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lundi 7 janvier 2019

ETUDE RECHERCHE CANADA Etude de comparaison des lignes directrices pour les medias grand public

Titre original : Systematic comparison of recommendations for safe messaging about suicide in public communications
Brian L.Mishara, LucDargis
Psychology Department and Centre for Research and Intervention on Suicide, Ethical Issues and End of Life Practices, Université du Québec à Montréal, C.P.8888, Succ. Centre-ville, Montreal, QC H3C 3P8 Canada
Journal of Affective Disorders
Volume 244, 1 February 2019, Pages 124-154
Comparaison systématique des recommandations pour la diffusion de messages sur le suicide sécuritaires dans les communications publiques

Contexte
La diversité des lignes directrices pour la diffusion de messages publics sécuritaires sur le suicide et l'hétérogénéité de la recherche scientifique sur le sujet justifient la comparaison des lignes directrices et l'analyse de la pertinence des résultats de recherche pour déterminer les pratiques exemplaires.
Les méthodes
Nous avons fait des recherches dans des bases de données et des sites Web pour trouver les lignes directrices des organismes concernant les messages publics sécuritaires sur le suicide, ainsi que des articles de recherche pertinents.
Résultats
Nous avons recensé 24 lignes directrices sur la messagerie publique, 11 lignes directrices terminologiques et 44 documents de recherche. Il n'y avait pas de recommandations dans toutes les lignes directrices, avec plus d'accord sur ce qu'il ne faut pas faire que sur ce qu'il faut faire. Les recommandations de plus de la moitié des lignes directrices sont les suivantes : éviter de glorifier le suicide, ne pas décrire les méthodes de suicide, ne pas situé le suicide dans l'inexplicable ou l'expliquer de façon simpliste, ne pas dire que le suicide est fréquent dans des circonstances particulières, encourager la recherche d'aide. Il y a eu des désaccords sur l'inclusion de détails personnels sur les personnes qui se sont suicidées et sur les associations à éviter : comme "committed suicide,” “completed suicide,” “successful suicide,” “failed suicide/attempt” “unsuccessful suicide/attempt”. Seule l'expression “died by suicide” a été recommandée à la majorité. Certains ont recommandé et d'autres ont dit d'éviter : “Suicide attempt,” “attempt to end his life,” “attempted suicide,” “non-fatal attempt at suicide,” “unintentional (death),” “intentional self-harm,” “suicidal ideation,” “completed suicide,” “survivor,” “suicide loss survivor.”
Les documents de recherche comportaient un large éventail d'objectifs, de méthodologies, de médias étudiés et de populations cibles. Aucune n'a fourni de données empiriques qui pourraient aider à appuyer ou à réfuter les recommandations.
Limites
L'absence de justification des lignes directrices et la rareté des recherches pertinentes rendent difficile la validation des recommandations.
Conclusions
Des recherches sont nécessaires pour valider les recommandations et la terminologie, dégager un consensus sur les lignes directrices relatives aux messages publics et déterminer si les lignes directrices des médias concernant les reportages sur le suicide sont pertinentes pour la diffusion de messages publics, l'objectif étant d'informer et d'éduquer plutôt que de rapporter les nouvelles.

Source https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0165032718312060?via%3Dihub