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mardi 1 février 2022

MàJ Haute Autorité de Santé Recommandation de bonne pratique : Idées suicidaires chez l’enfant et l’adolescent : repérer, évaluer et orienter la prise en charge

Idées suicidaires chez l’enfant et l’adolescent : repérer, évaluer et orienter la prise en charge
Communiqué de presse - Mis en ligne le 30 sept. 2021 30 septembre 2021

En France, le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes. Les tentatives de suicide ont un retentissement psychologique et social très lourd, en plus des blessures et de la potentielle invalidité à long terme auxquelles il faut faire face. Pour tenter de prévenir ces événements, il est important de ne pas banaliser les idées suicidaires et d’y apporter une écoute attentive pour trouver une réponse rapide et adaptée. La HAS publie des recommandations de bonne pratique pour les professionnels chargés de repérer, évaluer et orienter les enfants et adolescents pouvant présenter un risque suicidaire à court, moyen ou long terme.

Depuis plus de 30 ans, le suicide représente la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans et la 5ème cause de mortalité chez les moins de 13 ans. En 2016, 26 décès par suicide ont été enregistrés chez les moins de 15 ans et 352 chez les 15-24 ans, soit des taux respectifs de 0,3 et 4,5 pour 100 000 habitants.
Les professionnels en contact quotidien avec des enfants et adolescents se posent de nombreuses questions concernant les idées suicidaires : quels sont les principes généraux pour le repérage, la prise en charge et le suivi ? Comment repérer et évaluer les idées suicidaires ? Comment prévenir le passage à l’acte ?
Reconnaitre et prendre en charge un enfant ou un adolescent à risque suicidaire peut s’avérer délicat et demande un engagement collectif. Dans ce contexte et dans le cadre de son programme « Psychiatrie et santé mentale » 2018-2023, la HAS a décidé de mettre à jour ses recommandations de bonne pratique de prévention, repérage, évaluation et prise en charge des idées suicidaires chez l’enfant et l’adolescent à destination de l’ensemble des professionnels se trouvant régulièrement au contact d’enfants et d’adolescents. Ces recommandations sont adaptées aux différents maillons constituant la chaine de prise en charge (professionnels des urgences, acteurs de soins de 1ère ligne, hospitaliers et de 2ème ligne, professionnels non cliniciens, décideurs).
A terme, les objectifs sont multiples : réduire la fréquence des passages à l’acte, la mortalité, les handicaps et les incapacités résultant de tentatives de suicide et diminuer les nouvelles tentatives de suicide.

 Les idées suicidaires chez l’enfant et l’adolescent ne doivent pas être banalisées

Le suicide est un sujet tabou, douloureux et intime. Il est très difficile, surtout chez les plus jeunes, d’accepter de demander de l’aide concernant sa santé mentale. Il est commun de penser que la période de l’adolescence est difficile pour tout le monde et propice aux idées suicidaires, et il arrive très souvent que celles-ci soient donc banalisées. Pourtant, selon une enquête IPSOS pour la Fondation Pierre Deniker¹, 95% des jeunes sont globalement heureux et intéressés par la vie.

Parmi les signes qui doivent alerter, on retrouve : un changement brutal du comportement, la consommation fréquente de drogue ou d’alcool, les actes d’automutilation ou encore les propos suicidaires, qui ne doivent jamais être pris à la légère. Le repérage des enfants et des adolescents suicidaires repose sur une écoute active et un questionnement direct. Il est donc important de prendre au sérieux la parole de tous les enfants et adolescents qui expriment ces idées et de leur apporter une réponse réactive et adaptée. Par ailleurs, il est primordial de noter que le fait de poser de façon explicite la question à un enfant ou un adolescent sur la présence d’idées suicidaires n’induira pas de telles idées ou même un passage à l’acte.

 Des recommandations pour permettre aux différents acteurs de première ligne d’évaluer le risque suicidaire

Pour orienter l’échange avec les enfants et les adolescents, les professionnels disposent de plusieurs outils qui peuvent les guider dans la conduite de la consultation mais qui ne remplacent pas une écoute attentive et un questionnement direct :

  • Le Bullying Insomnia Tobacco Stress Test (BITS) aborde des points tels que la qualité du sommeil, le stress lié au travail scolaire et à l’ambiance familiale, les maltraitances, le tabagisme...
  • L’Ask Suicide-Screening Questions (ASQ) est utile lors des consultations pour des difficultés en lien avec la santé mentale ou lorsque des difficultés se révèlent au cours de la consultation. Celui-ci aborde directement les idées suicidaires.
  • La Columbia Suicide Severity Rating Scale peut aider pour un état des lieux des idées suicidaires et du risque potentiel de passage à l’acte à court, moyen ou long terme.

Pour une appréciation plus complète du risque suicidaire, un entretien avec l’enfant ou l’adolescent dans un contexte propice doit être réalisé : lieu adéquat, climat d’empathie, de non-jugement et de bienveillance, respect de la confidentialité. Celui-ci sera complété par le recueil d’informations auprès du ou des titulaires de l’autorité parentale ainsi que d’autres personnes, dans le respect du secret médical (infirmier et/ou médecin scolaire, médecin traitant, pédiatre, etc.) tout en prenant systématiquement en compte l’environnement de l’enfant et de l’adolescent, en particulier ses interactions avec sa famille et ses pairs. Ces échanges permettront notamment de recueillir des éléments sur d’éventuels problèmes liés au harcèlement sur les réseaux sociaux. D'autres entretiens différés pourront faire suite, dont le délai d’organisation doit être inversement proportionnel au niveau d’urgence et de vulnérabilité estimé.

 Le risque de vulnérabilité ou d’urgence suicidaire doit déterminer la prise en charge

L’évaluation d’une crise suicidaire de l’enfant ou de l’adolescent repose sur l’estimation du niveau d’urgence et de vulnérabilité, qui déterminera la suite de la prise en charge :

  • L’urgence suicidaire correspond à la probabilité que la personne adopte une conduite suicidaire potentiellement létale sur le court terme. Celle-ci ne doit jamais être sous-estimée. Elle nécessite l’appréciation du niveau de souffrance ou de douleur psychique, la caractérisation des idées suicidaires, la recherche d’un scénario suicidaire, l’estimation du niveau d’intentionnalité suicidaire et la recherche de facteurs dissuasifs.
  • La vulnérabilité suicidaire correspond à la probabilité que la personne adopte une conduite suicidaire sur le moyen ou le long terme. Celle-ci est liée aux facteurs de risque, tels que les antécédents personnels et familiaux, l’existence d’un trouble psychiatrique ou encore de difficultés d’ordre familial, et les facteurs de protection présentés par la personne, notamment le soutien social, la cohésion familiale, la spiritualité et les croyances religieuses.

Tout enfant ou adolescent ayant fait une tentative de suicide récente doit être orienté vers un service d’urgences, quel que soit le niveau d’urgence suicidaire actuel.

 Si l’enfant ou l’adolescent présente des idées suicidaires mais n’a pas fait de tentative de suicide récente, la conduite à tenir est fonction de l’évaluation de l’urgence suicidaire :

  • Si l’urgence suicidaire est élevée (inquiétude quant à un passage à l’acte imminent), l’enfant ou l’adolescent est envoyé aux urgences ;
  • Si l’urgence suicidaire est faible à moyenne, l’enfant ou l’adolescent est orienté vers une prise en charge ambulatoire de deuxième ligne (telle qu’un centre médico-psychologique ou un centre médico-psycho-pédagogique, un psychiatre libéral, ou selon le territoire une Maison des adolescents).

En dehors des situations d’urgence élevée, une réévaluation peut être reconduite à 2 ou 3 jours afin de préciser le niveau d’urgence et de vulnérabilité.

Pour éviter un nouveau passage à l’acte, il est recommandé de recourir au plan de sécurité. Il s’agit d’une intervention souple, de mise en œuvre relativement simple et dont l’efficacité est soutenue par des éléments de preuve, en particulier chez l’adolescent après une tentative de suicide. Celui-ci comprend :

  • L’identification des signaux d'alarme associés à une aggravation de la crise suicidaire,
  • Le renforcement des stratégies de coping²;
  • La sécurisation de l'environnement en limitant l'accès aux moyens de suicide ;
  • La mobilisation du réseau social de proximité ;
  • Le renforcement de l'adhésion au suivi et mise à disposition de ressources en cas d'urgence.

 ¹ Enquête réalisée en ligne par IPSOS auprès de 603 jeunes de 15 à 25 ans, 601 parents d’enfants de 11 à 25 ans et 235 enseignants, réalisée du 2 au 12 février 2016

² Ensemble des procédures et des processus qu'un individu peut imaginer et installer entre lui et un événement qu’il juge inquiétant, voire dangereux, afin d'en maîtriser les conséquences potentielles sur son bien-être physique et psychique.

Source https://www.has-sante.fr/jcms/p_3289297/fr/idees-suicidaires-chez-l-enfant-et-l-adolescent-reperer-evaluer-et-orienter-la-prise-en-charge

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Idées et conduites suicidaires chez l’enfant et l’adolescent : prévention, repérage, évaluation, prise en charge

Recommandation de bonne pratique - Mis en ligne le 30 sept. 2021

L’objectif de ce travail est l’élaboration de recommandations dans le but d’améliorer le repérage, l’évaluation, la prise en charge et le suivi des enfants et adolescents ayant des idées suicidaires ou des conduites suicidaires.

Après une présentation des définitions et des quatre principes généraux de la prévention du suicide, la recommandation comporte les parties suivantes :

  • Comment identifier les enfants et adolescents suicidaires ou à risque suicidaire ?
  • Comment évaluer une crise suicidaire de l’enfant ou de l’adolescent ?
  • Comment orienter ?
  • Comment prendre en charge la crise suicidaire en aigu ?
  • Prise en charge hospitalière
  • Plan de sécurité
  • Accompagnement de moyen et long terme
  • À la sortie d’un séjour hospitalier ou des urgences

Documents

 source https://www.has-sante.fr/jcms/p_3288864/fr/idees-et-conduites-suicidaires-chez-l-enfant-et-l-adolescent-prevention-reperage-evaluation-prise-en-charge


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Idées suicidaires de l’enfant et de l’adolescent : quelle prévention ?

Stéphanie Lavaud 31 janvier 2022 https://francais.medscape.com/*

France – La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié en octobre dernier de nouvelles recommandations consacrées à la « prévention des idées suicidaires chez l’enfant et l’adolescent ». Lors du congrès de l’Encéphale 2022, le Dr Charles-Edouard Notredame (MCU-PH dans le service de Psychiatrie de l'Enfant et de l'Adolescent du CHU de Lille), qui a co-dirigé ce travail, est revenu sur les nouveautés de ce texte, tandis que son collègue, le Dr Vincent Trebossen, psychiatre de l'enfant et de l'adolescent à l’hôpital Robert Debré (Paris) a abordé l’impact de la pandémie Covid-19 sur la santé mentale des jeunes [1].

Suicide : 2ème cause de décès chez les 15-24 ans

Avec 23 cas chez les 5-14 ans en 2017 et 312 chez les 15-24 en 2017, le suicide des enfants et des adolescents reste rare. « Néanmoins rapporté aux chiffres de la mortalité à ces âges-là, ces chiffres prennent de l’importance puisque le suicide représente alors 14% de la part de la mortalité chez les 15-24 ans et se place en 2ème position de la cause des décès dans cette tranche d’âge », a rapporté le Dr Charles-Edouard Notredame.

Avant la crise Covid, c’était 8 adolescents de 17 ans sur 100 qui disaient avoir eu des idées suicidaires tandis que 14 avaient fait une tentative de suicide hypothéquant leur pronostic vital. Des chiffres préoccupants « car des études ont montré qu’une tentative de suicide à l’adolescence péjorerait, indépendamment de toute pathologie psychiatrique, le risque vital et fonctionnel et augmenterait le risque de troubles psychiatriques ultérieurement, de même que celui d’avoir davantage de troubles somatiques, de souffrir d’isolement et d’avoir besoin d’aide sociale », a expliqué le psychiatre lillois. Cette hypothèque de l’avenir des jeunes après une tentative de suicide, justifie, pour l’orateur, « l’effort considérable à mener en termes de prévention. »

Le fort impact Covid

Et ce d’autant qu’il y a véritablement un avant et un après Covid quant à la santé mentale des jeunes. Depuis 2019, les chiffres ont littéralement explosé avec plus de 126% de passages aux urgences pour des idées suicidaires chez les 11-17 ans, et une augmentation de 30% des tentatives de suicide. « Et le début 2022 est très inquiétant avec des données qui sont déjà le double de 2021 », a précisé le psychiatre lillois.

Un constat inquiétant corroboré par le Dr Vincent Trebossen, qui a vu une nette augmentation des passages aux urgences de l’hôpital Robert Debré (Paris) à partir de septembre 2020, surtout chez les moins de 15 ans, par rapport aux années précédentes. « Il est indéniable que le Covid a eu un impact sur la santé mentale », a affirmé le psychiatre parisien. S’il y a une tendance à l’augmentation depuis 2010, on assite à une nette accélération ces derniers mois, a-t-il précisé.

C’est donc dans ce contexte tendu que la HAS a procédé à la mise à jour des recommandations en matière de prévention, de repérage, d’évaluation et de prise en charge des idées suicidaires chez l’enfant et l’adolescent, parue en octobre 2021, alors que les dernières dataient de 1998. « L’idée a été de capitaliser sur les anciennes pour en faire de nouvelles », a expliqué le Dr Notredame, qui a copiloté ce travail.

Plusieurs changements de paradigme

Parmi les changements de paradigme retenus figure le fait de ne plus mettre de limites d’âge aux recommandations pour les adolescents et les jeunes suicidants, mais de les étendre à la tranche allant de 11 à 25 ans, compte-tenu que l’adolescence est « sous-tendue par un processus développemental biopsychosocial », explique le psychiatre lillois. Autre grand principe : les idées suicidaires de l’enfant ou de l’adolescent ne doivent plus être banalisées, il faut, autrement dit, « en finir avec l’idée communément admise que tout ado a des idées suicidaires ou que faire une tentative de suicide à l’adolescence, c’est normal » sachant qu’il existe un « continuum » allant des pensées suicidaires au suicide complété. « Il est largement étayé que les personnes qui adoptent des conduites suicidaires préparatoires sont exposées à un surrisque de tentatives de suicide futures, et que le fait d’avoir fait une tentative de suicide augmente à son tour le risque de mourir de suicide. De même, les idées suicidaires augmentent la probabilité d’une tentative de suicide ultérieure, voire d’un suicide complété », peut-on lire dans les recommandations.

En termes de prise en charge, il s’agit par exemple « de ne plus préconiser de façon systématique l’hospitalisation car de nombreux autres dispositifs sont nés depuis [les dernières recommandations], des dispositifs ambulatoires, des dispositifs originaux ou renforcés, des suivis étroits tels l’Asma à Marseille ou à VigilanS, le dispositif permettant de recontacter les jeunes après une tentative de suicide. On peut donc désormais s’appuyer sur des dispositifs post-hospitaliers et on a décidé aussi de mutualiser les différentes solutions qui peuvent être mises en œuvre après une tentative de suicide », a considéré le psychiatre.

Autre changement en termes de priorités et des enjeux de la prévention du suicide : passer sur le mode collectif. « S’il y avait à l’époque, une volonté de mobiliser le sanitaire, on veut aujourd’hui aller plus loin » et faire en sorte d’engager « la responsabilité collective, avec la nécessité d’une mobilisation de l’ensemble des acteurs de la prévention, supposant une meilleure coordination de l’action de ses acteurs dans le respect du champ de responsabilité et de compétence de chacun », a-t-il précisé.

Changement de vocabulaire : « appeler un chat, un chat »

Un point sur lequel les auteurs de la recommandation se sont montrés « un peu pointilleux, voire exigeant » est celui du vocabulaire employé pour désigner les conduites et pensées relatives au suicide. « Premièrement, on a préconisé d’arrêter de parler de « suicide accompli ou réussi » ou de « tentative de suicide ratée » parce que nous avons voulu vider la terminologie autour des conduites suicidaires de toutes dimensions morales », explique le Dr Notredame, « en considérant que ce n’est jamais une réussite de se suicider, que ce n’est jamais un échec de faire une tentative de suicide ». « Deuxièmement, on a évité tout ce qui est « idées noires, tentative de suicide, parasuicide » pour appeler un chat, un chat. Si on veut faire de la prévention et de la recherche exigeantes, il faut pouvoir avoir des terminologies précises sans utiliser des éléments de pudeur ». Le champ du vocabulaire faisant référence au champ pénal est aussi à bannir. Ainsi on parlera non plus de « récidives suicidaires mais de ré-itération suicidaire », ne pas dire « commettre un suicide mais plus simplement, se suicider. » De même, essayer d’éviter les termes « menaces de suicide ou chantage au suicide » qui sont aussi très connotés moralement, a indiqué le Dr Notredame.

Une approche globale, développementale, éco-systémique et pro-active

Sinon, de façon plus générale, les auteurs de la recommandation HAS ont souhaité « ancrer quatre principes forts de la prévention du suicide, à savoir une approche globale, développementale, écosystémique et proactive », a rappelé le psychiatre lillois.

« L’approche globale, c’est une approche multi-niveau, ciblée, impliquée, sélective et universelle. Cela signifie qu’elle est multimodale, conjuguant différentes actions, multidisciplinaires, avec différents champs pouvant être convoqués, mais aussi multi-secteurs, englobant le sanitaire, le médico-social, le social, l’éducatif.... L’approche développementale signifie, elle, que l’on prend en compte les besoins et les modalités d’action spécifiques à l’enfant et à l’adolescent », a décrypté le psychiatre. Par approche éco-systémique, comprendre que la famille doit tenir une place importante dans la prise en charge de conduites suicidaires. « Dans l’approche proactive, exit le temps où l’on attendait que l’adolescent soit motivé ou soit en demande, pour le prendre en charge. L’idée, c’est d’aller au-devant des enfants et des adolescents, et d’assumer le fait qu’ils ont des difficultés (surtout les ados) à demander de l’aide (surtout quand ils ne vont pas bien) ».

Le but de toute cette démarche est de « structurer une chaine de prévention depuis la détection qui s’appuie sur le repérage et le dépistage, puis l’évaluation de l’urgence et de la vulnérabilité suicidaire, l’orientation vers les bonnes ressources et, enfin, la prise en charge en termes de protection, de soins et d’accompagnement », a précisé l’orateur. « Nous avons proposé que toute cette chaîne s’appuie sur la structuration de parcours territoriaux auprès des acteurs de primaire et de seconde ligne », a-t-il poursuivi, avant de promouvoir, pour clore son intervention la ligne de prévention du suicide 3114 (voir encadré ci-dessous) mise en place fin 2021.

De nouveaux outils

Si la période pandémique a été (et est encore) une période très difficile en termes d’impact psychologique sur les enfants et les adolescents, elle a aussi vu émergé de nouveaux outils à destination de la population, a fait remarquer la Pre Priscille Gerardin, responsable de la pédopsychiatrie au CHU de Rouen, qui co-animait la session. Le Dr Vincent Trebossen a ainsi souligné la création du site de ressources clepsy.fr qui regroupe de nombreuses fiches pratiques, conçues par les professionnels du Centre d’Excellence des Troubles Neurodéveloppementaux de l'Hôpital Robert Debré AP-HP (InovAND) sous la houlette du Dr Benjamin Landman, pour accompagner les familles dans leur quotidien. (Lire Des fiches pour aider les parents d’enfants en difficulté pendant le confinement). Le Dr Notredame a, quant à lui, fait la promotion du numéro national de prévention du suicide mis en place le 1er octobre dernier. Gratuit et confidentiel, le 3114 permet une prise en charge sanitaire des personnes ayant des idées suicidaires 7j/7 et 24h/24, sur tout le territoire national.

https://francais.medscape.com/voirarticle/3608079#vp_1