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vendredi 9 février 2018

USA ETUDE RECHERCHE Le suicide d'une célébrité et traitement médiatique


Des chercheurs observent un pic de suicides après celui de Robin Williams

Par LEXPRESS.fr , publié le


Des chercheurs mettent en relation l'augmentation des suicides aux États-Unis en 2014 avec la forte médiatisation du passage à l'acte du célèbre acteur.
Le suicide d'une célébrité peut-il faire boule de neige? Une étude publiée sur Plos One réalisée par des chercheurs américains a constaté que celui de Robin Williams le 11 août 2014 a précédé une augmentation de 10% du nombre de suicides dans les mois suivant aux États-Unis.
En tenant compte des variations saisonnières, un "surplus" de 1841 suicides a été enregistré d'août à décembre 2014, pour une augmentation de près de 10%. Elle est en particulier plus forte sur une certaine catégorie de la population, les hommes de 30 à 44 ans.

L'influence des médias

"Bien que nous ne puissions déterminer avec certitude que l'augmentation des suicides est imputable aux évocations par les médias de la mort de Robin Williams, celle-ci aurait pu fournir le stimulus nécessaire aux segments à haut risque de la population américaine (par exemple, les hommes d'âge moyen désespérés), passant de l'idée de suicide à l'acte", précisent les auteurs.
Dans leurs conclusions, ils mettent en garde contre une description trop détaillée des causes du suicide d'une célébrité. Ils s'inquiètent de l'effet multiplicateur que représentent les réseaux sociaux et le phénomène de partage. Ils suggèrent de rappeler aux médias la responsabilité qui peut être la leur en ce qui concerne la prévention de ce type de passages à l'acte.

https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/les-etats-unis-ont-enregistre-un-pic-de-suicides-apres-celui-de-robin-williams_1983221.html

références étude mentionnée : Increase in suicides the months after the death of Robin Williams in the US , David S. Fink , Julian Santaella-Tenorio, Katherine M. Keye
Published: February 7, 2018

David S. Fink Roles Conceptualization, Formal analysis, Investigation, Methodology, Visualization, Writing – original draft, Writing – review & editing dsf2130@columbia.edu Affiliation Department of Epidemiology, Columbia University, New York, New York, United States of America ORCID http://orcid.org/0000-0003-1531-1525
Julian Santaella-Tenorio Roles Conceptualization, Formal analysis, Visualization, Writing – original draft, Writing – review & editing Affiliation Department of Epidemiology, Columbia University, New York, New York, United States of America
Katherine M. Keyes Roles Conceptualization, Methodology, Supervision, Writing – original draft, Writing – review & editing Affiliation Department of Epidemiology, Columbia University, New York, New York, United States of America

AbstractInvestigating suicides following the death of Robin Williams, a beloved actor and comedian, on August 11th, 2014, we used time-series analysis to estimate the expected number of suicides during the months following Williams’ death. Monthly suicide count data in the US (1999–2015) were from the Centers for Disease Control and Prevention Wide-ranging ONline Data for Epidemiologic Research (CDC WONDER). Expected suicides were calculated using a seasonal autoregressive integrated moving averages model to account for both the seasonal patterns and autoregression. Time-series models indicated that we would expect 16,849 suicides from August to December 2014; however, we observed 18,690 suicides in that period, suggesting an excess of 1,841 cases (9.85% increase). Although excess suicides were observed across gender and age groups, males and persons aged 30–44 had the greatest increase in excess suicide events. This study documents associations between Robin Williams’ death and suicide deaths in the population thereafter.