Pages

mardi 24 octobre 2017

EPIDEMIOLOGIE Mortalité des personnes souffrant de troubles mentaux. Analyse en causes multiples des certificats de décès en France, 2000-2013

Mortalité des personnes souffrant de troubles mentaux. Analyse en causes multiples des certificats de décès en France, 2000-2013

Catherine Ha (catherine.ha@santepubliquefrance.fr), Elsa Decool, Christine Chan Chee
Santé publique France, Saint-Maurice, France
Soumis le 19.06.2017 // Date of submission: 06.19.2017
Mots-clés : Mortalité | Causes de décès | Troubles mentaux | France

Résumé
Introduction –
L’objectif était de décrire la mortalité associée à l’existence de troubles mentaux (TM) en France.
Méthodes –
Notre analyse, dite en causes multiples, porte à la fois sur les causes initiales (CI) et sur les causes associées des décès survenus en France de 2000 à 2013, extraits de la base nationale du CépiDc-Inserm. L’ensemble des TM du chapitre F de la Classification internationale des maladies (CIM-10, codes F00 à F99) ainsi que des sous-groupes ont été considérés.
Résultats –

De 2000 à 2013, 783 403 décès avec mention de TM ont été enregistrés, représentant en moyenne 55 957 décès annuels et 10,3% de l’ensemble des décès survenus sur cette période. Les taux de décès avec TM standardisés sur l’âge ont baissé globalement (-15,1%) sur l’ensemble de la période. Pour les hommes comme pour les femmes, l’âge moyen au décès était particulièrement bas pour la schizophrénie (respectivement 55,9 ans et 67,6 ans) et pour les TM liés à l’alcool (respectivement 59,4 et 60,7 ans). Les CI de décès se répartissaient ainsi : pour les décès avec mention de TM, le suicide (11,1%) se situait en 3e position, derrière les causes cardiovasculaires (27,3%) et les cancers (18,1%), alors que pour les décès sans mention de TM, le suicide (1,3%) se plaçait loin derrière les cancers (31,0%) et le cardiovasculaire (28,9%).
Conclusion –
Ce travail souligne l’importance de prendre soin aussi bien de la santé mentale que physique des personnes souffrant de TM, ainsi que de la nécessité de développer auprès d’elles des actions de prévention, notamment du suicide mais portant aussi sur les facteurs de risque cardiovasculaire, respiratoire et métabolique.
http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2017/23/2017_23_2.html