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lundi 8 février 2021

Pays de Saint-Gilles (85) création d’un groupe de prévention

Ouest-France
Les Sables d'Olonne ; Challans, Saint-Gilles-Croix-de-Vie
Pays de Vie - Pays de Monts, samedi 6 février 2021 

Une association pour prévenir le risque suicidaire

Les professionnels du secteur médico-social sont trop souvent confrontés au suicide de certains patients. Une association est en cours de constitution pour faire face à cet enjeu de sociétal.

Entretien

Franklin Bellier, étudiant en soins infirmiers, futur membre du bureau du groupe de prévention.

Pourquoi parler du suicide est-il nécessaire, bien que tabou ?

La docteur Kahina Yebbal, médecin psychiatre au centre hospitalier de Bouguenais, résume bien la problématique, pour elle, parler du suicide, n’incite pas au suicide. Les personnes qui se suicident ne veulent pas mourir ; elles veulent simplement arrêter de souffrir. Avant de passer à l’acte, 95 % d’entre elles avaient donné des signes d’alerte à leur entourage. Selon le centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), en France, nous comptons autant de morts par suicide que d’heures dans une journée.

Qu’est-ce qui explique la création d’un groupe de prévention  ?

Le suicide devient une question de santé publique. En 2005, des événements tragiques firent prendre conscience aux élus, comme aux professionnels de la Communauté de communes de Vallet (44), de l’urgence d’agir dans une réflexion concertée. Face à cet enjeu de société et pour pallier ce mal-être, s’est constitué un groupe prévention du suicide (GPS), toujours actif.

Comment a cheminé l’idée d’un groupe propre au pays de Saint-Gilles  ?

Le suicide peut concerner tout un chacun. Une réunion publique en date du 13 novembre 2019 organisée par le centre communal d’action sociale de Saint-Hilaire-de-Riez donnait le ton : 25 personnes (professionnels de santé, élus, citoyens…) se sont fédérées, dans une démarche participative, pour poursuivre leur action sur le territoire de Saint-Hilaire de Riez et dans la communauté de communes. Ils veulent impulser une réflexion pour mettre en place une réponse adaptée à la souffrance, à la détresse. La crise sanitaire n’a pas contaminé l’enthousiasme de ces femmes et hommes de bonne volonté. Cette concertation débouche sur la volonté commune de constituer une association, dont la création etait prévue le 28 octobre.

Quelles seront les actions concrètes de ce groupe de prévention ?

Le chemin se trace par de multiples rencontres aux thématiques variées, depuis la formation des «  sentinelles  », personnes en capacité de repérer les signes de souffrance, jusqu’à la gestion de crise, par des modules de formation sous l’égide de l’Agence régionale de santé, ou l’écoute des familles endeuillées, voire des conditions d’accueil téléphonique et physique…

Contact : martyberruezo.franck@gmail.com.