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mardi 14 mars 2017

ACTU DU RESEAU VIES 37

Indre-et-Loire - Société  Suicide : ne (surtout) pas oublier les campagnes...
13/03/2017 lanouvellerepublique.fr*

Marie-Claude Sallustro est la coordinatrice du réseau Vies 37, qui compte trois salariés (pas à temps plein) et des bénévoles impliqués.

Vingt ans que le réseau Vies 37 met tout en œuvre pour prévenir les suicides. A la ville comme à la campagne. Une mission de longue haleine.



Neuf mille six cent cinquante-trois. C'est, en France, le nombre de personnes décédées en 2013, après un suicide. Soit 27 suicides par jour. Sans compter, au quotidien, les quelque 700 personnes qui attentent à leurs jours.

Derrière les données chiffrées, de la souffrance, des questions et peut-être des solutions. Le réseau Vies 37 y travaille depuis vingt ans. Le réseau de santé publique est adossé à l'hôpital depuis sa création. « On a commencé à réfléchir et à voir comment fonctionner, sous quelle forme », explique Marie-Claude Sallustro, assistante sociale de formation, membre fondateur du réseau, présidé par le Dr Marc Fillatre. Elle en est aujourd'hui la coordinatrice.
Au fil des années, le réseau s'est étoffé – il compte aujourd'hui une trentaine d'associations et de structures –, forme les professionnels et met des actions en place pour tous les publics, « du jeune à la personne âgée ».
Et si les chiffres amorcent une baisse (*) , il y a plusieurs raisons à cela, selon Marie-Claude Sallustro : « Un meilleur dépistage, une meilleure offre, une meilleure formation des professionnels et aussi une meilleure connaissance des ressources qui existent dans le département. » Et la coordinatrice d'insister : « Les laps de temps ont raccourci entre le repérage et l'offre de soins. »
Pour y arriver, le réseau a misé sur la pluridisciplinarité. Et a maillé le territoire.
Le 20 mars, le réseau fêtera ses vingt ans à Manthelan. Un choix. Et une première. « Dans les cantons ruraux, on note une surmortalité et une faible offre de soins. » Et les agriculteurs sont, souvent, en première ligne. Une étude portée par la Sécurité sociale agricole entre 2008 et 2013 rappelle que tous les deux jours en moyenne, en France, un agriculteur se suicide. « Il y a une souffrance sous silence dans les campagnes », rappelle Marie-Claude Sallustro. Lundi 20 mars, il s'agira de donner de la voix. Pour rappeler que le réseau Vies 37 est là. Vigilant. A l'écoute.

(*) Le nombre de suicides est enfin, après des décennies, passé au-dessous de la barre des 10.000 cas par an en France. En Indre-et-Loire, on compte 85 à 90 cas par an. Le suicide reste la première cause de mortalité entre 25 et 34 ans. Et la deuxième cause de décès chez les 15-24 ans et les 35-44 ans.

repères

Vingt ans d'actions

> Les bureaux du réseau Vies 37 sont installés à la clinique psychiatrique universitaire, à Saint-Cyr-sur-Loire.
> Depuis 2013, le réseau dispose d'une équipe mobile, destinée à évaluer le risque suicidaire global d'adolescents vivant à distance des lieux de prise en charge facilement accessibles.
> Le réseau dispose également de Spirée, une association de formation pour les professionnels et les associations.
> Les 21es Journées nationales pour la prévention du suicide se tiendront lundi 20 mars, à l'espace des Faluns, à Manthelan.
> La journée est ouverte aux professionnels comme au grand public. Elle proposera des conférences, des ateliers thématiques, et des manifestations artistiques. Elle est gratuite mais l'inscription est obligatoire, via le site Internet du réseau Vies 37.
Vanina Le Gall
*http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2017/03/13/Suicide-ne-surtout-pas-oublier-les-campagnes-3031318

Info +
Toutes les infos pour la journée du 20 mars http://blogdinfosuicide.blogspot.fr/2017/03/manifestation-tours-37-journee.html