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mardi 3 novembre 2020

NUMERO SPECIAL Perspectives Psy : Dépression et conduites suicidaires à l’adolescence (CANADA°

Perspectives Psy
Volume 59 / Numéro 2 (avril-juin 2020)

Dépression et conduites suicidaires à l’adolescence

Dépression et conduites suicidaires à l’adolescence p. 111
Réal Labelle
1,2,3* et Hervé Benhamou4,5,6**
1
Docteur en psychologie clinique, Université de Montréal, QC, Canada
2
Psychologue praticien, cabinet privé, QC, Canada
3
Professeur titulaire, Département de psychologie, Université du Québec à Montréal, QC, Canada
4
Psychiatre des hôpitaux honoraire, Paris, France
5
Docteur en psychanalyse, Université Paris 7, Paris, France
6
Psychanalyste, ancien membre de la Société Psychanalytique de Paris, France
* labelle.real@uqam.ca
** hbenhamou@aol.com
Publié en ligne : 2 novembre 2020
DOI: https://doi.org/10.1051/ppsy/202059111
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PDF (102.6 KB)


Regard clinique sur l’étude des symptômes dépressifs et des pensées suicidaires chez des adolescents canadiens p. 113
Réal Labelle
1,2,3,4*, Lalou Tisseyre1,2, Éric Lacourse5, Stéphane Paquin5 et Catherine M. Herba1,3,6
1
Département de psychologie, Université du Québec à Montréal, QC, Canada
2
Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie, QC, Canada
3
Département de psychiatrie et d’addictologie, Université de Montréal, QC, Canada
4
Centre de recherche, Institut universitaire en santé mentale de Montréal, QC, Canada
5
Département de sociologie, Université de Montréal, QC, Canada
6
Centre de recherche du CHU Ste-Justine, Montréal, QC, Canada
*
labelle.real@uqam.ca
Résumé
Cette réflexion vise à dégager un sens clinique aux résultats obtenus d’une étude empirique réalisée à partir d’un vaste échantillon d’adolescents canadiens de l’Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ). La réflexion débouche sur des interprétations voulant que les jeunes les plus vulnérables aux symptômes dépressifs finissent par présenter soit des problèmes extériorisés, soit des problèmes mixtes (extériorisé/intériorisé) avec dévalorisation de soi. Une faible estime de soi semble une variable cardinale associée à l’apparition des pensées suicidaires. Pour aider ces jeunes et leur entourage, les auteurs proposent d’orienter les efforts vers une prévention individualisée axée sur l’apprentissage de compétences psychosociales visant l’adolescent dans son milieu de vie.
Mots clés :
recherche / réflexion / symptômes dépressifs / pensées suicidaires / adolescence
Publié en ligne : 2 novembre 2020
DOI: https://doi.org/10.1051/ppsy/202059113
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Le programme Zenétudes : pour diminuer le risque d’émergence de la dépression et de l’anxiété lors du passage à l’âge adulte p. 121
Diane Marcotte
1*, Simon Lapierre2, Cynthia Lamarre2 et Marie-Laurence Paré2
1
Professeur, Département de psychologie,Université du Québec à Montréal, Canada
2
Doctorant, Département de psychologie,Université du Québec à Montréal, Canada
*
marcotte.diane@uqam.ca
Résumé
Cet article présente le programme de prévention de l’anxiété et de la dépression Zenétudes : vivre sainement la transition au collège (Marcotte, Viel, Paré et Lamarre, 2016). L’article présente d’abord l’état actuel de la santé mentale des étudiants aux études postsecondaires, et soulève la pertinence de la mise en place d’interventions préventives auprès de cette population. Par la suite, le programme Zenétudes, dont la structure est multiniveaux, est décrit. Les volets visent à répondre aux différents besoins des individus, en lien avec les symptômes anxieux et dépressifs, et visent à faciliter leur transition vers les études postsecondaires. Le premier volet est un atelier de prévention universelle qui présente des stratégies plus générales qui peuvent bénéficier à l’ensemble des individus. Cet atelier permet également de dépister les individus à risque. Le second volet comporte deux ateliers, un sur l’anxiété, et un sur la dépression, et qui présentent des stratégies plus spécifiques sur ces deux problématiques. Finalement, le troisième volet comporte dix rencontres de groupes animés par des professionnels, et cible les individus présentant un niveau sous-clinique de symptômes. L’article se conclut en présentant les études d’efficacité menées sur l’implantation du programme à ce jour.
Mots clés :
anxiété / dépression / prévention / recherche / étudiantsPublié en ligne : 2 novembre 2020
DOI: https://doi.org/10.1051/ppsy/202059121
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Solidaires pour la vie - Un programme scolaire canadien de littératie en santé mentale pour prévenir le suicide chez les adolescents p. 127
Alain Lesage
1,2**, Jessica Rassy1,3, Catherine Burrows4, Johanne Renaud5,6, Michèle Lambin7, Mathieu Gagné8, Marie-Claude Geoffroy5,9, Monique Séguin5,10, Martin Tremblay2,4, Fabienne Ligier11, Sylvanne Daniels5,12 et Gustavo Turecki5,6,12
1
Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, Canada
2
Département de psychiatrie, Université de Montréal, Canada
3
Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke, Canada
4
Fondation Jeunes en tête, Montréal, Canada
5
Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, Montréal, Canada
6
Département de psychiatrie, Université McGill, Montréal, Canada
7
Pratique privée, Montréal, Canada
8
Institut national de santé publique, Québec, Canada
9
Département de psychopédagogie et de psychologie du counseling, Université McGill, Montréal, Canada
10
Université du Québec en Outaouais, Gatineau, Canada
11
Centre Psychothérapique de Nancy, Laxou, France
12
Réseau québécois de recherché pour le suicide, troubles de l’humeur et troubles associés (RQSHA)
**
alesage.iusmm@ssss.gouv.qc.ca
Résumé Introduction. Les données probantes démontrent que seule la littératie en santé mentale est efficace pour réduire les tentatives de suicide. Au Québec, le programme de littératie « Solidaires pour la Vie » (SPLV) a été déployé comme stratégie de prévention du suicide depuis 2000. Ce programme a rejoint 50-70% des adolescents, soit plus de 1 150 000 jeunes issus d’une province de 8 millions d’habitants. Les taux de suicide des adolescents ont diminué de 65% durant cette période. Méthode. Des évaluations de programmes ont été menées et démontrent la qualité de ce programme de littératie en santé. Les statistiques des taux de suicide ont été obtenues des Agences de santé publique du Québec et du Canada. Résultats et discussion. Les évaluations de programme réalisées démontrent que le programme augmente les connaissances sur la dépression et modifie les attitudes envers la recherche d’aide. Au Québec, une augmentation des taux des suicides a été répertoriée dans les années 90, suivie d’une diminution générale entre 2001 et 2010, plus prononcée qu’ailleurs au Canada. Conclusion. Il s’agit de la première implantation populationnelle d’un programme de littératie en santé mentale en milieu scolaire démontrée efficace. Cette implantation est associée à une réduction importante des taux de suicide de façon sécuritaire. Ce programme vise la majorité de la population adolescente : inoculant une génération tout entière comme prérequis essentiel à ce programme universel populationnel de prévention du suicide.
Mots clés :
littératie / santé mentale / suicide / dépression / adolescents
*
Littératie : aptitude à lire, à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie quotidienne (n.d.l.r). Ici le terme est employé dans le sens d’une campagne d’information, de sensibilisation en santé publique.
Publié en ligne : 2 novembre 2020
DOI: https://doi.org/10.1051/ppsy/202059127
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PDF (621.0 KB) Références


Améliorer le coping des jeunes pour prévenir le suicide - Les programmes Passeport : S’équiper pour la vie et Les amis de Zippy p. 140
Brian L. Mishara
1,2*
1
Directeur, Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie, Montréal, Canada
2
Professeur, Département de psychologie, Université du Québec à Montréal, Canada
*
mishara.brian@uqam.ca
Résumé Le comportement suicidaire peut être perçu comme une stratégie de coping utilisée pour composer avec des situations très souffrantes, incontournables et inévitables. Les recherches indiquent que les jeunes qui ont fait une tentative de suicide, en comparaison avec des jeunes qui ont vécu des situations difficiles semblables, et qui n’ont pas fait une tentative de suicide, peuvent imaginer moins de stratégies de coping dans des situations négatives hypothétiques, et font preuve d’un moins grand répertoire de stratégies de coping. Il existe actuellement des programmes scolaires pour apprendre aux enfants les stratégies de coping. À titre d’exemple, le programme Les amis de Zippy enseigne aux enfants âgés de cinq à sept ans à élargir leur répertoire de stratégies de coping. Actuellement, plus de 1,8 million d’enfants dans 30 pays ont participé à ce programme et des recherches dans cinq pays montrent que la participation au programme entraîne une amélioration des stratégies de coping. Un nouveau programme nommé Passeport : S’équiper pour la vie et s’adressant aux enfants de 4e et 5e années de l’école primaire (9 à 11 ans), renforce l’utilisation des stratégies de coping. Bref, l’auteur avance que si tous les enfants ont l’occasion d’apprendre à améliorer leur répertoire de stratégies de coping, l’incidence des comportements suicidaires à l’adolescence et à l’âge adulte diminuera significativement.
Mots clés :
suicide / coping / prévention / promotion / enfants
Publié en ligne : 2 novembre 2020
DOI: https://doi.org/10.1051/ppsy/202059140
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Dominique Interactif pour Adolescents-Révisé, dépression, comorbidité et suicidalité p. 148
Lise Bergeron
1,2**, Elissa Zavaglia3, Claude Berthiaume4 et Réal Labelle5,6
1
Professeur, Département de psychologie, Université de Montréal, Canada
2
Chercheur, Centre de recherche, Hôpital en santé mentale Rivière-des-Prairies, CIUSSS du Nord de Montréal, Canada
3
Doctorante, Département de psychologie, Université de Montréal, Canada
4
Statisticien, Centre de recherche, Hôpital en santé mentale Rivière-des-Prairies, CIUSSS du Nord de Montréal, Canada
5
Professeur, Département de psychologie, Université du Québec à Montréal, Canada
6
Chercheur, Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie, Université du Québec à Montréal, Canada
**
lise.bergeron.1@umontreal.ca
Résumé
Le Dominique Interactif pour Adolescents-Révisé (DIA-R) est un instrument multimédia et auto-administré par les adolescents. Le DIA-R a été conçu pour dépister la dépression, plusieurs autres problèmes intériorisés ou extériorisés, les traits de la personnalité limite et la suicidalité. Cet instrument permet aussi d’évaluer la comorbidité entre différents problèmes de santé mentale. Le DIA-R mesure des symptômes ou des critères définis selon la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5). Cet article porte sur le contenu, la fidélité, la validité et l’utilité du DIA-R dans une perspective de prévention. Les qualités psychométriques de l’instrument ont été vérifiées dans une étude réalisée auprès de 447 adolescents francophones et anglophones âgés de 12 à 15 ans recrutés dans des écoles et des établissements cliniques de Montréal (Québec, Canada). Les coefficients de fidélité (cohérence interne, fidélité par test-retest) étaient excellents ou modérés. L’analyse de la validité de critère a clairement démontrée la capacité du DIA-R à prédire la dépression, la suicidalité ou d’autres conditions psychopathologiques évaluées par des mesures utilisées comme critères externes de validation. L’identification de la dépression, de la suicidalité ou d’autres formes de psychopathologie, au début de l’adolescence, demeure un enjeu majeur pour les cliniciens et les chercheurs. Le DIA-R pourrait être utile à tous les niveaux du continuum des services en santé mentale des adolescents (écoles, Centres jeunesse, cliniques de psychiatrie), dans le but de proposer des interventions appropriées contribuant ainsi à prévenir l’aggravation des problèmes de santé mentale et ultimement le suicide complété.
Mots clés : dépression / comorbidité / suicidalité / psychopathologie / adolescents
* Suicidalité : idées, tendances, comportements suicidaires (n.d.l.r.).

Publié en ligne : 2 novembre 2020
DOI: https://doi.org/10.1051/ppsy/202059148
Full HTML PDF (1.312 MB) Références


Séries de suicide impliquant des adolescents et des jeunes : culture et transmission intergénérationnelle p. 156
Michel Tousignant
1*, Geneviève Garneau2, Eliseu Carbonell3, Guillaume Grandazzi4 et Nathalie Morin2
1
Professeur associé et honoraire, Département de psychologie, Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie (CRISE), Université du Québec à Montréal, Canada
2
Agente de recherche, CRISE, UQAM, Montréal, Canada
3
Professeur, Département de pédagogie, Université de Gérone, Espagne
4
Maître de conférences, Université de Caen, France
*
tousignant.michel@uqam.ca
Résumé Cette analyse porte sur deux séries de suicides d’adolescents et de jeunes adultes, l’une dans un village des Premières Nations et l’autre dans un milieu traditionnel québécois. La méthodologie repose en premier lieu sur une validation des cas à partir des rapports de coroners**, et elle inclut des entrevues avec des parents, des proches, des professionnels et des leaders de la communauté qui portent sur les circonstances des décès, les liens entre les suicides et les facteurs macro-sociaux. Les observations révèlent des rapports étroits entre les suicides dans les deux villages avec une planification commune pour certains des suicides. Il peut aussi exister un temps de latence de plusieurs mois entre un suicide et un précédent auquel il est associé sans que le premier soit considéré comme un élément provocateur. Dans les deux communautés, les témoignages attribuent les suicides à la présence de ruptures dans les communications intergénérationnelles, et particulièrement par la marchandisation des rapports et par la présence d’abus sexuels chez les filles des Premières Nations. Ces problèmes peuvent entraîner de la codépendance entre jeunes, et l’accélération du passage à l’acte. Dans les deux localités, on note également un blocage dans la transition à la vie adulte à cause des perspectives d’emploi réduites.
Mots clés :
Premières Nations / suicide / influence interpersonnelle / relations parents-enfants / abus sexuel
**
Coroner au Canada : officier public (médecin, avocat ou notaire) légiste (n.d.l.r)
Publié en ligne : 2 novembre 2020
DOI: https://doi.org/10.1051/ppsy/202059156
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PDF (227.9 KB) Références


Retour d’expérience comme doctorante et post-doctorante en recherche et clinique. Colloque de Montréal, deux jours inspirants p. 164
Assia Boudjerida
1,2* et Jessica Rassy2,3,4
1
Département de psychologie, Université du Québec à Montréal
2
Centre de recherche et d’intervention sur le suicide, enjeux éthiques et pratiques de fin de vie, Université du Québec à Montréal
3
Centre de recherché de l’institut universitaire en santé mentale de Montréal
4
Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke
*
boudjerida.assi@courrier.uqam.ca
Résumé En 2019 s’est déroulé le colloque franco-canadien réunissant des chercheurs et des professionnels de la santé mentales des deux continents. Plusieurs études ont été présentées menant à des réflexions stimulantes. Dans ce texte, une doctorante et post-doctorante décrivent leur expérience et présentent les impacts positifs de leur participation sur leur parcours académique et professionnel. Ce fut un privilège pour la relève de côtoyer ces experts dans le cadre de cet événement.
Mots clés :
colloque / expérience / dépression / suicide / adolescence
Publié en ligne : 2 novembre 2020
DOI: https://doi.org/10.1051/ppsy/202059164
Full HTML PDF (148.1 KB)

 

SOurce https://www.perspectives-psy.org/articles/ppsy/abs/2020/02/contents/contents.html