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jeudi 18 mai 2017

ETUDE RECHERCHE Présentation du projet Printemps, application smartphone

Présentation du projet Printemps Lors du Salon Innovatives SHS : 3 e édition, 17 et 18 mai 2017, Marseille *
par  Karine Chevreul, professeure de santé publique et économie de la santé
(AP-HP) et Clément Picot-Ngo, chercheur Inserm au laboratoire Epidémiologie clinique et évaluation économique appliquées aux populations
vulnérables (Inserm/Université Paris Diderot)

Améliorer la prévention des suicides 
Quel est l'impact véritable d'une application smartphone dédiée à la prévention du suicide ? Permet - elle de diminuer le nombre d'actes suicidaires ? D'augmenter le recours aux soins ou à l'aide de proximité (famille, amis...) par les personnes en détresse psychologique ? Favorise-t-elle la mise en place de nouvelles mesures de prévention par les villes ? C'est à ces questions que le projet Printemps (Programme de recherche interventionnelle et évaluative mené pour la prévention du suicide) veut apporter des réponses
rigoureuses, en lançant à l'automne 2017 une expérimentation dans plusieurs dizaines de villes françaises.  Le projet, qui vise la prévention de la souffrance psychologique et du suicide, est piloté par une équipe  affiliée au laboratoire
ECEVE et à l'Unité de recherche clinique en économie de la santé de l’AP-HP.
L'application smartphone, conçue en collaboration avec des psychiatres et des associations, comprend une partie informative, sur la santé mentale, le mal-être, la dépression et les aides disponibles, qui prend la forme de courtes vidéos et de témoignages.  La partie «privée», après authentification de la
personne, donne accès à de tests d'autoévaluation des tendances anxieuses ou dépressives. Elle propose un parcours personnalisé, qui peut être un simple conseil (parler à un proche, par exemple), ou un véritable plan de soutien pour aller mieux : des exercices de psychologie positive pour diminuer le stress, une cartographie locale des aides médicales ou médico-sociales, établie pour chacune des villes qui expérimentent l'application, un test des risques
suicidaires et un bouton d'urgence.
Le prototype de l'application est en démonstration au salon Innovatives SHS
2017. «L'offre en e-santé étant pléthorique, il est rapidement apparu qu'il fallait assurer la promotion de cette application, pour la faire connaître, et pour qu'elle soit utilisée sur une durée significative », explique Kathleen Turmaine, chercheuse au laboratoire ECEVE. Le projet  Printemps va s'appuyer sur un réseau d'au minimum 36 villes, qui mettront en œuvre leurs canaux habituels de communication avec la population, et sur des médecins généralistes, par voie d'affiches dans les salles d'attente. L'expérimentation durera 18 mois, suivis de six mois d'analyse des résultats, qui pourront déboucher sur une pérennisation du dispositif.


Karine Chevreul est professeure de santé publique et co-dirige l’unité de
recherche en Epidémiologie clinique et évaluation économique appliquées aux populations vulnérables(ECEVE,Inserm/Université ParisDiderot) depuis 2014.  Elle s’intéresse particulièrement à la santé mentale et à l ’e-santé. Après plusieurs années à la London School of Economics and Political Science où elle a conduit son PhD en collaboration avec l’observatoire européen des systèmes de santé, Karine Chevreul a intégré l’hôpital
public. Son activité de conseillère technique auprès des ministres de la santé et de la sécurité sociale, des personnes âgées, du handicap et de la famille lui a permis de se familiariser avec le système médico-social et la décision publique spécialisée en recherche  en services de santé. Elle est aujourd’hui responsable de cette thématique de recherche à l’unité de recherche en économie de la santé de l’AP-HP.
Contacts :  karine.chevreul@urc-eco.fr
Cheffe de projet : kathleen.turmaine@urc-eco.fr/ 01 40 27 52 85

* source : http://www2.cnrs.fr/sites/communique/fichier/dp_innovatives_shs_2017_ok.pdf

le salon : Faire connaître la diversité des savoir-faire et des innovations issues des laboratoires de sciences humaines et sociales (SHS). Faciliter la rencontre et les échanges entre équipes de recherche, monde entrepreneurial et décideurs publics, afin de construire des projets communs et de faciliter les transferts de connaissances et de compétences dans un sens comme dans l'autre. Tels sont les objectifs du salon Innovatives SHS, organisé par le CNRS, dont la troisième édition se tient en ce moment 17 et 18 mai 2017 au Parc Chanot, à Marseille. Cette édition accueille une vingtaine de projets étrangers, notamment québécois, et met l'accent sur la santé. D'autres projets exposés concernent la mise en valeur du patrimoine, l'aménagement des territoires, l'éducation, et d'autres expertises.