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lundi 5 mars 2018

RECHERCHE ETUDE Etude des déterminants de l'obstacle médico-légal en médecine générale dans les cas de suicide dans la région Nord-Pas-de-Calais

Etude des déterminants de l'obstacle médico-légal en médecine générale dans les cas de suicide dans la région Nord-Pas-de-Calais
Auteur : Romain Baroux; Erwan Le Garff; Université du droit et de la santé (Lille).
Dissertation: Thèse d'exercice : Médecine générale : Lille 2 : 2017.
Résumé:
Introduction : Le suicide est la première cause de mort violente en France. Les recommandations préconisent que ces situations suicidaires fassent l'objet d'un obstacle médico-légal à l'inhumation. En pratique, l'obstacle médico-légal n'est retenu qu'entre 37 à 61% des cas selon les études. Objectif : Evaluer l'attitude des médecins généralistes et des internes du Nord Pas de Calais devant des cas cliniques de suicide. Evaluer leurs connaissances et leur formation sur le sujet en tentant de mettre en évidence des facteurs influençant le choix de retenir ou non l'obstacle médico-légal. Méthode : Un questionnaire électronique composé de 5 cas cliniques fictifs de suicide a été envoyé prospectivement par courriel à des internes de médecine générale et des médecins installés de la région Nord Pas de Calais. Le recueil de données a été effectué entre mars 2016 et juillet 2016. Ce questionnaire évaluait l'attitude des répondants vis à vis de l'obstacle médico-légal, la formation suivie en médecine légale et listait les facteurs incitant à retenir ou à ne pas retenir l'obstacle médico-légal selon les cas. Résultats : 125 questionnaires ont été obtenus. L'obstacle médico-légal a été retenu dans 67,7% des cas. Aucun des médecins n'a déclaré avoir suivi de formation en médecine légale et notamment concernant l'obstacle médico-légal. Seulement 29% des internes déclaraient avoir bénéficié d'une telle formation. L'âge, la violence du décès et l'absence d'écrit d'intention sont des facteurs qui influencent le fait de retenir un obstacle médico-légal. Certains facteurs incitent à ne pas cocher l'obstacle comme un antécédent de dépression, la présence d'un écrit sur place et des facteurs environnementaux (domicile verrouillé, organisé) et enfin, le fait que l'examen du corps ne retrouve que des lésions compatibles avec un suicide. Discussion et conclusion : Le médecin rédacteur d'un certificat de décès doit normalement se baser sur les recommandations existantes. Notre étude montre que ces recommandations ne sont pas suivies en pratique. Les facteurs non médicaux (personnels propres au défunt ou environnementaux) influencent la décision de retenir ou non un obstacle médico-légal dans les cas de suicide. Selon les personnes interrogées, la formation en médecine légale paraît peu présente au sein du cursus universitaire et des organismes de formation médicale continue.

Documents http://pepite-depot.univ-lille2.fr/nuxeo/site/esupversions/31df6ed1-6bf7-442e-a00e-a39e27562a3f

source http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SRCH?IKT=12&TRM=224550632
et http://www.chu-rouen.fr/page/detail/fr/PUB_2471