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mardi 21 décembre 2021

Rapport européen : synthèse des études qui font un lien entre suicide ou tentative de suicide et violences au sein du couple

Suicides forcés : l’angle mort des violences conjugales
Un rapport évalue à 1 136, le nombre de femmes victimes de violences qui se seraient suicidées en 2017 dans l’Union européenne, rapporte « Le Parisien ».  « Le harcèlement moral doit être combattu avec la même force que les violences physiques et le suicide forcé être reconnu au même titre que les féminicides », insiste Yael Mellul auprès de nos confrères.
Par LePoint.fr Publié le 21/12/2021

C’est un chiffre qui bouleverse les données officielles sur les violences au sein du couple. Selon les estimations d’un rapport établi par le Projet européen sur les suicides forcés, 1 136 femmes se seraient donné la mort dans les 27 États membres de l’Union européenne en 2017, dont 209 en France, rapporte Le Parisien, mardi 21 décembre. Des suicides liés aux violences psychologiques dont ces femmes étaient victimes.

Ce rapport, remis en novembre à la Commission européenne, est une synthèse des études qui font un lien entre suicide ou tentative de suicide et violences au sein du couple. Il s’appuie notamment sur les résultats d’un questionnaire réalisé en 2015 en France, qui rapporte qu’une femme sur 200 indique avoir déjà fait une tentative de suicide en raison des violences psychologiques qu’elle a subies.

« C’est près d’une femme victime par jour que font les violences au sein du couple en France »

L’équipe de travail, composée des membres de la coopérative d’experts indépendants Psytel et de l’ex-avocate Yael Mellul, a ainsi « déterminé le pourcentage de tentatives de suicide attribuable aux violences au sein du couple » à « 11 % ». Elle a également appliqué ce taux aux suicides de femmes dans chaque pays. « Ce n’est pas scientifiquement assuré, mais cela donne ordre de grandeur raisonné », précisent les auteurs du rapport.

« C’est donc près d’une femme victime par jour que font les violences au sein du couple en France en 2017, et non une tous les trois jours, comme habituellement rapporté si l’on considère les seuls féminicides », souligne le document. La France est pourtant dotée d’une loi permettant de punir les auteurs de violences psychologiques au sein du couple, notamment lorsque ces dernières conduisent la victime à mettre fin à ses jours. L’auteur peut en effet encourir dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende. Le suicide forcé a par ailleurs été consacré par la loi votée le 30 juillet 2020.

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