux professionnels en contact avec des personnes en détresse morale.

À l’échelle du territoire national, des professionnels hospitaliers spécifiquement formés - infirmiers, psychologues, sous la supervision d’un psychiatre - assurent la continuité de la réponse 24h/24 et 7j/7. À ce jour, deux centres sont ouverts en région Nouvelle Aquitaine. Depuis son ouverture, plus de 20 000 personnes (tous âges confondus) ont d’ores et déjà eu recours au 3114 (données janvier 2022).

http://ewanews.com/index.php?option=com_content&view=article&id=6951:2022-02-12-20-13-10&catid=5:terrassonnais-societe


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Sarthe. Yann Massart lance une série de podcasts pour briser le tabou du suicide dans la société

Samedi 5 février 2022, Yann Massart, infirmier aux urgences psychiatriques au Mans (Sarthe), lance son premier podcast consacré au suicide sur la plateforme "Dites je suis là".
Yann Massart, initialement infirmier en psychiatrie aux urgences du Mans (Sarthe), a lancé son premier podcast, samedi 5 février 2022, sur la plateforme ditesjesuisla. ©DR


Par Chris Ferreira Publié le 13 Fév 22  Actu Le Mans
 
Samedi 5 février 2022, Yann Massart, infirmier aux urgences psychiatriques au Mans (Sarthe) et délégué de « Ditesjesuislà« , lance son premier podcast pour prévenir le suicide chez les jeunes. Même si certaines catégories sociales sont plus à risques, tout le monde est concerné par cette problématique…
Contenu du premier podcast

Il est possible d’entendre les proches de Béatrice, une adolescente, qui a mis fin à ses jours en novembre 2019.

A tour de rôle, sa sœur, ses parents et sa meilleure amie se confient sur la période précédant la mort de celle-ci mais également sur le deuil.

Cette jeune femme avait déjà fait une tentative de suicide auparavant. Elle était tantôt joyeuse tantôt renfermée.

Selon ses parents, « il ne suffit pas d’avoir trouvé un psychiatre, il convient aussi d’établir un dialogue entre ce spécialiste et les proches de la personne suicidaire. » Tant que cet échange n’est pas établi, les parents sont livrés à eux mêmes face à cette détresse.
Des témoignages pas évidents à recueillir

Yann Massart confirme qu’il n’a pas été facile d’interroger l’entourage de la jeune défunte. « Il n’est jamais facile de recueillir les propos d’une personne quand celle-ci sait que son témoignage est en libre accès », explique-t-il.

Comment a-t-il fait ?
On a travaillé avec une association. Elle a trouvé les bons mots pour pouvoir ouvrir les consciences sur l’importance de briser ce tabou. Evoquer ce sujet permet de faire changer les choses. Yann Massart
Un moyen de communication différent

L’infirmier aux urgences psychiatriques confie que le podcast est un « moyen de communication pour prévenir le suicide chez les jeunes notamment. »

« On essaye d’aller toucher les personnes là où elles sont. Pour les agriculteurs, nous allons leur parler avec des veilleurs. Pour les LGBT, nous allons les toucher avec des associations investies. Concernant les jeunes, il convient d’aller dans les universités. »

Le podcast constitue, pour lui, un moyen de diversifier la communication.

« On va toucher une partie de la population qui va s’informer avec le podcast car elle ne va pas regarder la télé ni aller sur les réseaux sociaux. »
Une série de six podcasts

« Nous travaillons sur une série de six podcasts. Nous partageons les témoignages d’aidants et de personnes qui s’en sont sorties. »

Dans les prochains audios, nous aborderons l’ensemble des populations à risques et les éventuelles solutions pour éviter les passages à l’acte. Yann Massart

Et d’ajouter que des épisodes concernant le public LGBT, les agriculteurs et les personnes âgées sont également prévus.
Tout le monde peut être concerné

Aujourd’hui, la thématique du suicide constitue un sujet tabou et ce n’est pas surprenant.

« C’est à mettre en lien avec le fait que tout le monde peut être touché. Dans l’ensemble, un grand nombre de personnes a plus ou moins été concerné par ce problème. »

« Les tentatives de suicide ne concernent pas que certains profils… Toutes les catégories socio-professionnelles sont concernées. Tout le monde peut avoir une crise suicidaire, dans sa vie », explique-t-il.

Néanmoins, un public est plus à risques : « Il s’agit des jeunes de 15-25 ans (dont le suicide constitue la deuxième cause de mortalité pour cette tranche d’âges), les agriculteurs, les policiers ou encore les personnes âgées. »


Quand une personne met fin à ses jours, au moins 20 personnes sont directement touchées autour d’elle. Yann Massart

Quelques chiffres

Selon l’UNPS (Union Nationale de prévention du suicide), 25 personnes se suicideraient, chaque jour, dans notre pays.
En France, il y aurait près de 200 000 tentatives de suicide chaque année.

Et le délégué de Dites je suis là de préciser : « Nous avons du mal à évoquer la maladie mentale et le suicide. Cependant, ce n’est pas parce que vous faites une tentative de suicide que vous avez une maladie mentale. »
Un risque suicidaire plus fort après une tentative de suicide ?

« Une personne qui a mis fin à sa vie n’a pas forcément fait de tentative de suicide, auparavant », répond Yann Massart avant de conclure : « Le risque de réitération du passage à l’acte est très important après une tentative de suicide. »
Info pratique : pour accéder à la plateforme et au podcast, cliquez

ici

https://actu.fr/pays-de-la-loire/le-mans_72181/sarthe-yann-massart-lance-une-serie-de-podcasts-pour-briser-le-tabou-du-suicide-dans-la-societe_48634364.html

 

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 11/02/2022

 

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 Le suicide, on en parlera à Infosup



Le suicide, on en parlera à Infosup


Santé
Publié le 10/02/2022 à 05:11

C’est à l’occasion du salon Info sup d’Agen, qui se déroule aujourd’hui et demain au centre de congrès, que le comité de prévention du suicide poursuit son action dans le département.

En effet, avec les épisodes de confinement et l’impact du Covid sur leurs vies, les jeunes sont de plus en plus nombreux à présenter des risques de tendances suicidaires engendrant une forte augmentation des admissions à l’hôpital pour tentative de suicide. "Avec ce stand, nous communiquons essentiellement sur la prévention des suicides" explique Stella Darrouzes, chargée du programme de la prévention du suicide en Dordogne et Lot-et-Garonne. "À Infosup, il y a l’opportunité d’informer les jeunes mais aussi leurs parents, professeurs…" poursuit Isabelle Berdinelle, coordinatrice du conseil local de santé mentale d’Agen.

Avec ces actions de prévention et de promotion du numéro d’aide "3114", numéro d’urgence mis en place depuis fin 2021, sont proposées des formations sur trois niveaux pour venir en aide aux personnes en détresse psychologique et/ou à tendance suicidaire. Deux sont réservés aux professionnels la troisième s’adresse aux "sentinelles" Il suffit pour cela d’avoir 18 ans.. Une formation de ces "sentinelles" sera d’ailleurs organisée sur Agen les lundi 28 mars et 4 avril.

En plus de cette action de prévention, il existe des associations d’aide sur l’Agenais comme SOS Espoir 47 à Agen (05 53 66 47 47) qui recrutent des bénévoles à partir de 25 ans.

https://www.ladepeche.fr/2022/02/10/le-suicide-on-en-parlera-a-infosup-10100642.php

 

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Lot-et-Garonne. Sensibilisation au mal-être des agriculteurs pour la journée de prévention du suicide

Dans le cadre de la journée de prévention du suicide, l'agglomération Val de Garonne organise une réunion axée sur le mal-être des agriculteurs, ce vendredi 11 février 2022.
  La réunion d’échanges autour du mal-être des agriculteurs, dans le cadre de la journée nationale de prévention du suicide, aura lieu à la Cité de la Formation à Marmande. (©Illustration Fabien Hisbacq – Actu Occitanie)


Par Anaelle Montagne Publié le 9 Fév 22 à 17:24
Le Républicain Lot-et-Garonne

C’est à la Cité de la Formation à Marmande qu’aura lieu une réunion d’échanges et de débats concernant le mal-être des agriculteurs, dans le cadre de la journée de prévention du suicide qui, elle, a lieu le lendemain.

Val de Garonne Agglomération y présentera, ce vendredi 11 février, les dispositifs d’aide existants pour les agriculteurs. Cette action de sensibilisation et d’information a lieu dans le cadre du Contrat Local de Santé Mentale, qui implique notamment « d’agir en faveur des personnes en situation de vulnérabilité ou de précarité ».

La réunion aura lieu en présence du président de VGA Jacques Bilirit, du maire de Marmande Joël Hocquelet, ainsi que d’autres parlementaires comme la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et la Chambre d’Agriculture de Lot-et-Garonne.

Olivier Damaisin, député de Lot-et-Garonne, présentera lors de la réunion son rapport « d’identification et accompagnement des agriculteurs en difficulté et prévention du suicide ». Il se concentre sur quatre axes qui résument ses propositions pour prévenir avant que la spirale ne s’installe : repos, recul, réseau et rebond.

La réunion aura lieu à la Cité de la Formation à Marmande, entre 18h et 19h30. Il est aussi possible d’y assister en ligne. En présentiel, pass vaccinal et inscriptions (au 07.84.92.18.96) sont nécessaires. 

https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/marmande_47157/lot-et-garonne-journee-de-prevention-suicide-l-agglomeration-sensibilise-au-mal-etre-des-agriculteurs_48574160.html

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Prévention des suicides : un dernier stop à InfoSup' Agen

Le numéro national de prévention du suicide entre en fonctionnement au 1er octobre. Ce numéro est gratuit et accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.

Santé, Agen, Lot-et-Garonne
Publié le 09/02/2022 https://www.ladepeche.fr/*


l'essentiel Dans le cadre de la journée nationale de prévention du suicide du 5 février une campagne de communication est menée du 31 janvier au 18 février 2022 avec un passage au salon InfoSup' d'Agen les 10 et 11 février au centre des congrès.


C'est la deuxième cause de décès chez les jeunes de 15 à 24 ans. Le suicide fait chaque année un grand nombre de victimes en région Nouvelle-Aquitaine. Le Lot-et-Garonne a d'ailleurs la moyenne de suicide la plus élevée du territoire en ce qui concerne les hommes. À la suite de la journée de prévention nationale contre le suicide du 5 février, le département participe à une grande campagne de communication jusqu'au 12 février pour promouvoir le « 3114 », numéro d'urgence mis en place en octobre 2021.
Une action auprès des jeunes

C'est à l'occasion du salon Info Sup d'Agen au centre des congrès, les 10 et 11 février, que le comité de prévention du suicide poursuit son action dans le département. En effet, avec les épisodes de confinement et l'impact du Covid sur leurs vies, les jeunes sont de plus en plus nombreux à présenter des risques de tendances suicidaires engendrant une forte augmentation des admissions à l'hôpital pour tentative de suicide. Un risque très présent chez les adolescentes. "Avec ce stand, nous communiquons essentiellement sur la prévention des suicides" explique Stella Darrouzes, chargée du programme de la prévention du suicide en Dordogne et Lot-et-Garonne. "À Info Sup', il y a l'opportunité d'informer les jeunes mais aussi leurs parents, professeurs..." poursuit Isabelle Berdinelle, coordinatrice du conseil local de santé mentale d'Agen. "On le sait, les jeunes sont une population à risque avec les vagues de Covid, les confinements à répétition et les périodes de réduction de leur vie sociale occasionnée par ces épisodes."
À la recherche de sentinelles

Avec ces actions de prévention et de promotion du numéro d'aide "3114", sont proposées des formations sur trois niveaux pour venir en aide aux personnes en détresse psychologique et/ou à tendance suicidaire. "Si deux niveaux de formations sont réservés aux professionnels de la santé, il est possible de devenir sentinelle pour tous les publics à partir de 18 ans." explique Stella Darouzzes. À Info Sup', les parents et professeurs pourront se renseigner sur cette formation de sentinelle, ouverte à tout public, qui forme à se protéger soi, protéger les autres, repérer et orienter la personne vers des professionnels. Une formation de ces "sentinelles" est d'ailleurs organisée sur Agen les lundis 28 mars et 4 avril 2022. "L'axe fort de notre opération est de parvenir à former de plus en plus de sentinelles pour pouvoir aider le plus rapidement et le plus précocement possible les personnes en détresse." conclut Isabelle Berdinelle.

En plus de cette action de prévention, il existe des associations d'aide sur l'Agenais comme SOS Espoir 47 à Agen (05.53.66.47.47) qui recrutent des bénévoles à partir de 25 ans.

Marie-Alix Hebrard

https://www.ladepeche.fr/2022/02/09/prevention-des-suicides-un-dernier-stop-a-infosup-agen-10099353.php

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Le Mans. Afin de diminuer le nombre de suicides, l'hôpital organise une journée de prévention

L'hôpital du Mans (Sarthe) organise les 26èmes journées nationales pour la prévention du suicide, mardi 8 février 2022...
  L'hôpital du Mans organise mardi 8 février 2022 une journée de prévention contre le suicide. ©Les Nouvelles de Sablé


Par Chris Ferreira Publié le 8 Fév 22 Actu Le Mans
Mon actu

Mardi 8 février 2022, l’hôpital du Mans (Sarthe) organise dans le hall Plantagenet, de 13h30 à 16h30, les 26èmes journées nationales pour la prévention du suicide. 

 

 

Présence de plusieurs professionnels de la santé

Des professionnels de l’Etablissement public de santé mentale d’Allonnes (EPSM) et des bénévoles organiseront des stands d’information.

Participeront également à cet événement l‘Équipe mobile de prévention du suicide (EMPS), l‘Equipe de liaison pédopsychiatrique (ELPP) et l’Equipe Psychiatrique d’Accueil, d’Urgence et de Liaison (EPAUL).
En cas de détresse…

Et le Centre Hospitalier de rappeler que si vous avez besoin d’être écoutés, n’hésitez pas à contacter le 31 14 (7j/7 et 24h/24).

25 suicidés chaque jour

Selon le 4ème rapport de l’observatoire national du suicide datant de juin 2020 et relayé par l’UNPS (Union Nationale de Prévention du Suicide), environ 9 000 personnes mettraient fin à leurs jours, chaque année, en France soit 25 par jour.

https://actu.fr/pays-de-la-loire/le-mans_72181/le-mans-afin-de-diminuer-le-nombre-de-suicides-lhopital-organise-une-journee-de-prevention_48521629.html

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Santé

34 000 appels en quatre mois au numéro de prévention du suicide
Le Monde  France, lundi 7 février 2022 154 mots, p. 9

Le numéro national de prévention du suicide, 3114, a reçu 34 000 appels depuis son lancement, il y a quatre mois. Ouvert six mois plus tôt que prévu face à la situation sanitaire, le 3114 a connu

« deux pics, autour des fêtes de fin d'année, et après le passage de Stromae » au journal de 20 heures de TF1, le 9 janvier, lors duquel le chanteur belge a évoqué des « pensées suicidaires » . De 10 % à 15 % de ces appels ont débouché sur une prise en charge par le Samu. Avec environ 9 000 suicides par an, la France présente « un des taux les plus élevés d'Europe » , selon Santé publique France. « /La crise sanitaire a eu un rôle de catalyseur des problèmes de santé mentale, notamment chez certainspublics spécifiques commeles jeunes/ », relève en sus

le ministère de la santé dans un communiqué. (AFP.)

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Prévenir le suicide doit être l’affaire de tous !

Le ministre de la Santé et de la prévention, Jacques Raynal, a pris part samedi après-midi, à la journée nationale de prévention du suicide.

tahitinews Publié le 7 février 2022 https://www.domtomnews.com/prevenir-le-suicide-doit-etre-laffaire-de-tous/

Le ministre de la Santé et de la prévention, Jacques Raynal, a pris part samedi après-midi, à la journée nationale de prévention du suicide.

Organisée par l’Association SOS SUICIDE présidée par Annie Mairau, sur le thème de « Plaidoyer pour une prévention partagée », cette rencontre a été l’occasion pour l’association de marquer cette journée en réunissant l’ensemble des partenaires institutionnels (Pays, Etat, communes), associatifs (SOS SIDA, Cousins Cousines, etc…) et des confessions religieuses, professionnels thérapeutes et paires aidants, afin de partager le bilan des actions de 2021, et de diversifier, coopérer, et se concerter, pour poursuivre la prévention relative au suicide au Fenua.

En introduction du temps imparti aux partenaires officiels, le ministre s’est exprimé dans une allocution pour féliciter et remercier le travail de terrain des bénévoles de l’association. Il a également relevé le possible accompagnement de l’association par le ministère de la Santé, sur la communication à optimiser autour du sujet très sensible qu’est le suicide.

L’objectif est de valoriser davantage les actions de l’association et d’accentuer la prévention du suicide auprès des acteurs divers qui coopèrent pour lutter contre ce mal-être.

Source: Gouvernement

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Journée nationale de prévention du suicide
Publié le 07/02/22 https://tapurahuiraatira.org*

Le ministre de la Santé et de la prévention, Jacques Raynal, s’est rendu à la mairie de Pirae ce samedi après-midi, à l’occasion de la journée nationale de prévention du suicide organisée par l’Association SOS SUICIDE présidée par Annie Mairau, sur le thème de « Plaidoyer pour une prévention partagée ».

Cette rencontre a été l’occasion pour l’association de marquer cette journée en réunissant l’ensemble des partenaires institutionnels (Pays, Etat, communes), associatifs (SOS SIDA, Cousins Cousines, etc…) et des confessions religieuses, professionnels thérapeutes et paires aidants, afin de partager le bilan des actions de 2021, et de diversifier, coopérer, et se concerter, pour poursuivre la prévention relative au suicide au Fenua.

En introduction du temps impartit aux partenaires officiels, le ministre s’est exprimé dans une allocution pour féliciter et remercier le travail de terrain des bénévoles de l’association. Il a également relevé le possible accompagnement de l’association par le ministère de la Santé, sur la communication à optimiser autour du sujet très sensible qu’est le suicide. L’objectif est de valoriser davantage les actions de l’association et d’accentuer la prévention du suicide auprès des acteurs divers qui coopèrent pour lutter contre ce mal-être.



https://tapurahuiraatira.org/actualites/journee-nationale-de-prevention-du-suicide/

 
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ARS PACA  Des actions concrètes pour prévenir le suicide
7 février 2022 https://www.paca.ars.sante.fr/*

La France possède un taux de suicide parmi les plus élevés d’Europe. Face à ce constat, le Ministère des Solidarités et de la santé a réaffirmé sa volonté d’agir. En région Paca, l’ARS déploie un nouveau programme d’actions d’information et de formation afin de mieux repérer les crises suicidaires et intervenir à temps.

Les tentatives de suicide entrainent 200 000 passages aux urgences par an. 75 % des récidives ont lieu dans les 6 mois suivant une première tentative.

Les facteurs de risque du suicide sont connus ce qui en fait un phénomène en partie évitable. Il existe ainsi des mesures permettant de diminuer ces risques et de permettre une cassure significative du taux de suicide.

Dans ce cadre une stratégie de prévention du suicide a été définie au niveau national. L’ARS Paca décline cette stratégie en région.
Quatre axes d’intervention pour prévenir le suicide

Avec l’ouverture du 3114, la France complète sa stratégie nationale de prévention du suicide impulsée par la feuille de route « Santé mentale et psychiatrie 2018 ». Conformément à la préconisation de mise en place d’une stratégie globale de prévention du suicide de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la France propose ainsi dorénavant quatre axes complémentaires associant les parties prenantes concernées (associations, experts, chercheurs, professionnels).
Les dispositifs de vigilance et de "re-contact"

Le réseau Vigilan'S

« Vigilan’S » est un service de veille et de re-contact des personnes ayant fait une tentative de suicide. L’objectif est d’éviter les récidives.

C’est un dispositif national expérimenté depuis 2015 par l’ARS Hauts-de-France. Le maintien d’un contact avec des personnes à risque de récidive est reconnu comme efficace par la littérature internationale. Le re-contact est d’autant plus efficace qu’il est actif, régulier, inscrit dans la durée et personnalisé.

L’équipe de « Vigilan’Seur » est composée de médecins et d’infirmiers qui ont pour mission de contacter par téléphone périodiquement les personnes ayant fait une tentative de suicide afin de s’enquérir de leur état.

L’équipe est également disponible pour répondre aux questions de soignants alertés par les conduites de leurs patients.

Une équipe spécialisée de l’AP-HM composée de psychiatres, de psychologues, d’infirmiers et de personnels administratifs déploie ce projet dans les Bouches-du-Rhône. L’objectif est qu’il soit généralisé dans toute la région Paca.

www.aphm.fr

Le réseau Asma

L’ASMA est un service qui s’inscrit directement dans la stratégie multimodale de prévention du suicide visant à améliorer la prise en charge des adolescents ayant réalisé une tentative de suicide ou en état de crise suicidaire.

Les adolescents inclus sont âgés de moins de 18 ans, ils résident dans tous les départements de la Région Paca à l’exception du Var et des Alpes-Maritimes.

L’Asma se fixe 3 objectifs :

1° développer un dispositif d’appui à l’organisation et à la coordination de la prise en charge hospitalière et ambulatoire des adolescents,

2° harmoniser les pratiques professionnelles et optimiser la coordination des professionnels impliqués auprès des adolescents inclus,

3° participer au développement des connaissances sur le suicide et le mal-être adolescent.

L’ARS Paca soutient l’extension d’Asma sur le Vaucluse et les Hautes Alpes en 2021, et progressivement sur le reste de la région Paca.

En 2020 : 148 adolescents ont été accompagnés par ASMA.Le taux de récidive des 128 adolescents inclus dans le dispositif ASMA au cours de l’année 2019 est de 9,3% (contre 20% dans la littérature)

www.asma.care

Que fait Asma ?
orientations des professionnels de la santé du territoire vers le réseau Asma (urgences pédiatriques ou adultes, cliniques privées, MDA, CMPP, médecine de ville, ou établissements scolaires…),
l’inclusion des adolescents dans un dispositif de veille, suite à un premier contact et une évaluation pédo-psychiatrique systématique,
La veille : un contact à 10 jours tous les mois, pendant 3 mois, à 6 mois et à 9 mois. par téléphone, par sms ou l’envoi d’une carte postale.
La fin de veille qui se traduit par ce qu’on appelle une veille passive où l’adolescent et sa famille peuvent nous recontacter sans qu’un contact de la part d’ASMA ne soit réalisé.
re-contact par téléphone, SMS ou autre mode sur une durée de 1 an. Il est basé sur l’idée d’un contact régulier mais discret, sans se substituer au suivi thérapeutique,
appui aux professionnels de la santé pour les aider dans la prise en charge et la coordination afin de limiter les ruptures dans le parcours de santé ; harmoniser les pratiques professionnelles ; informer et sensibiliser les professionnels de la santé du territoire.
formation des professionnels de la santé, de l'enseignement ou du secteur social

Aujourd’hui, Asma et Vigilan’S sont étroitement articulés et se déploient ensemble dans les territoires.

La prévention de la contagion suicidaire
Améliorer le traitement médiatique

L’objectif est d’améliorer le traitement médiatique en menant des actions de sensibilisation et de formation dans les écoles de journalisme afin de prévenir les phénomènes d’imitation propres au suicide.

Un travail sur les modalités de diffusion et de traitement de l’information peut permettre de limiter cet effet dit « Werther » de contagion.


Une cartographie des lieux à risque pour mieux prévenir

Les « hot-spot » suicidaires sont des lieux généralement publics utilisés pour se suicider compte tenu de leur facilité d’accès, de leur dangerosité (voie ferrée, ponts, falaises…) et de leur visibilité.

La mission de l’ARS Paca, en lien étroit avec la Préfecture, est d’identifier ces lieux pour y développer des actions de prévention collectives et individuelles.

Ceci demandera un travail de cohésion avec de nombreux acteurs du territoire : police, gendarmerie, services de transports…

Des plans d’intervention après un suicide

Le rôle de l’ARS est de conseiller et d’accompagner les structures dans la mise en place de plans de postvention permettant de limiter les répercussions d’un tel évènement et éviter la contagion au sein d’une structure en tenant compte du milieu concerné (administration, hôpitaux, écoles, prisons…).

La mise en place du 3114, le numéro national d’appel pour les personnes en détresse psychique

Depuis le 1er octobre 2021, le numéro national de prévention suicide, le 3114, est entré en fonction.

Ce numéro est gratuit, confidentiel et accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, depuis tout le territoire national.

La ligne permet une écoute professionnelle et une prise en charge sanitaire des personnes ayant des idées suicidaires, depuis les premières idées de mort jusqu’à la crise suicidaire, elle est accessible aux personnes en détresse psychique et à leurs proches, famille, amis,….

Elle est également au service des professionnels de santé désirant en savoir plus sur la prévention du suicide ou ayant besoin d’un avis spécialisé.
Un nouveau dispositif de formation

L’ARS PACA finance le dispositif de formation au repérage, à l’évaluation et à l’intervention en crise suicidaire. Le déploiement de ce nouveau dispositif de formation a été confié au réseau CRES et CODES à partir de 2018. Les premières formations ont été organisées à partir de 2020 et sont déployées dans l’ensemble des départements de la région.

Le but est de créer un réseau dans les territoires de personnes étant capables de repérer les personnes en souffrance et de leur proposer le plus rapidement possible des solutions adaptées à leurs problèmes et, si nécessaire, un accompagnement vers le soin.

Le nouveau système, inspiré du modèle québécois, prévoit trois modules de formation distincts adaptés à trois types de publics :

Le premier s’adresse aux citoyens ayant un souci spontané de l’autre et appelés à devenir des « sentinelles » pouvant repérer les signes et comportements évocateurs d’une crise suicidaire.

Les deuxièmes sont les professionnels de santé en mesure d’évaluer le niveau de crise comme par exemple une infirmière scolaire.

Enfin, les professionnels travaillant habituellement dans l’accueil des personnes en crise seront formés à l’intervention.

Avec ce programme, chaque intervenant a sa place dans le processus de prévention.

Ce nouveau modèle de formation suppose une mise en réseau des structures, professionnels et associations qui interviennent dans le champ de la prévention du suicide.

A fin 2021 :
Ce sont 53 formateurs régionaux qui ont bénéficié de la formation de formateurs
269 participants ont été formés tout module et tout département confondus. La majorité des personnes formées en intervention de crise et en évaluation ont été des psychologues et des infirmiers. Pour la formation « sentinelle », on retrouve de nombreux professionnels du milieu social et notamment des travailleurs sociaux.

Elles sont au contact de publics très divers : population générale, enfants, adolescents, jeunes, étudiants, personnes âgées, personnes en situation de précarité, personnes handicapées notamment.

Télécharger le catalogue de formation - Repérage, évaluation et intervention en crise suicidaire

Aller plus loin

Liens utiles
Suicide et tentative de suicides : données nationales et régionales
Instruction du 10 septembre 2019 relative à la stratégie multimodale de prévention du suicide

Source https://www.paca.ars.sante.fr/des-actions-concretes-pour-prevenir-le-suicide

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Suicide : « Tout le monde doit jouer un rôle de sentinelle »

06 Fév 2022  Charlie Réné





L’association SOS Suicide organisait ce samedi une après-midi de discussion. Bénévoles, spécialistes, responsables religieux ou associatifs, élus… Tous sont appelés à faire leur part pour une « prévention partagée ». Mais pour la présidente du collectif, Annie Tuheiava, chaque citoyen, adulte mais aussi adolescent, doit faire l’effort de repérer, aider ou signaler des personnes en souffrance.

« Tout le monde doit faire sa part ». C’est le message qui a été répété, ce samedi après-midi à la mairie de Pirae. À l’occasion de la journée nationale de prévention du suicide, l’association locale SOS Suicide avait réunis une soixantaine d’acteurs associatifs, sociaux ou institutionnels. Aux côtés des pompiers, policiers et gendarmes, qui sont généralement les premiers à intervenir lors d’une tentative, des thérapeutes et autre professionnels spécialisés dans l’accompagnement des personnes en souffrance, ou des responsables religieux. On trouvait aussi plusieurs représentants institutionnels : État, Pays, avec la présence du ministre de la Santé Jacques Raynal, communes... « On doit tous être complémentaires pour faire de la prévention » a insisté la présidente de SOS Suicide, Annie Tuheiava.

Signaler le mal-être, notamment en milieu scolaire

Principale cible de cette prévention : la jeunesse, pour qui le suicide reste, d’après les dernières données disponibles, la deuxième cause de mortalité après les accidents de la route. Détresse sociale, sentimentale ou financière, rupture avec les parents, qui ont parfois du mal à comprendre l’évolution du mode de vie de la nouvelle génération, harcèlement sur internet… Les causes sont bien sûr nombreuses. Mais la solution passe quoiqu’il arrive par la détection du mal-être par des proches, notamment dans le milieu scolaire, où SOS Suicide fait des interventions régulières. « On leur dit que tout le monde doit jouer un rôle de sentinelle, reprendre la présidente. Souvent les parents ne sont pas au courant, on se confie au copain ou à la copine. Le fait de signaler à l’infirmière, à la surveillante, c’est une façon de prévenir le suicide ». Audio Player
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Difficile de dire si la Polynésie est sur la bonne pente : les chiffres de décès par suicide sont difficiles à obtenir ces dernières années. Mais l’association, qui a vu bondir le nombre d’appels sur sa ligne de crise (444 767 ou 87/89 20 25 23) de 800 à plus de 1100 en un an, sait que le suicide « reste un problème grave au fenua ». Parmi les 395 individus qui ont pris contact avec ses bénévoles l’année dernière, dont une soixantaine considérés comme des cas « urgents » et une vingtaine qui étaient sur le point de passer à l’acte, les jeunes restent majoritaires. Mais SOS Suicide détecte tout de même une légère hausse du nombre matahiapo, souvent victime de l’isolement. « On leur dit qu’ils ont un rôle à jouer dans leur communauté, qu’ils sont des livres d’histoire pour les jeunes », précise Annie Tuheiava.

La tolérance, arme de prévention

Parmi les bénévoles actifs de l’association, Karel Luciani, qui a fait une intervention remarquée. Aussi président de Cousin Cousine de Tahiti et de Agir contre le Sida il a rappelé que certaines milieux concentrent « beaucoup de souffrances ». « Les personnes atteintes du Sida ont souvent honte, parce que leur famille ont honte d’elles, et c’est pareil pour les LGBT, il y a beaucoup de personnes qui sont exclus, rejetés de leur famille et ces personnes en souffrance ont très souvent des idées suicidaires », explique le responsable, qui déplore de nombreux suicides dans ces communautés. « C’est terrible, et ça vient du monde d’acceptation qu’on a dans notre société : on dit que tout le monde est accepté mais c’est une hypocrisie ». Audio Player
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La solution n’est donc pas seulement la détection et la sensibilisation des personnes en souffrance, a-t-il expliqué mais aussi « le développement de la tolérance et de l’acceptation de l’autre » chez tous les membres de la société.



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Les hommes davantage concernés par le suicide en Martinique
Stéphane Petit-Frère • Publié le 6 février 2022 https://la1ere.francetvinfo.fr/*

La journée mondiale du suicide est l'occasion de battre en brèche certaines idées reçues qui animent l'inconscient collectif martiniquais. Selon Santé Publique France, 90% des personnes qui se suicident sont des hommes, et même les tentatives de suicide sont aussi majoritairement le fait d'hommes en Martinique. Des statistiques peu connues, mises en lumière par l'association SOS Kriz à travers un court métrage d'animation bouleversant.

Le suicide, on le chuchote, comme un tabou. Que l’irréparable soit commis par une connaissance ou un proche, le malaise, voire le traumatisme est là.

L'association SOS KRIZ qui oeuvre notamment contre ce fléau via une plateforme d’écoute met le doigt sur ce fléau à travers un court métrage intitulé "Clair Obscur".

Durant un peu plus de quatre minutes, le réalisateur Alain Bidard permet à chacun de ressentir la réalité du cheminement qui mène au suicide, lorsque l’on pressent que la souffrance psychologique peut devenir plus forte que la vie. Le mal-être y est représenté par une zone d’ombre qui grandit en soit jusqu’à couvrir tout l’environnement.


C’est vrai que le fait que le suicide soit cette zone d’ombre dans un monde lumière montre aussi qu’on peut s’ouvrir, que la solution est tout autour de nous et que c’est le problème qui est très très proche, on ne voit que lui. C’est plus un problème de point de vu mais on a la capacité de s’en sortir.
Alain Bidard - Réalisateur

Primé dans de nombreux festivals à travers le monde, le film d’animation a d’abord été conçu pour former les préventeurs de la plateforme d’écoute de l’association SOS KRIZ. Pour aider les autres à sortir de la funeste pénombre il est essentiel de savoir identifier le cheminement et les ressorts de la conduite suicidaire.

La prévention du suicide s'organise en Martinique • ©Martinique 1ère
Des drames qui touchent majoritairement les hommes

Le film lève surtout le voile sur la réalité du suicide en Martinique. Loin des idées reçues on y apprend que la mortalité par suicide touche plus particulièrement les hommes. Entre 80 et 90% selon les chiffres du bulletin 2019 de Santé Publique France.

Mais alors les femmes feraient-elles plus de tentatives de suicide avec des médicaments notamment ? Même ce cliché ne résiste pas : les hommes en Martinique font aussi plus de tentatives de suicide (TS).

Les hospitalisations pour "TS" comme on dit dans le jargon médical, concernent majoritairement les hommes (64%) contrairement au niveau national où les femmes prédominent (61%). Près d’un millier d’hospitalisations pour TS ont été rapportées entre 2015 et 2017 selon l’étude.


La population masculine a un rapport aux émotions particulier qui consiste à les cacher. Il faut être fort, se présenter comme des êtres sans faiblesses. Le suicide est vécu très souvent comme une situation de honte donc c’est quelque chose que l’on cache. Les hommes se confient moins que les femmes et du coup quand on a des idées suicidaires on a moins envie d’aller vers l’autre pour partager ça et essayer de s’en sortir.
Alain Bidard - Réalisateur

Avec 20 à 30 décès par an, les chiffres des suicides sont en baisse sur la période 2000 et 2015, mais ils seraient certainement sous déclarés. Le professeur en psychiatrie Louis Gehel, président de l’association SOS KRIZ en veut pour preuve que le nombre de pendaisons est parfois supérieur au nombre de suicides recensés…

La pendaison qui représente autant chez les hommes que chez les femmes le premier mode de suicide loin devant les saut dans le vide, les médicaments ou les armes à feu.
 
Pour les tentatives de suicide, le mode le plus fréquemment rapporté est l’auto-intoxication par d’autres produits (alcool, solvants, gaz, pesticides, produits chimiques) qui concernait 57,2 % des séjours hospitaliers enregistrés entre 2015 et 2017. L’autre mode de TS le plus fréquent est l’auto-intoxication médicamenteuse (37,0 %).

Autre enseignement, les conditions socio-économiques sont clairement associées aux conduites suicidaires. Sur un territoire où le chômage et la pauvreté se manifestent avec une acuité certaine, ce facteur n’est évidemment pas anodin.

Des statistiques peu connues, voire tabou, qui ne semblent faire l'objet d'aucune action particulièrement ciblée des autorités envers le public masculin.
https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/les-hommes-davantage-concernes-par-le-suicide-en-martinique-1222656.html

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Journée nationale de prévention du suicide
5 février 2022
https://www.filsantejeunes.com/*





Suicide. Un mot qui (pour beaucoup) effraie, met mal à l’aise et demeure assez tabou encore aujourd’hui. Pourtant il n’y a aucune honte à en parler 

Au contraire c’est parce qu’on en parle et qu’on brise le silence que des personnes en souffrance sont chaque année sauvées !

Une douleur encore trop silencieuse et mal comprise

Quand quelqu’un en arrive au passage à l’acte suicidaire, c’est qu’il a atteint un point de non-retour : une souffrance quotidienne, qui dure souvent depuis longtemps et qui n’a pas pu trouver d’issue, l’expression d’une réelle détresse psychologique !

Comment aider ou être aidé.e ?

Si tu fais face à des idées noires ou si tu connais quelqu’un pour qui c’est le cas, nous comprenons à quel point c’est difficile d’évoquer un mal-être profond mais tu trouveras toujours une oreille pour t’écouter : une personne de ta famille, un ami, un adulte de ton école (ou au sein de tes activités)… et des professionnels de santé (médecin, infirmière scolaire, psy…) !

Il existe d’ailleurs un numéro de prévention suicide, le 3114. Ce sont des professionnels formés à ces questions qui répondent. N’hésite pas à les appeler en cas d’idées noires.

Tu peux aussi nous appeler au 0800 235 236. Toute l’équipe est à ton écoute 7 jours sur 7 de 9h à 23h.

0n sera là pour toi ! 
journée nationale de prévention du suicide prévention prévention suicide suicide

 https://www.filsantejeunes.com/journee-nationale-de-prevention-du-suicide-25671

 

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 MAROC 


Suicide : Entre croyances et réalités, « Sourire de Reda « poursuit son combat





L’association Sourire de Reda lance sa campagne annuelle à l’occasion de la Journée Nationale du 5 février dédiée à la prévention du suicide des jeunes.


Partant du principe qu’il existe encore beaucoup de « blocages » qui empêchent d’agir lorsqu’un jeune donne des signes de mal être ou exprime des idées de « passage à l’acte ». Ceux-ci peuvent être d’ordres différents, reposant sur des « biais » intellectuels, émotionnels, moraux ou religieux, ou encore liés à des convictions d’ordre sociétal.

Ces blocages s’appuient sur des idées profondément ancrées qui ont l’air vraies, mais qui se révèlent fausses. Ces idées constituent des « mythes », des « légendes urbaines », parfois des « fake news ».

Forte de 12 ans d’expérience du terrain, Sourire de Reda se fait un devoir de contredire ces idées fausses, avec de véritables informations et une démarche pédagogique citoyenne, matérialisées à travers sa campagne et son plan de diffusion.
La campagne 2022 est construite sur un face-à-face très lisible entre une série de croyances plus ou moins rationnelles et la réponse objective dans la réalité.

Certaine des croyances les plus communes sont ainsi exposées : « Ceux qui disent qu’ils veulent se suicider ne le feront pas», « La menace de suicide, c’est du chantage pour attirer l’attention », « Il faut avoir un problème de santé mentale ou être fou pour se suicider », « Parler avec une personne de suicide va la pousser à le faire »…

Ces croyances limitantes, sous l’apparence du bon sens populaire, entretiennent une certaine bonne conscience. Elles consolident le tabou qui perdure sur le suicide des jeunes et freinent la capacité de chacun à se sentir solidaire et à agir. Sourire de Reda apporte la contradiction à ces idées fausses de façon simple et claire.

Toute menace de suicide est un appel à l’aide qui doit toujours être prise au sérieux, 75% des personnes décédées par suicide l’avaient annoncé. Oui, la santé mentale peut être un facteur de risque mais elle n’est pas déterminante dans tous les cas. Ne pas parler du suicide, ce n’est pas en suggérer l’idée, c’est au contraire permettre à la souffrance de s’exprimer.

Cet argumentaire se réfère à une expertise développée à l’international, auprès des nombreux organismes partenaires de Sourire de Reda et confirmée dans le contexte national, notamment à travers les dispositifs d’écoute et d’accueil mis en place.

Par cette campagne grand public, Sourire de Reda s’adresse à l’ensemble des parties prenantes impliquées de près ou de loin dans la problématique : jeunes, parents et voisins, enseignants et éducateurs, médecins ou psychologues, autorités et acteurs gouvernementaux, médias et influenceurs…

Elle permet à chacun de disposer des arguments pour jouer pleinement son rôle aux côtés des jeunes en souffrance.

La campagne « Croyances vs Réalités » s’inscrit dans la démarche progressive de sensibilisation mise en œuvre par Sourire de Reda depuis sa création en 2009, dans un esprit de cohérence et de continuité.
https://laquotidienne.ma/article/infos-societe/suicide-entre-croyances-et-realites-sourire-de-reda-poursuit-son-combat

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Prévention du suicide: ce que révèlent les appels au 3114

Le 5 février est la journée nationale de prévention du suicide. En France, les chiffres de tentatives ou de suicides sont inquiétants. Ce, malgré la mise en place d’un numéro d’écoute : le 3114.
 
Mis en ligne le 5/02/2022

Cécile Latinovic  https://www.courrier-picard.fr/*


Les femmes sont plus touchées que les hommes par les envies suicidaires, selon Santé publique France.

Quatre chiffres à retenir : 3114. C’est le numéro à appeler en cas d’envie suicidaire, ou de connaissance d’un proche qui voudrait mettre fin à ses jours. Il est aussi utile à ceux qui ont perdu un être cher par le suicide.

Ce numéro, disponible 24 heures/24 et 7 jours/7 est animé par des professionnels de santé. En quatre mois, le 3114 a enregistré 34.000 appels. Dans environ 15 % des cas, ces appels ont débouché sur une prise en charge hospitalière de la personne suicidaire.
L’effet Stromae


Au 3114, deux pics d’appels ont été remarqués. Celui, sans surprise, lié aux fêtes de fin d’année. Mais, plus surprenant, au moment de l’interview spectaculaire de Stromae début janvier 2022. En effet, l’artiste belge a confié, en chantant un extrait de son morceau « L’Enfer », qu’il avait songé au suicide.

L’Organisation mondiale de la santé avait remarqué cette prestation aussi et son directeur général avait salué l’initiative : « Merci Stromae d’avoir abordé le sujet difficile du suicide dans votre dernier album. Il est important de demander de l’aide si vous avez des difficultés et de soutenir ceux qui ont besoin d’aide ».

9.000 suicides par an

Santé publique France souligne que la France fait partie des pays d’Europe où le nombre de suicides par an est le plus élevé. Ainsi, dans l’Hexagone, on enregistre environ 9.000 suicides chaque année.

 Les chiffres de cet organisme soulignent un nombre plus important de suicide chez les femmes. Côté chiffres par professions, s’il est malheureusement souvent questions du suicide chez les policiers ou chez les agriculteurs, Santé publique France note que les professions les plus touchées par les tentatives de suicides sont dans l’hébergement et la restauration, les arts et spectacles et l’enseignement.

 https://www.courrier-picard.fr/id276307/article/2022-02-05/prevention-du-suicide-ce-que-revelent-les-appels-au-3114

 

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La meilleure prévention contre le suicide, c’est la lutte contre l’isolement !

04 février 2022  https://www.petitsfreresdespauvres.fr/*
Saviez-vous que l’isolement est l’un des grands facteurs de risques du suicide ? À l’occasion de la Journée Nationale de Prévention du Suicide ce 5 février 2022, les Petits Frères des Pauvres rappellent l’importance du lien social dans la prévention du suicide. Explications.

25 personnes par jour se suicident en France, soit 9 000 personnes chaque année. Parmi elles, de nombreuses personnes âgées. De tous temps, les personnes âgées de plus de 65 ans ont toujours été la population la plus à risque de décès par suicide.

Pour tous, le suicide apparaît comme la seule solution possible pour mettre fin à de grandes souffrances : maladie, deuil et isolement social font partie de ces grands maux qui semblent insurmontables et déclenchent le passage à l’acte. Isolés, sans personne à qui confier leur mal-être, ces aînés esseulés ne parviennent plus à gérer leur douleur et ne savent plus vers qui se tourner.

Lutter contre l’isolement, c’est donc lutter contre l’un des facteurs de risques majeurs du suicide…

Et recréer du lien social, c’est aussi agir contre la dépression, l’autre élément déclencheur du suicide comme l’explique François Puisieux, gériatre au CHU de Lille : « Les conséquences de l’isolement, ce sont d’abord des troubles psychiques, et en particulier dépressifs. L’absence de lien social contribue beaucoup à la dépression chez le sujet âgé. La meilleure façon de lutter contre cette dépression, c’est le maintien d’un lien social de qualité. C’est un élément protecteur contre le risque de passage à l’acte suicidaire. La solution est humaine, elle n’est pas seulement médicamenteuse. La bonne pilule antidépressive, c’est le lien social ! ».
Recréer du lien social pour redonner le goût de la vie…




Le lien social permet de retrouver goût à la vie et d'empêcher un passage à l'acte suicidaire. © Jérôme Coton / Petits Frères des Pauvres

L’une des dernières études des Petits Frères des Pauvres (étude Petits Frères des Pauvres consacrée aux liens entre solitude, isolement de nos aînés et territoires, CSA Research en 2019) révèle que plus de 3 millions d’aînés sont en risque d’isolement social. Parmi eux, beaucoup témoignent d’un sentiment d’inutilité que leur renvoie la société : « Avant, nous étions la mémoire, maintenant la mémoire elle est dans une boîte et on ne sert plus à rien. À quoi ça sert de vivre donc ? On a l’impression de gêner plus qu’autre chose. », déplore Marie-Anne, 67 ans.

À l’heure actuelle, les personnes âgées sont victimes de nombreux préjugés sur la vieillesse et d’images négatives qui ont un impact sur l’image qu’elles ont d’elles-mêmes et la place qui leur est faite. C’est pourquoi les Petits Frères des Pauvres luttent pour changer le regard sur la vieillesse et tentent de recréer du lien social.

Pour cela, plus de 13 000 bénévoles et 600 salariés œuvrent dans toute la France pour développer diverses actions afin de permettre à nos aînés de retrouver goût aux plaisirs de la vie et une juste place dans la société.

« Le bénévole mais c’est aussi le cas de tout citoyen, peut dire à la personne âgée qu’elle existe pour quelqu’un. Le lien social est plus qu’important pour une personne fragile, il est vital. Grâce à lui, elle peut se ressourcer, se sentir valorisée et donc reprendre goût à la vie », explique Mélanie Rossi, cheffe de projet Téléphonie sociale chez les Petits Frères des Pauvres.
Chacun peut agir dans la prévention du suicide

Pour cette nouvelle journée mondiale de prévention du suicide, l’Union Nationale de Prévention du Suicide (UNPS) avec ses associations adhérentes dont les Petits Frères des Pauvres, lance sa nouvelle campagne : « Plaidoyer pour une prévention partagée ». Elle rappelle que prévenir le suicide est souvent possible et que chacun d’entre nous est un acteur clé.

Première étape, lever le tabou et oser parler du suicide pour dépasser les craintes. Pour cela, être correctement informés est une étape essentielle.

Tout le monde peut être à l’écoute et contribuer à améliorer la qualité de vie des personnes âgées qui nous entourent. Un appel, un mot, un sourire, un geste, une oreille attentive… « Écouter une personne âgée parler de suicide et de mort, est en soi un acte de prévention : il se crée alors un espace de parole et d’altérité. La vie peut alors se partager, la part de mort ne prend plus toute la place en elle. Elle arrivera, mais lentement, en son temps, naturellement… », explique Jean-Louis Wathy, bénévole des Petits Frères des Pauvres de Montreuil (93).

Vous peinez à trouver les mots face à une personne âgée suicidaire, vous ne savez pas comment réagir ? Voici 5 bons réflexes pour agir.

Si vous préférez passer le relai ou que la situation vous semble difficile, il existe Solitud’écoute, la ligne d’écoute et de soutien téléphonique anonyme et gratuite des Petits Frères des Pauvres destinée aux personnes de plus de 50 ans souffrant de solitude, d’isolement ou de mal-être. Le 0 800 47 47 88 est joignable tous les jours (y compris les week-ends et jours fériés) de 15h à 20h.

 https://www.petitsfreresdespauvres.fr/informer/nos-actualites/la-meilleure-prevention-contre-le-suicide-c-est-la-lutte-contre-l-isolement

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5 février : tous concernés par la Journée nationale de prévention du suicide

le 04/02/2022 https://www.ramsaysante.fr*
La Journée nationale de prévention du suicide vise à promouvoir les ressources proposées aux patients souffrant d’idées suicidaires, mais aussi à sensibiliser le grand public à ce sujet tabou. Explications avec le Dr Jacques Catteau, psychiatre à la Clinique de l’Escrebieux (Ramsay Santé), située à Esquerchin (Nord).

  Journée nationale de prévention du suicide


La Journée nationale de prévention du suicide vise à promouvoir les ressources proposées aux patients souffrant d’idées suicidaires, mais aussi à sensibiliser le grand public à ce sujet tabou. Explications avec le Dr Jacques Catteau, psychiatre à la Clinique de l’Escrebieux (Ramsay Santé), située à Esquerchin (Nord).

Le suicide peut être défini comme un acte délibéré dont l’intention est de se donner la mort, consciemment et intentionnellement, par un moyen considéré comme létal. « C'est un comportement aux déterminants multifactoriels et le résultat d'une interaction complexe de facteurs psychologiques et biologiques, incluant des facteurs génétiques, culturels et socio-environnementaux », explique le Dr Catteau, psychiatre.

Ainsi, le suicide doit être perçu comme le résultat d'une série de facteurs qui s'accumulent dans l'histoire de l'individu. « C'est la conséquence finale d'un processus que nous appelons "comportement suicidaire", composé de pensées, d’un plan d’action et de l’acte en lui-même », ajoute le spécialiste.
Prévenir le suicide grâce au dépistage précoce

Le dépistage précoce et, par conséquent, la prévention du suicide, est aujourd’hui difficile en raison de la stigmatisation de l’acte et du tabou lié à ce sujet (pour des raisons religieuses, morales et culturelles). « Un tabou ancré dans notre culture ne disparaît pas du jour au lendemain. Pour le combattre, il faut l'effort de tous, au service de la prévention », insiste l’expert en santé mentale. La prévention doit aussi être un mouvement qui prend en compte les aspects biologiques, psychologiques, politiques, sociaux et culturels, dans lesquels l'individu est considéré comme un tout dans sa complexité.

« La prévention du suicide ne se limite pas au réseau de la santé, elle devrait concerner toute la société. Si un individu manifeste une envie de suicide, il est nécessaire de lui venir en aide en adoptant une attitude bienveillante d’écoute et de dialogue, en l’encourageant à recourir aux réseaux d’aide et de soins », ajoute le médecin.
Identifier les personnes à risque suicidaire

Les symptômes ne sont pas toujours visibles, ils sont souvent silencieux. Mais il existe toutefois des signes auxquels chacun peut prêter attention. Parmi eux : les signes verbaux, « notamment lorsqu’une personne évoque l’idée de suicide à l’oral », décrit le Dr Catteau, mais aussi les signes comportementaux « tels que l’isolement, un désintérêt pour les activités quotidiennes, des troubles alimentaires, des traits d’agressivité… », poursuit-il.

Dans d’autres cas, un individu au faible potentiel suicidaire peut faire face à un élément déclencheur puissant, comme un licenciement ou la perte d’un proche. « Ces périodes de stress demandent plus d'attention », ajoute le psychiatre.
Environ 9 000 suicides enregistrés en France en 2019

Environ 9 000 suicides ont été enregistrés en France en 2019 (et plus de 800 000 dans le monde). Ce phénomène concerne de plus en plus les jeunes, puisque « le suicide représente la deuxième cause de mortalité chez les moins de 25 ans (après les accidents de la route) », déclare le professionnel de santé. La France présente un des taux de suicide les plus élevés d’Europe. « Il s’agit d’un problème de santé majeur qui doit être mis sur la table de communication de la société », insiste le Dr Catteau.

À ce jour, il n’existe aucune statistique officielle permettant d’évoquer une augmentation du taux de suicide en France durant la période de crise sanitaire du Covid-19. Toutefois, plusieurs études démontrent que le sentiment de solitude et de mal-être s’est accentué au sein de la société. « Ce phénomène s’explique notamment par les confinements et les couvre-feux, portant un coup à la vie sociale de milliers d’individus », détaille le médecin.

La pandémie a d’ailleurs permis de révéler l’importance du sujet de la santé mentale, donnant ainsi naissance à plusieurs mesures gouvernementales, telles que le remboursement des consultations de psychologues (dans le cadre d'un forfait de huit consultations remboursées) et la création de 800 postes dans les centres médico-psychologiques dès 2022.
3114 : un nouveau numéro national de prévention du suicide

En cas de détresse psychologique, les patients peuvent joindre le 3114 : un numéro de téléphone gratuit, accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 permettant d'échanger avec des professionnels de la santé mentale (psychiatres, infirmiers spécialisés et psychologues).
« Ce nouveau numéro (mis en place le 1er octobre 2021) vise à compléter le système de rappel et de suivi des personnes ayant déjà réalisé une tentative de suicide (connu sous le nom de VigilanS). Mis en place en 2015 dans la région Hauts-de-France (qui enregistre l’un des plus forts taux de suicide en France), VigilanS se déploie actuellement sur tout le territoire français », conclut le Dr Catteau.


https://www.ramsaysante.fr/actualites/5-fevrier-tous-concernes-par-la-journee-nationale-de-prevention-du-suicide


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Suicides : le numéro national 3114 a reçu 34.000 appels en quatre mois 
Le Figaro (site web) samedi 5 février 2022 -
Le Figaro avec AFP

Entre 10 et 15% de ces appels ont débouché sur une prise en charge du Samu, indique le ministère de la Santé, à l'occasion de la journée nationale de prévention du suicide ce samedi.

Le numéro national de prévention du suicide 3114 a reçu 34.000 appels depuis son lancement il y a quatre mois, sur fond de crise sanitaire, selon des chiffres communiqués vendredi 4 février à la veille de la journée nationale de prévention du suicide.

« En quatre mois, il y a eu 34.000 appels au 3114, avec deux pics, autour des fêtes de fin d'année, et après le passage de Stromae » au journal de 20h de TF1 où le chanteur belge a dévoilé « L'enfer », titre de son futur album évoquant des « pensées suicidaires », a indiqué le ministère de la Santé. De 10 à 15% de ces appels ont débouché sur une prise en charge du Samu, a-t-on précisé à l'AFP.

Disponible 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, ce numéro national, gratuit, est dédié aux personnes aux idées suicidaires mais aussi à leurs proches et à celles endeuillées par un suicide. Les 169 répondants sont des professionnels hospitaliers, supervisés par des psychiatres. Actuellement, il existe 11 centres en régions, d'autres sont à venir cette année. Le 3114 va s'enrichir sous peu d'un service de « tchat ».

La crise sanitaire, catalyseur de problèmes

Avec environ 9000 suicides par an, la France présente « un des taux les plus élevés d'Europe », selon Santé publique France. Une moyenne qui date d'avant le Covid-19. « La crise sanitaire a eu un rôle de catalyseur des problèmes de santé mentale, notamment chez certains publics spécifiques comme les jeunes », relève le ministère dans un communiqué. Selon la dernière livraison de l'étude Coviprev initiée par Santé publique France, 9% des Français ont eu des pensées suicidaires au cours de l'année, un niveau élevé, supérieur de 4 points au niveau hors épidémie.

Le 3114, lancé six mois plus tôt que prévu face à la situation sanitaire, a complété un arsenal de dispositifs, comme VigilanS, créé en 2015, qui suit les personnes ayant fait une tentative de suicide, des mesures pour prévenir la « contagion suicidaire » ou des formations, rénovées en 2019. La prévention du suicide est une priorité pour le ministère, qui l'a inscrite dans sa Feuille de route santé mentale et psychiatrie de 2018, rappelle-t-il dans le communiqué.

Lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, fin septembre 2021, Emmanuel Macron avait annoncé une série de mesures pour un secteur qui s'était dit « au bord de l'implosion », sans en satisfaire complètement les acteurs.


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Prévention du suicide : les actions déployées en Nouvelle-Aquitaine cette année (Communiqué)

Émis par : ARS Nouvelle Aquitaine

Le suicide continue de tuer 3 fois plus que les accidents de la route, avec 8 435 décès[1] et 88 762 tentatives de suicide[2] en France (données sous-estimées car difficilement comptabilisables). Si l’efficacité des actions de prévention a permis de faire chuter le taux de décès par suicide d’1/3, il n‘en reste pas moins un enjeu majeur de santé publique. En ce contexte troublé par la Covid-19, l’ARS Nouvelle-Aquitaine surveille très attentivement ces données et le fonctionnement de l’offre de prise en charge des établissements de santé de la région.
Santé mentale : des indicateurs dégradés

L’année dernière, l’Organisation mondiale de la santé prévenait que la crise sanitaire et les mesures mises en place pour freiner sa propagation aurait un impact « à long terme et d’une grande portée » sur la santé mentale.A l’échelle nationale, une enquête de Santé Publique France révèle que 18% des Français présentent des signes de troubles dépressifs et 23% un état anxieux soit respectivement 8 et 9 points de plus qu’avant la pandémie.

Si l’analyse régionale des indicateurs de Santé Publique France ne met pas en avant de hausse des conduites suicidaires quelque-soit la tranche d’âge en Nouvelle-Aquitaine, les indicateurs observés dans l’enquête COVIPREV[4] (vague 30 du 30/11 au 07/12/2021) mettent en exergue une santé mentale dégradée des néo-aquitains (états dépressifs, anxieux et troubles du sommeil notamment) depuis le début de l’épidémie de COVID-19 qui s’accentue en 2021 chez les moins de 18 ans.
Une stratégie nationale complète, déployée en région Nouvelle-Aquitaine

La journée nationale de prévention du suicide du 5 février est l’occasion de rappeler les moyens mis en place en Nouvelle-Aquitaine. Pour accueillir la parole et faire connaître les solutions apportées face aux risques suicidaires, des événements sont organisés prochainement sur les territoires néo-aquitains par les acteurs régionaux > clic.

En réponse à la dégradation des indicateurs, l’ARS Nouvelle-Aquitaine a de nouveau renforcé, comme l’année précédente, la présence de professionnels en psychiatrie auprès des étudiants via les services de santé universitaires de la région, et des jeunes reçus par les Maisons des Ados (MDA).

De même l’ARS a augmenté le financement d’actions de prévention du suicide afin que les professionnels et associations intensifient également leurs activités et leur mobilisation, en particulier auprès des acteurs en charge du public des jeunes. Ils continuent de décliner dans la région, sous le pilotage de l’ARS, la stratégie nationale de prévention du suicide, dont les axes sont les suivants :
Le « recontact » et le suivi des personnes ayant fait une tentative de suicide : 4 personnes sur 10 ayant fait une première tentative de suicide récidiveront dans l’année. Pour enrayer ce risque, la Direction Générale de la Santé (DGS) encourage les acteurs du soin à mettre en place un accompagnement régulier et personnalisé dans la durée. Ce dispositif nommé « VigilanS », auquel participent le centre hospitalier Charles Perrens (Bordeaux) et le centre hospitalier Laborit (Poitiers), assure ainsi une « veille » et un accompagnement auprès de ces personnes fragilisées.
Près de 1 600 nouvelles personnes ont été inclues au cours de l’année 2021, grâce à l’activité à temps plein des équipes, sur les départements de la Gironde, Charente, Vienne, Charente-Maritime et Deux-Sèvres. Le déploiement de cette veille se poursuivra progressivement en 2022 avec le ralliement d’autres départements du Sud Aquitaine et la création d’une nouvelle plateforme Vigilan’S en Limousin portée par le Centre Hospitalier d’Esquirol, dont la phase d’implantation a déjà débuté avec les acteurs de la Haute-Vienne, la Creuse et la Corrèze.
Le repérage et l’orientation des personnes en souffrance psychique : La formation en prévention du suicide est un élément clé de l’approche intégrée de la stratégie nationale. Il s’agit de structurer le parcours de santé qui fait suite au repérage de personnes à risque pour leur proposer le plus rapidement possible des solutions adaptées à leurs problèmes et, si nécessaire, un accompagnement vers le soin. Ces formations, en place depuis 2018, font suite à une dynamique régionale déjà existante depuis une dizaine d’année.
En Nouvelle-Aquitaine, en 2020, ce sont 442 nouvelles personnes qui ont été formées, dont 111 personnes sentinelles, 234 professionnels de santé et 97 professionnels de la psychiatrie spécialisés en « intervention de crise ».
Sur l’année 2021, 63 nouveaux formateurs régionaux vont intégrer à leur tour le réseau d’acteurs de prévention du suicide

Ces actions sont portées sur le terrain par des acteurs régionaux : associations, établissements de santé, partenaires institutionnels et dispositifs locaux[5].
Une information plus juste et une médiatisation responsable du suicide : Avec la crise sanitaire, la question du suicide s’est imposée dans les médias ces dernières années. Or, un traitement médiatique inapproprié d’un événement suicidaire est susceptible de provoquer, d’induire des passages à l’acte chez des personnes vulnérables. On appelle ce phénomène l’effet « Werther ». Au contraire, l’effet « Papageno » qui applique les recommandations de l’OMS sur la médiatisation du suicide contribue à prévenir les gestes suicidaires.
L’ARS Nouvelle-Aquitaine a fait le choix de financer le programme Papageno sur son territoire depuis deux ans. Outre ses actions de média-training à destination des professionnels du secteur, le programme propose un apport théorique aux journalistes en rédaction. Ils disposent ainsi des clés pour un traitement plus précis et plus responsable des cas de suicide ou tentatives de suicide. Sur la région, les étudiants de l’institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine (IJBA) sont sensibilisés chaque année et une vingtaine de journalistes, en rédactions, clubs de la presse ou en collectifs, ont déjà été formés.
En 2021 plus d’une trentaine de professionnels de la prévention du suicide sont venus s’ajouter à la liste des spécialistes formés à la prise de parole dans les médias.
La mise en place d’un numéro national prévention du suicide : le 3114

Annoncé lors de l’ouverture des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, le numéro national de prévention du suicide 3114 est entré en fonctionnement en octobre dernier.

Cette ligne téléphonique, confidentielle et gratuite, a pour objectif de réduire les tentatives de suicide en permettant de maintenir le lien avec les personnes en souffrance psychique, non seulement avec le système de soins mais aussi avec les partenaires du champ social, médico-social et associatif.

Ce nouveau numéro disponible 24H/24, 7J/7 est assuré par des professionnels de la psychiatrie, spécifiquement formés pour procurer un service d’écoute, d’information, d’évaluation du risque suicidaire, d’orientation et d’intervention éventuelle en proche collaboration avec le SAMU.

La ligne 3114 est également au service des professionnels de santé ayant besoin d’un avis spécialisé ou d’informations sur la prévention du suicide, de même qu’aux proches inquiets par une personne présentant des idées suicidaires et aux personnes endeuillées par suicide.
En région Nouvelle-Aquitaine

En Nouvelle-Aquitaine, les centres répondants sont le Centre Hospitalier Charles Perrens à Bordeaux et le Centre Hospitalier Henri Laborit à Poitiers.
Le Centre Hospitalier Charles Perrens est ouvert de 9H à 21H en semaine et de 13H15 à 21H le week-end.
Le Centre Hospitalier Henri Laborit est ouvert de 9H à 21H en semaine et le week-end

A noter que les horaires du Centre Hospitalier Charles Perrens sur le week-end seront prochainement étendus.

Depuis l’ouverture de la ligne début octobre, près de 4 500 appels sur 35 000 au niveau national ont concerné des néo-aquitains. Les appelants ont été pris en charge par les deux centres régionaux en journée relayés par le CH de Brest la nuit.

Contact presse : ars-na-communication@ars.sante.fr



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Prévenir le suicide des jeunes
4/02/22

 Comment repérer un comportement suicidaire chez un jeune ? Comment l’aider ?
Geneviève Roques-Darroy, présidente de Prévention suicide Midi-Pyrénées donne des clés précieuses. 3114, le numéro national de prévention suicide, met en lien des professionnels de santé avec tous ceux (jeunes, familles, médecins, éducateurs...) qui ont besoin d’aide.
A ecouter sur  https://www.radiopresence.com/emissions/information/regionale/presence-matin-l-invite/article/presence-matin-l-invite-du-04-fevr

 

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Journée de prévention du suicide : à Brest, les bénévoles de SOS Amitié écoutent les âmes désespérées [VIDÉO] Publié le 04 février 2022 à 15h41
https://www.letelegramme.fr/*

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici. SOS Amitié : 50 ans d'écoute
Ce vendredi, c’est la 26e journée nationale pour la prévention du suicide et avec la pandémie, la santé mentale des Français s’est fortement aggravée. Alors avant d’en arriver à un passage à l’acte, les personnes en difficultés peuvent joindre les bénévoles de SOS amitié. Ils sont 30 à se relayer 24 h sur 24 à Brest, l’une des deux antennes bretonnes.

En Bretagne, le taux de suicide est de 18,5 pour 100 000 habitants, supérieur à la moyenne nationale, il atteint même le taux de 22,2 dans les Côtes d’Armor. SOS Amitié reçoit chaque jour en France, près de 8 000 appels, l’association peut en traiter un quart seulement. La présidente de SOS Amitié, Véronique Pierres a répondu à Tébéo-Tébésud.

voir la video https://www.letelegramme.fr/bretagne/journee-de-prevention-du-suicide-a-brest-les-benevoles-de-sos-amitie-ecoutent-les-ames-desesperees-video-04-02-2022-12917351.php
 

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Besançon  Suicide : « On est submergé d’appels »
Recueilli par P. P.

Claire Portalès , chargée de communication S.O.S Amitié
Besançon, vendredi 4 février 2022


Ce vendredi, c’est la 26e Journée pour la prévention du suicide. L’ association S.O.S Amitié et son poste d’écoute de Besançon se greffe à cette journée pour rappeler l’importance du numéro d’appel d’écoute, et le nouveau numéro national de prévention du suicide lancé par le gouvernement, le 1er octobre dernier. Interview avec Claire Portalès, chargée de communication de l’antenne bisontine.

Quel est l’objectif de cette journée ?

« Cette journée est importante pour faire connaître le rôle de l’association S.O.S amitié. On se rend compte que beaucoup de gens nous appellent sans connaître vraiment notre rôle. C’est l’occasion de dire aux gens qu’on est là et qu’ils ne sont pas seuls, qu’il existe une écoute. Et surtout rappeler le numéro d’appel, mais aussi faire connaître le numéro national de prévention du suicide lancé par le gouvernement, le 31 14.

Le suicide reste assez tabou, c’est important de continuer à en parler ?

« Il faut continuer à sensibiliser au fait que l’idée du suicide est largement répandue et qu’il y a de plus en plus de gens qui pensent au suicide. Tout ce qui est de l’ordre des pathologies psychologiques est très stigmatisé. C’est encore très souvent associé à la folie, et c’est toujours très difficile d’en parler. La journée est là pour sensibiliser l’opinion publique que la tentative de suicide ou le fait de penser au suicide, c’est bien souvent associé à des maladies comme la dépression. Il faut qu’on arrive à dédiaboliser la santé mentale. »

Avec la crise sanitaire, le nombre d’appels explose ?

« On est submergé d’appels. On a eu 30 % d’appels en plus en 2021 par rapport à l’avant la crise. Les appels n’arrêtent pas, de jour comme de nuit. On a de plus en plus de jeunes de moins de 25 ans qui nous appellent. On est une quarantaine d’écoutants pour le poste de Besançon, mais ça ne suffit pas. On arrive à prendre qu’un appel sur cinq. On est constamment en train de recruter des écoutants. »

La ligne d’écoute S.O.S Amitié reste ouverte 24h/24 et 7j/7. Le numéro d’appel : 09 72 39 40 50. Pour devenir écoutant : sosamitiebesancon@gmail.com ou sur le sitewww.besancon.sosamitie.or g


https://www.estrepublicain.fr/sante/2022/02/04/sante-c-est-important-de-sensibiliser-l-opinion-publique-au-suicide

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Suicide : "Sans relation sociale, un humain meurt" insiste un écoutant de SOS Amitié à Montpellier
Michel PIEYRE
Midi Libre (site web)
Société, Montpellier, jeudi 3 février 2022 908 mots

L'Union nationale de prévention du suicide organise ce vendredi 4 février, la 26e Journée nationale dédiée à cette cause.

"Je suis sur mon balcon, j'ai les pieds dans le vide, je vais sauter." Jean-Noël Pintard, ancien cadre à l'Insee, écoutant et président de SOS Amitié Montpellier depuis 12 ans, pourrait raconter plus d'une conversation avec des suicidants anonymes. Dans l'appartement dédié à l'écoute, quelque part dans Montpellier, ils sont 48 bénévoles à se relayer jour et nuit pour prendre les appels d'inconnus de toute la France : "C'est la difficulté. Il faut un geste de la personne pour que nous puissions intervenir."

SOS Amitié, l'ultime rempart

Témoin encore, de cette femme, médicaments et bouteille d'alcool en main, prête à en finir. Et qui, pourtant, appelle : "Elle a accepté que je l'aide. Elle m'a donné son adresse. J'ai prévenu les pompiers, ils sont intervenus dans les 10 minutes." En ce début d'après midi, Guy, ancien journaliste, est à l'écoute depuis le matin, dans le petit bureau baigné de lumière : "Trente suicides chaque jour en France, une personne par heure, c'est insupportable", exprime-t-il.

De ses échanges, il en tire une leçon : "J'ai découvert des gens seuls comme je ne pouvais pas l'imaginer." Une vingtaine d'appels depuis sa prise de garde "du relationnel compliqué, le psychisme, la maladie, des tendances suicidaires..." Un besoin impérieux de parler. Une souffrance insupportable. Mettre un terme à sa vie. "Nous sommes formés à cela, écouter."

Une prévention accrue en période de Covid-19

Quelle réponse à la souffrance psychologique majeure qui conduisait, en 2019, 8 885 personnes à mettre fin à leurs jours en France ? En septembre dernier, et dans ce contexte pandémique qui lui faisait craindre une hausse des suicides allant jusqu'à 8 % dans les prochaines années, le CHU de Montpellier a réagi avec la mise en place d'un dispositif de prévention accru.

Là, les patients admis aux urgences psychiatriques sont pris en charge par les membres du DUPUP, le Département d'urgence & post-urgence psychiatrique, emmené par le Pr Philippe Courtet - qui n'a pas souhaité s'exprimer.

Le dispositif repose sur un accompagnement immédiat et renforcé du patient après sa tentative de suicide, prenant en compte son environnement souvent déstabilisant : climat de violence, insécurité économique, isolement social... C'est donc à un travailleur social que revient la mission de suivre le patient dans son quotidien. Ce nouveau dispositif complète un outil lancé en 2015 à l'échelle nationale, VigilanS, qui permet aux personnes ayant déjà commis des gestes suicidaires d'être rappelées par des professionnels.

Tandis qu'une clinique de l'anxiété (cliniquedelanxiete.com), à Montpellier, regroupe l'ensemble des professionnels de la prise en charge des troubles psychologiques (stress, burn-out, proposant même une unité neurocovid), le Dr Charly Crespe, formateur après de l'ARS, insiste sur le rôle préventif des sentinelles.

"Les sentinelles, explique-t-il, sont des personnes insérées dans des communautés ou des structures et formées à détecter des signaux d'alerte dans leur entourage. Leur rôle est d'ouvrir le dialogue et d'orienter vers une prise en charge adéquate." Enfin, le programme Papageno (papageno-suicide.com) propose les "bons mots pour parler du suicide et déconstruire les préjugés.

"Trente suicides chaque jour en France, une personne par heure, c'est insupportable"

Il y a quelques moments de grâce aussi : "Un monsieur a appelé ce matin pour dire merci. Il était en grande difficulté il y a un an. Aujourd'hui, ça va mieux et il essaie d'aider les autres." Si la plateforme téléphonique reste le lien privilégié pour contacter SOS Amitié, le "chat" est aussi sollicité : "Les jeunes utilisent cette voie", souligne Jean-Noël Pintard.

L'écoute ne s'improvise pas et demande plusieurs mois de formation, avec des psychologues : "Nous ne jugeons pas, ne conseillons pas. Il faut faire prendre conscience à la personne des capacités qu'elle a, d'appréhender ses difficultés", insiste l'écoutant. En conscience du danger : "Sans relation sociale, un humain meurt."

Bruno Bartocelli, délégué syndicat SGP-Police : "C'est un sujet tabou" Douze policiers suicidés depuis le début de l'année (35 en 2021), 2 000 sentinelles de détection annoncées par la DGPN en urgence, est-ce la solution ?

C'est intéressant, mais insuffisant. En France, 140 000 agents de la police nationale sont épaulés par 70 médecins de prévention et une centaine de psychologues. Il faudrait au moins les tripler. Ils ne peuvent pas rencontrer régulièrement les policiers.

Peut-on identifier les principales causes ?

Des problèmes à la maison, un mal-être au travail, une dévalorisation, les sources sont multiples. C'est une spirale. Une hiérarchie qui a souvent la tête dans le guidon et qui passe à côté de l'aspect humain. Les horaires décalés n'arrangent rien.

Pourquoi une telle descente aux enfers ?

C'est un sujet tabou. Le policier doit être un héros, comme dans un film. On leur demande tellement d'être forts... Certains viennent nous voir, syndicats, même si c'est assez rare. Ils s'adressent à nous quand ils le peuvent, ce n'est pas une évidence. Nous alertons alors la hiérarchie du danger imminent. Je le répète, l'humain n'est pas assez mis en avant.

Au Diagonal, ce soir à 18 h, le film "Au dos de nos images" suivi d'un débat animé par Jean-Noël Pintard, président de SOS Amitié Montpellier. Cet article est réservé aux abonnés Abonnez-vous pour en profiter

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««Dès l'arrivée des idées noires, il faut en parlerDès l'arrivée des idées noires, il faut en parler»» 

Midi Libre
MONTPELLIER
jeudi 3 février 2022 340 mots

Quels sont les signes annonciateurs du passage à l'acte? Il y a un faisceau d'éléments qui permettent d'identifier qu'on ne va pas bien ou qu'une personne de notre entourage ne va pas bien, des troubles du sommeil à l'irritabilité ou l'isolement. Il n'y a jamais qu'un seul signe. Et même nombreux, ces signes ne sont pas forcément visibles. Il n'y a pas non plus de causes précises, même si on parle beaucoup de l'impact de la pandémie sur les populations les plus fragiles... Ce qui est compliqué avec le suicide, c'est que c'est un phénomène complexe, que l'on ne peut réduire à l'équation simpliste«une cause =une conséquence».On a l'habitude de lire«il s'est suicidé car il a été licencié»,«elle s'est suicidée après une rupture»,etc. Et on parle maintenant beaucoup du Covid-19. Or, c'est l'accumulation qui entraîne le suicide. Il peut y avoir un effet boule de neige: la séparation qui entraîne des problèmes financiers, qui entraînent un mal-logement... Ou, pour employer d'autres métaphores, cela peut être la goutte d'eau qui fait déborder le vase, ou un phénomène d'entonnoir, dans lequel, progressivement, la personne ne verra plus aucune autre solution que de mettre fin à ses jours. Il faut éviter d'arriver au bout de cet entonnoir. À quel moment réagir, alors? Avoir des idées noires est un signal d'alerte important. Il ne faut surtout pas banaliser ces pensées suicidaires en se disant que cela arrive ou que la personne qui l'exprime ne fait "que" appeler à l'aide. Qui dit appel à l'aide dit besoin d'être aidé. Au premier épisode de pensées suicidaires, il faut en parler. En parler, simplement, permet de faire retomber la pression, la douleur morale, de vider les gouttes d'eau de son vase. Et à qui en parler? À des personnes qui ont détecté ce mal-être, à son médecin traitant, au 3114, le numéro national de prévention du suicide.

Propos recueillis par Virginie Tauzin Docteur Charly Crespe.

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Une prévention accrue en période de Covid-19Une prévention accrue en période de Covid-19 


Midi Libre
MONTPELLIER
jeudi 3 février 2022 287 mots

Quelle réponse à la souffrance psychologique majeure qui conduisait, en 2019, 8885 personnes à mettre fin à leurs jours en France? En septembre dernier, et dans ce contexte pandémique qui lui faisait craindre une hausse des suicides allant jusqu'à 8% dans les prochaines années, le CHU de Montpellier a réagi avec la mise en place d'un dispositif de prévention accru. Là, les patients admis aux urgences psychiatriques sont pris en charge par les membres du DUPUP, le Département d'urgence& post-urgence psychiatrique, emmené par le PrPhilippe Courtet - qui n'a pas souhaité s'exprimer. Le dispositif repose sur un accompagnement immédiat et renforcé du patient après sa tentative de suicide, prenant en compte son environnement souvent déstabilisant: climat de violence, insécurité économique, isolement social... C'est donc à un travailleur social que revient la mission de suivre le patient dans son quotidien. Ce nouveau dispositif complète un outil lancé en 2015 à l'échelle nationale, VigilanS, qui permet aux personnes ayant déjà commis des gestes suicidaires d'être rappelées par des professionnels.

Des sentinelles dans l'ensemble de la population Tandis qu'une clinique de l'anxiété (cliniquedelanxiete.com), à Montpellier, regroupe l'ensemble des professionnels de la prise en charge des troubles psychologiques (stress, burn-out, proposant même une unité neurocovid), le DrCharly Crespe, formateur après de l'ARS, insiste sur le rôle préventif des sentinelles.«Les sentinelles,explique-t-il,sont des personnes insérées dans des communautés ou des structures et formées à détecter des signaux d'alerte dans leur entourage. Leur rôle est d'ouvrir le dialogue et d'orienter vers une prise en charge adéquate.» Enfin, le programme Papageno (papageno-suicide.com) propose les«bons mots»pour parler du suicide et déconstruire les préjugés.

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Des sentinelles se mobilisentpour la prévention du suicide

Casteljaloux 

Sud Ouest - Lot-et-Garonne
Marmande et Marmandais, jeudi 3 février 2022

Chaque année au plan national, près de 10000 personnes décèdent par suicide et 200000 font une tentative qui requiert 77000hospitalisations. Un coût humain et sociétal considérable qui s’est transformé en une cause nationale.

Les professionnels de santé des départements de Dordogne et Lot-et-Garonne (1) ont uni leurs forces au sein du Groupement interprofessionnel de prévention du suicide 24/47. Pas moins de dix structures participent à la prévention et à l’aide des personnes en grande détresse.

Depuis octobre 2021, le 3114, numéro de téléphone national de prévention du suicide, gratuit et confidentiel, a été créé. Accessible 24heures sur 24, sept jours sur sept.

Mardi 8février, les professionnels de santé du département se mobiliseront. Un stand sur le marché fermier de Casteljaloux donnera des informations au grand public. Une réunion, à 18heures au centre de la Bartère, réunira élus, responsables associatifs ou toute personne intéressée sur le dispositif dit «Sentinelles», ouvert aux volontaires.

Les professionnels expliqueront le mode de fonctionnement du dispositif Sentinelles qui bénéficie d’une formation financée par l’Agence régionale de santé (ARS). Elle est destinée à toute personne ayant une disposition spontanée à l’altruisme et à l’entraide. Double objectif de ce système, il permet d’une part d’assurer le développement des compétences professionnelles au repérage et à l’orientation de personnes en risque suicidaire, et d’autre part, de s’inscrire dans un dispositif de prévention ciblée et d’intégrer le réseau de prévention suicidaire du département. La formation se déroulera sur trois journées distinctes, de novembre à janvier 2023.

Illustration(s) :
La MSP et le SSIAD de Casteljaloux participent à la journée de prévention du suicide du 8février. M. C.

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Dans le Lot, le taux de suicide le plus élevé de la région 

Lot  3/02/2022 Dépêche du Midi

Une journée de prévention du suicide est organisée en webinaire aujourd'hui. Dans le Lot, le taux de suicide est très élevé, notamment en raison du caractère rural et vieillissant du département.

Déstigmatiser le suicide et favoriser le dialogue. Tel est le but de l'Association pour la prévention du suicide en Midi-Pyrénées qui organise sa 26e journée de prévention. Cette manifestation se déroulera ce jeudi 3 février et sera accessible à tous en webinaire. « Le suicide reste encore un tabou parce qu'il nous renvoie tous à notre rapport à la vie et à la mort Et ce, même si depuis les années 1990, le taux de suicide dans toutes les tranches d'âge a baissé notamment grâce aux dispositifs et aux politiques qui ont reconnu le suicide comme un problème de santé publique », explique la présidente de l'association Genevieve Rocques-Darroy.

Un évènement qui résonne de manière particulière dans le Lot. En 2015, sur le département, le taux de mortalité par suicide était de 25,5 pour 100 000 habitants. Il était le plus élevé d'Occitanie dont le taux moyen oscillait entre 16,1 et 14,1 ces dernières années. À l'Institut Camille Miret (ICM) à Leyme, les tentatives suicidaires représentent un tiers des admissions dans le service de crise. « C'est un département rural et vieillissant, soit une population particulièrement touchée par le risque suicidaire », explique Pierre Saunière, chef du service psychiatrie. « Le taux de suicide est particulièrement élevé chez les hommes âgés, surtout ceux qui ont un problème avec l'alcool ».

Les personnes âgées et les adolescents particulièrement à risque

Depuis le début de la crise sanitaire, les demandes d'hospitalisations, les tentatives suicidaires et les passages à l'acte se sont multipliés. En cause : l'isolement, notamment chez les personnes âgées et les adolescents, particulièrement fragilisés par la rupture des liens sociaux. L'équipe médicale a ainsi remarqué une hausse des équivalents suicidaires, souvent des scarifications chez les jeunes, et des addictions. « Certains addictologues considèrent que l'addiction est une stratégie anti-suicide parce que consommer certains produits permettrait de réduire la souffrance. Pendant les confinements, nous avons remarqué que les gens buvaient plus souvent, notamment pour lutter contre l'angoisse et retarder un passage à l'acte », ajoute un addictologue de l'institut. « Mais l'alcool a un rôle antithétique car une consommation massive peut avoir un rôle désinhibant pour la personne qui va alors oser un passage à l'acte ».

À l'ICM, l'équipe médicale a donc mis en place une approche pluridisciplinaire. Chaque patient, quel que soit le motif de son admission est soumis au « RUD », un outil d'évaluation du niveau de risque, d'urgence et de dangerosité suicidaire. « Il faut bien comprendre qu'il n'y a pas une augmentation des pathologies psychiatriques mais une augmentation des comportements suicidaires. Un suicide peut aussi être une pathologie sociale. La façon dont la société est organisée crée une forme de violence envers les personnes qui seraient moins formatées », souligne une autre psychiatre.

Une association pour les agriculteurs

Dans un département aussi rural que le Lot, les agriculteurs sont particulièrement touchés. Marc Issaly fait partie de l'association Deux mains pour demain. Créée en 2017 par des agriculteurs et pour des agriculteurs, elle agit dans le champ du développement personnel. « Le mal-être reste une question très compliquée à aborder, encore plus dans notre métier où il y a sûrement une espèce de fierté. La grande difficulté est d'amener les gens à travailler sur eux-mêmes », explique le bénévole. « L'agriculture est un métier où on est très exposé au risque de suicide. Les causes sont souvent économiques, relationnelles, ou encore liées à la santé et à l'isolement ».

Pour assurer « un travail de fond », l'association propose des ateliers individuels, collectifs et des groupes de parole. Forte d'une dizaine de bénévoles, elle a suivi au cours de ces trois dernières années une cinquantaine d'agriculteurs sur les départements du Lot, du Tarn, du Tarn-et-Garonne et de l'Aveyron. Pour autant, Marc Issaly invite à rester lucide : « On ne va pas éradiquer les suicides. C'est un symptôme, ultime certes, mais un symptôme. Dans certains cas, on n'y peut rien ».

Caroline Peyronel

Une journée pour prévenir

La journée de prévention se déroulera le 3 février de 9 heures à 16 h 30 sous forme de webinaire. Plusieurs interventions de psychologue, psychiatre, infirmière ou médecins généralistes émailleront la matinée, notamment sur les risques suicidaires en milieu carcéral et chez les soignants. L'après-midi, la table ronde sera particulièrement axée sur la prévention. Des échanges avec le public sont prévus après les interventions.

Pour y accéder : https://meet.starleaf.com/4061905697/app

Depuis le début de la crise, tentatives suicidaires et passages à l'acte se sont multipliés.

 

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La prévention face au suicide
Paris Normandie, mercredi 2 février 2022
Brice Recotillon Au cours de ces deux dernières années, la santé mentale des Français s'est considérablement dégradée au fil des mesures sanitaires, devenant un véritable enjeu de santé publique. Cette situation a débouché sur une forte hausse de consultations psychiatriques des 15-25 ans, ces derniers ayant le plus souffert des phases d'isolement. Et parfois «le suicide devient alors une idée qui pourrait faire que la souffrance s'arrête», indique une psychologue euroise. Cependant, le taux de suicide n'a pas augmenté durant cette période. «Il y a plus de 200 ans, la Seine inférieure était déjà très en tête du suicide par rapport aux autres départements» Gaël Fouldrin Bien avant la pandémie mondiale, les taux de mortalité liés au suicide étaient déjà élevés en France. Et ce, malgré une lente décroissance de la mortalité par suicide à l'échelle nationale depuis 2008 (de 100 000 décès en 2008 à 89 000 décès en 2017). Et cette tendance s'est confirmée en Normandie où sur la période 2014-2016, 593 suicides (460 hommes et 133 femmes) ont été dénombrés en moyenne par an, selon un rapport de l'Agence régionale de santé. Malgré cette diminution, la région se classe au troisième rang (derrière les Hauts-de-France et la Bretagne) des régions françaises présentant les plus forts taux de mortalité par suicide. «Il y a plus de 200 ans, la Seine inférieure était déjà très en tête du suicide par rapport aux autres départements. Ce n'est pas quelque chose de récent, commente Gaël Fouldrin, psychiatre au CHU de Rouen. Cependant, la mobilisation des professionnels de santé a permis de nous rapprocher des taux nationaux.»

La prévention comme seule clé

Chaque année depuis 2003, en Seine-Maritime et dans l'Eure, 1 500 professionnels en contact avec des «populations potentiellement en crise» sont formés pour repérer des situations à risque. Des unités d'accueil et d'orientation, consultables gratuitement, ont également été mises en place afin d'apporter une «autre réponse à l'hospitalisation». De quoi contribuer à la décroissance de la mortalité suicidaire en Normandie, sans pour autant influer sur le rang de la région à l'échelle nationale. Plus précisément, «les deux anciennes régions n'ont pas eu la même dynamique dans l'infléchissement des décès par suicide. C'est descendu plus vite en ex-haute Normandie qu'en ex-basse Normandie. Ce qu'on voit sur les trois départements de la Basse-Normandie, c'est que le taux de suicide est élevé mais est en décroissance nette», détaille le docteur Fouldrin.

«La Normandie ne possède pas de marque de fabrique»

Pour les professionnels de santé, il n'y a pas de causalité unique aux tendances suicidaires. Et le mécanisme de déclenchement de passage à l'acte diffère selon les pathologies ou les difficultés sociales des personnes. «Si on regarde la carte du taux de suicide en France, ça se superpose à des airs de désindustrialisation et de forte consommation d'alcool. C'est multifactoriel, souligne Gaël Fouldrin, qui reconnaît que la conjugaison de certains facteurs est plus propice au passage à l'acte. «Quelle que soit l'origine sociale, chaque cas est particulier», ajoute Julie, infirmière pour le dispositif VigilanS (voir encadré). Quant au mode opératoire du passage à l'acte, «ni les falaises, ni les ponts ne sont une marque de fabrique de la région, affirme Marie-Noëlle Le Plomb, psychologue clinicienne, en faisant référence à Étretat et aux ponts de Normandie et de Brotonne. Les gens se suicident là où ils peuvent, à proximité de chez eux.» Car en Normandie, comme ailleurs en France, les intoxications médicamenteuses volontaires sont la première cause de tentative de suicide*, et la pendaison la plus mortelle.... * Les tentatives de suicide ne sont pas répertoriées de manière exhaustive dans un système d'information. Ainsi, le nombre de consultations de médecine générale ayant pour motif une tentative de suicide n'est pas connu.

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Le 3114 continue de tracer son sillon

Paris-Normandie  mercredi 2 février 2022 43

Il est loin le temps où seule l'association SOS Amitié venait en aide aux personnes en souffrance. Depuis le 1er octobre 2021, le premier numéro de prévention du suicide, confidentiel et gratuit, a été déployé sur onze centres, répartis en régions. L'un d'eux se trouve d'ailleurs en Normandie. Ce service d'intérêt public, annoncé à l'issue du Ségur de la santé, a vocation à compléter le système de suivi des personnes ayant fait une tentative de suicide :VigilanS. La ligne du 3114 s'adresse également aux professionnels en contact avec des personnes en détresse ou à la recherche d'information sur le suicide. C'est au CH Rouvray à Sotteville-lès-Rouen que l'antenne normande du 3114, composée de huit infirmiers appelés «répondants» et trois psychologues, a pris ses quartiers il y a près de quatre mois. Ces répondants procèdent à une écoute active des personnes en ligne tout en leur apportant un point de vue médical : «Il y a un véritable entretien d'évaluation de la situation pour évaluer le degré de souffrance des personnes qui appellent. Ensuite, nous leur faisons une proposition d'aide en fonction de leurs besoins, explique Marie-Noëlle Le Plomb, psychologue et coordinatrice du dispositif en Normandie. Il arrive que des personnes composant le 3114 ne soient à la recherche que d'une simple conversation téléphonique pour briser la solitude.

Maintenir le lien

Mais dans les cas les plus extrêmes, où une tentative de suicide aurait été entreprise, les infirmiers contactent aussitôt le SAMU* qui procédera à une intervention dans les plus brefs délais. C'est important de garder la personne en ligne avant que les secours ne soient dépêchés sur place. C'est ce qu'on appelle la clinique du lien: leur tendre la main et ne pas la lâcher», poursuit la professionnelle. Le lien est donc le maître mot du dispositif de prévention du suicide. Aussi bien pour les personnes composant le numéro vert, pour qui la communication est devenue vitale, que pour l'ensemble de l'équipe technique, confrontée à des situations stressantes. «Des réunions d'analyses de pratiques sont organisées pour débriefer sur des situations difficiles, mais aussi pour mettre en place des méthodes de travail », exprime Marie-Noëlle Le Plomb. Car la force du dispositif est de pouvoir adapter son protocole médical en fonction de la spécificité des régions, tout en conservant le regard national du 3114. «À terme, on devrait avoir deux postes de répondants par permanence pour fluidifier encore plus les échanges avec les personnes dans le besoin», conclut la psychologue. * Le principal critère pour être attributaire d'un centre 3114 est d'avoir un centre VigilanS disposant d'un partenariat avec le SAMU.

 

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"En parler peut tout changer" : une personne se suicide tous les trois jours en Dordogne

Mercredi 2 février 2022 à 11:24 - Par Thomas Coignac, France Bleu Périgord
Dordogne

Alors que la journée nationale de prévention du suicide a lieu le 5 février, des équipes de prévention vont à la rencontre des Périgourdins sur les marchés. Stella Darrouzès, chargée des programmes départementaux de prévention du suicide en Dordogne était l'invitée de France Bleu Périgord. Le stand de prévention du suicide au marché de Bergerac ce mercredi.


Sur le marché de Bergerac ce mercredi 2 février, les équipes de prévention du suicide ont monté leur barnum, pour accueillir la parole. "On est là pour donner de l'information, pour parler du repérage des risques suicidaires, des difficultés qu'ils peuvent rencontrer et des solutions qu'on peut apporter", explique Stella Darrouzès. Chargée des programmes départementaux de prévention du suicide en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne, elle était l'invitée de France Bleu Périgord.
Le 31 14, numéro national mis en place en octobre

Il y a eu environ 120 suicides en 2021 en Dordogne, soit environ un tous les trois jours. Un chiffre énorme, mais qui "stagne et qui a tendance à baisser ces dernières années au niveau de la France entière" explique Stella Darrouzès. Une diminution qui s'explique, selon elle, par le développement des programmes de prévention, notamment la mise en place d'un numéro de téléphone national, le 31 14, au mois d'octobre. Depuis, il y a eu "à peu près 20 000 appels", comptabilise Stella Darrouzès. à lire aussi Le nouveau numéro vert national de prévention du suicide, le 31 14, lancé ce vendredi

En Dordogne, les plus touchés sont les plus de 65 ans, explique-t-elle, qui représentent 46% des décès. Cette génération subit "beaucoup d'isolement" et des "difficultés à prendre la parole, à aller demander de l'aide", analyse Stella Darrouzès. Des phénomènes amplifiés par la ruralité du département, où les accès à de l'aide médicale sont plus compliqués à trouver, "d'où les campagnes pour engager les gens à aller rencontrer des personnes."
Le "très beau cadeau" de Stromae

"Il faut demander de l'aide quand on a des pensées suicidaires", dit Stella Darrouzès, qui rappelle "qu'en parler peut tout changer". Sur ce plan, la prise de parole de personnalités médiatiques, comme celle de Stromae, le 9 janvier au journal de 20 heures de TF1, peut faire la différence. Le chanteur belge avait dévoilé "L'enfer", nouveau titre de son futur album qui évoque des "pensées suicidaires", alors que l'artiste s'est remis d'un burn-out ces dernières années. Stella Darrouzès évoque "un très beau cadeau". "Il y a eu beaucoup d'appels au 31 14 à la suite de sa diffusion", explique-t-elle.

La spécialiste donne aussi des conseils pour repérer les signes avant-coureurs chez un proche. Elle cite "l'augmentation des consommations d'alcool ou de drogue", "la difficulté à parler, l'envahissement par des émotions", mais aussi "tous les phénomènes de préparation de l'acte suicidaire. Ca peut être des dons d'objets à haute valeur symbolique, le rangement de la maison, des papiers".

Mais alors que faire dans ce cas là ? "On verbalise notre inquiétude", conseille Stella Darrouzès. "On dit qu'on est là pour la personne. On insiste sur notre présence et on accueille la parole sans jugement". Elle conseille aussi d'appeler le 31 14, qui est également fait pour les proches des personnes ayant des pensées suicidaires. Les équipes de prévention du suicide seront aussi présentes sur le marché de Ribérac vendredi 4 février, à Périgueux le samedi 12, à Terrasson le 17 et à Nontron le 19.

https://www.francebleu.fr/infos/societe/en-parler-peut-tout-changer-une-personne-se-suicide-tous-les-trois-jours-en-dordogne-1643795411

 

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Communication ARS Bretagne


3114 : le numéro national de prévention du suicide
2 février 2022 https://www.bretagne.ars.sante.fr*

Mis en place dans le cadre du Ségur de la Santé et ouvert depuis le 1er octobre en Bretagne, le numéro national de prévention du suicide, le 3114, aide les personnes en souffrance psychique et leur garanti un accès au système de soins.

Gratuit et confidentiel, le 3114 est accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, depuis tout le territoire national (Métropole et Outre-Mer). Il constitue une réponse professionnelle essentielle à l’enjeu de l’accès et du maintien du lien avec le système de soins des personnes en souffrance.

Avec près de 700 suicides chaque année, la Bretagne est la région française la plus touchée par le suicide.
Cette plateforme téléphonique a ainsi pour objectif d’aider les personnes en détresse, depuis les premières idées de mort jusqu’à la crise suicidaire, en assurant des missions d’écoute, d’évaluation, d’orientation et d’intervention, en lien avec le SAMU, qu’il peut mobiliser de façon directe.
Elle s’adresse également aux professionnels en contact avec des personnes en détresse ou en quête d’information sur le suicide et sa prévention.
Site de conseils et de ressources du numéro national de prévention du suicide
Quelle organisation en Bretagne ?

En Bretagne, 17 professionnels de santé spécifiquement formés se relayent 24h/24 et 7j/7 au centre opérationnel de Brest pour répondre aux appels reçus chaque jour et assurent des missions d’écoute, d’évaluation, d’orientation et d’intervention.

En journée, les professionnels brestois prennent en charge les appels bretons, mais aussi ceux de cinq autres régions, pas encore pourvues de centres opérationnels : les Pays-de-la-Loire, la Normandie, le Centre-Val-de-Loire, la Bourgogne Franche Comté et la Nouvelle Aquitaine. La nuit, le centre de Brest fait partie des trois seuls centres ouverts sur l’ensemble du territoire et prend ainsi en charge un tiers des appels reçus au niveau national.

Depuis l’ouverture de la ligne, 7 349 appels ont été reçus en Bretagne (chiffres de janvier 2022).
2 637 appels ont également été émis depuis la plateforme à cette même date.

En Chiffres

Le taux de suicide en France est l’un des plus élevés des pays européens : il constitue la deuxième cause de mortalité des 10-25 ans après les accidents de la route.

La région Bretagne demeure la région française la plus touchée par le suicide. Selon les données de février 2021 de l’ORS Bretagne :
Près de 700 suicides sont dénombrés chaque année en Bretagne : 35 % des suicides ont lieu entre 45 et 59 ans. On observe une surmortalité masculine (+54 %) et féminine (+46 %) par rapport à la moyenne nationale.
En moyenne, 20 tentatives de suicides par jour sont constatées en Bretagne : 59 % d’entre elles concernent des femmes, principalement âgées de 15 à 24 ans et de 45 à 54 ans.
Les départements des Côtes d’Armor et du Morbihan, sont, à ce jour, les plus concernés.
Une stratégie nationale et régionale de prévention du suicide

Avec l’ouverture du 3114, la France complète sa stratégie nationale de prévention du suicide impulsée par la feuille de route « Santé mentale et psychiatrie 2018 » en proposant dorénavant quatre axes :
le dispositif VigilanS (http://dispositifvigilans.org) de veille et recontact des personnes ayant fait une tentative de suicide dans les suites de leur sortie des urgences ou d’une hospitalisation. Créé en 2015 et déployé à ce jour dans 12 régions métropolitaines sur 13 et dans deux régions d’Outre–Mer, puis dans l’ensemble des régions avant la fin de cette année, ce sont près de 15 000 patients qui y ont eu recours en 2020 et déjà près de 10 000 en juin 2021. En Bretagne, près de 1800 personnes ont pu en bénéficier en 2021.
des formations à la prévention du suicide de professionnels de santé (évaluation du potentiel suicidaire et intervention de crise suicidaire) et le déploiement de réseaux Sentinelles ; formation des médecins généralistes à la prise en charge de la dépression, incluant le repérage du risque suicidaire.
la prévention de la contagion suicidaire (dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans les lieux publics ou les institutions (https://papageno-suicide.com).
le 3114, le numéro national d’appel pour les personnes en détresse psychique.

En région, cette stratégie est déclinée par l’ARS Bretagne et adaptée aux spécificités des territoires, en lien avec les acteurs locaux. Elle constitue notamment un engagement fort du projet régional de santé (PRS) breton : développement de Point accueil écoute jeunes (PAEJ) et de Maisons des adolescents (MDA), de collectifs de prévention du suicide (12 collectifs à ce jour) en partenariat avec la Mutualité Française de Bretagne, de formations à la prévention du suicide à l’attention des acteurs régionaux, etc.
Aller plus loin
Liens utiles
Site du numéro national de prévention du suicide

 https://www.bretagne.ars.sante.fr/3114-le-numero-national-de-prevention-du-suicide-0