sur www.jim.fr* Publié le 06/02/2017
Les tentatives de suicide sont fréquentes chez l’adolescent :
3,1 à 8,8 % selon les études. Elles sont la cause de 16 % des
décès, seconde cause de décès après les accidents. Cependant, la
relation dépression - suicide n’est pas très nette selon la
littérature qui fait état également du contexte d’adversité
familiale et souligne l’importance des antécédents familiaux et
personnels. Quant au rôle des traitements, notamment des
antidépresseurs, il a été fort médiatisé, bien que très peu étudié.
C’est dans ce cadre que STOP (Suicidality : Treatment Outcomes in
Paediatrics) a été initié dans le cadre d’un appel d’offre européen
sur le thème ‘Médicaments hors AMM en pédiatrie’.
Plusieurs objectifs ont été définis dans ce cadre:
- comparer les profils d’idées et/ou de comportements suicidaires, leur fréquence, leur nature et leur évolution ;
- évaluer dans des populations pédiatriques à risque et en population générale le risque lié à la psychopathologie et le risque lié aux traitements ;
- étudier les médiateurs et modérateurs des idées et comportements suicidaires et le rôle des traitements ;
- développer des algorithmes et une application dédiée à la pharmacovigilance en sélectionnant les items les plus discriminants, notamment pour une application pour smartphone.
Quatorze centres européens participent à ce projet qui utilise la plateforme HealthTracker™ pour permettre aux cliniciens (n = 710), aux adolescents (n = 385) et aux parents (n = 629), par le biais d’interfaces adaptées et d’un support auditif, d’entrer les données en temps réel, ce qui devrait permettre des évaluations croisées.
Les données récoltées présentent un haut degré de fiabilité dans les 3 groupes. A noter toutefois que les données fournies par l’adolescent étaient de loin les plus fiables avec une sensibilité de 85 % et une spécificité de 82,4 % sur la courbe ROC.
STOP est donc entré dans sa deuxième phase qui comporte notamment des études prospectives naturalistiques. L’une d’entre elles, d’une durée de 52 semaines, va inclure des enfants et adolescents âgés de 8 à 18 ans avec troubles dépressifs et traités par fluoxétine ou psychothérapie, et des enfants avec des troubles dont la sévérité a nécessité une prescription de risperidone ou d’aripiprazole. Ces enfants seront comparés à une population d’enfants ou d’adolescents avec asthme traités par montelukast. Ce groupe a été choisi car cette molécule aurait laissé entrevoir dans des études post marketing un signal de risque suicidaire. 200 enfants seront inclus dans chacun des groupes.
Dr Dominique-Jean Bouilliez
Plusieurs objectifs ont été définis dans ce cadre:
- comparer les profils d’idées et/ou de comportements suicidaires, leur fréquence, leur nature et leur évolution ;
- évaluer dans des populations pédiatriques à risque et en population générale le risque lié à la psychopathologie et le risque lié aux traitements ;
- étudier les médiateurs et modérateurs des idées et comportements suicidaires et le rôle des traitements ;
- développer des algorithmes et une application dédiée à la pharmacovigilance en sélectionnant les items les plus discriminants, notamment pour une application pour smartphone.
Quatorze centres européens participent à ce projet qui utilise la plateforme HealthTracker™ pour permettre aux cliniciens (n = 710), aux adolescents (n = 385) et aux parents (n = 629), par le biais d’interfaces adaptées et d’un support auditif, d’entrer les données en temps réel, ce qui devrait permettre des évaluations croisées.
Les données récoltées présentent un haut degré de fiabilité dans les 3 groupes. A noter toutefois que les données fournies par l’adolescent étaient de loin les plus fiables avec une sensibilité de 85 % et une spécificité de 82,4 % sur la courbe ROC.
STOP est donc entré dans sa deuxième phase qui comporte notamment des études prospectives naturalistiques. L’une d’entre elles, d’une durée de 52 semaines, va inclure des enfants et adolescents âgés de 8 à 18 ans avec troubles dépressifs et traités par fluoxétine ou psychothérapie, et des enfants avec des troubles dont la sévérité a nécessité une prescription de risperidone ou d’aripiprazole. Ces enfants seront comparés à une population d’enfants ou d’adolescents avec asthme traités par montelukast. Ce groupe a été choisi car cette molécule aurait laissé entrevoir dans des études post marketing un signal de risque suicidaire. 200 enfants seront inclus dans chacun des groupes.
Dr Dominique-Jean Bouilliez